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- trompettemarineMonarque
@shajar : pour le jeu, ce n'est pas grave. C'est accessoire : l'important est le travail de fond : lire et écrire.
- cassiopellaNiveau 9
La culture ce n'est pas un souci, on apprend avec. Mais oui, Dumas ce n'est pas facile, des gros pavés avec des passages pas toujours intéressants. S'il faut proposer un livre d'action, autant proposer Jules Verne.Elaïna a écrit:
Cleopatra a raison, inutile de lui conseiller des romans type Dumas qui demandent une bonne culture historique et linguistique...
Sinon, heu... excusez moi, heu... pour une série des livres si peu sérieuse, mais pourquoi pas Angélique d'Anne et Serge Gallon vu son intérêt pour les "romans d'amour" ? :sourit: Si ma mémoire est bonne le vocabulaire est riche (bon, ok, je les ai lu en russe). Et il y a aussi Autant en emporte le vent, même s'il y a beaucoup de pages, ça se lit bien.
Le vocabulaire n'est pas difficile contrairement à Dumas et Flaubert (Madame Bovary). J'ai testé les trois quand je suis venu en France et quand j'avais encore un vocabulaire très limité. "Notre-Dame de Paris" se lisait bien, par contre les deux autres... c'était une souffrance linguistique et des gros maux de tête. Mais... Notre-Dame de Paris c'est déprimant et il y a des gros pavés qui décrivent Paris (intéressant à lire si on s'intéresse à la chose).*Ombre* a écrit: Notre-Dame de Paris sera plus difficile.
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Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- HermionyGuide spirituel
cassiopella a écrit:La culture ce n'est pas un souci, on apprend avec. Mais oui, Dumas ce n'est pas facile, des gros pavés avec des passages pas toujours intéressants. S'il faut proposer un livre d'action, autant proposer Jules Verne.Elaïna a écrit:
Cleopatra a raison, inutile de lui conseiller des romans type Dumas qui demandent une bonne culture historique et linguistique...
Si la demoiselle manque de vocabulaire, je ne conseille franchement pas. Entre les termes scientifiques et les longueurs descriptives, elle risque vraiment de décrocher.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- cassiopellaNiveau 9
Cela dépend... Le but recherché c'est d'enrichir le vocabulaire, non? Il n'y a aucun mal à lire un livre avec un dictionnaire. Comparé à Dumas, il y a beaucoup plus d'action et, disons, beaucoup plus de mot utiles. Et souvent c'est compréhensible même sans le dictionnaire. En plus l'auteur explique les choses et certaines mécaniques. Cela dépend vraiment de la personne. Pourquoi ne pas tester?Hermiony a écrit:cassiopella a écrit:La culture ce n'est pas un souci, on apprend avec. Mais oui, Dumas ce n'est pas facile, des gros pavés avec des passages pas toujours intéressants. S'il faut proposer un livre d'action, autant proposer Jules Verne.Elaïna a écrit:
Cleopatra a raison, inutile de lui conseiller des romans type Dumas qui demandent une bonne culture historique et linguistique...
Si la demoiselle manque de vocabulaire, je ne conseille franchement pas. Entre les termes scientifiques et les longueurs descriptives, elle risque vraiment de décrocher.
P.S."les longueurs descriptives" sont beaucoup beaucoup plus courtes comparé à Dumas, Hugo etc.
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Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- ShajarVénérable
Merci beaucoup pour vos remarques. Je prends note et j'en reparlerai à l'élève à la rentrée, notamment pour le Young Adult.
Je me dis que la liste peut aussi lui servir pour un certain temps, et lui ouvrir différentes pistes auxquelles elle n'aurait pas pensé.
J'avais pensé à Jules Verne, mais ça m'est toujours tombé des mains... Alors que j'ai dévoré les Trois mousquetaires en 6e (sans forcément tout comprendre) et le Comte de Monte Cristo en 3e ou en 2de.
Je me dis que la liste peut aussi lui servir pour un certain temps, et lui ouvrir différentes pistes auxquelles elle n'aurait pas pensé.
J'avais pensé à Jules Verne, mais ça m'est toujours tombé des mains... Alors que j'ai dévoré les Trois mousquetaires en 6e (sans forcément tout comprendre) et le Comte de Monte Cristo en 3e ou en 2de.
