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- MétanoïaNiveau 3
Bonjour à tous,
Je commence à réfléchir à la reprise de mes cours pour l'an prochain.
J'ai, cette année, décidé de recloisonner mes cours de langue et de littérature et j'ai été plutôt convaincue, on a ainsi fait beaucoup plus de langue ce qui est salutaire puisque j'enseigne en collège.
C'est clair pour les élèves, ils ont une fiche cours, on s'exerce, on réutilise tout cela dans des écrits plus longs, bref, ça roule !
En revanche, je rencontre des difficultés pour la partie littérature. Je passe beaucoup de temps à accompagner les élèves dans la lecture, avec des éléments de contexte historique, des éléments biographiques de l'auteur, des documents iconographiques, des questionnaires de compréhension, de petits écrits etc. Ce qu'on nous demande, j'imagine !
Quand arrive l'évaluation, mes cours ne semblent pas lisibles dans le sens où les élèves ne savent pas ce qu'ils doivent apprendre / retenir.
Et j'avoue qu'au final ce n'est pas toujours clair pour moi non plus (ceci expliquant sûrement cela) alors que chez mes collègues d'autres matières cela ne semble pas être un problème.
Par exemple, sur l'étude d'une pièce de Molière, l'enjeu est-il de l'avoir lue, comprise, appréciée ? D'être capable d'en faire un résumé ? De répondre à une problématique autour de la famille et de la relation à autrui d'après les programmes en travaillant seulement sur certaines scènes au détriment peut être du sens ? D'avoir appris des éléments biographique de la vie de Molière ? D'en connaître sur le théâtre au XVIIe et la notion de classicisme ? D'avoir appris par cœur du vocabulaire du XVIIe ? De s'approprier les spécificités du genre théâtral ? De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Et si un peu de tout cela, comment l'articuler ? Eduscol propose des pistes et des "enjeux" mais je n'y trouve pas mon compte d'un point de vue pratique.
Je cherche donc une façon de construire cette partie du cours qui soit rassurante pour les élèves, claire pour moi et qui permette une évaluation pertinente du travail fourni par chacun. En gros, j'ai à la fois un problème de forme (comment mettre en exergue les points à retenir), mais aussi de fond (quels attendus en fin de séquence sur une œuvre intégrale ou un groupement de texte, comment les définir et les articuler ?). Comment faites-vous ? Merci !!!
Je commence à réfléchir à la reprise de mes cours pour l'an prochain.
J'ai, cette année, décidé de recloisonner mes cours de langue et de littérature et j'ai été plutôt convaincue, on a ainsi fait beaucoup plus de langue ce qui est salutaire puisque j'enseigne en collège.
C'est clair pour les élèves, ils ont une fiche cours, on s'exerce, on réutilise tout cela dans des écrits plus longs, bref, ça roule !
En revanche, je rencontre des difficultés pour la partie littérature. Je passe beaucoup de temps à accompagner les élèves dans la lecture, avec des éléments de contexte historique, des éléments biographiques de l'auteur, des documents iconographiques, des questionnaires de compréhension, de petits écrits etc. Ce qu'on nous demande, j'imagine !
Quand arrive l'évaluation, mes cours ne semblent pas lisibles dans le sens où les élèves ne savent pas ce qu'ils doivent apprendre / retenir.
Et j'avoue qu'au final ce n'est pas toujours clair pour moi non plus (ceci expliquant sûrement cela) alors que chez mes collègues d'autres matières cela ne semble pas être un problème.
Par exemple, sur l'étude d'une pièce de Molière, l'enjeu est-il de l'avoir lue, comprise, appréciée ? D'être capable d'en faire un résumé ? De répondre à une problématique autour de la famille et de la relation à autrui d'après les programmes en travaillant seulement sur certaines scènes au détriment peut être du sens ? D'avoir appris des éléments biographique de la vie de Molière ? D'en connaître sur le théâtre au XVIIe et la notion de classicisme ? D'avoir appris par cœur du vocabulaire du XVIIe ? De s'approprier les spécificités du genre théâtral ? De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Et si un peu de tout cela, comment l'articuler ? Eduscol propose des pistes et des "enjeux" mais je n'y trouve pas mon compte d'un point de vue pratique.
Je cherche donc une façon de construire cette partie du cours qui soit rassurante pour les élèves, claire pour moi et qui permette une évaluation pertinente du travail fourni par chacun. En gros, j'ai à la fois un problème de forme (comment mettre en exergue les points à retenir), mais aussi de fond (quels attendus en fin de séquence sur une œuvre intégrale ou un groupement de texte, comment les définir et les articuler ?). Comment faites-vous ? Merci !!!
- PunkyNiveau 9
Bonjour,
Tu peux distinguer des étapes : en gros, questions de cours ; repérez des aspects étudiés en classe dans un autre extrait ; paragraphe argumenté, enfin tout dépend du niveau de la classe. Cette tripartition avait été donnée dans une formation. Ça peut etre une piste pour être plus claire.
