Néotitulaire et transports

Justement, quand on passe le concours on n'envoie pas de cv et on s'en moque... Ceux qui nous sélectionnent doivent y penser en amont.

EDIT : et ce n'est pas forcément une histoire de se secouer. Ce peut être un choix, délibéré ou contraint.

bas-médiéviste a écrit:Ceux qui se récrient à l'idée de devoir passer le permis pour aller travailler dans leur établissement, ont-ils déjà comparé le taux d'acceptation d'un CV (quel que soit le poste ou l'activité en question) dont l'auteur est titulaire du PERMIS B par rapport à un CV dont l'auteur en est dépourvu ?

J'abhorre les bagnoles et je déteste conduire. Sauf que pour éviter de me retrouver coincé en cas d'affectation dans la pampa, ben je me suis secoué et je l'ai passé ce permis.

Je connais un cas de collègue qui, refusant catégoriquement de conduire pour des raisons écologiques, a préféré passer le CRPE à Paris. Autre solution...

Cela doit faire la 2000^e fois que le sujet est évoqué sur ce forum, soit dit en passant.

Je ne comprends pas cet argument. Je suppose que tu n'as pas un prénom arabe, parce que le taux d'acceptation du CV de ceux qui en ont un est bien moindre que celui des autres. (Je sais que tu n'as pas fait ce type de lien, c'est juste pour dire que l'argument n'est pas solide).

Je me dis qu'on mélange deux situations différentes :
Situation 1: Jeune collègue qui a une affectation qui ne lui plaît pas parce que X (en l'occurrence, parce que lieu paumé et qu'il n'a pas de bagnole, donc situation peu confortable). Dans ce cas-là, bon, il n'y a pas mil solutions, ça fait partie des conditions de recrutement.
Situation 2: Fonctionnaire à qui l'administration exige d'un jour au lendemain une compétence X (pouvoir se déplacer en voiture parce que poste partagé ou connaître le chinois) qui n'était pas prévue. Ce n'est pas tout à fait au fonctionnaire de se démerder.

Effectivement pour un prof remplaçant à cheval sur deux postes c'est compliqué. J'espère que l'administration en tiendra compte. Pour mes collègues cela a été le cas en général y compris pour le bac.

Le problème de la voiture cache surtout celui des mutations à Perpettes-les-oies. Qu'on se plaigne que l'Etat parte du postulat que nous devons être véhiculés revient un peu à se plaindre de pouvoir être muté là où seule la voiture permet de rallier son lieu de travail. A ce moment-là, allons-y franchement et attaquons le mal à la racine : le système de mutation qui, lui, n'a rien d'un choix.

Le problème connexe est le logement. Tout le monde ne peut pas (je ne parle pas ici de ceux qui ne veulent pas) habiter à côté de son établissement poux X ou Y raisons (pénurie d'offres, offres inadaptées, loyers excessifs, etc). A ce moment-là aussi, allons-y, dénonçons le fait de ne pas avoir de logements de fonction.

Taillevent a écrit:De l'extérieur, je reste impressionnée de la manière dont il est considéré comme allant de soit que les gens aient le permis et une voiture.

De même. Déjà une voiture ça à un certain coût à l'achat comme à l'entretien mais surtout conduire ne va pas de soit pour tout le monde. C'est trop simple de dire "tu n'as qu'à passer le permis et c'est tout". Une voiture est une arme qu'on ne maitrise maîtrise pas toujours, encore moins quand on est aussi stressé et fatigué qu'on peut l'être les premières années.

Le permis n'est pas exigé.
Après, il faut faire des voeux cohérents et être prêts à passer quelques heures dans les transports par jour. Toujours restée en IdF, ça a parfois été un peu long niveau transports (et souvent à pied quand j'étais T1 et T2). Souvent, des collègues me déposaient à une gare ou à mon autre établissement voire pas loin de chez moi. On était plusieurs à covoiturer quand j'étais en très lointaine banlieue.
Il faut qu'il demande des établissements accessibles quitte à demander des établissements pas faciles, mais là c'est un peu tard.

Jenny a écrit:Le permis n'est pas exigé.
Après, il faut faire des voeux cohérents et être prêts à passer quelques heures dans les transports par jour. Toujours restée en IdF, ça a parfois été un peu long niveau transports (et souvent à pied quand j'étais T1 et T2). Souvent, des collègues me déposaient à une gare ou à mon autre établissement voire pas loin de chez moi. On était plusieurs à covoiturer quand j'étais en très lointaine banlieue.
Il faut qu'il demande des établissements accessibles quitte à demander des établissements pas faciles, mais là c'est un peu tard.