- IrulanHabitué du forum
Ton mail est vraiment bien Shajar, j'ai simplement peur que la longueur de celui-ci ne la rebute et qu'elle se perde au milieu de tant de (bons) conseils.
Je me demande si je fais bien, et puis je sais bien que je parle dans le vide, mais quand j’ai un élève qui a de très grosses difficultés en vocabulaire et lecture (donc pratiquement toujours en orthographe également), je lui conseille de lire de tout : des magazines pour commencer, sur une de ses passions (beaucoup de mes élèves aiment les chevaux cette année) par exemple, ou alors des mangas (très peu de texte), puis des bandes dessinées. Je recommande aussi de lire des contes, des poèmes ou des nouvelles. Des textes courts, avant tout. Bon là, je parle de collégiens.
Par ailleurs, désolée pour le léger hors sujet, mais si un élève a besoin d’améliorer son orthographe, cela sert-il à quelque chose pour lui de faire de la copie, ou pas du tout ?
Je me demande si je fais bien, et puis je sais bien que je parle dans le vide, mais quand j’ai un élève qui a de très grosses difficultés en vocabulaire et lecture (donc pratiquement toujours en orthographe également), je lui conseille de lire de tout : des magazines pour commencer, sur une de ses passions (beaucoup de mes élèves aiment les chevaux cette année) par exemple, ou alors des mangas (très peu de texte), puis des bandes dessinées. Je recommande aussi de lire des contes, des poèmes ou des nouvelles. Des textes courts, avant tout. Bon là, je parle de collégiens.
Par ailleurs, désolée pour le léger hors sujet, mais si un élève a besoin d’améliorer son orthographe, cela sert-il à quelque chose pour lui de faire de la copie, ou pas du tout ?
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Ad augusta per angusta.
- ShajarVénérable
Les collègues de français seront de meilleur conseil, mais je ne trouve pas la copie très utile, sauf pour deux choses : améliorer la graphie et s'imprégner d'un texte lentement, en ralentissant volontairement sa vitesse de lecture (pour les élèves qui lisent en diagonale ou un mot sur deux).Mara-Jade a écrit:
Par ailleurs, désolée pour le léger hors sujet, mais si un élève a besoin d’améliorer son orthographe, cela sert-il à quelque chose pour lui de faire de la copie, ou pas du tout ?
Des exercices ciblés avec des trous, ou de petites phrases dictées (on en trouve pas mal sur Internet), c'est plus intéressant je pense, à condition d'avoir une correction systématique avec explication.
- LaverdureEmpereur
Sur les BD, en plus des titres que tu cites, Shajar, j'ajouterais les BD qui ont un peu plus de textes comme les Blake et Mortimer ou les Achille Talon.
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- trompettemarineMonarque
Les exercices à trous pour l'orthographe ne sont utiles que si les phrases sont entièrement recopiées. Mais là, on dévie un peu du sujet.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Tu peux lui conseiller de la bonne littérature jeunesse, Marie-Aude Murail avec Sauveur & fils par exemple, ou Malika Ferdjoukh qui a vraiment un style très riche (Quatre sœurs, Broadway limited par exemple). Ce sont des romans très plaisants à lire (de l'amour, de l'humour, de l'émotion…).
Dans le domaine des BD ou romans graphiques il y a beaucoup à faire aussi : en vrac, en plus de ce qui a déjà été cité, les derniers que j'ai lus : Radium Girls, Peau d'homme, The end, Les grands espaces, Vies volées, Pucelle (assez dur celui-ci)…
Et une revue à la croisée des genres, La revue dessinée !
Dans le domaine des BD ou romans graphiques il y a beaucoup à faire aussi : en vrac, en plus de ce qui a déjà été cité, les derniers que j'ai lus : Radium Girls, Peau d'homme, The end, Les grands espaces, Vies volées, Pucelle (assez dur celui-ci)…
Et une revue à la croisée des genres, La revue dessinée !
- PoupoutchModérateur
A la faveur d'un désherbage de BU, j'avais chopé plusieurs manuels anciens, dont un profil "Améliorez votre vocabulaire" que j'ai déjà utilisé avec profit pour aider des élèves. Ce sont de petits exercices, c'est assez progressif, ça peut aider.
