Re: "Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien)

Verdurette a écrit:Je crois qu'il a été dit à plusieurs reprises qu'il n'y avait aucune place pour un jugement méthodologique ici. Aujourd'hui, à peu près n'importe quel contenu pédagogique peut susciter des critiques, des insultes, des comportements inappropriés voire délictueux ou criminels, de façon incontrôlée, imprévisible, de la part des parents ou de parfaits inconnus réagissant sur les réseaux sociaux. Le fond du fil c'est donc : ce genre de menace est inacceptable, quel que soit le "motif" invoqué.

Fesseur Pro a écrit:Pas de souci, je mettrai des petits ronds jaunes la prochaine fois.

Apparemment tu ne comprends pas ! Points de suspension, guillemets ou smileys n'auraient pas rendu ton propos acceptable ! Une collègue a été menacée, on te demande de la décence. Si tu veux des débats sur le fond de telle ou telle pédagogie les fils ne manquent pas sur le forum.
Ce message n'attend aucune réponse. Merci de revenir au sujet essentiel du fil : le soutien envers notre collègue. Toute dérive sera corbeillée.

En fait c'est un système à double contrainte :
si, après l’australopithèque tu mets un blanc c'est que tu invisibilises les noirs et tu es un ( une ) sale raciste ;
si, après l’australopithèque tu mets un noir c'est que tu considères que les noirs sont inférieurs et tu es un ( une ) sale raciste.

Contre la bêtise les dieux eux même luttent en vain.

Alors, avant que ça re-dérape : le sujet n'est ni le contenu, ni l'interprétation qu'on peut en faire.

pseudo-intello a écrit:En réalité, Zylbuka, je pense qu'il ne s'agit pas de juger le travail de la collègue, mais plutôt, les préconisations qui nous sont faites en ce sens, et de montrer que finalement, les préconisations des IPR (toujours ramener les élèves à ce qu'ils connaissent, à leur monde, à l'actualité du moment pour les impliquer émotionnellement où je ne sais quelle foutaise) reviennent à nous faire marcher sur des planches savonneuses, parce que les interprétations malheureuses sont facilitées, et que l'institution ne sera même pas fichue de nous couvrir le jour où un parent débile et agressif ne trouve rien de mieux à faire que de se lâcher sur nous et nous mettre en danger.

J'avais pris le message de Fesseur Pro exactement dans ce sens personnellement.
Ce qui me choque le plus (enfin outre l'empathie pour la collègue) dans cette histoire ça a été ma réaction en fait en l'apprenant. Déjà je me suis dit que c'était un sujet sensible et qu'ensuite un esprit tordu et raciste y verrait le lien forcément. Et du coup ce qui m'a choquée c'ets que j'enseigne maintenant dans un monde où j'ai intégré que l'évolution était un sujet sensible (ce qui m'aurait bien fait rire il y a 15 ans) et qu'on peut maintenant être ouvertement raciste en se prétendant anti-raciste voire en étant soi-même "racisé". Le fait que Soprano est juste ce qui a choqué le parent d'élève là non? Personne n'avait réagi sur J.Balasko? On est bien dans du délire raciste noir = singe.
Je reveux mon innocence de début de carrière. "Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien) - Page 3 395380252

"Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien) - Page 3 395380252

Je rassure tout le monde je n'ai jamais même en début de carrière compté sur la bienveillance de l'Institution envers ses personnels.

Verdurette a écrit:Ce qui est hallucinant, c'est que des élèves et des parents réagissent ainsi pour ce genre de motif, mais là je ne connais aucune loi sanctionnant l'étroitesse d'esprit et les gens bas du front. Ni surtout empêchant ces gens de nuire.

On retrouve le cash des réactions sur Internet concernant des sujets anodins dans la vie réelle.

On est désormais TOUS surexposés à ce genre de dérives qui peut survenir en 2 minutes: élèves qui peuvent être malveillants, parents obtus et stupides et l'horreur des réseaux sociaux. Avec de surcroît, une administration qui ne nous défend absolument pas.
Bref, je ne suis pas parano mais presque. Je plaisante, je le suis totalement. "Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien) - Page 3 1599759099

"Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien) - Page 3 1599759099

A ce stade, j'estime que ce travail de prof devient de plus en plus exposé et dangereux.
Désolé pour ces idées noires. J'exagère probablement, en tout cas , je l'espère fortement.

