Quel auteur préférez-vous pour la lecture commune de décembre ?
- AncolieExpert spécialisé
J'ai enfin pu récupérer Miss Mackenzie! Je pense que je ne le lirai pas pour la fin du mois. J'espère avoir fini la première semaine de janvier!
- TivinouDoyen
Tu vas voir, ça se lit tout seul.
- AncolieExpert spécialisé
Tivinou a écrit:Tu vas voir, ça se lit tout seul.
Alors c'est ce qu'il me faut. Je suis une lectrice lente à la base et je peux relire une phrase, un passage plusieurs fois si ça me plaît. Parfois simplement quand les mots me plaisent, c'est grave !
- ZetitcheurHabitué du forum
J’ai pris du retard dans Miss Mackenzie à cause des préparatifs de Noël et aussi de mes 🤬 copies. Mais je me rattrape un peu aujourd’hui, je me régale des noms dont l’auteur affuble certains personnages masculins : Mr Startup et surtout Mr Frigidy - excellent !
- *Ombre*Grand sage
J'ai terminé Mary Barton et, même si j'ai un peu moins d'enthousiasme que pour Nord et Sud que j'avais adoré, cela restera une lecture très agréable.
L'histoire en deux mots : Mary est la fille d'un ouvrier très engagé syndicalement. Son destin semble tout tracé, courtisée qu'elle est par son ami d'enfance, devenu lui-même un ouvrier prometteur. Mais voilà que la beauté de Mary lui vaut d'être remarquée par le fils du patron et que d'autres possibles s'ouvrent. Le récit raconte l'éveil à l'amour de cette jeune femme sur fond de révolte ouvrière, et prend de la densité quand un meurtre vient faire basculer la vie de l'héroïne. Même si l'analyse est moins poussée que dans Nord et Sud, on retrouve dans ce roman cette capacité à dépeindre avec beaucoup de respect et d'empathie les conditions de vie ouvrières et à interpeller ingénument les classes les plus aisées sur leurs responsabilités envers les plus pauvres. Si la romance est sans surprises, elle n'en est pas moins plaisante à suivre. Les personnages secondaires sont riches et attachants. J'ai été frappée par la morale très chrétienne qui émane de la fin du roman : ce ton moralisateur ne m'avait pas paru aussi présent dans Nord et Sud.
Une lecture très sympathique en somme.
J'ai commencé ce matin Quelle époque de Trollope, qui semble prometteur. Le ton est donné dès les premières pages avec le portrait au vitriol d'une jeune veuve aux prétentions littéraires fort peu justifiées et son vaurien de fils, baronnet veule et dissipé, qu'elle porte aux nues. J'ai hâte de lire la suite.
L'histoire en deux mots : Mary est la fille d'un ouvrier très engagé syndicalement. Son destin semble tout tracé, courtisée qu'elle est par son ami d'enfance, devenu lui-même un ouvrier prometteur. Mais voilà que la beauté de Mary lui vaut d'être remarquée par le fils du patron et que d'autres possibles s'ouvrent. Le récit raconte l'éveil à l'amour de cette jeune femme sur fond de révolte ouvrière, et prend de la densité quand un meurtre vient faire basculer la vie de l'héroïne. Même si l'analyse est moins poussée que dans Nord et Sud, on retrouve dans ce roman cette capacité à dépeindre avec beaucoup de respect et d'empathie les conditions de vie ouvrières et à interpeller ingénument les classes les plus aisées sur leurs responsabilités envers les plus pauvres. Si la romance est sans surprises, elle n'en est pas moins plaisante à suivre. Les personnages secondaires sont riches et attachants. J'ai été frappée par la morale très chrétienne qui émane de la fin du roman : ce ton moralisateur ne m'avait pas paru aussi présent dans Nord et Sud.
Une lecture très sympathique en somme.
J'ai commencé ce matin Quelle époque de Trollope, qui semble prometteur. Le ton est donné dès les premières pages avec le portrait au vitriol d'une jeune veuve aux prétentions littéraires fort peu justifiées et son vaurien de fils, baronnet veule et dissipé, qu'elle porte aux nues. J'ai hâte de lire la suite.
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:J'ai terminé Mary Barton et, même si j'ai un peu moins d'enthousiasme que pour Nord et Sud que j'avais adoré, cela restera une lecture très agréable.