Pour les romans, je pense que le fait de ne pas aimer lire va un peu de pair avec le manque de vocabulaire. Difficile, quand on bute sur les mots, d'apprécier la lecture. Quant à lire avec un dictionnaire, franchement, même moi j'ai du mal à le faire quand je lis en langue étrangère... Par contre, selon ses moyens, la liseuse peut être une piste : je lis sur mon téléphone parfois, et sur Kindle il y a un système de dictionnaire qui permet d'avoir la définition des mots au fil de la lecture (il suffit d'appuyer sur le mot). Je l'utilise en anglais, quand je lis des livres scientifiques (sur Hawking c'est parfois nécessaire. La définition est dans la langue de lecture). Par ailleurs, sur Kindle, il y a plein de livres gratuits (ceux qui sont dans le domaine public) ou vraiment pas chers. Arsène Lupin, par exemple, ça se lit très bien. Les policiers en général, il y en a de très bien écrits qui se lisent bien et qui permettent de s'imprégner de vocabulaire tout en se divertissant.
Pour les romans, je pense que le fait de ne pas aimer lire va un peu de pair avec le manque de vocabulaire. Difficile, quand on bute sur les mots, d'apprécier la lecture. Quant à lire avec un dictionnaire, franchement, même moi j'ai du mal à le faire quand je lis en langue étrangère... Par contre, selon ses moyens, la liseuse peut être une piste : je lis sur mon téléphone parfois, et sur Kindle il y a un système de dictionnaire qui permet d'avoir la définition des mots au fil de la lecture (il suffit d'appuyer sur le mot). Je l'utilise en anglais, quand je lis des livres scientifiques (sur Hawking c'est parfois nécessaire. La définition est dans la langue de lecture). Par ailleurs, sur Kindle, il y a plein de livres gratuits (ceux qui sont dans le domaine public) ou vraiment pas chers. Arsène Lupin, par exemple, ça se lit très bien. Les policiers en général, il y en a de très bien écrits qui se lisent bien et qui permettent de s'imprégner de vocabulaire tout en se divertissant.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- NLM76Grand Maître
Juste un mot pour dire que la copie est très utile pour tout, et en particulier pour l'orthographe, à condition de la faire cum studio.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IrulanHabitué du forum
Désolée pour le HS et merci pour les réponses (euh, que signifie exactement l'expression cum studio NLM76 ? )
La Revue Dessinée est géniale, mais un peu difficile d'accès pour une lycéenne qui n’aime pas lire. Au passage, je vous conseille mille fois de vous y abonner ! Je suis également abonnée à sa petite sœur, Topo, pour les moins de 20 ans et là je suis quasiment sûre que cela plairait à un lycéen !
La revue tétraslire est excellente, avec des notes de vocabulaire, des illustrations et des QCM et activités pour vérifier la lecture et aller plus loin. Malheureusement, 1) elle est chère et 2) les histoires sont abrégées.
La Revue Dessinée est géniale, mais un peu difficile d'accès pour une lycéenne qui n’aime pas lire. Au passage, je vous conseille mille fois de vous y abonner ! Je suis également abonnée à sa petite sœur, Topo, pour les moins de 20 ans et là je suis quasiment sûre que cela plairait à un lycéen !
La revue tétraslire est excellente, avec des notes de vocabulaire, des illustrations et des QCM et activités pour vérifier la lecture et aller plus loin. Malheureusement, 1) elle est chère et 2) les histoires sont abrégées.
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Ad augusta per angusta.
- *Ombre*Grand sage
Là, on parle d'une élève de Terminale, pas de collège, une jeune fille qui, dans un an, sera confrontée aux exigences linguistiques de la fac de droit.
Le discours tout est bon dansle cochon la lecture est valide au collège et avant. Au lycée, pour un élève placé dans une situation d'urgence, je ne pense pas que la BD (qui mobilise presque exclusivement le langage oral) ou la littérature jeunesse en général (bien sûr, il y a des pépites) permettent d'atteindre l'objectif.
Si on veut pousser à la lecture un collégien, tout ce qui a été dit plus haut est très bien. Mais dans la situation décrite, laisser croire à cette jeune fille qu'elle comblera ses lacunes en vocabulaire et en syntaxe (car le Droit, c'est aussi une syntaxe très particulière) en lisant des mangas ou Achille Talon, c'est lui mentir - cela dit sans jugement de valeur sur ces oeuvres.
