- EnaecoVénérable
lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Dans la 2ème partie du grand oral, le jury peut être amené à questionner le candidat sur des connaissances du programme de 1ère et de terminale.
Le jury peut donc dériver sur des points du programme (supposés connus) qui ne sont pas directement liés au sujet choisi par le candidat.
Plus d'informations sur le déroulé ici : https://www.education.gouv.fr/baccalaureat-comment-se-passe-le-grand-oral-100028
- chmarmottineGuide spirituel
lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Oui, et puis en maths par exemple, le problème de l'absence de tableau reste entier ...
- Mélusine2Niveau 10
roxanne a écrit:C’est un moindre mal..rien pour l’écrit?Rubik a écrit:Oral de français : 14 textes, l'examinateur en choisi 2 et l'élève a le choix final.
Je trouve ça sans intérêt (mais je suis de mauvais poil, certes) : on a la main sur le récapitulatif, donc nos élèves de bonne volonté connaissent les textes qui y figurent, d'une part. D'autre part, ça va être gonflant pour la grammaire : vu le peu de textes (ce qui était déjà acté), il risque d'être encore plus compliqué d'éviter les redondances de question d'un candidat à l'autre. Enfin, il faut toujours se coltiner 20 mn très près d'un possible porteur de virus, sans plexi etc., à raison de 15 par jour, ce qui ne m'enchante guère, même si comme tout le monde j'ai toute l'année tenté la force de la prière et du masque pour éviter la contamination.
Rien pour l'écrit pendant ce temps, où l'on n'a pas du tout la main et où cela va donc tourner à le bienveillance ultime... au faire-semblant par conséquent.
Je crois que j'en ai marre, profondément.
- lene75Prophète
Enaeco a écrit:lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Dans la 2ème partie du grand oral, le jury peut être amené à questionner le candidat sur des connaissances du programme de 1ère et de terminale.
Le jury peut donc dériver sur des points du programme (supposés connus) qui ne sont pas directement liés au sujet choisi par le candidat.
Plus d'informations sur le déroulé ici : https://www.education.gouv.fr/baccalaureat-comment-se-passe-le-grand-oral-100028
Sauf que ce document pointe vers un lien qui dit le contraire. Alors il faudrait être vraiment tordu pour choisir cette année pour poser au candidat des questions sans rapport avec son sujet, déjà qu'en temps normal ce serait déjà très tordu. Le problème des élèves, c'est qu'ils n'ont pas pu préparer correctement leur sujet et leur oral, pas qu'ils n'ont pas traité le programme (d'ailleurs le collègue qui a enseigné en 1re ne sera pas là pour dire ce qu'il n'a pas pu faire).
Edit : ah pardon, je ne parlais pas de cette page internet mais du document officiel complet.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JacqGuide spirituel
A Tuin a écrit:Ah mais lol. En gros Blanquer n'a vraiment rien dit. Circulez, ya rien à voir
Seule chose, comme les élèves de LP ont lancé une pétition, il a prononcé "bac professionnel".
Cela a dû lui arracher le moule à dents puisqu'il n'en avait jamais parlé.
Et il a dit, en substance, ceci : " pour les bac professionnels nous avons des adaptations similaires" ( ce ne sont pas strictement ses mots, mais c'est ce que cela voulait dire).
Ben non, il n'y en a pas ! Seulement le fait qu'un élève peut avoir effectué moins de semaines de stages pour cause de COVID et qu'au lieu d'avoir un sujet en "Lettres" il y en aura deux. Ah oui ? Et en histoire-géo-EMC où il y a pourtant 4 thèmes de Géo, 4 d'Histoire, 2 d'EMC mais seulement un cours sur deux ? Même coef que le Français (les Lettres) il y a quoi ? Toujours plus d'une semaine d'épreuves alors que les Généraux et les Techno non, plus les oraux.... RIEN DE RIEN DE RIEN DE RIEN !
Pour nos élèves en LP il n'y a qu'une chose qui a été modifiée, c'est qu'ils sont mentionnés pour ne rien annoncer.
Nous les envoyons au massacre et lui s'en tape totalement.
Si vous le souhaitez je peux lancer un sujet sur la pétition de nos élèves et si vous le souhaitez le mettre dans la rubrique Pro (je m'adresse ici aux modo) :
https://www.mesopinions.com/petition/social/baccalaureat-professionnel-2021/133702
Ils en auraient besoin car leurs parents ne sont pas dans les fédérations, ils ne savent pas s'organiser comme les lycéens "classiques".
- ProtonExpert
chmarmottine a écrit:lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Oui, et puis en maths par exemple, le problème de l'absence de tableau reste entier ...
Mais je m'interroge, est-ce que l'on peut demander à l'élève d'utiliser le tableau pendant l'entretien ? Est-ce que l'on peut élargir le questionnement à des questions sur le programme de spé en maths ... ? Ce qui voudrait dire que les élèves doivent être au point sur les définitions du cours, les formules de base, etc. Alors qu'ils sont en roue libre depuis qq semaines hein ...
- chmarmottineGuide spirituel
Proton a écrit:chmarmottine a écrit:lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Oui, et puis en maths par exemple, le problème de l'absence de tableau reste entier ...
Mais je m'interroge, est-ce que l'on peut demander à l'élève d'utiliser le tableau pendant l'entretien ? Est-ce que l'on peut élargir le questionnement à des questions sur le programme de spé en maths ... ? Ce qui voudrait dire que les élèves doivent être au point sur les définitions du cours, les formules de base, etc. Alors qu'ils sont en roue libre depuis qq semaines hein ...
Non mais moi, je vous dis, il n'y a aucune doute : ON EST PRET !!!!!!!
- trompettemarineMonarque
Rubik a écrit:Meilleure des deux notes entre contrôle continu et contrôle terminal en philo.
Cela va en faire, des absents.
- lene75Prophète
Le deuxième temps : échange avec le candidat
Il importe que le candidat puisse entrer dans un dialogue constructif avec le jury à partir de sa question : la maîtrise de l’exercice ne suppose pas seulement de savoir parler, mais encore de savoir écouter, et ainsi de savoir argumenter précisément en s’expliquant et en étant capable d’évaluer la force relative des différents arguments en présence. C’est cela qui permet à l’oral de jouer son rôle d’exercice de maturité : celle-ci se manifeste par la capacité à adopter un recul critique sur son savoir (et la construction de ce savoir) ; elle suppose de pouvoir parler à un non-spécialiste de ce que l’on sait et de ce sur quoi l’on a réfléchi, sans se réfugier dans un jargon qui escamote certains arguments, et pour autant sans s’affranchir des exigences de rigueur et de précision d’un discours bien informé.
