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- NLM76Grand Maître
Bonsoir,
je vois apparaître, ici et là, l'expression "LES mouvementS du texte". Quésaco ?
Est-ce qu'il y a moyen d'entendre dans cette expression autre chose qu'un horrible charabia ?
je vois apparaître, ici et là, l'expression "LES mouvementS du texte". Quésaco ?
Est-ce qu'il y a moyen d'entendre dans cette expression autre chose qu'un horrible charabia ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- A TuinVénérable
En gros c'est de voir comment se répartissent les parties du texte. parfois on peut dégager deux, trois parties soit sur le plan thématique, soit parce qu'i y a un changement de rythme ou de discours.
Ce n'est vraiment pas récent comme expression ^^
Il y a 25 ans quand j'étais au lycée ce terme était déjà employé.
Ce n'est vraiment pas récent comme expression ^^
Il y a 25 ans quand j'étais au lycée ce terme était déjà employé.
- NLM76Grand Maître
Euh... non ! On disait LE mouvement du texte.
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- PonocratesExpert spécialisé
NLM76 a écrit:Euh... non ! On disait LE mouvement du texte.
Le pluriel vient peut-être d'une assimilation au sens musical- les mouvements d'une sonate ou d'une symphonie- et ne serait pas alors aussi absurde que cela. De toute façon je n'aime pas " mouvement", pour moi cela ne veut rien dire. Analyser le plan d'un texte complet en particulier argumentatif oui, l'organisation d'un passage oui, mais le " mouvement"...
- BaldredSage
Tu trouveras peut-être des indications dans cet article sur la "lecture linéaire" envoyé par un collègue. Je suis au collège et j'essaie de me tenir au courant de ce qui se passe au lycée. Je reste dubitatif sur la méthode et aimerais avoir l'avis de profs de lycée.
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/95/7/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_ExplicationLineaire_1160957.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/FRANCAIS/95/7/RA19_Lycee_GT_2-1_FRA_ExplicationLineaire_1160957.pdf
- trompettemarineMonarque
NLM a raison, on doit dire le mouvement du texte et non les mouvements, comme on dit le plan.
Je bats ma coulpe, car cela m'échappe parfois à force de dire "les parties" (qui peuvent d'ailleurs n'être pas si décelables que cela : un texte est vivant).
Je bats ma coulpe, car cela m'échappe parfois à force de dire "les parties" (qui peuvent d'ailleurs n'être pas si décelables que cela : un texte est vivant).
- A TuinVénérable
Je demande de délimiter les parties d'un texte en général. Je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'expliquer la raison du pluriel pour Les mouvements. Ils ont dû arriver à cette formulation par facilité. On dit les parties, le temps de l'extrait. D'où sans doute, les mouvements.
- NLM76Grand Maître
Le texte transmis par Baldred ne parle nulle part "des mouvements" du texte.
- Spoiler:
- Au passage, je trouve cela très étonnant qu'on ait besoin d'expliquer à des professeurs qui ont passé le CAPES ou l'agrégation ce qu'est une explication linéaire; et je peine à comprendre pourquoi Baldred est dubitatif.
De mon côté, j'ai toujours demandé d'établir le plan du texte avant de se lancer dans son explication (qu'on l'appelât "lecture méthodique", "lecture analytique", "explication de texte", ou "explication linéaire"). J'ai toujours conseillé de suivre le plan du texte pour en faire son commentaire ou son explication.
C'est très bien de donner le plan général du texte; mais il n'y a pas de raison logique, me semble-t-il, d'appeler cela "les mouvements du texte" au pluriel. Je consens cependant aisément à troquer le mot "plan" pour le mot "mouvement", qui permet d'une part d'induire que ce plan ne ressemble pas forcément à un plan de dissertation: il peut être déséquilibré, parce qu'il suit une dynamique; il indique comment le texte avance, selon son rythme propre. D'autre part, il sous-entend peut⁻être davantage qu'on ne s'avance pas sur "l'intention" de l'auteur, et que ce découpage en parties n'est qu'une façon d'envisager la construction du texte, que nous ne prétendons pas avoir découvert le "plan" établi au préalable par l'auteur avant d'écrire son texte.
