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- ElyasEsprit sacré
Sur l'une des pourfendeuses de la cancel culture et de l'islamo-gauchisme il y a live-twitt de l'intervention d'icelle sur France Culture et c'est aberrant :
En clair, elle accuse les autres de faire ce qu'elle, elle fait.
Bon d'accord vous avez gagné.https://t.co/YeHvQeEuHo
— Pandov Strochnis ) (@pandovstrochnis) February 23, 2021
En clair, elle accuse les autres de faire ce qu'elle, elle fait.
- User20159Esprit éclairé
Elyas a écrit:On a tout de même une émission sur France Culture où une tenante de l'islamo-gauchisme démolit son interlocuteur universitaire sur ce qu'il a écrit tout en avouant n'avoir lu que le 4e de couverture de celui qu'elle démolit... ou qui attaque une géographe sur le fait qu'elle a étudié les pratiques géographiques des femmes lesbiennes sur les plages Bretonnes en disant que son étude est peu rigoureuse (sans avancer la cause du manque de rigueur mais on comprend que c'est le thème qui dérange, pas la méthodologie comme il se trouve que la géographe est connue pour sa rigueur et sa méthode...).
@Elyas voyons un peu de rigueur, on ne peut pas parler d'islamo-gauchisme comme ça
Mais si je rebondis sur ce que tu racontes, c'est qu'entre les petits censeurs racialistes, qui manient depuis (presque bientôt deux décennies), les concepts totalement fumeux de whiteness (blanchité) , de racisme d'Etat, de race, d'intersectionnalité, qui nous ont re-défini à leur sauce le concept d'oppression (la race ? pourquoi ? La classe c'était trop simple ? Ah pardon, pas assez intersectionnel ), et qui pour certains, pas très nombreux, se sont constitués, à gauche ou parfois dans certains départements d'universités, de petits marquisats, où ils se cooptent et s'adoubent et d'où ils lancent l'anathème sur leurs contradicteurs, d'un côté, et la censure d'Etat de l'autre....mon cœur balance....ou pas.
On avait déjà les racialistes d'un côté, si maintenant il faut aussi se fader les postures politico-électoralistes de la droite au pouvoir, qui du coup menacent tout le monde...
- AscagneGrand sage
Il n'est pas silencieux, il a fait plusieurs interviews sur le thème dans le JDD notamment depuis le début de la polémique.Pontorson50 a écrit:C'est déjà mieux, des universitaires admettent qu'il y a un problème et l'exposé de ce qu'il est ou n'est pas me semble clair. Enfin on évoque Taguieff, qui d'ailleurs reste patiemment silencieux (peut-être pour se ménager vu l'ambiance?).
Le problème de ce type d'affaire, c'est que c'est aussi très politique, d'autant plus qu'une partie de l'affaire est grevée par un aspect très politicien en raison de la perception de Frédérique Vidal par les collègues. Le seul fait d'aborder les diverses questions autour du terme d'islamo-gauchisme a aussi fait dériver le débat.Euphémia a écrit:Je trouve plus inquiétant que les signataires soient si peu nombreux alors que pour l'autre pétition, ils sont pléthore. Il va être intéressant de voir s'ils seront rejoints par d'autres.
Bien entendu et c'est un point à rappeler dans ce contexte et à opposer à la ministre. Du reste il y a aussi l'HCÉRES pour d'autres aspects.Theriakos96 a écrit:Pas besoin d'une enquête pour cela, il y a déjà le CNU qui évalue qui qualifier aux fonctions de maître de conférences et de PU...mais tiens, Vidal a souhaité le supprimer???
- EuphémiaNiveau 10
Oui, cela n'a rien de réjouissant.Ha@_x a écrit:Elyas a écrit:On a tout de même une émission sur France Culture où une tenante de l'islamo-gauchisme démolit son interlocuteur universitaire sur ce qu'il a écrit tout en avouant n'avoir lu que le 4e de couverture de celui qu'elle démolit... ou qui attaque une géographe sur le fait qu'elle a étudié les pratiques géographiques des femmes lesbiennes sur les plages Bretonnes en disant que son étude est peu rigoureuse (sans avancer la cause du manque de rigueur mais on comprend que c'est le thème qui dérange, pas la méthodologie comme il se trouve que la géographe est connue pour sa rigueur et sa méthode...).