L'histoire en deux mots : Mary est la fille d'un ouvrier très engagé syndicalement. Son destin semble tout tracé, courtisée qu'elle est par son ami d'enfance, devenu lui-même un ouvrier prometteur. Mais voilà que la beauté de Mary lui vaut d'être remarquée par le fils du patron et que d'autres possibles s'ouvrent. Le récit raconte l'éveil à l'amour de cette jeune femme sur fond de révolte ouvrière, et prend de la densité quand un meurtre vient faire basculer la vie de l'héroïne. Même si l'analyse est moins poussée que dans Nord et Sud, on retrouve dans ce roman cette capacité à dépeindre avec beaucoup de respect et d'empathie les conditions de vie ouvrières et à interpeller ingénument les classes les plus aisées sur leurs responsabilités envers les plus pauvres. Si la romance est sans surprises, elle n'en est pas moins plaisante à suivre. Les personnages secondaires sont riches et attachants. J'ai été frappée par la morale très chrétienne qui émane de la fin du roman : ce ton moralisateur ne m'avait pas paru aussi présent dans Nord et Sud.
Une lecture très sympathique en somme.
J'ai commencé ce matin Quelle époque de Trollope, qui semble prometteur. Le ton est donné dès les premières pages avec le portrait au vitriol d'une jeune veuve aux prétentions littéraires fort peu justifiées et son vaurien de fils, baronnet veule et dissipé, qu'elle porte aux nues. J'ai hâte de lire la suite.
Alléchant, en effet !
- CasparProphète
Quelle époque ! est en effet excellent, peut-être le meilleur Trollope.
- sylvie57Fidèle du forum
J'avance tout doucement dans North and South. Pour le moment, je peine à accrocher à l'histoire. Je persévère !
- *Ombre*Grand sage
Le début n'est pas la partie la plus palpitante, Sylvie, mais cela vaut la peine de persévérer. La suite est formidable.
Pour ma part, je me régale avec Quelle époque. C'est vraiment magistral. Je suis ravie de cette découverte.
Pour ma part, je me régale avec Quelle époque. C'est vraiment magistral. Je suis ravie de cette découverte.
- liskayaNeoprof expérimenté
J'ai presque fini Miss Mackenzie. Je trouve que le roman s'essouffle... mais j'ai quand même envie de connaître la fin.
- IrulanHabitué du forum
J’ai enfin terminé L’Héritage Belton ; cela m’a plu, mais pas au point de ne pouvoir lâcher l’histoire – au contraire, j’ai préféré la découvrir petit à petit car je suis assez peu sentimentale, et il s’agit d’un roman on ne peut plus sentimental… La belle et ingénue Clara Amedroz, toujours célibataire à 25 ans, risque de bientôt se retrouver sans le sou. Son père a dilapidé sa fortune pour son fils, joueur invétéré dont la passion pour le jeu a conduit au suicide. Lorsque le vieux et bougon châtelain sera mort, c’est le cousin éloigné de Clara, Will Belton, qui héritera de sa propriété et de ses terres.
Or, la jeune fille va souvent rendre visite à une vieille dame de sa connaissance, bigote et très riche. Toutefois, malgré tous les égards désintéressés de Clara pour elle, Mrs Winterfield n’a rien prévu de lui laisser en héritage, croyant que son père lui laissera bien quelque chose. C’est à son neveu, le colonel Aylmer, que tout reviendra.
Heureusement (enfin, pas tant que ça pour Clara), Mrs Winterfield demande à son neveu, déjà attiré par la jeune femme, de se marier avec Clara qui, de son côté, se pense très éprise de ce parlementaire aux allures dignes et aux manières quelque peu coincées.
C’est sans compter le beau et presque parfait Will Belton, qui arrive comme un tourbillon dans la vie de Clara…
J’ai beaucoup aimé l’économie narrative, le nombre restreint de personnages notamment, ainsi que les incursions du narrateur, souvent drôles. Si je dis cela, c’est que je n’ai jamais réussi à entrer tout à fait dans une histoire qui reste pour moi une agréable bluette fort bien écrite. Si j’ai persévéré, c’est grâce aux personnages. Je ne souhaite à personne d’avoir une belle-mère du genre de Lady Aylmer ! Quelle horreur !
Or, la jeune fille va souvent rendre visite à une vieille dame de sa connaissance, bigote et très riche. Toutefois, malgré tous les égards désintéressés de Clara pour elle, Mrs Winterfield n’a rien prévu de lui laisser en héritage, croyant que son père lui laissera bien quelque chose. C’est à son neveu, le colonel Aylmer, que tout reviendra.
