- Flo44Érudit
Bonjour,
Avec quelques années d'expériences, mes méthodes de travail sont en train de s'affiner, je suis plus efficace pour pas mal de choses
Ça me prend toujours des plombes, et à chaque fois quasiment je me demande comment m'y prendre.
Tout d'abord, je liste les connaissances que je veux tester, et les compétences. Jusque-là, tout va bien.
C'est après que ça ne va plus... je passe trop de temps à chercher les exercices, à modifier, à définir le barème . Je n'utilise génénalement pas les exercices du livre, car ils sont tellement peu nombreux que souvent je les ai déjà tous utilisés en classe. Je cherche alors dans d'autres livres et sur internet.
Et vous, comment faites-vous?
En particulier ceux de mathématiques, mais peut-être que je peux m'inspirer aussi des méthodes utilisées dans d'autres matières (c'est pour ça que je n'ai pas posé la question dans la partie consacrée aux mathématiques)
Merci pour vos conseils,
Flo
Avec quelques années d'expériences, mes méthodes de travail sont en train de s'affiner, je suis plus efficace pour pas mal de choses
- Spoiler:
- (ce qui me permet maintenant d'avoir un peu de loisirs en semaine et le week-end, c'est bien )
Ça me prend toujours des plombes, et à chaque fois quasiment je me demande comment m'y prendre.
Tout d'abord, je liste les connaissances que je veux tester, et les compétences. Jusque-là, tout va bien.
C'est après que ça ne va plus... je passe trop de temps à chercher les exercices, à modifier, à définir le barème . Je n'utilise génénalement pas les exercices du livre, car ils sont tellement peu nombreux que souvent je les ai déjà tous utilisés en classe. Je cherche alors dans d'autres livres et sur internet.
Et vous, comment faites-vous?
En particulier ceux de mathématiques, mais peut-être que je peux m'inspirer aussi des méthodes utilisées dans d'autres matières (c'est pour ça que je n'ai pas posé la question dans la partie consacrée aux mathématiques)
Merci pour vos conseils,
Flo
- MajuFidèle du forum
C'est une difficulté que j'ai rencontrée aussi. Ce qui m'a aidé, sur le conseil d'un collègue, c'est de concevoir mon évaluation dès le début de mon chapitre. Cela m'a permis d'y arriver beaucoup mieux, mais aussi d'être plus efficace dans mes cours parce que je voyais mieux à quoi je voulais amener mes élèves.
Ceci dit je suis en Lettres et je ne sais absolument pas si c'est transposable en mathématiques, ni si cela répond à ton besoin.
Ceci dit je suis en Lettres et je ne sais absolument pas si c'est transposable en mathématiques, ni si cela répond à ton besoin.
- angelxxxÉrudit
C'est ce que je fais aussi : je commence par l'évaluation.
Je trouve les idées en voiture quand je pars au travail, ou quand je marche... Après, je trouve la majorité des ressources sur internet, une fois qu'on sait ce qu'on chercher c'est très rapide.
Je n'hésites pas à donner des exercices très ressemblant en classe, ça me fait moins de travail et les élèves qui travaillent sont contents.
Par contre je passe un temps non négligeable à réfléchir au barème et à la présentation, pour gagner un maximum de temps en correction. Il écrivent directement sur ma feuille, Come ça je sais directement où trouver quelle information. S'ils composent sur leurs feuilles, je met au moins deux fois plus de temps !
J'ai bien conscience que ça ne marche pas pour toutes les matières, mais en mathématiques, je pense que ça peut fonctionner, au moins au collège.
Je trouve les idées en voiture quand je pars au travail, ou quand je marche... Après, je trouve la majorité des ressources sur internet, une fois qu'on sait ce qu'on chercher c'est très rapide.
Je n'hésites pas à donner des exercices très ressemblant en classe, ça me fait moins de travail et les élèves qui travaillent sont contents.
Par contre je passe un temps non négligeable à réfléchir au barème et à la présentation, pour gagner un maximum de temps en correction. Il écrivent directement sur ma feuille, Come ça je sais directement où trouver quelle information. S'ils composent sur leurs feuilles, je met au moins deux fois plus de temps !
J'ai bien conscience que ça ne marche pas pour toutes les matières, mais en mathématiques, je pense que ça peut fonctionner, au moins au collège.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- AdalberonNiveau 3
Pour ma part (en sciences physiques), je m'inspire des exercices des autres livres que celui de la classe, qui peuvent être plus intéressants et surtout plus nombreux. Je fais également des recherches sur le net où l'on trouve des sites de collègues proposant leurs évaluations et autres ressources. Mais le travail le plus long consiste en la mise en forme du document, de refaire les figures pour éviter au maximum le plagiat et le corrigé que je donne toujours sous forme polycopiée pour gagner du temps. Quant au barème, je le fais une fois le corrigé rédigé.
- RwanNiveau 6
Je fais une évaluation de 5-10 minutes chaque semaine, uniquement des automatismes.
Pour les "devoirs", d'une heure, je commence par copier-coller ces évals en modifiant quelques valeurs. J'ai comme ça une base
-> Qu'aucun n'élève n'a le "droit" d'échouer.