Tu peux distinguer des étapes : en gros, questions de cours ; repérez des aspects étudiés en classe dans un autre extrait ; paragraphe argumenté, enfin tout dépend du niveau de la classe. Cette tripartition avait été donnée dans une formation. Ça peut etre une piste pour être plus claire.
- AmaliahEmpereur
Je trouve que tes interrogations sont tout à fait pertinentes.
Pour le contrôle de fin de séquence, j'essaie en général de poser des questions de cours sur 4 ou 5 points et des questions sur texte sur 15 ou 16 points. Je donne souvent une petite fiche de révision avec la liste des choses à savoir (en général notées en rouge dans le classeur).
S'il s'agit d'une pièce de théâtre, il y a le vocabulaire spécifique à connaître, quelques éléments biographiques, les personnages (caractère et liens) et les rebondissements principaux de l'intrigue et le reste du contrôle évalue leur compréhension du texte proposé. Je demande aux élèves d'apprendre par coeur certains éléments, ceux en rouge et notés dans la fiche de révision et de relire trois fois la séquence pour avoir bien en tête les personnages et l'histoire.
Je note le vocabulaire en vert et je numérote les mots qui sont ensuite regroupés dans une liste de vocabulaire. Contrôle tous les 25 mots.
Pour le contrôle de fin de séquence, j'essaie en général de poser des questions de cours sur 4 ou 5 points et des questions sur texte sur 15 ou 16 points. Je donne souvent une petite fiche de révision avec la liste des choses à savoir (en général notées en rouge dans le classeur).
S'il s'agit d'une pièce de théâtre, il y a le vocabulaire spécifique à connaître, quelques éléments biographiques, les personnages (caractère et liens) et les rebondissements principaux de l'intrigue et le reste du contrôle évalue leur compréhension du texte proposé. Je demande aux élèves d'apprendre par coeur certains éléments, ceux en rouge et notés dans la fiche de révision et de relire trois fois la séquence pour avoir bien en tête les personnages et l'histoire.
Je note le vocabulaire en vert et je numérote les mots qui sont ensuite regroupés dans une liste de vocabulaire. Contrôle tous les 25 mots.
- MétanoïaNiveau 3
Merci de vos réponses, je suis soulagée de constater que cela est abordé en formation et que vous trouvez mes interrogations pertinentes car je me sens un peu honteuse après quelques années de pratique de me retrouver face à ces questionnements...
@Punky Le paragraphe argumenté même au collège ? Tu aurais un exemple ?
@Amaliah je fais aussi des fiches de révisions mais je trouve que justement cela trahit le fait que le cours n'est pas suffisamment lisible. En revanche je te piquerais sans doute le truc du vocabulaire, au moins, la règle est simple ! Pour le vocabulaire, les élèves doivent apprendre seulement l'orthographe, l'orthographe et la/les définition(s) ou l'orthographe, la définition et savoir réemployer le mot dans une phrase ?
J'ai pris l'exemple du théâtre, mais avec la poésie ce sont peut-être les chapitres où les contenus disciplinaires sont les plus évidents, là c'est plus la quantité et la structure qui peut poser problème. Quand je m'embarque sur le GT grandes découvertes en 5e par exemple, je suis plus en difficulté encore !
@Punky Le paragraphe argumenté même au collège ? Tu aurais un exemple ?
@Amaliah je fais aussi des fiches de révisions mais je trouve que justement cela trahit le fait que le cours n'est pas suffisamment lisible. En revanche je te piquerais sans doute le truc du vocabulaire, au moins, la règle est simple ! Pour le vocabulaire, les élèves doivent apprendre seulement l'orthographe, l'orthographe et la/les définition(s) ou l'orthographe, la définition et savoir réemployer le mot dans une phrase ?
J'ai pris l'exemple du théâtre, mais avec la poésie ce sont peut-être les chapitres où les contenus disciplinaires sont les plus évidents, là c'est plus la quantité et la structure qui peut poser problème. Quand je m'embarque sur le GT grandes découvertes en 5e par exemple, je suis plus en difficulté encore !
- PunkyNiveau 9
Le paragraphe argumenté, je l'ai abordé au collège en guise de bilan d'étude d'un texte. Histoire d'employer les mots clefs soulignés et les liens logiques basiques. Mais c'est peut-être trop compliqué pour beaucoup de classes. J'ai bien plus l'habitude du lycée en effet...
- ElbertaHabitué du forum
Je poste pour suivre, j'ai les mêmes interrogations.
- ernyaFidèle du forum
Je pense qu'il faut d'abord que tu clarifies pour toi-même les éléments importants de ton cours et surtout ce que tu veux évaluer avant même de commencer ta séquence/ ton chapitre.
Par exemple, des éléments biographiques sur Molière, ça me semble pertinent à donner, mais pas à évaluer en fin de parcours. Par contre, pour une OI, ça ne me semble pas aberrant de proposer quelques questions de cours sur la structure de l'oeuvre en évaluation finale.
Mais c'est à toi de définir tes objectifs et d'être très claire avec les élèves sur ce que tu évalueras. Tu peux donner par exemple en début de séquence ou avant le contrôle les points importants en distinguant "je sais faire" / "je sais réexpliquer".
