Feriez-vous grève la semaine de la rentrée ?
- zigmag17Guide spirituel
Lisak40 a écrit:Et ça ne vous est jamais venu à l'esprit qu'une partie de la population (nos élites en gros) s'en fichent totalement du service public ? Des élèves / malades / travailleurs pauvres dont nous nous occupons tous les jours ?? Qu'il y ait parmi nos "élites" des gens qui pensent vraiment que les pauvres (ceux qui gagnent genre moins de 8000 euros par mois -chiffre choisi au pif total je précise- ne comptent pas, n'ont aucon droit d'existence et doivent souffrir parce que bon ils sont "pauvres" ? Cela a des relents d'esclavagisme, oui je sais mais parfois je me pose vraiment la question...
Entièrement d'accord. Et j'irais même plus loin dans le raisonnement: non seulement ils se fichent du service public mais ils souhaitent sa disparition et mettent tout en oeuvre pour que cette destruction aboutisse.
Je crois réellement que si action collective -nationale je veux dire, de grande envergure- dans notre profession il y avait dû y avoir, elle aurait déjà eu lieu, avec toute ces infâmies que nous subissons au quotidien depuis si longtemps. Las...
- InvitéInvité
Il est bien évident que les gouvernements successifs se contrefichent du service public. Sa destruction ne les gênera aucunement, bien au contraire à mon avis. Il sera plus simple ainsi de créer une super élite financière, encore plus éloignée des plébéiens que nous sommes.
Édit : encore d'accord avec Zigmag.
Édit : encore d'accord avec Zigmag.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lisak40 a écrit:Et ça ne vous est jamais venu à l'esprit qu'une partie de la population (nos élites en gros) se fiche totalement du service public ? Du bien-être des gens ? Des élèves / malades / travailleurs pauvres dont nous nous occupons tous les jours ?? Qu'il y ait parmi nos "élites" des gens qui pensent vraiment que les pauvres (ceux qui gagnent genre moins de 8000 euros par mois -chiffre choisi au pif total je précise-) ne comptent pas, n'ont aucun droit d'existence et doivent souffrir parce que bon ils sont "pauvres" ? Cela a des relents d'esclavagisme, oui je sais, mais parfois je me pose vraiment la question (je vois ce qui se passe au RU et ailleurs ça n'aide pas)...
Mais ça c'est une certitude.
Le drame, ce n'est pas qu'il en soit ainsi (il en a toujours été ainsi), c'est que beaucoup de gens pensent qu'il est possible de garder sa place au soleil sans lutter.
- frimoussette77Guide spirituel
Ils souhaitent juste que ça coûte moins cher mais se plaignent quand il faut attendre ou aller loin pour la préfecture, les impôts et l'hôpital.zigmag17 a écrit:Lisak40 a écrit:Et ça ne vous est jamais venu à l'esprit qu'une partie de la population (nos élites en gros) s'en fichent totalement du service public ? Des élèves / malades / travailleurs pauvres dont nous nous occupons tous les jours ?? Qu'il y ait parmi nos "élites" des gens qui pensent vraiment que les pauvres (ceux qui gagnent genre moins de 8000 euros par mois -chiffre choisi au pif total je précise- ne comptent pas, n'ont aucon droit d'existence et doivent souffrir parce que bon ils sont "pauvres" ? Cela a des relents d'esclavagisme, oui je sais mais parfois je me pose vraiment la question...
Entièrement d'accord. Et j'irais même plus loin dans le raisonnement: non seulement ils se fichent du service public mais ils souhaitent sa disparition et mettent tout en oeuvre pour que cette destruction aboutisse.
Je crois réellement que si action collective -nationale je veux dire, de grande envergure- dans notre profession il y avait dû y avoir, elle aurait déjà eu lieu, avec toute cette infâmie que nous vivons au quotidien depuis si longtemps. Las...