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- IphigénieProphète
Mon dieu! Que de chipotages pour des mots! Pourquoi l’EN est-elle devenue ainsi une immense mécanique à créer du vide, brasser du vent, en fiches organisées, étiquetées, surlignées, validées selon modèle officiel ... et parfaitement inutiles?...et que signifie expliquer? Refaisons une fiche explicatives pour dire ce que ce n’est pas, ce que ça pourrait être, ce qu’il faudrait que ce soit...Linéaire méthodique analytique ... oui bref:
votre texte, comment est-il fabriqué? Que dit-il? comment le dit-il, quoi!....vision globale, vision détaillée et sans cesse rapport de l’un à l’autre...
votre texte, comment est-il fabriqué? Que dit-il? comment le dit-il, quoi!....vision globale, vision détaillée et sans cesse rapport de l’un à l’autre...
- HannibalHabitué du forum
Chez les élèves, le texte se décompose en parties, et l'on compte les vers dans chacune.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- CeladonDemi-dieu
Iphi, retourne à tes casseroles/tes plantations/ton tricot, enfin ce que tu veux. Tu ne saisis donc pas que tu n'es plus de ce temps "éducatif" ? :fifi:
- IphigénieProphète
Plus on définit des termes hors-sol plus les élèves font n’importe quoi : il fut un temps où reconnaître un extrait de roman ou de théâtre était une évidence. Puis les programmes ont insisté sur les genres, avec fiches et exercices théoriques.
A partir de là les élèves se sont mis à les confondre....
A partir de là les élèves se sont mis à les confondre....
- IphigénieProphète
Celadon a écrit:Iphi, retourne à tes casseroles/tes plantations/ton tricot, enfin ce que tu veux. Tu ne saisis donc pas que tu n'es plus de ce temps "éducatif" ? :fifi:
Si! Mais je ne m’y résous pas
- CarabasVénérable
Ah bon? Moi, on disait plan, parties.A Tuin a écrit:En gros c'est de voir comment se répartissent les parties du texte. parfois on peut dégager deux, trois parties soit sur le plan thématique, soit parce qu'i y a un changement de rythme ou de discours.
Ce n'est vraiment pas récent comme expression ^^
Il y a 25 ans quand j'étais au lycée ce terme était déjà employé.
Qu'est-ce qu'on aime les mots pour faire classe, dans l'EN! Corpus, composition, paragraphe argumenté (qui n'avait rien d'un paragraphe)...
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- BaldredSage
NLM76 a écrit:
Le texte transmis par Baldred ne parle nulle part "des mouvements" du texte.
- Spoiler:
Au passage, je trouve cela très étonnant qu'on ait besoin d'expliquer à des professeurs qui ont passé le CAPES ou l'agrégation ce qu'est une explication linéaire; et je peine à comprendre pourquoi Baldred est dubitatif.
Cher @NLM76
Ta demande de départ étant assez imprécise et n'ayant ( toujours) pas pris connaissance de ton pedigree, j'ai transmis le document ( qui contient 4 occurrences du mot mouvement, désolé si ce n'était pas ce que tu attendais) sur lequel l'inspecteur s'est appuyé pour lourdement reprendre un collègue sur sa lecture qui n'aurait pas été assez linéaire par manque d'attention au "mouvement" du texte. Si cela ne te convient pas je m'en excuse et un simple "merci, mais ce n'est pas ce que je recherche aurait suffi".
Mais sans doute par abus de la fonction " forum" du langage, tu ajoutes un spoiler assez inutilement méprisant. Il est vrai que tu avoues que tu peines à comprendre ce que je trouve très honnête de ta part et je vais donc surligner, j'ai l'habitude des PAI. Je n'ai pas besoin d'explication sur la lecture linéaire, j'ai préparé l'agrégation avec J. Seebacher et j'ai survécu. Mais comme le souligne Iphigénie, je reste dubitatif sur le changement régulier d'étiquette et l'attention maniaque sur la forme au détriment du fond de ce que doit être une bonne explication.
