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- CasparProphète
Ce matin, un élève a bien tranquillement posé son téléphone sur sa table pour pouvoir filmer le cours (donc moi) parce que sa voisine habituelle était absente et lui avait demandé de le faire parce qu'elle voulait suivre le cours. Il n'a pas du tout pensé à me demander la permission, pour lui c'est normal, ce n'était même pas de la provocation.
- ElaïnaDevin
lene75 a écrit:
Ce n'est que la suite logique d'un processus qui en est marche depuis plusieurs années déjà : il est maintenant totalement admis que les DS type-bac ne doivent pas se faire par échange d'heures avec des collègues, qui de toute façon refusent, même quand on propose de « rendre » les heures (« Tu comprends, mon programme est très chargé et j'ai peu d'heures, je ne peux pas me permettre de perdre une heure de cours pour un devoir. »), mais le samedi matin en plus de l'emploi du temps des élèves et du service du professeur, qui aligne ainsi les heures supplémentaires pas ou peu rémunérées. Ce genre de DS est devenu un dû et nous ne sommes plus très nombreux à refuser de les faire apparaître dans le fameux projet d'évaluation.
Oui enfin c'est surtout que ça devient la quadrature du cercle. Moi je veux bien échanger des heures avec ma collègue pour qu'elle fasse un DS de philo sur mes heures, l'ennui c'est que derrière concrètement elle ne peut pas me les "rendre" vu que sur ses heures de cours, j'ai cours aussi.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- OlympiasProphète
Hors de question.
- lene75Prophète
Elaïna a écrit:lene75 a écrit:
Ce n'est que la suite logique d'un processus qui en est marche depuis plusieurs années déjà : il est maintenant totalement admis que les DS type-bac ne doivent pas se faire par échange d'heures avec des collègues, qui de toute façon refusent, même quand on propose de « rendre » les heures (« Tu comprends, mon programme est très chargé et j'ai peu d'heures, je ne peux pas me permettre de perdre une heure de cours pour un devoir. »), mais le samedi matin en plus de l'emploi du temps des élèves et du service du professeur, qui aligne ainsi les heures supplémentaires pas ou peu rémunérées. Ce genre de DS est devenu un dû et nous ne sommes plus très nombreux à refuser de les faire apparaître dans le fameux projet d'évaluation.
Oui enfin c'est surtout que ça devient la quadrature du cercle. Moi je veux bien échanger des heures avec ma collègue pour qu'elle fasse un DS de philo sur mes heures, l'ennui c'est que derrière concrètement elle ne peut pas me les "rendre" vu que sur ses heures de cours, j'ai cours aussi.
Si tes contrôles ne sont /n'étaient pas en dehors de tes heures de cours, elle peut / pourrait surveiller un contrôle pour toi pendant ses heures de philo. Avant on faisait comme ça. 2h de philo / 2h d'HG : DS de philo une semaine, d'HG une autre semaine. Chacun surveille pendant les heures de son edt et on n'en parle plus. Et si tu ne fais jamais de DS de 4h, eh bien elle surveille juste 2h d'HG sur ses 2h de cours, et puis voilà. Sauf que ça fait "perdre" 6 ou 8h de cours aux élèves.
Cela dit cette configuration est devenue quasi impossible avec tous les alignements, surtout. C'est devenu rarissime qu'une même classe ait 4h de cours à la suite.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- ElaïnaDevin
Oui voilà le problème ce sont les alignements. J'echangeais souvent à l'époque où par exemple les élèves enchaînaient le matin 2h de philosophie puis 2h d'histoire. Maintenant ils ont 2h d'histoire puis spé machin pour les uns, anglais pour les autres, module maths pour deux élèves...
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- BalthamosDoyen
Non, et il n'en est pas question.
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- Spoiler:
- PrezboGrand Maître
nc33 a écrit:Je trouve les risques limités sur le long terme (pour la France), car à chaque fois dans les témoignages l'enseignant se heurte à des soucis matériels (de son ou de réseau notamment). Je vois mal l'educ nat dépenser quoi que ce soit pour y remédier avec du matériel de qualité.lene75 a écrit:C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
Mais en définitive les problème organisationnel retomberont sur le prof ou la hiérarchie locale. Nous n'avons pas le culture et le réflexe de dire : on veut mettre ça en place ? Il va falloir du temps, de la réflexion, des moyens, un support technique, un cadre juridique adapté...
