Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

ProvençalLeGaulois a écrit:Non, 15 jours.
Initialement l'ouverture à tous les adultes volontaires était prévue le 15 juin maintenant c'est le 31 mai.
La semaine "gagnée" c'est pour les professions "prioritaires", mais c'est inutile puisque vu les délais entre les doses, être vacciné maintenant ou le 31 mai, c'est être protégé complètement pour les vacances scolaires.

Moi j'ai décidé de voir le verre à moitié plein, les doses sont là, on vaccine à fond partout ou presque (et là où cela traîne cela va enfin décoller), bref, on voit le bout du tunnel.

Moi je vois que les enseignants qui attendent cette priorité ne seront donc protégé que pour les vacances. Le gouvernement se fout complètement de nous.

tout à l'heure, on vient chercher les élèves dans ma classe pour les autotests : 1 élève...
J'entends à la récré en sdp que dans une classe de BTS un élève a été testé positif mais la classe ne ferme pas car c'est le post-bac.

ysabel a écrit:tout à l'heure, on vient chercher les élèves dans ma classe pour les autotests : 1 élève...
J'entends à la récré en sdp que dans une classe de BTS un élève a été testé positif mais la classe ne ferme pas car c'est le post-bac.

Au moins, ça ne les privera pas d'examen.

ici, en salle des profs, on nous a déposé un énorme carton plein d'autotests avec une affichette "servez-vous"...

Bon, voilà pourquoi les tests traînaient à se mettre en place chez nous : trop peu d'élèves volontaires.
J'ai également des élèves (majeurs) sans souci de santé qui sont déjà vaccinés.

Ici, les autotests des élèves se font en classe sur les heures de cours.
Allez savoir pourquoi aucun créneau n'a été posé sur mes heures de cours
Mes collègues râlent en salle des profs mais acceptent sans broncher quand les infirmières se pointent dans leur cours. Je ne comprends pas.

chmarmottine a écrit:ici, en salle des profs, on nous a déposé un énorme carton plein d'autotests avec une affichette "servez-vous"...

Chez nous, on peut en avoir à partir de demain contre signature. Et on m'a demandé aujourd'hui une autorisation pour tester mon fils demain.

Ce bide des autotests! Ils vont se retrouver avec des milliers de boites à écouler!

Nous à priori les élèves ont eu des formations pour s'auto-tester, je n'avais pas de classe à accompagner à ce moment-là, mais depuis on n'en entend plus parler. Il faudra que je demande s'ils sont sensés faire l'action à domicile du coup, ou si quelque chose et prévu au lycée.

Isis39 a écrit:Ouverture de la vaccination à tous les adultes le 31 mai. Le 24 pour les enseignants. C'est vraiment du foutage de gueule.

#Covid19: les professions prioritaires, publiques ou privées, dont les enseignants, policiers, gendarmes, caissières ou conducteurs de bus, seront quant à eux éligibles à la vaccination dès le 24 mai, a également annoncé Jean Castex #AFP pic.twitter.com/L5gOrUFzoi

— Agence France-Presse (@afpfr) May 20, 2021

Quand j'ai entendu cela hier, c'est exactement ce que j'ai dit à mon mari, qui était mort de rire ! Parce qu'à un moment, cela devient clownesque !
non mais !
ces professions, dont la nôtre, vont passer pour des privilégiées... alors que ... bon... hein ? on est d'accord...
Du calme, Jo, du calme...

Des privilégiés pour une ouverture avancée d'une semaine ? Non, l'opinion publique nous reproche d'être toujours en vacances, mais pas d'être des privilégiés. Personne n'est dupe et je suis surprise par la liberté de parole (il n'est plus rare d'entendre dire que nous sommes mal payés ou peu reconnus socialement).

Un élève de première positif au covid : sur 6 classes, une de fermée et les 3 groupes de spécialité concernés. Environ 80 élèves de confinés sur les 200 que nous avons en première ...

Diclonia a écrit:

Isis39 a écrit:Ouverture de la vaccination à tous les adultes le 31 mai. Le 24 pour les enseignants. C'est vraiment du foutage de gueule.