Le paragraphe argumenté peut se faire très tôt du moment qu'on est assez clair et réaliste dans ses attentes. Par exemple, après une séquence sur la ruse dans les fables et après avoir distinguer via les textes et le vocabulaire une ruse astucieuse d'une ruse sournoise, je peux demander aux élèves de répondre à une question du type "une personne rusée est-elle nécessairement mauvaise ?" en s'appuyant sur des arguments et des exemples travaillés durant la séquence.
Bref tout est possible du moment que ça a été travaillé en amont et que tu explicites aux élèves tes attentes (j'évalue des connaissances, une compétence, les deux, etc).
Tu peux très bien aussi multiplier de courtes évaluations qui cibleront des points précis (par exemple, évaluer une mise en scène, si ça a été travaillé en classe, pourquoi pas, mais est-ce vraiment une évaluation finale ?).
Bref, mon conseil est de te poser toutes tes questions et d'y répondre avant de commencer ta séquence et de construire ton évaluation finale et et tes autres évaluations en fonction de cela. Il n'y a que comme ça que tu pourras être explicite et claire avec les élèves sur tes attentes.
Par exemple, des éléments biographiques sur Molière, ça me semble pertinent à donner, mais pas à évaluer en fin de parcours. Par contre, pour une OI, ça ne me semble pas aberrant de proposer quelques questions de cours sur la structure de l'oeuvre en évaluation finale.
Mais c'est à toi de définir tes objectifs et d'être très claire avec les élèves sur ce que tu évalueras. Tu peux donner par exemple en début de séquence ou avant le contrôle les points importants en distinguant "je sais faire" / "je sais réexpliquer".
Le paragraphe argumenté peut se faire très tôt du moment qu'on est assez clair et réaliste dans ses attentes. Par exemple, après une séquence sur la ruse dans les fables et après avoir distinguer via les textes et le vocabulaire une ruse astucieuse d'une ruse sournoise, je peux demander aux élèves de répondre à une question du type "une personne rusée est-elle nécessairement mauvaise ?" en s'appuyant sur des arguments et des exemples travaillés durant la séquence.
Bref tout est possible du moment que ça a été travaillé en amont et que tu explicites aux élèves tes attentes (j'évalue des connaissances, une compétence, les deux, etc).
Tu peux très bien aussi multiplier de courtes évaluations qui cibleront des points précis (par exemple, évaluer une mise en scène, si ça a été travaillé en classe, pourquoi pas, mais est-ce vraiment une évaluation finale ?).
Bref, mon conseil est de te poser toutes tes questions et d'y répondre avant de commencer ta séquence et de construire ton évaluation finale et et tes autres évaluations en fonction de cela. Il n'y a que comme ça que tu pourras être explicite et claire avec les élèves sur tes attentes.
- MétanoïaNiveau 3
Merci @ernya de ton retour. Je suis d'accord avec toi sur le fait de décider en amont de ce qui est important. J'essaie de le faire. J'ai pris la très mauvaise habitude de ne pas préparer mon évaluation finale, alors que de le faire tout de suite (peut-être même en premier ?) m'aiderait sûrement au niveau de la cohérence.
Cependant cela ne règle pas le souci de la structure et de la lisibilité du cours sur cahier / classeur.
Aussi, on voit avec ta réponse que ce que l'on doit faire apprendre absolument aux élèves n'est pas si évident. Par exemple, tu dis que tu donnerais des éléments biographiques sur la vie de Molière sans les évaluer. Alors que pour moi, cela fait partie des choses essentielles. Ils retrouveront Molière et il est important qu'ils apprennent au moins son vrai nom, le placer dans le bon siècle, qu'ils connaissent l'anecdote de sa mort, et qu'ils aient deux trois notions du théâtre de l'époque.
En tout cas les collègues, vous me donnez drôlement envie de m'essayer au paragraphe argumenté !
Cependant cela ne règle pas le souci de la structure et de la lisibilité du cours sur cahier / classeur.
Aussi, on voit avec ta réponse que ce que l'on doit faire apprendre absolument aux élèves n'est pas si évident. Par exemple, tu dis que tu donnerais des éléments biographiques sur la vie de Molière sans les évaluer. Alors que pour moi, cela fait partie des choses essentielles. Ils retrouveront Molière et il est important qu'ils apprennent au moins son vrai nom, le placer dans le bon siècle, qu'ils connaissent l'anecdote de sa mort, et qu'ils aient deux trois notions du théâtre de l'époque.
En tout cas les collègues, vous me donnez drôlement envie de m'essayer au paragraphe argumenté !
- TangledingGrand Maître
Questions intéressantes et qui me concernent. Personnellement je vois très bien où je veux mener les élèves, assez bien où ils en sont. Mais très confusément le chemin qui leur permettra d'aller d'où ils sont au point où j'ai décidé de les mener.
L'inspectrice qui m'a inspecté dans le cadre du ppcr m'a donné quelques pistes et s'est engagée à revenir vers moi au début des vacances.
Actuellement je suis en mode survie/bouclage à l'arrachée, mais je reviendrai vers ce fil avec quelques réponses peut-être au cours de l'été, je veux boucler mes préparations de cours d'ici fin juillet.