Bon, c'est une vision valable en région parisienne, mais pas forcément dans la plupart des départements, ou un TZR (type de poste sur lequel un néotitulaire sera probablement nommé) ne peut pas en général se rendre dans tous les établissements de sa zone et des zones limitrophes sans voiture.

Vélo, vélo électrique, scooter, voiture sans permis, il y a d’autres solutions que d’avoir le permis ou d’utiliser les transports en commun pour se déplacer.
L’inter-modalité TER + vélo peut également être une solution.

valle a écrit:

Jenny a écrit:Le permis n'est pas exigé.
Après, il faut faire des voeux cohérents et être prêts à passer quelques heures dans les transports par jour. Toujours restée en IdF, ça a parfois été un peu long niveau transports (et souvent à pied quand j'étais T1 et T2). Souvent, des collègues me déposaient à une gare ou à mon autre établissement voire pas loin de chez moi. On était plusieurs à covoiturer quand j'étais en très lointaine banlieue.
Il faut qu'il demande des établissements accessibles quitte à demander des établissements pas faciles, mais là c'est un peu tard.

Bon, c'est une vision valable en région parisienne, mais pas forcément dans la plupart des départements, ou un TZR (type de poste sur lequel un néotitulaire sera probablement nommé) ne peut pas en général se rendre dans tous les établissements de sa zone et des zones limitrophes sans voiture.

Justement c'est ce que dit Jenny. Quand on est pas véhiculé, il faut faire des voeux de mutation qui conviennent, à savoir dans des endroits peu demandés avec peu de points et bien desservis en transport en commun. Donc la région parisienne est fortement indiquée dans ce cas. Après si le collègue veut le beurre et l'argent du beurre...

VicomteDeValmont a écrit:Vélo, vélo électrique, scooter, voiture sans permis, il y a d’autres solutions que d’avoir le permis ou d’utiliser les transports en commun pour se déplacer.
L’inter-modalité TER + vélo peut également être une solution.

Parfois, la voiture est la seule solution. Dans les zones rurales montagneuses (facilement enneigées), il peut être impossible de se déplacer à deux roues, et les TER (quand ils existent) sont rarement compatibles avec les horaires d'un enseignant.
J'ai connu un TZR, fraichement débarqué de région parisienne, n'ayant jamais envisagé de passer son permis mais qui s'est empressé de le faire après avoir dû dépendre de Blablacar, passer des nuits dans des chambres d'internat faute d'horaire adapté aux transports.
Franchement, une vraie galère !

Une passante a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:Vélo, vélo électrique, scooter, voiture sans permis, il y a d’autres solutions que d’avoir le permis ou d’utiliser les transports en commun pour se déplacer.
L’inter-modalité TER + vélo peut également être une solution.

Parfois, la voiture est la seule solution. Dans les zones rurales montagneuses (facilement enneigées), il peut être impossible de se déplacer à deux roues, et les TER (quand ils existent) sont rarement compatibles avec les horaires d'un enseignant.
J'ai connu un TZR, fraichement débarqué de région parisienne, n'ayant jamais envisagé de passer son permis mais qui s'est empressé de le faire après avoir dû dépendre de Blablacar, passer des nuits dans des chambres d'internat faute d'horaire adapté aux transports.
Franchement, une vraie galère !

Idem pour le collègue dont je parlais plus haut qui enseigne dans deux lycées distant de presque 60 km, donc le vélo électrique et la voiturette sont exclus évidemment. Il reste le train mais les deux gares des deux villes sont éloignées des deux lycées. Si on n'a jamais habité à la campagne, on ne se rend pas forcément bien compte du caractère indispensable de la voiture dans certaines zones.

Caspar a écrit:

Une passante a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:Vélo, vélo électrique, scooter, voiture sans permis, il y a d’autres solutions que d’avoir le permis ou d’utiliser les transports en commun pour se déplacer.
L’inter-modalité TER + vélo peut également être une solution.

Parfois, la voiture est la seule solution. Dans les zones rurales montagneuses (facilement enneigées), il peut être impossible de se déplacer à deux roues, et les TER (quand ils existent) sont rarement compatibles avec les horaires d'un enseignant.
J'ai connu un TZR, fraichement débarqué de région parisienne, n'ayant jamais envisagé de passer son permis mais qui s'est empressé de le faire après avoir dû dépendre de Blablacar, passer des nuits dans des chambres d'internat faute d'horaire adapté aux transports.
Franchement, une vraie galère !

