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- sookieGrand sage
zigmag17 a écrit:Un conseil de classe permet de nuancer des appréciations qui à l'écrit sont d'une pauvreté absolue (nombre limité de caractères et obligation d'user de termes tièdes; on sait très bien que "peu concentré en classe" signifie généralement "met le bazar" (en parlant, en gesticulant, etc) mais cette 2eme appréciation, comme elle est censée heurter la dignité de Kevin-Jason et confondre son attitude avec sa personne, sera immédiatement supprimée par le CdE et remplacée par le genre d'appréciation "qui ne mange pas de pain" que l'on connaît).
A l'oral, on peut dire "Il met le bazar", la portée sera moindre, la vérité dite, et l'ensemble du conseil apte à discuter cette vérité.
Si l'on me demande de me taire au conseil, je pars (si j'y vais, c'est pour participer). En ce sens, on a l'habitude détestable dans mon lycée de commencer les conseils à des heures indues, à 18h ou 19h, pour des classes de 35 élèves; il n'est pas rare d'assister à des scènes surréalistes lorsque l'on arrive à la fin de l'alphabet, du type "bon lui oui, ça va, pas de problème on passe, et puis vu l'heure, oui ça va, encouragements"). Nous nous élevons contre ces pratiques.
De la même façon, si l'on estime que je n'ai pas à assister au conseil, je serai très mécontente parce qu'un compte-rendu écrit n'égale pas les échanges.
Enfin, si l'on estime que des délégués parents d'élèves mécontents (à juste titre sûrement) dégainent directement la lettre au Rectorat, alors il faut que l'on nous laisse la même latitude pour dénoncer des attitudes perverties de certains de ces délégués de parents insupportables qui prennent le conseil de classe pour un tribunal voué à lyncher les profs, s'expriment au nom de leur seul enfant, et sont parfois très vindicatifs à la limite de l'impolitesse.
Or, le système plie devant ces agissements.
Il y a une différence entre celui qui n'est pas concentré et qui rêvasse et celui qui n'est pas concentré et qui perturbe, et cette différence je l'écris sans souci dans le bulletin. J'ai eu de la chance de ne jamais avoir eu de chef m'ayant reprise la-dessus. Mais dans l'idée je suis d'accord avec toi, on peut exprimer en conseil des choses qu'on n'écrirait pas dans le bulletin, ça permet aussi d'avoir parfois une autre vision de l'élève ou de confirmer celle qu'on a, et ça permet aussi de voir des collègues qu'on ne voit jamais et parfois de faire leur connaissance.(j'ai découvert un collègue que je ne connaissais pas la semaine dernière, et je ne suis pas dans un gros établissement, en général on connait vite tout le monde)
et, en ce qui concerne les délégués d'avoir aussi leur point de vue sur l'élève même si c'est parfois dit maladroitement (évidemment qu'ils vont parfois défendre leur copain mais on peut faire la part des choses dans ce qu'ils nous disent).
- nash06Niveau 7
En fait, je trouve qu'un des problèmes souvent rencontrés vient du fait que le conseil de classe sert à deux choses très différentes : d'une part faire un bilan du travail global de la classe, de ce qui marche ou pas... et d'autre part d'étudier les cas individuels des élèves. Est-ce que c'est dans les textes que dans le secondaire ces deux points doivent être discutés en même temps ?
Parce que depuis que je suis dans le supérieur (école d'ingénieur), j'ai découvert un autre fonctionnement qui me paraît nettement plus efficace : il y a dans un premier temps des "bilans pédagogiques", à la louche au tiers des semestres, où on parle des difficultés que peuvent ressentir les étudiants par rapport à tel ou tel cours, ce qui permet parfois de rectifier certains problèmes dans l'enseignement (des exemples qui me viennent en tête : un prof qui donne les sujets de TD sur un cours trop peu de temps après le cours concerné, ce qui fait que les étudiants n'ont pas eu le temps de relire le cours - le cas où la différence entre ce qui doit être connu pour l'examen ou ce qui n'est que des "exemples d'illustration" n'est pas clair...). Ca permet aux délégués de faire remonter les problèmes, et à tout le monde d'essayer de trouver des solutions pour que les choses s'améliorent.