PabloPE a écrit:

pseudo-intello a écrit:En réalité, Zylbuka, je pense qu'il ne s'agit pas de juger le travail de la collègue, mais plutôt, les préconisations qui nous sont faites en ce sens, et de montrer que finalement, les préconisations des IPR (toujours ramener les élèves à ce qu'ils connaissent, à leur monde, à l'actualité du moment pour les impliquer émotionnellement où je ne sais quelle foutaise) reviennent à nous faire marcher sur des planches savonneuses, parce que les interprétations malheureuses sont facilitées, et que l'institution ne sera même pas fichue de nous couvrir le jour où un parent débile et agressif ne trouve rien de mieux à faire que de se lâcher sur nous et nous mettre en danger.

J'avais pris le message de Fesseur Pro exactement dans ce sens personnellement.

Mais vous n'en avez pas marre ? De remettre sur le tapis le sujet du «ludique» (mot par ailleurs pris dans une acception délirante) qui « faciliterait » les «interprétations malheureuses» ? Mais de quoi parlez-vous ? C'est insupportable, à la fin. Vous n'avez pas compris que même le plus magistral, le plus frontal des cours pouvait entraîner le pire des malentendus, et que le sujet est complètement ailleurs ici ? Combien de rappels de la modération faudra-t-il ?

En fait il n'y a rien de véritablement ludique dans cette histoire. Le Parisien propose une photo du document utilisé. Il fallait une photo de sapiens. La collègue a décidé de proposer une personne avec une couleur de peau foncée suite à une remarque d'élèves sur la visibilité des minorités. Elle a choisi une personnalité plutôt qu'un quidam. Mais le délire de l'élève ce n'est pas Soprano/singe mais noir/singe.
Sinon l'attitude de l'administration paraît scandaleuse. Ceci dit sur 5 mesures listées par l'académie de Versailles l'article du Parisien n'en précise qu'une, l'éloignement, ce qui ne permet pas de se faire une idée véritablement complète.

Concernant un cours lambda, il suffit d'un élève malveillant qui décide de déformer un.prppos dans un sens malsain à un moment T. Cela peut effectivement survenir à un moment donné pour n'importe qui,.nul n'est à l'abri...

Je pense que ce cas est une parfaite illustration de ça.

Ce qui me choque le plus, c'est la situation dans laquelle s'est trouvée notre collègue, mais surtout celle dans laquelle elle se trouve maintenant. À savoir isolée et lâchée. Je trouve cela terrifiant.

Marxou a écrit:On est désormais TOUS surexposés à ce genre de dérives qui peut survenir en 2 minutes: élèves qui peuvent être malveillants, parents obtus et stupides et l'horreur des réseaux sociaux. Avec de surcroît, une administration qui ne nous défend absolument pas.
Bref, je ne suis pas parano mais presque. Je plaisante, je le suis totalement.
A ce stade, j'estime que ce travail de prof devient de plus en plus exposé et dangereux.
Désolé pour ces idées noires. J'exagère probablement, en tout cas , je l'espère fortement.

Je suis d'accord avec toi. Nous pouvons êtres enregistrés et filmés à notre insu à tout moment, nos actions et nos paroles peuvent être commentées sur les groupes Whatsapp et autres réseaux sociaux, il y a bien de quoi être parano en effet.

verdurin a écrit:En fait c'est un système à double contrainte :
si, après l’australopithèque tu mets un blanc c'est que tu invisibilises les noirs et tu es un ( une ) sale raciste ;
si, après l’australopithèque tu mets un noir c'est que tu considères que les noirs sont inférieurs et tu es un ( une ) sale raciste.

Contre la bêtise les dieux eux même luttent en vain.