#Covid19: les professions prioritaires, publiques ou privées, dont les enseignants, policiers, gendarmes, caissières ou conducteurs de bus, seront quant à eux éligibles à la vaccination dès le 24 mai, a également annoncé Jean Castex #AFP pic.twitter.com/L5gOrUFzoi

— Agence France-Presse (@afpfr) May 20, 2021

Quand j'ai entendu cela hier, c'est exactement ce que j'ai dit à mon mari, qui était mort de rire !  Parce qu'à un moment, cela devient clownesque !
non mais !
ces professions, dont la nôtre, vont passer pour des privilégiées... alors que ... bon... hein ? on est d'accord...
Du calme, Jo, du calme...

Oui, c’est surtout le “dès” le 24 mai qui fait rager, comme si c’était une bonne surprise, et ça a bien été relayé dans tous les media. Quelqu’un se souvient il des dates présumées que Castex/Macron avaient annoncées pour les enseignants au moment de fermer les écoles ?
Énervant. Surtout quand je vois comment j’ai ramé pour avoir ma première dose, pas avant le milieu de semaine prochaine. Il est bien temps.

Même réaction hier: overdose de com’.
Indécent.

On peut déplorer le coup de comm', mais inutile de faire davantage les victimes, persécutées par le reste de la société.

Il y a les gens qui réfléchissent et qui se diront que :
- c'est bien pour ce public exposé
- c'est déjà bien trop tard
- la vaccination est déjà indirectement ouverte à tout le monde (il y a des régions où, quand on cherche, on trouve. Pas mal de néos non-prioritaires viennent ici raconter leur soulagement d'avoir leur rdv/1ère dose/2sème dose)

Et les autres qui continueront de penser que nous sommes fainéants et privilégiés. Qu'on gagne une semaine ou pas, je doute que ça joue sur l'estime qu'ils ont pour nous.

?
ce n'est pas le reste de la société: ce sont des décisions gouvernementales. Je me fous de savoir si on nous pense ci ou ça!
je trouve indécent que l'on parle des "professions "prioritaires"" dans tous les médias sans se poser la question de savoir ce qui s'est passé depuis un an  qu'elles vont au travail sans aucune protection.
Et dans l'EN plus qu'ailleurs: comédie des masques, des crache-tests et maintenant des vaccins, ca commence à bien faire.
Il faut toute la patience de gens qui pèsent en permanence le pour et le contre avec une sagesse un poil timorée comme toujours dans l'EN, pour faire que l'on tolère ça sans exploser de colère.

Il devient clair que la sortie de crise s'accélère avec une saisonnalité de ces virus en Europe qui permet, comme l'an dernier, de rouvrir bien trop rapidement aux yeux de la majorité des infectiologues (et de moi itou car jusque là, ils avaient eu en gros raison) qui se voient, en dépit de chiffres effectivement très inquiétants au moment où le gouvernement et une bonne partie de la population craquent, démentis par avril/mai pour la deuxième année de suite. "En mai fais ce qu'il te plaît", avec des comportements souvent devenus du n'importe quoi dès avril, bien avant le festivisme snob du 19 mai, on peut dire que ce slogan, climatiquement sot (mai est un mois pluvieux statistiquement sur les trois quarts du pays),  a quelque fondement en terre de coronavirus.  La variation de la durée du jour plus qu'une météo qui n'a rien à voir avec celle de l'an dernier semble véritablement décisive en Europe (l'an dernier, les ennuis avaient repris en août, début de la chute des jours longs). Les projections citées par A Fontanet ce matin à BFM ne voient pas de rebond à venir.

Dans la mesure où l'OMS (rarement optimiste) affirme hier que les variants ne sont pas un frein à l'efficacité vaccinale, je ne vois pas comment l'école en septembre pourrait fonctionner autrement que normalement. Surtout si on enclenche alors la vaccination des ados. Il me semble que c'est vers cela qu'il va falloir s'orienter dans les établissements : nous laisser revenir à des conditions de travail moins astreignantes. Notamment avec la question des masques qui va se poser inéluctablement au plus tard à la Toussaint quand les élèves seront vaccinés, mais aussi le retour à plus de sédentarité dans les salles de cours pour les profs partout où c'est possible. Dans les fiches de voeu, c'est maintenant qu'une partie de ces questions se jouent, et les réunions de préparation de rentrée ne sont plus si loin.
Situation bancale où nous devons tous dans la dernière ligne droite nous contraindre et contraindre les élèves à rester durs sur les gestes barrière tout en travaillant à un retour à la normale...