Et il y a, environ à la moitié des semestres, les "conseils de classes" où on ne parle que des étudiants en difficulté. La règle est alors simple : si un délégué commence à dire que le problème est que la pédagogie d'untel ou d'untel ne convient pas, on lui répond - gentiment mais fermement - que ce n'est pas le sujet. La question lors de ces conseils est la suivante : étant donnée l'organisation des cours, comment tel étudiant ou tel autre peut essayer d'améliorer ses résultats d'ici la fin du semestre pour le valider ?
Le fait de décorréler les deux questions permet que lors de la première, l'idée soit vraiment de chercher des solutions. Et comme les étudiants n'ont pas encore eu de (mauvaises) notes, ils ne sont pas frustrés, ils n'en veulent pas aux profs et les critiques sont souvent constructives.
Parce que depuis que je suis dans le supérieur (école d'ingénieur), j'ai découvert un autre fonctionnement qui me paraît nettement plus efficace : il y a dans un premier temps des "bilans pédagogiques", à la louche au tiers des semestres, où on parle des difficultés que peuvent ressentir les étudiants par rapport à tel ou tel cours, ce qui permet parfois de rectifier certains problèmes dans l'enseignement (des exemples qui me viennent en tête : un prof qui donne les sujets de TD sur un cours trop peu de temps après le cours concerné, ce qui fait que les étudiants n'ont pas eu le temps de relire le cours - le cas où la différence entre ce qui doit être connu pour l'examen ou ce qui n'est que des "exemples d'illustration" n'est pas clair...). Ca permet aux délégués de faire remonter les problèmes, et à tout le monde d'essayer de trouver des solutions pour que les choses s'améliorent.
Et il y a, environ à la moitié des semestres, les "conseils de classes" où on ne parle que des étudiants en difficulté. La règle est alors simple : si un délégué commence à dire que le problème est que la pédagogie d'untel ou d'untel ne convient pas, on lui répond - gentiment mais fermement - que ce n'est pas le sujet. La question lors de ces conseils est la suivante : étant donnée l'organisation des cours, comment tel étudiant ou tel autre peut essayer d'améliorer ses résultats d'ici la fin du semestre pour le valider ?
Le fait de décorréler les deux questions permet que lors de la première, l'idée soit vraiment de chercher des solutions. Et comme les étudiants n'ont pas encore eu de (mauvaises) notes, ils ne sont pas frustrés, ils n'en veulent pas aux profs et les critiques sont souvent constructives.
- FloEarthNiveau 7
Lors d'un conseil chez nous les délégués se sont très mal comportés et ont fait une longue liste de tous les reproches qu'ils (la classe?) ont envers tel prof puis tel autre etc.
Ils avaient été briefés que cela ne se faisait pas et qu'il valait mieux aller voir chaque prof en particulier. Et ils ont dit "oui, on nous a dit que... mais on le fait quand même".
Le CDE ne les a pas arrêtés, l'équipe non plus, surprise et mécontente.
Question : outre les tancer vertement bien évidemment (et cela va avoir lieu dans plusieurs matières ), y a t-il dans les textes un élément qui nous autorise à demander/imposer que les délégués soient remplacés au prochain conseil par leurs suppléants ?
Ils avaient été briefés que cela ne se faisait pas et qu'il valait mieux aller voir chaque prof en particulier. Et ils ont dit "oui, on nous a dit que... mais on le fait quand même".
Le CDE ne les a pas arrêtés, l'équipe non plus, surprise et mécontente.
Question : outre les tancer vertement bien évidemment (et cela va avoir lieu dans plusieurs matières ), y a t-il dans les textes un élément qui nous autorise à demander/imposer que les délégués soient remplacés au prochain conseil par leurs suppléants ?
- Fesseur ProGuide spirituel
C'est durant le conseil qu'il fallait "les tancer vertement" et leur faire comprendre que c'était inapproprié.
_________________
Pourvu que ça dure...
- FloEarthNiveau 7
Oui. Mais on ne l'a pas fait. Collectivement. Donc il faut quand même faire quelque chose maintenant.