J'avais cru comprendre que c'était un forum professionnel, et je doute que tu m'aurais répondu sur ce ton en face à face.
Je rejoins sinon les autres réponses de ce fil.
Si tu souhaites prendre les gens de haut, je te suggère plutôt l'usage de talonnettes.
Bien à toi
- IphigénieProphète
Waou! Encore une guerre entre gaulois réfractaires?
Je pense que vous vous êtes mal compris mais nlm s’expliquera tout seul!
Pour ma part je lis dans ces (ses) propos non pas une critique qui te vise mais qui vise les pages du document « explicatif gouv.fr. »
Pour ma part j’ai arrêté ma lecture au premier paragraphe qui dit ce:
« Expliquer, c’est d’abord rendre compte de sa lecture. À la différence du commentaire érudit du spécialiste ou de l’enseignant (qui vise à une analyse experte du fonctionnement du texte et suppose un appareillage technique élaboré), mais aussi à la différence du jugement de goût du critique littéraire (qui vise à l’expression d’un sentiment ou d’une évaluation), l’explication de texte au lycée a pour enjeu de former de suffisants lecteurs, autrement dit des lecteurs devenus conscients de la façon dont ils reçoivent les textes et par là capables d’en entendre et d’en restituer, avec plus ou moins de précision et de finesse, la singularité. »
Blabla présomptueus et vain, pédantesque et vide ( cocher le terme le plus approprié )!
Il est me semble-t évident, comme aux autres intervenants dans ce sens, qu’un texte( tout comme toute conversation fût-elle de bistrot) a un mouvement qui se marque par diverses parties. Les mouvements musicaux ne s’appliquent pas à un extrait mais à une œuvre complète .
A partir de là le plus funeste dans les applications des programmes scolaires c’est qu’ils génèrent au fur et à mesure toute une série de dérives paralysantes où on enferme chacun au nom d’une norme sortie du chapeau d’un inspecteur qui se sent un beau matin en veine créatrice....
Je pense que vous vous êtes mal compris mais nlm s’expliquera tout seul!
Pour ma part je lis dans ces (ses) propos non pas une critique qui te vise mais qui vise les pages du document « explicatif gouv.fr. »
Pour ma part j’ai arrêté ma lecture au premier paragraphe qui dit ce:
« Expliquer, c’est d’abord rendre compte de sa lecture. À la différence du commentaire érudit du spécialiste ou de l’enseignant (qui vise à une analyse experte du fonctionnement du texte et suppose un appareillage technique élaboré), mais aussi à la différence du jugement de goût du critique littéraire (qui vise à l’expression d’un sentiment ou d’une évaluation), l’explication de texte au lycée a pour enjeu de former de suffisants lecteurs, autrement dit des lecteurs devenus conscients de la façon dont ils reçoivent les textes et par là capables d’en entendre et d’en restituer, avec plus ou moins de précision et de finesse, la singularité. »
Blabla présomptueus et vain, pédantesque et vide ( cocher le terme le plus approprié )!
Il est me semble-t évident, comme aux autres intervenants dans ce sens, qu’un texte( tout comme toute conversation fût-elle de bistrot) a un mouvement qui se marque par diverses parties. Les mouvements musicaux ne s’appliquent pas à un extrait mais à une œuvre complète .
A partir de là le plus funeste dans les applications des programmes scolaires c’est qu’ils génèrent au fur et à mesure toute une série de dérives paralysantes où on enferme chacun au nom d’une norme sortie du chapeau d’un inspecteur qui se sent un beau matin en veine créatrice....
- NLM76Grand Maître
Cher @Baldred,Baldred a écrit:NLM76 a écrit:
Le texte transmis par Baldred ne parle nulle part "des mouvements" du texte.
- Spoiler:
Au passage, je trouve cela très étonnant qu'on ait besoin d'expliquer à des professeurs qui ont passé le CAPES ou l'agrégation ce qu'est une explication linéaire; et je peine à comprendre pourquoi Baldred est dubitatif.
