- jeannotNiveau 5
Bonjour, je commence une nouvelle séquence dans quelques jours sur amis , famille et réseaux et je ne sais si je
dois choisir L'avare, ou les fourberies de Scapin. Ma classe est très hétérogène, et certains ont vraiment du mal à lire et à se concentrer (Le livre de la Jungle de Kipling , étudié en décembre, a été une torture pour certains).
Si une autre pièce , ou une nouvelle peut faire l'affaire , je suis preneur des conseils . Si vous avez un texte qui fait l'unanimité parmi vous, encore mieux.
Un immense merci!
dois choisir L'avare, ou les fourberies de Scapin. Ma classe est très hétérogène, et certains ont vraiment du mal à lire et à se concentrer (Le livre de la Jungle de Kipling , étudié en décembre, a été une torture pour certains).
Si une autre pièce , ou une nouvelle peut faire l'affaire , je suis preneur des conseils . Si vous avez un texte qui fait l'unanimité parmi vous, encore mieux.
Un immense merci!
- TangledingGrand Maître
Salut,
Les fourberies de Scapin, ça me semble plus simple que l'Avare (mais je n'ai pas relu l'Avare depuis un moment, je dois dire).
Pour ma part j'étudie Le Malade imaginaire avec mes 5e, j'aime beaucoup cette pièce. L'an prochain si j'ai des 5e je vais tenter le Bourgeois gentilhomme.
J'avoue que je ne me préoccupe pas vraiment du niveau de la classe pour le choix des oeuvres, l'idée étant de chercher le chemin pour atteindre un but élevé.
Mais il faut dire que mon efficience est faible alors je préfère retenir des oeuvres difficiles car si l'objectif est atteint à 70% ça équivaut à un objectif moins élevé atteint à 100%, en quelque sorte.
Je ne me souviens plus si l'on est obligé d'étudier une pièce de Molière en 5e. Je privilégierais cela si j'étais toi, car le théâtre en 6e n'est souvent qu'effleuré.
En plus une fois qu'ils ont compris comment cela se lit, ce n'est pas aussi compliqué que ça n'en a l'air. Et ça les amuse plutôt.
Je te conseille aussi de lire en classe au moins les premières scènes, avec tes élèves. Pour qu'ils comprennent comment cela se lit et pour que tu puisses vérifier (et rectifier) la compréhension de l'exposition.
Les fourberies de Scapin, ça me semble plus simple que l'Avare (mais je n'ai pas relu l'Avare depuis un moment, je dois dire).
Pour ma part j'étudie Le Malade imaginaire avec mes 5e, j'aime beaucoup cette pièce. L'an prochain si j'ai des 5e je vais tenter le Bourgeois gentilhomme.
J'avoue que je ne me préoccupe pas vraiment du niveau de la classe pour le choix des oeuvres, l'idée étant de chercher le chemin pour atteindre un but élevé.
Mais il faut dire que mon efficience est faible alors je préfère retenir des oeuvres difficiles car si l'objectif est atteint à 70% ça équivaut à un objectif moins élevé atteint à 100%, en quelque sorte.
Je ne me souviens plus si l'on est obligé d'étudier une pièce de Molière en 5e. Je privilégierais cela si j'étais toi, car le théâtre en 6e n'est souvent qu'effleuré.
En plus une fois qu'ils ont compris comment cela se lit, ce n'est pas aussi compliqué que ça n'en a l'air. Et ça les amuse plutôt.
Je te conseille aussi de lire en classe au moins les premières scènes, avec tes élèves. Pour qu'ils comprennent comment cela se lit et pour que tu puisses vérifier (et rectifier) la compréhension de l'exposition.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- *Ombre*Grand sage
Bonjour, Jeannot,
Je trouve que Molière passe encore vraiment bien en 5e, que ce soit Scapin, L'Avare, Le Malade ou Le Bourgeois.
Les 3 éléments à garder en mémoire pour que cela soit un succès :
- le vocabulaire peut faire obstacle, mais ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent, en nombre relativement limité : tu fais travailler ce vocabulaire en amont de l'étude de la pièce, et tout ira bien de ce côté-là ;
- ne pas oublier que le théâtre n'est pas fait pour être lu et travailler avec une mise en scène ;
- faire jouer. En 5e, en général, ils aiment encore, et il n'y a rien de tel pour faire comprendre le texte, sa subtilité, en faire éprouver les ressorts comiques.
