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- Terpsichora51Niveau 1
Bonjour à tous, à toutes,
Notre chef nous demande d'une part d'ouvrir la classe virtuelle en cours pour les élèves absents en raison de la Covid, afin que ceux-ci entendent le cours, et d'autre part de mettre tous les cours et documents utilisés sur Pronotes... Je suis en français, en lycée. Je n'ai malheureusement pas reçu de baguette magique à Noël... je ne vois pas bien comment mettre la classe virtuelle en place, alors même que je me démène pour faire cours à des élèves souvent en grandes difficultés.
C'est vraiment mal connaître le métier d'enseignant, mais bon bref...
Comment cela se passe-t-il dans vos établissements ? Avez-vous reçu également ces injonctions ? Qu'avez-vous décidé collectivement, individuellement ?
Merci de vos retours et bon courage pour la suite...
Terpsichora.
Notre chef nous demande d'une part d'ouvrir la classe virtuelle en cours pour les élèves absents en raison de la Covid, afin que ceux-ci entendent le cours, et d'autre part de mettre tous les cours et documents utilisés sur Pronotes... Je suis en français, en lycée. Je n'ai malheureusement pas reçu de baguette magique à Noël... je ne vois pas bien comment mettre la classe virtuelle en place, alors même que je me démène pour faire cours à des élèves souvent en grandes difficultés.
C'est vraiment mal connaître le métier d'enseignant, mais bon bref...
Comment cela se passe-t-il dans vos établissements ? Avez-vous reçu également ces injonctions ? Qu'avez-vous décidé collectivement, individuellement ?
Merci de vos retours et bon courage pour la suite...
Terpsichora.
- Clecle78Bon génie
Rien de tout ça et il n'y a aucune obligation légale. Mon cours n'étant qu'un canevas et se construisant avec les élèves il n'y a pas de document particulier à mettre sur Pronote. Pour le cours en simultané les collègues qui ont testé n'étaient pas vraiment convaincus.
- InvitéInvité
Aucune obligation légale. La continuité pédagogique ne se résume pas à une classe virtuelle. Bon courage pour la résistance.
- SphinxProphète
Je bosse actuellement pour une boîte de cours privés à l'étranger et je dois le faire pour les élèves/clients qui sont en quarantaine ou n'ont pas de certificat vaccinal. Hier soir par exemple, sur un groupe de quatre, j'en avais deux devant moi et deux sur Zoom. Pardon mais c'est ingérable. Si la webcam est pointée sur moi pour que les élèves sur Zoom entendent ce que je dis, elle ne capte pas le son des autres élèves lorsqu'ils participent (ou le mien si je me déplace dans la salle un peu trop loin). Je dois tout écrire deux fois, une fois sur le tableau blanc de Zoom, une fois sur celui de la classe (un vidéoprojecteur réglerait peut-être ce problème, mais on n'en a pas). Je dois envoyer tous les documents par mail aux absents avant le cours pour qu'ils puissent suivre (éventuellement suffisamment à l'avance pour qu'ils puissent imprimer). Et j'enseigne à de tout petits groupes, et ce sont des adultes qui ne posent pas de problèmes de discipline... Il ne faut pas accepter.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User16619Niveau 6
La diffusion de l'image et du son d'un élève sans autorisation des parents est de plus interdite.
- KilmenyEmpereur
Demande-lui un double salaire...
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- CzarNiveau 9
"Bonjour les 5e, tiens, il y a 4 absents aujourd'hui. Qui prend le travail pour Athos? Porthos? Aramis? d'Artagnan?" 4 mains se sont levées. Ces élèves vont donc prendre les documents distribués en classe pour les absents et leur transmettre le cours.
En cas d'absence massive, j'accepte de faire l'effort de prendre en photo le cahier d'un élève présent pour le mettre sur le cahier de texte en ligne.