Un gros travail m'attend pour la partie littérature donc (pour faciliter le travail d'apprentissage des élèves et pour simplifier et resserrer le déroulé de mes stages) et aussi pour boucler une vraie progression en écriture avec la difficulté qu'à mon sens ça ne peut pas se déconnecter de l'étude des textes (donc il faut charpenter correctement la progression en littérature au préalable...)
L'inspectrice qui m'a inspecté dans le cadre du ppcr m'a donné quelques pistes et s'est engagée à revenir vers moi au début des vacances.
Actuellement je suis en mode survie/bouclage à l'arrachée, mais je reviendrai vers ce fil avec quelques réponses peut-être au cours de l'été, je veux boucler mes préparations de cours d'ici fin juillet.
Un gros travail m'attend pour la partie littérature donc (pour faciliter le travail d'apprentissage des élèves et pour simplifier et resserrer le déroulé de mes stages) et aussi pour boucler une vraie progression en écriture avec la difficulté qu'à mon sens ça ne peut pas se déconnecter de l'étude des textes (donc il faut charpenter correctement la progression en littérature au préalable...)
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- alprechac2Expert
Il me semble qu'il faut que tu te fixes un objectif précis par séance de lecture ; ainsi, tu pourras faire noter en rouge ce que tu veux que les élèves retiennent à propos de cette séance. Pour revenir à ton exemple sur une pièce de Molière, que tu évoques, si je reprends tes questions :
- Par exemple, sur l'étude d'une pièce de Molière, l'enjeu est-il de l'avoir lue, comprise, appréciée ? D'être capable d'en faire un résumé ?
Pour moi, cela est évalué par des petits contrôles de lecture au fur et à mesure de la lecture.
- D'avoir appris des éléments biographique de la vie de Molière ?
Je ne l'évaluerais pas forcément en bilan ; je ne sais même pas si je l'évaluerais ... on ferait un point biographique sur Molière, mais je ne sais pas si je noterais les recherches.
- De répondre à une problématique autour de la famille et de la relation à autrui d'après les programmes en travaillant seulement sur certaines scènes au détriment peut être du sens ?
J'étudierais cela en étude de texte ; de ce fait, je m'arrangerais pour qu'au contrôle bilan, les élèves puissent retrouver des analyses vues en classe.
- D'en connaître sur le théâtre au XVIIe et la notion de classicisme ?
Pour moi, ce sont des points qui figureraient en rouge dans les cours ; sur une pièce de Molière, je pense qu'il y aurait en rouge : les définitions des différents comiques, du quiproquo, du classicisme, du comique et du pathétique (je pense à l'Avare par exemple).
- D'avoir appris par cœur du vocabulaire du XVIIe ? De s'approprier les spécificités du genre théâtral ? De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Je travaillerais tout cela dans l'optique de la rédaction de fin de séquence. De ce fait, cela ferait l'objet de révisions à part du contrôle bilan, en même temps que réviser l'impératif, par exemple.
Je procède ainsi : je fais noter en rouge les notions à apprendre (figures de style ; définitions ...etc). Ensuite, pour le devoir bilan, je leur demande d'apprendre tout ce qui est noté en rouge et de bien relire les études de texte. De ce fait, noter les révisions du contrôle bilan prend 2 minutes. Mais il faut avoir été carré tout au long de la séquence et avoir bien fait noter ce que je veux réexploiter au contrôle bilan. Souvent, pour aider, je prépare le contrôle bilan avant d'entamer le chapitre, et même si je dois le modifier un peu à la fin, ça me fait au moins une ligne directrice.
- Par exemple, sur l'étude d'une pièce de Molière, l'enjeu est-il de l'avoir lue, comprise, appréciée ? D'être capable d'en faire un résumé ?
Pour moi, cela est évalué par des petits contrôles de lecture au fur et à mesure de la lecture.
- D'avoir appris des éléments biographique de la vie de Molière ?
Je ne l'évaluerais pas forcément en bilan ; je ne sais même pas si je l'évaluerais ... on ferait un point biographique sur Molière, mais je ne sais pas si je noterais les recherches.
- De répondre à une problématique autour de la famille et de la relation à autrui d'après les programmes en travaillant seulement sur certaines scènes au détriment peut être du sens ?
J'étudierais cela en étude de texte ; de ce fait, je m'arrangerais pour qu'au contrôle bilan, les élèves puissent retrouver des analyses vues en classe.
- D'en connaître sur le théâtre au XVIIe et la notion de classicisme ?
Pour moi, ce sont des points qui figureraient en rouge dans les cours ; sur une pièce de Molière, je pense qu'il y aurait en rouge : les définitions des différents comiques, du quiproquo, du classicisme, du comique et du pathétique (je pense à l'Avare par exemple).
- D'avoir appris par cœur du vocabulaire du XVIIe ? De s'approprier les spécificités du genre théâtral ? De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Je travaillerais tout cela dans l'optique de la rédaction de fin de séquence. De ce fait, cela ferait l'objet de révisions à part du contrôle bilan, en même temps que réviser l'impératif, par exemple.
