Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Naoo a écrit:Si c'est sur la base du volontariat / de l'accord des parents, ils ne vont pas tester grand monde.

Ah chez nous deux semaines d'affilées il y a eu la proposition de se faire tester. Si les élèves le souhaitaient c'était assez restrictif, le délai pour se manifester était court, il fallait aussi remplir un papier avec la signature des parents. Si les profs le souhaitaient également, on ne savait pas quel jour on serait convoqués . Du coup perso moi comme d'autres ne nous sommes pas manifestés, il n'aurait plus manqué que ce soit sur nos demi-journée de libre et devoir venir exprès. Ces temps là me sont précieux pour avancer dans mes préparations de cours, ça va bien de les couper pour n'importe quelle réunion ou rendez-vous de dernière minute.
De plus il me semble avoir lu sur le forum mais peut-être que je fais erreur, ces tests présentés comme pris en charge ont dû être payés 1 euro par les enseignants concernés après coup ? Je n'ai pas tout suivi j'avoue, donc j'ai peut-être mal compris ce point.
Au final dans les classes aux profils les plus risqués, pratiquement personne n'a choisi de se faire tester.
En revanche avant la fermeture, dans ces classes, les absences pour "maladie" se sont multipliées, et on a su après coup que les concernés étaient "plus ou moins" cas contact de machin bidule.
En gros quand ils sont malades, ils se contentent de rester chez eux, et pour certains ils ont même tenté le coup de revenir au lycée avec leur virus.
Les campagnes de tests ainsi ne sont donc pas très efficaces.

mamieprof a écrit:

Cicyle a écrit:

Enaeco a écrit:C'est la volonté de qui, des demi-groupes au primaire en fait ? (en dehors des PE et leur demande légitime, j'entends)

Parce que quand on voit le nombre de lycée où tout le monde pousse (parents ET profs) pour revenir en 100% présentiel, alors que les élèves se gèrent tout seul, je ne suis pas sur que les demi-groupes en primaire soit une réelle attente.

Je pense que les parents préfèrent que leurs enfants s'entassent avec un fonctionnement normal plutôt que de les savoir on ne sait où, avec on ne sait qui, à faire autre chose que ce qu'ils font en temps normal.

Je me contrefiche de ce que veulent les gens. Je veux ma santé et ma liberté au plus vite. Et pour ça, il faut limiter autant que possible la contagion. Et donc réduire les contacts. Et donc la taille des groupes. C'est tout. Ce que veulent les parents d'élève m'est totalement indifférent.

Et puis si on se fie à ce que veulent les parents, hop, retour de tous en classe entière, même en lycée, hein. Si tout le monde s'en fout de tout…

Avez-vous connaissance de lycées privés passés en demi jauge ? Les privés près de mon lycée semblent tous etre restés en classes entière selon mes élèves qui ont des copains de primaire un peu partout.

C'était devenu obligatoire un peu après les vacances de février. Mais bon demi jauge en classe entière.

Flof a écrit:

frimoussette77 a écrit:

zigmag17 a écrit:

Proton a écrit:Classe fermée au 1er cas, usine à gaz en perspective ... Impossible d'avoir une progression / évaluation dans ces conditions ...



Plutôt que le grand oral que Fortnite

Je parle des classes fermées après UN cas avéré. Pardon j'ai mal cité.
Ca n'est jamais arrivé dans mon lycée. Dans les vôtres, si? (parce que chez nous c'est plutôt "Ce qui n'est pas nommé n'existant pas, même si le covid traîne ses guêtres par là et arrive à en choper quelques-uns, si ce n'est pas dit cela signifie que cela n'est pas arrivé"). C'est bien commode. Pourtant des cas il y en a eu, que l'on a appris très très très indirectement...

C'est arrivé la dernière semaine pour l'une de mes classes, seuls les germanistes étaient présents, les autres élèves étaient cas contacts à cause d'un groupe d'espagnol. Et la classe de mon fils a fermé le premier avril.

Dans mon collège, quand on a été confronté à un cas d'élève germaniste, ils ont totalement fermé deux classes à cause du regroupement, plutôt que de laisser une classe a moitié ouverte.

J'aurais préféré.

Ici les marins pompiers sont venus sur une journée et ont testé gratuitement les volontaires, adultes et élèves. De mémoire moins d'un quart des élèves a été testé car beaucoup d'élèves n'ont pas donné le papier d'autorisation à leurs parents pour éviter le coton tige dans le nez...

