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- RoninMonarque
J'ouvre ce sujet car des interrogations sur la question des intégrations, des orientations, des AVS, etc. reviennent souvent. Je ne savais pas trop où poster ce sujet, si jamais il n'est pas dans la bonne section et qu'un modérateur veut le replacer...
Mon point de départ est le suivant : je constate de plus en plus que l'on demande des aménagements difficiles voire impossible pour les enseignants, au primaire mais encore plus au collège. Je suis bien placé pour faire des inclusions ou des aménagements pour les enfants et ados de l'hôpital. Je ne suis bine sûr pas opposé à ces intégrations, au contraire, à partir du moment ou elles ont une chance de réussir pour l'élève et sont réalistes pour l'enseignant et l'ambiance de classe.
Je suis par contre choqué par les cas de plus en plus nombreux d'élèves relevant de classes spécialisés et que l'on envoie au collège avec une AVS, mal payé et pas formé, et vogue la galère. A la base de tout cela se trouve la loi de 2005 pour l'intégration des personnes handicapés. Je suis éminemment favorable au travail autour des élèves handicapés, malades ou ayant des troubles spécifiques des apprentissages. Mais je constate pour l'avoir vécu en IME, que cette loi est une vaste Tartufferie.
Je m'explique. En 2005, notre sympathique président Chirac, empêtré dans les soucis judiciaires jusqu'au cou, impopulaire au possible, avec Sarkozy dans les pattes, cherchent à finir sa carrière sur une bonne image. Il lance alors trois "grands chantiers" : le plan contre le cancer, la lutte contre les excès de vitesse ( et les radars automatiques ), et une plus grande intégration des personnes handicapés. La loi de 2005 sur le handicap est en grande partie co-écrite par les associations de familles de personnes handicapés et répond à beaucoup de leurs demandes. Généreuse jusqu'à l'excès, elle est votée par tout le monde, droite et gauche confondue, qui s'opposerait à un si beau projet ?
Mais, car il y a un mais, il n'y a pas d'argent, en tout cas bien trop peu pour financer tout ce qui est inscrit dans la loi. De plus, passé le vote de la loi proprement dit, on entend pas tellement parler de ces questions, très techniques, pas glamour et même qui gênent beaucoup de gens. Pour l'aspect scolaire, la demande des associations de parents est depuis toujours que leurs enfants soient scolarisés dans des classes ordinaires. Inversant cause et conséquence, ils semblent penser que c'est l'orientation en classe spécialisés qui ne permet pas à leurs enfants de progresser normalement et pas le handicap qui nécessite une prise en charge spécifique. Donc, accéder à leur demande permet de passer pour généreux, humaniste et progressiste. Concomitamment, Bercy a calculé il y a déjà longtemps, qu'une scolarité en CLIS coûte environ 2 à 3 fois le prix d'une scolarité ordinaire ( effectif de 12, équipe de suivi intervenant tous les quinze jours ) et en IME 5 à 6 fois le prix d'une scolarité ordinaire. Il faut donc privilégier à tout prix les intégrations, quitte à financer une AVS, payé moins de 900 euros par mois et jetable facilement, cela revient toujours trois fois moins cher que l'IME. Le pouvoir politique trouve alors une solution parfaite pour remplir l'objectif politique initial, tout en faisant des économies en remplaçant des ouvertures de places dans le secteur médico-social par des avs.
Pour les enseignants, le piège est redoutable. Une intégration, par exemple dans une classe de 28 sixièmes, ça ne fait qu'un 29 ème élève avec son AVS. D'un point de vue humain qui pourrait s'y opposer ? de toute façon la loi règle la question. Sauf que certains parents entendent collège ordinaire et donc scolarité ordinaire. Et si ça ne fonctionne pas, le corollaire logique est que l'enseignant ne fait son boulot, n'est pas assez pédagogue, n'adapte pas assez, est trop élitiste...
L'erreur initiale ( contre laquelle se sont battus des directeurs d'IME, des PE spécialisés, des psychiatres etc. ) est donc rejetée sur l’École à qui l'on reproche de ne pas faire assez.
Soyons clair, je ne m'oppose pas par principe aux intégrations, si elles servent aux élèves différents, ne demandent que des aménagements raisonnables à l'enseignant et ne perturbent pas ou peu les autres élèves. Sinon, j'estime que l'on ment aux élèves handicapés, à leurs parents et que l'on fait peser un poids énorme, très culpabilisant et totalement injuste aux professeurs. Or, de plus en plus, pour des raisons bassement économiques, on pousse à ces intégrations, et l'on accuse nos collègues. Pour avoir lu les demandes ou les reproches d'inspecteurs, de CDE, ou de parents, je trouve cela scandaleux.
