Re: Vos questions de grammaire

NLM76

Merci aussi à maikreeeesse. santeverre

Quand on se heurte à une grosse difficulté, il faut effectivement tourner la phrase autrement.

D'ailleurs, évidemment, tu peux avoir envie de remplacer le "puis" initial par un "et". [Rappel : la règle qui prétend interdire l'usage d'une conjonction de coordination en tête de phrase est un fake scolaire, répandu depuis au moins un siècle. Tous les grands auteurs se permettent tout le temps de commencer leurs phrases par des conjonctions de coordination diverses.]

Un article sur les subordonnées circonstancielles.

https://www.lettresclassiques.fr/2023/06/12/les-circonstancielles-sont-elles-circonstancielles/

NLM76 a écrit:D'ailleurs, évidemment, tu peux avoir envie de remplacer le "puis" initial par un "et". [Rappel : la règle qui prétend interdire l'usage d'une conjonction de coordination en tête de phrase est un fake scolaire, répandu depuis au moins un siècle. Tous les grands auteurs se permettent tout le temps de commencer leurs phrases par des conjonctions de coordination diverses.]

Ex : "Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage..."

Bonsoir,
Une petite question, à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse (et même tout et son contraire)
Le verbe redouter s'emploie-t-il avec un ne explétif?
Je redoute que la routine s'installe
ou je redoute que la routine ne s'installe? (formule qui a ma préférence)

Je dirais que les deux s'emploient, oui. J'utilise aussi redouter + ne explétif.

Cela dépend de ce que vous voulez dire. Si vous pensez que la routine pourrait bien s'installer, si vous voulez dire qu'il est assez probable qu'elle s'installe, que vous sentez qu'elle risque de s'installer, dites "Je redoute qu'elle ne vienne". Dans ce cas vous vous opposez d'une certaine façon à qui voudrait vous rassurer et dirait "Mais non elle ne viendra pas."
Si vous craignez la routine, si c'est votre sentiment actuel, votre angoisse face à la routine qui pourrait arriver qui importe, et que vous allez tout faire pour éviter qu'elle vienne, dans ce cas dites "Je redoute que la routine s'installe".
Autrement dit le "ne" dit explétif a pour fonction de nier le subjonctif, de sorte que "ne" explétif + subjonctif = presque indicatif. Autrement dit, avec le "ne" explétif, vous affirmez un peu qu'elle viendra ; sans le "ne" explétif, vous n'affirmez pas du tout qu'elle viendra.
Pour plus de précisions, voyez mon article ou mon bouquin sur la négation explétive, ou ma grammaire de la négation.

Bonsoir,
Moi aussi j'ai une petite question. Je ne sais pas bien si c'est de la grammaire.
Je viens de lire

Je reviens du coiffeur.

Est-ce correct ?
J'aurais eu tendance à dire je reviens de chez le coiffeur.
Mais au fond est-ce mieux ?

@ Lombalgia je dirais :" je reviens du salon de coiffure"

Ambre75 a écrit:@ Lombalgia je dirais :" je reviens du salon de coiffure"

Certes, mais tu contournes la question. Imaginons que le locuteur soit un être simple ou du moins dédaigneux de l'expression "salon de coiffure".
Quel est l'usage correct avec le terme coiffeur, qu'on peut d'ailleurs remplacer par docteur, médecin, etc. ?

On revient d'un lieu, non d'une personne. On revient de l'hôpital, mais de chez le docteur.

Ne s'agit-il pas d'une métonymie ?

Provence a écrit:On revient d'un lieu, non d'une personne. On revient de l'hôpital, mais de chez le docteur.

grammaire - Vos questions de grammaire - Page 32 2252222100

Je dis "Je vais chez le médecin " et par conséquent j'utiliserais "je reviens de chez le médecin " mais il est vrai que cela me semble un peu "lourd" comme tournure . Aucune règle à l'appui, je te parle de ce que je dirais instinctivement.

J'aime bien quand on me sort "Je sors du coiffeur".
J'ai un malin plaisir à répondre, offusqué : "Vous faites ce que vous voulez avec le coiffeur ; mais ça ne me regarde pas !"

Merci NLM pour cette explication très intéressante

J'aurais besoin de votre avis pour l'analyse de la phrase suivante :
"Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois."
J'avais sélectionné cette phrase pour poser une question sur la PSC de but "de façon que...effort" mais je me demande si ça ne risque pas de poser problème à cause de la principale. Il y a bien une subordonnée participiale de cause qui dépend de la principale "il ne sert pas deux fois" ? J'ai peur que ça les embrouille. Quen pensez-vous ? Trop difficile ?

Dorine a écrit:J'aurais besoin de votre avis pour l'analyse de la phrase suivante :
"Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois."
J'avais sélectionné cette phrase pour poser une question sur la PSC de but "de façon que...effort" mais je me demande si ça ne risque pas de poser problème à cause de la principale. Il y a bien une subordonnée participiale de cause qui dépend de la principale "il ne sert pas deux fois" ? J'ai peur que ça les embrouille. Quen pensez-vous ? Trop difficile ?

Je ne pense pas. J'ai aussi "le cageot" dans mes récapitulatifs. J'ai posé la question ainsi: repérer et analyser la proposition subordonnée circonstancielle dans la phrase.

Je ne parlerais pas de proposition participiale car le participe passé n'a pas de sujet propre.

Il n'y a pas de sub. participiale puisque "agencé" renvoie à "il", sujet de la principale, mais une apposition, si ça s'appelle encore comme ça.
Pour la prop. sub. conj. de but, oui, ça va, mais elle dépend d'un participe, c'est ce qui peut troubler.

sinan a écrit:Je ne parlerais pas de proposition participiale car le participe passé n'a pas de sujet propre.

Je suis d'accord avec toi. Le sujet du participe passé est toujours "il" (le cageot) "il est agencé" et "il ne sert pas deux fois".

Oudemia a écrit:Il n'y a pas de sub. participiale puisque "agencé" renvoie à "il", sujet de la principale, mais une apposition, si ça s'appelle encore comme ça.
Pour la prop. sub. conj. de but, oui, ça va, mais elle dépend d'un participe, c'est ce qui peut troubler.

C'est ce qui me gêne même si mon objectif est le repérage de la PSC de but.

Tivinou a écrit:

sinan a écrit:Je ne parlerais pas de proposition participiale car le participe passé n'a pas de sujet propre.

Je suis d'accord avec toi. Le sujet du participe passé est toujours "il" (le cageot) "il est agencé" et "il ne sert pas deux fois".

Effectivement, le sujet n'est pas différent.
Merci pour votre aide.

Mais le sens ne pose aucune difficulté. Et puis le poème étant très bref, le passage a dû être expliqué en classe. Pour moi, c'est une question facile. Mais tu peux peut-être la formuler autrement.
Par exemple: analyser "de façon que" et son rôle dans la phrase.

Edit. Je ne suis pas certaine que le mot "rôle" convienne. Pardon, je commence à fatiguer.

Question de grammaire toujours: "non pas ceci mais cela", comment analysez-vous la négation?

Tivinou a écrit:Mais le sens ne pose aucune difficulté. Et puis le poème étant très bref, le passage a dû être expliqué en classe. Pour moi, c'est une question facile. Mais tu peux peut-être la formuler autrement.
Par exemple: analyser "de façon que" et son rôle dans la phrase.

Edit. Je ne suis pas certaine que le mot "rôle" convienne. Pardon, je commence à fatiguer.

Si je demande d'analyser la proposition subordonnée, ça ne devrait pas poser problème, normalement...
Sinon j'ai aussi préparé une question sur une relative.