Edit : Mon établissement est cependant un peu spécial. La direction nous demande de faire au mieux selon ce que l'on peut et soutien les collègues qui ne mettent rien sur le cahier de texte en ligne. J'ai encore un souvenir ému d'un sous chef qui en plein conseil de classe en présence du chef sort cette phrase magnifique: "Les élèves doivent gagner en autonomie, être concentrés en classe pour prendre les devoirs, noter les contrôles, et ne doivent pas compter sur le cahier de texte numérique pour pallier à leur manque de sérieux".
En cas d'absence massive, j'accepte de faire l'effort de prendre en photo le cahier d'un élève présent pour le mettre sur le cahier de texte en ligne.
Edit : Mon établissement est cependant un peu spécial. La direction nous demande de faire au mieux selon ce que l'on peut et soutien les collègues qui ne mettent rien sur le cahier de texte en ligne. J'ai encore un souvenir ému d'un sous chef qui en plein conseil de classe en présence du chef sort cette phrase magnifique: "Les élèves doivent gagner en autonomie, être concentrés en classe pour prendre les devoirs, noter les contrôles, et ne doivent pas compter sur le cahier de texte numérique pour pallier à leur manque de sérieux".
- LemmyKHabitué du forum
Des sous-chefs comme ça, on en redemande! :serge:Czar a écrit:"Bonjour les 5e, tiens, il y a 4 absents aujourd'hui. Qui prend le travail pour Athos? Porthos? Aramis? d'Artagnan?" 4 mains se sont levées. Ces élèves vont donc prendre les documents distribués en classe pour les absents et leur transmettre le cours.
En cas d'absence massive, j'accepte de faire l'effort de prendre en photo le cahier d'un élève présent pour le mettre sur le cahier de texte en ligne.
Edit : Mon établissement est cependant un peu spécial. La direction nous demande de faire au mieux selon ce que l'on peut et soutien les collègues qui ne mettent rien sur le cahier de texte en ligne. J'ai encore un souvenir ému d'un sous chef qui en plein conseil de classe en présence du chef sort cette phrase magnifique: "Les élèves doivent gagner en autonomie, être concentrés en classe pour prendre les devoirs, noter les contrôles, et ne doivent pas compter sur le cahier de texte numérique pour pallier à leur manque de sérieux".
- User3296Niveau 7
Terpsichora51 a écrit:Bonjour à tous, à toutes,
Notre chef nous demande d'une part d'ouvrir la classe virtuelle en cours pour les élèves absents en raison de la Covid, afin que ceux-ci entendent le cours, et d'autre part de mettre tous les cours et documents utilisés sur Pronotes... Je suis en français, en lycée. Je n'ai malheureusement pas reçu de baguette magique à Noël... je ne vois pas bien comment mettre la classe virtuelle en place, alors même que je me démène pour faire cours à des élèves souvent en grandes difficultés.
C'est vraiment mal connaître le métier d'enseignant, mais bon bref...
Comment cela se passe-t-il dans vos établissements ? Avez-vous reçu également ces injonctions ? Qu'avez-vous décidé collectivement, individuellement ?
Merci de vos retours et bon courage pour la suite...
Terpsichora.
J’y ai eu droit l’an dernier, et cette mode est venue de certains collègues eux-mêmes ! Ils appelaient ça du « synchrone » : cours en classe pour les présents, cours suivi en direct live par les distanciels. Les plus zélés faisaient participer les distanciels depuis chez eux.
Ces « collègues » ont poussé le vice jusqu’à dire en conseils qu’ils parvenaient à boucler le programme encore plus rapidement qu’en temps normal. Qu’ils préféraient l’hybride.
Résultat : élèves et parents ont commencé à dénoncer des inégalités, et ont harcelé les professeurs qui ne faisaient pas de synchrone…
On se plaint souvent des directions et des parents : mais le mal vient souvent des plus zélés de nos collègues…
« Oui mais Mme untel elle fait ça alors pourquoi pas vous? »
J’ai eu le cas aussi :
« Vous faites cours aux présentiels d’accord mais nos enfants sont livrés à eux-mêmes lorsqu’ils sont à la maison sans vous, vous ne pourriez pas les prendre un peu en visio sur votre temps libre ? »
- roxanneOracle
Et en plus c'est magique le distanciel, ça a même permis de remplacer un prof absent sans remplaçant. Qu'ils soient 36 ou 80 à suivre le cours virtuel après tout, ça change rien.