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit:Bonjour, il n'y a jamais rien à "espérer", tout a toujours été à conquérir mais si " la grève est un moyen d'action dépassé" pourquoi les cheminots ont obtenu leur prime ? Notre "pouvoir de nuisance" est immense même si je n'aurais pas choisi ce terme. Quant à ta dernière phrase, comment dire....
Immense, oui.
Encore faut-il assumer de l'utiliser.
La grève déguisée sous droit de retrait pour motifs sanitaires a été utilisée dans un certain nombre d'établissements en novembre 2020. Et je parle bien de grève déguisée car c'est le cas : et nous n'avons pas perdu de salaire, et on a réussi à la maintenir un certain temps pour cette raison (certains bahuts, trop rares ont tenu 15 jours).
La grève à l'ancienne, est-ce encore possible dans l'EN après la baffe de 2003 ? J'aimerai bien...
Mais oui comme dit au dessus, une grève à l'ancienne, ça se prépare, avec des caisses de grève notamment. Parce qu'une grève où tu ne réussis pas à faire fermer ton lieu de travail (où on est 4 ou 8 ou 15 clampins sur 40 ou 50 profs par exemple) ben ça ne sert à rien.
Edit : Au sujet des derniers messages bien dépressifs postés pendant l'écriture du mien, je pensais pourtant que notre fonction essentielle de garderie d'Etat avait réussi, ces deux dernières années à convaincre nombre de collègues, de notre immense pouvoir de nuisance.
Je me suis trompé. Allez, c'est encore les fêtes à tout le monde.
- Clecle78Bon génie
Nous en avions dans mon établissement et j'ai touché une somme non négligeable pour mes jours de grève anti retraiteSylvain de Saint-Sylvain a écrit:Les cheminots savent se mettre en grève massivement. Et ils ont des caisses de grève.
- Stel6584Niveau 7
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Les cheminots savent se mettre en grève massivement. Et ils ont des caisses de grève.
Et c'est d'ailleurs pour ça que l'administration ferroviaire est en train de réorganiser les dépôts actuellement afin de limiter les regroupements de conducteurs et éviter les grèves. Pour le 1er week-end des vacances, un préavis avait été lancé et au final il a été peu suivi. C'est l'une des conséquences de cette réorganisation. La grève des retraites de 2019 a à la fois permis de souder les troupes mais elle a aussi été très dure à vivre pour les cheminots qui ont reçu beaucoup de pression pour lâcher la grève et comme pour 2003, l'administration a retenu la leçon et joue encore plus la guerre d'usure depuis.
- JennyMédiateur
Le snes en avait une, ça avait dû me couvrir 4 jours de grève.
- Lisak40Expert spécialisé
frimoussette77 a écrit:Ils souhaitent juste que ça coûte moins cher mais se plaignent quand il faut attendre ou aller loin pour la préfecture, les impôts et l'hôpital.zigmag17 a écrit:Lisak40 a écrit:Et ça ne vous est jamais venu à l'esprit qu'une partie de la population (nos élites en gros) s'en fichent totalement du service public ? Des élèves / malades / travailleurs pauvres dont nous nous occupons tous les jours ?? Qu'il y ait parmi nos "élites" des gens qui pensent vraiment que les pauvres (ceux qui gagnent genre moins de 8000 euros par mois -chiffre choisi au pif total je précise- ne comptent pas, n'ont aucon droit d'existence et doivent souffrir parce que bon ils sont "pauvres" ? Cela a des relents d'esclavagisme, oui je sais mais parfois je me pose vraiment la question...
Entièrement d'accord. Et j'irais même plus loin dans le raisonnement: non seulement ils se fichent du service public mais ils souhaitent sa disparition et mettent tout en oeuvre pour que cette destruction aboutisse.
Je crois réellement que si action collective -nationale je veux dire, de grande envergure- dans notre profession il y avait dû y avoir, elle aurait déjà eu lieu, avec toute cette infâmie que nous vivons au quotidien depuis si longtemps. Las...