C'est dans un document de 75 pages qui s'appelle "Grand oral et enseignement de spécialité", à entête du ministère.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RuthvenGuide spirituel
Jacq a écrit:A Tuin a écrit:Ah mais lol. En gros Blanquer n'a vraiment rien dit. Circulez, ya rien à voir
Seule chose, comme les élèves de LP ont lancé une pétition, il a prononcé "bac professionnel".
Cela a dû lui arracher le moule à dents puisqu'il n'en avait jamais parlé.
Et il a dit, en substance, ceci : " pour les bac professionnels nous avons des adaptations similaires" ( ce ne sont pas strictement ses mots, mais c'est ce que cela voulait dire).
Ben non, il n'y en a pas ! Seulement le fait qu'un élève peut avoir effectué moins de semaines de stages pour cause de COVID et qu'au lieu d'avoir un sujet en "Lettres" il y en aura deux. Ah oui ? Et en histoire-géo-EMC où il y a pourtant 4 thèmes de Géo, 4 d'Histoire, 2 d'EMC mais seulement un cours sur deux ? Même coef que le Français (les Lettres) il y a quoi ? Toujours plus d'une semaine d'épreuves alors que les Généraux et les Techno non, plus les oraux.... RIEN DE RIEN DE RIEN DE RIEN !
Pour nos élèves en LP il n'y a qu'une chose qui a été modifiée, c'est qu'ils sont mentionnés pour ne rien annoncer.
Nous les envoyons au massacre et lui s'en tape totalement.
Si vous le souhaitez je peux lancer un sujet sur la pétition de nos élèves et si vous le souhaitez le mettre dans la rubrique Pro (je m'adresse ici aux modo) :
https://www.mesopinions.com/petition/social/baccalaureat-professionnel-2021/133702
Ils en auraient besoin car leurs parents ne sont pas dans les fédérations, ils ne savent pas s'organiser comme les lycéens "classiques".
D'après E. Canard, il va y avoir des infos sur les aménagements du bac pro par mail :
https://twitter.com/ErwinCanard/status/1390008899244285955
Mais il ne fallait sans doute pas en parler au JT, car le pro c'est sale, plein de cambouis ...
- trompettemarineMonarque
On supprime ou on ne supprime pas. Là, c'est vraiment du grand n'importe quoi.
Je vois déjà les élèves qui n'auront révisé qu'un texte.
-Mais non, le ministre a dit qu'on pouvait choisir...
-Ben non
-Ben si
L'institution : -Bienveillance.
Bref, un bac nul.
Je vois déjà les élèves qui n'auront révisé qu'un texte.
-Mais non, le ministre a dit qu'on pouvait choisir...
-Ben non
-Ben si
L'institution : -Bienveillance.
Bref, un bac nul.
- Isis39Enchanteur
Et le brevet, tout le monde s’en fout.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Apparemment oui.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- chmarmottineGuide spirituel
On vient de recevoir un mail.
- TivinouDoyen
2 textes au choix en français ? N'importe quoi.
C'est à l'écrit qu'il fallait proposer deux sujets de dissertation.
Je détestais déjà l'oral du bac avant, mais alors là...
C'est à l'écrit qu'il fallait proposer deux sujets de dissertation.
Je détestais déjà l'oral du bac avant, mais alors là...
- chmarmottineGuide spirituel
Tivinou a écrit:2 textes au choix en français ? N'importe quoi.
C'est à l'écrit qu'il fallait proposer deux sujets de dissertation.
Je détestais déjà l'oral du bac avant, mais alors là...
JM Blanquer a écrit:Pour l’épreuve écrite de français, j’ai demandé que tous les sujets comportent le double des exercices prévus. Pour la voie générale, seront donc proposés deux séries de trois sujets de dissertation (chaque sujet de dissertation étant en rapport avec l’une des œuvres inscrites au programme limitatif et son parcours associé) et deux commentaires sur deux objets d’étude distincts. Pour la voie technologique, ce seront deux commentaires et deux contractions de textes, chacune suivie d’un essai, qui seront proposés.
Les candidats disposeront ainsi d’un choix doublé par rapport à une session normale.
- EnaecoVénérable
lene75 a écrit:Enaeco a écrit:lene75 a écrit:Rubik a écrit:Grand oral maintenu avec message des enseignants pour les domaines qui n'ont pas été étudiés. Notes prises pendant la préparation autorisées pour le grand oral.
Je ne comprends pas le rapport avec l'épreuve. Est-il au courant que ce n'est pas une épreuve qui porte sur le programme de l'année mais sur les sujets choisis PAR L'ÉLÈVE (et non par l'enseignant) ?
Dans la 2ème partie du grand oral, le jury peut être amené à questionner le candidat sur des connaissances du programme de 1ère et de terminale.
Le jury peut donc dériver sur des points du programme (supposés connus) qui ne sont pas directement liés au sujet choisi par le candidat.
Plus d'informations sur le déroulé ici : https://www.education.gouv.fr/baccalaureat-comment-se-passe-le-grand-oral-100028
Sauf que ce document pointe vers un lien qui dit le contraire. Alors il faudrait être vraiment tordu pour choisir cette année pour poser au candidat des questions sans rapport avec son sujet, déjà qu'en temps normal ce serait déjà très tordu. Le problème des élèves, c'est qu'ils n'ont pas pu préparer correctement leur sujet et leur oral, pas qu'ils n'ont pas traité le programme (d'ailleurs le collègue qui a enseigné en 1re ne sera pas là pour dire ce qu'il n'a pas pu faire).
Edit : ah pardon, je ne parlais pas de cette page internet mais du document officiel complet.
Je pense qu'il ne faut pas chercher la petite bête.
Pour prendre l'exemple de ma matière, si la question est "Pourrait-on observer un astronaute sur la Lune avec Hubble ?", le jury pourrait très rapidement partir sur les lois de Kepler qui sont assez proches du sujet et pile poil dans le programme de spé et découvrir les lacunes abyssales d'un candidat totalement déstabilisé par une question ultra basique pour un spécialiste mais qui porte sur un chapitre qui n'a pas été traité.
