Aménagement du poste de travail

Bonsoir,

J'aimerais demander un aménagement de mon poste en ce qui concerne les horaires et les conditions matérielles de travail, sur la base du dispositif d'adaptation du poste de travail pour raison de santé. Je peux compter sur l'appui de mon médecin. Je vais essayer de prendre rendez-vous avec le médecin de prévention et je vais sonder la situation. Quelles sont les chances d'obtenir de tels aménagements ? Les rectorats et les CdE sont-ils plutôt réceptifs, ou plutôt réfractaires ? Est-ce que quelqu'un a tenté cette démarche et peut me donner un retour ?

Ca dépend de ce que tu demandes. Parfois c'est impossible de l'obtenir dans un établissement pour plein de raisons et il est recommandé de muter pour obtenir ces aménagements.
Par exemple dans mon établissement nous avons une enseignante en fauteuil et des aménagements ont été faits (portes automatiques etc.). Dans d'autres établissements c'est parfois impossible.

Je l'ai fait, mais en effet, cela dépend de ce que tu demandes.

Je conseillerais surtout d'aller très vite !

Un collègue TZR est arrivé cette année avec des préconisations du médecin du rectorat, notamment en ce qui concerne l'amplitude horaire des journées...sauf que les emplois du temps hypercomplexes du lycée étaient bouclés, sans respecter lesdites préconisations que la direction disait ne pas avoir reçues. La direction l'a en off catalogué comme enquiquineur et ne l'a pas du tout soutenu quand il a eu des difficultés. Il a essayé, par ailleurs, de compulser les emplois du temps de toute l'équipe pour voir s'il ne trouvait pas une solution - c'est compliqué en sciences avec les salles de TP. Mais ça aurait impliqué de pourrir gravement la moitié des emplois du temps des collègues, ce qu'il n'a pas voulu tenter (et je pense qu'il a eu raison, personnellement je ne sais pas si je l'aurais bien pris, même en sachant que c'est au fond la direction qui est en tort).

Bref, si des aménagements concernent les horaires, et donc si ce qui relève du vœu EdT pour nous est une nécessité pour toi, il faut tout faire pour que la direction de ton établissement / futur établissement en soit notifiée au plus tard fin juin.

Merci beaucoup pour vos réponses. Ma demande concernerait l'emploi du temps et la mise à disposition d'une salle. J'envisage de demander une RQTH pour que ma demande ait plus de chances d'être acceptée.

@Cléopatra2 Je souhaite plus que tout de muter, mais je n'ai pas beaucoup de points et cette année les postes vacants dans ma discipline se comptent sur les doigts d'une main. Un aménagement de mon poste me permettrait d'appréhender plus sereinement la rentrée dans mon établissement dans le cas très probable où je n'obtiendrais pas une nouvelle affectation à l'issue du mouvement. Et si je n'obtiens pas non plus d'aménagement, je quitterai l'EN sans regrets.

Une salle et les horaires, ça se fait, normalement, mais il faut faire la demande par écrit contre signature, et doubler cela d'un rdv accompagnée par un représentant du personnel, comme ça, tu es certaine que ça fonctionne. Le problème peut se poser quand trop de collègues ont la même demande, mais ça ne doit pas arriver tous les quatre matins non plus.

Bonjour Isota, tu sais avec une RQTH et un temps partiel de droit, j’ai déjà eu un emploi du temps avec une amplitude horaire digne d’un service avec 4HSA.

Pour éviter ceci, (maximiser ses chances), je suis passé par le correspondant handicap de l’académie et j’ai rempli une demande officielle que le chef a dû lire, signer et renvoyer.

La RQTH est un minimum. Des certificats médicaux peuvent aider mais bon ils rompent le secret médical...

Je te souhaite d’obtenir ce que veux.