Après, chaque pièce a ses difficultés propres.
Pour Scapin, ce qui gêne les élèves, c'est le foisonnement des personnages et la multiplicités des intrigues qui se répondent en parallèle : ils s'y perdent un peu. N'hésite pas à faire, au fil des scènes, un schéma des personnages et de leurs liens (schéma actantiel si tu veux, mais je ne prononce pas ces mots-là en classe).
Pour L'Avare, la pièce est facile une fois qu'on a passé les deux premières scènes, très longues et bavardes en fait d'exposition. Mon conseil (piqué à Freddie, que je remercie pour sa suggestion) : ne pas hésiter à résumer ces deux premières scènes avant de les donner à voir, ou carrément à commencer la pièce à la troisième scène si tu crains qu'elles ne rebutent les élèves.
Pour Le Bourgeois, le problème tient aux représentations obscures des élèves. Pour eux, noble = riche = bourgeois. Dès lors, l'hybri(s)dité de M. Jourdain leur passe complètement au-dessus de la tête. N'hésite pas à prévoir une séance culturelle sur Molière et son temps, avec la définition de noblesse et bourgeoisie (j'y ajoute le clergé, cela ne fait jamais de mal). Je fais faire un petit exercice aux élèves dans lequel ils doivent classer des noms dans la bonne catégorie : tapissier (père de Molière), marquise (vos yeux d'amour mourir me font), comte, duc, drapier... (Ce vocabulaire est aussi utile dans d'autres chapitres, comme La Chanson de Roland).
C'est en général, quelle que soit la pièce choisie, un chapitre qui plaît et dont les élèves se souviennent par la suite.
Je trouve que Molière passe encore vraiment bien en 5e, que ce soit Scapin, L'Avare, Le Malade ou Le Bourgeois.
Les 3 éléments à garder en mémoire pour que cela soit un succès :
- le vocabulaire peut faire obstacle, mais ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent, en nombre relativement limité : tu fais travailler ce vocabulaire en amont de l'étude de la pièce, et tout ira bien de ce côté-là ;
- ne pas oublier que le théâtre n'est pas fait pour être lu et travailler avec une mise en scène ;
- faire jouer. En 5e, en général, ils aiment encore, et il n'y a rien de tel pour faire comprendre le texte, sa subtilité, en faire éprouver les ressorts comiques.
Après, chaque pièce a ses difficultés propres.
Pour Scapin, ce qui gêne les élèves, c'est le foisonnement des personnages et la multiplicités des intrigues qui se répondent en parallèle : ils s'y perdent un peu. N'hésite pas à faire, au fil des scènes, un schéma des personnages et de leurs liens (schéma actantiel si tu veux, mais je ne prononce pas ces mots-là en classe).
Pour L'Avare, la pièce est facile une fois qu'on a passé les deux premières scènes, très longues et bavardes en fait d'exposition. Mon conseil (piqué à Freddie, que je remercie pour sa suggestion) : ne pas hésiter à résumer ces deux premières scènes avant de les donner à voir, ou carrément à commencer la pièce à la troisième scène si tu crains qu'elles ne rebutent les élèves.
Pour Le Bourgeois, le problème tient aux représentations obscures des élèves. Pour eux, noble = riche = bourgeois. Dès lors, l'hybri(s)dité de M. Jourdain leur passe complètement au-dessus de la tête. N'hésite pas à prévoir une séance culturelle sur Molière et son temps, avec la définition de noblesse et bourgeoisie (j'y ajoute le clergé, cela ne fait jamais de mal). Je fais faire un petit exercice aux élèves dans lequel ils doivent classer des noms dans la bonne catégorie : tapissier (père de Molière), marquise (vos yeux d'amour mourir me font), comte, duc, drapier... (Ce vocabulaire est aussi utile dans d'autres chapitres, comme La Chanson de Roland).
C'est en général, quelle que soit la pièce choisie, un chapitre qui plaît et dont les élèves se souviennent par la suite.
- F.LemoineÉrudit
*Ombre* a écrit:
Pour L'Avare, la pièce est facile une fois qu'on a passé les deux premières scènes, très longues et bavardes en fait d'exposition. Mon conseil (piqué à Freddie, que je remercie pour sa suggestion) : ne pas hésiter à résumer ces deux premières scènes avant de les donner à voir, ou carrément à commencer la pièce à la troisième scène si tu crains qu'elles ne rebutent les élèves.