Or, ces intégrations totalement injustifiées, pèsent tellement sur les collègues, qu'elles finissent parfois par les pousser à refuser toute forme d'intégration, y compris pour les élèves pour qui cela est bénéfique. A force de trop tirer sur la corde, uniquement pour des raisons économiques, on finit par nuire à tout le monde. Pendant ce temps, on ouvre pas les structures dont on aurait grandement besoin pour les gamins différents. Pas assez d'IME, pas assez d'ITEP, de segpa, de soins-études... on laisse les gamins se noyer au collège, on économise et on accuse ensuite ces corporatistes d'enseignants de ne rien faire pour les enfants.
Ce On c'est bien sûr le pouvoir de l'époque, les énarques du MEN, de Bercy, de la santé, certains parents. on en arrive à une situation qui s'apparente à de la maltraitance institutionnelle. Le tout pour peaufiner la fin de mandat du croqueur de pommes et satisfaire Bercy.
Mon point de départ est le suivant : je constate de plus en plus que l'on demande des aménagements difficiles voire impossible pour les enseignants, au primaire mais encore plus au collège. Je suis bien placé pour faire des inclusions ou des aménagements pour les enfants et ados de l'hôpital. Je ne suis bine sûr pas opposé à ces intégrations, au contraire, à partir du moment ou elles ont une chance de réussir pour l'élève et sont réalistes pour l'enseignant et l'ambiance de classe.
Je suis par contre choqué par les cas de plus en plus nombreux d'élèves relevant de classes spécialisés et que l'on envoie au collège avec une AVS, mal payé et pas formé, et vogue la galère. A la base de tout cela se trouve la loi de 2005 pour l'intégration des personnes handicapés. Je suis éminemment favorable au travail autour des élèves handicapés, malades ou ayant des troubles spécifiques des apprentissages. Mais je constate pour l'avoir vécu en IME, que cette loi est une vaste Tartufferie.
Je m'explique. En 2005, notre sympathique président Chirac, empêtré dans les soucis judiciaires jusqu'au cou, impopulaire au possible, avec Sarkozy dans les pattes, cherchent à finir sa carrière sur une bonne image. Il lance alors trois "grands chantiers" : le plan contre le cancer, la lutte contre les excès de vitesse ( et les radars automatiques ), et une plus grande intégration des personnes handicapés. La loi de 2005 sur le handicap est en grande partie co-écrite par les associations de familles de personnes handicapés et répond à beaucoup de leurs demandes. Généreuse jusqu'à l'excès, elle est votée par tout le monde, droite et gauche confondue, qui s'opposerait à un si beau projet ?
Mais, car il y a un mais, il n'y a pas d'argent, en tout cas bien trop peu pour financer tout ce qui est inscrit dans la loi. De plus, passé le vote de la loi proprement dit, on entend pas tellement parler de ces questions, très techniques, pas glamour et même qui gênent beaucoup de gens. Pour l'aspect scolaire, la demande des associations de parents est depuis toujours que leurs enfants soient scolarisés dans des classes ordinaires. Inversant cause et conséquence, ils semblent penser que c'est l'orientation en classe spécialisés qui ne permet pas à leurs enfants de progresser normalement et pas le handicap qui nécessite une prise en charge spécifique. Donc, accéder à leur demande permet de passer pour généreux, humaniste et progressiste. Concomitamment, Bercy a calculé il y a déjà longtemps, qu'une scolarité en CLIS coûte environ 2 à 3 fois le prix d'une scolarité ordinaire ( effectif de 12, équipe de suivi intervenant tous les quinze jours ) et en IME 5 à 6 fois le prix d'une scolarité ordinaire. Il faut donc privilégier à tout prix les intégrations, quitte à financer une AVS, payé moins de 900 euros par mois et jetable facilement, cela revient toujours trois fois moins cher que l'IME. Le pouvoir politique trouve alors une solution parfaite pour remplir l'objectif politique initial, tout en faisant des économies en remplaçant des ouvertures de places dans le secteur médico-social par des avs.
Pour les enseignants, le piège est redoutable. Une intégration, par exemple dans une classe de 28 sixièmes, ça ne fait qu'un 29 ème élève avec son AVS. D'un point de vue humain qui pourrait s'y opposer ? de toute façon la loi règle la question. Sauf que certains parents entendent collège ordinaire et donc scolarité ordinaire. Et si ça ne fonctionne pas, le corollaire logique est que l'enseignant ne fait son boulot, n'est pas assez pédagogue, n'adapte pas assez, est trop élitiste...