- CasparProphète
roxanne a écrit:Et en plus c'est magique le distanciel, ça a même permis de remplacer un prof absent sans remplaçant. Qu'ils soient 36 ou 80 à suivre le cours virtuel après tout, ça change rien.
Oui, c'est ce qui s'est passé pour un ami prof de français en Angleterre (réseau d'écoles privées un peu particulier tout de même, ce n'est pas une généralité).
J'ai vu une collège faire cours "en double" et ça ne fait pas envie: il faut rester près du bureau et hurler pour que le micro capte bien: non merci.
- roxanneOracle
Ben, ça s'est passé dans notre lycée en maths pendant plusieurs semaines.
- lene75Prophète
C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
- roxanneOracle
Il faut reconnaitre qu'on a été particulièrement zélés .
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Et deux fois plus d'écarts entre ceux qui ont les moyens de suivre et les autres...lene75 a écrit:C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
- piescoModérateur
lene75 a écrit:C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
Réduire le nombre d'élèves par classe.
- TangledingGrand Maître
Bah je trouve que ça a illustré l'intérêt de réduire les effectifs. Déjà en enseignement à distance je n'ai jamais eu plus de 60% de taux de retour. Et de ce que m'avait dit l'adjointe, c'était loin d'être l'exception.
Ensuite une visio n'est efficace qu'en effectif très réduit, plutôt moins de 10 élèves. Spécialement pour les élèves à la ramasse. Mais pas seulement.
Alors l'idée d'une visio magistrale en double effectif avec des collégiens ou des lycéens, il faut vraiment être un IPR tendance hors sol ou un arriviste échappé des couloirs de Bercy pour y penser un quart de seconde.
Ensuite une visio n'est efficace qu'en effectif très réduit, plutôt moins de 10 élèves. Spécialement pour les élèves à la ramasse. Mais pas seulement.
Alors l'idée d'une visio magistrale en double effectif avec des collégiens ou des lycéens, il faut vraiment être un IPR tendance hors sol ou un arriviste échappé des couloirs de Bercy pour y penser un quart de seconde.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Lisak40Expert spécialisé
Entre le droit à l'image (+ le son non ? Pas non plus envie que mon cours soit enregistré) + l'impossibilité pratique + le double de boulot pour le même prix, ce serait tout simplement non. Si des collègues le font, grand bien leur fasse, mais tenter de l'imposer et faire culpabiliser les collègues qui s'y refusent, hum... Ce qui est bien c'est qu'il est en fait très facile de comprendre pourquoi et comment notre profession prend l'eau de tous côtés, pourquoi on a un salaire ridicule et on travaille dans les conditions que l'on sait : certains illuminés, qui font très bien le travail du ministre à sa place eux se préoccupent de lintérédezélèves coupent la branche de l'arbre sur laquelle ils sont assis avec un grand sourire et sont persuadés de faire le bien (et qu'ils iront au paradis des profs).
Par contre j'ai fait qqs visios pendant le 1er confinement (oui je me suis laissée convaincre...) c'est vachement pratique pour la gestion de classe : un élève est casse-pieds ? Quick, on le sort du groupe !!
Par contre j'ai fait qqs visios pendant le 1er confinement (oui je me suis laissée convaincre...) c'est vachement pratique pour la gestion de classe : un élève est casse-pieds ? Quick, on le sort du groupe !!
- roxanneOracle
Ou un collègue même pas arriviste qui pense sincèrement (et naïvement ) œuvrer pour le bien être des élèves, parce que bon "tu comprends, sinon, ils n'auront pas cours de maths , ce sont des terminales Spe quand même, et puis, finalement comme je le fais déjà pour mes élèves, ça ne change rien pour moi."Tangleding a écrit:Bah je trouve que ça a illustré l'intérêt de réduire les effectifs. Déjà en enseignement à distance je n'ai jamais eu plus de 60% de taux de retour. Et de ce que m'avait dit l'adjointe, c'était loin d'être l'exception.
