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- User20159Esprit éclairé
Cléopatra2 a écrit:Moi non plus, mais dans certaines classes j'en aurais viré 3 à chaque heure si j'avais dû exclure pour ça.
As-tu déjà essayé le je vire le premier qui me dit ça, dès le 3 septembre s'il le faut ?
J'ai tout de même constaté que la discipline en classe, c'est comme les CD dans l'établissement : plus tu en fais tôt, moins tu as à en faire à la mi/fin de l'année.
Mais c'est sûr qu'il vaut mieux avoir des CPE et des chefs qui tiennent la route, sujet récurrent depuis plusieurs pages...
- zigmag17Guide spirituel
Voilà, le problème est là: le soutien, le suivi, le crédit, donnés a priori à la parole et à la réaction du prof.
Pour les reste on sera tous d'accord pour dire que certaines paroles et comportements sont insupportables
Pour les reste on sera tous d'accord pour dire que certaines paroles et comportements sont insupportables
- berzekoNiveau 8
Gaelle25 a écrit:Je vais peut-être vous surprendre mais, étant une prof ayant très peu d'autorité, mes soucis se sont arrangés progressivement au fur et à mesure que je lâchais prise.
J'ai renoncé à avoir une classe totalement silencieuse ; s'il y a quelques bavardages, j'ai décidé que ça ne me dérangerait pas. J'ai renoncé à avoir 100 % d'élèves qui travaillent ; si certain.e.s rêvent dans leur coin, tant pis ! Au final, ça donne un côté convivial à mes cours et j'ai l'impression que les élèves sont contents de venir dans mon cours.
Idem avec tous ces petits rituels qui, finalement, me surchargeaient mentalement et me polluaient la vie ; j'ai tout laissé tombé ; plus de croix, de punitions, de sanctions. Et maintenant j'arrive plus détendue et plus sereine en cours. Et les élèves le sentent.
En quelque sorte, j'ai laissé tomber les armes ; je ne suis plus jamais menaçante mais toujours extrêmement gentille et compréhensive avec les élèves. Du coup, ils ne ressentent pas le besoin de me "pourrir". Parfois, même, on rigole tous ensemble, comme une grande fratrie.
Ceci étant dit, j'enseigne en milieu rural avec un public très facile. Je crains que je sois totalement incapable d'en faire autant avec un public difficile.
Et cela m'a bien pris 15 ans pour lâcher prise...
Entièrement d'accord
- menerveOracle
Moi aussi je ne suis pas du genre terreur... Et finalement ça ne va pas plus mal... Mais c'est différent car je suis documentaliste, donc je vois les élèves dans un autre contexte et quand je les ai en cours, je suis rarement seule.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ha@_x a écrit:Cléopatra2 a écrit:Moi non plus, mais dans certaines classes j'en aurais viré 3 à chaque heure si j'avais dû exclure pour ça.
As-tu déjà essayé le je vire le premier qui me dit ça, dès le 3 septembre s'il le faut ?
J'ai tout de même constaté que la discipline en classe, c'est comme les CD dans l'établissement : plus tu en fais tôt, moins tu as à en faire à la mi/fin de l'année.
Mais c'est sûr qu'il vaut mieux avoir des CPE et des chefs qui tiennent la route, sujet récurrent depuis plusieurs pages...
Ah ah c'est une plaisanterie? J'ai cette réflexion plusieurs fois par semaine, dans plusieurs classes, c'est un non événement même si je trouve ça insupportable.
Cette année j'en ai moins mais mes élèves sont apathiques et donc ne parlent pas du tout. Néanmoins, c'est probablement arrivé plusieurs fois, j'ai un ou deux élèves de spé 1ère en tête.
Et encore je n'ai pas de STMG, là ça serait tous les cours plusieurs fois par cours. On ne s'en sortirait pas si on devait virer pour ça. Déjà faire une remarque c'est pas mal, quand ça ne fait pas monter la mayonnaise qui aboutit au vrai incident et à la vraie prise de tête avec exclusion. Je précise que mon lycée n'est pas difficile mais que nous avons des élèves qui ont peu de filtres (enfin les STMG sont difficiles, donc il faut garder l'artillerie lourde pour les vrais soucis en classe et non les "c'est bon" assortis de souffles appuyés). Bien sûr c'est valable dans mon lycée, il faut voir au cas par cas. Je rêverais de bosser dans un établissement où on peut exclure pour ça.
Edit : je précise que les élèves me trouvent en général très sévère et que je dois gérer des "incidents" et des protestations régulièrement puisque je mets des mots sur le carnet pour oubli de matériel et travail non fait.
- ditaNeoprof expérimenté
Rassurez-moi, vous êtes bien animateurs, non ?berzeko a écrit:Gaelle25 a écrit:Je vais peut-être vous surprendre mais, étant une prof ayant très peu d'autorité, mes soucis se sont arrangés progressivement au fur et à mesure que je lâchais prise.
J'ai renoncé à avoir une classe totalement silencieuse ; s'il y a quelques bavardages, j'ai décidé que ça ne me dérangerait pas. J'ai renoncé à avoir 100 % d'élèves qui travaillent ; si certain.e.s rêvent dans leur coin, tant pis ! Au final, ça donne un côté convivial à mes cours et j'ai l'impression que les élèves sont contents de venir dans mon cours.
Idem avec tous ces petits rituels qui, finalement, me surchargeaient mentalement et me polluaient la vie ; j'ai tout laissé tombé ; plus de croix, de punitions, de sanctions. Et maintenant j'arrive plus détendue et plus sereine en cours. Et les élèves le sentent.
En quelque sorte, j'ai laissé tomber les armes ; je ne suis plus jamais menaçante mais toujours extrêmement gentille et compréhensive avec les élèves. Du coup, ils ne ressentent pas le besoin de me "pourrir". Parfois, même, on rigole tous ensemble, comme une grande fratrie.