-> Donc je connais précisément le temps qu'un élève mettra à faire.
Le barème en découle simplement : combien mérite, selon toi, un élève qui réussi sans problème X minutes d'automatismes?
Ensuite, j'ai un problème. Je ne me prend pas trop la tête, des questions qui sont uniquement des questions d'automatismes "enrobées" d'un contexte, où il faut prendre une petite initiative, puis 1-2 questions un peu plus ouverte.
Je regardes le temps qu'il faut pour résoudre le problème en connaissant la méthode, et je doubles. J'arrive à 50 minutes. (55 minutes de cours + 5 minutes d'installation)
Je met un nombre de point tel que automatisme + problème = 18
Enfin, un "défi". Soit une tâche complexe, soit un problème avec une vraie prise d'initiative. L'objectif de cet exercice est explicitement d'occuper les bons élèves très rapide et est peu significatif dans la note : il fera la différence entre un 18 et un 20.
Autant je n'aime pas du tout les compétences, autant oui un barème est ultra dur à concevoir, car il permet artificiellement de "choisir" le niveau de la classe. Je pense qu'il faut être ferme sur ce qu'on attend des élèves : "Moi, professeur, pense qu'un élève attentif dans mon cours doit savoir faire ça".
Si personne dans la classe n'y arrive, ce n'est pas parce que "le devoir était trop dur" (même s'il est bon de se remettre en question), mais parce que les élèves n'étaient pas attentifs / ne travaillent pas / n'ont pas de méthode de travail
Si tout le monde dans la classe y arrive, ce n'est pas parce que "le devoir était trop facile". Juste que la classe est sérieuse.
Sinon, c'est un coup à avoir 10 de moyenne systématiquement.
Pour les "devoirs", d'une heure, je commence par copier-coller ces évals en modifiant quelques valeurs. J'ai comme ça une base
-> Qu'aucun n'élève n'a le "droit" d'échouer.
-> Donc je connais précisément le temps qu'un élève mettra à faire.
Le barème en découle simplement : combien mérite, selon toi, un élève qui réussi sans problème X minutes d'automatismes?
Ensuite, j'ai un problème. Je ne me prend pas trop la tête, des questions qui sont uniquement des questions d'automatismes "enrobées" d'un contexte, où il faut prendre une petite initiative, puis 1-2 questions un peu plus ouverte.
Je regardes le temps qu'il faut pour résoudre le problème en connaissant la méthode, et je doubles. J'arrive à 50 minutes. (55 minutes de cours + 5 minutes d'installation)
Je met un nombre de point tel que automatisme + problème = 18
Enfin, un "défi". Soit une tâche complexe, soit un problème avec une vraie prise d'initiative. L'objectif de cet exercice est explicitement d'occuper les bons élèves très rapide et est peu significatif dans la note : il fera la différence entre un 18 et un 20.
Autant je n'aime pas du tout les compétences, autant oui un barème est ultra dur à concevoir, car il permet artificiellement de "choisir" le niveau de la classe. Je pense qu'il faut être ferme sur ce qu'on attend des élèves : "Moi, professeur, pense qu'un élève attentif dans mon cours doit savoir faire ça".
Si personne dans la classe n'y arrive, ce n'est pas parce que "le devoir était trop dur" (même s'il est bon de se remettre en question), mais parce que les élèves n'étaient pas attentifs / ne travaillent pas / n'ont pas de méthode de travail
Si tout le monde dans la classe y arrive, ce n'est pas parce que "le devoir était trop facile". Juste que la classe est sérieuse.
Sinon, c'est un coup à avoir 10 de moyenne systématiquement.
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Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- PrezboGrand Maître
Je tente de répondre de manière synthétique.
1) Un bon sujet peut être long à concevoir en maths. Par rapport à d'autres disciplines, il me semble que nous mettons moins de temps à corriger, mais plus à choisir nos exercices. Il y a d'ailleurs je pense une corrélation inverse entre les deux : un sujet bien dimensionné et adapté se corrige (normalement) plus rapidement qu'un sujet qui crée des difficultés imprévues pour les élèves. La préparation des sujets reste donc un temps rentable, même si cela n'empêche pas d'essayer de l'optimiser.
2) Il faut renoncer au culte du "beau" sujet comme on l'imaginait autrefois. On évalue sur ce qu'on à fait et refait, le reste est une perte de temps pour 80 à 100% des élèves. Concrètement, un sujet moyen pour moi, c'est 40% de compétences élémentaires, 40% de compétences à peu près au niveau standard attendue pour cette classe, et 20% de questions demandant un peu plus d'abstraction ou d'autonomie. Les proportions peuvent évoluer en cours d'année en fonction du profil de classe. Je ne fais pas de différentiation, trop chronophage pour un intérêt faible. Il vaut mieux un sujet faisable et des exigences claires et qu'un sujet infaisable sur lequel on va s'user à essayer de valoriser des débuts d'idée de l'élève.
