Sujets zéro pour les concours 2022

Des sujets zéro pour le nouveau format du CRPE, Capes, Caplp, Capet sont en ligne ici :

https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid157873/sujets-zero-2022.html

En LM et LC, les six oeuvres au programme seront apparemment tirées des oeuvres au programme en Première si l'on en croit le sujet 2 (mais le sujet porte sur Erec et Enide qui n'est pas au programme de Première).

Si les LC veulent dire ce qu'ils pensent du sujet de l'épreuve écrite disciplinaire appliquée, je suis curieux :

https://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/lettres/22/9/sujet0_capes_externe_lettres_classiques_EDA_1_1399229.pdf

En Mathématiques, la consigne "rédigez un corrigé de cet exercice comme vous le présenteriez à des élèves de terminale" me semble difficile à discerner de la consigne "rédigez cet exercice comme si vous étiez un élève de terminale". J'avoue que la nuance m'échappe.

Je n'ai pas de sujet zéro en science de l'ingénieur, c'est que l'épreuve écrite est inchangée ?

ben2510 a écrit:En Mathématiques, la consigne "rédigez un corrigé de cet exercice comme vous le présenteriez à des élèves de terminale" me semble difficile à discerner de la consigne "rédigez cet exercice comme si vous étiez un élève de terminale". J'avoue que la nuance m'échappe.

Je ne vois pas trop la différence non plus, il va nous falloir une formation je pense .

Deux questions de tableur / python, on voit le poids de l’algo en maths ...

Je n'ai pas lu votre sujet mais la consigne me paraît claire :dans un cas vous vous mettez dans la posture de l'élève (quelle réponse vous attendez?) et dans l'autre dans celle du prof (quelles explications vous apportez à l’élève lors de la correction pour lui permettre de comprendre et de progresser ?)

Kak a écrit:Je n'ai pas lu votre sujet mais la consigne me paraît claire :dans un cas vous vous mettez dans la posture de l'élève (quelle réponse vous attendez?) et dans l'autre dans celle du prof (quelles explications vous apportez à l’élève lors de la correction pour  lui permettre de comprendre et de progresser ?)

Ben oui. Quand je fais une correction en classe ou quand je rédige un corrigé, je fais une différence entre "voici une rédaction modèle" et "je vous raconte des trucs en plus pour que vous compreniez d'où sort mon idée".

Par contre le sujet en lettres classiques me paraît artificiel; il suppose que nous ayons en français une classe entière de latinistes et ne correspond donc pas du tout à la réalité de notre travail .

Et puis, franchement, tu étudierais ce texte de Giono en 5e ?!

Kak a écrit:Je n'ai pas lu votre sujet mais la consigne me paraît claire :dans un cas vous vous mettez dans la posture de l'élève (quelle réponse vous attendez?) et dans l'autre dans celle du prof (quelles explications vous apportez à l’élève lors de la correction pour  lui permettre de comprendre et de progresser ?)

Je ne vois rien de clair là dedans.
Dans le discours mathématique, que tu t'adresses à un enseignant ou à un élève, et que tu sois un enseignant ou un élève, cela n'a aucune importance.
Dans le discours mathématique, tu t'adresses à un égal, qui ne te passera rien, et tu as intérêt à être convaincant.

henriette a écrit:Et puis, franchement, tu étudierais ce texte de Giono en 5e ?!

En miroir avec Lucrèce, c'est parfaitement adapté !

D'un point de vue extérieur - d'un ignorant en grammaire et stylistique -, l'épreuve ressemble à un fourre-tout arbitraire - qui ne tient que par la cohérence thématique des textes. En plus, c'est en Troisième que le pronom relatif est au programme en latin, non ?

oups j'ai lu très vite; je n'avais pas vu que cela s'adressait à des cinquièmes et non à des lycéens ! :|

Sûrement pas en 5e en tout cas.

Pour être honnête, en 5e en français j'explique la distinction fondamentale entre le pronom qui (qui est-ce qui/qu'est-ce qui ?) et le pronom que (qui est-ce que/qu'est-ce que ?) en leur expliquant que c'est un des derniers vestiges de déclinaison en français, hérités du latin. Mais je ne leur fourgue pas un texte latin de Lucrèce de 30 vers pour autant...

Hélips a écrit:

Kak a écrit:Je n'ai pas lu votre sujet mais la consigne me paraît claire :dans un cas vous vous mettez dans la posture de l'élève (quelle réponse vous attendez?) et dans l'autre dans celle du prof (quelles explications vous apportez à l’élève lors de la correction pour  lui permettre de comprendre et de progresser ?)