- PrezboGrand Maître
FloEarth a écrit:
Question : outre les tancer vertement bien évidemment (et cela va avoir lieu dans plusieurs matières ), y a t-il dans les textes un élément qui nous autorise à demander/imposer que les délégués soient remplacés au prochain conseil par leurs suppléants ?
Non. Un délégué ne cesse de l'être que par déménagement, démission ou exclusion de l'établissement. Demandez plutôt au CDE d'être capable de les recadrer.
- FloEarthNiveau 7
Merci pour cette réponse précise.
Côté CDE ce n'est pas gagné, nous devrons le faire nous-mêmes. Mais cette fois nous serons prêts à le faire.
Côté CDE ce n'est pas gagné, nous devrons le faire nous-mêmes. Mais cette fois nous serons prêts à le faire.
- Une passanteEsprit éclairé
sookie a écrit:
et, en ce qui concerne les délégués d'avoir aussi leur point de vue sur l'élève même si c'est parfois dit maladroitement (évidemment qu'ils vont parfois défendre leur copain mais on peut faire la part des choses dans ce qu'ils nous disent).
Il peut arriver parfois que les délégués enfoncent leurs camarades au lieu de les défendre (le genre de délégués qui ne sait pas mentir, et n'a pas bien compris quel était son rôle). On peut ainsi découvrir que telle élève que tout le monde considère comme sérieuse et travailleuse, en réalité n'en fiche pas une (et l'assume en réalité) ; que telle élève en difficulté a l'habitude de demander à ses camarades les réponses aux exercices à faire à la maison etc. ; qu'un autre élève s'arranger régulièrement pour rater le transport scolaire...
Bref, leur présence apporte parfois son lot de sourires
- mafalda16Modérateur
Une passante a écrit:sookie a écrit:
et, en ce qui concerne les délégués d'avoir aussi leur point de vue sur l'élève même si c'est parfois dit maladroitement (évidemment qu'ils vont parfois défendre leur copain mais on peut faire la part des choses dans ce qu'ils nous disent).
Il peut arriver parfois que les délégués enfoncent leurs camarades au lieu de les défendre (le genre de délégués qui ne sait pas mentir, et n'a pas bien compris quel était son rôle). On peut ainsi découvrir que telle élève que tout le monde considère comme sérieuse et travailleuse, en réalité n'en fiche pas une (et l'assume en réalité) ; que telle élève en difficulté a l'habitude de demander à ses camarades les réponses aux exercices à faire à la maison etc. ; qu'un autre élève s'arranger régulièrement pour rater le transport scolaire...
Bref, leur présence apporte parfois son lot de sourires
Ou bien, elle dit (ou il dit, hein) qu'elle ne fait rien pour avoir l'air cool alors qu'en réalité ils font le job. Au collège, on en a pléthore des comme ça, qui ont trouvé un moyen d'avoir de bonnes notes et d'acheter la paix sociale du côté de leurs camarades.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- LagomorpheFidèle du forum
FloEarth a écrit:Oui. Mais on ne l'a pas fait. Collectivement. Donc il faut quand même faire quelque chose maintenant.
Les délégués parents sont ce qu'ils sont. C'est comme les élèves, on ne peut pas choisir. Par contre le chef d'établissement irresponsable qui laisse faire ce genre de comportement lors d'un conseil de classe, il faut le changer.
HIS ou AG ou autre chose puis prévenir que vous quitterez tous le conseil de classe si ça se reproduit sans qu'il ne bronche.
- zigmag17Guide spirituel
Lagomorphe a écrit:FloEarth a écrit:Oui. Mais on ne l'a pas fait. Collectivement. Donc il faut quand même faire quelque chose maintenant.
Les délégués parents sont ce qu'ils sont. C'est comme les élèves, on ne peut pas choisir. Par contre le chef d'établissement irresponsable qui laisse faire ce genre de comportement lors d'un conseil de classe, il faut le changer.
HIS ou AG ou autre chose puis prévenir que vous quitterez tous le conseil de classe si ça se reproduit sans qu'il ne bronche.
Bon courage pour faire adhérer une équipe pédagogique à cette saine idée.
