Réforme de la réforme du BAC ou le nouveau "nouveau BAC"

voici le dernier BO
bonne lecture :
http://eco-gestion.spip.ac-rouen.fr/?Rentree-2019-Jeu-d-evasion-escape-game-en-premiere-STMG

oups je me suis trompée je vous ai mis un jeu, n'importe quoi :
voici le bon : https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo31/MENE2121285N.htm

TFS a écrit:Il y a donc désormais 50 % du Bac qui porte exclusivement sur les spécialités.

16+16+8 = 40, non ?

Hypermnestre a écrit:

TFS a écrit:Il y a donc désormais 50 % du Bac qui porte exclusivement sur les spécialités.

16+16+8 = 40, non ?

40 +10 du grand oral = 50

Entendu !

J'aimerais savoir si dans vos établissements le CDE a annoncé les 2 demi-journées annoncées pour le contrôle continu dans le BO de juillet ?
( rappel : http://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo30/MENE2121270N.htm : " Des temps banalisés en établissement sont spécifiquement consacrés à cette réflexion collective et à la définition du projet d'évaluation. Pour engager cette dynamique, à la rentrée scolaire 2021, deux demi-journées sont libérées par établissement pour les travaux des conseils d'enseignement." )
Ici, il n'était pas au courant...

Oui, on nous a annoncé hier qu'il y aurait deux demi-journées de réflexion sur le sujet, sans nous annoncer encore les dates. Joie et bonheur...

Oui, et tout doit être fait avant les vacances d'automne mais il faut attendre le cadrage nationale qui doit "normalement" arriver le 10 septembre.
On nous a annoncé aussi des stages sur la question...en visio :|

Rien ici.

Ici tout doit être bouclé pour le premier CA de l'année. Réunion des coordos la semaine prochaine et deux demi-journées dans la foulée pour le projet d'évaluation. Un conseil pédagogique et hop, v'là le contrôle continu.

Lord Steven a écrit:A mes autres collègues linguistes: vous comprenez comme moi la disparition de la version à l'écrit? En fait il n'y a plus rien dans ces examens ce n'est plus du tout une spécialité

@lordsteven puisque nous avons échangé nos lectures sur ce BO, l'IG a dit à nos IPR que la version/(transposition) était maintenue dans l'épreuve. J'espère que les collègues qui se sont renseignés ont eu le même écho...

Prosper de Barante a écrit:J'aimerais savoir si dans vos établissements le CDE a annoncé les 2 demi-journées annoncées pour le contrôle continu dans le BO de juillet ?  
( rappel : http://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo30/MENE2121270N.htm : " Des temps banalisés en établissement sont spécifiquement consacrés à cette réflexion collective et à la définition du projet d'évaluation. Pour engager cette dynamique, à la rentrée scolaire 2021, deux demi-journées sont libérées par établissement pour les travaux des conseils d'enseignement." )
Ici, il n'était pas au courant...

J’ai posé la question au proviseur il y a quelques jours. J’attends la réponse… :|

Mon cde a dit au coordo qui a posé la même question qu'une note de service n'était pas un texte réglementaire et qu'il ne fallait pas y voir plus de contraintes qu'elle n'en contient. Deux mercredis après-midi (pas cours dans le secondaire) seront donc "libérés" pour les travaux des conseils d'enseignement, lesquels s'organiseront comme leurs membres (les enseignants) l'entendent, et en distanciel s'ils le souhaitent. Aux oubliettes, donc.

Je redoute que ces deux journées de concertation soient une sorte d'écran de fumée et qu'un cadrage national ne vienne limiter les accommodements locaux.

Un truc du type : si une matière doit faire 30 heures d'enseignement par trimestre, alors il est raisonnable de consacrer 15% de ce temps à l'évaluation, donc la moyenne doit comprendre au minimum quatre notes.

Ah mais non mais non !

En supposant un cadrage de type pourcentage de temps consacré à l'évaluation, rappelons que d'innombrables B.O. et autant d'IPR insistent lourdement sur l'importance de l'évaluation formative. Laquelle n'implique nullement de mettre des notes. La correction par les pairs était d'ailleurs le dernier truc hype d'après mon cher inspecteur de ppcr.

Et en supposant un cadrage de type nombre de notes, les QCM conviennent à bien des disciplines...

Le Snalc propose une lecture intéressante et précise du texte : https://snalc.fr/controle-continu-ne-pas-subir-le-projet-devaluation/
"Simplement rappeler les principes de l’évaluation formative et de la sommative."

Lagomorphe a écrit:Mon cde a dit au coordo qui a posé la même question qu'une note de service n'était pas un texte réglementaire et qu'il ne fallait pas y voir plus de contraintes qu'elle n'en contient. Deux mercredis après-midi (pas cours dans le secondaire) seront donc "libérés" pour les travaux des conseils d'enseignement, lesquels s'organiseront comme leurs membres (les enseignants) l'entendent, et en distanciel s'ils le souhaitent. Aux oubliettes, donc.

