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- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je reviens sur le sujet principal pour partager mon désarroi:
Depuis 3 ou 4 ans, je ne me sens plus professeurs d'histoire au quotidien. Cela correspond à mon arrivée dans un Collège REP+, un établissement que j'apprécie par ailleurs et un public d'élève avec qui j'aime travailler. Cependant l'estampe "REP+" va avec quelques obligations administratives pour l'établissement (le fait de confier la majeure partie des interventions à une "Association pilote" - nous c'est United Way et je n'aime vraiment pas) et des sollicitations permanentes des collectivités territoriales ou des associations locales pour des interventions (avec une direction qui ne dit jamais non et qui accepte en notre nom sans nous consulter). Le tout dans une équipe jeune qui a tendance à ne pas connaître ou ne pas user de son droit à refuser.
Et puis il y a eu le CoVid (80% de foyers sans connexion internet chez nous).
Et puis il y a eu le protocole (sédentarité "matériellement possible" chez nous selon la direction donc on le fait non stop depuis septembre 2020).
Tout ça pour dire que les interventions, les projets, les "éducations à", les parcours me hérissent le poil, me rendent un poil agressif et trollesque au quotidien, alors que je n'avais pas ces a priori là auparavant (10 ans de carrière quand même avant d'arriver dans ce collège REP+).
Et que cette perte de contrôle du "temps" s'est aggravée avec un distanciel impossible à vraiment mettre en place et s'est conjuguée à une perte de contrôle de l'espace liée à la sédentarité.
C'est partout pareil, ou ça vaut le coup de muter ? :|
Depuis 3 ou 4 ans, je ne me sens plus professeurs d'histoire au quotidien. Cela correspond à mon arrivée dans un Collège REP+, un établissement que j'apprécie par ailleurs et un public d'élève avec qui j'aime travailler. Cependant l'estampe "REP+" va avec quelques obligations administratives pour l'établissement (le fait de confier la majeure partie des interventions à une "Association pilote" - nous c'est United Way et je n'aime vraiment pas) et des sollicitations permanentes des collectivités territoriales ou des associations locales pour des interventions (avec une direction qui ne dit jamais non et qui accepte en notre nom sans nous consulter). Le tout dans une équipe jeune qui a tendance à ne pas connaître ou ne pas user de son droit à refuser.
Et puis il y a eu le CoVid (80% de foyers sans connexion internet chez nous).
Et puis il y a eu le protocole (sédentarité "matériellement possible" chez nous selon la direction donc on le fait non stop depuis septembre 2020).
Tout ça pour dire que les interventions, les projets, les "éducations à", les parcours me hérissent le poil, me rendent un poil agressif et trollesque au quotidien, alors que je n'avais pas ces a priori là auparavant (10 ans de carrière quand même avant d'arriver dans ce collège REP+).
Et que cette perte de contrôle du "temps" s'est aggravée avec un distanciel impossible à vraiment mettre en place et s'est conjuguée à une perte de contrôle de l'espace liée à la sédentarité.
C'est partout pareil, ou ça vaut le coup de muter ? :|
- JennyMédiateur
Je tourne beaucoup d’un établissement à un autre et ça dépend des établissements. Ça me paraît plus fréquent en REP ou en établissement sensible et dans certains collèges.
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:Cracotte19 a écrit:Elyas, merci, je retiens les arguments !
Dans mon métier, comme vous, j'aimerais juste pouvoir faire cours.
Un collègue disait souvent que nous avions été les grands perdants le jour où l'instruction nationale est devenue éducation nationale. C'est devenu trop fourre tout !
Mouais, cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile. Ce changement de nom date de 1932, pas d'hier. Je suis toujours perplexe quand des collègues férus de dire qu'ils sont rigoureux et exigeants balancent cette idée sans savoir que ça a 89 ans comme changement.
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
- ElyasEsprit sacré
zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:Cracotte19 a écrit:Elyas, merci, je retiens les arguments !
Dans mon métier, comme vous, j'aimerais juste pouvoir faire cours.
Un collègue disait souvent que nous avions été les grands perdants le jour où l'instruction nationale est devenue éducation nationale. C'est devenu trop fourre tout !
Mouais, cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile. Ce changement de nom date de 1932, pas d'hier. Je suis toujours perplexe quand des collègues férus de dire qu'ils sont rigoureux et exigeants balancent cette idée sans savoir que ça a 89 ans comme changement.