Idem pour le collègue dont je parlais plus haut qui enseigne dans deux lycées distant de presque 60 km, donc le vélo électrique et la voiturette sont exclus évidemment. Il reste le train mais les deux gares des deux villes sont éloignées des deux lycées. Si on n'a jamais habité à la campagne, on ne se rend pas forcément bien compte du caractère indispensable de la voiture dans certaines zones.

Ce n'est pas un peu le type de remarques qui ont failli déstabiliser l'ordre social en France il n'y a pas si longtemps ?
Tu ne veux pas payer plus pour le diesel ! Ben bon, il y en a qui s'accrochent aux mauvaises habitudes, tu n'as qu'à acheter un vélo électrique !

Sinon, pour revenir au sujet, ça a déjà été dit, mais en effet, demander une académie francilienne serait peut-être un mouvement logique pour éviter le besoin d'une voiture...

Les résultats inter sont déjà tombés...Où ce jeune homme a-t-il été nommé ?

En Province

S'il est nommé en poste fixe dans un établissement qui n'est pas accessible en transports en commun, il peut envisager d'y déménager. Il peut également se renseigner auprès de l'établissement : il est possible que des collègues habitent dans une ville desservie par les transports en commun et puissent accepter de covoiturer. Il peut enfin s'inscrire sur un site de covoiturage et chercher quelqu'un qui fasse le même trajet (quand je bossais à la campagne, il m'est arrivé de covoiturer avec des inconnus faisant le même trajet que moi).
S'il est nommé sur une zone de remplacement, il peut avertir le rectorat qu'il doit être nommé sur des établissements accessibles en transports.
Ce solutions sont complémentaires à une demande de révision d'acceptation.
Bref, il y a pas mal de solutions envisageables avant la démission, surtout quand il n'a pas encore la moindre idée d'où il sera affecté.
Il est aussi possible que tout se passe bien...

ça me rappelle mes jeunes années de TZR, ce sujet...
Fraîchement mutée, tout juste maman et fraîchement divorcée, et dans une merde financière indescriptible, j'avais le permis mais pas de voiture. J'avais prévenu le rectorat avant l'intra. Résultat : TZR avec un RAD dans un département voisin du mien, que du court remplacement, jusqu'à 4 établissements en même temps... Souvenir de ce collège paumé dans une ville sans gare où j'ai dû aller en faisant du stop une paire de fois... Au bout de 2 ans de ce traitement, ruinée, j'ai joué le tout pour le tout et demandé "tout poste fixe dans l'académie". J'avais préparé ma lettre de démission en parallèle. Coup de bol, j'ai eu un poste fixe temps complet.
Alors passer le permis, oui... encore faut il avoir les moyens d'acheter une voiture...

valle a écrit:

Jenny a écrit:Le permis n'est pas exigé.
Après, il faut faire des voeux cohérents et être prêts à passer quelques heures dans les transports par jour. Toujours restée en IdF, ça a parfois été un peu long niveau transports (et souvent à pied quand j'étais T1 et T2). Souvent, des collègues me déposaient à une gare ou à mon autre établissement voire pas loin de chez moi. On était plusieurs à covoiturer quand j'étais en très lointaine banlieue.
Il faut qu'il demande des établissements accessibles quitte à demander des établissements pas faciles, mais là c'est un peu tard.

Bon, c'est une vision valable en région parisienne, mais pas forcément dans la plupart des départements, ou un TZR (type de poste sur lequel un néotitulaire sera probablement nommé) ne peut pas en général se rendre dans tous les établissements de sa zone et des zones limitrophes sans voiture.

Exactement ce que je disais en fait (et une demi-heure, trois quarts d’heure à pied de la gare à l’établissement, c’est possible aussi en RP, je l’ai fait régulièrement).

Puisqu’il est nommé en province, il faudra faire très attention aux vœux intra et éviter à tout prix d’être TZR.