Ceci étant dit, j'enseigne en milieu rural avec un public très facile. Je crains que je sois totalement incapable d'en faire autant avec un public difficile.
Et cela m'a bien pris 15 ans pour lâcher prise...
Entièrement d'accord
- berzekoNiveau 8
Cléopatra2 a écrit:Ha@_x a écrit:Cléopatra2 a écrit:Moi non plus, mais dans certaines classes j'en aurais viré 3 à chaque heure si j'avais dû exclure pour ça.
As-tu déjà essayé le je vire le premier qui me dit ça, dès le 3 septembre s'il le faut ?
J'ai tout de même constaté que la discipline en classe, c'est comme les CD dans l'établissement : plus tu en fais tôt, moins tu as à en faire à la mi/fin de l'année.
Mais c'est sûr qu'il vaut mieux avoir des CPE et des chefs qui tiennent la route, sujet récurrent depuis plusieurs pages...
Ah ah c'est une plaisanterie? J'ai cette réflexion plusieurs fois par semaine, dans plusieurs classes, c'est un non événement même si je trouve ça insupportable.
Cette année j'en ai moins mais mes élèves sont apathiques et donc ne parlent pas du tout. Néanmoins, c'est probablement arrivé plusieurs fois, j'ai un ou deux élèves de spé 1ère en tête.
Et encore je n'ai pas de STMG, là ça serait tous les cours plusieurs fois par cours. On ne s'en sortirait pas si on devait virer pour ça. Déjà faire une remarque c'est pas mal, quand ça ne fait pas monter la mayonnaise qui aboutit au vrai incident et à la vraie prise de tête avec exclusion. Je précise que mon lycée n'est pas difficile mais que nous avons des élèves qui ont peu de filtres (enfin les STMG sont difficiles, donc il faut garder l'artillerie lourde pour les vrais soucis en classe et non les "c'est bon" assortis de souffles appuyés). Bien sûr c'est valable dans mon lycée, il faut voir au cas par cas. Je rêverais de bosser dans un établissement où on peut exclure pour ça.
Edit : je précise que les élèves me trouvent en général très sévère et que je dois gérer des "incidents" et des protestations régulièrement puisque je mets des mots sur le carnet pour oubli de matériel et travail non fait.
Exactement, je n'ai que des STMG et je peux vous assurer que je devrais passer mon temps à virer tout le monde dans ce cas, même si la colère me monte vraiment au nez quand ça arrive. Je l'ai d'ailleurs fait une fois. Mais je préfère réserver l'exclusion quand ça devient vraiment trop du genre bavardages alors que j'ai prévenu 2 fois, manque de respect ect ... là forcément j'exclus. Mais c'est toujours pareil, on se demande quand en arriver là ou si il ne vaut mieux pas le réserver à des cas plus graves qui de toute façon en STMG vont arriver vu leur attitude.
- MoonchildSage
berzeko a écrit:Cléopatra2 a écrit:
Ah ah c'est une plaisanterie? J'ai cette réflexion plusieurs fois par semaine, dans plusieurs classes, c'est un non événement même si je trouve ça insupportable.
Cette année j'en ai moins mais mes élèves sont apathiques et donc ne parlent pas du tout. Néanmoins, c'est probablement arrivé plusieurs fois, j'ai un ou deux élèves de spé 1ère en tête.
Et encore je n'ai pas de STMG, là ça serait tous les cours plusieurs fois par cours. On ne s'en sortirait pas si on devait virer pour ça. Déjà faire une remarque c'est pas mal, quand ça ne fait pas monter la mayonnaise qui aboutit au vrai incident et à la vraie prise de tête avec exclusion. Je précise que mon lycée n'est pas difficile mais que nous avons des élèves qui ont peu de filtres (enfin les STMG sont difficiles, donc il faut garder l'artillerie lourde pour les vrais soucis en classe et non les "c'est bon" assortis de souffles appuyés). Bien sûr c'est valable dans mon lycée, il faut voir au cas par cas. Je rêverais de bosser dans un établissement où on peut exclure pour ça.
Edit : je précise que les élèves me trouvent en général très sévère et que je dois gérer des "incidents" et des protestations régulièrement puisque je mets des mots sur le carnet pour oubli de matériel et travail non fait.
Exactement, je n'ai que des STMG et je peux vous assurer que je devrais passer mon temps à virer tout le monde dans ce cas, même si la colère me monte vraiment au nez quand ça arrive. Je l'ai d'ailleurs fait une fois. Mais je préfère réserver l'exclusion quand ça devient vraiment trop du genre bavardages alors que j'ai prévenu 2 fois, manque de respect ect ... là forcément j'exclus. Mais c'est toujours pareil, on se demande quand en arriver là ou si il ne vaut mieux pas le réserver à des cas plus graves qui de toute façon en STMG vont arriver vu leur attitude.
D'une certaine manière vos interventions me rassurent : je commençais à me demander si ma perception du réel n'était pas altérée... mais finalement je ne suis pas le seul à voir ce que je vois et à entendre ce que j'entends au quotidien.
Dans le même registre, il m'arrive de laisser certains élèves dormir en classe car c'est encore dans ces moments-là qu'ils nuisent le moins au déroulement du cours.
Et, à propos de l'exclusion de cours, certains de mes élèves n'y sont plus vraiment sensibles (sauf peut-être tôt le matin : j'ai eu récemment droit à "ouais, c'est bon, je me lève pour venir à 8h et vous vous me faites sortir"...) donc je doute qu'une exclusion dès le 3 septembre suffise à poser des limites.
Tant que j'y pense, est-ce que je suis le seul à avoir croisé des collègues qui, lorsqu'on leur raconte qu'on dû virer un élève, répondent avec un air satisfait et un brin méprisant "ah mais moi je n'ai jamais eu besoin d'exclure un élève" ?