Bah non ça ce sont ceux qui votent pour les politiciens qui vont les enterrer. Mais les élites ne sont pas concernées par tout ce que leurs politiques impiquent dans la vie de tous les jours : ils ne prennent pas le métro, ne mettent certainement pas leurs enfants dans mon lycée, etc. Donc il y a bien une société, un monde à deux vitesses dans notre beau pays, le tout est de s'en rendre compte (je suis vénère, mais il m'arrive de me m'énerver quand je comprends que payer 15 euros pour un cadeau commun n'a pas la même valeur selon qu'on gagne 1900 euros mensuels en tant que célibataire ou 10 000 (oui c'est le salaire de certains de mes amis) en couple (avec donc 2000 euros supp).
- User20159Esprit éclairé
Clecle78 a écrit:Nous en avions dans mon établissement et j'ai touché une somme non négligeable pour mes jours de grève anti retraite
En plus il y a l'effet stratégique de la caisse de grève dans un EPLE : tu payes d'abord les journées de grève des précaires (AEDs, contractuels, etc...) avant de te payer.
Et puis un jour de grève d'AEDs, l'établissement ferme.(sécurité non assurable) Et ça coûte très peu cher aux profs titulaires qui peuvent se permettre de ne pas faire grève. Méthode utilisée x fois, dans un ancien poste.
Encore faut-il jouer le jeu collectivement.
- Stel6584Niveau 7
Lisak40 a écrit:frimoussette77 a écrit:Ils souhaitent juste que ça coûte moins cher mais se plaignent quand il faut attendre ou aller loin pour la préfecture, les impôts et l'hôpital.zigmag17 a écrit:Lisak40 a écrit:Et ça ne vous est jamais venu à l'esprit qu'une partie de la population (nos élites en gros) s'en fichent totalement du service public ? Des élèves / malades / travailleurs pauvres dont nous nous occupons tous les jours ?? Qu'il y ait parmi nos "élites" des gens qui pensent vraiment que les pauvres (ceux qui gagnent genre moins de 8000 euros par mois -chiffre choisi au pif total je précise- ne comptent pas, n'ont aucon droit d'existence et doivent souffrir parce que bon ils sont "pauvres" ? Cela a des relents d'esclavagisme, oui je sais mais parfois je me pose vraiment la question...
Entièrement d'accord. Et j'irais même plus loin dans le raisonnement: non seulement ils se fichent du service public mais ils souhaitent sa disparition et mettent tout en oeuvre pour que cette destruction aboutisse.
Je crois réellement que si action collective -nationale je veux dire, de grande envergure- dans notre profession il y avait dû y avoir, elle aurait déjà eu lieu, avec toute cette infâmie que nous vivons au quotidien depuis si longtemps. Las...
Bah non ça ce sont ceux qui votent pour les politiciens qui vont les enterrer. Mais les élites ne sont pas concernées par tout ce que leurs politiques impiquent dans la vie de tous les jours : ils ne prennent pas le métro, ne mettent certainement pas leurs enfants dans mon lycée, etc. Donc il y a bien une société, un monde à deux vitesses dans notre beau pays, le tout est de s'en rendre compte (je suis vénère, mais il m'arrive de me m'énerver quand je comprends que payer 15 euros pour un cadeau commun n'a pas la même valeur selon qu'on gagne 1900 euros mensuels en tant que célibataire ou 10 000 (oui c'est le salaire de certains de mes amis) en couple (avec donc 2000 euros supp).
Eh oui. On vit dans des mondes différents. Les élites ne connaissent pas la désertification médicale, ne mettent pas leurs enfants dans les écoles publiques lambda, etc. Ils ont les réseaux.
Et pour revenir au sujet, je pense qu'on peut garder un peu d'espoir à se mobiliser un jour mais peut-être qu'il faudra attendre d'être dans une situation désespérée comme l'ont été les soignants avant le covid. Les syndicats de soignants ont été comme les syndicats enseignants, ils ont alerté pendant des années de la dégradation des conditions de travail et de la baisse du pouvoir d'achat, les soignants n'étaient pas toujours unis pour se mobiliser, puis c'est avec la baisse des moyens et les démissions de soignants que ça a commencé à réagir davantage. C'est un travail de longue haleine de repolitiser les gens et les collègues, de leur fait s'intéresser à leur carrière (enfin pas les projets, mais le salaire, le déroulement sur le long terme avec le statut et la retraite à la clé). Petit à petit certains se syndicalisent et s'engagent dans la bataille, mais ça prend du temps.