Ben oui. Quand je fais une correction en classe ou quand je rédige un corrigé, je fais une différence entre "voici une rédaction modèle" et "je vous raconte des trucs en plus pour que vous compreniez d'où sort mon idée".

Je trouve ton message très intéressant, et je pense qu'il y a beaucoup à y répondre, mais j'avoue ne pas savoir par où commencer.

En tout cas il me semble que la distinction entre "strict minimum légalement acceptable" et "rédaction fluide et motivée, posant clairement les enjeux du raisonnement" est un vrai souci. C'est un peu comme lire du Bourbaki ou lire du Fermat, du Euclide ou du Euler, ce n'est pas la même UX (les pas informaticiens ne lisez pas). Il me semble que la "standardisation" du discours mathématique est une réelle difficulté sur le chemin des apprentissages mathématiques. (Ceci dit la difficulté est aussi liée plus fénéralement à la faible maîtrise du langage qu'ont nos élèves) .

J'ai regardé le sujet du capes externe d'anglais et je ne comprends pas bien l'épreuve. C'est exactement ce que je donne à mes élèves de spécialité. Cela signifie-t-il qu'il n'y a pas besoin de master et qu'ils peuvent passer le capes après le bac? C'est stupéfiant. Ou inquiétant. Ou les deux.

ben2510 a écrit:

Kak a écrit:Je n'ai pas lu votre sujet mais la consigne me paraît claire :dans un cas vous vous mettez dans la posture de l'élève (quelle réponse vous attendez?) et dans l'autre dans celle du prof (quelles explications vous apportez à l’élève lors de la correction pour  lui permettre de comprendre et de progresser ?)

Je ne vois rien de clair là dedans.
Dans le discours mathématique, que tu t'adresses à un enseignant ou à un élève, et que tu sois un enseignant ou un élève, cela n'a aucune importance.
Dans le discours mathématique, tu t'adresses à un égal, qui ne te passera rien, et tu as intérêt à être convaincant.

Hum... Peut-être que dans la version "corrigé du prof", on peut y ajouter un paragraphe pour expliquer les erreurs qu'il fallait éviter, les imprécisions qu'on aurait rencontrées, éventuellement une amorce vers d'autres pistes / démarches possible pour résoudre l'exercice ?


A part ça, je viens de lire le sujet 0, je n'ai pas vraiment fait attention à une distinction entre les deux formulations.
Et je n'aime pas trop ce qui est mis en préambule (sur la différenciation notamment...)... et sinon, une note inférieure à 5 serait éliminatoire, alors qu'elle ne l'est pas au niveau disciplinaire ? (ou du moins ne l'était pas)
Et ça ressemble beaucoup, je trouve, à ce qu'on évaluait auparavant à l'oral (l'écrit évaluait le niveau disciplinaire et l'oral davantage la didactique)... mais on avait droit aux manuels pour la partie "exercices", ça aide bien pour le niveau lycée.

Je viens de regarder les exemples du CAPES externe d'espagnol. La composition en espagnol est pour le moins déroutante : on demande une problématique...

Lord Steven a écrit:J'ai regardé le sujet du capes externe d'anglais et je ne comprends pas bien l'épreuve. C'est exactement ce que je donne à mes élèves de spécialité. Cela signifie-t-il qu'il n'y a pas besoin de master et qu'ils peuvent passer le capes après le bac? C'est stupéfiant. Ou inquiétant. Ou les deux.

Il faut peut-être pas exagérer

Cette épreuve (la première), pour moi c'est juste une reprise de l'ancienne épreuve à l'oral (l'EED : Epreuve d'Entretien à partir d'un Dossier) mais à faire à l'écrit. Rien de nouveau au final, juste un déplacement...

Je suis assez circonspect car au final c'est juste des sujets 0 et ça permet pas de tout savoir. Je pense qu'on aurait mérité un rapport (une correction) sur ces sujets pour mieux comprendre.

Point positif quand même dans la deuxième épreuve, c'est l'apparition du point de phonologie. Je trouve ça bien car il était même pas abordé, ni à l'écrit ni à l'oral, auparavant.

Ne serait-il pas plus sage d’utiliser la négation de temps en temps  ?

Il Ne faut peut être pas exagérer
Ça ne permet pas...
Il n’était même pas ...

piesco a écrit:Je viens de regarder les exemples du CAPES externe d'espagnol. La composition en espagnol est pour le moins déroutante : on demande une problématique...

Je ne compre de pas bien..Qu'y a-t-il de déroutant dans la demande? Et puis, je ne vois pas trop de différence avec l'épreuve actuelle(-->3 documents qu'il faut analyser autour d'une problématique qui intègre un des axes au programme)...