- berzekoNiveau 8
Moonchild a écrit:berzeko a écrit:Cléopatra2 a écrit:
Ah ah c'est une plaisanterie? J'ai cette réflexion plusieurs fois par semaine, dans plusieurs classes, c'est un non événement même si je trouve ça insupportable.
Cette année j'en ai moins mais mes élèves sont apathiques et donc ne parlent pas du tout. Néanmoins, c'est probablement arrivé plusieurs fois, j'ai un ou deux élèves de spé 1ère en tête.
Et encore je n'ai pas de STMG, là ça serait tous les cours plusieurs fois par cours. On ne s'en sortirait pas si on devait virer pour ça. Déjà faire une remarque c'est pas mal, quand ça ne fait pas monter la mayonnaise qui aboutit au vrai incident et à la vraie prise de tête avec exclusion. Je précise que mon lycée n'est pas difficile mais que nous avons des élèves qui ont peu de filtres (enfin les STMG sont difficiles, donc il faut garder l'artillerie lourde pour les vrais soucis en classe et non les "c'est bon" assortis de souffles appuyés). Bien sûr c'est valable dans mon lycée, il faut voir au cas par cas. Je rêverais de bosser dans un établissement où on peut exclure pour ça.
Edit : je précise que les élèves me trouvent en général très sévère et que je dois gérer des "incidents" et des protestations régulièrement puisque je mets des mots sur le carnet pour oubli de matériel et travail non fait.
Exactement, je n'ai que des STMG et je peux vous assurer que je devrais passer mon temps à virer tout le monde dans ce cas, même si la colère me monte vraiment au nez quand ça arrive. Je l'ai d'ailleurs fait une fois. Mais je préfère réserver l'exclusion quand ça devient vraiment trop du genre bavardages alors que j'ai prévenu 2 fois, manque de respect ect ... là forcément j'exclus. Mais c'est toujours pareil, on se demande quand en arriver là ou si il ne vaut mieux pas le réserver à des cas plus graves qui de toute façon en STMG vont arriver vu leur attitude.
D'une certaine manière vos interventions me rassurent : je commençais à me demander si ma perception du réel n'était pas altérée... mais finalement je ne suis pas le seul à voir ce que je vois et à entendre ce que j'entends au quotidien.
Dans le même registre, il m'arrive de laisser certains élèves dormir en classe car c'est encore dans ces moments-là qu'ils nuisent le moins au déroulement du cours.
Et, à propos de l'exclusion de cours, certains de mes élèves n'y sont plus vraiment sensibles (sauf peut-être tôt le matin : j'ai eu récemment droit à "ouais, c'est bon, je me lève pour venir à 8h et vous vous me faites sortir"...) donc je doute qu'une exclusion dès le 3 septembre suffise à poser des limites.
Tant que j'y pense, est-ce que je suis le seul à avoir croisé des collègues qui, lorsqu'on leur raconte qu'on dû virer un élève, répondent avec un air satisfait et un brin méprisant "ah mais moi je n'ai jamais eu besoin d'exclure un élève" ?
Non tu n'es pas le seul loin de là j'en ai bien peur. ça devient la norme absolument partout, sauf peut-être dans un petit lycée au fin fond du Jura avec des généraux. Rien que la différence général/techno c'est un gouffre alors en plus quand tu es en REP là tu vois de ces trucs tu tombes part terre. C'est pas mal le coup de l'exclusion à 8h on sent qu'il sera un futur dirigeant du cac 40 celui-là. Je laisse aussi les plus récalcitrants dormir tant qu'ils ne m'embêtent pas, j'ai déjà eu trop de problèmes à gérer quand tu appliques ce qui est normal ça peut monter très vite. Ils adorent jouer les martyrs devant les autres et on se retrouve dans des situations explosives.
Pour ton collègue j'aurais dit "tu dois avoir trop de charisme c'est pour ça" ce sont les premiers à subir leurs classes, mais ils font semblant de j'ai remarqué. Et puis que veut-il dire par là ? Qu'il est trop bon pour les autres ? Entre les CPE inutiles et ce genre de personnes il ne faut pas s'étonner d'être ainsi divisés alors que ne nous devrions être unis ensemble.
- JennyMédiateur
Je crois qu'on a chacun nos trucs, mais le manque de respect, je ne supporte pas et je vire sans états d'âme pour ça. La première fois, j'ai tendance à mettre un mot dans le carnet et à bien leur expliquer pourquoi c'est un manque de respect. Mais en cas de récidive, tant pis pour eux (d'autant plus que s'ils me répondent ça, c'est qu'ils ont déjà autre chose à se reprocher, donc dans la pratique, je ne vire pas "juste pour ça").
Je n'enseigne pas "au fin fond du Jura", @Ha@_x non plus.
Je n'enseigne pas "au fin fond du Jura", @Ha@_x non plus.
- Cléopatra2Guide spirituel
Moi non plus je ne supporte pas, mais je préfère faire une remarque et laisser couler sinon je perds du temps, mon calme (difficilement gardé déjà) et mon efficacité.
Généralement, les "c'est bon" sont isolés et suivis d'effet (à savoir qu'ils font ce que je demande donc je laisse glisser).
Mais dans l'idéal, oui, il faudrait pouvoir exclure pour cela, à la moindre récidive.
Généralement, les "c'est bon" sont isolés et suivis d'effet (à savoir qu'ils font ce que je demande donc je laisse glisser).
Mais dans l'idéal, oui, il faudrait pouvoir exclure pour cela, à la moindre récidive.