Le seul obstacle non franchi c'est que trop de personnes âgées refusent le vaccin, d'évidence : un quart des plus de 60 ans pas vaccinés, après quatre mois de priorité, ce n'est pas par incapacité à s'y mettre. Or les urgences sont déjà à l'os même en dehors du coronavirus, ce qui veut dire que dans les hôpitaux, on ne peut pas fonctionner normalement avec un tel pourcentage de personnes pouvant défaillir. La question de l'obligation va se poser tôt ou tard.

Iphigénie a écrit:?
ce n'est pas le reste de la société: ce sont des décisions gouvernementales. Je me fous de savoir si on nous pense ci ou ça!
je trouve indécent que l'on parle des "professions "prioritaires"" dans tous les médias sans se poser la question de savoir ce qui s'est passé depuis un an  qu'elles vont au travail sans aucune protection.
Et dans l'EN plus qu'ailleurs: comédie des masques, des crache-tests et maintenant des vaccins, ca commence à bien faire.
Il faut toute la patience de gens qui pèsent en permanence le pour et le contre avec une sagesse un poil timorée comme toujours dans l'EN, pour faire que l'on tolère ça sans exploser de colère.

Je ne faisais pas allusion à ton post mais

ces professions, dont la nôtre, vont passer pour des privilégiées...

Ah oki!

ProvençalLeGaulois a écrit:De toutes façons cela ne sert plus à rien de faire une priorité pour les enseignants, avec le temps entre les deux doses, les gens qui se vaccinent en ce moment seront totalement protégés cet été.
Tant mieux si on a gagné 'officiellement' 15 jours pour l'ouverture de la vaccination à tous les adultes volontaires (même si dans beaucoup de régions, c'est déjà concrètement le cas depuis une bonne semaine).

 

Oui, ça ne sert à rien parce que cela fait un petit moment que dans les vaccinodromes, on ne vérifie plus les conditions d'éligibilité, et que les préfectures ont donné des instruction en ce sens. Voir par exemple le dernier article du Monde sur le sujet.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/16/le-dilemme-des-centres-de-vaccination-l-acces-s-ouvre-trop-vite-au-tout-venant_6080334_3244.html

Le Monde a écrit:Ici aussi, on accueille désormais plus de jeunes. « On a toujours été dans les clous en matière d’âge, mais la médiane descend », constate M. Manuellan, qui regrette que l’agence régionale de santé refuse de lui fournir le nombre de plus de 75 ans encore en quête de vaccin à Montreuil. Au début, il refusait les personnes qui avaient manifestement obtenu des certificats de complaisance, qui sont restés peu nombreux. « Maintenant, on vaccine tout le monde, le préfet nous a dit qu’il fallait faire du chiffre », assène le médecin.

Confirmé par des proches qui ont obtenu des créneaux sans rentrer dans les critères, et à qui on n'a rien demandé sur place. Actuellement, les prioritaires, ce sont ceux qui rafraichissent le plus fréquemment Doctolib (dans le Rhône, le moindre créneau mis en ligne part très vite).

Je n'ai jamis vu une parole politique aussi démonétisée. Le premier ministre parle d'une réalité qui n'est plus celle du terrain, c'est soviétique. Assez fascinant, mais pas forcément rassurant quant au rétablissement de la confiance dans les institutions.

Pontorson50 a écrit:Le seul obstacle non franchi c'est que trop de personnes âgées refusent le vaccin, d'évidence : un quart des plus de 60 ans pas vaccinés, après quatre mois de priorité, ce n'est pas par incapacité à s'y mettre. Or les urgences sont déjà à l'os même en dehors du coronavirus, ce qui veut dire que dans les hôpitaux, on ne peut pas fonctionner normalement avec un tel pourcentage de personnes pouvant défaillir. La question de l'obligation va se poser tôt ou tard.

Ce qui me gène fortement dans la question de l'obligation vaccinale, c'est que, finalement, on ne va pas le faire pour protéger les gens malgré eux (parce que, clairement, le surpoids par exemple, c'est dangereux tout le temps, et pas uniquement à cause du coronavirus) mais bien pour supplanter au déficit des lits d'hôpitaux savamment orchestré depuis belles lustres par nos politiques.
Une vraie campagne au nom de la santé n'attend pas le coronavirus : elle tablerait sur des préventions concernant les risques de santé bien plus important (au hasard : tout ce qui provoque le cancer)

Sous prétexte du coronavirus, qui au final tue beaucoup moins que d'autres pathologies, on en vient à retourner l'argument économique (déficit de lits aux urgences) pour retomber coûte que coûte sur la sacro-sainte santé (dont on a tendance pourtant à se foutre en temps normal; car non, je ne considère pas les slogans "pour votre santé, manger moins, manger mieux" comme une véritable campagne de prévention)

Reçu à l’instant du lycée de ma fille

Lyc xxxxxx Bonjour : Notre démarche est de vous sensibiliser aux conséquences que subiraient les élèves de classes d'examen pour le non respect des gestes barrières au lycée : 1 cas COVID = fermeture de la classe et passage des examens à la session de septembre. Donc nous comptons sur vous pour convaincre vos enfants des enjeux liés au respect des gestes barrière dans cette crise sanitaire. Merci, cordialement.

