Avis préparation Sévigné 2020/2021

Tangleding a écrit:Il n'y a pas à être gêné, c'est un concours interne. Il est déjà assez scandaleux que la médiocrité des formations financées par l'EN amène pas mal de collègues à payer sur leurs deniers une prépa privée.

S'agissant d'un concours interne, il me semble tout à fait normal de pouvoir disposer des moyens du boulot pour le préparer.

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et bon courage aux préparationnaires.

Pour répondre à la question précédente, j'ai eu de bons retours du Cned pour cette année. La formation se serait donc améliorée.

Concernant le Cned, il semble que ce soit très variable en fonction des années.
Au sujet de Sévigné, j'ai l'impression qu'il y a les fidèles, qui clament que c'est la meilleure formation, et les autres qui pointent les avantages et inconvénients. Le prix excessivement élevé m'a toujours scandalisée. J'ai entendu des retours très variables sur Sévigné, et ce n'est pas la première fois que je lis ou entends cette remarque au sujet des annotations bien maigres des copies...

Bonsoir,

Je suis inscrite au CNED et j'ai encore reçu aujourd'hui une séquence sur Rousseau, une autre sur les contes et une dernière sur Du Bellay. J'ai l'impression que ça ne va jamais s'arrêter...
Les inscrits au collège Sévigné peuvent-ils me dire s'ils reçoivent encore des cours à quelques semaines des écrits.

Merci et bonne soirée.

ceciledeVolanges a écrit:Concernant le Cned, il semble que ce soit très variable en fonction des années.
Au sujet de Sévigné, j'ai l'impression qu'il y a les fidèles, qui clament que c'est la meilleure formation, et les autres qui pointent les avantages et inconvénients. Le prix excessivement élevé m'a toujours scandalisée. J'ai entendu des retours très variables sur Sévigné, et ce n'est pas la première fois que je lis ou entends cette remarque au sujet des annotations  bien maigres des copies...

Je pense que c'est très variable selon l'usage qu'on a pu faire de la formation. Je m'explique : j'ai préparé le capes en même temps que l'agreg à Sévigné. C'était un gros investissement, à la fois en termes de prix et de temps, et je ne l'ai fait que parce que j'avais besoin d'une formation qui permette à la fois présentiel et distanciel, et qui reprenne toutes les bases des matières techniques et de la méthodologie, car je n'avais jamais fait de lettres avant de reprendre cette formation.
En une année, je me suis remise à niveau et clairement, je trouve que c'est une bonne formation, mais à condition de pouvoir y consacrer du temps et de l'énergie, et surtout, je pense, en présentiel (ça a peut-être changé un peu du fait que les cours sont désormais enregistrés). Si on ne la suit qu'à distance, je ne suis pas persuadée qu'elle vaille le coût. Le gros intérêt, quand on a accès aux profs et aux cours, c'est de trouver des camarades avec qui travailler et de pouvoir aller poser ses questions.
Maintenant, en agreg, c'est aussi variable selon les années, selon les enseignants qu'ils parviennent à recruter pour chaque œuvre. Comme le CNED.
Après, au niveau agreg, on a généralement un recul critique, qui nous permet de ne pas prendre tout comme parole d'évangile, mais seulement ce qui nous intéresse. Et si Sévigné peut pratiquer les tarifs en vigueur, c'est bien parce que la demande est forte, et elle l'est parce que la formation est solide et les résultats au rendez-vous.
Une autre force de la formation, du moins quand je l'ai faite, c'est la parfaite connaissance des jurys qu'ont les profs, qui permet d'avoir une approche parfois bien moins intellectuelle mais plus pragmatique : réussir un concours, c'est avant tout correspondre au moule du concours, pas faire une performance intellectuelle extraordinaire. Et ça, le comprendre ça aide beaucoup à avancer dans sa préparation.

Oui, Sévigné envoie encore des cours ! Je viens de recevoir une nouvelle enveloppe pas plus tard qu'aujourd'hui.

Pour ma part, ayant besoin d'une (re)mise à niveau complète, et préparant l'externe, je me suis retrouvée noyée entre mes différentes obligations et la formation. Et ce n'est pas mon autodidaxie qui a arrangé les choses.

Bref, j'ai laissé tomber, et si c'était à refaire j'économiserais mon argent. Si l'on est scolaire (dans le bon sens du terme) et assidu, que l'on a un niveau correct de départ (un vrai niveau de Capes) et qu'on a le temps (= 0 obligation ou presque pour l'externe + une préparation commencée dès le programme annoncé), oui bien sûr, la formation de Sévigné est on ne peut plus complète.

