Dates des convocations aux épreuves de baccalauréat.

Apparemment les élèves auront accès à leur copie corrigée envoyée automatiquement dans leur casier élève. Ça leur fait une belle jambe. Tout ça pour ça.

Simonella a écrit:

Nous c'est beaucoup le 21 juin, justement, donc les collègues attendent d'avoir leur covoc pour appeler les centres, sachant qu'il sera très difficile pour eux de changer leur dates de vaccination.

Alors pour ma part, je reçois la 2ème dose le 29, pendant les oraux de français. Hors de question que je n'aille pas me faire vacciner. Je ne comprends même pas que nous acceptions de faire passer des oraux sans être entièrement vaccinés. Ce devrait être une revendication syndicale, plutôt que ces espèces d'aménagements des épreuves totalement injustes.

Moi aussi, 'ai peur d'être convoquée le jour où je dis avoir la deuxième dose. Je préfère aller au vaccin que corriger des choses si tout tombe le même jour.
Peut-on faire valoir le fait qu'on a un rendez-vous médical ? Déjà, il y a une date à laquelle je suis convoquée, pour laquelle je vais devoir décaler un RDV médical. Cela va suffire ...

[quote="lene75"]Apparemment les élèves auront accès à leur copie corrigée envoyée automatiquement dans leur casier élève. Ça leur fait une belle jambe. Tout ça pour ça.[/quote

Ok je l’ignorais. Du coup on ne met qu’une appréciation en début de copie. Plus d’annotations en marge?

Grève du zèle en français. 10 jours d'oraux , copies dématérialisées, un cauchemar

J ai vu faire la collègue d allemand l an dernier. Pour la marge il faut créer des petits carrés vierges que l on remplit de nos remarques. Cela prend un temps fou

Donc on ne fait pas, point. Ça va bien, au bout d'un moment !

Je ne mettrai aucune remarque

lene75 a écrit:Ça veut dire aussi ne pas pouvoir trier les copies par sujet (il y en aura 4 cette année, youhou !), d'autant qu'on nous a prévenus qu'on pourrait recevoir des copies « au fil de l'eau ». Ce qui allonge le temps de correction et rend la notation beaucoup moins fiable. Il est ressorti de la dernière réunion que ceux qui ont pris la décision ne savaient pas que la correction se faisait par sujet et en classant les copies par note. C'est ça de confier des décisions à des gens qui ignorent tout de notre travail.

6 sujets en français pour les séries technologiques et 8 pour les séries générales, sur des oeuvres plus ou moins connues.
A l'oral, un élève présente une oeuvre, nous, nous devons connaître chacune des oeuvres de nos 70 candidats.
Je me demande si ce n'est pas nous qui passons le bac finalement...

Blondie a écrit:C’est vrai que nous payons la correction et l’ordi. Comme d’habitude quoi? Je ne vois pas l’interêt de la numérisation. C’est pour nous surveiller, nous rajouter les copies des absents?

Souvenons-nous il y a deux ans, la question de la rétention des notes de bac : avec la dématérialisation, cela enlève aux professeurs cette "arme nucléaire". Et cela permet à l'inspection d'avoir en temps réel les moyennes de chaque correcteur...
Pour les E3C l'an dernier, déjà dématérialisés, on ne mettait aucune annotation en marge (de toute façon en HG au bac on nous demande de ne pas en mettre pour ne pas risquer de recours) et j'ai trouvé surtout que la lecture sur écran faisait que j'avais tendance à davantage survoler et lire en diagonale. Sans doute justement car on ne peut pas souligner, annoter au stylo (ou alors de façon très pénible) au fur et à mesure de la lecture.

Faites comme nous pour le rattrapage : nous ne connaissons pas les listes des élèves à l'avance. Ils arrivent avec l'oeuvre, dans laquelle nous devons découper un passage de 20 lignes à faire commenter, sans aucun battement entre deux candidats pour feuilleter l'oeuvre si elle nous est inconnue et pour découper le passage. Les élèves sont censés avoir deux exemplaires de l'oeuvre mais dans les faits ce n'est souvent pas le cas. À nous de nous débrouiller.

Laotzi a écrit:

Blondie a écrit:C’est vrai que nous payons la correction et l’ordi. Comme d’habitude quoi? Je ne vois pas l’interêt de la numérisation. C’est pour nous surveiller, nous rajouter les copies des absents?

Souvenons-nous il y a deux ans, la question de la rétention des notes de bac : avec la dématérialisation, cela enlève aux professeurs cette "arme nucléaire". Et cela permet à l'inspection d'avoir en temps réel les moyennes de chaque correcteur...

Mais qu'est-ce qui empêche de lire les copies, de noter sur un bout de papier la référence et la note et de reporter cette note sur la copie le dernier jour ? On y perd trop de temps ?

Pour la lecture en diagonale, ça ne m'étonne pas : c'est très difficile de rester aussi attentif en lisant sur un écran que sur papier, on se déconcentre beaucoup plus rapidement.