L'erreur initiale ( contre laquelle se sont battus des directeurs d'IME, des PE spécialisés, des psychiatres etc. ) est donc rejetée sur l’École à qui l'on reproche de ne pas faire assez.
Soyons clair, je ne m'oppose pas par principe aux intégrations, si elles servent aux élèves différents, ne demandent que des aménagements raisonnables à l'enseignant et ne perturbent pas ou peu les autres élèves. Sinon, j'estime que l'on ment aux élèves handicapés, à leurs parents et que l'on fait peser un poids énorme, très culpabilisant et totalement injuste aux professeurs. Or, de plus en plus, pour des raisons bassement économiques, on pousse à ces intégrations, et l'on accuse nos collègues. Pour avoir lu les demandes ou les reproches d'inspecteurs, de CDE, ou de parents, je trouve cela scandaleux.
Or, ces intégrations totalement injustifiées, pèsent tellement sur les collègues, qu'elles finissent parfois par les pousser à refuser toute forme d'intégration, y compris pour les élèves pour qui cela est bénéfique. A force de trop tirer sur la corde, uniquement pour des raisons économiques, on finit par nuire à tout le monde. Pendant ce temps, on ouvre pas les structures dont on aurait grandement besoin pour les gamins différents. Pas assez d'IME, pas assez d'ITEP, de segpa, de soins-études... on laisse les gamins se noyer au collège, on économise et on accuse ensuite ces corporatistes d'enseignants de ne rien faire pour les enfants.
Ce On c'est bien sûr le pouvoir de l'époque, les énarques du MEN, de Bercy, de la santé, certains parents. on en arrive à une situation qui s'apparente à de la maltraitance institutionnelle. Le tout pour peaufiner la fin de mandat du croqueur de pommes et satisfaire Bercy.
- OlympiasProphète
Cela va nous permettre de discuter sans multiplier les topics. Là, il est un peu tard pour se lancer dans un message fleuve, mais tu as raison pour les intégrations qui ne permettent pas à des enfants de progresser parce que leur handicap est tel qu'ils seraient mieux suivis dans des institutions que l'Etat devrait créer en nombre suffisant.
- ZenxyaGrand sage
J'ai déjà parlé de cette élève d'ULIS qui était en section pro chaudronnerie. Le médecin scolaire n'a jamais donné son accord pour l'utilisation des machines. Son prof d'atelier a fait de son mieux mais même l'usage du marteau peut être périlleux, alors, il ne restait plus que le traçage sur tôle.
Heureusement, elle a été réorientée à la fin de sa seconde. Et que l'institution ait pu faire croire à sa famille qu'elle pourrait suivre, utiliser ces machines (par exemple : les cisailles guillotines, charmant nom) m'énerve assez.
Heureusement, elle a été réorientée à la fin de sa seconde. Et que l'institution ait pu faire croire à sa famille qu'elle pourrait suivre, utiliser ces machines (par exemple : les cisailles guillotines, charmant nom) m'énerve assez.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- VolubilysGrand sage
L'intégration à tout prix, au détriment de l'enfant et de toute une classe qui devra subir cette intégration coûte que coûte, avec un enseignant non formé, une AVS non formé, sans matériel ad'hoc...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- caroletteNeoprof expérimenté
Volubilys a écrit:L'intégration à tout prix, au détriment de l'enfant et de toute une classe qui devra subir cette intégration coûte que coûte, avec un enseignant non formé, une AVS non formé, sans matériel ad'hoc...
et parfois des heures de boulot supplémentaire non rémunéré pour l'enseignant qui doit trouver, SEUL, ce qui va pouvoir aider son élève…
Il y a quelques années j'ai eu une élève a comportement autistique dans ma classe de CP, alors qu'elle avait l'âge du CM1 (heureusement elle n'était pas grande et se fondait dans le groupe).
Lors des fréquentes réunions (encore du temps de travail supplémentaire) avec sa psy et les éducateur et orthophoniste (qui au passage ne me proposaient aucune solution aux difficultés que son AVS et moi rencontrions en classe), je me suis rendu compte que leur objectif était finalement la socialisation, mais pas tellement les apprentissages, même si elle a fait des progrès de ce côte-là. Ils étaient donc très contents de ses progrès ; or leurs objectifs n'étaient pas du tout les miens… Si c'était la sociabilité qui était visée, alors pourquoi la mettre en classe, au lieu de lui faire pratiquer des activités avec d'autres enfants ? Parce qu'en classe, entre ses cris, ses colères, c'était difficile, et on soufflait les après-midi où elle n'était pas là...