Ensuite une visio n'est efficace qu'en effectif très réduit, plutôt moins de 10 élèves. Spécialement pour les élèves à la ramasse. Mais pas seulement.
Alors l'idée d'une visio magistrale en double effectif avec des collégiens ou des lycéens, il faut vraiment être un IPR tendance hors sol ou un arriviste échappé des couloirs de Bercy pour y penser un quart de seconde.
A ce niveau-là, que répondre? ( je n'ai pas réussi à sa voir ce qu'il en était des copies par contre..)
- micaschisteMonarque
extrait de faq
continuité pédagogique pic.twitter.com/L14cDVBEtO
— Ecole et Familles Oubliées (@Ecole_Oubliee) January 6, 2022
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- Cléopatra2Guide spirituel
Il faut rappeler que la continuité pédagogique, c'est aussi l'ensemble des cours Lumni mis à disposition gratuitement.
- Ajonc35Sage
Je suis d'accord. Il suffit d'un collegue pour que la demande se généralise. Le pire c'est le collègue qui dit qu'il le fait, on rien ne se passe dans ses cours. J'en avais un exemple dans mon lep, de plus très bien auprès de la hiérarchie. Dans un autre temps, on lui aurait donné un qualificatif.Nixe Nicette a écrit:Terpsichora51 a écrit:Bonjour à tous, à toutes,
Notre chef nous demande d'une part d'ouvrir la classe virtuelle en cours pour les élèves absents en raison de la Covid, afin que ceux-ci entendent le cours, et d'autre part de mettre tous les cours et documents utilisés sur Pronotes... Je suis en français, en lycée. Je n'ai malheureusement pas reçu de baguette magique à Noël... je ne vois pas bien comment mettre la classe virtuelle en place, alors même que je me démène pour faire cours à des élèves souvent en grandes difficultés.
C'est vraiment mal connaître le métier d'enseignant, mais bon bref...
Comment cela se passe-t-il dans vos établissements ? Avez-vous reçu également ces injonctions ? Qu'avez-vous décidé collectivement, individuellement ?
Merci de vos retours et bon courage pour la suite...
Terpsichora.
J’y ai eu droit l’an dernier, et cette mode est venue de certains collègues eux-mêmes ! Ils appelaient ça du « synchrone » : cours en classe pour les présents, cours suivi en direct live par les distanciels. Les plus zélés faisaient participer les distanciels depuis chez eux.
Ces « collègues » ont poussé le vice jusqu’à dire en conseils qu’ils parvenaient à boucler le programme encore plus rapidement qu’en temps normal. Qu’ils préféraient l’hybride.
Résultat : élèves et parents ont commencé à dénoncer des inégalités, et ont harcelé les professeurs qui ne faisaient pas de synchrone…
On se plaint souvent des directions et des parents : mais le mal vient souvent des plus zélés de nos collègues…
« Oui mais Mme untel elle fait ça alors pourquoi pas vous? »
J’ai eu le cas aussi :
« Vous faites cours aux présentiels d’accord mais nos enfants sont livrés à eux-mêmes lorsqu’ils sont à la maison sans vous, vous ne pourriez pas les prendre un peu en visio sur votre temps libre ? »
Vraiment il y en a qui s'ennuient dans métier et leur seul plaisir c'est d'emm... les autres et recueillir la mousse qu'ils engendrent, sans voir la souffrance qu'ils génèrent. Du vécu. Mais vu mon âge, la porte s'ouvrait enfin.