Bon ben pas d’annotations effectivement. Merci pour les infos.
On va essayer de se préserver et de terminer l’année en évitant le burn out !

Laotzi a écrit:

Blondie a écrit:C’est vrai que nous payons la correction et l’ordi. Comme d’habitude quoi? Je ne vois pas l’interêt de la numérisation. C’est pour nous surveiller, nous rajouter les copies des absents?

Souvenons-nous il y a deux ans, la question de la rétention des notes de bac : avec la dématérialisation, cela enlève aux professeurs cette "arme nucléaire". Et cela permet à l'inspection d'avoir en temps réel les moyennes de chaque correcteur...
Pour les E3C l'an dernier, déjà dématérialisés, on ne mettait aucune annotation en marge (de toute façon en HG au bac on nous demande de ne pas en mettre pour ne pas risquer de recours) et j'ai trouvé surtout que la lecture sur écran faisait que j'avais tendance à davantage survoler et lire en diagonale. Sans doute justement car on ne peut pas souligner, annoter au stylo (ou alors de façon très pénible) au fur et à mesure de la lecture.

Une autre raison avancée est que ça évite les transports de copie et les frais afférents.

Au-delà il y a l'idéologie du numérique qui est forcément mieux parce que moderne, peu importe que ce dernier mot n'ait pas de sens.

Danska a écrit:

Laotzi a écrit:

Blondie a écrit:C’est vrai que nous payons la correction et l’ordi. Comme d’habitude quoi? Je ne vois pas l’interêt de la numérisation. C’est pour nous surveiller, nous rajouter les copies des absents?

Souvenons-nous il y a deux ans, la question de la rétention des notes de bac : avec la dématérialisation, cela enlève aux professeurs cette "arme nucléaire". Et cela permet à l'inspection d'avoir en temps réel les moyennes de chaque correcteur...

Mais qu'est-ce qui empêche de lire les copies, de noter sur un bout de papier la référence et la note et de reporter cette note sur la copie le dernier jour ? On y perd trop de temps ?

Pour la lecture en diagonale, ça ne m'étonne pas : c'est très difficile de rester aussi attentif en lisant sur un écran que sur papier, on se déconcentre beaucoup plus rapidement.

Rien ne l'empêche je pense (même si je crois que le "système" sait lorsqu'une copie a été ouverte, même sans avoir été notée), mais j'imagine que les concepteurs estiment que la majorité corrigera directement. Après, si les copies "au fil de l'eau" se généralisent pour les plus efficaces, ça atteindra vite ses limites car on ajustera effectivement notre manière de faire (sauf peut-être ceux voulant en corriger davantage pour profiter de la rémunération - si elle n'est pas supprimée car souvenons-nous que les E3C, c'est bénévole sauf exceptionnellement la session de l'an dernier avec 50 euros bruts).

Ma foi, que le logiciel utilisé permette de savoir si une copie a déjà été ouverte ou même lue fera une belle jambe à ses concepteurs... Même sur papier, je jette toujours un coup d'œil à toutes les copies d'un tas avant d'attaquer la correction, ne serait-ce que pour pouvoir alterner copies courtes et copies longues, ou copies bien rédigées v.s. copies illisibles qui bousillent les yeux.

Il a aussi été dit au groupe de philo que le SIEC signalerait à l'inspection les correcteurs qui n'avanceraient pas assez vite dans leurs corrections, ce qui obligerait vraisemblablement à se déclarer gréviste dès le début des corrections pour faire de la rétention de notes.

Il me paraît par ailleurs plus difficile de jeter un oeil aux copies avant de commencer, car il faut se payer à chaque fois le temps de chargement de la copie. Je ne me vois pas aller cliquer sur 160 copies individuellement et attendre à chaque fois que la copie se charge pour ne pas la corriger dans la foulée. Les concepteurs n'ont pas compris qu'on notait un paquet et pas des copies individuelles ou à mon avis ils s'en moquent, l'essentiel étant que chaque copie ait une note, peu importe laquelle.

Ce qui est extrêmement problématique est que la correction se fasse en ligne et qu'il ne soit pas possible de télécharger les copies - à la différence apparemment de ce qui se fait pour les concours. La correction connectée, c'est la possibilité du contrôle permanent.

Et si on nous signale aux inspecteurs, il se passera quoi en fait ? Arrêtons d'être infantiles. Si on uberise nos conditions de travail ubérisons la correction. Je trouve ces menaces du siec grotesques. Sauf si nous nous laissons impressionner en fait.

lene75 a écrit:Il a aussi été dit au groupe de philo que le SIEC signalerait à l'inspection les correcteurs qui n'avanceraient pas assez vite dans leurs corrections, ce qui obligerait vraisemblablement à se déclarer gréviste dès le début des corrections pour faire de la rétention de notes.

Il me paraît par ailleurs plus difficile de jeter un oeil aux copies avant de commencer, car il faut se payer à chaque fois le temps de chargement de la copie. Je ne me vois pas aller cliquer sur 160 copies individuellement et attendre à chaque fois que la copie se charge pour ne pas la corriger dans la foulée. Les concepteurs n'ont pas compris qu'on notait un paquet et pas des copies individuelles ou à mon avis ils s'en moquent, l'essentiel étant que chaque copie ait une note, peu importe laquelle.