On a réussi à mobiliser le 5 décembre 2019 parce qu'on a préparé la grève en informant longuement et en constituant des caisses de grèves.
- Clecle78Bon génie
C'était le cas dans mon établissement. Les AED et les précaires ont touché plus. Franchement c'était top cette solidarité. Les collègues qui ne pouvaient pas se permettre de perdre une journée mettaient une certaine somme et au bout du compte tout le monde s'y retrouvait. Certains faisaient grève et abondaient aussi la caisse d'ailleurs.
- User20159Esprit éclairé
Clecle78 a écrit:C'était le cas dans mon établissement. Les AED et les précaires ont touché plus. Franchement c'était top cette solidarité. Les collègues qui ne pouvaient pas se permettre de perdre une journée mettaient une certaine somme et au bout du compte tout le monde s'y retrouvait. Certains faisaient grève et abondaient aussi la caisse d'ailleurs.
Quand on arrive à fonctionner comme ça c'est absolument génial.
Et puis le planning à l'avance, le roulement : tel jour grève d'AEDs, tel jour grève des profs. Caisse de grève abondée en permanence. L'agrégé hors classe/le certifié à 3h supp' qui donnent plus : bref, le (les) moyen(s) de tenir longtemps, très longtemps.
Car les grèves d'un jour, les journées d'action dans le jargon, sont devenues d'une bêtise sans nom. C'est la paralysie qu'il faut viser.
- Not a PandaHabitué du forum
Ha@_x a écrit:Baldred a écrit:Bonjour, il n'y a jamais rien à "espérer", tout a toujours été à conquérir mais si " la grève est un moyen d'action dépassé" pourquoi les cheminots ont obtenu leur prime ? Notre "pouvoir de nuisance" est immense même si je n'aurais pas choisi ce terme. Quant à ta dernière phrase, comment dire....
Immense, oui.
Encore faut-il assumer de l'utiliser.
La grève déguisée sous droit de retrait pour motifs sanitaires a été utilisée dans un certain nombre d'établissements en novembre 2020. Et je parle bien de grève déguisée car c'est le cas : et nous n'avons pas perdu de salaire, et on a réussi à la maintenir un certain temps pour cette raison (certains bahuts, trop rares ont tenu 15 jours).
La grève à l'ancienne, est-ce encore possible dans l'EN après la baffe de 2003 ? J'aimerai bien...
Mais oui comme dit au dessus, une grève à l'ancienne, ça se prépare, avec des caisses de grève notamment. Parce qu'une grève où tu ne réussis pas à faire fermer ton lieu de travail (où on est 4 ou 8 ou 15 clampins sur 40 ou 50 profs par exemple) ben ça ne sert à rien.
Edit : Au sujet des derniers messages bien dépressifs postés pendant l'écriture du mien, je pensais pourtant que notre fonction essentielle de garderie d'Etat avait réussi, ces deux dernières années à convaincre nombre de collègues, de notre immense pouvoir de nuisance.
Je me suis trompé. Allez, c'est encore les fêtes à tout le monde.
Bien d'accord avec toi. J'ajouterais qu'à l'été 2019, où en lycée nous avons provoqué une violation de la loi par de nombreux chefs d'établissements lors de la rétention des copies, puis pendant le mouvement social contre la réforme des retraites et les E3C (heureux hasard de calendrier), nous étions loin d'être ridicules. J'ai vu des piquets de grève au moment des E3C devant les établissements avec des collectifs de tous les degrés et même des cheminots. Ça avait de la gueule !