3) Faire ses exercices soit même prend un temps dingue. Je préfère utiliser en parallèle de mon manuel un ou deux autre manuels que je connais bien et dans lesquels je vais piocher des exercices qui me conviennent. Il est plus rapide de modifier un exercice existant que de recréer ex-nihilo. Il vaut mieux avoir une ou deux ressources que l'on maîtrise bien et qui contiennent l'essentiel que se disperser. Se méfier aussi de la recherche documentaire sur internet, gouffre de temps et de productivité. Avec le temps, on finit bien sûr par avoir ses propres bases d'exercices.
4) Pour les terminales, le site des annales de l'APMEP est une mine -que mille pétales de rose tapissent le chemin sous les pas de Denis Vergès-.
5) Taper un corrigé est très long, je les écris souvent à la main. Autre avantage, un corrigé tapé n'a pas exactement la même présentation, un corrigé à la main reste plus proche de ce qui est attendu des élèves. Inconvénient : il faut les refaire chaque année.
6) J'utilise Latex, qui est très performant quand il s'agit de produire rapidement des documents sur un modèle-type. De manière générale, il ne faut pas passer trop de temps sur des problèmes de mise en forme. La généralisation des traitements de texte a permis tout un chacun de se prendre pour un maquettiste (j'ai connu l'époque où on photocopiait les sujets dans les annales, découpait au ciseau et collait à la colle U-Hu) sauf qu'être vraiment maquettiste, c'est un (autre) métier. L'important est que le texte, les figures et la mise en page soient lisibles, pas la peine de pinailler.
7) Sauf DS commun, renoncer aux barèmes microdétaillés au quart de point. J'accorde souvent un ou deux point par question ou groupe de question, avec une note du type tout bon=tout les points, pas tout à fait tout bon=la moitié des points. Quand j'ai un doute, je tranche en faveur de l'élève et garde le doute pour moi, ça ne changera pas grand chose à une moyenne trimestrielle.
Voilà voilà.
1) Un bon sujet peut être long à concevoir en maths. Par rapport à d'autres disciplines, il me semble que nous mettons moins de temps à corriger, mais plus à choisir nos exercices. Il y a d'ailleurs je pense une corrélation inverse entre les deux : un sujet bien dimensionné et adapté se corrige (normalement) plus rapidement qu'un sujet qui crée des difficultés imprévues pour les élèves. La préparation des sujets reste donc un temps rentable, même si cela n'empêche pas d'essayer de l'optimiser.
2) Il faut renoncer au culte du "beau" sujet comme on l'imaginait autrefois. On évalue sur ce qu'on à fait et refait, le reste est une perte de temps pour 80 à 100% des élèves. Concrètement, un sujet moyen pour moi, c'est 40% de compétences élémentaires, 40% de compétences à peu près au niveau standard attendue pour cette classe, et 20% de questions demandant un peu plus d'abstraction ou d'autonomie. Les proportions peuvent évoluer en cours d'année en fonction du profil de classe. Je ne fais pas de différentiation, trop chronophage pour un intérêt faible. Il vaut mieux un sujet faisable et des exigences claires et qu'un sujet infaisable sur lequel on va s'user à essayer de valoriser des débuts d'idée de l'élève.
3) Faire ses exercices soit même prend un temps dingue. Je préfère utiliser en parallèle de mon manuel un ou deux autre manuels que je connais bien et dans lesquels je vais piocher des exercices qui me conviennent. Il est plus rapide de modifier un exercice existant que de recréer ex-nihilo. Il vaut mieux avoir une ou deux ressources que l'on maîtrise bien et qui contiennent l'essentiel que se disperser. Se méfier aussi de la recherche documentaire sur internet, gouffre de temps et de productivité. Avec le temps, on finit bien sûr par avoir ses propres bases d'exercices.
4) Pour les terminales, le site des annales de l'APMEP est une mine -que mille pétales de rose tapissent le chemin sous les pas de Denis Vergès-.
5) Taper un corrigé est très long, je les écris souvent à la main. Autre avantage, un corrigé tapé n'a pas exactement la même présentation, un corrigé à la main reste plus proche de ce qui est attendu des élèves. Inconvénient : il faut les refaire chaque année.
6) J'utilise Latex, qui est très performant quand il s'agit de produire rapidement des documents sur un modèle-type. De manière générale, il ne faut pas passer trop de temps sur des problèmes de mise en forme. La généralisation des traitements de texte a permis tout un chacun de se prendre pour un maquettiste (j'ai connu l'époque où on photocopiait les sujets dans les annales, découpait au ciseau et collait à la colle U-Hu) sauf qu'être vraiment maquettiste, c'est un (autre) métier. L'important est que le texte, les figures et la mise en page soient lisibles, pas la peine de pinailler.
7) Sauf DS commun, renoncer aux barèmes microdétaillés au quart de point. J'accorde souvent un ou deux point par question ou groupe de question, avec une note du type tout bon=tout les points, pas tout à fait tout bon=la moitié des points. Quand j'ai un doute, je tranche en faveur de l'élève et garde le doute pour moi, ça ne changera pas grand chose à une moyenne trimestrielle.
Voilà voilà.
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