On dirait que pour certains quitter un conseil ou toute autre réunion dans laquelle nous somme malmenés est le summum de la faute professionnelle.
Dans tous les lycées où j'ai exercé, cette proposition a été déclinée avec moult soupirs, gestes de dénégation, indifférence totale, approbation molle non suivie d'effet, c'est selon.
C'est pourtant la seule chose raisonnable à faire.
- FloEarthNiveau 7
Cette fois plusieurs profs disent y penser. Menace en l'air ou réalité, on verra. Marre.
- ZybulkaHabitué du forum
Moi j'aurais plutôt dit que le problème, c'est surtout que le conseil de classe ne sert à rien :lol:nash06 a écrit:En fait, je trouve qu'un des problèmes souvent rencontrés vient du fait que le conseil de classe sert à deux choses très différentes : d'une part faire un bilan du travail global de la classe, de ce qui marche ou pas... et d'autre part d'étudier les cas individuels des élèves. Est-ce que c'est dans les textes que dans le secondaire ces deux points doivent être discutés en même temps ?
Donc délégué·e·s ou pas, franchement, ça ne change pas grand chose je trouve. Sachant que par ailleurs, je n'aime pas du tout ce principe d'élection des délégué·e·s, qui initie à une forme de démocratie assez moche : d'une part, sauf exception, la personne est élue en fonction non pas d'un programme mais de sa popularité (toute ressemblance avec les élections n'est pas fortuite), et d'autre part son rôle est ensuite assez proche du zéro absolu (chaque fois que les délégué·e·s élèves veulent dire un truc en conseil, on leur réplique que ce n'est ni le lieu ni le moment - au final leur seule fonction est souvent d'accompagner les malades à l'infirmerie !!).
- olive27400Niveau 8
Zybulka a écrit:Moi j'aurais plutôt dit que le problème, c'est surtout que le conseil de classe ne sert à rien :lol:nash06 a écrit:En fait, je trouve qu'un des problèmes souvent rencontrés vient du fait que le conseil de classe sert à deux choses très différentes : d'une part faire un bilan du travail global de la classe, de ce qui marche ou pas... et d'autre part d'étudier les cas individuels des élèves. Est-ce que c'est dans les textes que dans le secondaire ces deux points doivent être discutés en même temps ?
Donc délégué·e·s ou pas, franchement, ça ne change pas grand chose je trouve. Sachant que par ailleurs, je n'aime pas du tout ce principe d'élection des délégué·e·s, qui initie à une forme de démocratie assez moche : d'une part, sauf exception, la personne est élue en fonction non pas d'un programme mais de sa popularité (toute ressemblance avec les élections n'est pas fortuite), et d'autre part son rôle est ensuite assez proche du zéro absolu (chaque fois que les délégué·e·s élèves veulent dire un truc en conseil, on leur réplique que ce n'est ni le lieu ni le moment - au final leur seule fonction est souvent d'accompagner les malades à l'infirmerie !!).
Quel programme pourrait avoir un candidat sachant qu'il n'a aucun pouvoir décisionnel ?
Le seul point sur lequel j'insiste c'est le sérieux et l'engagement. En général, les élèves l'entendent et ne sont pas dupes de celui qui veut se faire élire mais qui n'irait pas au conseil de classe.
Quant à l'infirmerie, c'est ton choix. Je n'utilise jamais les délégués pour cela car il faut que cela tourne!
- BalthamosDoyen
Zybulka a écrit:Moi j'aurais plutôt dit que le problème, c'est surtout que le conseil de classe ne sert à rien :lol:nash06 a écrit:En fait, je trouve qu'un des problèmes souvent rencontrés vient du fait que le conseil de classe sert à deux choses très différentes : d'une part faire un bilan du travail global de la classe, de ce qui marche ou pas... et d'autre part d'étudier les cas individuels des élèves. Est-ce que c'est dans les textes que dans le secondaire ces deux points doivent être discutés en même temps ?
