- IllianeExpert
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis face à un petit problème : j'aimerais donner en devoir un poème de Christine de Pizan à mes secondes, mais impossible de trouver une version en français modernisé (mais si quelqu'un a une version de "Quant cil est mort qui me tenoit en vie", je suis preneuse ^^), du coup je vais m'y coller, mais j'ai quelques doutes sur la manière de procéder (pas fait de traduction depuis l'agrég ^^) : dois-je me contenter d'utiliser l'orthographe moderne des mots ? Puis-je aller jusqu'à remplacer les mots disparus par leur équivalent (tant que ça ne modifie pas le nombre de syllabes du vers) ? Comment feriez-vous ?
Merci par avance pour vos réponses !
Je suis face à un petit problème : j'aimerais donner en devoir un poème de Christine de Pizan à mes secondes, mais impossible de trouver une version en français modernisé (mais si quelqu'un a une version de "Quant cil est mort qui me tenoit en vie", je suis preneuse ^^), du coup je vais m'y coller, mais j'ai quelques doutes sur la manière de procéder (pas fait de traduction depuis l'agrég ^^) : dois-je me contenter d'utiliser l'orthographe moderne des mots ? Puis-je aller jusqu'à remplacer les mots disparus par leur équivalent (tant que ça ne modifie pas le nombre de syllabes du vers) ? Comment feriez-vous ?
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- PonocratesExpert spécialisé
Quand je suis dans le même cas, je mets seulement des notes, en particulier pour le poème pour des questions de sonorités- "en plains, en plours" par exemple. Sauf que pour ce poème-ci, il y a vraiment pour de mots très particulier, spécifiques à l'époque ( rien que sur Dueil...) et des faux amis - type "chief". Du coup j'aurais tendance à dire qu'avant ce poème-ci il faudrait avoir vu - à l'occasion des autres textes, ou d'un cours sur l'évolution de la langue ?- quelques uns des mots clés. C'est en tout cas un beau poème...Illiane a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Je suis face à un petit problème : j'aimerais donner en devoir un poème de Christine de Pizan à mes secondes, mais impossible de trouver une version en français modernisé (mais si quelqu'un a une version de "Quant cil est mort qui me tenoit en vie", je suis preneuse ^^), du coup je vais m'y coller, mais j'ai quelques doutes sur la manière de procéder (pas fait de traduction depuis l'agrég ^^) : dois-je me contenter d'utiliser l'orthographe moderne des mots ? Puis-je aller jusqu'à remplacer les mots disparus par leur équivalent (tant que ça ne modifie pas le nombre de syllabes du vers) ? Comment feriez-vous ?
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- IllianeExpert
Merci pour les conseils @Ponocrates, je vais essayer de faire au mieux mais j'ai vraiment peur de proposer quelque chose de peu satisfaisant in fine.
- PonocratesExpert spécialisé
Avec plaisir. Une piste peut-être. Si c'est un devoir sur table, au cours précédent, travailler pendant 20 minutes la compréhension littérale du texte -uniquement, sous un prétexte lexicographique, histoire de la langue, que sais-je. Leur dire qu'ils auront un texte de la même époque, avec des notes pour le devoir - mais bien sûr ne pas dire que ce sera celui-là. Et le jour du devoir sur table: "ta dan"!Illiane a écrit:Merci pour les conseils @Ponocrates, je vais essayer de faire au mieux mais j'ai vraiment peur de proposer quelque chose de peu satisfaisant in fine.
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C'est le livre ? "
- NLM76Grand Maître
Je serais favorable, pour Christine de Pizan, à une version bilingue: d'un côté l'original en orthographe modernisée, avec éventuellement des notes; de l'autre une 'traduction' en prose, très scolaire, aussi claire que possible - qui confinerait à la paraphrase.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AscagneGrand sage
Si c'est bien l'une des Cent ballades d'amant et de dame, ne peux-tu pas te référer à l'édition qui en a été faite par Jacqueline Cerquiglini-Toulet dans la collection Poésie chez Gallimard (c'est paru l'an dernier) ? Il me semble que J. Cerquiglini-Toulet traduit les textes - ou que c'est seulement une traduction, mais je n'ai pas le volume sous la main (je pourrai le consulter à mon retour chez moi tard ce soir, si tu veux un scan).
Du reste, je partage l'avis de @NLM76.
Du reste, je partage l'avis de @NLM76.
- IllianeExpert
Merci pour les derniers conseils ; sinon, il ne s'agit malheureusement pas d'une ballade de ce recueil (sinon j'aurais effectivement utilisé la traduction de Cerquiglini-Toulet) ...
- KlausinskiJe viens de m'inscrire !
Quel bon goût ! J'avais choisi et traduit ce poème également. Ma traduction doit être pleine de petites erreurs, mais je crois, en tout cas j'espère, qu'elle ne trahit pas l'esprit.
Hé ! Dieux, quelle douleur, quelle rage, quel malheur,
Quel accablement, quel douloureux événement,
Pour moi, hélas, en proie à tel tourment
Qu'aucune créature n'en souffrit de plus grand !
Maudit soit le destin qui fait durer ma vie,
Car je n'ai nulle envie
À part mourir ; de vivre, je n'ai plus souci,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
O cruelle mort, tu as bel et bien mis un terme
A tous mes bons jours, et c'est insupportable.
Quand tu m'as ôté celui qui était le maître
De tous mes biens et de ma nourriture,
Tu m'as alors fait tomber si bas, je te le jure,
Que je désire voir ravie de mon corps
Mon âme douloureuse et fatiguée, trop obscure,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
Si mes jours usés et douloureux étaient brefs,
Au moins cesserait la douleur que j'endure.
Mais ils ne le seront pas et toujours, de nouveau,
Je vivrai dans une douleur sans fin et sans mesure,
Dans les plaintes, les pleurs et l'amère blessure .
Je connaîtrai tous les accès de douleur.
Passer ainsi mon temps, c'est bien ce qui convient,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
Prince, voyez la très cruelle injure
Que la mort me fait et il faut que je meure [à vérifier],
Car je suis tombée dans un grand malheur
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
Hé ! Dieux, quelle douleur, quelle rage, quel malheur,
Quel accablement, quel douloureux événement,
Pour moi, hélas, en proie à tel tourment
Qu'aucune créature n'en souffrit de plus grand !
Maudit soit le destin qui fait durer ma vie,
Car je n'ai nulle envie
À part mourir ; de vivre, je n'ai plus souci,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
O cruelle mort, tu as bel et bien mis un terme
A tous mes bons jours, et c'est insupportable.
Quand tu m'as ôté celui qui était le maître
De tous mes biens et de ma nourriture,
Tu m'as alors fait tomber si bas, je te le jure,
Que je désire voir ravie de mon corps
Mon âme douloureuse et fatiguée, trop obscure,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
Si mes jours usés et douloureux étaient brefs,
Au moins cesserait la douleur que j'endure.
Mais ils ne le seront pas et toujours, de nouveau,
Je vivrai dans une douleur sans fin et sans mesure,
Dans les plaintes, les pleurs et l'amère blessure .
Je connaîtrai tous les accès de douleur.
Passer ainsi mon temps, c'est bien ce qui convient,
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
Prince, voyez la très cruelle injure
Que la mort me fait et il faut que je meure [à vérifier],
Car je suis tombée dans un grand malheur
Puisqu'il est mort, celui qui me tenait en vie.
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