Heureusement (enfin, pas tant que ça pour Clara), Mrs Winterfield demande à son neveu, déjà attiré par la jeune femme, de se marier avec Clara qui, de son côté, se pense très éprise de ce parlementaire aux allures dignes et aux manières quelque peu coincées.
C’est sans compter le beau et presque parfait Will Belton, qui arrive comme un tourbillon dans la vie de Clara…
J’ai beaucoup aimé l’économie narrative, le nombre restreint de personnages notamment, ainsi que les incursions du narrateur, souvent drôles. Si je dis cela, c’est que je n’ai jamais réussi à entrer tout à fait dans une histoire qui reste pour moi une agréable bluette fort bien écrite. Si j’ai persévéré, c’est grâce aux personnages. Je ne souhaite à personne d’avoir une belle-mère du genre de Lady Aylmer ! Quelle horreur !
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Ad augusta per angusta.
- CasparProphète
Tu résumes assez bien ce que j'aime chez Trollope: des histoires souvent stéréotypées, toujours un peu les mêmes mais beaucoup d'humour et des personnages mémorables.
- ZetitcheurHabitué du forum
Ça m’avait fait le même effet quand je l’avais lu, mais je n’avais pas regretté de m’être accrochée !sylvie57 a écrit:J'avance tout doucement dans North and South. Pour le moment, je peine à accrocher à l'histoire. Je persévère !
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
J'ai terminé North and South, j'ai beaucoup aimé ! Je trouve qu'il y a justement la petite distance ironique qui fait que l'histoire n'est pas mièvre, et il y a même un côté satirique notamment en ce qui concerne le personnage d'Edith et de sa mère, qui est franchement amusant !
Question pour le défi de janvier il me semble qu'on avait évoqué le dernier Goncourt ? Si c'est le cas je commencerai mon défi annuel avec ce roman pour faire d'une pierre deux coups !
Question pour le défi de janvier il me semble qu'on avait évoqué le dernier Goncourt ? Si c'est le cas je commencerai mon défi annuel avec ce roman pour faire d'une pierre deux coups !
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- zeprofGrand sage
Je viens de finir Cousine Phyllis et je démarre Miss Mackenzie que je finirai probablement hors délai...
Concernant Cousine Phyllis je ne sais pas trop quoi en dire : j'ai bien aimé la lecture, ça se lit bien, c'est bien écrit bien qu'un peu désuet, mais la représentation de la campagne anglaise de l'époque et de ses habitants est très agréable.
J'aime beaucoup le personnage de Phyllis, jeune fille très intelligente, cultivée, j'ai aussi apprécié le personnage du cousin, le narrateur. Mais je suis un peu déçue, car j'espérais plus de mordant dans le personnage de Phyllis justement, qui somme toute, est une jeune fille bien de son temps qui malgré toute son éducation et sa culture n'arrive pas à s'extraire de son statut et apparait comme une victime (ce qu'elle n'est pas, à mon avis) malheureusement et surtout, par la fin, qui me laisse.... sur ma faim !!! Justement...
Du coup, avis mitigé pour moi…
Concernant Cousine Phyllis je ne sais pas trop quoi en dire : j'ai bien aimé la lecture, ça se lit bien, c'est bien écrit bien qu'un peu désuet, mais la représentation de la campagne anglaise de l'époque et de ses habitants est très agréable.
J'aime beaucoup le personnage de Phyllis, jeune fille très intelligente, cultivée, j'ai aussi apprécié le personnage du cousin, le narrateur. Mais je suis un peu déçue, car j'espérais plus de mordant dans le personnage de Phyllis justement, qui somme toute, est une jeune fille bien de son temps qui malgré toute son éducation et sa culture n'arrive pas à s'extraire de son statut et apparait comme une victime (ce qu'elle n'est pas, à mon avis) malheureusement et surtout, par la fin, qui me laisse.... sur ma faim !!! Justement...
Du coup, avis mitigé pour moi…
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- CasparProphète
J'avais beaucoup aimé cette longue nouvelle et trouvé la fin déchirante mais je l'ai lue il y a bien longtemps maintenant.
