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- uneodysséeNeoprof expérimenté
Tu as entièrement raison.
Et merci pour la référence, elle m’avait échappé. C’est une bonne idée !
Et merci pour la référence, elle m’avait échappé. C’est une bonne idée !
- AscagneGrand sage
Le petit volume indiqué est pas mal, pareil pour le latin.
Je ne progresse pas plus avec mes hellénistes de seconde (à part avec celle qui est motivée). Ça coince même sur le travail sur texte déjà traduit à commenter et on va voir avec les exposés/portfolios mais j'ai des doutes...
Que ce soit en seconde ou en première/terminale j'ai du mal à intégrer la dimension de comparaison avec la modernité. Je ne suis pas dans les clous mais je me dis que le service n'est pas optimal non plus. Je préfère me dire que je leur donne un peu de savoir historique, de culture générale et linguistique...
Au moins je suis content de mes 1re/tle mais ce sont tous des élèves sérieux.
Je ne progresse pas plus avec mes hellénistes de seconde (à part avec celle qui est motivée). Ça coince même sur le travail sur texte déjà traduit à commenter et on va voir avec les exposés/portfolios mais j'ai des doutes...
Que ce soit en seconde ou en première/terminale j'ai du mal à intégrer la dimension de comparaison avec la modernité. Je ne suis pas dans les clous mais je me dis que le service n'est pas optimal non plus. Je préfère me dire que je leur donne un peu de savoir historique, de culture générale et linguistique...
Au moins je suis content de mes 1re/tle mais ce sont tous des élèves sérieux.
- NLM76Grand Maître
Coup de gueule : mais je n'en ai rien à cirer d'intégrer la dimension de comparaison avec la modernité ! Ce n'est pas parce qu'une bande d'intellectuels prétentieux et bureaucrates a inventé ce concept spécieux que je vais me prendre la tête à penser leur vasouilleries. J'ai déjà assez à faire pour enseigner le latin et le grec, avec leurs littératures.Ascagne a écrit:Que ce soit en seconde ou en première/terminale j'ai du mal à intégrer la dimension de comparaison avec la modernité. Je ne suis pas dans les clous mais je me dis que le service n'est pas optimal non plus. Je préfère me dire que je leur donne un peu de savoir historique, de culture générale et linguistique...
Au moins je suis content de mes 1re/tle mais ce sont tous des élèves sérieux.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Voilà! voilà!!
quelle plaie ces programmes!
quelle plaie ces programmes!
- Clecle78Bon génie
Bon on fait bien ce qu'on veut finalement, non ?
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Oui ! fais ce avec quoi tu es à l’aise !
J’ajoute : c’est ainsi que tu seras le plus utile aux élèves…
J’ajoute : c’est ainsi que tu seras le plus utile aux élèves…
- AustrucheerranteHabitué du forum
J'abonde dans le sens des messages précédents. Fais ce que tu aimes le plus et que tu connais le mieux, et les élèves et toi en sortiront gagnants. Et si jamais un jour quelqu'un t'emmerde sur le programme (qui ?), tu pourras répondre que tu discuteras achèvement d'icelui le jour où tu auras les horaires complets pour tous tes groupes et tous tes niveaux.
- NLM76Grand Maître
Voilà.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- uneodysséeNeoprof expérimenté
C’est le topic de l’unanimité Ascagne !
- AscagneGrand sage
J'y contribue, alors.
Je crois que j'ai la peur de l'inspection, peut-être. C'est aussi parce que je ne suis ni très en forme ni motivé en ce moment donc je doute de tout (certes, le fait de faire autre chose que l'enseignement secondaire n'y est pas pour rien).
En effet, vu les conditions, mieux vaut essayer de faire passer l'essentiel - au moins aux élèves qui veulent bien le recevoir !
Je crois que j'ai la peur de l'inspection, peut-être. C'est aussi parce que je ne suis ni très en forme ni motivé en ce moment donc je doute de tout (certes, le fait de faire autre chose que l'enseignement secondaire n'y est pas pour rien).
En effet, vu les conditions, mieux vaut essayer de faire passer l'essentiel - au moins aux élèves qui veulent bien le recevoir !
- AscagneGrand sage
Je reviens sur ce sujet en ayant changé le titre pour plus de clarté.
L'an dernier, j'avais seulement une poignée d'élèves en latin/grec en première/terminale. J'ai fait une seule progression par langue. Les élèves n'avaient pas vraiment eu ou pas eu toute l'année de LCA vu la crise et l'absence d'enseignant. Ils étaient tous sérieux et d'un niveau qui permettait de faire des choses.
Cette année j'ai plus d'élèves. Mais il y a un écart énorme entre les hellénistes (une sur quatre est quelque peu motivée, les autres ne font quasiment rien et sont en retard) et les latinistes (qui ont des bases et avec qui j'ai pu avancer l'an dernier pour les premières). Mes deux terminales ont des niveaux différents.
J'ai perdu pas mal d'heures de cours, ça ne va pas changer la semaine à venir (je dois d'ailleurs vérifier si j'ai une seule vraie heure ou non avec eux). Je me suis mis moi-même en difficulté en essayant de reprendre ma méthode de l'an dernier, sauf que cette fois-ci, je dois distinguer trois progressions pour un cours : une en grec première (mais vu leur niveau je dois revenir aux bases plutôt qu'être ambitieux), une en latin première et une en terminale (car je veux faire avec les premières ce que j'ai déjà vu avec les terminales de cette année, à qui je donne par conséquent d'autres textes et objectifs).
Je suis devant des difficultés sur ce point car l'écart entre hellénistes et latinistes est trop vaste. Je peux interroger les seconds sur la langue, tandis que les 3/4 des premiers en sont encore au niveau de l'apprentissage de λύω, εἰμί aux temps les plus simples, au baba des déclinaisons. Avec les latinistes, je passe par la traduction (mais ils sont plus rétifs que prévus en langue) et le commentaire de textes, tandis qu'avec les hellénistes j'ai dû recourir plutôt à des textes traduits (mais ils ne commentaient rien ) et à des phrases simples pour travailler la langue. Pendant ce temps, j'ai délaissé malgré moi mes terminales, me rassurant juste en me disant que l'un des deux, excellent élève (en tous points), collabore bien avec son camarade, mais s'ennuierait beaucoup s'il n'avait pas plus de matière.