@Elyas voyons un peu de rigueur, on ne peut pas parler d'islamo-gauchisme comme ça
Mais si je rebondis sur ce que tu racontes, c'est qu'entre les petits censeurs racialistes, qui manient depuis (presque bientôt deux décennies), les concepts totalement fumeux de whiteness (blanchité) , de racisme d'Etat, de race, d'intersectionnalité, qui nous ont re-défini à leur sauce le concept d'oppression (la race ? pourquoi ? La classe c'était trop simple ? Ah pardon, pas assez intersectionnel ), et qui pour certains, pas très nombreux, se sont constitués, à gauche ou parfois dans certains départements d'universités, de petits marquisats, où ils se cooptent et s'adoubent et d'où ils lancent l'anathème sur leurs contradicteurs, d'un côté, et la censure d'Etat de l'autre....mon cœur balance....ou pas.
On avait déjà les racialistes d'un côté, si maintenant il faut aussi se fader les postures politico-électoralistes de la droite au pouvoir, qui du coup menacent tout le monde...
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- EuphémiaNiveau 10
Je ne suis pas certaine que même si elle ne s'y était pas prise comme un manche, le débat n'aurait pas dérivé.Ascagne a écrit:
Le problème de ce type d'affaire, c'est que c'est aussi très politique, d'autant plus qu'une partie de l'affaire est grevée par un aspect très politicien en raison de la perception de Frédérique Vidal par les collègues. Le seul fait d'aborder les diverses questions autour du terme d'islamo-gauchisme a aussi fait dériver le débat.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Volo'Neoprof expérimenté
J'ai une question un peu bête, avouant ne pas avoir suivi le sujet de manière approfondie. Mais le problème de fond n'est-il pas l'influence de la sociologie/philosophie/littérature anglo-saxonne qui pose problème ? J'ai l'impression que ce sont les courants genre, race, sexe de la sociologie... qui posent problème plus qu'autre chose, non ? Ils semblent transformer la manière de penser et de faire les sciences sociales.
- Pontorson50Fidèle du forum
Ascagne a écrit:Il n'est pas silencieux, il a fait plusieurs interviews sur le thème dans le JDD notamment depuis le début de la polémique.Pontorson50 a écrit:C'est déjà mieux, des universitaires admettent qu'il y a un problème et l'exposé de ce qu'il est ou n'est pas me semble clair. Enfin on évoque Taguieff, qui d'ailleurs reste patiemment silencieux (peut-être pour se ménager vu l'ambiance?).
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Ah merci, ça m'avait échappé!
- AscagneGrand sage
Il y a plusieurs questions en jeu.Volo' a écrit:J'ai une question un peu bête, avouant ne pas avoir suivi le sujet de manière approfondie. Mais le problème de fond n'est-il pas l'influence de la sociologie/philosophie/littérature anglo-saxonne qui pose problème ? J'ai l'impression que ce sont les courants genre, race, sexe de la sociologie... qui posent problème plus qu'autre chose, non ? Ils semblent transformer la manière de penser et de faire les sciences sociales.
- la question des liens entre militantisme et recherche universitaire. Dans le genre de domaines dont l'on parle il y a matière à discussion.
- la question de la remise en cause de certains fondements de notre vision universaliste républicaine traditionnelle, facilitée par l'existence d'un autre grand modèle permettant la comparaison : c'est ce qui a progressé ces dernières années notamment du côté de la confrontation entre les États-Unis d'Amérique et la France. Je vous renvoie aux débats de ces derniers mois, aux querelles par rapport aux articles du New York Times.
- en lien avec cela, une fracture idéologique, politique et universitaire au sujet de cet ensemble de questions, qui causent des polémiques qui peuvent sembler bizarres, au sein même de la gauche notamment. Si on m'avait dit quand j'étais khâgneux que je lirais un jour que Gérard Noiriel est d'"extrême-droite", j'aurais bien rigolé, mais j'ai lu ça sur Twitter de la part non seulement de militants, mais aussi de doctorants de mon âge issus de la gauche.