J'ai bataillé ferme pour expliquer que même dans une classe à effectif réduit à 20 élèves, il m'était impossible de m'assoir face à elle pendant 15 minutes d'affilée pour l'observer et "jouer" avec elle pendant les séances de mathématiques par exemple, et qu'elle serait mieux dans une classe spécialisée. J'ai rappelé que sa scolarité devait lui permettre de gagner en autonomie pour pouvoir être une adulte la plus autonome possible, et donc pouvoir lire (ce qu'elle faisait), écrire (sur un ordi), compter, calculer (en cours d'apprentissage). Le repérage dans le temps, dans l'espace, les jeux partagés dans une cour trop peuplée, trop bruyante, n'étaient pas d'une grande utilité, pour l'instant du moins, alors qu'elle avait des capacités d'apprentissage dans les domaines scolaires qui étaient gâchés parce qu'elle était noyée dans le groupe. Ses parents m'en ont beaucoup voulu, parce qu'au fond je pense qu'ils avaient entendu qu'une scolarité dans le cadre habituel était la fin des soucis…
Elle a été orientée vers une classe d'enfants à retard mental (et non plus d'autistes dont les garçons étaient très violents), et elle a progressé, avec des séances de lecture en inclusion chez les CE1 l'année suivante.
- InviteeFVénérable
Ronin, bravo pour cette synthèse très juste et humaine, qui a le mérite de dire la vérité: les enseignants ne sont pas contre le fait d'enseigner à un public d'élèves à besoins éducatifs particuliers. Ce n'est pas par égoïsme, par facilité ou par flemme qu'ils pointent du doigt les intégrations dans des classes lambda de plusieurs élèves dits à bep mais parce que le mieux étant l'ennemi du bien l'intégration à tout prix sans que soient débloqués les moyens nécessaires (on ne parle pas là d'une augmentation de salaire de l'enseignant) est plus dommageable qu'un suivi adapté dans une structure spécialement conçue à cet effet. Dommageable pour l'enfant concerné et pour ses pairs, car on intégrera "les autres" de la même façon en fermant les structures. Et dommageable pour l'ensemble du groupe et l'enseignant quand l'intégratiln était irréaliste.
Je ne développe pas davantage pour essayer de conserver mon anonymat mais le rectorat de mon académie de l'année dernière m'a servi un long discours pour justifier les fermetures des dispositifs adaptés pourtant vitaux, discours qui soutenait notamment que le "placement" en structure était "stigmatisant" et qu'il se produisait un "effet de structure": plus il y avait de places disponibles plus il y avait de besoins, réels ou factices, qui se résolvaient d'eux-mêmes ou presque une fois les structures passées à la moulinette.
Je m'abstiens de tout commentaire, j'en suis encore malade...
Ce système marche sur la tête, quelle tristesse...
Je ne développe pas davantage pour essayer de conserver mon anonymat mais le rectorat de mon académie de l'année dernière m'a servi un long discours pour justifier les fermetures des dispositifs adaptés pourtant vitaux, discours qui soutenait notamment que le "placement" en structure était "stigmatisant" et qu'il se produisait un "effet de structure": plus il y avait de places disponibles plus il y avait de besoins, réels ou factices, qui se résolvaient d'eux-mêmes ou presque une fois les structures passées à la moulinette.
Je m'abstiens de tout commentaire, j'en suis encore malade...
Ce système marche sur la tête, quelle tristesse...
- doublecasquetteEnchanteur
Merci Ronin. Il y a longtemps que ceci aurait dû être dit.
- adelaideaugustaFidèle du forum
Volubilys a écrit:L'intégration à tout prix, au détriment de l'enfant et de toute une classe qui devra subir cette intégration coûte que coûte, avec un enseignant non formé, une AVS non formé, sans matériel ad'hoc...
J'ai un article ancien sur la dénonciation de cette loi Montchamp.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- auléricNeoprof expérimenté
merci Ronin pour ce juste constat
- DuplayExpert
Ronin... respect !
- atriumNeoprof expérimenté
Quelle association pourrait porter tes réflexions sur la place publique? On n'en peut plus en éclair, zone violence, avec parfois 4 ou 5 AVS par classe...
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It's okay to be a responsible member of society if only you know what you're going to be held responsible for.
John Brunner, The Jagged Orbit
- atriumNeoprof expérimenté
doublon
- arcencielGrand Maître
+1doublecasquette a écrit:Merci Ronin. Il y a longtemps que ceci aurait dû être dit.