Lors des deux dernières séances, j'étais en difficulté car j'ai privilégié d'autres cours et des urgences et je me suis retrouvé en difficulté car je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire comme l'an dernier, où ça ne posait pas de problème de conduire plusieurs progressions face à des élèves plus intéressés et travailleurs en général.
In fine personne n'y trouve son compte mais je me demande comment améliorer l'affaire. Je me trouve alternativement trop et pas assez ambitieux. Mais je dois traiter avec au moins quatre élèves qui sont là par pure obligation, qui désormais ne gênent plus ouvertement le cours, mais ne font pas grand chose ou rien, ce qui pose problème.
En effet, quand nous faisons tous ensemble un point de cours sur le thème abordé, un petit commentaire (tout le monde doit lire aussi le texte de l'autre langue en traduction, car vu le temps qu'on a et le regroupement des langues, il va de soi que je mets en facteur commun l'analyse des textes et les points d'histoire/de culture/de littérature), ça peut aller même si une partie ne suit pas, mais quand les uns avancent en latin pendant que les autres dorment ou chuchotent d'autre chose en grec, au bout du compte, le retard en grec est considérable. Bref, je m'embourbe !
L'an dernier, j'avais seulement une poignée d'élèves en latin/grec en première/terminale. J'ai fait une seule progression par langue. Les élèves n'avaient pas vraiment eu ou pas eu toute l'année de LCA vu la crise et l'absence d'enseignant. Ils étaient tous sérieux et d'un niveau qui permettait de faire des choses.
Cette année j'ai plus d'élèves. Mais il y a un écart énorme entre les hellénistes (une sur quatre est quelque peu motivée, les autres ne font quasiment rien et sont en retard) et les latinistes (qui ont des bases et avec qui j'ai pu avancer l'an dernier pour les premières). Mes deux terminales ont des niveaux différents.
J'ai perdu pas mal d'heures de cours, ça ne va pas changer la semaine à venir (je dois d'ailleurs vérifier si j'ai une seule vraie heure ou non avec eux). Je me suis mis moi-même en difficulté en essayant de reprendre ma méthode de l'an dernier, sauf que cette fois-ci, je dois distinguer trois progressions pour un cours : une en grec première (mais vu leur niveau je dois revenir aux bases plutôt qu'être ambitieux), une en latin première et une en terminale (car je veux faire avec les premières ce que j'ai déjà vu avec les terminales de cette année, à qui je donne par conséquent d'autres textes et objectifs).
Je suis devant des difficultés sur ce point car l'écart entre hellénistes et latinistes est trop vaste. Je peux interroger les seconds sur la langue, tandis que les 3/4 des premiers en sont encore au niveau de l'apprentissage de λύω, εἰμί aux temps les plus simples, au baba des déclinaisons. Avec les latinistes, je passe par la traduction (mais ils sont plus rétifs que prévus en langue) et le commentaire de textes, tandis qu'avec les hellénistes j'ai dû recourir plutôt à des textes traduits (mais ils ne commentaient rien ) et à des phrases simples pour travailler la langue. Pendant ce temps, j'ai délaissé malgré moi mes terminales, me rassurant juste en me disant que l'un des deux, excellent élève (en tous points), collabore bien avec son camarade, mais s'ennuierait beaucoup s'il n'avait pas plus de matière.
Lors des deux dernières séances, j'étais en difficulté car j'ai privilégié d'autres cours et des urgences et je me suis retrouvé en difficulté car je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire comme l'an dernier, où ça ne posait pas de problème de conduire plusieurs progressions face à des élèves plus intéressés et travailleurs en général.
In fine personne n'y trouve son compte mais je me demande comment améliorer l'affaire. Je me trouve alternativement trop et pas assez ambitieux. Mais je dois traiter avec au moins quatre élèves qui sont là par pure obligation, qui désormais ne gênent plus ouvertement le cours, mais ne font pas grand chose ou rien, ce qui pose problème.
En effet, quand nous faisons tous ensemble un point de cours sur le thème abordé, un petit commentaire (tout le monde doit lire aussi le texte de l'autre langue en traduction, car vu le temps qu'on a et le regroupement des langues, il va de soi que je mets en facteur commun l'analyse des textes et les points d'histoire/de culture/de littérature), ça peut aller même si une partie ne suit pas, mais quand les uns avancent en latin pendant que les autres dorment ou chuchotent d'autre chose en grec, au bout du compte, le retard en grec est considérable. Bref, je m'embourbe !
- AustrucheerranteHabitué du forum
Si je comprends bien, tu n'as pas les secondes ? Combien d'élèves as-tu par niveau et par langue ?
Comme je me trouve dans une situation comparable en certains points à la tienne, quelques idées en vrac :
- tu sembles dire que tes groupes sont hétérogènes : ne peux-tu pas proposer deux rythmes différents, un pour les bons, un pour les faibles ? Ainsi, tu les laisses travailler en autonomie pendant que tu t'occupes des autres groupes, quitte à ramasser et à annoter vite fait, surtout pour les bons (si tu n'as pas trop d'élèves, c'est jouable).
- ne pas trop formaliser tout ce qui ne relève pas directement de la langue et n'a pas besoin de suivre, me semble-t-il, une progression structuré : une anecdote par-ci, une phrase commentée et explicitée par-là, une référence développée à côté, c'est très bien, et pas sûr que les élèves retiendront moins bien ainsi.