En revanche, le jury ne devrait vraisemblablement pas dévier sur la chimie de synthèse à partir de cette question.
- KilmenyEmpereur
Est-il possible de copier-coller ici le mail du ministre que je reçois toujours deux ou trois jours après ?
_________________
Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- zigmag17Guide spirituel
Tous ces examens c'est très surfaitIsis39 a écrit:Et le brevet, tout le monde s’en fout.
- chmarmottineGuide spirituel
À l’attention des chefs d'établissement et des professeurs
de lycée général et technologique
Mesdames, Messieurs les chefs d'établissement,
Mesdames, Messieurs les professeurs,
Depuis le début de la crise sanitaire, les maîtres mots de notre approche de la situation vécue par les élèves sont la bienveillance et le pragmatisme. C’est cela qui a conduit à l’ouverture le plus possible de nos écoles, collèges et lycées. C’est aussi pour cela que nous n’avons eu de cesse d’adapter nos organisations aux réalités rencontrées.
Dans le courrier que je vous ai adressé le 22 avril, je vous avais confirmé la tenue des épreuves terminales du baccalauréat général et technologique.
Les deux épreuves terminales se tiendront aux dates prévues :
- l’épreuve de philosophie le jeudi 17 juin 2021 ;
- l’épreuve du Grand oral, du lundi 21 juin au vendredi 2 juillet 2021.
Les épreuves anticipées de français en classe de première se tiendront respectivement le jeudi 17 juin pour l’écrit et du lundi 21 juin au vendredi 2 juillet pour l’oral.
Plusieurs raisons me conduisent à confirmer cette décision.
La première touche à l’intérêt général des élèves de terminale que nous devons préparer aux attentes de l’enseignement supérieur en conservant des épreuves terminales à l’examen et, par là, la structure, l’esprit et la valeur de notre baccalauréat.
Rappelons-nous par ailleurs que, du fait de la crise sanitaire qui sévit depuis plus d’un an, ces élèves n’ont pu, l’année dernière, passer leurs épreuves anticipées de français, remplacées par la prise en compte du contrôle continu dans la discipline. Si nous procédions de même en cette année pour les épreuves terminales de juin, les mêmes élèves n’auraient pu passer, pendant toute leur scolarité au lycée général et technologique, aucune épreuve dans le cadre formel de l’examen censé sanctionner l’aboutissement de leur formation secondaire et leur entrée dans l’enseignement supérieur. Nous connaissons les vertus d’une préparation à de telles épreuves en temps limité : elles incitent à des révisions importantes afin de maîtriser les fondamentaux des disciplines et enseignements ; elles requièrent concentration, maîtrise de son temps et capacité à surmonter son inquiétude, toutes compétences qui sont autant d’atouts pour un parcours réussi. C’est notre responsabilité collective que de maintenir de telles épreuves car elles sont les clés d’entrée pour des formations qui attendent de telles capacités.
En outre, du fait de la crise sanitaire, la part du contrôle continu a été sensiblement accrue pour cette session pour s’élever à 82% ; il est important de conserver une part de contrôle terminal, afin de ménager le juste et fondamental équilibre entre ces deux modalités d’évaluation qui ont toutes les deux leurs vertus.
Chaque candidat de terminale se présentera donc à une épreuve écrite, de philosophie, et à une épreuve orale, portant sur ses enseignements de spécialité. Ce seront ainsi les deux modalités de son expression personnelle, écrite et orale, qui seront sollicitées ; ce seront aussi la solennité et la valeur de l’examen qui seront garanties.
Avec ces deux épreuves terminales de philosophie et du Grand oral, nous concrétisons l’alliance de la tradition du baccalauréat et de son renouveau ; nous garantissons l’évaluation du commun et de la spécialité. Je suis par ailleurs fermement convaincu de la nécessité de maintenir, pour les apprentissages mêmes des élèves, ces deux épreuves au cœur desquelles réside une part de notre esprit français, qui s’est illustré par la réflexion argumentée, la distance critique, l’usage maîtrisé de la langue au service de la pensée. C’est évidemment vrai de l’épreuve écrite de philosophie, inscrite dans notre baccalauréat depuis sa création en 1808, et seul enseignement commun à être évalué par une épreuve terminale. C’est également vrai de l’épreuve du Grand oral, dont les modalités et les objectifs répondent aux attentes de l’enseignement supérieur.
J’ai pleine conscience des circonstances particulières dans lesquelles vous avez dû conduire votre enseignement et vos élèves, se préparer à ces épreuves. Aussi ai-je décidé d’en tenir davantage compte encore, en apportant des aménagements complémentaires à ceux que j’avais précédemment arbitrés. Ces décisions visent un seul but : rassurer les élèves aussi bien pendant ces six semaines de préparation que pendant les épreuves elles-mêmes.
Comme je l’avais annoncé dans mon courrier du 21 janvier 2021, l’épreuve de philosophie verra son format élargi à quatre exercices au choix, au lieu de trois : un sujet d’explication de texte philosophique et trois sujets de dissertation (au lieu de deux), chaque exercice portant sur une des notions au programme. La couverture du programme sera ainsi étendue et chacun de vos élèves sera assuré d’avoir abordé au moins une des notions au cœur de l’un des exercices.
J’ai décidé d’aller plus loin : à la publication des résultats, sera prise en compte pour chaque candidat la meilleure des deux notes qu’il aura obtenues, l’une à l’épreuve terminale, l’autre issue de la moyenne annuelle obtenue dans le cadre du contrôle continu de la discipline. Ainsi, aucun candidat ne sera lésé du fait des conditions de préparation à l’épreuve et l’implication de chacun dans l’étude sera considérée à sa juste mesure. Cette mesure est absolument exceptionnelle : elle tient à la singularité de l’enseignement de la philosophie dans le paysage éducatif de notre lycée général et technologique. La philosophie y est en effet le seul enseignement commun qui s’étende sur une seule année : il convient de considérer cette spécificité et donc les effets de la crise sanitaire sur les acquis des élèves.