- PrezboGrand Maître
Elaïna a écrit:lene75 a écrit:
Ce n'est que la suite logique d'un processus qui en est marche depuis plusieurs années déjà : il est maintenant totalement admis que les DS type-bac ne doivent pas se faire par échange d'heures avec des collègues, qui de toute façon refusent, même quand on propose de « rendre » les heures (« Tu comprends, mon programme est très chargé et j'ai peu d'heures, je ne peux pas me permettre de perdre une heure de cours pour un devoir. »), mais le samedi matin en plus de l'emploi du temps des élèves et du service du professeur, qui aligne ainsi les heures supplémentaires pas ou peu rémunérées. Ce genre de DS est devenu un dû et nous ne sommes plus très nombreux à refuser de les faire apparaître dans le fameux projet d'évaluation.
Oui enfin c'est surtout que ça devient la quadrature du cercle. Moi je veux bien échanger des heures avec ma collègue pour qu'elle fasse un DS de philo sur mes heures, l'ennui c'est que derrière concrètement elle ne peut pas me les "rendre" vu que sur ses heures de cours, j'ai cours aussi.
Et que par ailleurs, les groupes classes sont de plus en plus explosés : si je veux caler une heure de plus à mon groupe de spé maths, il faut que je trouve un créneau où les cinq terminales sont dispos (il n'y en a pas).
- CathEnchanteur
Hors de question, et notre adjointe a été très claire là-dessus.
(je réponds à la question initiale).
(je réponds à la question initiale).
- ysabelDevin
lene75 a écrit:
Ça dépend de quoi on parle.
En l'occurrence sa démarche était de trouver des solutions pour que nous puissions maintenir la qualité de notre enseignement pour les élèves malgré des horaires d'enseignement de plus en plus riquiquis et la perte de tous nos dédoublements. La solution est de tirer les enseignements de l'enseignement hybride pour rentabiliser nos heures de cours et externaliser le plus de choses possibles : il faut trouver le moyen que plus de choses se fassent en dehors du cours. Par exemple ne plus « perdre » du temps de cours à exercer nos élèves à l'oral, mais leur demander de nous envoyer des enregistrements audios que nous pourrons écouter tranquillement chez nous.
Il est hors de question que je fasse cela un jour...
rien que l'EL = 12 minutes * 70 élèves !! uniquement pour les 1e
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Fesseur ProGuide spirituel
Dommage pour ce sous-chef.Czar a écrit:J'ai encore un souvenir ému d'un sous chef qui en plein conseil de classe en présence du chef sort cette phrase magnifique: "Les élèves doivent gagner en autonomie, être concentrés en classe pour prendre les devoirs, noter les contrôles, et ne doivent pas compter sur le cahier de texte numérique pour pallier à leur manque de sérieux".
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Pourvu que ça dure...
- JacqGuide spirituel
Fesseur Pro a écrit:Dommage pour ce sous-chef.Czar a écrit:J'ai encore un souvenir ému d'un sous chef qui en plein conseil de classe en présence du chef sort cette phrase magnifique: "Les élèves doivent gagner en autonomie, être concentrés en classe pour prendre les devoirs, noter les contrôles, et ne doivent pas compter sur le cahier de texte numérique pour pallier à leur manque de sérieux".
pour cet adjoint excellent !
- PointàlaligneExpert
Kilmeny a écrit:Demande-lui un double salaire...
Voilà.
- Clecle78Bon génie
C'est pourtant exactement ce que préconisait l'épouvantable document de la dgesco à propos du projet d'évaluation. Que d'économies en perspective si on fait ça sans aucune contrepartie !ysabel a écrit:lene75 a écrit:
Ça dépend de quoi on parle.
En l'occurrence sa démarche était de trouver des solutions pour que nous puissions maintenir la qualité de notre enseignement pour les élèves malgré des horaires d'enseignement de plus en plus riquiquis et la perte de tous nos dédoublements. La solution est de tirer les enseignements de l'enseignement hybride pour rentabiliser nos heures de cours et externaliser le plus de choses possibles : il faut trouver le moyen que plus de choses se fassent en dehors du cours. Par exemple ne plus « perdre » du temps de cours à exercer nos élèves à l'oral, mais leur demander de nous envoyer des enregistrements audios que nous pourrons écouter tranquillement chez nous.