Je viens de voir qu'il y a une tribune dans le Monde à ce sujet ce jour, je vais voir si je peux la lire en entier sur Cafeyn.
« L’“affaire Beaud et Noiriel” est exemplaire de la dégradation de la qualité du débat public »
Revenant, dans une tribune au « Monde », sur la réception particulièrement houleuse de l’essai « Race et sciences sociales » de l’historien et du sociologue, un collectif d’universitaires, dont Irène Théry, Dominique Schnapper et Christian Baudelot, alerte sur les menaces qui pèsent sur les libertés académiques.
- CeladonDemi-dieu
@Pontorson :
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-premiere-partie-quest-ce-que-lislamo-gauchisme
https://fr.news.yahoo.com/entretien-pierre-andr%C3%A9-taguieff-deuxi%C3%A8me-160000087.html
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-troisieme-partie-les-censeurs-jouent-les-censures
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-premiere-partie-quest-ce-que-lislamo-gauchisme
https://fr.news.yahoo.com/entretien-pierre-andr%C3%A9-taguieff-deuxi%C3%A8me-160000087.html
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-troisieme-partie-les-censeurs-jouent-les-censures
- Pontorson50Fidèle du forum
Celadon a écrit:@Pontorson :
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-premiere-partie-quest-ce-que-lislamo-gauchisme
https://fr.news.yahoo.com/entretien-pierre-andr%C3%A9-taguieff-deuxi%C3%A8me-160000087.html
https://www.marianne.net/societe/entretien-avec-pierre-andre-taguieff-troisieme-partie-les-censeurs-jouent-les-censures
Merci beaucoup, je l'ai lu une seule fois et je ne vois rien à objecter en première intention, mais c'est costaud et il faudra une deuxième lecture. J'ai vraiment complètement zappé ses interventions, cela m'apprendra à n'avoir scruté que les radios et les télés...
- dandelionVénérable
Beaucoup d'Américains ont commenté les articles du New York Times en disant que c'était l'arroseur arrosé car ces théories venaient de penseurs français, ou plus largement européens, des années 60-70, notamment Derrida (je ne suis pas du tout spécialiste de la question, mais c'est ce que j'ai lu).Volo' a écrit:J'ai une question un peu bête, avouant ne pas avoir suivi le sujet de manière approfondie. Mais le problème de fond n'est-il pas l'influence de la sociologie/philosophie/littérature anglo-saxonne qui pose problème ? J'ai l'impression que ce sont les courants genre, race, sexe de la sociologie... qui posent problème plus qu'autre chose, non ? Ils semblent transformer la manière de penser et de faire les sciences sociales.
Ce débat n'a rien de nouveau, puisque quand je faisais mon DEA, il y a plus de vingt ans, j'avais eu une discussion très vive avec une chargée de cours qui me disait que notre pensée était définie par notre identité, et donc que les Hispaniques pensaient 'comme des Hispaniques'. Tout le monde avait trouvé ça très bien, sauf moi, qui avais quelque peu haussé le ton. Un débat pas du tout nouveau. Pour information, si je constatais en vivant aux Etats-Unis que cela apporte un mieux pour les minorités, je réviserais mon jugement. En l'occurrence, les inégalités sont non seulement plus importantes aux Etats-Unis que dans à peu près tous les pays de l'OCDE, mais surtout elles n'ont cessé d'augmenter. Alors, oui, on donne accès à quelques personnes issues de minorités à des études très chères, mais à coté de cela, la plupart des personnes noires ou hispaniques n'ayant pas accès à une éducation de qualité, à des soins ou même à une alimentation correcte, c'est essentiellement cosmétique.
- PrezboGrand Maître
Theriakos96 a écrit:
Concernant ce que vous dites sur cet article, prouvez-le! Quel construction théorique sert à nourrir un discours militant? Comment ce discours peut-il être "à priori" comme vous dites, obsessionnel? Je dirais plutôt, le cas échéant, a posteriori...Bref, vous dites beaucoup mais vous prouvez très peu. Vous n'êtes pas sociologue, vous ne comprenez (a priori, toujours comme vous dites) rien à la recherche en SHS mais, vous jugez...on dirait Vidal.