Bafjude a écrit:

Lord Steven a écrit:J'ai regardé le sujet du capes externe d'anglais et je ne comprends pas bien l'épreuve. C'est exactement ce que je donne à mes élèves de spécialité. Cela signifie-t-il qu'il n'y a pas besoin de master et qu'ils peuvent passer le capes après le bac? C'est stupéfiant. Ou inquiétant. Ou les deux.

Il faut peut-être pas exagérer

Cette épreuve (la première), pour moi c'est juste une reprise de l'ancienne épreuve à l'oral (l'EED : Epreuve d'Entretien à partir d'un Dossier) mais à faire à l'écrit. Rien de nouveau au final, juste un déplacement...

Je suis assez circonspect car au final c'est juste des sujets 0 et ça permet pas de tout savoir. Je pense qu'on aurait mérité un rapport (une correction) sur ces sujets pour mieux comprendre.

Point positif quand même dans la deuxième épreuve, c'est l'apparition du point de phonologie. Je trouve ça bien car il était même pas abordé, ni à l'écrit ni à l'oral, auparavant.

Je n'exagère pas. Ou alors je n'ai pas lu les bons sujets. Mais je suis d'une génération où les concours, Capes et agrégation, portaient sur des programmes universitaires, et non des synthèses qui correspondent à l'enseignement de spécialité LLCE.

Djedje_Bzh a écrit:Ne serait-il pas plus sage d’utiliser la négation de temps en temps  ?

Il Ne faut peut être pas exagérer
Ça ne permet pas...
Il n’était même pas ...

J'ai tendance à écrire sur ce forum comme je parle à l'oral. Ca ne se reproduira plus.

Lord Steven a écrit:

Bafjude a écrit:

Lord Steven a écrit:J'ai regardé le sujet du capes externe d'anglais et je ne comprends pas bien l'épreuve. C'est exactement ce que je donne à mes élèves de spécialité. Cela signifie-t-il qu'il n'y a pas besoin de master et qu'ils peuvent passer le capes après le bac? C'est stupéfiant. Ou inquiétant. Ou les deux.

Il faut peut-être pas exagérer

Cette épreuve (la première), pour moi c'est juste une reprise de l'ancienne épreuve à l'oral (l'EED : Epreuve d'Entretien à partir d'un Dossier) mais à faire à l'écrit. Rien de nouveau au final, juste un déplacement...

Je suis assez circonspect car au final c'est juste des sujets 0 et ça permet pas de tout savoir. Je pense qu'on aurait mérité un rapport (une correction) sur ces sujets pour mieux comprendre.

Point positif quand même dans la deuxième épreuve, c'est l'apparition du point de phonologie. Je trouve ça bien car il était même pas abordé, ni à l'écrit ni à l'oral, auparavant.

Je n'exagère pas. Ou alors je n'ai pas lu les bons sujets. Mais je suis d'une génération où les concours, Capes et agrégation, portaient sur des programmes universitaires, et non des synthèses qui correspondent à l'enseignement de spécialité LLCE.

Je comprends bien. Même si je pense que les attentes au concours ne seront pas celles d'une spécialité LLCE, mais je pense que tout le monde s'accorde là-dessus. Il y aura sans doute un problème pour ceux qui passent le concours grâce à un autre master.

En ce qui concerne le master MEEF, il me semble que les étudiants auront une année de plus avant le concours. J'ose espérer que ça permettra d'approfondir le disciplinaire... Même si je pense que la formation manque aussi beaucoup d'enseignement didactique.

Des exos sympas à donner aux terminales. Merci ...

Waouh ! En maths ça fait peur ! C'est en gros l'épreuve d'oral sur dossier du CAPES des années 2000 (qui était l'épreuve tranquillou- les mains dans les poches).
Où sont les maths ? ? ?
C'est parfait pour attirer de futurs reconvertis, des personnes qui ne savent pas quoi faire, mais ça va faire fuir les matheux.
Si c'est pareil dans les autres matières, je n'ose imaginer le marasme !

Bah il me semble qu’il restera une épreuve réellement  « disciplinaire ».

Je n’ai pas connu le capes des années 2000, tu peux détailler la formule de l’époque ? :o

Deux écrits disciplinaires (tranquilles par rapport à la prépa/la maîtrise de maths )
1 épreuve orale avec 130 leçons (de mémoire) : présenter une leçon niveau max 2eme année BTS, pas de documents
1 épreuve orale sur dossier : des exos, résolutions d'élèves à commenter, des exos à proposer (manuels autorisés).

Ouf si une épreuve disciplinaire subsiste...Tu me rassures !