L’autre épreuve terminale est le Grand oral. Je souhaite rappeler ici ses caractéristiques afin de lever toute ambiguïté et toute confusion sur ses finalités et ses modalités. Loin de relever d’un discours formaté, d’un « prêt-à-penser », d’un « entretien de motivation », ce Grand oral doit au contraire être l’expression maîtrisée d’une réflexion personnelle. En ce sens, il symbolise l’aboutissement d’un parcours et mobilise les compétences attendues d’un lycéen :
- la maîtrise d’une parole personnelle, structurée et argumentée, dans l’exposé liminaire et dans l’entretien qui suit ;
- la capacité à déployer avec clarté et conviction une réflexion personnelle, à dialoguer, à débattre ;
- la démonstration de la maîtrise des connaissances requises ;
- l’aptitude encore à adopter une distance critique vis-à-vis des savoirs acquis, mais aussi vis-à-vis de son parcours et de son projet de formation.
Cette épreuve sera également l’aboutissement d’un travail important fourni par chaque élève. Au fil de ses échanges avec les professeurs ayant en charge ses enseignements de spécialité, il aura choisi les deux questions qu’il souhaite présenter, et ce selon ses goûts, selon leur lien avec son projet de formation, selon les relations qu’il aura éventuellement souhaité établir entre les enseignements. Il en aura défini la formulation, et partant envisagé le périmètre et les implications ; il aura élaboré des réponses construites, qu’il pourra approfondir ou ouvrir à d’autres perspectives lors de l’entretien. Ce travail de réflexion et d’argumentation, de synthèse et d’expression réunit ainsi, en une seule épreuve, un grand nombre des compétences attendues d’un étudiant s’engageant dans l’enseignement supérieur.
J’ai entendu les inquiétudes qui se sont exprimées sur le Grand oral. Si elles sont compréhensibles du fait de la nouveauté de l’épreuve, je tiens cependant ici à les apaiser. D’abord par un décompte simple : quelque six semaines nous séparent du début du calendrier de l’épreuve. Chacun des enseignements de spécialité pouvant désormais être consacré, selon des proportions variables, à la préparation de l’épreuve, c’est un nombre important d’heures, parmi les quelque soixante-dix heures d’enseignement de spécialité à disposition, qui peut être exploité à cette fin : c’est là un temps largement suffisant pour envisager toutes les caractéristiques d’un oral dont les temps successifs sont de cinq minutes d’exposé et de quinze minutes d’entretien. De manière générale, je vous invite à exploiter autant que possible le temps scolaire encore à votre disposition et, à ce titre, les conseils de classe devront être programmés au plus tard.
Parce qu’elle doit exercer chaque élève à une réflexion en pleine responsabilité, parce qu’elle consacre l’autonomie de l’élève, cette préparation au Grand oral peut en outre s’adapter à l’enseignement en hybridation tel que sont aujourd’hui conduits à le pratiquer les lycéens : le travail à distance peut ainsi être utilisé à la préparation par chaque élève de son argumentation, à un entraînement à l’oral que rendent possible les outils numériques (enregistrements audio ou vidéo, transmis au professeur ou à des camarades pour analyse critique favorisant la prise de distance et l’appropriation des attendus de l’épreuve) ; il sera complété par des temps d’échange en présence avec les professeurs. Je sais que ce travail a déjà commencé depuis longtemps dans la grande majorité des établissements et que bon nombre d’équipes ont programmé des sessions d’oraux blancs en mai : je vous recommande d’organiser de tels entraînements qui permettront aux élèves de s’approprier les conditions de l’épreuve et aux futurs membres des jurys, les critères et les modalités de son évaluation.
J’ai également entendu les arguments sur la diversité des états de préparation des élèves à cette nouvelle épreuve. Pour y répondre, j’ai décidé de plusieurs aménagements qui seront mis en œuvre à cette session 2021 :
- lors de la première partie de l’épreuve, consistant en un exposé de cinq minutes, chaque candidat pourra disposer des notes qu’il aura saisies lors de sa préparation de vingt minutes ;
- je rappelle en outre que, pendant la deuxième partie de l’épreuve – l’entretien –, il pourra recourir à un support comme un tableau pour y illustrer ou expliciter ses propos (en y posant une équation, en y esquissant une carte, …) ;
- enfin, chaque candidat présentera au jury un descriptif, visé par ses professeurs ayant en charge les enseignements de spécialité et par la direction de son établissement, où figureront les points des programmes qui n’auront pu être étudiés. Cette démarche, déjà mise en œuvre dans certains oraux (ainsi à l’épreuve anticipée orale de français), permettra à chaque commission de jury de mieux circonscrire le champ des questions et des échanges lors de l’entretien, qui constitue la deuxième partie de l’épreuve. Je tiens par ailleurs à rappeler que des consignes de bienveillance seront très logiquement transmises aux jurys, au regard des circonstances particulières de cette session.
De très nombreuses ressources sur le Grand oral, nationales et académiques, sont à votre disposition ainsi qu’à celles des élèves : élaborées par les instances d’expertise du ministère, elles constituent des bases solides sur lesquelles fonder la préparation des élèves. Sous différents formats (textes, vidéos), elles apportent des précisions sur le déroulé et l’évaluation de l’épreuve, prodiguent des conseils, restituent des témoignages. Cette offre sera complétée dès la semaine prochaine par deux documents élaborés par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, sur les modalités d’évaluation de l’épreuve. Je vous invite à exploiter cette base riche, accessible via Éduscol : https://eduscol.education.fr/729/presentation-du-grand-oral
Je sais par ailleurs pouvoir compter sur votre initiative pédagogique et sur les dynamiques d’échanges au sein des équipes, qui vous permettront de proposer à vos élèves les préparations les mieux adaptées à leurs besoins.
Pour ce qui concerne les épreuves anticipées de français, j’avais annoncé dans mon courrier en date du 21 janvier 2021 une réduction importante du nombre de textes attendus au descriptif des activités : 14 dans la voie générale, 7 dans la voie technologique. Cet aménagement permet aux élèves et à leur professeur de consacrer plus de temps à la préparation à l’épreuve écrite et, plus globalement, de disposer d’un temps plus important pour approfondir différents points, par exemple ceux relatifs à la question de grammaire. Afin de rassurer les candidats dans leur préparation, j’ai décidé d’ajouter d’autres aménagements.