Bonjour,
j'ai rencontré la médecine du travail et j'ai obtenu grâce à elle un aménagement de poste, il y a trois ans.
Pour obtenir la rencontre avec la médecine du travail, j'ai mis dans un dossier scellé mes résultats d'examen (scanners, irm etc.) et j'ai rédigé une demande de prise de rendez-vous (hors du dossier médical scellé). Ces documents sont remontés par la voie hiérarchique (CDE).
J'ai fait la demande en mars et j'ai obtenu un rendez-vous en mai. Les rendez-vous sont toujours donnés sur le temps de travail quand la demande a été réalisée par voie hiérarchique : j'ai donc été déchargée de cours une journée pour m'y rendre (RDV + délais de route). La médecin de prévention s'est montrée très compétente. Elle a suggéré d'autres aménagements que ce à quoi je m'attendais et elle a refusé certains aménagements en explicitant ses raisons de prudence.
Elle a envoyé des préconisations par mail à mes chefs d'établissement, elle m'en a aussi remis une copie. Ensuite j'ai édité un formulaire d'aménagement de poste et, munie des préconisations, j'ai rempli mes demandes d'aménagement. Le formulaire a été daté et signé par mon CDE. C'était fait.
Cependant, les aménagements de postes préconisés par la médecine du travail seule ne sont pas toujours respectés : ils confèrent du poids aux voeux, c'est tout, car "l'intérêt du service" prime.
Ainsi, une de mes collègues bénéficiaire d'un aménagement de poste recommandant qu'elle ne travaille que le matin, travaille 7h30 sur l'un des jours de la semaine.
L'autre solution consiste à se faire reconnaître une RQTH (reconnaissance de travailleur handicapé) par la MDPH de ton département. C'est très compliqué à obtenir, surtout lorsqu'on est déjà fonctionnaire. Ils ont des quotas drastiques et considèrent que les personnes précaires, sans travail ou en CDD, sont prioritaires.
Mais cela se tente : on n'a rien si on ne demande rien. J'ai sollicité trois fois la RQTH, sans résultat à ce jour.
J'espère t'apporter des réponses. Je te souhaite beaucoup de courage et de réussir dans tes démarches.

Nolimetangere a écrit:
L'autre solution consiste à se faire reconnaître une RQTH (reconnaissance de travailleur handicapé) par la MDPH de ton département. C'est très compliqué à obtenir, surtout lorsqu'on est déjà fonctionnaire. Ils ont des quotas drastiques et considèrent que les personnes précaires, sans travail ou en CDD, sont prioritaires.
Mais cela se tente : on n'a rien si on ne demande rien. J'ai sollicité trois fois la RQTH, sans résultat à ce jour.

Je ne vois pas le lien entre fonctionnaire et RQTH...

Je ne pense pas qu'il y en ait en effet. C'est une façon de dire non. Ils s'excusent beaucoup devant mes "réelles et grandes difficultés", puis ils me citent chaque année l'article L5213-1 du code du travail : "est considéré comme travailleur handicapé toute personne dont les possibilités d'obtenir et de conserver un emploi sont effectivement réduites". Enfin ils m'écrivent qu'étant fonctionnaire, je ne suis pas en danger de perdre mon emploi et ils n'oublient pas de m'assurer de leurs sentiments les meilleurs.
C'est la vie.
Mon établissement prend généralement en compte trois de mes aménagements sur quatre, sans la RQTH. Mes deux collègues qui ont la RQTH n'ont pas mieux... quand ce n'est pas pire, l'un d'entre eux a été menacé d'être déclaré impropre au service s'il insistait pour obtenir la totalité de ses aménagements. Alors je fais mes demandes de façon très zen, en me disant qu'il y a une raison à tout.

Nolimetangere a écrit:l'un d'entre eux a été menacé d'être déclaré impropre au service s'il insistait pour obtenir la totalité de ses aménagements.

Je suppose que ça ne viens pas d'un médecin... et que ces propos ont été tenus à l'oral...
J'imagine bien le profil de la personne qui a tenu ces propos...

Tout à fait Asclépios, les propos ont été tenus par notre adjointe à l'oral. Une de ses grandes spécialités est de nous convoquer dans son bureau pour répondre informellement aux écrits qu'on lui transmet, l'autre est de nous faire attendre, attendre, attendre... alors que c'est elle qui nous a donné ordre de nous rendre dans son bureau tel jour à telle heure. Je me demande parfois si les chefs ont des formations qui les entraînent à ce genre d'attitude. Quoi qu'il en soit, on survit et on essaie de s'entraider au maximum.
Une fois, sept de mes collègues ont accepté de modifier leur EDT, pas toujours pour le mieux, afin que mon aménagement de poste soit respecté : une belle preuve de solidarité, d'humanité et de gentillesse.