- nc33Niveau 10
Je trouve les risques limités sur le long terme (pour la France), car à chaque fois dans les témoignages l'enseignant se heurte à des soucis matériels (de son ou de réseau notamment). Je vois mal l'educ nat dépenser quoi que ce soit pour y remédier avec du matériel de qualité.lene75 a écrit:C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
Tant mieux pour ses élèves s'il a réussi à bricoler un truc imparfait pour qu'ils suivent un peu en maths (les maths sont très différentes de bien d'autres disciplines). Enfin je dis ça si le covid ne nous empoisonne pas chaque année, sinon au bout d'un moment il faudra bien s'organiser autrement.roxanne a écrit:Ou un collègue même pas arriviste qui pense sincèrement (et naïvement ) œuvrer pour le bien être des élèves, parce que bon "tu comprends, sinon, ils n'auront pas cours de maths , ce sont des terminales Spe quand même, et puis, finalement comme je le fais déjà pour mes élèves, ça ne change rien pour moi."
A ce niveau-là, que répondre? ( je n'ai pas réussi à sa voir ce qu'il en était des copies par contre..)
- lene75Prophète
nc33 a écrit:Je trouve les risques limités sur le long terme (pour la France), car à chaque fois dans les témoignages l'enseignant se heurte à des soucis matériels (de son ou de réseau notamment). Je vois mal l'educ nat dépenser quoi que ce soit pour y remédier avec du matériel de qualité.lene75 a écrit:C'est souvent le problème. Certains collègues font des trucs dans l'intérèdezélèves sans comprendre qu'ils ouvrent la voie à une norme qui sur le long terme est contraire à l'intérêt des élèves (et dégrade considérablement nos conditions de travail).
Question de notre IPR : comment tirer les bénéfices de l'enseignement hybride au-delà de la crise sanitaire ? Nous y voilà : dans la tête des cadres, la crise a été un magnifique laboratoire d'expérience de pratiques pédagogiques qui ont vocation à être pérennisées, pas à être exceptionnelles. Si ça fonctionne, si on peut assurer autant de cours avec deux fois moins d'enseignants ou deux fois moins d'heures par classe, pourquoi se priver ?
Ça dépend de quoi on parle.
En l'occurrence sa démarche était de trouver des solutions pour que nous puissions maintenir la qualité de notre enseignement pour les élèves malgré des horaires d'enseignement de plus en plus riquiquis et la perte de tous nos dédoublements. La solution est de tirer les enseignements de l'enseignement hybride pour rentabiliser nos heures de cours et externaliser le plus de choses possibles : il faut trouver le moyen que plus de choses se fassent en dehors du cours. Par exemple ne plus « perdre » du temps de cours à exercer nos élèves à l'oral, mais leur demander de nous envoyer des enregistrements audios que nous pourrons écouter tranquillement chez nous.
Ce n'est que la suite logique d'un processus qui en est marche depuis plusieurs années déjà : il est maintenant totalement admis que les DS type-bac ne doivent pas se faire par échange d'heures avec des collègues, qui de toute façon refusent, même quand on propose de « rendre » les heures (« Tu comprends, mon programme est très chargé et j'ai peu d'heures, je ne peux pas me permettre de perdre une heure de cours pour un devoir. »), mais le samedi matin en plus de l'emploi du temps des élèves et du service du professeur, qui aligne ainsi les heures supplémentaires pas ou peu rémunérées. Ce genre de DS est devenu un dû et nous ne sommes plus très nombreux à refuser de les faire apparaître dans le fameux projet d'évaluation.
Pourquoi faire en sorte qu'il y ait adéquation entre les heures de cours hebdomadaires et les attendus du programme si quand ce n'est pas le cas il suffit de demander aux professeurs de travailler plus pour pas un rond pour résoudre la quadrature du cercle ? Triple peine pour le professeur, qui travaille plus qu'avant pour chacune de ses classes, a plus de classes qu'avant (pas loin de deux fois plus dans ma discipline) et des classes plus chargées grâce à la merveilleuse invention du tronc commun et des alignements de spécialité.
On n'est pas en train de parler d'un hypothétique futur mais du présent.
- CasparProphète
Ce matin, un élève a bien tranquillement posé son téléphone sur sa table pour pouvoir filmer le cours (donc moi) parce que sa voisine habituelle était absente et lui avait demandé de le faire parce qu'elle voulait suivre le cours. Il n'a pas du tout pensé à me demander la permission, pour lui c'est normal, ce n'était même pas de la provocation.
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