Pour l’épreuve écrite de français, j’ai demandé que tous les sujets comportent le double des exercices prévus. Pour la voie générale, seront donc proposés deux séries de trois sujets de dissertation (chaque sujet de dissertation étant en rapport avec l’une des œuvres inscrites au programme limitatif et son parcours associé) et deux commentaires sur deux objets d’étude distincts. Pour la voie technologique, ce seront deux commentaires et deux contractions de textes, chacune suivie d’un essai, qui seront proposés.
Les candidats disposeront ainsi d’un choix doublé par rapport à une session normale.
Pour l’épreuve orale de français, plusieurs aménagements seront mis en œuvre, qui permettront à chaque candidat de gagner en confiance tant pendant sa préparation que lors de l’épreuve elle-même :
- je tiens tout d’abord à rappeler que, sur le descriptif des activités, les professeurs peuvent mentionner les points du programme qu’ils n’ont pu aborder du fait des circonstances : je les encourage à se saisir de cette possibilité, notamment pour signaler sur ce document les points de grammaire qu’ils n’auront pu précisément étudier avec leurs élèves ;
- pour la seconde partie de l’épreuve, les candidats pourront consulter et utiliser l’œuvre qu’ils auront étudiée en lecture cursive : ils pourront ainsi circuler dans l’œuvre, faire référence à un passage précis, et ainsi démontrer également leur maîtrise de l’œuvre lue ;
- enfin, les examinateurs offriront à tous les candidats qu’ils reçoivent, avant le début de leur préparation, la possibilité de choisir entre deux textes relatifs à deux objets d’étude différents. Ce choix sera donc encadré : les examinateurs auront préalablement déterminé ces deux textes au sein de la liste des 14 textes (voie générale) ou des 7 textes (voie technologique) figurant au descriptif présenté par le candidat. Chacun des candidats bénéficiera ainsi, jusqu’au moment de l’épreuve, d’une mesure lui permettant de faire valoir son initiative et ses goûts.
Je n’ignore pas que beaucoup parmi vous assurent également des enseignements en sections de techniciens supérieurs. Aussi, je souhaite rappeler ici les principales modalités de la session de rattrapage pour l’obtention du brevet de technicien supérieur, que ma collègue Frédérique Vidal et moi avons annoncée le 29 avril. Je rappelle tout d’abord que cette seconde session, qui se tiendra au plus tard dans les huit jours suivant la proclamation des résultats de la session normale, sera ouverte à tous les étudiants dès lors qu’ils n’auront pas atteint la moyenne lors de la première session, notamment en cas d’absence à une ou plusieurs épreuves ; dans ce cas particulier, ils devront présenter un justificatif d’absence.
Cette session de rattrapage sera composée de deux épreuves orales pour lesquelles les jurys disposeront des livrets scolaires ou de formation de chaque candidat :
- la première épreuve orale réévaluera les compétences du candidat dans le domaine des disciplines générales (culture générale et expression, langue vivante étrangère, mathématiques, physique-chimie, sciences appliquées…) : en amont, le candidat devra choisir la discipline dans laquelle il souhaite être interrogé parmi les disciplines à plus fort coefficient de sa spécialité ;
- la seconde épreuve orale réévaluera les compétences du candidat dans l’ensemble du domaine professionnel.
Pour chacune de ces épreuves, une note sera attribuée qui pourra, lorsqu’elle en améliorera la valeur, remplacer la moyenne initiale de l’ensemble des épreuves ponctuelles du domaine correspondant (général et professionnel).
Nous avons par ailleurs annoncé que les coefficients et les notes obtenues lors des évaluations en cours de formation et au stage étaient maintenus : ces notes prennent en effet déjà en compte les conditions particulières dans lesquelles les stages ont pu se dérouler.
J’ai enfin entendu les craintes exprimées sur les conditions sanitaires de passation des épreuves. Nous allons évidemment, comme c’est déjà le cas pour certains concours et examens actuels, assurer un cadre conforme aux exigences les plus strictes. À cette époque de l’année scolaire, les lycées seront en effet intégralement consacrés à la passation de ces épreuves. Nous disposerons d’un nombre considérable de salles pour installer les candidats pour les épreuves écrites et orales. Pour ce qui concerne le Grand oral, les candidats recevront des convocations échelonnées qui limiteront les regroupements et les brassages. Ils prépareront dans des salles dédiées et se présenteront ensuite devant un jury constitué de deux personnes : ce seront ainsi seulement trois personnes, toutes trois dûment munies d’un masque, qui se tiendront dans une même salle en respectant la distance physique requise. Des consignes seront transmises pour assurer une aération très régulière et un nettoyage régulier des espaces et surfaces. Tout sera fait pour garantir la sécurité sanitaire des candidats et des personnels.
Nous vivons depuis plus d’un an dans un contexte de crise sanitaire qui a considérablement modifié nos vies. Mais je n’ai eu de cesse de le dire : dans ces circonstances inédites, il nous faut tout faire pour préserver l’éducation de nos enfants. C’est à ce titre que les épreuves terminales du baccalauréat doivent être maintenues : non seulement parce que cet examen est sans conteste le plus grand rite de notre École républicaine, mais surtout parce qu’il est l’aboutissement d’un parcours d’apprentissage dans l’enseignement secondaire et une porte d’entrée vers l’avenir de l’enseignement supérieur. Et nous devons cet avenir à nos enfants. Je sais pouvoir compter sur votre plein engagement pour les accompagner et les aider à préparer au mieux ces épreuves qui marqueront positivement leur parcours.
Je vous prie de croire, Mesdames et Messieurs les professeurs, à l’assurance de mon soutien et de ma confiance.
Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
de lycée général et technologique
Mesdames, Messieurs les chefs d'établissement,
Mesdames, Messieurs les professeurs,
Depuis le début de la crise sanitaire, les maîtres mots de notre approche de la situation vécue par les élèves sont la bienveillance et le pragmatisme. C’est cela qui a conduit à l’ouverture le plus possible de nos écoles, collèges et lycées. C’est aussi pour cela que nous n’avons eu de cesse d’adapter nos organisations aux réalités rencontrées.
Dans le courrier que je vous ai adressé le 22 avril, je vous avais confirmé la tenue des épreuves terminales du baccalauréat général et technologique.
Les deux épreuves terminales se tiendront aux dates prévues :
- l’épreuve de philosophie le jeudi 17 juin 2021 ;
- l’épreuve du Grand oral, du lundi 21 juin au vendredi 2 juillet 2021.
