- IllianeExpert
Personnellement c'est cette lecture-là que je ferais : pluie=eau (ou éventuellement accord de proximité).
- IphigénieProphète
Bah la pluie et les fondrières ce n’est pas du tout pareil, surtout pour Hugo ! Il est précis dans son vocabulaire! C’est la terre et le ciel.
Pour le phrase d’Hugo et Apollinaire, je ne sais pas si je serais non plus aussi affirmative
Pour le sublime de ce poème : oui en effet!
Le plus évident par conséquent est selon moi l’accord latin de proximité mais une relative en incise et deux cod ( séchait les haillons et l’eau des fondrières) me paraît possible, (plus que de dire que la pluie et les fondrières sont pareilles: le ruissellement de la boue, j’y crois moyen chez un Hugo)
Pour le phrase d’Hugo et Apollinaire, je ne sais pas si je serais non plus aussi affirmative
Pour le sublime de ce poème : oui en effet!
Le plus évident par conséquent est selon moi l’accord latin de proximité mais une relative en incise et deux cod ( séchait les haillons et l’eau des fondrières) me paraît possible, (plus que de dire que la pluie et les fondrières sont pareilles: le ruissellement de la boue, j’y crois moyen chez un Hugo)
- NLM76Grand Maître
Bon, qu'est-ce que des fondrieres ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IllianeExpert
Ben oui mais l'eau des fondrières vient de la pluie, non ?
Fondrière = ornière, creux/trou dans une route.
Fondrière = ornière, creux/trou dans une route.
- IphigénieProphète
un peu plus qu'une ornière, un trou d'eau boueux.
en l'occurrence l'eau des fondrieres vient du sol et la pluie vient du ciel.(je tiens à cette opposition !)
On se torture beaucoup sur cet accord: l'hypothèse de l'accord latin par proximité est quand même la plus évidente, et il permet justement et en tous les cas d'accentuer la misère du mendiant assailli par l'eau du ciel comme de la terre.
en l'occurrence l'eau des fondrieres vient du sol et la pluie vient du ciel.(je tiens à cette opposition !)
On se torture beaucoup sur cet accord: l'hypothèse de l'accord latin par proximité est quand même la plus évidente, et il permet justement et en tous les cas d'accentuer la misère du mendiant assailli par l'eau du ciel comme de la terre.
- CochonouNiveau 9
Bonsoir à tous,
J'ai repensé à notre discussion en lisant Les Caractères. Dans le livre V, "De la société...", on trouve cette maxime : "Le dédain et le rengorgement dans la société attire précisément le contraire de ce que l'on cherche, si c'est à se faire estimer" (60). Dans l'édition scolaire réalisée par Véronique Brémond-Bortoli, on trouve cette note, rédigée pour le verbe "attire" : "Au XVIIe siècle, on pouvait accorder le verbe au singulier avec plusieurs sujets". Peut-être pourrait-on aussi considérer l'accord proposé par Hugo dans "Le mendiant" comme un trait de langue classique, autrement dit comme un archaïsme.
J'ai repensé à notre discussion en lisant Les Caractères. Dans le livre V, "De la société...", on trouve cette maxime : "Le dédain et le rengorgement dans la société attire précisément le contraire de ce que l'on cherche, si c'est à se faire estimer" (60). Dans l'édition scolaire réalisée par Véronique Brémond-Bortoli, on trouve cette note, rédigée pour le verbe "attire" : "Au XVIIe siècle, on pouvait accorder le verbe au singulier avec plusieurs sujets". Peut-être pourrait-on aussi considérer l'accord proposé par Hugo dans "Le mendiant" comme un trait de langue classique, autrement dit comme un archaïsme.
- AlcyoneFidèle du forum
Pourriez-vous me dire comment vous analysez "signe" dans "Elles se sont fait signe" ?
- tutututtNiveau 4
Je dirais substantif ayant perdu son autonomie car intégré dans une expression figée ( lexicalisée) " faire signe".
- *Ombre*Grand sage
La locution ne me paraît pas si figée que l'on ne puisse analyser "signe" comme COD : faire signe, faire de grands signes, faire un signe discret...
- tutututtNiveau 4
Nous sommes d'accord mais je parlais de la nature, pas de la fonction, c'est l'absence de déterminant que je commentais ;-)
- AlcyoneFidèle du forum
*Ombre* a écrit:La locution ne me paraît pas si figée que l'on ne puisse analyser "signe" comme COD : faire signe, faire de grands signes, faire un signe discret...
Je vous remercie pour vos réponses.
Peut-on pronominaliser ici ? (Elles se le sont fait ?)
- AlcyoneFidèle du forum
Peut-on donc l'analyser quand même comme un COD ?
- InvitéInvité
"Il me fait signe" n'est pas très différent de "il me fait un signe" ; dans les deux cas, le signe est bien l'objet de l'action.Alcyone a écrit:
Peut-on donc l'analyser quand même comme un COD ?
En revanche, la construction "faire signe que", au sens de "signifier que" semble un tour plus figé ("faire signe que" = "faire signe de ce que", je dirais).
- slynopHabitué du forum
Bonjour à tous,
Comment analyseriez-vous "comme avant " dans la phrase :"elle est comme avant " ?