+1

Reine Margot a écrit:

verdurin a écrit:En fait c'est un système à double contrainte :
si, après l’australopithèque tu mets un blanc c'est que tu invisibilises les noirs et tu es un ( une ) sale raciste ;
si, après l’australopithèque tu mets un noir c'est que tu considères que les noirs sont inférieurs et tu es un ( une ) sale raciste.

Contre la bêtise les dieux eux même luttent en vain.

+1

C'est clair que l'islamogauchisme est quand même LE principal problème dans cette affaire, merci à vous de le souligner. Heureusement qu'entre un séjour à Ibiza et une remarque sur les profs absentéistes, notre ministre a le temps d'animer un colloque sur le wokisme pour débarrasser l'éducnat de toute cette chienlit !

epekeina.tes.ousias a écrit:Ce qui me choque le plus, c'est la situation dans laquelle s'est trouvée notre collègue, mais surtout celle dans laquelle elle se trouve maintenant. À savoir isolée et lâchée. Je trouve cela terrifiant.

Je n'imagine pas une situation comme ça, si on a sa maison, des enfants, on ne change pas de place ainsi en claquant des doigts. Absurdité.

epekeina.tes.ousias a écrit:Ce qui me choque le plus, c'est la situation dans laquelle s'est trouvée notre collègue, mais surtout celle dans laquelle elle se trouve maintenant. À savoir isolée et lâchée. Je trouve cela terrifiant.

"Une enseignante menacée après avoir diffusé une photo de Soprano" - Le Point (Le parisien) - Page 3 1482308650

J'espère qu'elle est soutenue et accompagnée sur place (et qu'elle a réussi à reprendre le boulot, parce que c'est pas forcément évident après avoir vécu ça...). Soutien à distance si jamais tu nous lis, collègue !

Caspar a écrit:

Marxou a écrit:On est désormais TOUS surexposés à ce genre de dérives qui peut survenir en 2 minutes: élèves qui peuvent être malveillants, parents obtus et stupides et l'horreur des réseaux sociaux. Avec de surcroît, une administration qui ne nous défend absolument pas.
Bref, je ne suis pas parano mais presque. Je plaisante, je le suis totalement.
A ce stade, j'estime que ce travail de prof devient de plus en plus exposé et dangereux.
Désolé pour ces idées noires. J'exagère probablement, en tout cas , je l'espère fortement.

Je suis d'accord avec toi. Nous pouvons êtres enregistrés et filmés à notre insu à tout moment, nos actions et nos paroles peuvent être commentées sur les groupes Whatsapp et autres réseaux sociaux, il y a bien de quoi être parano en effet.

On risque tout de même davantage avec certains profils de classe, on sent bien tous qu'il y a des types d'ambiance de classe où moins on en dit, plus on sévit, mieux c'est. Il y a des élèves qui sont très malsains parfois, ça se sent. Heureusement qu'ils sont minoritaires, mais au constat j'en ai assez régulièrement un une fois par an, ou une fois tous les deux ans dont il faut se méfier comme le lait sur le feu parce qu'ils sont susceptibles de ça. La meilleure arme que j'ai trouvé c'est rapport d'incident carabiné avec tel jour telle date, tel sous entendu, tel jour telle date telle action sous entendant telle chose, tel jour tel autre sous entendu en blindant le contexte pour contrer l'esprit retors. Le grand truc de ce type d'élèves, c'est qu'ils refont l'histoire après coup en bidouillant les éléments de contexte ou en les eludant car ils recherchent le suggéré. Que tout soit clair et limpide est le mieux. L'inquiétant pour la collègue ici évoquée, c'est que le contexte éclairé est très explicite et ne laisse aucune place au doute sur l'intention. Et même avec cela il a fallu qu'elle se cache ??

Zybulka a écrit:

Reine Margot a écrit:

verdurin a écrit:En fait c'est un système à double contrainte :
si, après l’australopithèque tu mets un blanc c'est que tu invisibilises les noirs et tu es un ( une ) sale raciste ;
si, après l’australopithèque tu mets un noir c'est que tu considères que les noirs sont inférieurs et tu es un ( une ) sale raciste.

Contre la bêtise les dieux eux même luttent en vain.