La copie ne charge pas : tu l'affiches, comme tu affiches les pages de néoprof.

lene75 a écrit:Ça veut dire aussi ne pas pouvoir trier les copies par sujet (il y en aura 4 cette année, youhou !), d'autant qu'on nous a prévenus qu'on pourrait recevoir des copies « au fil de l'eau ». Ce qui allonge le temps de correction et rend la notation beaucoup moins fiable. Il est ressorti de la dernière réunion que ceux qui ont pris la décision ne savaient pas que la correction se faisait par sujet et en classant les copies par note. C'est ça de confier des décisions à des gens qui ignorent tout de notre travail.

Edit : nos messages se sont croisés. Oui, il faudra mettre une note à la première lecture. Pas possible de feuilleter, de relire en diagonale, de classer et comparer les copies. Tant pis. De toute manière ce bac n'a plus aucune valeur, même les élèves l'ont compris.

4 ? Non, 8 !

Ruthven a écrit:Ce qui est extrêmement problématique est que la correction se fasse en ligne et qu'il ne soit pas possible de télécharger les copies - à la différence apparemment de ce qui se fait pour les concours. La correction connectée, c'est la possibilité du contrôle permanent.

Pour certains concours aussi (le concours commun Centrale par ex.) il faut corriger en ligne, on ne peut pas télécharger et corriger hors connexion. Mais avec une plateforme (Viatique) qui est pour chaque matière paramétrée en fonction des besoins propres à la discipline. Et l'affichage des copies est très rapide (on avait une simple connexion relayée par un téléphone, mon mari ouvrait presque instantanément ses copies de maths qui faisaient facilement 3 ou 4 copies doubles) -- là aussi il faut que les serveurs soient dimensionnés en conséquence, pas à l'économie.

Ruthven a écrit:Ce qui est extrêmement problématique est que la correction se fasse en ligne et qu'il ne soit pas possible de télécharger les copies - à la différence apparemment de ce qui se fait pour les concours. La correction connectée, c'est la possibilité du contrôle permanent.

+1
Un de mes proches fait partie du groupe d'harmonisation d'un concours et je confirme ce que tu évoques.

Cleroli a écrit:

Ruthven a écrit:Ce qui est extrêmement problématique est que la correction se fasse en ligne et qu'il ne soit pas possible de télécharger les copies - à la différence apparemment de ce qui se fait pour les concours. La correction connectée, c'est la possibilité du contrôle permanent.

+1
Un de mes proches fait partie du groupe d'harmonisation d'un concours et je confirme ce que tu évoques.

Peux-tu détailler Cleroli ? Qu’est-ce qui a été évoqué dans ce groupe d’harmonisation ?

Plus je vous lis sur ce fil, et plus je me dis que nos conditions de correction ressembleront bientôt aux conditions de travail dans un entrepôt amazone.

MP, Panda

lene75 a écrit:

mamieprof a écrit:

lene75 a écrit:En IDF pas de convocations pour l'instant.

Des collègues ont reçu des convocs pour corriger les écrits de spécialités ou de tronc commun pour les candidats libres, du Cned et du privé hors-contrat.

 
Quelle poisse ! Ils espèrent être oubliés pour le GO car 10 jours à perpette comme les collègues de français les mauvaises années c'est pas cool.

Qu'ils n'espèrent pas trop. En Lettres et en philo nous ferons les deux. Notre inspection de philo nous a prévenus que les collègues convoqués pour le GO seraient déchargés de 30 copies... sur les 160 maxi qui sont prévues (sachant qu'il n'est pas rare que les maximum soient dépassés). Cerise sur le gâteau, nous passons cette année à la correction numérique. Tout nous tombe dessus en même temps.

J'ai eu une petite conversation intéressante avec mes terminales au sujet de l'épreuve de philo. Ils comptent rester une heure et partir. Je leur ai demandé d'être sympa avec le collègue qui allait corriger et d'écrire le strict minimum pour ne pas rendre copie blanche... J'ai l'impression que beaucoup d'élèves calculent comme ça. Ils n'ont pas une moyenne trop pourrie donc ça passe donc ils ne révisent pas et se barrent très vite...

lene75 a écrit:Il a aussi été dit au groupe de philo que le SIEC signalerait à l'inspection les correcteurs qui n'avanceraient pas assez vite dans leurs corrections, ce qui obligerait vraisemblablement à se déclarer gréviste dès le début des corrections pour faire de la rétention de notes.

Ça me ferait plutôt rire qu'on vienne me dire au bout de deux jours que je n'avance pas assez vite dans mes corrections... Je n'ai jamais vu un ordre de mission avec la mention "obligation de corriger tant de copies par jour sous peine de sanctions". On est des adultes qualifiés et habitués à gérer seuls leur charge de travail, pas des esclaves ni des travailleurs payés à la journée.