Sachant qu’il y a eu un énorme cluster de variant anglais et que le pro n’a jugé bon de fermer qu’une fois que ne restait plus qu’un quart des effectifs (en mars), je trouve ça un peu cavalier. Bien sûr, pas de consultation ou d’information des parents élus ni des délégués.

lilith888 a écrit:

Pontorson50 a écrit:Le seul obstacle non franchi c'est que trop de personnes âgées refusent le vaccin, d'évidence : un quart des plus de 60 ans pas vaccinés, après quatre mois de priorité, ce n'est pas par incapacité à s'y mettre. Or les urgences sont déjà à l'os même en dehors du coronavirus, ce qui veut dire que dans les hôpitaux, on ne peut pas fonctionner normalement avec un tel pourcentage de personnes pouvant défaillir. La question de l'obligation va se poser tôt ou tard.

Ce qui me gène fortement dans la question de l'obligation vaccinale, c'est que, finalement, on ne va pas le faire pour protéger les gens malgré eux (parce que, clairement, le surpoids par exemple, c'est dangereux tout le temps, et pas uniquement à cause du coronavirus) mais bien pour supplanter au déficit des lits d'hôpitaux savamment orchestré depuis belles lustres par nos politiques.
Une vraie campagne au nom de la santé n'attend pas le coronavirus : elle tablerait sur des préventions concernant les risques de santé bien plus important (au hasard : tout ce qui provoque le cancer)

Sous prétexte du coronavirus, qui au final tue beaucoup moins que d'autres pathologies, on en vient à retourner l'argument économique (déficit de lits aux urgences) pour retomber coûte que coûte sur la sacro-sainte santé (dont on a tendance pourtant à se foutre en temps normal; car non, je ne considère pas les slogans "pour votre santé, manger moins, manger mieux" comme une véritable campagne de prévention)

Je suis d'accord, il existe un risque que l'obligation vaccinale ou le tout vaccin en général dispense l'État de mettre le paquet budgétairement sur l'hôpital. D'autant que la médecine de ville va être alimentée enfin en vaccins et c'est une solution pour convaincre davantage les seniors.
Si on pouvait à la fois avoir et l'obligation, et le budget hospitalier réclamé depuis des années, je serais certain que la rentrée scolaire se ferait en fonctionnement normal.

Bussy a écrit:

Bussy a écrit:4 classes fermées la semaine dernière dans le petit collège où je travaille. En moyenne, 2 élèves testés covid+ dans chacune de ces classes en plus du "patient 0".
1 nouvelle classe fermée aujourd'hui. Et plusieurs résultats en attente pour d'autres classes.
1 collègue covid+, plusieurs contacts.
Tout va bien...

3 autres classes fermées.
1 nouveau collègue covid+. La moitié de salle des professeurs est cas contact. C'est mon cas maintenant.
À force, il ne reste plus grand monde dans le collège. On a dépassé la demi-jauge qui nous a toujours été refusée cette année
Campagne d'auto-tests salivaires pour les élèves reportée à la semaine prochaine, en espérant qu'il restera du monde à tester...

Et encore 2 classes fermées ce matin, sans compter sur chaque niveau les élèves à l'isolement car cas contact chez eux ou parce qu'ils font une option (bilangue, latin, LCE).
Mais le collège reste ouvert. Tout va bien.    Les chefs sont à bout, en mode :censure:

Quelqu'un sait-il si la limitation à 6 personnes en réunion est toujours d'actualité? La FAQ du ministère la mentionne toujours mais la dernière mise à jour date du 11 mai. Je demande cela par rapport aux conseils de classes qui approchent.

Vous n'en avez pas marre, depuis plus d'un an, de terminer tous vos messages par "tout va bien"? C'est assez pénible à lire, en toute sympathie