Il est hors de question que je fasse cela un jour...
rien que l'EL = 12 minutes * 70 élèves !! uniquement pour les 1e
- A TuinVénérable
Mais lol. Encore faudrait-il que les élèves fassent ce travail chez eux, puis le renvoient.
Et en tant que parent, je m'insurge contre ces pratiques, qui renvoient la responsabilité des apprentissages et d'un travail effectif, aux parents, dans la sphère familiale et personnelle..on renverse complètement l'ordre des choses : les cours à l'école, et les bons moments en famille. Maintenant il faudrait se pourrir la vie au travail, et ramener de part et d'autre le travail dans la sphère privée. C'est insupportable.
Et en tant que parent, je m'insurge contre ces pratiques, qui renvoient la responsabilité des apprentissages et d'un travail effectif, aux parents, dans la sphère familiale et personnelle..on renverse complètement l'ordre des choses : les cours à l'école, et les bons moments en famille. Maintenant il faudrait se pourrir la vie au travail, et ramener de part et d'autre le travail dans la sphère privée. C'est insupportable.
- henrietteMédiateur
Je ne comprends pas ton message. C'est antiphrastique ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- A TuinVénérable
Je trouve qu'en tant que parent maintenant, si on veut faire au mieux le suivi de son enfant, on est obligé d'enquiller une double voire triple journée, avec la charge mentale qui va avec, arès le travail du jour, et le quotidien de la maison. Mon enfant grandit, je ressens de plus en plus cette pression. J'en parlais avec des collègues ayant des enfants plus grands, quelques uns ressentent aussi une charge qui s'amplifie au fil du temps. Après je suis consciente qu'il y a surement aussi des parents qui ne regardent pas trop et estiment que l'enfant doit faire tout seul, quitte à ne rien faire s'il est de mauvaise volonté. Tous les enfants ne se mettent pas forcément au travail tous seuls.
Les enseignants sont empêchés de mener bien leur mission d'enseignement car ne disposent plus des heures, ce qui induit une pression sur les familles pour "faire faire" ce qui n'a pas été fait en classe et le devrait pourtant.
Quant à devoir faire faire aux enfants des enregistrements audio de je ne sais quoi à la maison, pour les envoyer ensuite au professeur qui devra réclamer car certains ne le feront pas, et qui devra rogner sur son temps perso pour lire et compiler tout, c'est schizophrénique comme image.
Tous les enfants ne se mettent pas d'eux-mêmes au travail à la maison, et ce type de demandes peut induire une pression à la maison car il va falloir se fâcher pour mettre l'enfant au travail, bidouiller pour utiliser le media specifique qui sera peut-être demandé par un tel, mais qui sera différent de tel autre pour un autre enseignant. Ça pourrit la vie de tout le monde et je ne vois pas le gain de la chose pour qui que ce soit.
Les enseignants sont empêchés de mener bien leur mission d'enseignement car ne disposent plus des heures, ce qui induit une pression sur les familles pour "faire faire" ce qui n'a pas été fait en classe et le devrait pourtant.
Quant à devoir faire faire aux enfants des enregistrements audio de je ne sais quoi à la maison, pour les envoyer ensuite au professeur qui devra réclamer car certains ne le feront pas, et qui devra rogner sur son temps perso pour lire et compiler tout, c'est schizophrénique comme image.
Tous les enfants ne se mettent pas d'eux-mêmes au travail à la maison, et ce type de demandes peut induire une pression à la maison car il va falloir se fâcher pour mettre l'enfant au travail, bidouiller pour utiliser le media specifique qui sera peut-être demandé par un tel, mais qui sera différent de tel autre pour un autre enseignant. Ça pourrit la vie de tout le monde et je ne vois pas le gain de la chose pour qui que ce soit.
- henrietteMédiateur
Mais enfin, cela a toujours existé, cette double ou triple charge de travail. J'ai le souvenir, petite, en rentrant de l'école, d'un long moment de devoirs, ma soeur et moi, à la table du salon, sous la supervision de ma mère qui nous faisait réciter, contrôlait nos exercices, etc. C'est le lot de tous les parents, il me semble, en tout cas depuis que l'étude obligatoire a été supprimée.