- RoninMonarque
atrium a écrit:Quelle association pourrait porter tes réflexions sur la place publique? On n'en peut plus en éclair, zone violence, avec parfois 4 ou 5 AVS par classe...
Une association je ne sais pas. Les syndicats pourraient tenir ce discours. Les services de soins ( hôpitaux de jour ou sessad ) quand ils fonctionnent bien remplissent ce rôle de régulation, d'adaptation. Le problème c'est que les services en question sont eux aussi débordés et que tous ne comptent pas d'enseignants dans leurs rangs. En ce qui me concerne, je joue ce rôle d'interface entre l'hôpital et l'école, j'interviens ( beaucoup ) dans les orientations et je fais le travail d'accompagnement auprès des collègues pour expliquer ce que l'on peut faire ou pas avec un enfant ou un adolescent différent. J'ai la chance de bosser avec des toubibs qui savent que le boulot des enseignants n'est pas simple et qui nous écoutent. Néanmoins, même les meilleurs médecins ne connaissent pas le boulot d'enseignants de l'intérieur et j'essaie pour ma part de faire une forme d'entrisme au sein de l'hôpital pour expliquer les contraintes et obligations des collègues et donc monter des projets réalistes. Mais notre rôle est mis sur la sellette chaque année par les IEN qui aimeraient récupérer les postes. Si ça se produit, il n'y aura plus personne pour faire le liant avec les écoles. Par ailleurs, si la question du handicap est un peu connue au sein de l'EN, celle de la pathologie mentale est totalement méconnue. Ici, le cpc-ash qui est resté plus de dix ans n'a jamais compris ( de son propre aveu ) le boulot à l'hôpital. Quant à l'IEN-ASH, la charte m'interdit... blague à part, totale méconnaissance. Même quand nous, PE spé avec plusieurs années de pratique auprès des pédo-psys essayons de faire passer des messages, les IEN ne nous croient pas, ne nous suivent pas. EN ce qui nous concerne nous allons minimum deux fois par an dans les écoles rencontrer les équipes et réguler. Et parfois nous déscolarisons un gamin pendant six mois ou un an parce que c'est trop dur pour lui et pour l'école. Décision souvent très dure à faire accepter aux parents. Les parents restent les décideurs. Ils peuvent sortir un môme de l'hôpital contre-avis médical et l'inscrire à l'école à temps plein. Si la hiérarchie ne remplit pas son rôle, il n'y a pas vraiment de solution. D'autant qu'ici j'ai entendu un IEN menacer une collègue si jamais il avait vent d'un incident en classe. IEN qui, bien sûr n'a presque aucune expérience de terrain. Même les parents étaient choqués. Face aux IEN, même les médecins sont coincés. Cela devrait donc nous amener à la question suivante : le recrutement et la formation des inspecteurs...
- DuplayExpert
Ronin a écrit:atrium a écrit:Quelle association pourrait porter tes réflexions sur la place publique? On n'en peut plus en éclair, zone violence, avec parfois 4 ou 5 AVS par classe...
Une association je ne sais pas. Les syndicats pourraient tenir ce discours.
Pour ce qui concerne les syndicats, le Snudi-FO, dès l'élaboration de la loi de 2005, a alerté la profession sur les dangers de cette loi quant à la scolarisation des élèves handicapés ou en grandes difficultés (oui, je sais, nous sommes d'affreux alarmistes !).
Voici une sélection de quelques liens qui couvrent la période de 2005 à 2013 :
Notes sur la loi Boisseau-Montchamp
mercredi 2 février 2005
http://test.fo-snudi.fr/spip.php?article110
Les réponses fournies par les services du Ministère sur les questions soulevées par le SNUDI FO
mercredi 23 mai 2007
http://test.fo-snudi.fr/spip.php?article214
Scolarisation des enfants handicapés et/ou en grande difficulté
jeudi 30 août 2007
http://test.fo-snudi.fr/spip.php?article243
Lettre à M. Sarkozy, président de la république (Enfants handicapés)
vendredi 22 février 2008
http://test.fo-snudi.fr/spip.php?article270
Nouvelle circulaire CLIS : De « l’inclusion » vers la suppression des CLIS…
vendredi 18 septembre 2009
http://test.fo-snudi.fr/spip.php?article441
Résolution du 11ème congrès du Snudi-FO - SEIGNOSSE - avril 2013
http://www.fo-snudi.fr/spip.php?article57#outil_sommaire_3
Bureau National des 17 et 18 octobre 2013
http://www.fo-snudi.fr/spip.php?article107#outil_sommaire_6
Par ailleurs, c'est une question qui est plus que régulièrement à l'ordre du jour dans l'activité des sections départementales, à différents niveaux et sous différentes formes, y compris lorsqu'il s'agit d'épauler concrètement des collègues qui, confrontés à des situations ingérables, finissent par n'en plus pouvoir.