Je ne me permettrais jamais d'ouvrir un livre de mathématiques, ne serait-ce que de vulgarisation, et de dire "c'est une fumisterie". Peut-être croyez-vous que nos disciplines sont moins nobles que les sciences dures et que tout le monde peut s'en proclamer expert? Je suis désolé de réagir ainsi, mais vous me paraissez assez rapide au jugement, sans prendre en compte la construction épistémologique d'un savoir, d'une science.
Mon compagnon est physicien théorique et s'occupe des trous noirs, je travaille sur les philosophes et rhéteurs médio-platoniciens : imaginez-vous que nous nous jugeons l'un la pratique de l'autre? Ce serait absurde, comme il est absurde que vous vous érigiez en juge de la production scientifique qui dépasse votre domaine!
Rien ne vous interdit d'ouvrir un livre de mathématiques et de critiquer son contenu : au pire, vous risquez d'être contredit, mais je ne pense pas que vous risquiez l’ostracisation professionnelle ou universitaire. L'immense majorité des mathématiciens que je connais sont attachés à l'idée que les mathématiques sont un domaine ou un profane peut avoir raison contre une sommité reconnue, si son raisonnement est exact. Mais peu importe, parce que mon propos n'était justement pas de comparer ou hiérarchiser les manières dont des disciplines différentes produisent et valident du savoir.
Ce qui est assez caractéristique ici, c'est qu'en ironisant dans le cadre d'une discussion à bâtons rompus sur un forum sur quelques travaux de sociologie (facilement trouvables en ligne) dont les intentions me semblent un peu trop cousues de fil blanc et le contenu trop visiblement dans l'air du temps, je me vois accusé de m'ériger en juge de la production scientifique qui dépasse [mon] domaine, et comparé à Frédérique Vidal au passage.
Il me semble que la revendication de la scientificité d'une discipline, ici, comme dans un fil voisin, comme ailleurs (j'ai écouté l'émission de France Culture signalée par Elyas, la réaction du co-auteur de livre de référence sur l'islamophobie est également symptomatique) sert surtout comme argument de délégitimisation, comme une stratégie destinée à dénier à un contradicteur le droit à la parole. Avant d'aborder le sujet, commencez par aller lire...(suit une longue liste d'auteurs qui relève du name-dropping.)
C'est ce qu'on appelle un argument d'autorité, je crois.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ascagne a écrit:Il y a plusieurs questions en jeu.
- la question des liens entre militantisme et recherche universitaire. Dans le genre de domaines dont l'on parle il y a matière à discussion.
- la question de la remise en cause de certains fondements de notre vision universaliste républicaine traditionnelle, facilitée par l'existence d'un autre grand modèle permettant la comparaison : c'est ce qui a progressé ces dernières années notamment du côté de la confrontation entre les États-Unis d'Amérique et la France. Je vous renvoie aux débats de ces derniers mois, aux querelles par rapport aux articles du New York Times.
- en lien avec cela, une fracture idéologique, politique et universitaire au sujet de cet ensemble de questions, qui causent des polémiques qui peuvent sembler bizarres, au sein même de la gauche notamment. Si on m'avait dit quand j'étais khâgneux que je lirais un jour que Gérard Noiriel est d'"extrême-droite", j'aurais bien rigolé, mais j'ai lu ça sur Twitter de la part non seulement de militants, mais aussi de doctorants de mon âge issus de la gauche.
Je viens de voir qu'il y a une tribune dans le Monde à ce sujet ce jour, je vais voir si je peux la lire en entier sur Cafeyn.
« L’“affaire Beaud et Noiriel” est exemplaire de la dégradation de la qualité du débat public »
Revenant, dans une tribune au « Monde », sur la réception particulièrement houleuse de l’essai « Race et sciences sociales » de l’historien et du sociologue, un collectif d’universitaires, dont Irène Théry, Dominique Schnapper et Christian Baudelot, alerte sur les menaces qui pèsent sur les libertés académiques.