- *Ombre*Grand sage
J'ai terminé Quelle époque, de Trollope, que j'ai finalement dévoré. Je n'ai pas vu passer le millier de pages. C'est un roman choral satirique à la causticité délicieuse. Il est difficile d'en résumer l'intrigue qui suit plusieurs personnages, mais elle tourne essentiellement autour de Melmotte, un homme d'affaire à la réputation sulfureuse (on le soupçonne de s'être enrichi par des escroqueries) récemment arrivé à Londres. Il est d'abord snobé par l'aristocratie mais, quand on apprend que sa fille unique sera l'héritière d'une fortune fabuleuse, les mêmes trouvent que ce Monsieur n'est plus si infréquentable que cela, que l'on peut bien se rendre chez lui si les autres y vont, et les fils de familles désargentées sont envoyés faire leur cour auprès de l'héritière, ingrate, sans doute, mais dotée des charmes que confèrent cent mille livres de rente. Lord Carbury, joueur, buveur, égoïste au point de manger sans vergogne le peu de fortune de sa mère et de sa soeur, décide de tenter sa chance, ainsi que d'autres. Melmotte n'est pas dupe mais est bien décidé à utiliser sa fille comme un pion vers ce qui lui manque encore : la respectabilité, un titre, et pourquoi pas un siège au parlement. Mais voilà que l'héritière falote dont personne n'a réellement souci s'avère trop peu falote, et désobéit à papa - et tout ce petit monde en est bouleversé. D'autres intrigues secondaires se croisent autour de ce motif principal. Pendant que Mme Carbury mère minaude dans les milieux littéraires, Paul Montague s'est épris de la soeur de Carbury, mais lui-même est sans le sou et poursuivi par une américaine à qui il a autrefois promis le mariage. Ce coeur d'artichaut a bien du mal à mettre de l'ordre dans ses affaires coeurs (c'est sans doute la partie du roman qui m'a le moins intéressée). Dolly, un autre jeune homme dissolu, veut jouir de son héritage avant la mort de son père, et sa soeur Georgina cherche désespérément un mari, mais paraît elle-même une marchandise de moins en moins cotée sur le marché de la "saison" londonienne.
Toutes ces intrigues sont surtout l'occasion de multiplier les portraits au vitriol, de dénoncer le snobisme d'une aristocratie qui fait mine de mépriser les marchands mais qui court désespérément après l'argent, des froids calculs autour des mariages, des rivalités féminines donnant lieu à toutes sortes de mesquineries... Malgré cela, Trollope a parfois presque des accents féministes quand il plaint la destinée de ces femmes qui ne valent que le temps d'une âpre négociation (celle qui entoure leur mariage) et transforme son Iphigénie en héroïne se battant pour son autonomie. Au milieu d'une litanie d'hommes veules et calculateurs brillent quelques belles figures de femmes nobles et fortes.
Le tout fait un roman magistral que je suis ravie d'avoir découvert.
Toutes ces intrigues sont surtout l'occasion de multiplier les portraits au vitriol, de dénoncer le snobisme d'une aristocratie qui fait mine de mépriser les marchands mais qui court désespérément après l'argent, des froids calculs autour des mariages, des rivalités féminines donnant lieu à toutes sortes de mesquineries... Malgré cela, Trollope a parfois presque des accents féministes quand il plaint la destinée de ces femmes qui ne valent que le temps d'une âpre négociation (celle qui entoure leur mariage) et transforme son Iphigénie en héroïne se battant pour son autonomie. Au milieu d'une litanie d'hommes veules et calculateurs brillent quelques belles figures de femmes nobles et fortes.
Le tout fait un roman magistral que je suis ravie d'avoir découvert.
- MédéeÉrudit
*Ombre* a écrit:J'ai terminé Quelle époque, de Trollope, que j'ai finalement dévoré. Je n'ai pas vu passer le millier de pages. C'est un roman choral satirique à la causticité délicieuse. Il est difficile d'en résumer l'intrigue qui suit plusieurs personnages, mais elle tourne essentiellement autour de Melmotte, un homme d'affaire à la réputation sulfureuse (on le soupçonne de s'être enrichi par des escroqueries) récemment arrivé à Londres. Il est d'abord snobé par l'aristocratie mais, quand on apprend que sa fille unique sera l'héritière d'une fortune fabuleuse, les mêmes trouvent que ce Monsieur n'est plus si infréquentable que cela, que l'on peut bien se rendre chez lui si les autres y vont, et les fils de familles désargentées sont envoyés faire leur cour auprès de l'héritière, ingrate, sans doute, mais dotée des charmes que confèrent cent mille livres de rente. Lord Carbury, joueur, buveur, égoïste au point de manger sans vergogne le peu de fortune de sa mère et de sa soeur, décide de tenter sa chance, ainsi que d'autres. Melmotte n'est pas dupe mais est bien décidé à utiliser sa fille comme un pion vers ce qui lui manque encore : la respectabilité, un titre, et pourquoi pas un siège au parlement. Mais voilà que l'héritière falote dont personne n'a réellement souci s'avère trop peu falote, et désobéit à papa - et tout ce petit monde en est bouleversé. D'autres intrigues secondaires se croisent autour de ce motif principal. Pendant que Mme Carbury mère minaude dans les milieux littéraires, Paul Montague s'est épris de la soeur de Carbury, mais lui-même est sans le sou et poursuivi par une américaine à qui il a autrefois promis le mariage. Ce coeur d'artichaut a bien du mal à mettre de l'ordre dans ses affaires coeurs (c'est sans doute la partie du roman qui m'a le moins intéressée). Dolly, un autre jeune homme dissolu, veut jouir de son héritage avant la mort de son père, et sa soeur Georgina cherche désespérément un mari, mais paraît elle-même une marchandise de moins en moins cotée sur le marché de la "saison" londonienne.