Le conseil que je peux donner aux collègues confrontés à des situations difficiles en rapport avec ce sujet, c'est de ne pas rester isolés et de prendre contact avec le syndicat. Le plus souvent, on arrive à déboucher sur une solution, quitte à intervenir à plusieurs reprises auprès de l'IEN, du DASEN ou autres.
- RoninMonarque
C'est vrai, FO a été, il me semble, le seul syndicat à l'époque à alerter sur les risques de cette loi. Certains parents d'ailleurs ont fait marche arrière depuis. Trop tard, maintenant que l'on a trouvé comment faire des économies tout en faisant porter le chapeau aux enseignants...
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- C'est pas fauxEsprit éclairé
2 CLIS autistes inclus chez moi aux trois quarts, sans AVS. L'un s'en sort bien, l'autre est aux fraises, et je la vois décliner. Ca me fait de la peine, et je me sens en partie responsable. En même temps, un autre élève, classifié dyscalculique et qui est certes une tanche en calcul mental, mais a pas mal d'aptitudes par ailleurs, bénéficie d'une AVS à mi-temps.
J'ai donc tous les jours sous les yeux le spectacle de l'incohérence : plutôt trop de moyens pour l'un (tant mieux pour lui), aucun pour les autres.
Quant à mon emploi du temps, il est juste indémerdable.
J'ai donc tous les jours sous les yeux le spectacle de l'incohérence : plutôt trop de moyens pour l'un (tant mieux pour lui), aucun pour les autres.
Quant à mon emploi du temps, il est juste indémerdable.
- FinrodExpert
Volubilys a écrit:L'intégration à tout prix, au détriment de l'enfant et de toute une classe qui devra subir cette intégration coûte que coûte, avec un enseignant non formé, une AVS non formé, sans matériel ad'hoc...
Cela à un prix justement. Une belle économie en termes d'accueil d'enfant handicapé, les places en hôpitaux spécialisé et en ITEM coutent plus cher qu'au collège, notamment en raison du statut mirifique des AVS...
- OlympiasProphète
Le problème est aussi lié au retard mental qui bloque certains apprentissages.
- coindeparadisGuide spirituel
J'ai vécu les choses des deux côtés. En IR puis ITEP où j'essayais d'inclure à tout petit temps partiel, certains enfants (en général 1 à 2 par année scolaire). Et puis passée l'année 2005, la direction a eu une pression folle pour inciter aux scolarisations partagées, avec des arguments de type "tout élève ayant un niveau supérieur ou égal au CM1 doit être en inclusion scolaire..." Sachant que ces élèves ne sont pas accompagnés d'AVS. Les instits ont annoncé la catastrophe, les éducateurs également, quand aux enseignants référents, ils remis en cause des PPS. Malgré cela, on a continué en créant des établissement "hors les murs" et des inclusions explosives.
Autre bord : un poste en école privée chic et chère. Et là je me retrouve avec des enfants (30%) présentant des troubles du comportement et/ou des troubles cognitifs relevant de CLIS, IME ou ITEP. Et on me demande de gérer, et même de faire que l'élève d'arrive en fin d'année avec le même niveau que les autres. Tout le monde souffre, sauf les parents ravis de contourner le système.
Autre bord : un poste en école privée chic et chère. Et là je me retrouve avec des enfants (30%) présentant des troubles du comportement et/ou des troubles cognitifs relevant de CLIS, IME ou ITEP. Et on me demande de gérer, et même de faire que l'élève d'arrive en fin d'année avec le même niveau que les autres. Tout le monde souffre, sauf les parents ravis de contourner le système.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- RoninMonarque
Olympias a écrit:Le problème est aussi lié au retard mental qui bloque certains apprentissages.
Qui empêche certains apprentissages. Mais dans ce cas on dévie du topic et il faudrait détailler dans le topic sur l'enseignement spécialisé tellement il y a à dire. Ce qui me fait d'ailleurs dire que le manque de formation initiale en psychologie cognitive est un gros problème. Si tout le monde avait quelques repères clairs sur ces questions, sur les orientations, les différentes structures, ce serait à l'avantage de tous. Bon, je sais que j'en demande trop, vouloir être correctement formé à son emploi, c'est trop demander au MEN.