- zigmag17Guide spirituel
J'insiste: personne ne supporte le manque de respect, ou alors il faudrait être maso. La limite imposée au seuil de tolérance est celle que la hiérarchie nous donne. Il m'arrive d'exclure des élèves pour insolence, j'ai cette année en GA un quatuor infernal qui va finir par mieux connaître la vie scolaire ou la salle d'étude que les cours de Lettres c'est évident mais je peux le faire parce qu'en général j'exclus très rarement et uniquement quand la limite est dépassée, et que la Vie scolaire suit, sans remettre ma décision en question.
Dans d'autres établissements, ce n'est pas possible; j'ai connu de douloureux et tendus "retours à l'envoyeur", des élèves que j'avais exclus, ramenés manu militari dans ma classe en plein cours bien sûr, avec les remarques de la CPE pour bien montrer que ce n'était pas moi qui décidais: le bras de fer devant une classe n'est pas ce qui se fait de mieux, et bonjour l'autorité ensuite (sans parler du cours, foutu en l'air évidemment mais ça, il faut avoir été prof avant pour savoir ce que peuvent générer des interventions de cette nature en pleine séance).
Je connais des collègues qui disent "moi le bruit je ne supporte pas", "moi l'insolence je ne supporte pas", "moi la paresse je ne supporte pas"... sous-entendu "je ne tolère pas", et si toi tu le supportes ou le tolères, c'est que tu le veux bien et que tu es laxiste ou ne sais pas faire (esprit critique inside).
C'est pourquoi je le redis: personne ne supporte ni tolère les insolences, incivilités... Mais le contexte ensuite joue pour beaucoup.
Dans d'autres établissements, ce n'est pas possible; j'ai connu de douloureux et tendus "retours à l'envoyeur", des élèves que j'avais exclus, ramenés manu militari dans ma classe en plein cours bien sûr, avec les remarques de la CPE pour bien montrer que ce n'était pas moi qui décidais: le bras de fer devant une classe n'est pas ce qui se fait de mieux, et bonjour l'autorité ensuite (sans parler du cours, foutu en l'air évidemment mais ça, il faut avoir été prof avant pour savoir ce que peuvent générer des interventions de cette nature en pleine séance).
Je connais des collègues qui disent "moi le bruit je ne supporte pas", "moi l'insolence je ne supporte pas", "moi la paresse je ne supporte pas"... sous-entendu "je ne tolère pas", et si toi tu le supportes ou le tolères, c'est que tu le veux bien et que tu es laxiste ou ne sais pas faire (esprit critique inside).
C'est pourquoi je le redis: personne ne supporte ni tolère les insolences, incivilités... Mais le contexte ensuite joue pour beaucoup.
- berzekoNiveau 8
Jenny a écrit:Je crois qu'on a chacun nos trucs, mais le manque de respect, je ne supporte pas et je vire sans états d'âme pour ça. La première fois, j'ai tendance à mettre un mot dans le carnet et à bien leur expliquer pourquoi c'est un manque de respect. Mais en cas de récidive, tant pis pour eux (d'autant plus que s'ils me répondent ça, c'est qu'ils ont déjà autre chose à se reprocher, donc dans la pratique, je ne vire pas "juste pour ça").
Je n'enseigne pas "au fin fond du Jura", @Ha@_x non plus.
Je ne parlais pas pour toi et Ha@_x non plus. Nuance, je dis que ça devient de plus en plus difficile partout.
- User20159Esprit éclairé
Moonchild a écrit:D'une certaine manière vos interventions me rassurent : je commençais à me demander si ma perception du réel n'était pas altérée... mais finalement je ne suis pas le seul à voir ce que je vois et à entendre ce que j'entends au quotidien.
Dans le même registre, il m'arrive de laisser certains élèves dormir en classe car c'est encore dans ces moments-là qu'ils nuisent le moins au déroulement du cours.
Et, à propos de l'exclusion de cours, certains de mes élèves n'y sont plus vraiment sensibles (sauf peut-être tôt le matin : j'ai eu récemment droit à "ouais, c'est bon, je me lève pour venir à 8h et vous vous me faites sortir"...) donc je doute qu'une exclusion dès le 3 septembre suffise à poser des limites.
Tant que j'y pense, est-ce que je suis le seul à avoir croisé des collègues qui, lorsqu'on leur raconte qu'on dû virer un élève, répondent avec un air satisfait et un brin méprisant "ah mais moi je n'ai jamais eu besoin d'exclure un élève" ?
Pas une, mais des exclusions, dès le début de l'année au moindre manquement. Au début, à mon arrivée, je virai beaucoup, et j'ai souvent été soutenu, ça aide, ça a beaucoup baissé avec les années et je n'ai pas baissé mes exigences en termes de respect pour autant. (Pour donner un ordre de grandeur, je suis passé de 35/40 exclusions de cours par an à une quinzaine)
Je n'ai pas de STMG, mais je précise que j'ai la crème de la crème non-écrémée, à savoir des 3e en REP+ dans le 93 .
Le problème n'est pas tant ce que l'on supporte ou pas, le problème est le support que l'on reçoit...
Là, premier pétage de plombs, , s'entendre dire ça en salle des profs est insupportable : généralement ces collègues qui n'ont jamais eu besoin d'exclure un élève, cachent un certain nombre de choses. Et ce genre de propos, ça se méprise ( c'est comme le : avec moi ils sont parfaits )
J'ai eu un phénomène du genre, elle se vantait de ne jamais exclure d'élèves en SDP. Ah c'est sûr elle me les envoyait à moi, en face ....
zigmag17 a écrit:Dans d'autres établissements, ce n'est pas possible; j'ai connu de douloureux et tendus "retours à l'envoyeur", des élèves que j'avais exclus, ramenés manu militari dans ma classe en plein cours bien sûr, avec les remarques de la CPE pour bien montrer que ce n'était pas moi qui décidais: le bras de fer devant une classe n'est pas ce qui se fait de mieux
Second pétage de plombs. Moi aussi ça m'est déjà arrivé, un adjoint m'avait ramené l'élève exclu. Non mais là il est exclu de céder. Le prof est le patron dans sa salle. Et il vaut mieux un bras de fer devant les élèves, que de se faire transformer en paillasson devant ces derniers. Après il faut tenir derrière. Donc il faut écrire. Quand la hiérarchie, défaillante, est confrontée à des piles de rapports d'incident , le pourrissement et le #pasdevague, ne tiennent pas bien longtemps.