Je procède ainsi : je fais noter en rouge les notions à apprendre (figures de style ; définitions ...etc). Ensuite, pour le devoir bilan, je leur demande d'apprendre tout ce qui est noté en rouge et de bien relire les études de texte. De ce fait, noter les révisions du contrôle bilan prend 2 minutes. Mais il faut avoir été carré tout au long de la séquence et avoir bien fait noter ce que je veux réexploiter au contrôle bilan. Souvent, pour aider, je prépare le contrôle bilan avant d'entamer le chapitre, et même si je dois le modifier un peu à la fin, ça me fait au moins une ligne directrice.
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- TangledingGrand Maître
Vous faites apprendre des définitions ? Ça sert vraiment ?
Pour ma part depuis quasiment mes débuts je pars du principe que je veux qu'ils maîtrisent l'application des notions, mais je ne demande jamais de restituer une définition.
On peut réciter sans comprendre, on ne peut pas appliquer sans avoir compris.
Pour ma part depuis quasiment mes débuts je pars du principe que je veux qu'ils maîtrisent l'application des notions, mais je ne demande jamais de restituer une définition.
On peut réciter sans comprendre, on ne peut pas appliquer sans avoir compris.
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- AmaliahEmpereur
Métanoïa a écrit: @Amaliah je fais aussi des fiches de révisions mais je trouve que justement cela trahit le fait que le cours n'est pas suffisamment lisible. En revanche je te piquerais sans doute le truc du vocabulaire, au moins, la règle est simple ! Pour le vocabulaire, les élèves doivent apprendre seulement l'orthographe, l'orthographe et la/les définition(s) ou l'orthographe, la définition et savoir réemployer le mot dans une phrase ?
J'ai pris l'exemple du théâtre, mais avec la poésie ce sont peut-être les chapitres où les contenus disciplinaires sont les plus évidents, là c'est plus la quantité et la structure qui peut poser problème. Quand je m'embarque sur le GT grandes découvertes en 5e par exemple, je suis plus en difficulté encore !
C'est sûr que la fiche de révisions est plus simple quand il s'agit de la poésie ou du théâtre.
Pour moi, ça ne révèle pas le fait que le cours ne soit pas lisible, mais le cours est dense et fait travailler des compétences de lecture et d'écriture très diverses qui se croisent sans cesse. Certains élèves n'apprennent pas forcément ce qui est en rouge et le fait de donner une petite fiche sur certains chapitres permet d'expliciter très précisément.
Tout dépend des chapitres en fait. Sur le monstre et le héros, mon contrôle n'est que de la compréhension. Les contenus sont moindres que lorsqu'on fait d'autres séquences. J'essaie toujours de replacer une question sur un mot vu et revu dans la séquence et de poser une question pour leur faire établir un lien entre ce texte et ceux vus en classe. Par exemple, j'ai donné le texte de Renart et la mésange et la dernière question demandait de rapprocher ce texte d'un autre vu en classe et de justifier sa réponse ("Le Corbeau et le Renard", "Le Coq et le Renard", "Le Renard et la Cigogne", Renart et les bacons, Renart jongleur).
Je rejoins Alprechac sur le fait que certaines choses sont évaluées à travers le contrôle de fin de séquence, d'autres à travers la rédaction.
Pour le vocabulaire, j'essaie de donner une expression en lien avec le texte étudié quand cela peut éclairer l'emploi du mot. Par exemple, exacerber : Ce discours exacerbe la colère de Médée.
Je leur demande d'apprendre le mot, le synonyme si on en a noté un (un récif, un écueil, un rocher à fleur d'eau). Tantôt je donne le mot, ils donnent la définition; tantôt je donne la définition et ils doivent donner le mot. Pas le temps de faire plus.
En 6e, avant le contrôle sur les 25 mots, j'interroge sur les 15 premiers mots, puis quelques jours plus tard sur les 10 suivants (5 mots par élève, petite note sur 5 et qui permet de répéter les mots) et enfin dans un dernier temps, on fait le contrôle écrit où je donne 10 mots parmi les 25. En 3e, c'est contrôle écrit directement.
Tangleding, tu parles de définitions. J'imagine que tu veux parler du vocabulaire littéraire comme une satire par exemple. Pour moi, c'est à apprendre par coeur. Il n'y a rien à comprendre, ni à appliquer, il faut juste savoir ce que veut dire le mot.
- SteredDoyen
Je fais une fiche de synthèse par chapitre : les points de langue vus, les notions à retenir. C'est très synthétique, mais ça permet de savoir ce qu'il faut apprendre et aux élèves de rechercher le cours détaillé si la synthèse ne suffit pas
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je trouve des interrogations saines et je les partage.
Mes réponses sont aujourd'hui les suivantes :
Oui.
J'ai envie de dire oui, mais je n'en fais pas faire, faute de temps. En revanche, je demande parfois à mes élèves de résumer un extrait ou de m'en donner le plan.
lol non.
Cette biographie là est tout de même particulièrement riche et passionnante, aussi ai-je envie de répondre oui. Mais je n'ai jamais osé donner une interrogation sur la vie de Molière.
Oui.