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
Je reste dubitatif sur cet argumentaire et par son ton, aussi. Bref.
- CeladonDemi-dieu
... alors que tout est fait pour brouiller les pistes ?
- BalthamosDoyen
KrilinXV3 a écrit:Je reviens sur le sujet principal pour partager mon désarroi:
Depuis 3 ou 4 ans, je ne me sens plus professeurs d'histoire au quotidien. Cela correspond à mon arrivée dans un Collège REP+, un établissement que j'apprécie par ailleurs et un public d'élève avec qui j'aime travailler. Cependant l'estampe "REP+" va avec quelques obligations administratives pour l'établissement (le fait de confier la majeure partie des interventions à une "Association pilote" - nous c'est United Way et je n'aime vraiment pas) et des sollicitations permanentes des collectivités territoriales ou des associations locales pour des interventions (avec une direction qui ne dit jamais non et qui accepte en notre nom sans nous consulter). Le tout dans une équipe jeune qui a tendance à ne pas connaître ou ne pas user de son droit à refuser.
Et puis il y a eu le CoVid (80% de foyers sans connexion internet chez nous).
Et puis il y a eu le protocole (sédentarité "matériellement possible" chez nous selon la direction donc on le fait non stop depuis septembre 2020).
Tout ça pour dire que les interventions, les projets, les "éducations à", les parcours me hérissent le poil, me rendent un poil agressif et trollesque au quotidien, alors que je n'avais pas ces a priori là auparavant (10 ans de carrière quand même avant d'arriver dans ce collège REP+).
Et que cette perte de contrôle du "temps" s'est aggravée avec un distanciel impossible à vraiment mettre en place et s'est conjuguée à une perte de contrôle de l'espace liée à la sédentarité.
C'est partout pareil, ou ça vaut le coup de muter ? :|
Je ne suis pas sûr que les interventions viennent sont liées à la REP/ REP+.
Je suis en REP et on a réussi à dire stop à plusieurs interventions intempestives (bye- bye énergie jeune). Maintenant les seules interventions qui peuvent perturber les cours sr comptent sur les doigts d'une main et sont portées par les équipes.
Après les élus au CA peuvent aussi reprendre vos contestations et aider à faire pression.
- zigmag17Guide spirituel
Balthamos a écrit:petit caillou a écrit:Il n’empêche qu’aujourd'hui, on fait des interventions qui n’ont aucune valeur instructive, mais qui sont purement éducatives. Et on remplace les parents. Chaque année, par ex, on a en 6ème une intervention pour apprendre aux élèves à se tenir correctement dans le bus et autour du bus. On leur parle sécurité, c'est super important, mais franchement quand mes enfants sont entrés en 6ème, je n'ai pas compté sur le collège, j'ai rabâché qu'il fallait mettre la ceinture et faire très attention pour traverser.
Si vous trouver ces interventions inutiles, à vous de les refuser.
Si vous considérez que ce n'est pas votre rôle, vous pouvez dire non. Nous sommes un collectif, nous avons notre mot à dire.
Ce qui m'achève, me hérisse et m'atterre, ce sont les interventions orchestrées par des pairs qui se permettent de mener des actions sur nos heures de cours sans concertation et nous balancent des plannings avec nos noms et ceux des classes correspondantes.
Nous avons deux spécialistes au lycée, dont un récidiviste qui ne m'a pas parlé pendant un an (l'an dernier je lui ai proposé de le désigner pour encadrer un tournoi d'orthographe pendant ses heures de cours s'il aimait tellement les projets - je précise que c'est un prof d'EPS, pour le fun,; ma réaction était primaire mais ses petites injonctions "tel jour telle heure tu feras ci tu feras ça avec telle classe, compter des tours de stade tu devrais savoir faire", ça m'a juste donné envie de l'estourbir avec un plot), il adore faire travailler ses collègues.
Je ne supporte plus ces collègues qui nous donnent des ordres, c'est viscéral. Pas besoin d'une direction demandeuse de ces foutus projets .
Pour une fois (croisons les doigts), cette année je ne suis pas concernée. Si mon tour arrive, je ferai comme l'an dernier: si projet imposé, c'est niet. Je fais cours normalement ou bien si l'on m'en empêche, je rentre chez moi pour la journée.