Maya34789 a écrit:Les collèges en Guadeloupe sont en demie-jauge, et il me semble avoir lu que les collèges de France Métropolitaine reviendraient avec des "jauges adaptées"

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs: les collèges reprennent en présentiel le 3 mai . Entre temps, le protocole aura changé au moins deux fois . Si les écoles passent à un cas = une classe fermée cela va déjà être le bazar.

Enaeco a écrit:En Angleterre, apparemment les 3 premiers tests se font au sein de l'établissement puis à la maison par la suite.

Oui, pourquoi pas ? Mais peut-être avec une supervisation médicale. Les enseignants ne sont pas habilités à mon sens. Ce n'est pas anodin de s'enfoncer un écouvillon dans le nez. Sans doute peu dangereux si on sait comment faire (mais les enseignants le savent-ils ?), mais quid des particularités nasales de certains (je parle en connaissance de cause), de gestes malencontreux, de gamins qui chahutent ?

Hors de question que je le fasse, je ne suis absolument pas compétente.

ipomee a écrit:Les professeurs formés ? Pendant les vacances ? Mais pas vaccinés devant cette avalanche de gouttelettes potentiellement contaminées ? Et responsables bien sûr en cas d'accident ?
Eh bien, il faut aussi les former à la cardiologie. Ça rapporte davantage.

Et puis de cette façon on pourrait avoir accès à la vaccination en tant que professionnels de santé, chic !

Bref, encore de l'esbroufe, en pratique je doute beaucoup qu'on voie ça un jour. Déjà, formés, quand, sur quel temps, par qui ? Ensuite les tests, sur quel temps de cours (on tire à la courte paille pour savoir qui aura la joie d'y perdre encore du temps, comme si on en avait eu trop cette année ?) ; avec quelle responsabilité au cas où un élève se blesse ou si un test est mal fait ; comment est-ce qu'on supervise 35 personnes en train de se tester en même temps ; comment est-ce qu'on récupère les 35 tubes contenant les échantillons, et pour en faire quoi ; qu'est-ce qu'on fait des élèves qui auront refusé, ou dont les parents auront refusé, pendant ce temps ? Et en cas d'élève positif, paf ! un joli petit cluster en puissance vu qu'ils auront tous baissé leur masque le temps du test dans une salle plus ou moins bien ventilée... N'importe quoi.

Jenny a écrit:Hors de question que je le fasse, je ne suis absolument pas compétente.

+ 1. Et franchement, si j'avais voulu voir de près les narines des gens, je n'aurais pas passé un concours d'enseignement. La suite, c'est quoi si on accepte ça ? On remplace les infirmiers scolaires au cas où un élève se blesse dans nos cours ou tombe malade ?

Mais ce ne sont pas les élèves qui se testent eux-mêmes?

Cassandrine a écrit:

Maya34789 a écrit:Les collèges en Guadeloupe sont en demie-jauge, et il me semble avoir lu que les collèges de France Métropolitaine reviendraient avec des "jauges adaptées"

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs: les collèges reprennent en présentiel le 3 mai . Entre temps, le protocole aura changé au moins deux fois . Si les écoles passent à un cas = une classe fermée cela va déjà être le bazar.  

D'après France Inter, ce sera aussi le cas en métropole

Fce Inter a écrit:Les élèves des collèges et lycées retrouveront leurs classes en demi-jauge le lundi 3 mai, les écoliers eux effectueront comme prévu leur rentrée ce lundi 26 avril.

source

arcenciel a écrit:Mais ce ne sont pas les élèves qui se testent eux-mêmes?

Si ce sont des auto-tests, si, mais ça ne change rien à tous les problèmes soulevés plus haut...

Et hors de question que je reste avec 35 personnes non masquées dans une salle trop petite vu les circonstances actuelles. Les PE sont contraints de le faire en maternelle et c'est déjà lamentable, on ne va pas en rajouter dans le secondaire si on peut l'éviter.

Voilà, je ne suis pas vaccinée, mon employeur ne me fournit pas de masques décents, je ne vais pas aller superviser des tests alors que je ne sais pas comment on les fait. Et en cas de souci, on sera responsables ?

Non mais là faut que nos responsables syndicaux nationaux aillent sur les plateaux dès ce soir pour mettre les choses au clair : AUCUN enseignant ne supervisera des tests nasopharyngés. Avant de demander du discernement aux chefs d'établissement, Blanquer et ses copains illuminés feraient bien d'en commander pour eux-mêmes chez ceux qui en ont. Ca doit pouvoir se trouver.