- HermionyGuide spirituel
zigmag17 a écrit:
Dans d'autres établissements, ce n'est pas possible; j'ai connu de douloureux et tendus "retours à l'envoyeur", des élèves que j'avais exclus, ramenés manu militari dans ma classe en plein cours bien sûr, avec les remarques de la CPE pour bien montrer que ce n'était pas moi qui décidais: le bras de fer devant une classe n'est pas ce qui se fait de mieux, et bonjour l'autorité ensuite (sans parler du cours, foutu en l'air évidemment mais ça, il faut avoir été prof avant pour savoir ce que peuvent générer des interventions de cette nature en pleine séance).
On m'a fait le coup une fois, quand j'étais stagiaire, avec un formateur dans ma classe (et oui, j'avais exclu un élève pendant une visite de formation, même pas peur). La CPE était remontée avec l'élève : "je te le ramène, il s'est excusé". J'ai été tellement surprise que je n'ai pas su quoi répondre.
A la fin de l'heure, le formateur m'a dit qu'il n'en revenait pas qu'on m'ait renvoyé l'élève et ma tutrice était allée taper un mini-scandale dans le bureau de la CPE qui ne m'a plus jamais fait le coup...
Pour en revenir au sujet, pour les "c'est bon", je préviens une fois. Après, j'exclus. Je suis en collège, avec une Vie Sco qui suit (ça n'a pas toujours été le cas et on a vécu des années difficiles, où les conseils de discipline étaient même inexistants), et franchement, ça change la vie.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Cléopatra2Guide spirituel
J'essaierai l'an prochain, je crois que je vais avoir des STMG. Je crains fort que 40 exclusions dans l'année (si c'est pour des "c'est bon" ou approchant) auraient réellement posé problème dans mon collège REP+ de l'époque (là au lycée c'est inenvisageable). A une dizaine on se faisait déjà mal voir. Après, on mettait pas mal dans le couloir porte ouverte, en vue. Une fois je n'ai pas accepté un élève qui avait accueilli un autre d'un "salut sale Malien" "pour rigoler", et je m'étais fait reprendre ensuite, pour vous situer les choses.
Au lycée, le truc, c'est que même si je n'exclus pas l'élève, ça ne dégénère pas, en fait. Les autres ne s'en mêlent pas et l'élève ne continue pas, dans 95% des cas. Sauf, je pense, en STMG, mais là clairement, l'élève qui dit "c'est bon" va ensuite chercher plus loin et n'attend que ça, se faire exclure. Le problème c'est que parfois ils refusent de sortir et là c'est le spectacle pour les autres. J'attends septembre avec impatience .
Au lycée, le truc, c'est que même si je n'exclus pas l'élève, ça ne dégénère pas, en fait. Les autres ne s'en mêlent pas et l'élève ne continue pas, dans 95% des cas. Sauf, je pense, en STMG, mais là clairement, l'élève qui dit "c'est bon" va ensuite chercher plus loin et n'attend que ça, se faire exclure. Le problème c'est que parfois ils refusent de sortir et là c'est le spectacle pour les autres. J'attends septembre avec impatience .
- User20159Esprit éclairé
Cléopatra2 a écrit:J'essaierai l'an prochain, je crois que je vais avoir des STMG. Je crains fort que 40 exclusions dans l'année (si c'est pour des "c'est bon" ou approchant) auraient réellement posé problème dans mon collège REP+ de l'époque (là au lycée c'est inenvisageable). A une dizaine on se faisait déjà mal voir. Après, on mettait pas mal dans le couloir porte ouverte, en vue. Une fois je n'ai pas accepté un élève qui avait accueilli un autre d'un "salut sale Malien" "pour rigoler", et je m'étais fait reprendre ensuite, pour vous situer les choses.
C'est typiquement le genre d'incidents où quand l'administration est franchement branque, il faut monter sur ses grands chevaux : rapport d'incident circonstancié, menace de dépot de plainte (article 40, témoin d'un délit, c'est une injure raciale). Quand on est face à des chefs #pasdevague, il faut écrire...des rapports, en écrire, encore et toujours.
Mettre dans le couloir c'est un pis-aller, et dans certains cas c'est créateur de b..del... il faut au contraire les mettre (l'administration) devant leur responsabilités : exclure les gamins problématiques en bonne et due forme, avec rapport à l'appui. Pourquoi il n'y aurait que les profs, les aeds et les CPE à se prendre les ronces ? Pour rester poli hein...
Dans mon bahut, l'exclusion de cours n'est plus un sujet (on y veille ) Même si les nouveaux collègues subissent toujours d'insidieuses pressions.
- lene75Prophète
J'arrive un peu après la bataille, mais avec le temps, dans mon lycée, j'en suis arrivée à estimer à 3 PAR AN, le nombre d'exclusions à partir duquel on a de bonnes chances d'être lâché par l'administration et donc que la situation devienne ingérable avec les classes. Je préfère donc garder cette cartouche pour les situations où c'est vraiment indispensable. Avec des STMG un peu sportives, ce seuil serait sinon atteint dès la 1re heure de cours. Or, des STMG, j'en ai tous les ans. On peut le déplorer, mais pour des gens comme moi, qui ne sont pas des « dominants », pour reprendre le vocabulaire utilisé plus haut, avoir le soutien de sa hiérarchie (mais aussi être respecté par les CPE et les AED, qui disent et laissent entendre beaucoup de choses aux élèves) est fondamental pour avoir le respect de ses élèves. Or force est de constater que ceux qui punissent « trop » (ça vaut aussi pour les heures de colle) n'ont pas ce soutien et que ça se sent jusqu'en conseil de classe quand un prof n'est pas crédible aux yeux de sa hiérarchie. Cette question des exclusions revient d'ailleurs régulièrement, et très souvent, on nous demande collectivement de « régler nos problèmes dans nos classes au lieu de nous reposer sur la vie scolaire qui a déjà suffisamment à gérer comme ça sans devoir en plus faire le travail des profs ».