Une collègue (concernée, elle, et "désignée volontaire") a demandé par mail au collègue quelle serait sa "mission" pour cette journée sportive. Réponse éclairée et ô combien éclairante: "Rien de particulier, sauf s'il y a besoin de faire la police, bien sûr"
Oui, bien sûr.
- BalthamosDoyen
zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:Cracotte19 a écrit:Elyas, merci, je retiens les arguments !
Dans mon métier, comme vous, j'aimerais juste pouvoir faire cours.
Un collègue disait souvent que nous avions été les grands perdants le jour où l'instruction nationale est devenue éducation nationale. C'est devenu trop fourre tout !
Mouais, cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile. Ce changement de nom date de 1932, pas d'hier. Je suis toujours perplexe quand des collègues férus de dire qu'ils sont rigoureux et exigeants balancent cette idée sans savoir que ça a 89 ans comme changement.
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
Ca m'a l'air d'être une vision très idéalisée des objectifs de l'éducation au début du siècle et de la réalité de cette éducation.
Pour le reste, je pense être plus empêcher par les programmes imbuvables, les effectifs en augmentation et le manque de moyens en général que par quelques heures de perdues.
Ces "a côté" peuvent d'abimer le métier, nous épuiser, nous lasser mais je ne pense pas que ca soit eux qui causeraient une baisse de niveau.
- BalthamosDoyen
zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:petit caillou a écrit:Il n’empêche qu’aujourd'hui, on fait des interventions qui n’ont aucune valeur instructive, mais qui sont purement éducatives. Et on remplace les parents. Chaque année, par ex, on a en 6ème une intervention pour apprendre aux élèves à se tenir correctement dans le bus et autour du bus. On leur parle sécurité, c'est super important, mais franchement quand mes enfants sont entrés en 6ème, je n'ai pas compté sur le collège, j'ai rabâché qu'il fallait mettre la ceinture et faire très attention pour traverser.
Si vous trouver ces interventions inutiles, à vous de les refuser.
Si vous considérez que ce n'est pas votre rôle, vous pouvez dire non. Nous sommes un collectif, nous avons notre mot à dire.
Ce qui m'achève, me hérisse et m'atterre, ce sont les interventions orchestrées par des pairs qui se permettent de mener des actions sur nos heures de cours sans concertation et nous balancent des plannings avec nos noms et ceux des classes correspondantes.
Nous avons deux spécialistes au lycée, dont un récidiviste qui ne m'a pas parlé pendant un an (l'an dernier je lui ai proposé de le désigner pour encadrer un tournoi d'orthographe pendant ses heures de cours s'il aimait tellement les projets - je précise que c'est un prof d'EPS, pour le fun,; ma réaction était primaire mais ses petites injonctions "tel jour telle heure tu feras ci tu feras ça avec telle classe, compter des tours de stade tu devrais savoir faire", ça m'a juste donné envie de l'estourbir avec un plot), il adore faire travailler ses collègues.
Je ne supporte plus ces collègues qui nous donnent des ordres, c'est viscéral. Pas besoin d'une direction demandeuse de ces foutus projets .
Pour une fois (croisons les doigts), cette année je ne suis pas concernée. Si mon tour arrive, je ferai comme l'an dernier: si projet imposé, c'est niet. Je fais cours normalement ou bien si l'on m'en empêche, je rentre chez moi pour la journée.
Une collègue (concernée, elle, et "désignée volontaire") a demandé par mail au collègue quelle serait sa "mission" pour cette journée sportive. Réponse éclairée et ô combien éclairante: "Rien de particulier, sauf s'il y a besoin de faire la police, bien sûr"
Oui, bien sûr.
Avec des collègues comme ça, pas besoin d'injonction ou d'inspection...
Commençons par faire le même métier.... J'espère que tu n'es pas seul pour t'opposer à ce genre de collègues.
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:Cracotte19 a écrit:Elyas, merci, je retiens les arguments !
Dans mon métier, comme vous, j'aimerais juste pouvoir faire cours.
Un collègue disait souvent que nous avions été les grands perdants le jour où l'instruction nationale est devenue éducation nationale. C'est devenu trop fourre tout !
Mouais, cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile. Ce changement de nom date de 1932, pas d'hier. Je suis toujours perplexe quand des collègues férus de dire qu'ils sont rigoureux et exigeants balancent cette idée sans savoir que ça a 89 ans comme changement.
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
Je reste dubitatif sur cet argumentaire et par son ton, aussi. Bref.