Cher @NLM76
Ta demande de départ étant assez imprécise et n'ayant ( toujours) pas pris connaissance de ton pedigree, j'ai transmis le document ( qui contient 4 occurrences du mot mouvement, désolé si ce n'était pas ce que tu attendais) sur lequel l'inspecteur s'est appuyé pour lourdement reprendre un collègue sur sa lecture qui n'aurait pas été assez linéaire par manque d'attention au "mouvement" du texte. Si cela ne te convient pas je m'en excuse et un simple "merci, mais ce n'est pas ce que je recherche aurait suffi".
Mais sans doute par abus de la fonction " forum" du langage, tu ajoutes un spoiler assez inutilement méprisant. Il est vrai que tu avoues que tu peines à comprendre ce que je trouve très honnête de ta part et je vais donc surligner, j'ai l'habitude des PAI. Je n'ai pas besoin d'explication sur la lecture linéaire, j'ai préparé l'agrégation avec J. Seebacher et j'ai survécu. Mais comme le souligne Iphigénie, je reste dubitatif sur le changement régulier d'étiquette et l'attention maniaque sur la forme au détriment du fond de ce que doit être une bonne explication.
J'avais cru comprendre que c'était un forum professionnel, et je doute que tu m'aurais répondu sur ce ton en face à face.
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Bien à toi
désolé si mon ton t'a paru méprisant. J'ai été maladroit, et je suis parfaitement d'accord avec tout ce que tu dis ci-dessus. Tu as dit très rapidement que tu étais dubitatif; j'ai répondu beaucoup trop rapidement à mon tour que j'étais étonné par les réticences que beaucoup ont à l'égard d'une explication qui suit le mouvement du texte. Ça part un peu trop vite parce que nous n'avons pas toujours le temps d'expliciter tous nos propos. Mais bon, ça va mieux en continuant le dialogue.
J'essaie de redire ce que j'en pense : dire comment le texte avance, comment le propos est organisé, c'est très utile et c'est très bien. Appeler cela "plan", "mouvement" du texte, ça me va, je puis comprendre — quoique je préfère la simplicité de "plan". Mais appeler cela "les mouvements" d'un texte, cela me praît relever d'une nouvelle afféterie qui veut couvrir de jargon ce qui est simple. Mais encore une fois, il se peut que je me trompe. Je voulais juste savoir d'où ce pluriel sortait, comment on était passé de "mouvement" = "plan" à "mouvement"= "partie du plan".
C'est vrai que dire, comme on l'inventa dans les années 70 "quel est le mouvement du texte ?" pour "Quel est le plan du texte ?" était déjà un subtil distinguo jargonnant. La question "Quels sont les mouvements du texte ?" me paraît être une nouvelle complication inutile.
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- HannibalHabitué du forum
Tiens, une remarque en passant, sur une conséquence concrète de la réforme - qui me dépite chroniquement.
Il me paraîtrait justifiable de parler des mouvements du texte lorsque des ruptures (changements de ton, de thème, de logique, de rythme) se produisent au sein de l'extrait. Or tous les textes ne se donnent pas la même échelle ou le même rythme de déploiement, en plus du fait qu'ils n'ont évidemment pas tous la même logique de progression.
La limite de longueur assez étroite fixée par les programmes me paraît tendre trop souvent à favoriser des extraits plus homogènes, ce qui ne rend pas toujours justice à ce qui travaille l’écriture.
Bref, il était peut-être plus défendable d'évoquer les mouvements du texte - au pluriel - quand l'extrait pouvait être assez long pour mettre en scène des tensions entre des zones de texte aux logiques d'écriture contrastées.
Il me paraîtrait justifiable de parler des mouvements du texte lorsque des ruptures (changements de ton, de thème, de logique, de rythme) se produisent au sein de l'extrait. Or tous les textes ne se donnent pas la même échelle ou le même rythme de déploiement, en plus du fait qu'ils n'ont évidemment pas tous la même logique de progression.
La limite de longueur assez étroite fixée par les programmes me paraît tendre trop souvent à favoriser des extraits plus homogènes, ce qui ne rend pas toujours justice à ce qui travaille l’écriture.