Parfois toutefois les élèves sont pleins de bon sens et décident d'eux-mêmes de se barrer pour aller « me plaindre à la CPE ». Ça a dû m'arriver 2 ou 3 fois. Ça permet de les virer sans avoir à le faire et de bien pouvoir insister sur le fait qu'on avait pourtant interdit à l'élève de sortir :-)
Sinon, mon ancienne proviseure avait passé un savon à un collègue qui avait mis un élève dans le couloir, collègue qu'elle avait accusé d'avoir commis une « faute professionnelle ». Je précise que l'élève n'avait rien fait pendant cette exclusion qui puisse justifier que la proviseure en fasse un tel scandale : elle l'avait juste croisé dans le couloir. C'était un élève de série gé : personne ne s'aventure à mettre dans le couloir des STMG, même porte ouverte, parce qu'on sait très bien qu'ils seraient capables de faire n'importe quoi.
Parfois toutefois les élèves sont pleins de bon sens et décident d'eux-mêmes de se barrer pour aller « me plaindre à la CPE ». Ça a dû m'arriver 2 ou 3 fois. Ça permet de les virer sans avoir à le faire et de bien pouvoir insister sur le fait qu'on avait pourtant interdit à l'élève de sortir :-)
Sinon, mon ancienne proviseure avait passé un savon à un collègue qui avait mis un élève dans le couloir, collègue qu'elle avait accusé d'avoir commis une « faute professionnelle ». Je précise que l'élève n'avait rien fait pendant cette exclusion qui puisse justifier que la proviseure en fasse un tel scandale : elle l'avait juste croisé dans le couloir. C'était un élève de série gé : personne ne s'aventure à mettre dans le couloir des STMG, même porte ouverte, parce qu'on sait très bien qu'ils seraient capables de faire n'importe quoi.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Cléopatra2Guide spirituel
Par un hasard extrême j'ai pioché des ST2S adorables à la loterie des techno mais effectivement, je ne mettrais aucun STMG dans le couloir...
Entre des classes rétives au prof et moi, ça ne passe pas du tout. Moi j'ai besoin d'avoir les scolaires un peu mous. Les élèves pénibles mais "attachants" très peu pour moi, je hais la joute verbale. Je suis vite démunie face à des élèves de STMG qui ne veulent pas suivre le cours. Un de mes collègues a failli en faire une dépression l'an dernier, et c'est un prof aimé de ses élèves qui cherche toujours de quoi leur plaire. Chez nous, les 3/4 des classes générales ont un niveau de classes techno et les 3/4 des technos ont un niveau de bac pro, donc le programme est une agression incessante.
Entre des classes rétives au prof et moi, ça ne passe pas du tout. Moi j'ai besoin d'avoir les scolaires un peu mous. Les élèves pénibles mais "attachants" très peu pour moi, je hais la joute verbale. Je suis vite démunie face à des élèves de STMG qui ne veulent pas suivre le cours. Un de mes collègues a failli en faire une dépression l'an dernier, et c'est un prof aimé de ses élèves qui cherche toujours de quoi leur plaire. Chez nous, les 3/4 des classes générales ont un niveau de classes techno et les 3/4 des technos ont un niveau de bac pro, donc le programme est une agression incessante.
- lene75Prophète
Alors quand même, je dois dire que les choses se passent beaucoup mieux - enfin je devrais dire moins mal - depuis que je ne suis plus aussi attachée à faire le programme avec mes STMG. La priorité, c'est ma survie, le reste on voit après. Et si je vois qu'ils accrochent à un truc, je fonce, quitte à « perdre » 2h (donc une semaine de cours...) à discuter avec eux d'un truc que je n'avais pas prévu. De toute façon il faut quand même bien dire que la philo en STMG... quand bien même ça passerait à l'oral, ce qui n'est déjà pas gagné, dès qu'on passe à l'écrit c'est fichu, ce qui ne les empêche pas d'avoir chaque année presque tous la moyenne au bac par je ne sais trop quel miracle. Alors je ne me mets plus trop la pression avec ça. Et j'ai totalement arrêté de refaire mes cours après chaque séance ratée en me disant que si ça n'a pas fonctionné c'est que ce n'était pas adapté, d'une parce que ce qui fonctionne un jour ne fonctionne plus le lendemain et réciproquement sans aucune explication visible, de deux parce que mes collègues qui les ont dans leurs grosses matières m'ont confirmé que rien ne fonctionnait et de trois parce que quand j'ai passé des heures à préparer un cours et qu'on me le flingue, ça me crispe, tandis que si j'ai moins investi j'arrive mieux à arrondir les angles.
Et puis bon, disons que j'ai revu mes standards. Cette année j'ai une classe de STMG « adorable », la plus sympa que j'aie jamais eue. On dit d'ailleurs tous que ce ne sont pas de « vrais » STMG, oui, parce qu'ils suivent plus ou moins le cours, enfin pas tous mais la plupart, enfin disons qu'au moins ils cherchent à noter ce que je dicte et que pour la plupart ils ne se contrefichent pas totalement de leurs notes, et qu'ils ne sont pas dans la provocation gratuite et dans l'hostilité au prof. Mais qu'on s'entende bien, mes STMG « adorables », une classe de TG ferait le quart du tiers de ce qu'ils font, je pêterais un câble et je dirais qu'ils sont atroces.