On a eu la chance de faire des tests salivaires (jamais eu le résultat en revanche): un an de respect méga strict d'un protocole pour se retrouver au final à 25 sans masque à cracher pendant quelques minutes dans une petite pièce exiguë. Heureusement que certains ont refusé j'ai pu les garder dehors :sourit:

Tangleding a écrit:Non mais là faut que nos responsables syndicaux nationaux aillent sur les plateaux dès ce soir pour mettre les choses au clair : AUCUN enseignant ne supervisera des tests nasopharyngés. Avant de demander du discernement aux chefs d'établissement, Blanquer et ses copains illuminés feraient bien d'en commander pour eux-mêmes chez ceux qui en ont. Ca doit pouvoir se trouver.

Le problème, en supposant que les établissements reçoivent effectivement des tests avant fin juin, c'est qu'on va bien trouver quelques collègues volontaires qui accepteront, pour le bien commun, pour éviter que les écoles ferment à nouveau, pour contribuer à lutter contre l'épidémie, parce qu'il faut bien que quelqu'un s'y colle... Ce ne sont pas les bonnes raisons qui vont manquer

Jenny a écrit:Voilà, je ne suis pas vaccinée, mon employeur ne me fournit pas de masques décents, je ne vais pas aller superviser des tests alors que je ne sais pas comment on les fait. Et en cas de souci, on sera responsables ?

Mais quel naïf de m'être fait vacciner, on va me demander de faire la moitié des tests du collège (je n'ai qu'une collègue plus âgée!) :sourit:.
(m'enfin si après trois élèves en larmes suite à mes prélèvements de mains expertes on me laisse continuer, ça relève de l'enfance maltraitée).

Tangleding a écrit:Non mais là faut que nos responsables syndicaux nationaux aillent sur les plateaux dès ce soir pour mettre les choses au clair : AUCUN enseignant ne supervisera des tests nasopharyngés. Avant de demander du discernement aux chefs d'établissement, Blanquer et ses copains illuminés feraient bien d'en commander pour eux-mêmes chez ceux qui en ont. Ca doit pouvoir se trouver.

Superviser, je veux bien, en général les chefs ne font pas! mais qui sera supervisé par moi?

Tangleding : j’espère effectivement que tous les syndicats vont réagir.

Pontorson50 a écrit:

Jenny a écrit:Voilà, je ne suis pas vaccinée, mon employeur ne me fournit pas de masques décents, je ne vais pas aller superviser des tests alors que je ne sais pas comment on les fait. Et en cas de souci, on sera responsables ?

Mais quel naïf de m'être fait vacciner, on va me demander de faire la moitié des tests du collège (je n'ai qu'une collègue plus âgée!) :sourit:.
(m'enfin si après trois élèves en larmes suite à mes prélèvements de mains expertes on me laisse continuer, ça relève de l'enfance maltraitée).

Ce serait des autotests, donc pas à nous de faire le prélèvement (j'ose espérer que l'idée de demander aux enseignants de réaliser eux-mêmes des prélèvements n'est quand même pas venue à l'esprit de qui que ce soit au gouvernement...).


Mais là aussi c'est ubuesque : même en admettant qu'on reçoive les tests, que les élèves soient d'accord - ou n'aient pas le choix - et qu'on soit volontaires pour les faire passer, et en oubliant tous les problèmes de sécurité et de responsabilité... comment on s'y prend pour vérifier si une grosse trentaine d'élèves à la fois réalisent bien leur prélèvement ? On se fait greffer des paires d'yeux supplémentaires ?

Danska a écrit:

Tangleding a écrit:Non mais là faut que nos responsables syndicaux nationaux aillent sur les plateaux dès ce soir pour mettre les choses au clair : AUCUN enseignant ne supervisera des tests nasopharyngés. Avant de demander du discernement aux chefs d'établissement, Blanquer et ses copains illuminés feraient bien d'en commander pour eux-mêmes chez ceux qui en ont. Ca doit pouvoir se trouver.

Le problème, en supposant que les établissements reçoivent effectivement des tests avant fin juin, c'est qu'on va bien trouver quelques collègues volontaires qui accepteront, pour le bien commun, pour éviter que les écoles ferment à nouveau, pour contribuer à lutter contre l'épidémie, parce qu'il faut bien que quelqu'un s'y colle... Ce ne sont pas les bonnes raisons qui vont manquer

Je ne peux pas croire que des collègues seraient assez débiles pour se lancer dans ce genre d'ânerie. Pourtant je n'ai pas une image extrêmement haute de la combativité de la profession. Mais là ça dépasserait le sens commun.