Toutes ces intrigues sont surtout l'occasion de multiplier les portraits au vitriol, de dénoncer le snobisme d'une aristocratie qui fait mine de mépriser les marchands mais qui court désespérément après l'argent, des froids calculs autour des mariages, des rivalités féminines donnant lieu à toutes sortes de mesquineries... Malgré cela, Trollope a parfois presque des accents féministes quand il plaint la destinée de ces femmes qui ne valent que le temps d'une âpre négociation (celle qui entoure leur mariage) et transforme son Iphigénie en héroïne se battant pour son autonomie. Au milieu d'une litanie d'hommes veules et calculateurs brillent quelques belles figures de femmes nobles et fortes.
Le tout fait un roman magistral que je suis ravie d'avoir découvert.
Merci pour ce compte-rendu alléchant, j'y pense pour le défi annuel !
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- Clecle78Bon génie
Ombre, je crois que je vais le lire de ce pas !
- CasparProphète
Les personnages féminins sont la grande force de Trollope (par rapport à Dickens par exemple) et comme le dit Ombre, Quelle époque ! est en effet un roman extraordinaire.
- zeprofGrand sage
Caspar a écrit:J'avais beaucoup aimé cette longue nouvelle et trouvé la fin déchirante mais je l'ai lue il y a bien longtemps maintenant.
oui déchirante et pour ma part, énervante, car Phyllis méritait tellement mieux
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- HermionyGuide spirituel
J'ai fini Nord et Sud hier soir. Après un démarrage un peu lent à mon goût, tout s'accélère quand l'héroïne débarque à Milton. Sa naïveté en fait un point de vue intéressant sur la problématique patron / ouvrier. J'ai beaucoup aimé le fait que les personnages ne soient pas figés et qu'ils évoluent avec le temps.
Une belle découverte !
Une belle découverte !
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- CasparProphète
Au revoir Trollope et Gaskell alors ? C'était sympa de revisiter leurs œuvres à travers vos lectures et vos yeux neufs. Tous les Trollope ne sont plus édités dans les pays anglophones mais il nous reste les versions numériques et les librairies d'occasion. Gaskell a été moins prolifique, et de loin//On aurait pu parler des ses ghost stories, mais je ne sais pas si elles ont été traduites en français.
- *Ombre*Grand sage
Oui, au revoir Trollope et Gaskell.
Personnellement, je suis très contente de ces lectures, j'ai passé de très bons moments et fait de belles découvertes.
Pour ceux qui veulent la suite, j'ai ouvert le fil sur Mbougar Sarr : https://www.neoprofs.org/t135505-lecture-de-janvier-mbougar-sarr#5339228
Mais bien entendu, rien n'empêche de continuer de parler de Trollope ou Gaskell.
Personnellement, je suis très contente de ces lectures, j'ai passé de très bons moments et fait de belles découvertes.
Pour ceux qui veulent la suite, j'ai ouvert le fil sur Mbougar Sarr : https://www.neoprofs.org/t135505-lecture-de-janvier-mbougar-sarr#5339228
Mais bien entendu, rien n'empêche de continuer de parler de Trollope ou Gaskell.
- CasparProphète
Mon projet pour 2022 est de lire tous les livres non-lus qui languissent sur mes étagères et il y a du boulot. Il y a un Trollope d'ailleurs et un Scholastique Mukasonga pour la littérature africaine francophone.
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