Ce qui est fort triste, par contre, outre les enfants livrés à eux-mêmes car les parents rentrent trop tard du travail pour s'occuper des devoirs, et pour lesquels l'étude obligatoire serait très utile, c'est que de nombreux parents qui ne sont pas au travail quand leurs enfants rentrent ne prennent pas ce temps, et les laissent "travailler" seuls dans leur chambre.
Et oui, ça veut dire repousser à après son propre boulot. Ben oui, c'est comme ça : je veux dire, ça fait partie du job de parent, tout de même !
Et je ne suis pas du tout d'accord avec ton "la famille, c'est pour les bons moments" : et les mauvais pour l'école ?
D'ailleurs, ces moments familiaux autour des devoirs des enfants peuvent être aussi de bons moments.
Bref, ça me semble extrêmement réducteur et stéréotypé, cette vision que tu développes.
Ce qui est fort triste, par contre, outre les enfants livrés à eux-mêmes car les parents rentrent trop tard du travail pour s'occuper des devoirs, et pour lesquels l'étude obligatoire serait très utile, c'est que de nombreux parents qui ne sont pas au travail quand leurs enfants rentrent ne prennent pas ce temps, et les laissent "travailler" seuls dans leur chambre.
Et oui, ça veut dire repousser à après son propre boulot. Ben oui, c'est comme ça : je veux dire, ça fait partie du job de parent, tout de même !
Et je ne suis pas du tout d'accord avec ton "la famille, c'est pour les bons moments" : et les mauvais pour l'école ?
D'ailleurs, ces moments familiaux autour des devoirs des enfants peuvent être aussi de bons moments.
Bref, ça me semble extrêmement réducteur et stéréotypé, cette vision que tu développes.
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- Lisak40Expert spécialisé
Bah oui @henriette, mais apparemment dire qu'être parent c'est un vrai boulot à plein temps c'est le mal : je comprends et conçois les difficultés de nombre de parents de mes élèves (une mère seule avec un boulot à des heures pas possibles non francophones, avec plusieurs gamins et pas aidée par son propre parcours, certes ça va être compliqué), mais lorsque je dis que lorsque cela est possible (et même quand cela ne l'est pas en fait) le travail d'un parent c'est quand même de se préoccuper de l'éducation de ses gosses, je passe pour une grosse facho... Donc maintenant je ne dis plus rien, point : mon motto est "faites des gamins et ne vous préoccupez pas du tout de leur éducation, de toutes les façons TOUS les gamins sont des surdoués incompris, des génies, votre travail en tant que parents c'est juste de les arroser et de les exposer au solei une fois par semaine" !
- A TuinVénérable
henriette a écrit:Mais enfin, cela a toujours existé, cette double ou triple charge de travail. J'ai le souvenir, petite, en rentrant de l'école, d'un long moment de devoirs, ma soeur et moi, à la table du salon, sous la supervision de ma mère qui nous faisait réciter, contrôlait nos exercices, etc. C'est le lot de tous les parents, il me semble, en tout cas depuis que l'étude obligatoire a été supprimée.
Ce qui est fort triste, par contre, outre les enfants livrés à eux-mêmes car les parents rentrent trop tard du travail pour s'occuper des devoirs, et pour lesquels l'étude obligatoire serait très utile, c'est que de nombreux parents qui ne sont pas au travail quand leurs enfants rentrent ne prennent pas ce temps, et les laissent "travailler" seuls dans leur chambre.
Et oui, ça veut dire repousser à après son propre boulot. Ben oui, c'est comme ça : je veux dire, ça fait partie du job de parent, tout de même !
Et je ne suis pas du tout d'accord avec ton "la famille, c'est pour les bons moments" : et les mauvais pour l'école ?
D'ailleurs, ces moments familiaux autour des devoirs des enfants peuvent être aussi de bons moments.
Bref, ça me semble extrêmement réducteur et stéréotypé, cette vision que tu développes.