Amaliah a écrit:

J'ai préparé l'agrég externe en report de stage en suivant la formation de ma fac que j'ai trouvée très mauvaise et avec le recul, je me rends compte que si j'avais travaillé, ce n'était absolument pas de la manière qu'il fallait. A la fac, on récupérait les cours Sévigné en photocopies, c'était absolument exaltant de se plonger dans ces cours si denses!
Lorsque j'ai repassé l'agrég externe alors que j'étais T1, TZR à l'année en lycée après une année de stage en 6e, j'ai croulé sous le boulot du lycée et de l'agrég, je n'avais plus de cours à la fac, plus de photocopies du cours Sévigné, j'étais juste inscrite au CNED pour pouvoir rendre des devoirs (les cours étaient vraiment de qualité inégale). J'ai donc lu et relu les oeuvres, me suis approprié les Clefs Concours Atlande (aucune autre lecture critique, je n'avais pas le temps) et j'ai rendu presque tous les devoirs au CNED. J'ai été admissible.
L'année suivante, avec le même parcours, mais plus de temps car en congé maternité à partir de janvier, je l'ai eue avec un classement honorable.
Bref, je voulais dire que c'est tout à fait possible d'avoir l'agrég sans cours Sévigné, ni préparation en fac mais avec un gros investissement personnel. Méthodologie, anticipation, cumul des connaissances et des méthodes d'une année sur l'autre, lecture et relecture des oeuvres, rien ne sert de se disperser.

Je me permets de rebondir sur votre message. J'ai été admissible à l'externe, je sens qu'il ne me manquait pas beaucoup concernant la préparation, mais je n'arrive pas à cerner le problème; j'ai lu et relu les livres, j'ai appris des citations, j'ai suivi et fiché les cours de Sévigné, je me suis entraînée, j'avais l'impression de bien maitriser au moins les oeuvres au programme... Mais je sens qu'il me manque quelque chose. C'est pourquoi j'hésite beaucoup à me réinscrire cette année, car j'ai travaillé énormément, et je ne comprends pas bien ce qui m'a manqué. J'ai peur de ne jamais réussir à mieux faire, surtout que le nombre de postes diminue chaque année.
Pourriez-vous expliquer comment ont changé vos méthodes de préparation entre la première et la troisième fois?

Tout d'abord, as-tu eu l'occasion d'aller à la "confession" le jour des résultats pour demander à tes jurys ce qui t'avait manqué à l'oral ? Je pense que cela pourrait être une première piste.
Pour les écrits, il faut penser (à mon avis) pas seulement aux épreuves de dissertation, même si ce sont les plus gros coefs, mais aussi aux épreuves plus techniques : ce sont parfois elles qui te permettent de tirer ton épingle du jeu. Quels résultats as-tu obtenus ? Ceci nous permettrait de mieux cibler ce qui t'a manqué et de te donner des conseils en conséquence.
Sinon, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas se décourager : ma mère l'a eue au bout de je ne sais combien de fois, et ce sans particulièrement travailler, donc en travaillant tu peux finir par réussir !

Illiane a écrit:Tout d'abord, as-tu eu l'occasion d'aller à la "confession" le jour des résultats pour demander à tes jurys ce qui t'avait manqué à l'oral ? Je pense que cela pourrait être une première piste.
Pour les écrits, il faut penser (à mon avis) pas seulement aux épreuves de dissertation, même si ce sont les plus gros coefs, mais aussi aux épreuves plus techniques : ce sont parfois elles qui te permettent de tirer ton épingle du jeu. Quels résultats as-tu obtenus ? Ceci nous permettrait de mieux cibler ce qui t'a manqué et de te donner des conseils en conséquence.
Sinon, j'aurais tendance à dire qu'il ne faut pas se décourager : ma mère l'a eue au bout de je ne sais combien de fois, et ce sans particulièrement travailler, donc en travaillant tu peux finir par réussir !

Justement, mes meilleures notes sont celles des matières "techniques", car c'est du concret et au moins c'est clair quand on réussit ou pas. Ma meilleure note est 18 en latin, j'ai aussi de bonnes notes en grammaire, en ancien français et en version LV. Mais je n'arrive pas à aller au-dessus de 8 en dissertation au concours, alors que pour les entraînements cela m'est arrivé d'avoir des notes au-dessus de la moyenne. Et pour les deux dissertations au concours j'ai eu les mêmes notes, alors que j'avais l'impression d'avoir mieux réussi la comparée que l'autre.
Sinon, je ne suis pas allée à la "confession", parce que je n'habite pas à Paris et que c'était déjà très couteux de s'y rendre pour les oraux en deux fois. Mais, effectivement, cela aurait été peut-être bien.

Si malgré une bonne maîtrise des oeuvres tu n'arrives pas à obtenir plus de 8 en dissertation, c'est à mon avis plus une question de méthode qu'autre chose : le sujet n'est pas assez bien analysé, le plan proposé n'est pas satisfaisant... Arrives-tu facilement à construire ton plan dialectique ? Est-ce que tu "saucissonnes" le sujet ou pas ? De manière générale, comment analyses-tu un sujet ?