Noiriel d'extrême-droite — je sur-coinche: ben oui! comme tous les autres!
Tu m'avoueras qu'entre ces jeunes excité·e·s qui savent à peine ce qu'ils disent, et dont on trouve pas mal d'exemples, d'un côté, et nos propres collègues, agités par l'autre côté du bocal, qui se réjouissent tellement d'une “enquête” qu'ils en demanderaient bien une autre, pour être sûr — être universitaire est de plus en plus confortable!…
Et donc, voilà-t-il pas qu'une ministre demande une “enquête” au CNRS… Mais à QUI au CNRS? à son président, mis en accusation par Taguieff? ou à Taguieff lui-même, lui aussi membre du CNRS? Ah non zut! il n'est plus qu'honoraire, et en plus Taguieff est (c'est une chose connue et évidente par elle-même: et ça se voit rien qu'à son regard pas net) un fasciste notoire de l'extrême droite. Et quant au premier, vu que c'est un “islamo-gauchiste” (d'après Taguieff lui-même: ce qui n'est pas une référence, ou alors d'extrême droite) et que les “islamo-gauchistes” n'existent pas, il n'existe pas non plus. Ce qu'il fait qu'il n'est pas disponible et ne peut pas répondre “présent!”.
Ah, mais, ah mais… Et si on demandait à la HCERES, même que — tiens donc! — elle est justement là pour ça?… Mais quelle bonne idée! Ça tombe d'autant mieux que la HCERES évalue régulièrement les labos, labos dans lesquels les chercheurs et enseignants chercheurs déclarent leurs publication. Donc, s'il y a quelque part des coupables, la HCERES n'aura aucun mal à les débusquer.
Sauf que…… Mais bon sang, mais c'est bien sûr!… Vu que la HCERES les évalue, s'il y a des coupables, la HCERES est ou bien peuplée d'incapables inaptes à détecter les “islamo-gauchistes” (qui, de leur propre aveu, n'existent pas, puisque cette catégorie fasciste n'est pas scientifique: ceci expliquant peut-être cela), soit complice, probablement par islamo-fascisme (qui n'existe pas, d'ailleurs elle le dit elle-même). Il faudrait donc demander une enquête sur la HCERES, histoire de bien vérifier si les flics sont corrompus ou pas, sans quoi, ça n'est pas demain la veille que l'épuration sera efficace.
Et, pendant ce temps-là, la ministre Vidal continue à tenir des propos d'une démagogie bien grasse, bien réac': car l'indépendance des chercheurs et enseignants en Université, c'est forcément un reste moyenâgeux d'une France dépassée. Autant mettre tout ça à la poubelle, afin d'entrer d'un pas alerte dans l'époque radieuse de la Science et de la rentabilité! Mais au fait, c'était quand et c'était qui, la dernière fois qu'on a porté atteinte à l'indépendance des chercheurs et universitaires?
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Si tu vales valeo.
- User20159Esprit éclairé
Mais au fait, c'était quand et c'était qui, la dernière fois qu'on a porté atteinte à l'indépendance des chercheurs et universitaires?
Sous Vichy.
- dandelionVénérable
Il y a tout de même des critères qui permettent de juger de la qualité d’un travail de recherche, et les scientifiques ont un avantage sur les autres chercheurs à ce niveau là: il est fort probable qu’ils soient meilleurs en statistiques. Il ne me semble pas illégitime de lire un travail de recherche en tant que profane et de s’inquiéter d’éventuels biais. Je ne suis pas spécialiste en recherche cosmétique, mais quand je vois qu’un produit a été testé sur un échantillon représentatif de 50 personnes qui ont exprimé leur ‘ressenti’, je n’ai pas forcément tort contre les chercheurs car eux ont fait une thèse et moi pas. Du moment que l’opinion est étayée, pourquoi ne serait-il pas licite de l’exprimer?