- angelxxxÉrudit
Ha@_x a écrit:Clecle78 a écrit:Nous en avions dans mon établissement et j'ai touché une somme non négligeable pour mes jours de grève anti retraite
En plus il y a l'effet stratégique de la caisse de grève dans un EPLE : tu payes d'abord les journées de grève des précaires (AEDs, contractuels, etc...) avant de te payer.
Et puis un jour de grève d'AEDs, l'établissement ferme.(sécurité non assurable) Et ça coûte très peu cher aux profs titulaires qui peuvent se permettre de ne pas faire grève. Méthode utilisée x fois, dans un ancien poste.
Encore faut-il jouer le jeu collectivement.
Le CDE peut décider de garder l'établissement ouvert.
Les collègues étant très cou*llon en majorité, ils aideront le CDE pour faire en sorte que l'établissement tourne, quitte à surveiller la cours ou faire la cantine.
Avec une vraie grève, en même pas 1 mois c'est réglé. Alors oui oui, 1 mois c'est beaucoup, ouin, ouin. En niveau de perte d'argent, ça équivaut juste à ne rien faire pendant 3 mois, puisque notre salaire devrait être de 30% supérieur. Donc à la fin de l'année, en ne faisant rien, on aura fait l'équivalent de 4 mois grève, sans aucun bénéfice.
On est collectivement des gros loosers. Tant pis.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- agirouNiveau 6
Lors des grèves de 2019 quand on a voulu nous achever avec leur réforme de nos retraites, j'ai perdu pas loin de 600 euros mais je ne le regrette pas même si les mois suivants la corde pardon la ceinture a été serrée.angelxxx a écrit:Ha@_x a écrit:Clecle78 a écrit:Nous en avions dans mon établissement et j'ai touché une somme non négligeable pour mes jours de grève anti retraite
En plus il y a l'effet stratégique de la caisse de grève dans un EPLE : tu payes d'abord les journées de grève des précaires (AEDs, contractuels, etc...) avant de te payer.
Et puis un jour de grève d'AEDs, l'établissement ferme.(sécurité non assurable) Et ça coûte très peu cher aux profs titulaires qui peuvent se permettre de ne pas faire grève. Méthode utilisée x fois, dans un ancien poste.
Encore faut-il jouer le jeu collectivement.
Le CDE peut décider de garder l'établissement ouvert.
Les collègues étant très cou*llon en majorité, ils aideront le CDE pour faire en sorte que l'établissement tourne, quitte à surveiller la cours ou faire la cantine.
Avec une vraie grève, en même pas 1 mois c'est réglé. Alors oui oui, 1 mois c'est beaucoup, ouin, ouin. En niveau de perte d'argent, ça équivaut juste à ne rien faire pendant 3 mois, puisque notre salaire devrait être de 30% supérieur. Donc à la fin de l'année, en ne faisant rien, on aura fait l'équivalent de 4 mois grève, sans aucun bénéfice.
On est collectivement des gros loosers. Tant pis.
- angelxxxÉrudit
Le problème de la grève de 2019 c'est qu'au final on était tranquillement dans les rues. Le jour où on aura collectivement compris notre pouvoir et qu'on sera d'accord de l'utiliser, on bloquera simplement les établissements. Ça aura infiniment plus d'impact, et c'est d'autant plus vrai que c'est compliqué à cacher. Dire qu'il n'y a que 20000 grévistes parce qu'on les compte mal exprès, c'est facile. Cacher que la majorité des établissements sont fermés, c'est clairement plus compliqué.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- User20159Esprit éclairé
angelxxx a écrit:Le CDE peut décider de garder l'établissement ouvert.
C'est là qu'intervient : le droit de retrait des professeurs...imparable dans ces cas là.
angelxxx a écrit:Le problème de la grève de 2019 c'est qu'au final on était tranquillement dans les rues. Le jour où on aura collectivement compris notre pouvoir et qu'on sera d'accord de l'utiliser, on bloquera simplement les établissements. Ça aura infiniment plus d'impact, et c'est d'autant plus vrai que c'est compliqué à cacher. Dire qu'il n'y a que 20000 grévistes parce qu'on les compte mal exprès, c'est facile. Cacher que la majorité des établissements sont fermés, c'est clairement plus compliqué.