Je confirme : je résume la situation, on fait un petit schéma, et on commence directement à la scène trois. Là, ça envoie
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- jeannotNiveau 5
Merci à tous. Honnêtement je ne pensais pas avoir de si amples réponses à ma question qui doit vous paraître bien répétitive . Je commençe le métier en fait, en tant que suppléant (j'enseigne depuis 2 mois à peine) , et je teste des textes à l'avançe en les lisant , sans savoir si ceux ci sont bien appropriés à mes élèves. Alors c'est peu dire que vos conseils de professeurs aguerris sont précieux. Je pensais partir plutôt sur L'avare ou les Fourberies. Le bourgeois me semble très difficile pour des elèves moyens de 5e, mais je peux me tromper.
- *Ombre*Grand sage
Bienvenue dans le métier, Jeannot. Et n'hésite pas à venir poser tes questions ici : ce forum est fait pour ça.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je passerai plutôt sur L'Avare ou Le Malade imaginaire.
Suivant un bon conseil du forum, je commence par du vocabulaire et je fais souvent des études de mises en scène.
Suivant un bon conseil du forum, je commence par du vocabulaire et je fais souvent des études de mises en scène.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- belalNiveau 1
Bonjour,
Je vais aussi dans le sens que l'étude d'une pièce de théâtre doit s'appuyer sur une mise en scène. Les fourberies de Scapin connaît un franc succès avec les 5emes, mais les élèves doivent jouer, s'emparer de la pièce, comprendre les caractères, les relations entre les personnages.
En entrée en matière, je donne au hasard des étiquettes sur lesquelles je note des situations : 1 un valet ment à son maître
: 2 un maître gronde son valet ....etc
Les élèves ( en binôme) improvisent sur chacune des situations. Ils comprennent la relation maître- valet ( le rapport hiérarchique)
Je me rends compte qu'après les avoir mis de suite en situation, ils ont envie de connaître la pièce. J'insiste beaucoup sur la lecture expressive( des enregistrements ) et bien sûr, tous les élèves jouent une scène : celle des 500 écus ! Ils adorent ( je leur donne une fausse bourse )
Je vais aussi dans le sens que l'étude d'une pièce de théâtre doit s'appuyer sur une mise en scène. Les fourberies de Scapin connaît un franc succès avec les 5emes, mais les élèves doivent jouer, s'emparer de la pièce, comprendre les caractères, les relations entre les personnages.
En entrée en matière, je donne au hasard des étiquettes sur lesquelles je note des situations : 1 un valet ment à son maître
: 2 un maître gronde son valet ....etc
Les élèves ( en binôme) improvisent sur chacune des situations. Ils comprennent la relation maître- valet ( le rapport hiérarchique)
Je me rends compte qu'après les avoir mis de suite en situation, ils ont envie de connaître la pièce. J'insiste beaucoup sur la lecture expressive( des enregistrements ) et bien sûr, tous les élèves jouent une scène : celle des 500 écus ! Ils adorent ( je leur donne une fausse bourse )
- AsarteLilithEsprit sacré
Avec la séance de vocabulaire, je fais une écriture qui reprend le vocabulaire et j'aime aussi faire écrire en amont d'une LA.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- jeannotNiveau 5
Merci Ombre , et merci vraiment à tous. Dur et beau métier, dans lequel des avis peuvent être salutaires, surtout au début.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je te rassure : même après le début, voir les réflexions d'autres personnes est très utile pour sa propre réflexion et sa propre pratique. C'est souvent ce qui manque en salle des profs, par manque de temps , de collègues, voire parfois de relations positives avec les collègues.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- S-cargoNiveau 1
Bonjour à tous, c'est mon premier message sur le forum, après quelques quinze années de lecture quasi quotidienne, je saute le pas pour aider un jeune collègue
Pour ce chapitre, j'ai testé l'an passé un groupement de textes à partir de textes de chansons et de rap, sans le préciser aux élèves au départ, traitant de ce sujet.
Nous avions au préalable travaillé sur les relations interpersonnelles en différenciant amis, connaissances et famille et les différents liens qui en découlent.