Attribut du sujet ?
Merci à vous d'avance...
Comment analyseriez-vous "comme avant " dans la phrase :"elle est comme avant " ?
Attribut du sujet ?
Merci à vous d'avance...
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- AlcyoneFidèle du forum
D'accord au niveau sémantique. Mais au niveau syntaxique, si on ne peut pas pronominaliser le mot "signe" dans "elles se sont fait signe" ou "il me fait signe", peut-on considérer qu'il est quand même COD ?Nizab a écrit:"Il me fait signe" n'est pas très différent de "il me fait un signe" ; dans les deux cas, le signe est bien l'objet de l'action.Alcyone a écrit:
Peut-on donc l'analyser quand même comme un COD ?
En revanche, la construction "faire signe que", au sens de "signifier que" semble un tour plus figé ("faire signe que" = "faire signe de ce que", je dirais).
- *Ombre*Grand sage
Quoi d'autre, sinon ?
Elle a bien fait un truc, et ce truc, c'est un signe.
La pronominalisation, c'est généralement un bon truc pour vérifier, mais cela ne reste qu'un truc pour vérifier, qui ne marche pas à 100%, la preuve. Le verbe est transitif, il se construit avec un COD - ça, par contre, c'est incontournable.
Slynop, oui, mais comme c'est une tournure elliptique, j'éviterais de la donner aux élèves, dans la mesure où elle est particulière et contrevient aux règles générales (les propositions attribut étant plus généralement des conjonctives introduites par "que").
Elle a bien fait un truc, et ce truc, c'est un signe.
La pronominalisation, c'est généralement un bon truc pour vérifier, mais cela ne reste qu'un truc pour vérifier, qui ne marche pas à 100%, la preuve. Le verbe est transitif, il se construit avec un COD - ça, par contre, c'est incontournable.
Slynop, oui, mais comme c'est une tournure elliptique, j'éviterais de la donner aux élèves, dans la mesure où elle est particulière et contrevient aux règles générales (les propositions attribut étant plus généralement des conjonctives introduites par "que").
- slynopHabitué du forum
Merci Ombre.
La question était pour moi, j'avais un doute, que tu as levé.
La question était pour moi, j'avais un doute, que tu as levé.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- slynopHabitué du forum
Bonjour à tous,
J'ai une petite question.
Comment analyseriez-vous "contre cette nouvelle employée " dans la proposition : son visage montra immédiatement du mépris contre cette nouvelle employée ?
Merci à vous d'avance pour l'éclairage.
J'ai une petite question.
Comment analyseriez-vous "contre cette nouvelle employée " dans la proposition : son visage montra immédiatement du mépris contre cette nouvelle employée ?
Merci à vous d'avance pour l'éclairage.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je mettrais COI, car en latin il me semble qu'on utiliserait un datif.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- slynopHabitué du forum
Merci à vous.
Je savais que ce n'était pas un coi, mais à un moment donné je me suis mis à douter et me dire que c'était un CC d'opposition en lieu et place d'un CDN.
Je suis fatigué, là, il va falloir que je coupe réellement.
Je savais que ce n'était pas un coi, mais à un moment donné je me suis mis à douter et me dire que c'était un CC d'opposition en lieu et place d'un CDN.
Je suis fatigué, là, il va falloir que je coupe réellement.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- User9525Niveau 8
J'ai une question concernant une tournure lue dans La Princesse de Clèves: " Madame de Clèves vécut d'une sorte qui ne laissa pas d'apparence qu'elle pût jamais revenir."
Comment analyseriez-vous "d'apparence" ? Comme faisant partie d'une périphrase verbale ?
Comment analyseriez-vous "d'apparence" ? Comme faisant partie d'une périphrase verbale ?
- PonocratesExpert spécialisé
Shakti a écrit:J'ai une question concernant une tournure lue dans La Princesse de Clèves: " Madame de Clèves vécut d'une sorte qui ne laissa pas d'apparence qu'elle pût jamais revenir."
Comment analyseriez-vous "d'apparence" ? Comme faisant partie d'une périphrase verbale ?
Si cela peut aider...Dictionnaire de l'Académie de 1694 a écrit:Il se prend aussi pour vray-semblance, probabilité. Quelle apparence y a-t-il que, &c. il n’y a nulle apparence. cela est hors d’apparence, sans apparence je n’y vois point d’apparence.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- NLM76Grand Maître
J'aurais tendance à voir un complément du nom "mépris"; mais un complément indirect du verbe montrer, marquant le destinataire (complément d'attribution dans l'ancienne nomenclature, "objet indirect" dans la nouvelle et absurde) ne serait pas impossible. Cela dépend du sens : si elle montre ce visage à tous, ce visage qui exprime du mépris à l'égard de la nouvelle, CdN; si elle montre ce visage à l'employée, Complément du destinataire, pronominalisable en "lui".slynop a écrit:Bonjour à tous,
J'ai une petite question.
Comment analyseriez-vous "contre cette nouvelle employée " dans la proposition : son visage montra immédiatement du mépris contre cette nouvelle employée ?
Merci à vous d'avance pour l'éclairage.
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