Le mouvement classique à coups de journées d'action et de manifs montre ses limites depuis des décennies. Par contre la paralysie complète et concertée, là oui...et ça peut se faire de façon parfaitement légale : un coup de grève, un coup de droit de retrait. Un coup les uns, un coup les autres. Une année, sur un mouvement on avait même réussi à impliquer les parents d'élèves qui étaient venus bloquer l'entrée du collège, ça permet un jour sans grève donc un jour de répit sans retrait de salaire. Le but étant le même : des établissements paralysés.
Et dans le premier degré, et même en collège, c'est sur le papier redoutable.
- Manu7Expert spécialisé
Baldred a écrit:Merci pour ce sondage.
Quel meilleur moment en effet ?
Le ministre est attaqué par un peu tout le monde, sauf par nous.
Des retraités et des contractuels pour nous remplacer ? C'est absurde mais les "éléments de langage" sont prêts.
La question proprement scolaire n'intéresse parsonne, ni notre statut, nos salaires ou nos retraites, mais la question sanitaire intéresse tout le monde, alors pourquoi ne pas l'utiliser ?
Nos boucles Wattsapp existent et nous savons nous en servir même si nous ne les utilisons pas pour ça.
Bien malin celui qui trouvera ce qui nous manque pour réagir, je ne le suis pas assez, Mais bon, un sondage ici, des syndicats là, c'est déjà quelque chose. N'est-ce vraiment qu'une question de choix du bon jour ?
Je crois que la phrase en gras résume très bien la situation, utiliser la crise sanitaire pour dénoncer d'autres problèmes... Je ne pense pas que l'opinion générale serait dupe, et les profs non plus.
- trompettemarineMonarque
En gros, il n'y a jamais de bon moment.
On laisse tout tomber alors ?
On laisse tout tomber alors ?
- BaldredSage
Euh non moi je comprends l'inverse...trompettemarine a écrit:En gros, il n'y a jamais de bon moment.
On laisse tout tomber alors ?
trompettemarine a écrit:Pardon, si j'ai mal compris.
Et ben avec nous deux, elle n'est pas gagnée la révolution !
Donc non, c'est pour moi le moment où jamais, entre nouvelle année Covid et élection. Je ne suis pas sûr que les modèles des anciennes grèves gagnées ou perdues soient les seuls pertinents. Trouvons ce qui peut rendre une contestation possible plutôt que de la perdre d'avance.
- trompettemarineMonarque
Pardon, si j'ai mal compris.
- angelxxxÉrudit
A Ha@_x : intéressant pour le droit de retrait, ça pose question en effet.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Manu7Expert spécialisé
trompettemarine a écrit:En gros, il n'y a jamais de bon moment.
On laisse tout tomber alors ?
Le moment je ne sais pas, mais des motifs il y en a beaucoup, c'est clair. Faire grève pour réclamer des FFP2 pour tous les professeurs, qui est plutôt une bonne idée risque de faire un flop du côté des profs qui ne supportent pas le FFP1...
Et il y avait aussi un super bon motif contre la réforme du Bac, mais en dehors des risques énormes et courageux pris par certains au moment des épreuves du Bac, personne n'a réagi au bon moment avant sa mise en place après les conseils d'orientation cela n'avait plus aucune chance de réussir et le baroude d'honneur d'une poignée montre bien qu'ils étaient très seuls...
Laisser tomber, je ne sais pas ? Mais si on lançait un mouvement contre la réforme du Bac pour revenir à un format simple avec des épreuves finales comme avant et pas 50 bacs à la carte, alors là je peux faire grève un semaine de suite sans problème sauf si je suis tout seul... il faudrait aussi que les élèves suivent. Je suis vraiment déçu par leur passivité, quand je me souviens de notre mouvement en 86 qui concernait les universités et notre opposition à la libéralisation.