Et puis bon, disons que j'ai revu mes standards. Cette année j'ai une classe de STMG « adorable », la plus sympa que j'aie jamais eue. On dit d'ailleurs tous que ce ne sont pas de « vrais » STMG, oui, parce qu'ils suivent plus ou moins le cours, enfin pas tous mais la plupart, enfin disons qu'au moins ils cherchent à noter ce que je dicte et que pour la plupart ils ne se contrefichent pas totalement de leurs notes, et qu'ils ne sont pas dans la provocation gratuite et dans l'hostilité au prof. Mais qu'on s'entende bien, mes STMG « adorables », une classe de TG ferait le quart du tiers de ce qu'ils font, je pêterais un câble et je dirais qu'ils sont atroces.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Ha@_x a écrit:Cléopatra2 a écrit:J'essaierai l'an prochain, je crois que je vais avoir des STMG. Je crains fort que 40 exclusions dans l'année (si c'est pour des "c'est bon" ou approchant) auraient réellement posé problème dans mon collège REP+ de l'époque (là au lycée c'est inenvisageable). A une dizaine on se faisait déjà mal voir. Après, on mettait pas mal dans le couloir porte ouverte, en vue. Une fois je n'ai pas accepté un élève qui avait accueilli un autre d'un "salut sale Malien" "pour rigoler", et je m'étais fait reprendre ensuite, pour vous situer les choses.
C'est typiquement le genre d'incidents où quand l'administration est franchement branque, il faut monter sur ses grands chevaux : rapport d'incident circonstancié, menace de dépot de plainte (article 40, témoin d'un délit, c'est une injure raciale). Quand on est face à des chefs #pasdevague, il faut écrire...des rapports, en écrire, encore et toujours.
+1. C'est vraiment le genre d'incidents qui doit être sanctionné.
Quand à me ramener un élève, en général, ça ne m'arrive pas deux fois dans le même établissement. Ca me met tellement en rogne que je suis prête à planter là le CPE ou l'AED avec la classe. :diable: Déjà testé une fois, je n'ai pas eu à faire plus de 50 m.
Je n'exclus pas pour des broutilles non plus et relativement peu : 0 l'an dernier, peut être une quinzaine cette année dans 2 établissements durs.
- berzekoNiveau 8
lene75 a écrit:Alors quand même, je dois dire que les choses se passent beaucoup mieux - enfin je devrais dire moins mal - depuis que je ne suis plus aussi attachée à faire le programme avec mes STMG. La priorité, c'est ma survie, le reste on voit après. Et si je vois qu'ils accrochent à un truc, je fonce, quitte à « perdre » 2h (donc une semaine de cours...) à discuter avec eux d'un truc que je n'avais pas prévu. De toute façon il faut quand même bien dire que la philo en STMG... quand bien même ça passerait à l'oral, ce qui n'est déjà pas gagné, dès qu'on passe à l'écrit c'est fichu, ce qui ne les empêche pas d'avoir chaque année presque tous la moyenne au bac par je ne sais trop quel miracle. Alors je ne me mets plus trop la pression avec ça. Et j'ai totalement arrêté de refaire mes cours après chaque séance ratée en me disant que si ça n'a pas fonctionné c'est que ce n'était pas adapté, d'une parce que ce qui fonctionne un jour ne fonctionne plus le lendemain et réciproquement sans aucune explication visible, de deux parce que mes collègues qui les ont dans leurs grosses matières m'ont confirmé que rien ne fonctionnait et de trois parce que quand j'ai passé des heures à préparer un cours et qu'on me le flingue, ça me crispe, tandis que si j'ai moins investi j'arrive mieux à arrondir les angles.
Et puis bon, disons que j'ai revu mes standards. Cette année j'ai une classe de STMG « adorable », la plus sympa que j'aie jamais eue. On dit d'ailleurs tous que ce ne sont pas de « vrais » STMG, oui, parce qu'ils suivent plus ou moins le cours, enfin pas tous mais la plupart, enfin disons qu'au moins ils cherchent à noter ce que je dicte et que pour la plupart ils ne se contrefichent pas totalement de leurs notes, et qu'ils ne sont pas dans la provocation gratuite et dans l'hostilité au prof. Mais qu'on s'entende bien, mes STMG « adorables », une classe de TG ferait le quart du tiers de ce qu'ils font, je pêterais un câble et je dirais qu'ils sont atroces.
Insulte entre eux, dorment en classe, parlent comme si de rien était, parfois hurlent (?!) dans les couloirs comme des enfants de 5 ans... effectivement on arrive à se dire qu'après avoir absolument tout essayé rien ne fonctionne sur toute l'année. Au mieux, cela marchera quelques cours et puis on revient au travers : on ne note pas le cours, on discute sans arrêt, on répond de manière agressive à la moindre remarque (si ce n'est pas des insultes sur une catégorie de personne), ils contestent TOUTE autorité et c'est TOUJOURS la faute du prof. Bref, ils me font rire avec leur classe "puzzle" avec de tels élèves qui n'ont aucune envie d'être là. Vous avez raison de lâcher prise ça ne vient pas de vous.
- MitcindyNiveau 10
Il est certain qu'on se demande ce que certains élèves ont dans la tête quand ils se comportent comme des gamins de maternelle.
- J'ai parfois des remarques qui me laissent pantoise comme la semaine dernière, quand j'ai demandé aux élèves de faire un résumé d'un texte en allemand et que je leur explique ce qu'est un résumé (certains ne savent pas comment faire en PREMIERE GENERALE!)