Il est important de l'étudier en tout cas. Retenir quelques mots fréquents ou particulièrement intéressants : oui.
Oui. En tout cas de les connaître.
Pas le temps... Et je ne me sens pas capable de bien les former au jeu et à la mise en scène, malgré mes années de théâtre.
Mes réponses sont aujourd'hui les suivantes :
Par exemple, sur l'étude d'une pièce de Molière, l'enjeu est-il de l'avoir lue, comprise, appréciée ?
Oui.
D'être capable d'en faire un résumé ?
J'ai envie de dire oui, mais je n'en fais pas faire, faute de temps. En revanche, je demande parfois à mes élèves de résumer un extrait ou de m'en donner le plan.
De répondre à une problématique autour de la famille et de la relation à autrui d'après les programmes en travaillant seulement sur certaines scènes au détriment peut être du sens ?
lol non.
D'avoir appris des éléments biographique de la vie de Molière ?
Cette biographie là est tout de même particulièrement riche et passionnante, aussi ai-je envie de répondre oui. Mais je n'ai jamais osé donner une interrogation sur la vie de Molière.
D'en connaître sur le théâtre au XVIIe et la notion de classicisme ?
Oui.
D'avoir appris par cœur du vocabulaire du XVIIe ?
Il est important de l'étudier en tout cas. Retenir quelques mots fréquents ou particulièrement intéressants : oui.
De s'approprier les spécificités du genre théâtral ?
Oui. En tout cas de les connaître.
De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Pas le temps... Et je ne me sens pas capable de bien les former au jeu et à la mise en scène, malgré mes années de théâtre.
- NLM76Grand Maître
Réflexions en vrac, fort discutables:
Cela fait un bout de temps que j'ai l'idée suivante en tête, qui me paraît à la fois d'une simplicité enfantine et en même temps parfaitement scandaleuse.
L'objet du cours de littérature, c'est la littérature. Donc, ce qu'il faut apprendre c'est la littérature... et tout le reste n'est même pas de la littérature. Donc le résultat de l'étude d'une pièce de Molière, c'est la connaissance, par cœur de la pièce de Molière. Tout le reste est accessoire.
Concrètement, cela veut dire, comme l'ont précisé les collègues, connaître les mots "difficiles" utilisés par l'auteur. Connaître par cœur quelques répliques isolées, un ou deux extraits passage un peu plus longs, être capable de raconter tel ou tel passage. C'est ça, la véritable culture.
Et il me semble que cela "doit" être évalué, autant que possible, à l'oral.
Alors évidemment, vous me direz, il faudrait aussi trouver quelque chose pour encourager à ne pas se contenter d'apprendre sans comprendre. Vrai. Alors, à l'oral, ça se fait assez facilement : jouer la scène, avec "le ton", raconter en conteur, et être prêt à répondre à des questions sur ce qu'on vient de raconter. A l'écrit, j'aurais tendance à faire surtout de la rédaction qui s'appuie sur les textes lu, sans chercher trop à faire produire du méta-littéraire, du discours sur le texte, tant qu'on est au collège... si ce n'est, par exemple :"Récitez par écrit n phrases que vous avez choisies puis apprises par cœur, puis expliquez en quelques phrases votre choix pour l'une d'entre elles."
Bon après, ils peuvent toujours apprendre tout cela faussement par cœur, c'est-à-dire sans le cœur. Mais bon, tant pis pour eux: on ne peut pas interdire aux gens d'être crétins ! Seulement apprendre par cœur en comprenant, quand il y a beaucoup à apprendre, en fait, c'est plus facile. Maintenant, si comme Boimare le suggère, on a pris l'habitude de discuter avec eux du sens humain des textes, à l'oral, il n'y a rien à noter ni à évaluer ; le moment où on a discuté et réfléchi, c'était le sommet de l'acte pédagogique; il n'y a pas lieu de l'évaluer.
Mais donc, en rédaction, peut-être pourrait-on imaginer des sujets comme : racontez l'acte I (ou l'acte II, ou l'acte III) sous la forme d'une dizaine d'alexandrins à rimes plates, à rimes croisées, etc. Ou en 7 phrases de moins de 10 mots, ou en 5 phrases de moins de 20 mots.
Mais surtout, j'ai le sentiment que ce qui serait moins artificiel, c'est d'apprendre continuellement à utiliser les textes étudiés pour la rédaction; autrement dit la question à laquelle on cherche à répondre parfois quand on étudie un texte, c'est 'qu'est-ce qu'on pourrait piquer à Molière pour faire de bonnes rédactions (mots, expressions, tournures, figures, composition, "lieux" ou "topoï", techniques dramatiques, scénographiques, etc.). Et comme on enseigne à faire les rédactions en utilisant ces "trucs", la boucle est bouclée.
J'ai idée que tout cela prend du temps, mais est prioritaire sur tout le reste.
Cela fait un bout de temps que j'ai l'idée suivante en tête, qui me paraît à la fois d'une simplicité enfantine et en même temps parfaitement scandaleuse.