- ne pas se formaliser non plus du "retard" de certains (sauf s'ils ne fichent ostensiblement rien en se moquant de toi, là c'est bien entendu différent) : il n'y a plus d'épreuve terminale, qu'est-ce qu'on s'en fiche du niveau où arrivent les élèves, du moment où ils auront fait du latin et du grec ? On aimerait qu'il soit le plus haut possible bien entendu, mais ne vaut-il pas mieux des bases bien assurées que du bachotage dont au final le bénéfice en termes de formation intellectuelle sera au mieux très limité ? Quitte à préparer des évaluations différentes (pour des débutants ou assimilés ça peut ne pas être trop compliqué) et à éventuellement relever au final d'une façon ou d'une autre (genre une note de travail plus avancé ou que sais-je) les notes de ceux qui seront plus en avance ?
- dans le même ordre d'idée, laisser les élèves avancer à leur rythme, du moment qu'ils ne perturbent pas le cours : s'ils choisissent de se traîner, tant pis pour eux, ils apprendront moins ; tu t'en remettras.
Comment sont réparties tes heures ?
Comme je me trouve dans une situation comparable en certains points à la tienne, quelques idées en vrac :
- tu sembles dire que tes groupes sont hétérogènes : ne peux-tu pas proposer deux rythmes différents, un pour les bons, un pour les faibles ? Ainsi, tu les laisses travailler en autonomie pendant que tu t'occupes des autres groupes, quitte à ramasser et à annoter vite fait, surtout pour les bons (si tu n'as pas trop d'élèves, c'est jouable).
- ne pas trop formaliser tout ce qui ne relève pas directement de la langue et n'a pas besoin de suivre, me semble-t-il, une progression structuré : une anecdote par-ci, une phrase commentée et explicitée par-là, une référence développée à côté, c'est très bien, et pas sûr que les élèves retiendront moins bien ainsi.
- ne pas se formaliser non plus du "retard" de certains (sauf s'ils ne fichent ostensiblement rien en se moquant de toi, là c'est bien entendu différent) : il n'y a plus d'épreuve terminale, qu'est-ce qu'on s'en fiche du niveau où arrivent les élèves, du moment où ils auront fait du latin et du grec ? On aimerait qu'il soit le plus haut possible bien entendu, mais ne vaut-il pas mieux des bases bien assurées que du bachotage dont au final le bénéfice en termes de formation intellectuelle sera au mieux très limité ? Quitte à préparer des évaluations différentes (pour des débutants ou assimilés ça peut ne pas être trop compliqué) et à éventuellement relever au final d'une façon ou d'une autre (genre une note de travail plus avancé ou que sais-je) les notes de ceux qui seront plus en avance ?
- dans le même ordre d'idée, laisser les élèves avancer à leur rythme, du moment qu'ils ne perturbent pas le cours : s'ils choisissent de se traîner, tant pis pour eux, ils apprendront moins ; tu t'en remettras.
Comment sont réparties tes heures ?
- AscagneGrand sage
Merci @Austrucheerrante. Je suis désolé, j'avais complètement oublié de répondre à ton message.
Le problème essentiel, c'est que j'ai en première trois hellénistes absolument pas intéressés qui ont été contraints de garder l'option, une dernière helléniste qui a un tout autre profil mais qui sous-performe plutôt, sans doute parce que j'ai du mal à faire avancer le cours en grec. Quand je les laisse en autonomie avec un travail, rien n'est fait par les trois premiers - et je parle aussi de travail sur des textes traduits ou sur la partie culturelle/historique du cours ou à propos de la préparation des exposés/portfolios... Ils perturbent le cours mais au fond, c'est assez simple psychologiquement parlant, ils n'ont pas envie d'être là, ne font pas d'efforts et en plus l'affaire fait baisser leur moyenne...
Les heures ne sont pas le pire pour ce groupe de 1re/tle des deux langues, 10-11h, le lendemain 16h30-17h30, le surlendemain 8h-9h - mais c'était mieux l'an dernier. C'est un chouïa mieux qu'en seconde où c'est 8h-9h et 8h-10h le lendemain.
J'ai en effet des secondes, qui ne posent pas de problème (si j'excepte la somnolence de certains) : tous y font du latin finalement.
Je pense en effet devoir utiliser l'évaluation pour faire avancer plus les hellénistes mais c'est l'autre hic. Comme ils sont coincés dans l'option et qu'elle fait baisser leur moyenne, ça peut les pousser à être encore moins supportables en cours. J'ai peu d'élèves en 1re/terminale (ils sont seulement treize au total) mais comme c'est varié ce n'est pas si facile que ça à gérer.
Le problème essentiel, c'est que j'ai en première trois hellénistes absolument pas intéressés qui ont été contraints de garder l'option, une dernière helléniste qui a un tout autre profil mais qui sous-performe plutôt, sans doute parce que j'ai du mal à faire avancer le cours en grec. Quand je les laisse en autonomie avec un travail, rien n'est fait par les trois premiers - et je parle aussi de travail sur des textes traduits ou sur la partie culturelle/historique du cours ou à propos de la préparation des exposés/portfolios... Ils perturbent le cours mais au fond, c'est assez simple psychologiquement parlant, ils n'ont pas envie d'être là, ne font pas d'efforts et en plus l'affaire fait baisser leur moyenne...
Les heures ne sont pas le pire pour ce groupe de 1re/tle des deux langues, 10-11h, le lendemain 16h30-17h30, le surlendemain 8h-9h - mais c'était mieux l'an dernier. C'est un chouïa mieux qu'en seconde où c'est 8h-9h et 8h-10h le lendemain.
J'ai en effet des secondes, qui ne posent pas de problème (si j'excepte la somnolence de certains) : tous y font du latin finalement.
Je pense en effet devoir utiliser l'évaluation pour faire avancer plus les hellénistes mais c'est l'autre hic. Comme ils sont coincés dans l'option et qu'elle fait baisser leur moyenne, ça peut les pousser à être encore moins supportables en cours. J'ai peu d'élèves en 1re/terminale (ils sont seulement treize au total) mais comme c'est varié ce n'est pas si facile que ça à gérer.
- AustrucheerranteHabitué du forum
Pas de problème, Ascagne, je vais tenter de te répondre moi-même pas trop peu lucidement avec mon cerveau un peu embrouillé par les microbes.