J'adore ce genre de réponse. Donc le reste de la note n'est pas non plus un texte réglementaire...

Lagomorphe a écrit:Ah mais non mais non !

En supposant un cadrage de type pourcentage de temps consacré à l'évaluation, rappelons que d'innombrables B.O. et autant d'IPR insistent lourdement sur l'importance de l'évaluation formative. Laquelle n'implique nullement de mettre des notes. La correction par les pairs était d'ailleurs le dernier truc hype d'après mon cher inspecteur de ppcr.

Et en supposant un cadrage de type nombre de notes, les QCM conviennent à bien des disciplines...

Mmoui, alors ils ne sortent pas tous de Saint Cyr au cabinet de Jean-Michel Blanquer, mais je crains qu'ils soient capables d'écrire "15% du temps de cours doit être consacré à l'évaluation sommative" (donc notée et avec une note qui compte dans la moyenne).
Le problème principal soulevé par ce texte du 27 juillet, c'est le cas des élèves qui auraient, par exemple, une note, dans une discipline sur l'ensemble de l'année et à qui il faudrait dire que cette note ne peut pas constituer leur moyenne annuelle, et qu'ils doivent passer un rattrapage.
L'enjeu est donc de définir administrativement une moyenne représentative. Cette combinaison de contraintes me semble de nature à créer un (nouveau) monstre pédagogique.

Sortir de Saint-Cyr ou de l'X ne les sortira pas de la mouise dans laquelle leurs prédécesseurs les ont fourrés : il va être difficile de justifier qu'un évaluation, fût-elle obligatoirement sommative, doivent nécessairement être sanctionnée par une note chiffrée sur 20. S'ils pensent à la précision "sommative", on risque d'être nombreux à se découvrir une nouvelle passion pour l'évaluation par ceinture, couleur, smiley, badges, chocobons, images et bisous.

Plus sérieusement, je suis peut-être optimiste, mais je crois que le monstre éventuellement créé sera bien trop flou pour être contraignant partout. On renverra tout au local comme d'habitude, certains CDE fous furieux vont faire entrer des contraintes énormes dans le projet d'évaluation, et y faire référence dans le projet d'établissement pour l'imposer aux professeurs. Et d'autres cde laisseront les enseignants en paix. Notamment dans les établissements qui fonctionnent.

Lagomorphe a écrit:Mon cde a dit au coordo qui a posé la même question qu'une note de service n'était pas un texte réglementaire et qu'il ne fallait pas y voir plus de contraintes qu'elle n'en contient. Deux mercredis après-midi (pas cours dans le secondaire) seront donc "libérés" pour les travaux des conseils d'enseignement, lesquels s'organiseront comme leurs membres (les enseignants) l'entendent, et en distanciel s'ils le souhaitent. Aux oubliettes, donc.

Elles sont dans le BO aussi ces deux journées.

Prosper de Barante a écrit:J'aimerais savoir si dans vos établissements le CDE a annoncé les 2 demi-journées annoncées pour le contrôle continu dans le BO de juillet ?  
( rappel : http://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo30/MENE2121270N.htm : " Des temps banalisés en établissement sont spécifiquement consacrés à cette réflexion collective et à la définition du projet d'évaluation. Pour engager cette dynamique, à la rentrée scolaire 2021, deux demi-journées sont libérées par établissement pour les travaux des conseils d'enseignement." )
Ici, il n'était pas au courant...

J'avais raté ce passage du texte, et mon cde n'y a fait aucune allusion. Théoriquement, ce "projet d'évaluation" me semble un bon moyen de contraindre et surveiller les profs. Mon espoir est que dans bien des endroits, il fasse pschitt tant tout le monde, et les chefs d'établissements les premiers, n'en peuvent plus de l’accumulation d'injonctions débiles.

Lagomorphe a écrit:Sortir de Saint-Cyr ou de l'X ne les sortira pas de la mouise dans laquelle leurs prédécesseurs les ont fourrés : il va être difficile de justifier qu'un évaluation, fût-elle obligatoirement sommative, doivent nécessairement être sanctionnée par une note chiffrée sur 20. S'ils pensent à la précision "sommative", on risque d'être nombreux à se découvrir une nouvelle passion pour l'évaluation par ceinture, couleur, smiley, badges, chocobons, images et bisous.

Plus sérieusement, je suis peut-être optimiste, mais je crois que le monstre éventuellement créé sera bien trop flou pour être contraignant partout. On renverra tout au local comme d'habitude, certains CDE fous furieux vont faire entrer des contraintes énormes dans le projet d'évaluation, et y faire référence dans le projet d'établissement pour l'imposer aux professeurs. Et d'autres cde laisseront les enseignants en paix. Notamment dans les établissements qui fonctionnent.