La recherche historique admet qu’elle dispose de peu de sources objectives. La recherche sociologique ou économique possédant des données chiffrées peut parfois croire qu’il s’agit de données objectives. Je pense que le souhait d’avoir des statistiques raciales (où l’on coche des cases comme aux Etats-Unis) relèvent de cela. Pourtant, ces statistiques comportent des biais, notamment concernant les classes sociales. Par exemple, dans mon quartier, nous avons remarqué que les personnes noires font davantage l’objet de contrôles routiers. Est-ce du racisme de la part des policiers ou est-ce lié au fait que les personnes noires aux Etats-Unis, et dans ma ville en particulier, sont beaucoup plus pauvres que les autres, de sorte qu’elles sont plus susceptibles d’avoir une voiture en mauvais état ou de tomber dans la délinquance? Dans les deux cas, il y a un mécanisme de discrimination qui s’opère, mais les causes sont différentes. Si je constate que les élèves d’origine africaine réussissent moins bien que les autres élèves en France, je peux en conclure que les professeurs français sont racistes. Est-ce cependant vrai?
Quand j’ai envisagé de faire une thèse, j’ai réalisé qu’il faudrait que je fasse un gros travail de formation à la statistique. Je suis assez convaincue que très peu de chercheurs, y compris en sciences ‘dures’ d’ailleurs, ont un très bon niveau en statistiques, ou une formation solide en logique. Du coup, il se peut fort bien que la tortue finisse par courir plus vite qu’Achille.
La recherche historique admet qu’elle dispose de peu de sources objectives. La recherche sociologique ou économique possédant des données chiffrées peut parfois croire qu’il s’agit de données objectives. Je pense que le souhait d’avoir des statistiques raciales (où l’on coche des cases comme aux Etats-Unis) relèvent de cela. Pourtant, ces statistiques comportent des biais, notamment concernant les classes sociales. Par exemple, dans mon quartier, nous avons remarqué que les personnes noires font davantage l’objet de contrôles routiers. Est-ce du racisme de la part des policiers ou est-ce lié au fait que les personnes noires aux Etats-Unis, et dans ma ville en particulier, sont beaucoup plus pauvres que les autres, de sorte qu’elles sont plus susceptibles d’avoir une voiture en mauvais état ou de tomber dans la délinquance? Dans les deux cas, il y a un mécanisme de discrimination qui s’opère, mais les causes sont différentes. Si je constate que les élèves d’origine africaine réussissent moins bien que les autres élèves en France, je peux en conclure que les professeurs français sont racistes. Est-ce cependant vrai?
Quand j’ai envisagé de faire une thèse, j’ai réalisé qu’il faudrait que je fasse un gros travail de formation à la statistique. Je suis assez convaincue que très peu de chercheurs, y compris en sciences ‘dures’ d’ailleurs, ont un très bon niveau en statistiques, ou une formation solide en logique. Du coup, il se peut fort bien que la tortue finisse par courir plus vite qu’Achille.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
dandelion a écrit:Il y a tout de même des critères qui permettent de juger de la qualité d’un travail de recherche, et les scientifiques ont un avantage sur les autres chercheurs à ce niveau là
Ben voyons! C'est certain qu'un scientifique, mettons un matheux, un physicien ou un chimiste, est parfaitement qualifié pour repérer la qualité d'un travail de science politique: c'est même pour ça que le CNU 04 ne comprend que des scientifiques des sections 25, 30, 32 etc.!
LA Science, avec un “S” majuscule, c'est vrai que ça force le respect! Remarque que je suis assez d'accord: depuis le temps que je croise des collègues sociologues qui se gargarisent à longueur de journée avec la scientificité de leur science sociale (la leur, évidemment, pas celle des autres sociologues, qui se réclament autant qu'eux de “la science”), il fallait bien que ça leur tombe sur le nez…
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Si tu vales valeo.
- dandelionVénérable
Ils ont un avantage parce qu’ils sont davantage susceptibles d’avoir fait des statistiques. C’est un réel avantage quand on fait de la recherche.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
dandelion a écrit:Ils ont un avantage parce qu’ils sont davantage susceptibles d’avoir fait des statistiques. C’est un réel avantage quand on fait de la recherche.
Mais “de la recherche” en quoi? Sais-tu que, même en sociologie, il n'y a pas que cela? Par ex. je me souviens d'avoir lu, il y a longtemps, un livre, écrit par je ne sais plus qui, intitulé La misère du monde, dans lequel il n'y avait aucune statistique: dois-je en conclure que l'appellation de “sociologie” était alors frauduleuse?