Bref, il était peut-être plus défendable d'évoquer les mouvements du texte - au pluriel - quand l'extrait pouvait être assez long pour mettre en scène des tensions entre des zones de texte aux logiques d'écriture contrastées.
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- NLM76Grand Maître
Mais pourquoi donc au pluriel ? Quel est l'intérêt de cette innovation ??? Indiquer quel est le mouvement du texte, cela peut signifier "expliquer comment le texte avance". Je suis vraiment, désolé mais l'expression "évoquer les mouvements du texte" c'est un nouveau charabia qui permet surtout d'éviter de parler français.
Cette capacité à inventer toujours un nouveau jargon me dépasse.
Désolé Hannibal pour l'acrimonie de ce message; j'ai la plus grande estime pour toi et tes qualités professionnelles. Mais là, je ne te comprends pas du tout.
Reste que je suppose que ce n'est pas toi qui as inventé cette façon de dire; je l'ai entendue chez une autre collègue. Je cherche à savoir d'où elle peut venir. Baldred (et je l'en remercie!) nous a communiqué un texte venant de la hiérarchie qui ne parle aucunement "des mouvements" du texte. Donc cette expression vient d'une zone intermédiaire. De certains IPR ? De textes de formateurs ?
J'essaie de comprendre les phénomènes qui construisent le jargon.
Cette capacité à inventer toujours un nouveau jargon me dépasse.
Désolé Hannibal pour l'acrimonie de ce message; j'ai la plus grande estime pour toi et tes qualités professionnelles. Mais là, je ne te comprends pas du tout.
Reste que je suppose que ce n'est pas toi qui as inventé cette façon de dire; je l'ai entendue chez une autre collègue. Je cherche à savoir d'où elle peut venir. Baldred (et je l'en remercie!) nous a communiqué un texte venant de la hiérarchie qui ne parle aucunement "des mouvements" du texte. Donc cette expression vient d'une zone intermédiaire. De certains IPR ? De textes de formateurs ?
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- DhatturaHabitué du forum
Et bien moi, à la fac, en cours d'analyse de textes, la prof nous parlait toujours "des mouvements" du texte et refusait les "parties de texte" sous prétexte qu'il ne fallait pas saucissoner le texte mais étudier sa dynamique, sa progression interne.... J'ai donc parlé des mouvements du texte pendant des années..
- IphigénieProphète
Moi je dirais qu’on s’en tape mouvement-s parties peu importe au fond le flacon, pourvu qu’on ait le contenu.
Faudrait arrêter ces lubies et manies de la nomination- qui ont, me semble -t-il, commencé du jour ( et la lecture méthodique vint...) où la forme de l’explication a remplacé son contenu, à la recherche de la forme la plus exigeante en terminologie qui masquerait le mieux le vide du contenu, du fait que les élèves arrivaient au lycée de moins en moins armés....( pour expliquer la naissance des jargons...)
Autant que je me souvienne entre ma scolarité et les années 90 on expliquait les textes après il a fallu faire gaffe a parler de lecture méthodique analytique organisée et malheur à qui confondait les termes. Idem pour les commentaires d’ailleurs . Y a que la dissert qui est restée dissert mais là on a changé complètement le contenu mais fallait pas le dire. ( on ne touche pas au sacré frontalement parlant)
Faudrait arrêter ces lubies et manies de la nomination- qui ont, me semble -t-il, commencé du jour ( et la lecture méthodique vint...) où la forme de l’explication a remplacé son contenu, à la recherche de la forme la plus exigeante en terminologie qui masquerait le mieux le vide du contenu, du fait que les élèves arrivaient au lycée de moins en moins armés....( pour expliquer la naissance des jargons...)