Donc, si je comprends bien :
- tu dois mélanger les deux langues pour les deux cours, et sur l'un d'entre eux deux niveaux - c'est d'un pratique... ne t'interdis pas de regrouper certains premières avec certains terminales si ça te paraît pertinent (et si tu peux matériellement te le permettre).
- finalement, ton plus gros problème, ce sont tes trois élèves perturbateurs en première grec, non ? Si oui, je pense qu'une petite mise au point s'impose, si ce n'est déjà fait, idéalement avec au choix le CPE/Proviseur/Proviseur adjoint (en fonction de ton interlocuteur privilégié et de qui t'inspire confiance).
Quitte éventuellement (et là, ça peut se discuter, ça dépend vraiment des gens et du contexte) à brandir la menace d'une radiation de l'option, et de la mettre vraiment à exécution... encore une fois, peut-être une solution empoisonnée, mais il faut y réfléchir.
Donc, si je comprends bien :
- tu dois mélanger les deux langues pour les deux cours, et sur l'un d'entre eux deux niveaux - c'est d'un pratique... ne t'interdis pas de regrouper certains premières avec certains terminales si ça te paraît pertinent (et si tu peux matériellement te le permettre).
- finalement, ton plus gros problème, ce sont tes trois élèves perturbateurs en première grec, non ? Si oui, je pense qu'une petite mise au point s'impose, si ce n'est déjà fait, idéalement avec au choix le CPE/Proviseur/Proviseur adjoint (en fonction de ton interlocuteur privilégié et de qui t'inspire confiance).
Quitte éventuellement (et là, ça peut se discuter, ça dépend vraiment des gens et du contexte) à brandir la menace d'une radiation de l'option, et de la mettre vraiment à exécution... encore une fois, peut-être une solution empoisonnée, mais il faut y réfléchir.
- AscagneGrand sage
Ce ne serait pas une menace pour eux...
- Spoiler:
- Ils sont obligés de continuer par l'administration puisqu'il s'agit de suivre l'option sur les trois années. Les trois concernés s'étaient évidemment fait une idée fausse du grec (non suivi en troisième) en s'inscrivant dans l'option pour la seconde. Ils ont un niveau général faible cette année en première. Leurs résultats ne suivent pas dans leur spé. Cela fait donc, objectivement, trois heures par semaine qui représentent plus un poids qu'autre chose.
Ces derniers temps, je n'ai pu faire que de la littérature/civilisation en grec, pas de langue du tout à part en donnant les apprentissages à effectuer. Il faut dire que janvier a été difficile et chamboulé. Mais en réalité, ça perd son sens à part pour la quatrième helléniste - qui peut vraiment suivre, pour sa part.
- kai002Niveau 9
Austrucheerrante a écrit:C'est bien pour ça que j'ai précisé que j'étais tout à fait conscient que tout le monde ne partageait pas ce point de vue, et que c'était parfaitement légitime. En ce qui me concerne, je n'hésiterai pas trop : dans mon ancien collège, j'aurais sans soucis remplacé par une classe supplémentaire en français mes heures de latin, qui ne devenaient rien d'autre qu'au pire une souffrance, au mieux une consternation.
Pour l'alphabet, tout simplement : recopie de mots, puis de phrases, et lecture à haute voix ?
Vous avez encore cette possibilité là en lettres classiques, mais pour les autres matières optionnelles, on n'a rien d'autre pour sauver notre peau.
Bon courage
- AscagneGrand sage
Je me rends compte que je n'ai pas répondu...
Merci @kai002, nous sommes bien conscients aussi des difficultés des collègues dans d'autres options, dans les langues vivantes plus "rares"... Je travaille dans un seul établissement et je sais que c'est une chance.
Merci @kai002, nous sommes bien conscients aussi des difficultés des collègues dans d'autres options, dans les langues vivantes plus "rares"... Je travaille dans un seul établissement et je sais que c'est une chance.
- Nouvelles:
On s'approche de la fin de l'année scolaire. Celle-ci est restée frustrante pour mes cours de LCA. L'an prochain, je n'aurai plus tel élève, brillant, qui permettait de rendre les séances plus dynamiques cette année en 1re/tle... On a pas mal pâti à cause de l'EDT. Les jours de grève ont conduit à de la déperdition : je ne pouvais pas, par perte d'effectifs, suivre la progression normale sur toutes les séances concernées, ce qui a provoqué du retard. J'espère obtenir de meilleurs horaires élèves pour l'an prochain, mais en parallèle je veux absolument éviter ce que j'ai eu cette année pour moi en tant qu'enseignant.
Je ne sais plus sur quel pied danser parce que pas grand chose ne fonctionne, ni une approche assez libre mais exigeante, ni des séances et des demandes de travaux plutôt coupées au cordeau.
- AustrucheerranteHabitué du forum
Bon courage Ascagne, je les trouve toujours un peu déprimantes ces fins d'années : pas forcément le moment le plus fatiguant, mais savoir que tout est désormais plus ou moins joué et n'évoluera plus me porte toujours un coup au moral.
- Moi, de mon côté,:
- j'aimerais bien avoir suffisamment peu de démissionnaires en seconde et d'arrivants de troisième pour ne pas susciter une baisse de mes heures l'année d'après. Cela se fera-t-il ? suspense, suspense...
- AscagneGrand sage
Merci @Austrucheerrante. Je te comprends tout à fait.
Ici la direction veut que l'option soit suivie durant les trois années, ce qui a des effets contrastés...
À part ça...
Ici la direction veut que l'option soit suivie durant les trois années, ce qui a des effets contrastés...
- Spoiler:
- J'ai deux élèves de seconde qui vont peut-être passer en technologique. Même si les textes prévoient qu'on peut suivre l'option en techno, je ne suis pas sûr qu'ils le demandent !
À part ça...