Tu dis "cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile". Ce ton et cet argumentaire me laissent également très dubitative et j'y répondais car je ne suis pas d'accord. C'est tout.
- zigmag17Guide spirituel
Balthamos a écrit:zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:petit caillou a écrit:Il n’empêche qu’aujourd'hui, on fait des interventions qui n’ont aucune valeur instructive, mais qui sont purement éducatives. Et on remplace les parents. Chaque année, par ex, on a en 6ème une intervention pour apprendre aux élèves à se tenir correctement dans le bus et autour du bus. On leur parle sécurité, c'est super important, mais franchement quand mes enfants sont entrés en 6ème, je n'ai pas compté sur le collège, j'ai rabâché qu'il fallait mettre la ceinture et faire très attention pour traverser.
Si vous trouver ces interventions inutiles, à vous de les refuser.
Si vous considérez que ce n'est pas votre rôle, vous pouvez dire non. Nous sommes un collectif, nous avons notre mot à dire.
Ce qui m'achève, me hérisse et m'atterre, ce sont les interventions orchestrées par des pairs qui se permettent de mener des actions sur nos heures de cours sans concertation et nous balancent des plannings avec nos noms et ceux des classes correspondantes.
Nous avons deux spécialistes au lycée, dont un récidiviste qui ne m'a pas parlé pendant un an (l'an dernier je lui ai proposé de le désigner pour encadrer un tournoi d'orthographe pendant ses heures de cours s'il aimait tellement les projets - je précise que c'est un prof d'EPS, pour le fun,; ma réaction était primaire mais ses petites injonctions "tel jour telle heure tu feras ci tu feras ça avec telle classe, compter des tours de stade tu devrais savoir faire", ça m'a juste donné envie de l'estourbir avec un plot), il adore faire travailler ses collègues.
Je ne supporte plus ces collègues qui nous donnent des ordres, c'est viscéral. Pas besoin d'une direction demandeuse de ces foutus projets .
Pour une fois (croisons les doigts), cette année je ne suis pas concernée. Si mon tour arrive, je ferai comme l'an dernier: si projet imposé, c'est niet. Je fais cours normalement ou bien si l'on m'en empêche, je rentre chez moi pour la journée.
Une collègue (concernée, elle, et "désignée volontaire") a demandé par mail au collègue quelle serait sa "mission" pour cette journée sportive. Réponse éclairée et ô combien éclairante: "Rien de particulier, sauf s'il y a besoin de faire la police, bien sûr"
Oui, bien sûr.
Avec des collègues comme ça, pas besoin d'injonction ou d'inspection...
Commençons par faire le même métier.... J'espère que tu n'es pas seul pour t'opposer à ce genre de collègues.
Je ne suis pas la seule à râler mais je suis une des rares à poser les choses par écrit et à m'opposer franchement quand quelque chose ne me convient pas . Privilège de l'ancienneté sans doute. Les contractuels et vacataires se taisent, les plus anciens laissent courir, par lassitude ou indifférence je ne sais (quelques-uns sont encore admiratifs de ces profs qui montent des prooooojeeeeets pour le bien des zeélèèèèèves).
Pour moi, ces plaisanteries sont terminées: me peler dans un gymnase pour faire l'appel et surveiller, alors que je devrais être en train de faire un cours de Lettres (i.e. mon métier), et tout ça parce qu'un collègue a besoin de main-d'oeuvre pour surveiller des groupes, c'est du lointain passé.
- ElyasEsprit sacré
zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:
Mouais, cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile. Ce changement de nom date de 1932, pas d'hier. Je suis toujours perplexe quand des collègues férus de dire qu'ils sont rigoureux et exigeants balancent cette idée sans savoir que ça a 89 ans comme changement.
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
Je reste dubitatif sur cet argumentaire et par son ton, aussi. Bref.
Tu dis "cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile". Ce ton et cet argumentaire me laissent également très dubitative et j'y répondais car je ne suis pas d'accord. C'est tout.
Je maintiens le débile au sens premier, faible. Les gens qui utilisent l'argument que le changement de nom du ministère a enclenché la déconfiture et se réfèrent à la période avant la réforme Haby pensent généralement que ce changement de nom date de l'après-1968. Ils sont souvent déconfits quand ils découvrent la réalité chronologique. Ils ne sont plus capables d'idéaliser les années pre-1968 et la critique du changement de nom. C'est tout. Pour des chantres de la rigueur, ça pose question ce petit souci chronologique.
