Au BO du 30-1-2021, création d'un CAPES "à affectation locale Guyane". Et le même à Mayotte.

Un précédent, non ?

Lu dans le Café Pédagogique :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/02/01022021Article637477592510191139.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7aFZ1E4yS5hsazRMcXqUKFtAekmkJluPnK&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=507073

Et au BO:
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043081004

Je sais que dans les Années 80, on a rapatrié en Corse des enseignants d'origine corse, hors-barême.
(J'ai une copine "exilée" dans les Ardennes, suite à son concours, qui en a bénéficié).

Mais là, c'est carrément une voie de CAPES...
On peut imaginer un recrutement "Mayotte".

Cela fait penser au recrutement "Professeur des écoles, concours spécifique 93".

Cela heurte ma conception du recrutement.
En même temps, si cela peut éviter qu'on finisse par envoyer de force (par extension des voeux) des jeunes profs qui ne veulent pas aller dans les DROM-COM...
Et si cela peut aider des étudiants locaux à stabiliser leur situation.

Le débat est ouvert... entre nous. Car pour le gouvernement, c'est acté !

Est-ce que ce CAPES ne servira qu'à enseigner en Guyane, avec aucune possibilité de mouvement ailleurs ?
En Nouvelle-Calédonie, pour faire face aux besoins de recrutement, il y a une école de recrutement d'instituteurs/institutrices. Ils sont cadre B, et non A, recrutés sur concours après le bac, passent trois ans dans l'école et sont ensuite déployés dans les écoles. Mais ils ne sont pas PE. Et leur concours n'est reconnu qu'en NC, pas en France.

Mehitabel a écrit:Est-ce que ce CAPES ne servira qu'à enseigner en Guyane, avec aucune possibilité de mouvement ailleurs ?
En Nouvelle-Calédonie, pour faire face aux besoins de recrutement, il y a une école de recrutement d'instituteurs/institutrices. Ils sont cadre B, et non A, recrutés sur concours après le bac, passent trois ans dans l'école et sont ensuite déployés dans les écoles. Mais ils ne sont pas PE. Et leur concours n'est reconnu qu'en NC, pas en France.

Ce n'est pas précisé !
Il est écrit que les lauréats sont titularisés dans l'académie de Guyane. Est-ce que cela sous-entend qu'ailleurs ils ne sont pas titulaires. Je pense.

Honchamp a écrit:Un précédent, non ?

Lu dans le Café Pédagogique :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/02/01022021Article637477592510191139.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7aFZ1E4yS5hsazRMcXqUKFtAekmkJluPnK&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=507073

Et au BO:
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043081004

Je sais que dans les Années 80, on a rapatrié en Corse des enseignants d'origine corse, hors-barême.
(J'ai une copine "exilée" dans les Ardennes, suite à son concours, qui en a bénéficié).

Mais là, c'est carrément une voie de CAPES...
On peut imaginer un recrutement "Mayotte".

Cela fait penser au recrutement "Professeur des écoles, concours spécifique 93".

Cela heurte ma conception du recrutement.
En même temps, si cela peut éviter qu'on finisse par envoyer de force (par extension des voeux) des jeunes profs qui ne veulent pas aller dans les DROM-COM...
Et si cela peut aider des étudiants locaux à stabiliser leur situation.

Le débat est ouvert... entre nous. Car pour le gouvernement, c'est acté !

C'est impossible : pour aller dans un DOM il faut le demander. Et les COM ont des mouvements spécifiques.

Honchamp a écrit:En même temps, si cela peut éviter qu'on finisse par envoyer de force (par extension des voeux) des jeunes profs qui ne veulent pas aller dans les DROM-COM...

Dans l'EN, l'extension des vœux ne se fait que vers la métropole.

Il y a un système similaire dans la police nationale, où il y a un concours spécial de recrutement des gardiens de la paix avec affectation en IDF (8 ans minimum).

Mathador a écrit:

Honchamp a écrit:En même temps, si cela peut éviter qu'on finisse par envoyer de force (par extension des voeux) des jeunes profs qui ne veulent pas aller dans les DROM-COM...

Dans l'EN, l'extension des vœux ne se fait que vers la métropole.

Donc, il se peut que cela pousse des locaux à oser s'inscrire à un CAPES, sans craindre d'être propulsé en métropole.

Chat échaudé craint l'eau froide... Dans les années 90, au siècle dernier donc, cinq M.A. de Guadeloupe furent reçus au CAPES. Devant la nécessité de suivre leur stage en Métropole ils refusèrent carrément de partir. Une grève paralysa tous les établissements du département, deux semaines durant. Après quoi les stagiaires furent titularisés sur place.
Un CAPES purement local prévient ce type de réaction.

A dire vrai cela rapproche la situation des profs du second degré de ceux du primaire, qui, passant le CRPE en Guyane, sont forcément titularisés dans l'Académie.
Avec 50 % de taux de réussite, bon nombre d'étudiants métropolitains faisaient il y a quelques années le pari de venir passer le concours à Cayenne.

Delia a écrit:Chat échaudé craint l'eau froide... Dans les années 90, au siècle dernier donc, cinq M.A. de Guadeloupe furent reçus au CAPES. Devant la nécessité de suivre leur stage en Métropole ils refusèrent carrément de partir. Une grève paralysa tous les établissements du département,  deux semaines durant. Après quoi les stagiaires furent titularisés sur place.
Un CAPES purement local prévient ce type de réaction.

Ou en se servant d’une situation où c’est compréhensible introduire le principe pour tous:
Avec les nouvelles maquettes du capes on peut se demander ce qu’il reste de l’enseignement secondaire tel qu’on le connaît ( et du statut de professeur certifié)...

Il y a une telle crise du recrutement en Guyane que des élèves (notamment sur le fleuve) peuvent se retrouver inscrits en espagnol au lycée sans jamais l’avoir étudié au collège, faute d’enseignant disponible.

Pour connaître la Guyane, je pense que cette solution ne réglera pas forcément le problème : recruter local ne veut pas dire que ces enseignants seront prêts à aller sur le fleuve. (J'ai enseigné plusieurs années sur le littoral mais loin de Cayenne, et pour beaucoup de Cayennais, c'était déjà le bout du monde alors le fleuve... En même temps, c'est difficile d'imaginer de notre métropole ce que signifient enseigner et vivre à Maripasoula par exemple.)

Et encore, Maripasoula a un aérodrome. Grand-Santi doit être une expérience plus extrême encore. Mais tu as raison, ça ne réglera pas ce problème-là.

Ce matin, le journal de Mayotte, France Mayotte, annonce un dispositif approchant.

Titre :
"Un nouveau CAPES créé spécialement pour encourager l’attractivité du territoire.
EDUCATION : UNE NÉCESSITÉ LIÉE AU CONTEXTE PARTICULIER DU 101ÈME DÉPARTEMENT ?"
Les majuscules sont celles de l'article

Le CAPES externe sera à la fin de la licence.
Et non pas à bac + 5 comme dans le nouveau CAPES Blanquer.

+ des postes à l'interne.

"A ce jour 20 places sont ouvertes pour le concours interne en Lettres ; le programme externe n’a pas encore  pu  être  ouvert  pour  causes  d’oeuvres à travailler au programme, ce dernier étant arrivé trop tard. En Mathématiques, il y a 14 places en externe et 16 en interne."

Le journal ne mentionne pas la titularisation exclusivement pour Mayotte, et évoque même les métros ou les Réunionnais qui seraient tentés de venir le passer à Mayotte et partir au bout de quelques temps.

Il faut attendre le BO pour les modalités réelles.