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Si tu vales valeo.
- verdurinHabitué du forum
Je ne connais rien, ou presque, en sociologie ou en économie.
Mais il n'est pas besoin d'être vraiment connaisseur pour voir que ces disciplines sont rongées par des idéologies militantes.
En économie on peut se souvenir de la grossière erreur de calcul commise par des « prix nobel » ( il a fallut vraiment longtemps pour que quelqu'un lise leurs calculs ) et du mensonge qui parle de prix Nobel d'économie.
En sociologie on peut regarder les « sociologues de l'éducation ». Plus ils ont pris influence en dénonçant les inégalités du système scolaire et en proposant des remèdes, plus ces inégalités ont augmentées.
Dans les deux cas on peut croire à des théories du complot.
Personnellement je crois que l'on a juste affaire avec des militants incompétents d'un point de vu scientifique.
Et qui empêchent le développement des sciences qu'ils sont censés pratiquer.
Mais il n'est pas besoin d'être vraiment connaisseur pour voir que ces disciplines sont rongées par des idéologies militantes.
En économie on peut se souvenir de la grossière erreur de calcul commise par des « prix nobel » ( il a fallut vraiment longtemps pour que quelqu'un lise leurs calculs ) et du mensonge qui parle de prix Nobel d'économie.
En sociologie on peut regarder les « sociologues de l'éducation ». Plus ils ont pris influence en dénonçant les inégalités du système scolaire et en proposant des remèdes, plus ces inégalités ont augmentées.
Dans les deux cas on peut croire à des théories du complot.
Personnellement je crois que l'on a juste affaire avec des militants incompétents d'un point de vu scientifique.
Et qui empêchent le développement des sciences qu'ils sont censés pratiquer.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- User20159Esprit éclairé
verdurin a écrit:Je ne connais rien, ou presque, en sociologie ou en économie.
ça commence fort
verdurin a écrit:Mais il n'est pas besoin d'être vraiment connaisseur pour voir que ces disciplines sont rongées par des idéologies militantes.
Un truisme magnifique...
verdurin a écrit:En sociologie on peut regarder les « sociologues de l'éducation ». Plus ils ont pris influence en dénonçant les inégalités du système scolaire et en proposant des remèdes, plus ces inégalités ont augmentées.
Oui on a compris, la sociologie c'est pas bien , c'est un truc d'islamo-gauchistes...
verdurin a écrit:Dans les deux cas on peut croire à des théories du complot.
à ce stade il vaut mieux en rire.....
et je préfère rire que pleurer.
- verdurinHabitué du forum
@Ha@_x : je croyais que les historiens savaient tous lire.
Comme quoi on apprend tous les jours.
Comme quoi on apprend tous les jours.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- User20159Esprit éclairé
Je crois que tu peux faire mieux...surprend nous, on a hâte.
- verdurinHabitué du forum
De quoi ?Ha@_x a écrit:
Je crois que tu peux faire mieux...surprend nous, on a hâte.
Je n'ai aucunement l'impression que tu ais lu ce que j'ai écrit.
Tu cherches juste une polémique débile pour montrer à quel point tu es dans le bon camp.
Continue sans moi.
« Contre la bêtise les dieux eux mêmes luttent en vain. »
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- User20159Esprit éclairé
Oups y a un prof qui a sorti son stylo rouge...
Mais oui tu as raison on va arrêter, c'est mieux.
- Spoiler:
- Mais pourquoi est ce qu'il cite Von Schiller ? Il est pas prof de maths ? Et pourquoi il s'énerve ?
Mais oui tu as raison on va arrêter, c'est mieux.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les “sociologues de l'éducation”, il y en a de diverses écoles. Les disciples de Boudon, par ex., ne sont pas exactement sur la même longueur d'onde que d'autres, qu'ils soient d'obédience explicitement marxiste, qu'ils se réclament de Bourdieu, ou de Durkheim (si, si, il y en a), ou d'autres horizons.