- zigmag17Guide spirituel
Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:
Le changement de nom ne fait pas tout mais traduit la manifestation d'une intention et indique vers quoi veut tendre le ministère. L'"instruction" nationale ne faisait peut-être pas tout mais c'était toujours mieux que l'"éducation" nationale qui se substitue à des parents défaillants et n'instruit plus qu'à l'élite.
Je mets au défi de comparer des travaux d'élèves niveau 3e certificat d'études d' autrefois avec ceux d'aujourd'hui je parle d'élèves scolarisés).
Au stade où nous en sommes arrivés aujourd'hui, le mieux serait deux ministères: celui de la "supra-éducation " pour l'élite, et celui de la "garderie nationale" pour les autres. Ca aurait le mérite d'être clair.
Je reste dubitatif sur cet argumentaire et par son ton, aussi. Bref.
Tu dis "cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile". Ce ton et cet argumentaire me laissent également très dubitative et j'y répondais car je ne suis pas d'accord. C'est tout.
Je maintiens le débile au sens premier, faible. Les gens qui utilisent l'argument que le changement de nom du ministère a enclenché la déconfiture et se réfèrent à la période avant la réforme Haby pensent généralement que ce changement de nom date de l'après-1968. Ils sont souvent déconfits quand ils découvrent la réalité chronologique. Ils ne sont plus capables d'idéaliser les années pre-1968 et la critique du changement de nom. C'est tout. Pour des chantres de la rigueur, ça pose question ce petit souci chronologique.
Suis-je bête, à ne pas comprendre le sens des mots!
Mais j'admire la pirouette.
Soit.
- ElyasEsprit sacré
zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:zigmag17 a écrit:Elyas a écrit:
Je reste dubitatif sur cet argumentaire et par son ton, aussi. Bref.
Tu dis "cette idée que le nom a tout changé me semble un peu débile". Ce ton et cet argumentaire me laissent également très dubitative et j'y répondais car je ne suis pas d'accord. C'est tout.
Je maintiens le débile au sens premier, faible. Les gens qui utilisent l'argument que le changement de nom du ministère a enclenché la déconfiture et se réfèrent à la période avant la réforme Haby pensent généralement que ce changement de nom date de l'après-1968. Ils sont souvent déconfits quand ils découvrent la réalité chronologique. Ils ne sont plus capables d'idéaliser les années pre-1968 et la critique du changement de nom. C'est tout. Pour des chantres de la rigueur, ça pose question ce petit souci chronologique.
Suis-je bête, à ne pas comprendre le sens des mots!
Mais j'admire la pirouette.
Soit.
Ce n'était pas une pirouette.
- zigmag17Guide spirituel
Je n'avais manifestement pas compris le sens de ton propos alors. De même que pour être claire, le mien était amer, c'est tout (ce n'était pas une proposition, plutôt un constat qui m'afflige).
- ysabelDevin
zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:petit caillou a écrit:Il n’empêche qu’aujourd'hui, on fait des interventions qui n’ont aucune valeur instructive, mais qui sont purement éducatives. Et on remplace les parents. Chaque année, par ex, on a en 6ème une intervention pour apprendre aux élèves à se tenir correctement dans le bus et autour du bus. On leur parle sécurité, c'est super important, mais franchement quand mes enfants sont entrés en 6ème, je n'ai pas compté sur le collège, j'ai rabâché qu'il fallait mettre la ceinture et faire très attention pour traverser.
Si vous trouver ces interventions inutiles, à vous de les refuser.
Si vous considérez que ce n'est pas votre rôle, vous pouvez dire non. Nous sommes un collectif, nous avons notre mot à dire.
Ce qui m'achève, me hérisse et m'atterre, ce sont les interventions orchestrées par des pairs qui se permettent de mener des actions sur nos heures de cours sans concertation et nous balancent des plannings avec nos noms et ceux des classes correspondantes.
Nous avons deux spécialistes au lycée, dont un récidiviste qui ne m'a pas parlé pendant un an (l'an dernier je lui ai proposé de le désigner pour encadrer un tournoi d'orthographe pendant ses heures de cours s'il aimait tellement les projets - je précise que c'est un prof d'EPS, pour le fun,; ma réaction était primaire mais ses petites injonctions "tel jour telle heure tu feras ci tu feras ça avec telle classe, compter des tours de stade tu devrais savoir faire", ça m'a juste donné envie de l'estourbir avec un plot), il adore faire travailler ses collègues.