De manière générale, je repère des mots-clefs, j'essaye de trouver des tensions, de repérer des contradictions, des 'pours' et des 'contres', la thèse et l'antithèse... Ensuite je fais une analyse linéaire de la citation dans l'introduction. Je pense que mon point faible c'est la formulation de la problématique (trop vague ou trop générale). Mais comment progresser dessus si à chaque fois c'est différent? Et j'ai vu aussi que certains choisissent de commencer par une citation d'un texte théorique pour l'accroche, alors que moi j'ai peur de ne pas savoir quoi en faire si je commence à analyser une citation par une autre citation.
Je pense aussi que je devrais analyser et commenter davantage mes citations dans le développement.
Et la troisième partie est souvent difficile à trouver sans que ce soit tiré par les cheveux, je ne suis jamais sûre de moi sur ce point.
Mais ce ne sont que mes impressions, comme on n'a pas de barème détaillé de ce qui est attendu

D'ailleurs, je rejoins ici le problème évoqué par certains quant aux annotations des copies à Sévigné (et pourtant j'ai plutôt apprécié cette formation dans l'ensemble), mes copies l'étaient si peu, ou presque pas, que je n'ai jamais vraiment compris sur quoi et comment je pourrais progresser.
Et sur un des sujets de grammaire je n'ai même pas eu d'annotation, j'ai juste reçu un message me disant à peu près, de mémoire, que "la façon dont la copie était rendue (c'est à dire, écrite à la main et scannée en PDF) rend sa correction peu confortable, cela me prendrait trop de temps, mais il faut absolument que vous changiez de méthode." Je n'ai jamais eu de précision sur ce que sous-entendait "changer de méthode".

As-tu demandé à récupérer tes copies ? Il serait peut-être intéressant de les relire/de les faire relire pour prendre du recul...

En ce qui concerne l'analyse du sujet, il ne me semble pas forcément pertinent de faire une analyse linéaire en intro (cela peut l'être bien sûr, tout dépend du sujet) : c'est peut-être cela qui t'empêche de bien mettre au jour les tensions du sujet, celles-ci ne se présentent pas forcément "dans l'ordre". Et si la formulation de la problématique est peu satisfaisante, il y a des chances que le plan proposé ne soit pas satisfaisant non plus et s'écarte trop du sujet/généralise trop, etc.
Quant aux citations/passages de l'oeuvre évoqués, il est bien évidemment essentiel de les analyser et développer comme il se doit. Là aussi, une analyse trop superficielle et/ou pas assez reliée au sujet peut te pénaliser.

J'aurais donc tendance à dire : récupère tes copies d'agrég si ce n'est déjà fait (et si c'est encore possible), relis-les et fais-les relire par d'autres (de préférence des agrégés qui ont récemment passé les épreuves - je demanderais bien à mon compagnon qui est au jury de l'externe de les relire, mais je crains qu'il n'ait pas assez de temps pour cela ; tu peux me les envoyer sinon en désespoir de cause ) ; sinon, n'hésite pas à reprendre les copies faites dans l'année (par Sévigné ? CNED ?).

Illiane a écrit:
J'aurais donc tendance à dire : récupère tes copies d'agrég si ce n'est déjà fait (et si c'est encore possible), relis-les et fais-les relire par d'autres (de préférence des agrégés qui ont récemment passé les épreuves - je demanderais bien à mon compagnon qui est au jury de l'externe de les relire, mais je crains qu'il n'ait pas assez de temps pour cela ; tu peux me les envoyer sinon en désespoir de cause ) ; sinon, n'hésite pas à reprendre les copies faites dans l'année (par Sévigné ? CNED ?).

Merci pour ces conseils et cette proposition généreuse. J'étais tellement découragée et fatiguée après les résultats en 2022 (avec, de plus, un bébé qui ne faisait pas ses nuits, ah-ah!) qui je n'y ai même pas pensé. Je voyais le verre surtout à moitié vide. Je commence tout juste à me dire que peut-être, qui sait, et qu'est-ce qu'il y aura au programme...
Je ne sais pas s'il est encore possible de récupérer les copies, mais merci pour la piste en tout cas!

Mon compagnon me fait cette remarque (et je confirme, il n'a pas assez de temps pour se rajouter des copies comme je le supposais - raaaaaaaah, ces profs qui ont trop de boulot ), et ça allait dans le sens de la première question que je t'ai posée : es-tu allée à la confession pour avoir des retours sur ta performance à l'oral ? C'est aussi là que les choses se jouent...

Non, je n'y suis pas allée, comme je n'habite pas à Paris et que c'était compliqué pour moi de s'y rendre ce jour-là.
Je viens d'envoyer une demande pour récupérer mes copies, mais j'ai reçu une réponse automatique qui me dit que ce n'est plus possible pour l'année 2022. Tant pis! Merci quand même pour le conseil.