- Spoiler:
- J'ai ajouté deux devoirs maisons avant l'arrêt des notes. Mes mauvais élèves ont utilisé ChatGPT, mais le plus drôle, c'est qu'ils l'ont fait aussi pour une question demandant explicitement un avis personnel (avez-vous préféré Sapho, Catulle, Properce ? etc. sur la poésie vue en cours), d'où des réponses ébouriffantes puisque c'est clair que c'est une IA qui répond, d'ailleurs en donnant un conseil scolaire en vouvoyant. Misère.
Un autre garde les numéros utilisés parfois par Chat GPT pour organiser la réponse. Misère.
Mais pour les autres questions, posées sur un texte particulier, l'IA s'avère finalement plutôt fine...
C'est la dernière fois que je propose ça en devoir maison, évidemment, ce n'est plus tenable, mais nous avons pâti de tant de pertes de cours que j'avais besoin de traces écrites en plus pour finaliser la moyenne... qui va in fine tout de même dépendre d'une note générale de participation et de travail plus juste... O tempora, o mores...
- marjoDoyen
Austrucheerrante a écrit:Bon courage Ascagne, je les trouve toujours un peu déprimantes ces fins d'années : pas forcément le moment le plus fatiguant, mais savoir que tout est désormais plus ou moins joué et n'évoluera plus me porte toujours un coup au moral.
- Moi, de mon côté,:
j'aimerais bien avoir suffisamment peu de démissionnaires en seconde et d'arrivants de troisième pour ne pas susciter une baisse de mes heures l'année d'après. Cela se fera-t-il ? suspense, suspense...
L'année dernière, c'est moi qui avais les 3e en latin dans mon collège et j'ai remué ciel et terre pour organiser une liaison avec le lycée en langues anciennes. Sur 50 élèves, j'en ai moins de 10 qui ont continué le latin (ou commencé le grec d'ailleurs) : j'étais très déçue.
En février, nous avons eu une réunion de bassin en LC dans le lycée de secteur. Motif : s'occuper de la liaison 3e/2nde pour que davantage d'élèves continuent les langues anciennes au lycée. Sur le papier, moult idées de "projets" pour favoriser la liaison ont été lancées, sauf que la prof de LC de ce lycée ne nous a pas contactées, ni ma collègue ni moi, pour nous proposer de venir au lycée avec les latinistes ou de se déplacer elle-même en cette fin d'année. Bon, ce n'est pas moi qui ai les 3e cette année, mais on a un gros vivier (une quarantaine/cinquantaine d'élèves tous les ans) et je demande à quoi servent ces réunions où on prévoit de faire des projets de dingue sans faire le minimum, à savoir présenter l'option en fin d'année aux 3e. Mais bon.
- AustrucheerranteHabitué du forum
Je suis assez d'accord avec toi et surpris de l'attitude du collègue de lycée (après, je conçois qu'on puisse en arriver là de guerre lasse). Moi, c'est certains collègues de collège qui ne me répondent pas quand je leur propose de passer chez eux présenter les options. Pourquoi ? mystère...
Je suis assez sceptique, par ailleurs, sur les "projets" 3e/2e pour susciter la continuité du latin : projet ou pas, c'est quand même du latin qu'on va faire, normalement, en cours de latin, et si les élèves n'aiment pas ça, ils vont vite le faire savoir, et avoir le sentiment qu'on les a trompés sur la marchandise. Mais bon.
Je suis assez sceptique, par ailleurs, sur les "projets" 3e/2e pour susciter la continuité du latin : projet ou pas, c'est quand même du latin qu'on va faire, normalement, en cours de latin, et si les élèves n'aiment pas ça, ils vont vite le faire savoir, et avoir le sentiment qu'on les a trompés sur la marchandise. Mais bon.
- marjoDoyen
Austrucheerrante a écrit:Je suis assez d'accord avec toi et surpris de l'attitude du collègue de lycée (après, je conçois qu'on puisse en arriver là de guerre lasse). Moi, c'est certains collègues de collège qui ne me répondent pas quand je leur propose de passer chez eux présenter les options. Pourquoi ? mystère...
Je suis assez sceptique, par ailleurs, sur les "projets" 3e/2e pour susciter la continuité du latin : projet ou pas, c'est quand même du latin qu'on va faire, normalement, en cours de latin, et si les élèves n'aiment pas ça, ils vont vite le faire savoir, et avoir le sentiment qu'on les a trompés sur la marchandise. Mais bon.
Je valide à 100% !
J'ai été des deux côtés de la barrière (côté collège et côté lycée) : je me suis toujours démenée pour faire de la promo dans le cadre de la liaison. L'an dernier, en 3e, j'ai fait une initiation au grec en 2/3H en fin d'année : ça m'a permis d'envoyer 4 hellénistes + 2 latinistes au lycée plutôt que seulement 2 latinistes.
- AscagneGrand sage
@Austrucheerrante : En présentant aux élèves de troisième du coin l'option LCA, j'espère avoir été assez clair sur le fait qu'on ferait bel et bien du latin et du grec, qu'il y aurait de la langue, de la civilisation, de la littérature (écoutez, je fais à ma sauce, tant pis si on me dit que ça ressemble un peu à LLCA parfois, mais mes meilleurs éléments et ceux qui sont sérieux y trouvent leur intérêt), que j'attendais de l'assiduité et du sérieux. À côté de cela, si le contrat est rempli, l'élève a effectivement un plus à sa moyenne et du côté de l'appréciation.
Bon, à côté de ça, quand on a fait notre événement LCA dans mon lycée avec les collègues, je me suis montré aussi peut-être un peu démagogue sur un autre plan (bonjour la distribution de bonbons), mais que voulez-vous...
Je n'ai pas de problème avec le fait d'avoir des élèves aux niveaux très variés, évidemment, mais il faut un peu de motivation et de sérieux dans l'air.
Spécialement en grec, encore plus singulièrement dans un contexte où les deux langues sont mélangées sans que ce soit de l'ECLA officiellement, évidemment.