Autant que je me souvienne entre ma scolarité et les années 90 on expliquait les textes après il a fallu faire gaffe a parler de lecture méthodique analytique organisée et malheur à qui confondait les termes. Idem pour les commentaires d’ailleurs . Y a que la dissert qui est restée dissert mais là on a changé complètement le contenu mais fallait pas le dire. ( on ne touche pas au sacré frontalement parlant)
- NLM76Grand Maître
Ah ! La piste se précise. C'était quand ? J'ai passé le CAPES en 1992, et suivi des prép'Agrég dans les années 2000, et je n'ai jamais entendu un professeur parler "des mouvements".Dhattura a écrit:Et bien moi, à la fac, en cours d'analyse de textes, la prof nous parlait toujours "des mouvements" du texte et refusait les "parties de texte" sous prétexte qu'il ne fallait pas saucissonner le texte mais étudier sa dynamique, sa progression interne.... J'ai donc parlé des mouvements du texte pendant des années..
(On voit bien d'ailleurs que la justification proposée est bien une afféterie formaliste ! Il s'agit bien des parties qu'on distingue dans le texte.)
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- HannibalHabitué du forum
NLM76 a écrit:Mais pourquoi donc au pluriel ? Quel est l'intérêt de cette innovation ??? Indiquer quel est le mouvement du texte, cela peut signifier "expliquer comment le texte avance". Je suis vraiment, désolé mais l'expression "évoquer les mouvements du texte" c'est un nouveau charabia qui permet surtout d'éviter de parler français.
Cette capacité à inventer toujours un nouveau jargon me dépasse.
Désolé Hannibal pour l'acrimonie de ce message; j'ai la plus grande estime pour toi et tes qualités professionnelles. Mais là, je ne te comprends pas du tout.
Le mouvement, cela met en avant la cohésion du texte, son homogénéité : tout progresse dans le même sens, dans une sorte de mouvement rectiligne uniforme.
Les mouvements, cela met davantage en avant le fait qu'un texte n'offre pas toujours cette apparence de cohésion et d'unité.
Même dans une argumentation classique comme les stances de Rodrigue, pour prendre un exemple bien connu, un premier mouvement (du texte comme du personnage) va en ligne droite du constat d"une impasse douloureuse à une décision désespérée, qui est celle de se tuer ("mourons du moins sans offenser Chimène"). Mais un second mouvement argumentatif prend le relais, et c'est une révolte contre ce 1er raisonnement ("mourir sans tirer ma raison !..."), qui conduit tout droit à la décision de cesser de pleurnicher et d'aller se battre.
D'un côté il y a bien un texte, unifié par la forme des stances, la stabilité de l'énonciation et des thèmes.
De l'autre, il y a césure entre deux textes, entre deux raisonnements et presque entre deux personnalités : le 1er raisonnement met en scène un Rodrigue qui aime et souffre, qui est immobilisé par ses sentiments - le texte fait quasiment du sur-place et ressasse le fait qu'il y a impasse. Le second met en scène un personnage héroïque qui refuse les faiblesses du locuteur précédent, qui retrouve son élan, se dit "honteux d'avoir tant balancé", et vole vers la vengeance.
A l'arrivée, le monologue est une sorte de combat intérieur, un duel contre soi-même qui prépare le duel verbal contre le Comte, avec un 1er mouvement où Rodrigue s'abandonne au tragique, et un 2nd mouvement où il triomphe de ses propres doutes.
- Si l'on ne voit qu'un mouvement, on raisonne de façon un peu finaliste : dès le début le texte est déjà sur les rails qui le mèneront à sa conclusion.
- En deux mouvements, on rend mieux compte de ce qu'il se joue de réellement dramatique, en soulignant davantage la rupture et en tenant compte du fait que le monologue aurait presque pu mener à la décision de se suicider, et que Rodrigue n'entre dans la voie de l'héroïsme qu'au moment précis où il choisit de se combattre et de se réfuter lui-même.
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- DeliaEsprit éclairé
NLM76 a écrit:aiment, désolé mais l'expression "évoquer les mouvements du texte" c'est un nouveau charabia qui permet surtout d'éviter de parler français.
Cette capacité à inventer toujours un nouveau jargon me dépasse.
C'est exactement ce que j'ai pensé quand un collègue m'a parlé du mouvement du texte : j'en étais restée au plan et à la structure.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
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