L'objet du cours de littérature, c'est la littérature. Donc, ce qu'il faut apprendre c'est la littérature... et tout le reste n'est même pas de la littérature. Donc le résultat de l'étude d'une pièce de Molière, c'est la connaissance, par cœur de la pièce de Molière. Tout le reste est accessoire.
Concrètement, cela veut dire, comme l'ont précisé les collègues, connaître les mots "difficiles" utilisés par l'auteur. Connaître par cœur quelques répliques isolées, un ou deux extraits passage un peu plus longs, être capable de raconter tel ou tel passage. C'est ça, la véritable culture.
Et il me semble que cela "doit" être évalué, autant que possible, à l'oral.
Alors évidemment, vous me direz, il faudrait aussi trouver quelque chose pour encourager à ne pas se contenter d'apprendre sans comprendre. Vrai. Alors, à l'oral, ça se fait assez facilement : jouer la scène, avec "le ton", raconter en conteur, et être prêt à répondre à des questions sur ce qu'on vient de raconter. A l'écrit, j'aurais tendance à faire surtout de la rédaction qui s'appuie sur les textes lu, sans chercher trop à faire produire du méta-littéraire, du discours sur le texte, tant qu'on est au collège... si ce n'est, par exemple :"Récitez par écrit n phrases que vous avez choisies puis apprises par cœur, puis expliquez en quelques phrases votre choix pour l'une d'entre elles."
Bon après, ils peuvent toujours apprendre tout cela faussement par cœur, c'est-à-dire sans le cœur. Mais bon, tant pis pour eux: on ne peut pas interdire aux gens d'être crétins ! Seulement apprendre par cœur en comprenant, quand il y a beaucoup à apprendre, en fait, c'est plus facile. Maintenant, si comme Boimare le suggère, on a pris l'habitude de discuter avec eux du sens humain des textes, à l'oral, il n'y a rien à noter ni à évaluer ; le moment où on a discuté et réfléchi, c'était le sommet de l'acte pédagogique; il n'y a pas lieu de l'évaluer.
Mais donc, en rédaction, peut-être pourrait-on imaginer des sujets comme : racontez l'acte I (ou l'acte II, ou l'acte III) sous la forme d'une dizaine d'alexandrins à rimes plates, à rimes croisées, etc. Ou en 7 phrases de moins de 10 mots, ou en 5 phrases de moins de 20 mots.
Mais surtout, j'ai le sentiment que ce qui serait moins artificiel, c'est d'apprendre continuellement à utiliser les textes étudiés pour la rédaction; autrement dit la question à laquelle on cherche à répondre parfois quand on étudie un texte, c'est 'qu'est-ce qu'on pourrait piquer à Molière pour faire de bonnes rédactions (mots, expressions, tournures, figures, composition, "lieux" ou "topoï", techniques dramatiques, scénographiques, etc.). Et comme on enseigne à faire les rédactions en utilisant ces "trucs", la boucle est bouclée.
J'ai idée que tout cela prend du temps, mais est prioritaire sur tout le reste.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Facile à dire, mais c'est la priorité des priorités. Si, il faut prendre le temps de faire jouer de courts extraits. C'est vrai que c'est très difficile ; mais dans l'ordre des priorités, c'est tout en haut; 10 étoiles. Il n'y a rien de plus important quand on étudie une pièce de théâtre. Par exemple, c'est plus important que d'apprendre "les spécificités du texte théâtral". Je crois.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Pas le temps... Et je ne me sens pas capable de bien les former au jeu et à la mise en scène, malgré mes années de théâtre.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ElbertaHabitué du forum
NLM76 a écrit:
Mais surtout, j'ai le sentiment que ce qui serait moins artificiel, c'est d'apprendre continuellement à utiliser les textes étudiés pour la rédaction; autrement dit la question à laquelle on cherche à répondre parfois quand on étudie un texte, c'est 'qu'est-ce qu'on pourrait piquer à Molière pour faire de bonnes rédactions (mots, expressions, tournures, figures, composition, "lieux" ou "topoï", techniques dramatiques, scénographiques, etc.). Et comme on enseigne à faire les rédactions en utilisant ces "trucs", la boucle est bouclée.
J'aime beaucoup cette idée. Je vais essayer de me l'approprier.
- AsarteLilithEsprit sacré
C'est justement là où ma réflexion en est. Et c'est loin d'être facile à faire.
Il le semble, pour revenir au sujet, que c'est simple et compliqué à la fois: pour la langue, j'évalue par interrogations + dictées + questions sur texte en fin de chapitre. Le vocabulaire, je fais au mieux pour le faire exploiter à mes élèves en rédaction. Pour l'étude de textes....questions sur texte, type dnb, adapté ( ici, adapté à mes 5e). Et c'est là que cela pêche: j'ai beau répéter que le texte du ds a toujours des points communs avec ce qui a été vu en cours, ce que j'évalue c'est la compétence à lire / comprendre/ interpréter un texte. Et ça, ça ne se révise pas, c'est ce qu'on fait en LA.