Bonjour à tous,

J'ai été affecté dans un établissement à environ 2h de chez moi en voiture mais je n'ai pas le permis. En début d'année heureusement j'avais un collègue qui habitait près de chez moi et qui était véhiculé donc on s'y rendait en covoiturage. Depuis le retour des vacances il s'est rendu qu'il ne supportait plus la fatigue du trajet (tout à fait normal et compréhensible) donc il a déménagé sur place.
Désormais et pour la semaine pro j'ai un problème : je peux prendre les transports en commun pour aller dans mon établissement (tram, train et bus). Sauf qu'il est impossible d'arriver à 8h. Je prends le premier tram à 5h30, le premier train possible à 6h20 et le bus qui va dans le village où se trouve mon établissement pour 8h, part avant que mon train arrive. Je peux arriver pour 9h à la limite et encore, ça implique minimum 3h de trajet l'aller....
Sauf que mon CDE ne peut pas modifier mon EDT pour que je commence à 9h. Et là je ne sais pas quoi faire du tout.
La semaine prochaine j'ai deux jours où je commence à 8h et je n'y serai pas, je ne peux pas y être avec les transports.
La solution qu'on m'a présentée aussi est de rester dans ledit village le soir : sauf que j'ai acheté une maison avec mon conjoint là où j'habite actuellement et je ne peux pas du tout me le permettre financièrement, déjà que tous les transports sont à ma charge parce que les seuls trains que je peux prendre sont des TGV.
Idem pour les blablacar : aucun qui parte aux heures dont j'ai besoin...

Y a-t-il quoique ce soit que je puisse faire à votre connaissance ?

Merci d'avance pour toute idée...

Une chambre chez l'habitant ou chez un collègue ?

Clecle78 a écrit:Une chambre chez l'habitant ou chez un collègue ?

Éventuellement... Mais tu penses que le rectorat serait d'accord pour payer les nuits en chambre d'habitant par exemple ? Franchement financièrement je peux pas le faire de ma poche..

thatcherisalive a écrit:

Clecle78 a écrit:Une chambre chez l'habitant ou chez un collègue ?

Éventuellement... Mais tu penses que le rectorat serait d'accord pour payer les nuits en chambre d'habitant par exemple ? Franchement financièrement je peux pas le faire de ma poche..

Absolument pas.

Tu peux demander à quelqu'un de t'accueillir quelques nuits ou demander s'il y a un logement de fonction que tu pourrais occuper (en payant).
Je suppose qu'il n'y a pas d'internat, et aussi que tu n'es pas TZR.

Si tu ne veux pas déménager sur place et que tu ne peux t'y rendre avec les transports, il faudra que tu te procures permis+voiture.

thatcherisalive a écrit:

Clecle78 a écrit:Une chambre chez l'habitant ou chez un collègue ?

Éventuellement... Mais tu penses que le rectorat serait d'accord pour payer les nuits en chambre d'habitant par exemple ? Franchement financièrement je peux pas le faire de ma poche..

Contacte l’assistante sociale de l’EN pour essayer d’obtenir une aide financière.

Provence a écrit:

thatcherisalive a écrit:

Clecle78 a écrit:Une chambre chez l'habitant ou chez un collègue ?

Éventuellement... Mais tu penses que le rectorat serait d'accord pour payer les nuits en chambre d'habitant par exemple ? Franchement financièrement je peux pas le faire de ma poche..

Contacte l’assistante sociale de l’EN pour essayer d’obtenir une aide financière.

Ah oui !!! Super idée.

C'est un poste fixe ? Si c'est le cas il faudra que tu puisses trouver une solution pérenne.

thatcherisalive a écrit:Y a-t-il quoique ce soit que je puisse faire à votre connaissance ?

S'il y a du boulot dans ton coin: en chercher et demander une disponibilité pour suivre ton conjoint. Cette disponibilité est de droit s'il travaille et si vous êtes pacsés ou mariés.
Ensuite tu pourras participer à l'intra pour essayer d'obtenir un poste plus près de chez toi… ou garder ton nouvel emploi s'il te convient mieux que l'enseignement.

Plus d'infos ici: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F544/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest1=2&quest=

valle a écrit:

Clecle78 a écrit:Ça fait partie des contraintes du métier. On n'est pas pris par surprise tout de même. Si on est en région parisienne on peut s'en passer. J'ai des collègues qui ne l'ont pas. Ailleurs c'est comme pour tout travail. Va donc travailler en campagne sans permis quel que soit le métier. Où tu habites à côté de ton travail où tu te débrouilles.

Dans quel travail exactement les salariés sont obligés d'utiliser leur voiture personnelle dans leur temps de travail sans leur accord et pourquoi n'as-tu pas dénoncé cette situation à l'inspection du travail ?

Parce que le temps de trajet n’est pas du temps de travail effectif. Donc nous n’avons rien à voir avec ça.

Les missions sont défrayées, et le recours à l’auto personnelle est possible avec l’accord du salarié (et peut être un critère d’embauche). A part les visites des stagiaires, quelles missions nécessite l’utilisation de la voiture perso sans défraiement ?