- NasopiBon génie
Juste une question, parce que je n'arrive pas à trouver la réponse : je lis très souvent ici ou là (par exemple, là : http://www.cnsa.fr/IMG/pdf/bilan_des_plans_PH_juin2011-2.pdf) que des tas d'efforts sont faits pour la création de places en institution spécialisée. Certes, le nombre de places reste dramatiquement insuffisant, mais sait-on de combien il a augmenté depuis 2005 ? Y a-t-il réellement eu une diminution de la création de places en institutions spécialisées depuis la loi de 2005 sur la scolarisation ? Parce que ce n'est pas du tout l'impression que je retire des différents articles que je peux lire à droite et à gauche sur le sujet ; mais, encore une fois, je n'ai pas de vision globale.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- RoninMonarque
Il y a eu un effort pour l'autisme. Il y a effectivement des créations de clis-ted et d'ulis-ted. En revanche, des classes d'ime sont transplantées et je me demande si elles ne sont pas comptées comme ouverture alors qu'il s'agit seulement d'un changement géographique. Par ailleurs il y a des réduction en segpa de 128 à 64 places ( avant fermeture complète ? probablement ).
On manque de places dans des structures type soins-études, de places en IME, de postes en CMPP ( centre médico-psycho-pédagogique ) et il serait très profitable à tout le monde qu'il y ait plus de CRTA ( centre référent des troubles des apprentissages ).
On manque de places dans des structures type soins-études, de places en IME, de postes en CMPP ( centre médico-psycho-pédagogique ) et il serait très profitable à tout le monde qu'il y ait plus de CRTA ( centre référent des troubles des apprentissages ).
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- NasopiBon génie
Dans le lien que je citais (mais je m'aperçois qu'il ne marche pas), et qui date de 2010, ils disent par exemple :
Ils précisent ensuite que cette programmation s'étale sur 5 ans, jusqu'en 2014, donc.
Ils ajoutent :
Il ne faut pas oublier, non plus, le travail énorme des associations de parents dans la création de structures spécialisées. Là encore, si j'en crois ce qu'en dit l'unapei par exemple pour le handicap mental, il y a régulièrement de nouvelles structures qui ouvrent.
Ce qui n'empêche pas, nous sommes d'accord, que le nombre de places reste largement insuffisant. Mais je n'ai pas du tout l'impression que la loi de 2005 pour la scolarisation des enfants handicapés ait entraîné un ralentissement de la création de nouvelles institutions. Je ne sais pas s'il existe des chiffres quelque part, j'aimerais me fier à autre chose qu'à une impression.
Le programme pluriannuel de création de places pour un accompagnement tout au long de la vie des personnes handicapées a été annoncé le 10 juin 2008
par le président de la République. Il prévoit la création de 41 450 places (auxquelles s’ajoutent 10 000 places d’ESAT financées sur crédits État)
Ils précisent ensuite que cette programmation s'étale sur 5 ans, jusqu'en 2014, donc.
Ils ajoutent :
À l’issue de la troisième année du plan, grâce au mécanisme des enveloppes anticipées, 62,6 % des places prévues au programme pluriannuel de création
de places 2008-2014 ont été notifiées.
Il ne faut pas oublier, non plus, le travail énorme des associations de parents dans la création de structures spécialisées. Là encore, si j'en crois ce qu'en dit l'unapei par exemple pour le handicap mental, il y a régulièrement de nouvelles structures qui ouvrent.
Ce qui n'empêche pas, nous sommes d'accord, que le nombre de places reste largement insuffisant. Mais je n'ai pas du tout l'impression que la loi de 2005 pour la scolarisation des enfants handicapés ait entraîné un ralentissement de la création de nouvelles institutions. Je ne sais pas s'il existe des chiffres quelque part, j'aimerais me fier à autre chose qu'à une impression.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- RoninMonarque
Je n'ai pas de chiffres pour l'ensemble du pays. J'ai par contre régulièrement des situations de collégiens que l'on nous envoie à l'hôpital et dont on se rend compte qu'il devrait être en segpa, en ulis ou encore en itep. Au-delà des cas ou ce sont les parents qui s'opposent à ces orientations, nous avons souvent des jeunes pour qui la MDPH qui rejette la demande d'orientation pour cause de manque de places, et donc nous avons des ados qui finissent par défaut au collège, se déscolarisent rapidement, passent par la classe-relais pour finir à mission d'insertion...
Dans mon petit département, il manquait à la rentrée 2011, 53 places en IME pour des enfants reconnus handicapés, avec une notification IME validée par la MDPH. Les chiffres m'ont été donnés par l'enseignante référente de l'époque. Un certain nombre de ces enfants ce sont retrouvés chez eux, avec la maman ou les grands-parents contraints de se débrouiller. Pour certains, accueil à l'école de secteur mais pour faire de la garderie en attendant une place. Certains sont aussi restés à l'hôpital de jour en attendant une place. Du coup on a des places qui ne se libèrent pas à l'hôpital pour des plus petits qui attendent à leur tour et ainsi de suite.