Les textes étaient, de mémoire, les suivants :
- Pit Baccardi, Si loin de toi
- Kery James, Diam's et Diziz la peste , L'amour véritable
- Sniper, Fallait que j'te dise
- Daniel Guichard, Mon Vieux
- Akhenaton, Au fin fond d'une contrée (magnifique mais plus difficile d'accès)
- Omo Puccino, L'enfant seul, dernier couplet
A ces textes était couplée une lecture cursive de deux oeuvres : Le Royaume de Kensuké, et La Mort du Roi Tsongor.
L'ensemble a plutôt bien marché, les situations familiales des uns et des autres dans la classe n'étant pas toujours des plus évidentes j'ai un peu marché sur des oeufs au début mais en fin de compte les discussions furent riches et je crois importantes pour les élèves, se rendre compte qu'on est pas forcément tout seul dans sa galère est parfois important à cet âge.
Ca a fait un beau clin d'oeil avec le texte de Claude Roy travaillé en même avec les troisièmes pour l'autobiographie :
"Mais si ta vie est comme la vie de tous, c'est à dire pas tellement facile, ni claire, ni maligne, pas tellement une réussite, somme toute, raconte-la. Ca pourra aider les autres. Et peut être t'aider toi. On est toujours tenté de croire qu'on est le seul : le seul à se trouver seul, le seul seul à être bête, malhabile, malheureux et un peu trop mal à l'aise."
Je te laisse en pièce jointe les documents qu'il me reste de cette séance (ce sont des fragments).
Pour ce chapitre, j'ai testé l'an passé un groupement de textes à partir de textes de chansons et de rap, sans le préciser aux élèves au départ, traitant de ce sujet.
Nous avions au préalable travaillé sur les relations interpersonnelles en différenciant amis, connaissances et famille et les différents liens qui en découlent.
Les textes étaient, de mémoire, les suivants :
- Pit Baccardi, Si loin de toi
- Kery James, Diam's et Diziz la peste , L'amour véritable
- Sniper, Fallait que j'te dise
- Daniel Guichard, Mon Vieux
- Akhenaton, Au fin fond d'une contrée (magnifique mais plus difficile d'accès)
- Omo Puccino, L'enfant seul, dernier couplet
A ces textes était couplée une lecture cursive de deux oeuvres : Le Royaume de Kensuké, et La Mort du Roi Tsongor.
L'ensemble a plutôt bien marché, les situations familiales des uns et des autres dans la classe n'étant pas toujours des plus évidentes j'ai un peu marché sur des oeufs au début mais en fin de compte les discussions furent riches et je crois importantes pour les élèves, se rendre compte qu'on est pas forcément tout seul dans sa galère est parfois important à cet âge.
Ca a fait un beau clin d'oeil avec le texte de Claude Roy travaillé en même avec les troisièmes pour l'autobiographie :
"Mais si ta vie est comme la vie de tous, c'est à dire pas tellement facile, ni claire, ni maligne, pas tellement une réussite, somme toute, raconte-la. Ca pourra aider les autres. Et peut être t'aider toi. On est toujours tenté de croire qu'on est le seul : le seul à se trouver seul, le seul seul à être bête, malhabile, malheureux et un peu trop mal à l'aise."
Je te laisse en pièce jointe les documents qu'il me reste de cette séance (ce sont des fragments).
- Fichiers joints
- jeannotNiveau 5
Merci s-cargo pour ta proposition de séquence, avec des choix plutôt originaux . Je vais aller écouter ces choix musicaux. La mort du roi tsongor, c'est accessible pour des 5e? Ce n'est pas plutôt pour la 4e , voire même la 3E? Mais je peux me tromper , si tu me dis en plus que cette séquence rencontre du succés.
- S-cargoNiveau 1
Je me suis mal exprimé en parlant du livre de Gaudé comme d'une lecture cursive à faire en autonomie à la maison.
Je lisais le roman à la classe, souvent la dernière heure de la semaine, en m'arrêtant régulièrement pour commenter.
De nombreux ponts ont été faits entre ce qu'on a vu sur les liens familiaux et amicaux et l'évolution de la famille Tsongor dans le roman.
Je lisais le roman à la classe, souvent la dernière heure de la semaine, en m'arrêtant régulièrement pour commenter.
De nombreux ponts ont été faits entre ce qu'on a vu sur les liens familiaux et amicaux et l'évolution de la famille Tsongor dans le roman.
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