Je ne supporte plus ces collègues qui nous donnent des ordres, c'est viscéral. Pas besoin d'une direction demandeuse de ces foutus projets .
Pour une fois (croisons les doigts), cette année je ne suis pas concernée. Si mon tour arrive, je ferai comme l'an dernier: si projet imposé, c'est niet. Je fais cours normalement ou bien si l'on m'en empêche, je rentre chez moi pour la journée.
Une collègue (concernée, elle, et "désignée volontaire") a demandé par mail au collègue quelle serait sa "mission" pour cette journée sportive. Réponse éclairée et ô combien éclairante: "Rien de particulier, sauf s'il y a besoin de faire la police, bien sûr"
Oui, bien sûr.
Il suffit de les envoyer se faire f... un non ferme suffit.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- zigmag17Guide spirituel
ysabel a écrit:zigmag17 a écrit:Balthamos a écrit:petit caillou a écrit:Il n’empêche qu’aujourd'hui, on fait des interventions qui n’ont aucune valeur instructive, mais qui sont purement éducatives. Et on remplace les parents. Chaque année, par ex, on a en 6ème une intervention pour apprendre aux élèves à se tenir correctement dans le bus et autour du bus. On leur parle sécurité, c'est super important, mais franchement quand mes enfants sont entrés en 6ème, je n'ai pas compté sur le collège, j'ai rabâché qu'il fallait mettre la ceinture et faire très attention pour traverser.
Si vous trouver ces interventions inutiles, à vous de les refuser.
Si vous considérez que ce n'est pas votre rôle, vous pouvez dire non. Nous sommes un collectif, nous avons notre mot à dire.
Ce qui m'achève, me hérisse et m'atterre, ce sont les interventions orchestrées par des pairs qui se permettent de mener des actions sur nos heures de cours sans concertation et nous balancent des plannings avec nos noms et ceux des classes correspondantes.
Nous avons deux spécialistes au lycée, dont un récidiviste qui ne m'a pas parlé pendant un an (l'an dernier je lui ai proposé de le désigner pour encadrer un tournoi d'orthographe pendant ses heures de cours s'il aimait tellement les projets - je précise que c'est un prof d'EPS, pour le fun,; ma réaction était primaire mais ses petites injonctions "tel jour telle heure tu feras ci tu feras ça avec telle classe, compter des tours de stade tu devrais savoir faire", ça m'a juste donné envie de l'estourbir avec un plot), il adore faire travailler ses collègues.
Je ne supporte plus ces collègues qui nous donnent des ordres, c'est viscéral. Pas besoin d'une direction demandeuse de ces foutus projets .
Pour une fois (croisons les doigts), cette année je ne suis pas concernée. Si mon tour arrive, je ferai comme l'an dernier: si projet imposé, c'est niet. Je fais cours normalement ou bien si l'on m'en empêche, je rentre chez moi pour la journée.
Une collègue (concernée, elle, et "désignée volontaire") a demandé par mail au collègue quelle serait sa "mission" pour cette journée sportive. Réponse éclairée et ô combien éclairante: "Rien de particulier, sauf s'il y a besoin de faire la police, bien sûr"
Oui, bien sûr.
Il suffit de les envoyer se faire f... un non ferme suffit.
C'est ce que j'ai fait l'année dernière. Mais il faut être fort dans sa tête! Parce que bien sûr, ces petites joyeusetés sont validées par la direction à qui l'"on" fait croire que "oui oui, tout le monde est d'accord", et qui ne prend pas la peine /n'a pas le temps/n'a pas envie... de vérifier.
Donc, sur les dires d'un seul, on peut se retrouver impliqué dans une "journée d'action" qui monopolise des profs, des élèves, annule des heures des cours etc.
Tout un bazar. Ce qui signifie non seulement dégager le collègue mais aussi envoyer balader le CdE ou l'adjoint et peu s'y risquent.
Je suis de l'école "vous pouvez m'enlever ma journée de salaire, je n'obéirai pas aux injonctions d'un prof qui a le même statut que moi et n'a pas à organiser mon emploi du temps", mais nous ne sommes pas nombreux à raisonner de cette façon.
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- besoin conseils divers côte granit rose / Perros-Guirec
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