Je pense que tes chiffres correspondent à une réalité d'un meilleur accueil des adultes handicapés qui ne peuvent pas travailler du tout dans les esat et ont besoin de foyer occupationnel.
Pour conclure sur la question des entrées en IME, il existe un autre problème. Les IME accueillent les jeunes de 6 à 20 ans. Depuis l'amendement Creton, un IME ne peut faire sortir un jeune de 20 ans qui n'a pas d'orientation, soit dans le monde du travail ordinaire ( rare ) soit dans le monde du travail protégé ( esat, les plus fréquents ) soit en foyer. Or, de par le manque de débouchés professionnels, certains jeunes adultes restent jusqu' à 22-23 ans en IME et donc, par effet domino, ne libèrent pas de places pour l'entrée de nouveaux petits de six ans.
Pourquoi ne trouve-t-on pas de places en ESAT ? parce que les emplois protégés peu qualifiés qui étaient occupés avant par les adultes handicapés ( emballage de produits, fabrication de cartons etc ) sont soit délocalisés, soit faits par des machines ( robots d'usines ) soit il y a une pression de concurrence avec les travailleurs non-handicapés mais non-qualifiés en situation précaire qui ne peuvent, eux aussi, occuper que ce type d'emplois. Avec les mutations économiques et en particulier la raréfaction des emplois pas ou peu qualifiés dans les secteurs primaires et secondaires, les jeunes non qualifiés et les travailleurs handicapés se retrouvent souvent en concurrence pour ce type d'emplois. De fait ( mais le Grincheux aurait sans doute des chiffres précis à donner ) ces emplois disparaissent, soit qu'ils soient délocalisés, remplacés par les machines, ou intégrés aux missions des travailleurs qualifiés. C'est alors tout le parcours des jeunes handicapés et des jeunes malades mentaux qui est bloqué.
Dans mon petit département, il manquait à la rentrée 2011, 53 places en IME pour des enfants reconnus handicapés, avec une notification IME validée par la MDPH. Les chiffres m'ont été donnés par l'enseignante référente de l'époque. Un certain nombre de ces enfants ce sont retrouvés chez eux, avec la maman ou les grands-parents contraints de se débrouiller. Pour certains, accueil à l'école de secteur mais pour faire de la garderie en attendant une place. Certains sont aussi restés à l'hôpital de jour en attendant une place. Du coup on a des places qui ne se libèrent pas à l'hôpital pour des plus petits qui attendent à leur tour et ainsi de suite.
Je pense que tes chiffres correspondent à une réalité d'un meilleur accueil des adultes handicapés qui ne peuvent pas travailler du tout dans les esat et ont besoin de foyer occupationnel.
Pour conclure sur la question des entrées en IME, il existe un autre problème. Les IME accueillent les jeunes de 6 à 20 ans. Depuis l'amendement Creton, un IME ne peut faire sortir un jeune de 20 ans qui n'a pas d'orientation, soit dans le monde du travail ordinaire ( rare ) soit dans le monde du travail protégé ( esat, les plus fréquents ) soit en foyer. Or, de par le manque de débouchés professionnels, certains jeunes adultes restent jusqu' à 22-23 ans en IME et donc, par effet domino, ne libèrent pas de places pour l'entrée de nouveaux petits de six ans.
Pourquoi ne trouve-t-on pas de places en ESAT ? parce que les emplois protégés peu qualifiés qui étaient occupés avant par les adultes handicapés ( emballage de produits, fabrication de cartons etc ) sont soit délocalisés, soit faits par des machines ( robots d'usines ) soit il y a une pression de concurrence avec les travailleurs non-handicapés mais non-qualifiés en situation précaire qui ne peuvent, eux aussi, occuper que ce type d'emplois. Avec les mutations économiques et en particulier la raréfaction des emplois pas ou peu qualifiés dans les secteurs primaires et secondaires, les jeunes non qualifiés et les travailleurs handicapés se retrouvent souvent en concurrence pour ce type d'emplois. De fait ( mais le Grincheux aurait sans doute des chiffres précis à donner ) ces emplois disparaissent, soit qu'ils soient délocalisés, remplacés par les machines, ou intégrés aux missions des travailleurs qualifiés. C'est alors tout le parcours des jeunes handicapés et des jeunes malades mentaux qui est bloqué.
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