Les épreuves anticipées de français en classe de première se tiendront respectivement le jeudi 17 juin pour l’écrit et du lundi 21 juin au vendredi 2 juillet pour l’oral.
Plusieurs raisons me conduisent à confirmer cette décision.
La première touche à l’intérêt général des élèves de terminale que nous devons préparer aux attentes de l’enseignement supérieur en conservant des épreuves terminales à l’examen et, par là, la structure, l’esprit et la valeur de notre baccalauréat.
Rappelons-nous par ailleurs que, du fait de la crise sanitaire qui sévit depuis plus d’un an, ces élèves n’ont pu, l’année dernière, passer leurs épreuves anticipées de français, remplacées par la prise en compte du contrôle continu dans la discipline. Si nous procédions de même en cette année pour les épreuves terminales de juin, les mêmes élèves n’auraient pu passer, pendant toute leur scolarité au lycée général et technologique, aucune épreuve dans le cadre formel de l’examen censé sanctionner l’aboutissement de leur formation secondaire et leur entrée dans l’enseignement supérieur. Nous connaissons les vertus d’une préparation à de telles épreuves en temps limité : elles incitent à des révisions importantes afin de maîtriser les fondamentaux des disciplines et enseignements ; elles requièrent concentration, maîtrise de son temps et capacité à surmonter son inquiétude, toutes compétences qui sont autant d’atouts pour un parcours réussi. C’est notre responsabilité collective que de maintenir de telles épreuves car elles sont les clés d’entrée pour des formations qui attendent de telles capacités.
En outre, du fait de la crise sanitaire, la part du contrôle continu a été sensiblement accrue pour cette session pour s’élever à 82% ; il est important de conserver une part de contrôle terminal, afin de ménager le juste et fondamental équilibre entre ces deux modalités d’évaluation qui ont toutes les deux leurs vertus.
Chaque candidat de terminale se présentera donc à une épreuve écrite, de philosophie, et à une épreuve orale, portant sur ses enseignements de spécialité. Ce seront ainsi les deux modalités de son expression personnelle, écrite et orale, qui seront sollicitées ; ce seront aussi la solennité et la valeur de l’examen qui seront garanties.
Avec ces deux épreuves terminales de philosophie et du Grand oral, nous concrétisons l’alliance de la tradition du baccalauréat et de son renouveau ; nous garantissons l’évaluation du commun et de la spécialité. Je suis par ailleurs fermement convaincu de la nécessité de maintenir, pour les apprentissages mêmes des élèves, ces deux épreuves au cœur desquelles réside une part de notre esprit français, qui s’est illustré par la réflexion argumentée, la distance critique, l’usage maîtrisé de la langue au service de la pensée. C’est évidemment vrai de l’épreuve écrite de philosophie, inscrite dans notre baccalauréat depuis sa création en 1808, et seul enseignement commun à être évalué par une épreuve terminale. C’est également vrai de l’épreuve du Grand oral, dont les modalités et les objectifs répondent aux attentes de l’enseignement supérieur.
J’ai pleine conscience des circonstances particulières dans lesquelles vous avez dû conduire votre enseignement et vos élèves, se préparer à ces épreuves. Aussi ai-je décidé d’en tenir davantage compte encore, en apportant des aménagements complémentaires à ceux que j’avais précédemment arbitrés. Ces décisions visent un seul but : rassurer les élèves aussi bien pendant ces six semaines de préparation que pendant les épreuves elles-mêmes.
Comme je l’avais annoncé dans mon courrier du 21 janvier 2021, l’épreuve de philosophie verra son format élargi à quatre exercices au choix, au lieu de trois : un sujet d’explication de texte philosophique et trois sujets de dissertation (au lieu de deux), chaque exercice portant sur une des notions au programme. La couverture du programme sera ainsi étendue et chacun de vos élèves sera assuré d’avoir abordé au moins une des notions au cœur de l’un des exercices.
J’ai décidé d’aller plus loin : à la publication des résultats, sera prise en compte pour chaque candidat la meilleure des deux notes qu’il aura obtenues, l’une à l’épreuve terminale, l’autre issue de la moyenne annuelle obtenue dans le cadre du contrôle continu de la discipline. Ainsi, aucun candidat ne sera lésé du fait des conditions de préparation à l’épreuve et l’implication de chacun dans l’étude sera considérée à sa juste mesure. Cette mesure est absolument exceptionnelle : elle tient à la singularité de l’enseignement de la philosophie dans le paysage éducatif de notre lycée général et technologique. La philosophie y est en effet le seul enseignement commun qui s’étende sur une seule année : il convient de considérer cette spécificité et donc les effets de la crise sanitaire sur les acquis des élèves.
L’autre épreuve terminale est le Grand oral. Je souhaite rappeler ici ses caractéristiques afin de lever toute ambiguïté et toute confusion sur ses finalités et ses modalités. Loin de relever d’un discours formaté, d’un « prêt-à-penser », d’un « entretien de motivation », ce Grand oral doit au contraire être l’expression maîtrisée d’une réflexion personnelle. En ce sens, il symbolise l’aboutissement d’un parcours et mobilise les compétences attendues d’un lycéen :
- la maîtrise d’une parole personnelle, structurée et argumentée, dans l’exposé liminaire et dans l’entretien qui suit ;
- la capacité à déployer avec clarté et conviction une réflexion personnelle, à dialoguer, à débattre ;
- la démonstration de la maîtrise des connaissances requises ;
- l’aptitude encore à adopter une distance critique vis-à-vis des savoirs acquis, mais aussi vis-à-vis de son parcours et de son projet de formation.
Cette épreuve sera également l’aboutissement d’un travail important fourni par chaque élève. Au fil de ses échanges avec les professeurs ayant en charge ses enseignements de spécialité, il aura choisi les deux questions qu’il souhaite présenter, et ce selon ses goûts, selon leur lien avec son projet de formation, selon les relations qu’il aura éventuellement souhaité établir entre les enseignements. Il en aura défini la formulation, et partant envisagé le périmètre et les implications ; il aura élaboré des réponses construites, qu’il pourra approfondir ou ouvrir à d’autres perspectives lors de l’entretien. Ce travail de réflexion et d’argumentation, de synthèse et d’expression réunit ainsi, en une seule épreuve, un grand nombre des compétences attendues d’un étudiant s’engageant dans l’enseignement supérieur.