C'est peut-être réducteur de ton point de vue, mais c'est ce que je vis tous les jours ainsi que bon nombre de parents..Quand j'étais petite je bossais de façon volontaire, c'est par exemple aussi le cas de ma fille et oui en effet on peut parler de "bons moments" que les devoirs. Mais si l'enfant n'est pas volontaire et bien cela devient quelque chose qui force et qui devient un cauchemard au quotidien.. ce n'est pas réducteur, c'est. C'est aussi légitime que d'exprimer que ce cas de figure existe. Certains soirs où weekends, j'ai eu l'impression d'avoir passé tout mon temps soit à faire les corvées de ma maison, soit à devenir une cocotte minute du fait des devoirs à faire faire et que l'enfant conteste ou traîne à faire, parce qu'il n'a pas compris en classe, qu'au constat les choses n'ont pas.ete.expliquees non plus comme il faut, et qu'il a fallu rien de moins de refaire la classe à la maison, lui taper une leçon propre.et.explicite parce.qu'il n'en disposait pas. Et ça je suis désolée mais imaginer que ces situations vont être amenées à se reproduire et se.multiplier, je supporte.tres mal. J'ai besoin aussi de temps pour moi, de temps pour préparer mes cours pour mon travail, et de temps de qualité avec mes enfants, temps qui m'est volé et qu'il n'est pas toujours possible ensuite de passer et leur rendre comme il faut.. Il y a un temps pour tout, et une place pour tout. A l'heure actuelle c'est le b**del à tous les niveaux dans la société.
Tant mieux toutefois pour les parents ayant des enfants qui travaillent avec entrain à la maison. On voit de ces élèves et clairement ce n'est pas le même métier de parent selon que l'enfant est volontaire, ou ne l'est pas spécialement..s'il ne l'est pas spécialement la tentation peut être forte dans la société actuelle de laisser aller, de laisser faire. Si on veut mieux pour son enfant, soit qu'il ait des difficultés, soit qu'il ne soit pas trop scolaire, faire faire les devoirs à la maison devient un numéro d'équilibriste ou un combat, et en tout cas cela demande un investissement energivore.
- SisypheHabitué du forum
Je ne comprends pas non plus A. Tuin. Je demande à mes élèves de 1ère de m'envoyer des EL enregistrées. J'estime qu'ils doivent être capable de s'enregistrer tout seuls. J'ai des enfants plus jeunes (3 sont en primaire) et bien sûr je considère que c'est mon rôle que de leur faire faire leurs devoirs. Ils ne vont pas volontairement arrêter de jouer aux légos et se mettre à travailler les mots pour la dictée de lundi ! La famille ce n'est pas que pour les bons moments. Et si les enfants y mettent trop de mauvaise volonté, je les punis. De même s'ils mettent de la mauvaise volonté à mettre la table ou à s'habiller.
Les enfants ont des "devoirs" donc ils doivent les faire. Et moi, je suis là pour les éduquer et donc leur apprendre à ne pas s'y soustraire.
Tu dis qu'il y a des enfants avec lesquels c'est plus difficile. Bien sûr. Mais c'est vrai pour tout. Il y a des enfants qui ont plus de mal que d'autres à se coucher. Et ça demande de l'énergie pour les coucher. On le fait quand même. Au moment où j'écris, mon second vient de déchirer la feuille d'exercice de maths du premier parce qu'il voulait une feuille de brouillon pour écrire 5 fois le mot qu"il avait orthographié incorrectement et qu'il est trop paresseux pour aller chercher une feuille de brouillon. Je le gronde. Il marche d'un pas martial et éléphantesque jusqu'au bureau pour aller chercher le scotch que je lui réclame pour réparer la feuille et une feuille de brouillon pour lui. Il râle. Dit que la maîtresse n'a pas demandé qu'il réécrive les mots faux. La troisième cherche depuis 15 minutes son cahier de brouillon. Le premier commence à râler parce qu'il ne comprend rien aux milliards. Pour moi, c'est un investissement énergivore alors que j'essaie aussi d'écouter avec mon casque les prestations orales de mes élèves. Mais je ne crois pas que tout pourrait être fait à l'école même avec plus d'heures.
Les enfants ont des "devoirs" donc ils doivent les faire. Et moi, je suis là pour les éduquer et donc leur apprendre à ne pas s'y soustraire.
Tu dis qu'il y a des enfants avec lesquels c'est plus difficile. Bien sûr. Mais c'est vrai pour tout. Il y a des enfants qui ont plus de mal que d'autres à se coucher. Et ça demande de l'énergie pour les coucher. On le fait quand même. Au moment où j'écris, mon second vient de déchirer la feuille d'exercice de maths du premier parce qu'il voulait une feuille de brouillon pour écrire 5 fois le mot qu"il avait orthographié incorrectement et qu'il est trop paresseux pour aller chercher une feuille de brouillon. Je le gronde. Il marche d'un pas martial et éléphantesque jusqu'au bureau pour aller chercher le scotch que je lui réclame pour réparer la feuille et une feuille de brouillon pour lui. Il râle. Dit que la maîtresse n'a pas demandé qu'il réécrive les mots faux. La troisième cherche depuis 15 minutes son cahier de brouillon. Le premier commence à râler parce qu'il ne comprend rien aux milliards. Pour moi, c'est un investissement énergivore alors que j'essaie aussi d'écouter avec mon casque les prestations orales de mes élèves. Mais je ne crois pas que tout pourrait être fait à l'école même avec plus d'heures.