Il le semble, pour revenir au sujet, que c'est simple et compliqué à la fois: pour la langue, j'évalue par interrogations + dictées + questions sur texte en fin de chapitre. Le vocabulaire, je fais au mieux pour le faire exploiter à mes élèves en rédaction. Pour l'étude de textes....questions sur texte, type dnb, adapté ( ici, adapté à mes 5e). Et c'est là que cela pêche: j'ai beau répéter que le texte du ds a toujours des points communs avec ce qui a été vu en cours, ce que j'évalue c'est la compétence à lire / comprendre/ interpréter un texte. Et ça, ça ne se révise pas, c'est ce qu'on fait en LA.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
Tope-là.AsarteLilith a écrit:C'est justement là où ma réflexion en est. Et c'est loin d'être facile à faire.
Ad astra per ardua.
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- AsarteLilithEsprit sacré
Je te rejoins aussi sur la nécessité d'exercer l'écriture : je prévois une grosse rédaction à coeff.2, précédée dans le chapitre par un ou deux exos d'écriture coeff.1, qui visent à faire rédiger un point repris dans la grosse redac, à réemployer du vocabulaire et / ou des techniques.
Ex: écrire l'histoire d'un héros, de sa naissance à son premier combat. Exercices d'écriture : le héros s'habille, le premier combat du héros.
Ex: écrire l'histoire d'un héros, de sa naissance à son premier combat. Exercices d'écriture : le héros s'habille, le premier combat du héros.
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ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- NLM76Grand Maître
Oui, et puis même dans des réutilisations moins directes. Je ne sais pas trop comment on pourrait faire ça bien au collège, mais au lycée, on pouvait un peu avec l'écriture d'invention. Voici ce que je veux dire : quand on fait une rédaction, quel que soit le sujet, quand on cherche les idées (phase d'inventio), on se passe en revue les livres qu'on a lus, étudiés, les textes qu'on connaît très bien, et surtout ceux qu'on connaît par cœur, et on se demande ce qu'on pourrait piquer.
Si on fait ça, peut-être pourrait-on donner des sujets tels que ceux que j'ai adorés quand j'étais en 6e. "Le vent vous parle à l'oreille; racontez."On donnerait de vraies armes à ceux qui n'ont pas d'inspiration naturelle... pour en fait en acquérir. Et puis on pourrait un peu sortir de l'exercice d'application contraint et un peu pénible : cela donne de la liberté pour choisir ce qu'on va imiter, ou pas.
J'ai le sentiment qu'enfant, je n'eusse guère apprécié ces sujets super guidés, d'imitation d'un seul genre, auteur, modèle. En somme, au pastiche, je préfère le centon.
Si on fait ça, peut-être pourrait-on donner des sujets tels que ceux que j'ai adorés quand j'étais en 6e. "Le vent vous parle à l'oreille; racontez."On donnerait de vraies armes à ceux qui n'ont pas d'inspiration naturelle... pour en fait en acquérir. Et puis on pourrait un peu sortir de l'exercice d'application contraint et un peu pénible : cela donne de la liberté pour choisir ce qu'on va imiter, ou pas.
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- ernyaFidèle du forum
Complètement d'accord avec toi.NLM76 a écrit:Facile à dire, mais c'est la priorité des priorités. Si, il faut prendre le temps de faire jouer de courts extraits. C'est vrai que c'est très difficile ; mais dans l'ordre des priorités, c'est tout en haut; 10 étoiles. Il n'y a rien de plus important quand on étudie une pièce de théâtre. Par exemple, c'est plus important que d'apprendre "les spécificités du texte théâtral". Je crois.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
De pouvoir mettre en scène un court extrait ?
Pas le temps... Et je ne me sens pas capable de bien les former au jeu et à la mise en scène, malgré mes années de théâtre.
Dès que je fais une séquence de théâtre, je fais jouer les élèves. Pour moi, c'est essentiel. Bien plus que les différents comiques ou ce qu'est le classicisme (notion qui est plutôt abordée au lycée d'ailleurs). Parce que c'est en tentant de mettre le ton, de mettre en scène un texte que les élèves comprennent vraiment le texte, se l'approprient et le retiennent. C'est véritablement là où ils s'y confrontent en fait.
Mais là, on touche à ce qu'on perçoit comme prioritaire dans le cours de littérature et on ne sera pas tous d'accord. C'est bien pourquoi les objectifs à définir pour la séquence, ce qu'on veut évaluer et mettre en évidence dans nos cours sont personnels et qu'il est donc difficile de répondre aux interrogations initiales de notre collègue.
- NLM76Grand Maître
Certes. Ça n'empêche pas de discuter quand même. Et d'essayer de faire pencher la balance du côté de la littérature un peu plus : de nos jours, globalement, la balance penche un peu trop du côté du métalittéraire.ernya a écrit:Mais là, on touche à ce qu'on perçoit comme prioritaire dans le cours de littérature et on ne sera pas tous d'accord. C'est bien pourquoi les objectifs à définir pour la séquence, ce qu'on veut évaluer et mettre en évidence dans nos cours sont personnels et qu'il est donc difficile de répondre aux interrogations initiales de notre collègue.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ernyaFidèle du forum
Ah mais rien n'empêche de discuter ! Et heureusement que de tels fils existent pour nous faire réfléchir sur nos pratiques.
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