"Mais Madame, le texte est déjà un résumé". Comment je dois résumer un résumé sans recopier les phrases du texte original??"[/i] (le texte fait 2 pages)
Réponse de ma part "Oh, arrête ! Ne te fais pas plus bête que tu n'es!" (je sais, c'est limite comme réponse mais c'est sorti tout seul). L'élève n'a d'ailleurs pas moufté et s'est exécuté.
- Elève qui en première générale avale un bout du capuchon de son stylo (!) en me demandant de sortir pour aller boire un coup (et ce n'était pas un prétexte pour sortir).
- Elève qui en défend un autre que je fais se déplacer (pour cause de bavardage) en lui disant "Prends bien ton temps!" et qui ne comprend pas que je punisse...
- Elève qui n'a pas honte de dormir en cours...
- J'ai parfois des remarques qui me laissent pantoise comme la semaine dernière, quand j'ai demandé aux élèves de faire un résumé d'un texte en allemand et que je leur explique ce qu'est un résumé (certains ne savent pas comment faire en PREMIERE GENERALE!)
"Mais Madame, le texte est déjà un résumé". Comment je dois résumer un résumé sans recopier les phrases du texte original??"[/i] (le texte fait 2 pages)
Réponse de ma part "Oh, arrête ! Ne te fais pas plus bête que tu n'es!" (je sais, c'est limite comme réponse mais c'est sorti tout seul). L'élève n'a d'ailleurs pas moufté et s'est exécuté.
- Elève qui en première générale avale un bout du capuchon de son stylo (!) en me demandant de sortir pour aller boire un coup (et ce n'était pas un prétexte pour sortir).
- Elève qui en défend un autre que je fais se déplacer (pour cause de bavardage) en lui disant "Prends bien ton temps!" et qui ne comprend pas que je punisse...
- Elève qui n'a pas honte de dormir en cours...
- Ajonc35Sage
Je viens de retrouver le programme de cap agricole alors que je cherchais, une fois de plus, à faire de la place dans mon " bureau". Cours que j'avais peaufiner car vu le niveau de ces cap, valait mieux tout mâcher, premacher et même digérer. Normalement il y a 12 thèmes, 4 par discipline. Je n'en ai pas fait plus de 6, mais j'ai pris mon temps et j'ai le sentiment d'avoir bien fait mon travail tant sur le fond que sur la forme. Mais quand je lis les recommandations , j'étais loin du compte comme par exemple rédiger un paragraphe construit et argumenté, même en bac pro, galère. Ceux qui font les programmes ne savent vraiment pas....lene75 a écrit:Alors quand même, je dois dire que les choses se passent beaucoup mieux - enfin je devrais dire moins mal - depuis que je ne suis plus aussi attachée à faire le programme avec mes STMG. La priorité, c'est ma survie, le reste on voit après. Et si je vois qu'ils accrochent à un truc, je fonce, quitte à « perdre » 2h (donc une semaine de cours...) à discuter avec eux d'un truc que je n'avais pas prévu. De toute façon il faut quand même bien dire que la philo en STMG... quand bien même ça passerait à l'oral, ce qui n'est déjà pas gagné, dès qu'on passe à l'écrit c'est fichu, ce qui ne les empêche pas d'avoir chaque année presque tous la moyenne au bac par je ne sais trop quel miracle. Alors je ne me mets plus trop la pression avec ça. Et j'ai totalement arrêté de refaire mes cours après chaque séance ratée en me disant que si ça n'a pas fonctionné c'est que ce n'était pas adapté, d'une parce que ce qui fonctionne un jour ne fonctionne plus le lendemain et réciproquement sans aucune explication visible, de deux parce que mes collègues qui les ont dans leurs grosses matières m'ont confirmé que rien ne fonctionnait et de trois parce que quand j'ai passé des heures à préparer un cours et qu'on me le flingue, ça me crispe, tandis que si j'ai moins investi j'arrive mieux à arrondir les angles.
Et puis bon, disons que j'ai revu mes standards. Cette année j'ai une classe de STMG « adorable », la plus sympa que j'aie jamais eue. On dit d'ailleurs tous que ce ne sont pas de « vrais » STMG, oui, parce qu'ils suivent plus ou moins le cours, enfin pas tous mais la plupart, enfin disons qu'au moins ils cherchent à noter ce que je dicte et que pour la plupart ils ne se contrefichent pas totalement de leurs notes, et qu'ils ne sont pas dans la provocation gratuite et dans l'hostilité au prof. Mais qu'on s'entende bien, mes STMG « adorables », une classe de TG ferait le quart du tiers de ce qu'ils font, je pêterais un câble et je dirais qu'ils sont atroces.
- PequodNiveau 5
Mitcindy a écrit:Il est certain qu'on se demande ce que certains élèves ont dans la tête quand ils se comportent comme des gamins de maternelle.
- J'ai parfois des remarques qui me laissent pantoise comme la semaine dernière, quand j'ai demandé aux élèves de faire un résumé d'un texte en allemand et que je leur explique ce qu'est un résumé (certains ne savent pas comment faire en PREMIERE GENERALE!)
"Mais Madame, le texte est déjà un résumé". Comment je dois résumer un résumé sans recopier les phrases du texte original??"[/i] (le texte fait 2 pages)
Réponse de ma part "Oh, arrête ! Ne te fais pas plus bête que tu n'es!" (je sais, c'est limite comme réponse mais c'est sorti tout seul). L'élève n'a d'ailleurs pas moufté et s'est exécuté.
- Elève qui en première générale avale un bout du capuchon de son stylo (!) en me demandant de sortir pour aller boire un coup (et ce n'était pas un prétexte pour sortir).
- Elève qui en défend un autre que je fais se déplacer (pour cause de bavardage) en lui disant "Prends bien ton temps!" et qui ne comprend pas que je punisse...
- Elève qui n'a pas honte de dormir en cours...
Au point où j'en suis j'aimerais bien que certains dorment en cours.
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