Donc délégué·e·s ou pas, franchement, ça ne change pas grand chose je trouve. Sachant que par ailleurs, je n'aime pas du tout ce principe d'élection des délégué·e·s, qui initie à une forme de démocratie assez moche : d'une part, sauf exception, la personne est élue en fonction non pas d'un programme mais de sa popularité (toute ressemblance avec les élections n'est pas fortuite), et d'autre part son rôle est ensuite assez proche du zéro absolu (chaque fois que les délégué·e·s élèves veulent dire un truc en conseil, on leur réplique que ce n'est ni le lieu ni le moment - au final leur seule fonction est souvent d'accompagner les malades à l'infirmerie !!).
Ca dépend comment on perçoit les délégués et on présente cette élection à la classe.
Dans mon établissement, c'est dit clairement. Le délégué ne conduira pas à l'infirmerie parce que délégué, ne distribuera pas les documents en classe parce que délégué, etc. Le choix du délégué doit se faire sur la confiance, si vous pouvez compter sur lui pour vous représenter, vous aider, sur la confiance car conseil de classe et des informations potentiellement confidentiels.
Certaines classes ne jouent pas le jeu en votant pour des délégués sans grande vaillance. Ils assument. Mais pour le moment j'ai plus vu des délégués démissionnaires que des délégués trop indiscrets.
Pour les dérives listées plus haut, des délégués élèves ou représentants parents, j'y vois plus un laisser faire coupable du président du conseil qu'un argument pour exclure ces représentants. On devrait s'indigner du rôle du chef dans ces dérives.
- zigmag17Guide spirituel
Zybulka a écrit:Moi j'aurais plutôt dit que le problème, c'est surtout que le conseil de classe ne sert à rien :lol:nash06 a écrit:En fait, je trouve qu'un des problèmes souvent rencontrés vient du fait que le conseil de classe sert à deux choses très différentes : d'une part faire un bilan du travail global de la classe, de ce qui marche ou pas... et d'autre part d'étudier les cas individuels des élèves. Est-ce que c'est dans les textes que dans le secondaire ces deux points doivent être discutés en même temps ?
Donc délégué·e·s ou pas, franchement, ça ne change pas grand chose je trouve. Sachant que par ailleurs, je n'aime pas du tout ce principe d'élection des délégué·e·s, qui initie à une forme de démocratie assez moche : d'une part, sauf exception, la personne est élue en fonction non pas d'un programme mais de sa popularité (toute ressemblance avec les élections n'est pas fortuite), et d'autre part son rôle est ensuite assez proche du zéro absolu (chaque fois que les délégué·e·s élèves veulent dire un truc en conseil, on leur réplique que ce n'est ni le lieu ni le moment - au final leur seule fonction est souvent d'accompagner les malades à l'infirmerie !!).
L'élection des délégués de classe dépend beaucoup du PP et/ou de l'équipe pédagogique. Personnellement je ne suis pas PP mais j'aime bien m'y coller en binôme avec le PP, pour procéder aux élections. Les élèves doivent présenter un très bref programme, nous leur expliquons les enjeux, les tenants-aboutissants, leur futur rôle (non, pas question d'être désigné pour les tâches ingrates, oui, il faudra préparer le conseil en amont, prendre des notes pendant, restituer après, sous la houlette des adultes). Il est très vrai que certaines classes élisent des élèves "populaires" mais nullissimes pour remplir cette tâche, parce que non préparés. Il doit s'agir d'une volonté des élèves de se présenter. Il me semble que c'est la base de la démocratie justement. Et si personne ne veut se présenter, on explique aux élèves que ce n'est pas grave tant pis, il n'y aura personne pour les défendre si besoin le jour du conseil. Là en général ils réfléchissent et certains changent d'avis, et se présentent.
Pour nos élèves c'est un excellent exercice à tous points de vue (posture, expression, synthétisation...) et le jour J ils lisent ce qu'ils ont préparé, et la parole leur est donnée s'ils ont une information pertinente à nous donner.
- LagomorpheFidèle du forum
FloEarth a écrit:Cette fois plusieurs profs disent y penser. Menace en l'air ou réalité, on verra. Marre.