J’ai entendu les inquiétudes qui se sont exprimées sur le Grand oral. Si elles sont compréhensibles du fait de la nouveauté de l’épreuve, je tiens cependant ici à les apaiser. D’abord par un décompte simple : quelque six semaines nous séparent du début du calendrier de l’épreuve. Chacun des enseignements de spécialité pouvant désormais être consacré, selon des proportions variables, à la préparation de l’épreuve, c’est un nombre important d’heures, parmi les quelque soixante-dix heures d’enseignement de spécialité à disposition, qui peut être exploité à cette fin : c’est là un temps largement suffisant pour envisager toutes les caractéristiques d’un oral dont les temps successifs sont de cinq minutes d’exposé et de quinze minutes d’entretien. De manière générale, je vous invite à exploiter autant que possible le temps scolaire encore à votre disposition et, à ce titre, les conseils de classe devront être programmés au plus tard.
Parce qu’elle doit exercer chaque élève à une réflexion en pleine responsabilité, parce qu’elle consacre l’autonomie de l’élève, cette préparation au Grand oral peut en outre s’adapter à l’enseignement en hybridation tel que sont aujourd’hui conduits à le pratiquer les lycéens : le travail à distance peut ainsi être utilisé à la préparation par chaque élève de son argumentation, à un entraînement à l’oral que rendent possible les outils numériques (enregistrements audio ou vidéo, transmis au professeur ou à des camarades pour analyse critique favorisant la prise de distance et l’appropriation des attendus de l’épreuve) ; il sera complété par des temps d’échange en présence avec les professeurs. Je sais que ce travail a déjà commencé depuis longtemps dans la grande majorité des établissements et que bon nombre d’équipes ont programmé des sessions d’oraux blancs en mai : je vous recommande d’organiser de tels entraînements qui permettront aux élèves de s’approprier les conditions de l’épreuve et aux futurs membres des jurys, les critères et les modalités de son évaluation.
J’ai également entendu les arguments sur la diversité des états de préparation des élèves à cette nouvelle épreuve. Pour y répondre, j’ai décidé de plusieurs aménagements qui seront mis en œuvre à cette session 2021 :
- lors de la première partie de l’épreuve, consistant en un exposé de cinq minutes, chaque candidat pourra disposer des notes qu’il aura saisies lors de sa préparation de vingt minutes ;
- je rappelle en outre que, pendant la deuxième partie de l’épreuve – l’entretien –, il pourra recourir à un support comme un tableau pour y illustrer ou expliciter ses propos (en y posant une équation, en y esquissant une carte, …) ;
- enfin, chaque candidat présentera au jury un descriptif, visé par ses professeurs ayant en charge les enseignements de spécialité et par la direction de son établissement, où figureront les points des programmes qui n’auront pu être étudiés. Cette démarche, déjà mise en œuvre dans certains oraux (ainsi à l’épreuve anticipée orale de français), permettra à chaque commission de jury de mieux circonscrire le champ des questions et des échanges lors de l’entretien, qui constitue la deuxième partie de l’épreuve. Je tiens par ailleurs à rappeler que des consignes de bienveillance seront très logiquement transmises aux jurys, au regard des circonstances particulières de cette session.
De très nombreuses ressources sur le Grand oral, nationales et académiques, sont à votre disposition ainsi qu’à celles des élèves : élaborées par les instances d’expertise du ministère, elles constituent des bases solides sur lesquelles fonder la préparation des élèves. Sous différents formats (textes, vidéos), elles apportent des précisions sur le déroulé et l’évaluation de l’épreuve, prodiguent des conseils, restituent des témoignages. Cette offre sera complétée dès la semaine prochaine par deux documents élaborés par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, sur les modalités d’évaluation de l’épreuve. Je vous invite à exploiter cette base riche, accessible via Éduscol : https://eduscol.education.fr/729/presentation-du-grand-oral
Je sais par ailleurs pouvoir compter sur votre initiative pédagogique et sur les dynamiques d’échanges au sein des équipes, qui vous permettront de proposer à vos élèves les préparations les mieux adaptées à leurs besoins.
Pour ce qui concerne les épreuves anticipées de français, j’avais annoncé dans mon courrier en date du 21 janvier 2021 une réduction importante du nombre de textes attendus au descriptif des activités : 14 dans la voie générale, 7 dans la voie technologique. Cet aménagement permet aux élèves et à leur professeur de consacrer plus de temps à la préparation à l’épreuve écrite et, plus globalement, de disposer d’un temps plus important pour approfondir différents points, par exemple ceux relatifs à la question de grammaire. Afin de rassurer les candidats dans leur préparation, j’ai décidé d’ajouter d’autres aménagements.
Pour l’épreuve écrite de français, j’ai demandé que tous les sujets comportent le double des exercices prévus. Pour la voie générale, seront donc proposés deux séries de trois sujets de dissertation (chaque sujet de dissertation étant en rapport avec l’une des œuvres inscrites au programme limitatif et son parcours associé) et deux commentaires sur deux objets d’étude distincts. Pour la voie technologique, ce seront deux commentaires et deux contractions de textes, chacune suivie d’un essai, qui seront proposés.
Les candidats disposeront ainsi d’un choix doublé par rapport à une session normale.
Pour l’épreuve orale de français, plusieurs aménagements seront mis en œuvre, qui permettront à chaque candidat de gagner en confiance tant pendant sa préparation que lors de l’épreuve elle-même :
- je tiens tout d’abord à rappeler que, sur le descriptif des activités, les professeurs peuvent mentionner les points du programme qu’ils n’ont pu aborder du fait des circonstances : je les encourage à se saisir de cette possibilité, notamment pour signaler sur ce document les points de grammaire qu’ils n’auront pu précisément étudier avec leurs élèves ;
- pour la seconde partie de l’épreuve, les candidats pourront consulter et utiliser l’œuvre qu’ils auront étudiée en lecture cursive : ils pourront ainsi circuler dans l’œuvre, faire référence à un passage précis, et ainsi démontrer également leur maîtrise de l’œuvre lue ;
- enfin, les examinateurs offriront à tous les candidats qu’ils reçoivent, avant le début de leur préparation, la possibilité de choisir entre deux textes relatifs à deux objets d’étude différents. Ce choix sera donc encadré : les examinateurs auront préalablement déterminé ces deux textes au sein de la liste des 14 textes (voie générale) ou des 7 textes (voie technologique) figurant au descriptif présenté par le candidat. Chacun des candidats bénéficiera ainsi, jusqu’au moment de l’épreuve, d’une mesure lui permettant de faire valoir son initiative et ses goûts.