Et bien là, on voit qu'ils sont directement touchés dans leur vie de tous les jours avec des EDT incohérents et des profs principaux qui n'enseignent pas à une partie de leurs élèves, des conseils de classe vidé de sens, des écoles supérieures qui ne s'y retrouvent pas et le disent en boucle dans les forums d'orientation, mais les élèves baissent la tête, c'est triste, c'est chacun pour soi et sauve qui peut...
En 86, quand les leaders demandaient notre opinion sur le terrain de hand, il ne restait que 5 ou 6 comiques sur 800 du côté "contre la grève".
Pour le côté salaire, je peux facilement faire grève 15 jours sans problème, cela fera encore moins que les économies réalisées avec l'annulation de mes vacances d'hiver et d'été... Mais j'ai vraiment l'impression d'être une exception.
PS : cette année, si j'ai bien suivi, c'est le première fois que des profs de lycées vont corriger des épreuves de spé sans être déchargés de leurs cours habituels et la logique voudrait que sans épreuve finale, les élèves de lycées aient cours jusqu'au 6 juillet, sauf que je n'y crois pas un seul instant et ce ne sont pas les profs qui fixent la fin des cours. Donc il est presque évident qu'avec la réforme les élèves perdent des jours en mars et en juin !!! Bref la cour des comptes devrait logiquement en conclure que c'est un échec total...
- User16619Niveau 6
Manu7 a écrit:trompettemarine a écrit:En gros, il n'y a jamais de bon moment.
On laisse tout tomber alors ?
Le moment je ne sais pas, mais des motifs il y en a beaucoup, c'est clair. Faire grève pour réclamer des FFP2 pour tous les professeurs, qui est plutôt une bonne idée risque de faire un flop du côté des profs qui ne supportent pas le FFP1...
Et il y avait aussi un super bon motif contre la réforme du Bac, mais en dehors des risques énormes et courageux pris par certains au moment des épreuves du Bac, personne n'a réagi au bon moment avant sa mise en place après les conseils d'orientation cela n'avait plus aucune chance de réussir et le baroude d'honneur d'une poignée montre bien qu'ils étaient très seuls...
Laisser tomber, je ne sais pas ? Mais si on lançait un mouvement contre la réforme du Bac pour revenir à un format simple avec des épreuves finales comme avant et pas 50 bacs à la carte, alors là je peux faire grève un semaine de suite sans problème sauf si je suis tout seul... il faudrait aussi que les élèves suivent. Je suis vraiment déçu par leur passivité, quand je me souviens de notre mouvement en 86 qui concernait les universités et notre opposition à la libéralisation.
Et bien là, on voit qu'ils sont directement touchés dans leur vie de tous les jours avec des EDT incohérents et des profs principaux qui n'enseignent pas à une partie de leurs élèves, des conseils de classe vidé de sens, des écoles supérieures qui ne s'y retrouvent pas et le disent en boucle dans les forums d'orientation, mais les élèves baissent la tête, c'est triste, c'est chacun pour soi et sauve qui peut...
En 86, quand les leaders demandaient notre opinion sur le terrain de hand, il ne restait que 5 ou 6 comiques sur 800 du côté "contre la grève".
Pour le côté salaire, je peux facilement faire grève 15 jours sans problème, cela fera encore moins que les économies réalisées avec l'annulation de mes vacances d'hiver et d'été... Mais j'ai vraiment l'impression d'être une exception.
Nous sommes au moins deux alors
- Manu7Expert spécialisé
Dans ma vie, j'ai fait une seule fois grève contre les heures supp et leurs quotas par établissement, j'étais le seul dans mon établissement. Et je suis toujours totalement opposé aux heures supp pour moi cela n'a pas de sens pour un enseignant fonctionnaire de faire des heures supp, cela devrait être interdit. Mais d'un côté, il y a les opposants silencieux qui prennent un temps partiel pour les éviter et d'un autre ceux qui sont contents d'avoir des heures supp défiscalisées alors que là aussi pour moi c'est un non-sens, quelque part on travaille plus pour empêcher les collègues d'être augmentés...
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