En revanche, mon problème, c'est l'évaluation. J'ai été beaucoup, beaucoup trop doux de ce côté-là cette année et je n'ai pas été aidé par les spécificités de 2023 (les grèves - ce n'est pas une condamnation, loin de là). Je constate aussi qu'en seconde, ça n'a pas aidé d'avoir cours à l'aurore et en 1h puis 2h le lendemain. Finalement, avoir deux heures à la suite me semble plus approprié en première et en terminale.
Pour revenir au lien collège/lycée : c'est plus facile à faire quand il y a des rencontres de district facilitées, quand il y a une forme de stabilité, quand les collègues ne sont pas excessivement surchargés ou démotivés par ailleurs.
Dans notre district, l'inspection soutient l'affaire (mais reconnait-elle assez l'engagement des collègues concernés ?), on a des animatrices avisées et expérimentées. En revanche, évidemment, des désaccords peuvent survenir sur le type de projet/sur les modalités pour assurer la liaison. La période est dure pour beaucoup de collègues et on est dans un contexte où on comprend que les collègues puissent préférer assurer leurs cours (parce que de plus en plus d'heures sont perdues pour des raisons internes ou externes à l'EN) et ne pas se surcharger. En revanche c'est très bien de pouvoir se voir entre collègues de LC - même si hélas ça fait l'effet d'un club des espèces menacées.
Bon, à côté de ça, quand on a fait notre événement LCA dans mon lycée avec les collègues, je me suis montré aussi peut-être un peu démagogue sur un autre plan (bonjour la distribution de bonbons), mais que voulez-vous...
- Spoiler:
- J'étais anxieux car j'avais l'impression évidemment de mentir ou de surestimer largement l'intérêt de mes cours (je ne parle pas ici de la matière mais de mon enseignement) - et une partie de mes lycéens était là pour la fin. À part mes perturbateurs qui n'ont hélas guère évolué, les autres sont sympathiques comme tout, ils ont été supers lors des activités avec les collégiens alors même qu'on n'avait pas vraiment eu le temps de faire des préparatifs - mais mes 1re/tle étaient censés être rodés sur le thème choisi pour les activités, pour lequel on avait fait une grosse séquence et des exposés. En revanche, j'avais mal commencé les choses l'an dernier avec les actuels première et ça a continué à être plutôt compliqué cette année. Ils m'ont vu lors de séances plutôt ratées, ou lorsque j'étais très fatigué/malade, notamment et j'arrive rarement à vraiment les motiver lors de séances normales. Mais je trouve que l'activité de présentation aux collégiens a permis de mettre en avant leurs qualités, ça me donne bon espoir pour relancer efficacement les choses à la rentrée - surtout si je peux avoir les terminales à part !
Je n'ai pas de problème avec le fait d'avoir des élèves aux niveaux très variés, évidemment, mais il faut un peu de motivation et de sérieux dans l'air.
Spécialement en grec, encore plus singulièrement dans un contexte où les deux langues sont mélangées sans que ce soit de l'ECLA officiellement, évidemment.
En revanche, mon problème, c'est l'évaluation. J'ai été beaucoup, beaucoup trop doux de ce côté-là cette année et je n'ai pas été aidé par les spécificités de 2023 (les grèves - ce n'est pas une condamnation, loin de là). Je constate aussi qu'en seconde, ça n'a pas aidé d'avoir cours à l'aurore et en 1h puis 2h le lendemain. Finalement, avoir deux heures à la suite me semble plus approprié en première et en terminale.
Pour revenir au lien collège/lycée : c'est plus facile à faire quand il y a des rencontres de district facilitées, quand il y a une forme de stabilité, quand les collègues ne sont pas excessivement surchargés ou démotivés par ailleurs.
Dans notre district, l'inspection soutient l'affaire (mais reconnait-elle assez l'engagement des collègues concernés ?), on a des animatrices avisées et expérimentées. En revanche, évidemment, des désaccords peuvent survenir sur le type de projet/sur les modalités pour assurer la liaison. La période est dure pour beaucoup de collègues et on est dans un contexte où on comprend que les collègues puissent préférer assurer leurs cours (parce que de plus en plus d'heures sont perdues pour des raisons internes ou externes à l'EN) et ne pas se surcharger. En revanche c'est très bien de pouvoir se voir entre collègues de LC - même si hélas ça fait l'effet d'un club des espèces menacées.
- AscagneGrand sage
L'an prochain, je vais avoir une configuration encore plus spéciale puisqu'il y aura plus d'élèves de terminale que de première et toujours les deux langues à traiter pour ce groupe commun 1re/tle... J'entretenais quelques espoirs vains qu'il en aille autrement. Je ne peux pas procéder comme cette année : il y avait seulement deux élèves de terminale, tous deux latinistes et bien autonomes. Pfff, le moral redescend, parce que ça va être plus difficile à gérer que cette année...
- AustrucheerranteHabitué du forum
Bon courage, Ascagne. De mon côté, je guette les inscriptions et j'attends mon conseil d'enseignement début juillet, où je sens que je vais avoir de mauvaises nouvelles...
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Je vais guetter aussi les inscriptions…
On vient seulement de décider que je ferais les 2des, ma collègue prenant les rares terminales qui poursuivent.
J’ai été arrêtée toute cette dernière période, et avant cela les cours ont été extrêmement perturbés du fait d’un empilement de circonstances, j’abandonne mes élèves sur un sentiment d’échec… et j’ai bien l’impression de ne pas avoir su les convaincre de continuer (même si, bien sûr, la concurrence des options maths joue bien son rôle aussi).
Je voudrais profiter de cette décision (prendre les 2des) pour repenser ma façon de faire. Là, je suis affalée et sans force mais peut-être pourrions-nous reprendre un peu cette discussion sur l’organisation de nos cours ?
Par exemple, Autrucheerrante, je relis l’un de tes messages, et je me demande comment tu fais concrètement pour gérer les différences de niveau dans l’évaluation.