- Manu7Expert spécialisé
Ces « collègues » ont poussé le vice jusqu’à dire en conseils qu’ils parvenaient à boucler le programme encore plus rapidement qu’en temps normal. Qu’ils préféraient l’hybride.
Mais pourquoi dire qu'ils sont vicieux ? Je suis totalement de leur avis, et je le redis souvent : même en présentiel (de moi-même) mais sans élève mes cours sont meilleurs plus clairs, plus rigoureux, plus calmes et surtout bien plus rapides, en une seule journée je peux projeter au vidéo projecteur tous les chapitres de l'année et tous les exos corrigés c'est tout dans ma clé usb.
Pour résumer, sans élève, je suis un très bon pédagogue !!!
- SisypheHabitué du forum
Manu7 a écrit: en une seule journée je peux projeter au vidéo projecteur tous les chapitres de l'année et tous les exos corrigés c'est tout dans ma clé usb.
Pour résumer, sans élève, je suis un très bon pédagogue !!! Smile
- henrietteMédiateur
Ben oui, s'occuper de ses enfants, c'est énergivore. Quel scoop.
Je souscris pleinement aux propos de Sisyphe.
Je souscris pleinement aux propos de Sisyphe.
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- A TuinVénérable
Sisyphe a écrit: Pour moi, c'est un investissement énergivore alors que j'essaie aussi d'écouter avec mon casque les prestations orales de mes élèves.
Grand bien te fasse, mais je ne suis pas capable de faire cela, car ce type de situations génère un stress dont je n'ai pas envie au quotidien. Pour travailler et préparer mes cours efficacement, ou corriger, j'ai besoin d'un silence religieux pour être bien et trouver du plaisir à mon travail. Et l'âge allant, je me refuse désormais de plus en plus à corriger les soirs jusqu'à très tard ou la nuit, parce que ... j'ai besoin de dormir pour rester en santé, et que ne pas dormir ne me procure aucun bien-être. Quel scoop aussi.
J'ai d'autres besoins aussi que de faire du zèle pour le travail ou pour me faire bien voir des chefs qui ne me connaissent pas au demeurant. Je fais mon travail au mieux, et aime prendre le temps de préparer bien les cours pour que les élèves disposent au mieux de ce dont il y a besoin. Après les jugements de l'institution, ils font bien ce qu'ils veulent et de toute façon ces choses-là sont de l'ordre de l'évanescent et du conjoncturel. Ce n'est pas de ces jugements + ou - que je tire mon plaisir dans mon métier, mais de la satisfaction du travail bien fait, et d'avoir été au bout des choses quand je prépare et mène un cours auprès des élèves. C'est vraiment pour ces aspects-là que j'adore ce métier.
Quant au cas de figure que tu évoques d'enfants qui râlent parce qu'ils doivent faire, c'est lambda, normal. On ne parle pas de la même chose. Moi je te parle de devoir refaire cours le soir, après l'école, parce que pour faire l'exercice bidule, l'enfant n'a pas de leçon, et que l'encart leçon du livre, seul recours, n'a pas été compris ou est daté. C'est sûr qu'on ne peut pas survivre sans savoir ce qu'est un prédicat ou un complément de nom ou phrase (ironie).
Pa contre au collège quand il aura besoin de savoir ce qu'est un CDN, un COD ou un complément circonstanciel de moyen, je suppose que le professeur n'en aura rien à fiche de savoir que l'enfant n'a jamais abordé ces notions avec ce nom-là, en classe et soutiendra que le parent est fatigué, et ne comprend rien à l'enseignement de maintenant. Ne pas s'étonner ensuite de recevoir des élèves médiocres en grammaire au collège ....
- henrietteMédiateur
Tu supposes très mal. C'est même sidérant de lire pareils propos sous le clavier d'un collègue.
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