À franchement parler, ça me paraît tout à fait normal qu'il y ait des controverses et ceci, quel que soit le champ disciplinaire. C'est le contraire qui m'inquièterait vraiment beaucoup! Ou alors il faut vraiment en rester à une vision scientiste — “la science sociale”, comme disaient Comte ou Durkheim (lequel dénonçait ses concurrents et leur manque de scientificité). Mais même encore, on devrait demander laquelle: car ceux qui se revendiquent de “la science sociale”, depuis plus d'un siècle, en ont chacun des conceptions différentes.
Au-delà de çà, qu'il y ait des gens bornés ou dogmatiques, chez les sociologues ou chez les philosophes, ou chez les tout-ce-qu'on-veut, ça n'est pas une nouveauté. Il y en a aussi chez les plombiers, les dentistes, les cuisiniers ou dans tous les métiers. Mais ça n'est pas un problème: en général, ils refusent de discuter — ce qui revient à s'isoler.
À franchement parler, ça me paraît tout à fait normal qu'il y ait des controverses et ceci, quel que soit le champ disciplinaire. C'est le contraire qui m'inquièterait vraiment beaucoup! Ou alors il faut vraiment en rester à une vision scientiste — “la science sociale”, comme disaient Comte ou Durkheim (lequel dénonçait ses concurrents et leur manque de scientificité). Mais même encore, on devrait demander laquelle: car ceux qui se revendiquent de “la science sociale”, depuis plus d'un siècle, en ont chacun des conceptions différentes.
Au-delà de çà, qu'il y ait des gens bornés ou dogmatiques, chez les sociologues ou chez les philosophes, ou chez les tout-ce-qu'on-veut, ça n'est pas une nouveauté. Il y en a aussi chez les plombiers, les dentistes, les cuisiniers ou dans tous les métiers. Mais ça n'est pas un problème: en général, ils refusent de discuter — ce qui revient à s'isoler.
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Si tu vales valeo.
- verdurinHabitué du forum
Il y a certes différentes écoles parmi les « sociologues de l'éducation ».
Mais il y a une école dominante avec François Dubet et Marie Duru-Bellat.
Ce sont des gens qui ont soutenu et sans doute inspiré les réformes de l'éducation nationale depuis au moins trente ans.
Ils partent d'un constat évident : l'école ne réduit pas assez les inégalités sociales.
Et, après les réformes qu'ils ont soutenues, voir impulsées, l'école augmente les inégalités sociales.
Et ils ne se posent aucune question.
En ce sens ils me semblent exactement semblable aux économistes « néo-libéraux » : on donne des recettes, vous les appliquez et si ça marche pas c'est de vôtre faute.
J'ai la nette impression que ces gens sont des idéologues ( quand ils donnent les recettes ) et non des scientifiques.
À part ça ils peuvent produire des travaux scientifiques, mais ce n'est pas ce qu'ils transmettent sur la place publique.
Mais il y a une école dominante avec François Dubet et Marie Duru-Bellat.
Ce sont des gens qui ont soutenu et sans doute inspiré les réformes de l'éducation nationale depuis au moins trente ans.
Ils partent d'un constat évident : l'école ne réduit pas assez les inégalités sociales.
Et, après les réformes qu'ils ont soutenues, voir impulsées, l'école augmente les inégalités sociales.
Et ils ne se posent aucune question.
En ce sens ils me semblent exactement semblable aux économistes « néo-libéraux » : on donne des recettes, vous les appliquez et si ça marche pas c'est de vôtre faute.
J'ai la nette impression que ces gens sont des idéologues ( quand ils donnent les recettes ) et non des scientifiques.
À part ça ils peuvent produire des travaux scientifiques, mais ce n'est pas ce qu'ils transmettent sur la place publique.
- Spoiler:
- Il est vraisemblable que si je connaissais l'histoire autant que Ha@_x connaît les mathématiques je ne connaîtrais même pas ma date de naissance.
J'ai toujours été frappé par la suffisance et le mépris de certains « littéraires ».
On raconte qu'un élève de Hilbert est devenu poëte. Ce qu'il a commenté par : il manquait trop d'imagination pour faire des mathématiques.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
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