Pontorson50 a écrit:

Jenny a écrit:Voilà, je ne suis pas vaccinée, mon employeur ne me fournit pas de masques décents, je ne vais pas aller superviser des tests alors que je ne sais pas comment on les fait. Et en cas de souci, on sera responsables ?

Mais quel naïf de m'être fait vacciner, on va me demander de faire la moitié des tests du collège (je n'ai qu'une collègue plus âgée!) :sourit:.
(m'enfin si après trois élèves en larmes suite à mes prélèvements de mains expertes on me laisse continuer, ça relève de l'enfance maltraitée).

Pour l’instant c’est en lycée les autotests.

Récapitulons. Qui (que?) sommes-nous, nous les professeurs de l'EN?
- enseignants
- infirmiers
- assistant(e)s sociales/sociaux
- éducateurs/trices
- surveillant(e)s
- animateurs/trices
- adjoint(e)s administratif(ve)s
... J'en oublie sûrement.
C'est merveilleux d'avoir été capables, tous autant que nous sommes, de mener toutes ces études de front, et d'assurer le moment venu sur le terrain; de bénéficier de ce fait des égards qui nous sont dûs; et d'avoir l'immense joie de recevoir à la fin de chaque mois le mirobolant salaire qui correspond à chacune de ces fonctions X 7.

C'est grandiose, c'est sublime, c'est prodigieux.

Que l'on nous prenne pour des c.ns est tout autant grandiose, sublime et prodigieux.

Tout ceci est admirable. J'admire.

Cleroli a écrit:

Cassandrine a écrit:

Maya34789 a écrit:Les collèges en Guadeloupe sont en demie-jauge, et il me semble avoir lu que les collèges de France Métropolitaine reviendraient avec des "jauges adaptées"

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs: les collèges reprennent en présentiel le 3 mai . Entre temps, le protocole aura changé au moins deux fois . Si les écoles passent à un cas = une classe fermée cela va déjà être le bazar.  

D'après France Inter, ce sera aussi le cas en métropole

Fce Inter a écrit:Les élèves des collèges et lycées retrouveront leurs classes en demi-jauge le lundi 3 mai, les écoliers eux effectueront comme prévu leur rentrée ce lundi 26 avril.

source

@Cleroli,
Je n'ai rien contre France Inter mais j'ai systématiquement des doutes (vu l'année écoulée) . Les demi-jauges qui devaient se faire partout en Lycée ont rapidement laissé place à un grand n'importe quoi. Alors croire que l'on aura aussi des demi-jauge en collège le 3 mai ... Nous sommes le 21 avril, on peut avoir un certain nombre d'ordres et de contre-ordres d'ici là.

Tangleding a écrit:Non mais là faut que nos responsables syndicaux nationaux aillent sur les plateaux dès ce soir pour mettre les choses au clair : AUCUN enseignant ne supervisera des tests nasopharyngés. Avant de demander du discernement aux chefs d'établissement, Blanquer et ses copains illuminés feraient bien d'en commander pour eux-mêmes chez ceux qui en ont. Ca doit pouvoir se trouver.

Les auto-tests ne sont pas des tests nasopharyngés (PCR classiques). Le prélèvement est bien moins invasif.

La précision me semble importante même si de nombreux problèmes demeurent.

Cleroli a écrit:

Cassandrine a écrit:

Maya34789 a écrit:Les collèges en Guadeloupe sont en demie-jauge, et il me semble avoir lu que les collèges de France Métropolitaine reviendraient avec des "jauges adaptées"

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs: les collèges reprennent en présentiel le 3 mai . Entre temps, le protocole aura changé au moins deux fois . Si les écoles passent à un cas = une classe fermée cela va déjà être le bazar.  

D'après France Inter, ce sera aussi le cas en métropole

Fce Inter a écrit:Les élèves des collèges et lycées retrouveront leurs classes en demi-jauge le lundi 3 mai, les écoliers eux effectueront comme prévu leur rentrée ce lundi 26 avril.

source

Je ne sais pas d'où France Inter sort ça, je n'arrive pas à trouver confirmation ailleurs alors que ce serait une info majeure pour les parents.