Vécu, avec succès : certes, nos collègues sont humains, avec ce que ça implique d'instinct grégaire. Si personne ne bouge, personne ne bougera. Et inversement, si l'un bouge, il y a des chances que les autres suivent. L'acquiescement mollasson en HIS est une chose, l'action dans l'instant en est une autre. Voici la séquence des événements :
- conseil 1 avec adjoint A, un parent s'en prend à un professeur absent, en racontant d'ailleurs n'importe quoi
- Collègue C interviens en s'adressant à adjoint A pour lui demander s'il cautionne la tenue de ces propos
- adjoint A dit vaguement que non, redonne la parole au parent qui continue sur le même ton sans être interrompu par l'adjoint
- Collègue C contacte quelques collègues dès le soir, reçoit les réponses de 10% des collègues contactés, guère plus, manifestement c'est pas gagné
- Collègue C, syndiqué, laisse passer 48h et écrit un courrier au chef relatant l'événement et annonçant qu'il est envisagé de quitter le conseil si l'incident se reproduit. Courrier signé du nom du syndicat, copie à autant de collègues que possible.
- conseil 2 encore avec adjoint A, collègue C présent, un autre parent s'en prend à un professeur sans intervention de l'adjoint
- Collègue C se lève, explique pourquoi, et rappelle à adjoint A qu'il a été prévenu
- Collègues DEFGHJIJK+CPE suivent et sortent, conseil ajourné.
- Conseil 3 encore avec adjoint A, qui rappelle dès le début que le conseil de classe a pour objectif de porter un regard sur le travail, le comportement et les résultats scolaires des élèves, et en aucun cas de porter un jugement sur celui des professeurs: toute demande d'information doit leur être adressée lors d'un entretien ad hoc que peuvent solliciter les parents délégués.
Evidemment, il faut un collègue de type C dans l'établissement. Je n'étais pas de type C à l'époque. Aujourd'hui, je pourrais (dernier PPCR passé, plus de 10 ans dans l'établissement, trois collègues arrivés après moi en cas de suppression de poste, ça donne du courage).
Petite récidive il y a deux ans (changement partiel d'équipe de direction), mais c'est le PP qui est intervenu pour rappeler son rôle au parent délégué.
- NanouVNiveau 6
Prezbo a écrit:
Désolé, mais si la pratique consistant à exclure les délégués parents et élèves d'une partie du conseil est courante, elle est non-réglementaire. Si j'étais délégué parent (je l'évite de tout mes forces, je passe assez de temps comme cela dans l'EN) je l'aurais assez mauvaise qu'on me fasse déplacer pour 1/4 d'heure de réunion avant de me mettre dehors au moment ou les choses sérieuses commencent.
Je ne comprends pas bien ce combat d'arrière-garde et cette façon de tenter de tordre les textes. Le conseil est le seul moment où la discussion sur la classe est publique, on s'y comporte et s'y exprime donc comme dans une réunion publique. Si cela pose un problème, la solution est plutôt d'ouvrir d'autres canaux de discussions plus privés pour le préparer, ce qui est d'ailleurs largement favorisé par les outils de discussion dont nous disposons aujourd'hui.
Le vrai problème des conseils est surtout qu'il ne sont presque plus dotés de pouvoir de décision, et donc ne servent plus à grand chose. Pour ma part j'y parle le moins possible en espérant qu'ils passent plus vite.
Mon message mentionnait uniquement la sortie anticipée des élèves délégués. Je n'ai pas parlé des parents qui, eux, assistent à la quasi-integralité du conseil sauf la partie concernant leur propre enfant.
Personnellement, après avoir eu de trop nombreux échos des discours tenus par les parents sur leurs groupes WhatsApp, qu'ils cessent de venir aux conseils m'indiffèrerait profondément. Mais j'ai conscience que ce n'est que mon avis basé sur mon expérience.
- CasparProphète
De toute façon on est en pleine hypocrisie avec la fameuse question de fin de conseil de classe: "Les délégués, vous avez quelque chose à ajouter ?" On espère que surtout ils n'ont rien à ajouter. En général la réponse est soit très convenue, soit ils se lancent en effet dans des reproches envers tel ou tel collègue...Hier c'était "ça va trop vite en physique, on n'a pas le temps d'assimiler", venant d'élèves qui ne font plus du tout de maths, donc forcément la physique sans maths, c'est pas facile...
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