+1

C'est clair que l'islamogauchisme est quand même LE principal problème dans cette affaire, merci à vous de le souligner. Heureusement qu'entre un séjour à Ibiza et une remarque sur les profs absentéistes, notre ministre a le temps d'animer un colloque sur le wokisme pour débarrasser l'éducnat de toute cette chienlit !

N'empêche que ben oui un peu quand même. Cette idéologie gagne du terrain et nous prépare une société de dictat moral, si on laisse aller. En cela c'est grave. Les points d'achoppement sont toujours les mêmes, ce qui touche à la colonisation, à la shoah, la laïcité, le terrorisme, le genre, le racisme et discriminations.

Zybulka a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Ce qui me choque le plus, c'est la situation dans laquelle s'est trouvée notre collègue, mais surtout celle dans laquelle elle se trouve maintenant. À savoir isolée et lâchée. Je trouve cela terrifiant.

J'espère qu'elle est soutenue et accompagnée sur place (et qu'elle a réussi à reprendre le boulot, parce que c'est pas forcément évident après avoir vécu ça...). Soutien à distance si jamais tu nous lis, collègue !

Exactement. J'ai eu beau chercher (mais bon: rechercher sur internet et moi, ça fait deux!), je n'ai trouvé aucune pétition ou info là-dessus. Je trouve regrettable qu'on ne puisse même pas communiquer son soutien à ladite collègue: j'espère aussi, comme tu le dis, qu'elle trouve tout de même du soutien là où elle se trouve (même si l'article semblait dire le contraire).

Peut-être a-t-elle préféré la discrétion , d'où la non-recherche de soutien public.

Je pense souvent aux collègues de musique.
Ou aux professeurs des écoles qui font chanter des chansons plus ou moins costumées lors des fêtes de fin d'année.
Il ne faut pas qu'ils se trompent dans leurs choix....
(Tout ça, c'était avant le covid).

"L'Aziza", de Balavoine a été chantée dans mon département dans un club Chorale. (Il y avait un rassemblement de fin d'année, chaque collège chantait...)
C'est le genre de chanson qui peut donner lieu à contestation et méprise, je pense...

L'inquiétant pour la collègue ici évoquée, c'est que le contexte éclairé est très explicite et ne laisse aucune place au doute sur l'intention.

C'est le genre de chanson qui peut donner lieu à contestation et méprise, je pense...

Pardon de revenir de nouveau à la charge, mais je crois vraiment que c'est fondamental : peu importe que le contenu du cours soit contesté (que ce soit parce qu'effectivement les choix étaient contestables, ce qui peut arriver à tout le monde, ou parce que les élèves ont mal pris (ou fait semblant de mal prendre) quelque chose d'anodin). C'est assez courant voire normal qu'il puisse y avoir contestation, surtout si ça touche à des sujets sensibles (et ça fait partie de notre rôle de prof d'expliquer en quoi les choix pédagogiques sont pertinents).

Ce qui est radicalement anormal, choquant, et même terrifiant, c'est qu'une collègue se mette à avoir peur à la suite d'une telle contestation qui se transforme en cabale personnelle. Peur au point de devoir déménager !

Et bien sûr, ce qui est désolant aussi, mais ça à force on a tristement l'habitude, c'est qu'il n'y ait pas de soutien de la hiérarchie, ou alors un soutien de façade (porter plainte au nom de l'institution est bien le minimum qu'on puisse attendre en matière de protection fonctionnelle).

Mais donc savoir si son cours pouvait ou pas donner lieu à contestation et méprise, ça me semble en fait hors-sujet : bien sûr, pour elle, tant mieux si en plus ce n'est pas le cas. Mais quand bien même ça serait le cas (et comme le souligne Marxou, personne n'est à l'abri, quel que soit le contenu du cours et les choix pédagogiques, c'est vraiment quelque chose qui peut arriver à tout le monde !), ça ne change rien au fait que les suites sont proprement terrifiantes, et à mon sens c'est ça le coeur du sujet.