Je n’ignore pas que beaucoup parmi vous assurent également des enseignements en sections de techniciens supérieurs. Aussi, je souhaite rappeler ici les principales modalités de la session de rattrapage pour l’obtention du brevet de technicien supérieur, que ma collègue Frédérique Vidal et moi avons annoncée le 29 avril. Je rappelle tout d’abord que cette seconde session, qui se tiendra au plus tard dans les huit jours suivant la proclamation des résultats de la session normale, sera ouverte à tous les étudiants dès lors qu’ils n’auront pas atteint la moyenne lors de la première session, notamment en cas d’absence à une ou plusieurs épreuves ; dans ce cas particulier, ils devront présenter un justificatif d’absence.
Cette session de rattrapage sera composée de deux épreuves orales pour lesquelles les jurys disposeront des livrets scolaires ou de formation de chaque candidat :
- la première épreuve orale réévaluera les compétences du candidat dans le domaine des disciplines générales (culture générale et expression, langue vivante étrangère, mathématiques, physique-chimie, sciences appliquées…) : en amont, le candidat devra choisir la discipline dans laquelle il souhaite être interrogé parmi les disciplines à plus fort coefficient de sa spécialité ;
- la seconde épreuve orale réévaluera les compétences du candidat dans l’ensemble du domaine professionnel.
Pour chacune de ces épreuves, une note sera attribuée qui pourra, lorsqu’elle en améliorera la valeur, remplacer la moyenne initiale de l’ensemble des épreuves ponctuelles du domaine correspondant (général et professionnel).
Nous avons par ailleurs annoncé que les coefficients et les notes obtenues lors des évaluations en cours de formation et au stage étaient maintenus : ces notes prennent en effet déjà en compte les conditions particulières dans lesquelles les stages ont pu se dérouler.
J’ai enfin entendu les craintes exprimées sur les conditions sanitaires de passation des épreuves. Nous allons évidemment, comme c’est déjà le cas pour certains concours et examens actuels, assurer un cadre conforme aux exigences les plus strictes. À cette époque de l’année scolaire, les lycées seront en effet intégralement consacrés à la passation de ces épreuves. Nous disposerons d’un nombre considérable de salles pour installer les candidats pour les épreuves écrites et orales. Pour ce qui concerne le Grand oral, les candidats recevront des convocations échelonnées qui limiteront les regroupements et les brassages. Ils prépareront dans des salles dédiées et se présenteront ensuite devant un jury constitué de deux personnes : ce seront ainsi seulement trois personnes, toutes trois dûment munies d’un masque, qui se tiendront dans une même salle en respectant la distance physique requise. Des consignes seront transmises pour assurer une aération très régulière et un nettoyage régulier des espaces et surfaces. Tout sera fait pour garantir la sécurité sanitaire des candidats et des personnels.
Nous vivons depuis plus d’un an dans un contexte de crise sanitaire qui a considérablement modifié nos vies. Mais je n’ai eu de cesse de le dire : dans ces circonstances inédites, il nous faut tout faire pour préserver l’éducation de nos enfants. C’est à ce titre que les épreuves terminales du baccalauréat doivent être maintenues : non seulement parce que cet examen est sans conteste le plus grand rite de notre École républicaine, mais surtout parce qu’il est l’aboutissement d’un parcours d’apprentissage dans l’enseignement secondaire et une porte d’entrée vers l’avenir de l’enseignement supérieur. Et nous devons cet avenir à nos enfants. Je sais pouvoir compter sur votre plein engagement pour les accompagner et les aider à préparer au mieux ces épreuves qui marqueront positivement leur parcours.
Je vous prie de croire, Mesdames et Messieurs les professeurs, à l’assurance de mon soutien et de ma confiance.
Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
- KilmenyEmpereur
Merci Chmarmottine !
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- gregforeverGrand sage
chmarmottine a écrit:Tivinou a écrit:2 textes au choix en français ? N'importe quoi.
C'est à l'écrit qu'il fallait proposer deux sujets de dissertation.
Je détestais déjà l'oral du bac avant, mais alors là...JM Blanquer a écrit:Pour l’épreuve écrite de français, j’ai demandé que tous les sujets comportent le double des exercices prévus. Pour la voie générale, seront donc proposés deux séries de trois sujets de dissertation (chaque sujet de dissertation étant en rapport avec l’une des œuvres inscrites au programme limitatif et son parcours associé) et deux commentaires sur deux objets d’étude distincts. Pour la voie technologique, ce seront deux commentaires et deux contractions de textes, chacune suivie d’un essai, qui seront proposés.
Les candidats disposeront ainsi d’un choix doublé par rapport à une session normale.
Merci! Pourquoi je ne reçois jamais ses mails moi? (enfin non que j'en aie très envie)
- VinZTDoyen
Bon courage aux collègues de philo qui vont corriger de la daube (parce que les élèves avec une moyenne potable vont s'en foutre et les autres … je les vois mal rattraper une année de philo en un mois) …
Bon courage aux gens chargés de préparer des sujets à exercices doublés …
Bon courage à tous ceux (élèves comme profs) qui devront faire semblant de dire des trucs intelligents pendant cette farce de granToral …
Bon courage à tous ceux oubliés dans le sketch de ce soir et qui seront peut-être prévenus sur jeuxvideo.com d'un aménagement les concernant …
Bon courage aux gens chargés de préparer des sujets à exercices doublés …
Bon courage à tous ceux (élèves comme profs) qui devront faire semblant de dire des trucs intelligents pendant cette farce de granToral …
Bon courage à tous ceux oubliés dans le sketch de ce soir et qui seront peut-être prévenus sur jeuxvideo.com d'un aménagement les concernant …
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- roxanneOracle
Pour la série techno, ça risque de les perdre, puisque de toute façon la contraction/essai est sur le même sujet.
- roxanneOracle
Enfin, ceux qui auront le double de travail, ce sont les correcteurs...
- JennyMédiateur
Presque la moitié de mon groupe de spé isolé.
Deux classes fermées encore.
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- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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