Sauf que

Pour avoir du sens et être réellement représentative du niveau d'un élève, en particulier en tant que candidat scolaire au baccalauréat, une moyenne doit nécessairement être construite à partir d'une pluralité de notes. [...]
Lorsque l'absence d'un élève à une évaluation est jugée par son professeur comme faisant porter un risque à la représentativité de sa moyenne, une nouvelle évaluation est spécifiquement organisée à son intention. Chaque établissement précise dans son règlement intérieur et son projet d'évaluation, portés à la connaissance des élèves et des familles, le seuil minimum, fixé en accord avec les préconisations de l'inspection, en deçà duquel la moyenne de l'élève ne pourra être retenue pour le baccalauréat et sera remplacée par une convocation à une évaluation ponctuelle à titre d'évaluation de remplacement

Alors, ensuite, on peut rentrer dans une discussion sémantique, sur le thème "Qu'est-ce qu'une note ?" et "Qu'est-ce qu'une moyenne?", mais il clair qu'il s'agit ici de notes sur vingt et de moyenne de notes sur vingt. Et je pense que sera clair pour un IPR, un CDE et un recteur. D'ailleurs, la note de service précise que les élèves absents sans motif aux épreuves ponctuelles auront une note de "zéro".

Même si la syntaxe est imprécise ("seuil minimum" de quoi ?), cette note de service prépare donc bien un cadrage de l'inspection sur le nombre d'évaluations sommatives chiffrées minimal par enseignement en contrôle continu.

Alors peut-être que ce "projet d'évaluation" ira s'échouer dans les marais administratifs avec son demi-frère, le "projet d'établissement". Ce serait sans doute souhaitable, mais la volonté de contrôle est bien présente. Et la peur de ne pas pouvoir transformer en procédure administrative les comportements erratiques d'une toute petite minorité de candidats, pourrait donner assez de motivation pour pousser ce projet plus loin que des mots sur du papier. Wait and see.

Rosanette a écrit:

Lord Steven a écrit:A mes autres collègues linguistes: vous comprenez comme moi la disparition de la version à l'écrit? En fait il n'y a plus rien dans ces examens ce n'est plus du tout une spécialité

@lordsteven puisque nous avons échangé nos lectures sur ce BO, l'IG a dit à nos IPR que la version/(transposition) était maintenue dans l'épreuve. J'espère que les collègues qui se sont renseignés ont eu le même écho...

Merci beaucoup pour votre précision. Il est assez fou que nous soyons dans un tel flou artistique.

Rosanette a écrit:

Lagomorphe a écrit:Mon cde a dit au coordo qui a posé la même question qu'une note de service n'était pas un texte réglementaire et qu'il ne fallait pas y voir plus de contraintes qu'elle n'en contient. Deux mercredis après-midi (pas cours dans le secondaire) seront donc "libérés" pour les travaux des conseils d'enseignement, lesquels s'organiseront comme leurs membres (les enseignants) l'entendent, et en distanciel s'ils le souhaitent. Aux oubliettes, donc.

Elles sont dans le BO aussi ces deux journées.

Oui, sous la forme d'une note de service, qui n'est donc ni une loi ni un décret ni un arrêté, et par conséquent pas un texte réglementaire. Le BO n'est finalement qu'une compilation de textes de natures diverses concernant l'éducation nationale. Pour en connaître la force juridique, il faut rechercher de quel type de texte il s'agit - contre-exemple : les coefficients du bac sont définis par un arrêté ministériel, repris évidemment dans le BO, et s'imposent donc.

On nous a envoyé «le» guide «évaluer dans le cadre du contrôle continu»… qui concerne la session 2021, merci bien. J'ai donc pris la peine de vérifier ce qui me concerne, et on est bien dans une logique tout doit être noté, tant de sommatif par trimestre, le sommatif vaut 60%, etc.
En Humanités les exigences me sont désagréables. En Première, on a en gros 20h/trimestre/discipline, et il faudrait en consacrer au moins 4 à du sommatif type bac, merci bien – et je ne compte pas là-dedans le temps de reprise en classe après la correction –, et avoir en plus 40% d'autres choses… On l'enseigne quand, ce programme hyper vaste ?

Voilà typiquement le genre d'idées moisies que je redoute.

Je résume donc:
33% du temps de formation consacré à l'évaluation;
13% pour l'évaluation formative/diagnostique;
20% pour l'évaluation sommative.

Consacrer 20% du temps de formation à l'évaluation sommative me semble démesuré. Consacrer 13% du temps à l'évaluation formative me semble trop faible.