D’une manière générale, ça me pose problème l’évaluation. Étant entendu que les LCA ne sont plus en bonus, je ne veux pas prendre le risque de faire baisser les moyennes de mes élèves (dès lors qu’ils sont sérieux du moins). J’étais très tranquille avec ça… jusqu’à ce que je voie l’inflation des notes de ces dernières années qui met la barre bien plus haut. Les très bonnes notes que je mets maintenant reflètent un niveau moindre qu’il y a quelques années, parce que je ne parviens plus à avancer comme avant (et surtout cette année si perturbée). Cette année deux de mes élèves sont prises en prépa et j’ai peur que si elles ne le prennent pas en débutantes, elles soient larguées car je n’ai pas le sentiment de leur avoir appris grand chose… C’est la première fois que je me sens aussi insuffisante…
Voici comment j’ai évalué les deux dernières années (pas cette année car impossible de mener à bien quoi que ce soit donc d’évaluer en conséquence) :
- une «évaluation-feuilleton» dont j’ai pris l’idée sur néo, avec à chaque fois 3 mots de vocabulaire ou identifications de formes etc
- une évaluation de fin de séquence plus complexe avec des questions tant de langue que de commentaire sur les textes étudiés
- selon les trimestres, une autre activité : récitation, port-folio façon programme, écriture créative (avec dans ce dernier cas beaucoup de difficultés à chiffrer, la plupart du temps je m’en abstiens !).
Difficultés rencontrées :
- avoir terminé une séquence dans le trimestre ! (ou alors il faudrait que je fixe la date de l’évaluation et tant pis, on évalue ce qui a été fait jusque là…)
- tenir sur la durée l’évaluation-feuilleton que le moindre événement (comme par exemple la suppression du cours) peut perturber, parce que si l’on n’en fait que deux ou trois, on perd le bénéfice de la régularité, et la possibilité pour les élèves de comprendre comment travailler pour «assurer» ce résultat-là et de se rattraper quand le démarrage est difficile
- gérer là-dedans la différence de difficulté entre latinistes et hellénistes, entre le fait que bien sûr, certains ont trois ans de latin et d’autres à peine une initiation au grec (sans parler des grands débutants, en latin comme en grec), et leur souci bien compréhensible d’égalité,
- tenir aussi cette exigence d’apprendre régulièrement vis à vis d’élèves qui ont choisi une option facultative et te le rappellent quelquefois… même si les plus honnêtes reconnaissent que ce n’est pas la mer à boire, et dépenser son énergie à éviter de se rappeler que l’année où l’on a été bien régulière, on a eu bien moins de poursuivants en 1ère…
- et puis le temps, bien sûr, pour faire tenir tout cela qui mord sur le reste qui est tout de même plus intéressant.
Cette année, j’ai tenté de mettre en place un temps de travail basique en langue en autonomie, chacun et chacune à son rythme. J’avais établi qu’on faisait tous les exercices sur une copie double que je relevais à chaque fois pour corriger, et fabriqué un tableau recensant les exercices des manuels (un récent en latin, pas terrible mais bon, et Hermaion en grec) pour le suivi. J’y ai accordé grosso modo une demi-heure dans le cours, durant laquelle je vole de table en table pour aider/valider/débloquer. (Lors du confinement, les élèves avaient apprécié que je leur demande de travailler un certain temps et pas une certaine quantité, et cela me semble juste parce que, en effet, leur vitesse de travail est très hétérogène.)
Ce truc a complètement raté parce que mes cours ont été complètement désorganisés, d’une part, et que reprendre des exercices quinze jours après (voire bien plus parfois), en termes de progression ça n’est pas stimulant. Mais admettons que l’année prochaine je puisse faire mon cours régulièrement avec tous mes élèves, je pense que cela ne résout pas tout.
D’une part, c’était bruyant et fatigant. Mais bon, je dois pouvoir mettre des limites, et j’aurai très certainement moins d’élèves.
D’autre part, la demi-heure était souvent trop courte pour certains, pour commencer à en retirer des bénéfices immédiats (se rendre compte que c’est la même chose dans le deuxième exercice, typiquement : ils mettaient tant de temps à s’échauffer que hop, c’était déjà la fin).
Mais surtout, je n’ai pas trouvé comment évaluer ce travail de manière juste, or ce serait peut-être un bon moyen d’avoir des notes en langue qui veulent dire quelque chose.
Ça ne sera pas très constructif, mais ma grande frustration, dans tout ça, est de ne pas pouvoir suivre simplement une méthode qui me séduirait (j’aurais bien testé par exemple le cours de NLM) parce qu’elle ne me permet pas d’articuler les deux langues.
J’aimerais bien formaliser une progression grammaticale au moins parallèle (si ce n’est commune), mais jusqu’ici me suis perdue la-dedans en voulant faire aussi du latin vivant, du grec vivant, du machin vivant, et mille autres choses passionnantes qui ne tiennent pas dans les trois heures attribuées, encore moins quand ces heures sautent deux fois sur trois et qu’à part moi, tout le monde s’en fout.
J’ai des dizaines de liens en marque-pages, je sais que des tas de collègues réfléchissent et conçoivent (et j’en fais partie bien entendu) et j’ai à la fois l’impression que tout ce que je fais n’est que réinventer l’eau chaude, et que la méthode qui me convient n’est pas encore trouvée… Je me suis trouvée dans un tel désordre que j’ai grand besoin d’y re-voir clair.
Bon, c’est un très long message finalement. Je suis preneuse de toutes remarques, suggestions, etc, et très curieuse de vous lire sur votre façon d’organiser les choses.
(et je ne peux pas aller faire de la pub aux inscriptions parce que je suis censément encore en arrêt…)
On vient seulement de décider que je ferais les 2des, ma collègue prenant les rares terminales qui poursuivent.
J’ai été arrêtée toute cette dernière période, et avant cela les cours ont été extrêmement perturbés du fait d’un empilement de circonstances, j’abandonne mes élèves sur un sentiment d’échec… et j’ai bien l’impression de ne pas avoir su les convaincre de continuer (même si, bien sûr, la concurrence des options maths joue bien son rôle aussi).