~~Apparemment vous avez du mal à comprendre. Et c’est franchement lamentable de nous obliger à fermer (temporairement)~~

La modération se désolidarise des messages précédents. Nous ne voulons pas que le fil concernant une collègue menacée dévie vers des débats pédagogiques ou politiques.
De fait, le fil est rouvert pour que ceux qui le souhaitent puissent témoigner du soutien envers notre collègue, mais tout message contrevenant sera corbeillé et les posteurs s'exposent à un ban du forum.

Le Huffington Post a fait un article qui apporte quelques précisions sur l'attitude du rectorat et le statut actuel de la collègue.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/enseignante-yvelines-menacee-pour-avoir-montre-soprano-en-cours_fr_61e6e35ee4b0c6802eec5093

A Tuin a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:Ce qui me choque le plus, c'est la situation dans laquelle s'est trouvée notre collègue, mais surtout celle dans laquelle elle se trouve maintenant. À savoir isolée et lâchée. Je trouve cela terrifiant.

Je n'imagine pas une situation comme ça, si on a sa maison, des enfants, on ne change pas de place ainsi en claquant des doigts. Absurdité.

Même en étant célibataire on ne change pas d'endroit comme ça.

Le sujet est arrivé jusqu'à TPMP (l'émission d'Hanouna.) Sans surprise, c'est de la télé poubelle (je parviens péniblement au bout des trois minutes) mais l'angle choisi (est-ce que le visuel est raciste ou pas) me semble extrêmement dangereux dans ce contexte (on imagine ce qu'aurait donné un débat post Samuel Paty sur le thème "montrer les caricatures c'est islamophobe ou pas ?").

A noter que l'émission a même lancé un sondage " comprenez-vous qu’une professeure soit accusée de racisme ?", et que pour pas mal de twittos, il n'y a pas débat, il est évident que ça l'est.

"Une image extrêmement maladroite"

Soprano illustré dans un cours de SVT, une professeure accusée de racisme. Débat tendu dans #TPMP. pic.twitter.com/klBOR5n1rp
— TPMP (@TPMP) January 18, 2022

Prezbo a écrit:Le sujet est arrivé jusqu'à TPMP (l'émission d'Hanouna.) Sans surprise, c'est de la télé poubelle (je parviens péniblement au bout des trois minutes) mais l'angle choisi (est-ce que le visuel est raciste ou pas) me semble extrêmement dangereux dans ce contexte (on imagine ce qu'aurait donné un débat post Samuel Paty sur le thème "montrer les caricatures c'est islamophobe ou pas ?").

A noter que l'émission a même lancé un sondage " comprenez-vous qu’une professeure soit accusée de racisme ?", et que pour pas mal de twittos, il n'y a pas débat, il est évident que ça l'est.

"Une image extrêmement maladroite"

Soprano illustré dans un cours de SVT, une professeure accusée de racisme. Débat tendu dans #TPMP. pic.twitter.com/klBOR5n1rp
— TPMP (@TPMP) January 18, 2022

J’ai voulu voir ce qu’ils en disaient, je ne regarde pas cette émission habituellement.
Profondément choquée par les chroniqueurs qui expliquaient que cette collègue était raciste, que son cours était maladroit, ils étaient nombreux à l’accuser elle.
Pire, les résultats de leur sondage…

Si notre collègue passe par ici, je souhaite lui exprimer tout mon soutien. Mais vraiment fort.

L’évènement qu’elle a connu remonte à décembre 2020, environ deux mois après qu’une tête tranchée d’enseignant, l’un d’entre nous, a été retrouvée sur un trottoir un vendredi soir après les cours. Les gens ont la mémoire courte.

Mêmes procédés : un cours mal compris par un élève qui se sent humilié, un père qui appelle à combattre le « racisme » de cette enseignante, emballement dans les réseaux sociaux.

Je pense qu’elle a très bien pu imaginer la suite, sa propre décapitation.
Ce qu’a vécu notre collègue en décembre 2020 est effroyable. Je n’ose imaginer son état en décembre 2020.

Ce qu’elle doit subir cette année l’est aussi : exfiltration , éloignement…

Ce qu’elle a vécu peut arriver à n’importe lequel d’entre nous.

Tout mon soutien bisous