Je voudrais profiter de cette décision (prendre les 2des) pour repenser ma façon de faire. Là, je suis affalée et sans force mais peut-être pourrions-nous reprendre un peu cette discussion sur l’organisation de nos cours ?
Par exemple, Autrucheerrante, je relis l’un de tes messages, et je me demande comment tu fais concrètement pour gérer les différences de niveau dans l’évaluation.
D’une manière générale, ça me pose problème l’évaluation. Étant entendu que les LCA ne sont plus en bonus, je ne veux pas prendre le risque de faire baisser les moyennes de mes élèves (dès lors qu’ils sont sérieux du moins). J’étais très tranquille avec ça… jusqu’à ce que je voie l’inflation des notes de ces dernières années qui met la barre bien plus haut. Les très bonnes notes que je mets maintenant reflètent un niveau moindre qu’il y a quelques années, parce que je ne parviens plus à avancer comme avant (et surtout cette année si perturbée). Cette année deux de mes élèves sont prises en prépa et j’ai peur que si elles ne le prennent pas en débutantes, elles soient larguées car je n’ai pas le sentiment de leur avoir appris grand chose… C’est la première fois que je me sens aussi insuffisante…
Voici comment j’ai évalué les deux dernières années (pas cette année car impossible de mener à bien quoi que ce soit donc d’évaluer en conséquence) :
- une «évaluation-feuilleton» dont j’ai pris l’idée sur néo, avec à chaque fois 3 mots de vocabulaire ou identifications de formes etc
- une évaluation de fin de séquence plus complexe avec des questions tant de langue que de commentaire sur les textes étudiés
- selon les trimestres, une autre activité : récitation, port-folio façon programme, écriture créative (avec dans ce dernier cas beaucoup de difficultés à chiffrer, la plupart du temps je m’en abstiens !).
Difficultés rencontrées :
- avoir terminé une séquence dans le trimestre ! (ou alors il faudrait que je fixe la date de l’évaluation et tant pis, on évalue ce qui a été fait jusque là…)
- tenir sur la durée l’évaluation-feuilleton que le moindre événement (comme par exemple la suppression du cours) peut perturber, parce que si l’on n’en fait que deux ou trois, on perd le bénéfice de la régularité, et la possibilité pour les élèves de comprendre comment travailler pour «assurer» ce résultat-là et de se rattraper quand le démarrage est difficile
- gérer là-dedans la différence de difficulté entre latinistes et hellénistes, entre le fait que bien sûr, certains ont trois ans de latin et d’autres à peine une initiation au grec (sans parler des grands débutants, en latin comme en grec), et leur souci bien compréhensible d’égalité,
- tenir aussi cette exigence d’apprendre régulièrement vis à vis d’élèves qui ont choisi une option facultative et te le rappellent quelquefois… même si les plus honnêtes reconnaissent que ce n’est pas la mer à boire, et dépenser son énergie à éviter de se rappeler que l’année où l’on a été bien régulière, on a eu bien moins de poursuivants en 1ère…
- et puis le temps, bien sûr, pour faire tenir tout cela qui mord sur le reste qui est tout de même plus intéressant.
Cette année, j’ai tenté de mettre en place un temps de travail basique en langue en autonomie, chacun et chacune à son rythme. J’avais établi qu’on faisait tous les exercices sur une copie double que je relevais à chaque fois pour corriger, et fabriqué un tableau recensant les exercices des manuels (un récent en latin, pas terrible mais bon, et Hermaion en grec) pour le suivi. J’y ai accordé grosso modo une demi-heure dans le cours, durant laquelle je vole de table en table pour aider/valider/débloquer. (Lors du confinement, les élèves avaient apprécié que je leur demande de travailler un certain temps et pas une certaine quantité, et cela me semble juste parce que, en effet, leur vitesse de travail est très hétérogène.)
Ce truc a complètement raté parce que mes cours ont été complètement désorganisés, d’une part, et que reprendre des exercices quinze jours après (voire bien plus parfois), en termes de progression ça n’est pas stimulant. Mais admettons que l’année prochaine je puisse faire mon cours régulièrement avec tous mes élèves, je pense que cela ne résout pas tout.
D’une part, c’était bruyant et fatigant. Mais bon, je dois pouvoir mettre des limites, et j’aurai très certainement moins d’élèves.
D’autre part, la demi-heure était souvent trop courte pour certains, pour commencer à en retirer des bénéfices immédiats (se rendre compte que c’est la même chose dans le deuxième exercice, typiquement : ils mettaient tant de temps à s’échauffer que hop, c’était déjà la fin).
Mais surtout, je n’ai pas trouvé comment évaluer ce travail de manière juste, or ce serait peut-être un bon moyen d’avoir des notes en langue qui veulent dire quelque chose.
Ça ne sera pas très constructif, mais ma grande frustration, dans tout ça, est de ne pas pouvoir suivre simplement une méthode qui me séduirait (j’aurais bien testé par exemple le cours de NLM) parce qu’elle ne me permet pas d’articuler les deux langues.
J’aimerais bien formaliser une progression grammaticale au moins parallèle (si ce n’est commune), mais jusqu’ici me suis perdue la-dedans en voulant faire aussi du latin vivant, du grec vivant, du machin vivant, et mille autres choses passionnantes qui ne tiennent pas dans les trois heures attribuées, encore moins quand ces heures sautent deux fois sur trois et qu’à part moi, tout le monde s’en fout.
J’ai des dizaines de liens en marque-pages, je sais que des tas de collègues réfléchissent et conçoivent (et j’en fais partie bien entendu) et j’ai à la fois l’impression que tout ce que je fais n’est que réinventer l’eau chaude, et que la méthode qui me convient n’est pas encore trouvée… Je me suis trouvée dans un tel désordre que j’ai grand besoin d’y re-voir clair.
Bon, c’est un très long message finalement. Je suis preneuse de toutes remarques, suggestions, etc, et très curieuse de vous lire sur votre façon d’organiser les choses.
(et je ne peux pas aller faire de la pub aux inscriptions parce que je suis censément encore en arrêt…)
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