Bottero, qui a été cité, c'est très sympathique... en collège. Ma fille l'a dévoré à 8 ans. Mais là, on parle d'une élève de 18 ans, pas de 8. Alors pas de solution miracle. Non, elle ne rattrapera pas un retard en vocabulaire en évitant à tout prix les classiques - heureusement, il y en a pour tous les goûts. Une seule solution si elle veut progresser significativement : se retrousser les manches, accepter de se confronter à la difficulté, investir dans un répertoire, noter les mots nouveaux qu'elle rencontre et apprendre, intensivement. Elle la veut, sa fac de Droit - et surtout elle veut y réussir - ou pas ?
Les conseils que je lis sur ce fil sont ceux que je donne à mes Sixième. Si on tient le même discours à quelqu'un qui sera confronté dans quelques mois à des exigences toutes différentes, il y a un problème.
Le discours tout est bon dans
Si on veut pousser à la lecture un collégien, tout ce qui a été dit plus haut est très bien. Mais dans la situation décrite, laisser croire à cette jeune fille qu'elle comblera ses lacunes en vocabulaire et en syntaxe (car le Droit, c'est aussi une syntaxe très particulière) en lisant des mangas ou Achille Talon, c'est lui mentir - cela dit sans jugement de valeur sur ces oeuvres.
Bottero, qui a été cité, c'est très sympathique... en collège. Ma fille l'a dévoré à 8 ans. Mais là, on parle d'une élève de 18 ans, pas de 8. Alors pas de solution miracle. Non, elle ne rattrapera pas un retard en vocabulaire en évitant à tout prix les classiques - heureusement, il y en a pour tous les goûts. Une seule solution si elle veut progresser significativement : se retrousser les manches, accepter de se confronter à la difficulté, investir dans un répertoire, noter les mots nouveaux qu'elle rencontre et apprendre, intensivement. Elle la veut, sa fac de Droit - et surtout elle veut y réussir - ou pas ?
Les conseils que je lis sur ce fil sont ceux que je donne à mes Sixième. Si on tient le même discours à quelqu'un qui sera confronté dans quelques mois à des exigences toutes différentes, il y a un problème.
- PonocratesExpert spécialisé
Je vous trouve sévère Ombre et m'autocite
Ponocrates a écrit:Outre ce qui a été dit...
Lire Le Monde et /ou Le Monde diplomatique - parce qu'en droit la culture générale c'est aussi aujourd'hui. Et se plonger dans ceci
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- *Ombre*Grand sage
Non, pas sévère : bienveillante. Vraiment.
Tu penses sérieusement, Ponocrates, qu'on résout des lacunes de vocabulaire niveau Terminale en lisant des mangas ? On veut l'aider, ou pas, cette élève ? Elle fera ce qu'elle voudra des conseils, selon son courage, mais qu'au moins les conseils soient solides.
L'ouvrage que tu cites est peut-être très bien en complément, je ne le connais pas. Il a au moins le mérite d'être ciblée lycée. Mais la langue, c'est vivant, c'est des emplois en contexte. Rien ne remplace son expression privilégiée dans la littérature.
Je donne à mes élèves - et aux autres - les conseils que je donne à mes enfants, parce que je n'ai jamais pensé que mes enfants vaudraient mieux, qu'il y aurait un discours bon pour eux et un discours bon pour les autres. Mes fils ne sont pas de gros lecteurs, spontanément, mais ils ont envie de réussir, et c'est ça, que je leur recommande, ni plus ni moins, et ça porte ses fruits.
Tu penses sérieusement, Ponocrates, qu'on résout des lacunes de vocabulaire niveau Terminale en lisant des mangas ? On veut l'aider, ou pas, cette élève ? Elle fera ce qu'elle voudra des conseils, selon son courage, mais qu'au moins les conseils soient solides.
L'ouvrage que tu cites est peut-être très bien en complément, je ne le connais pas. Il a au moins le mérite d'être ciblée lycée. Mais la langue, c'est vivant, c'est des emplois en contexte. Rien ne remplace son expression privilégiée dans la littérature.
Je donne à mes élèves - et aux autres - les conseils que je donne à mes enfants, parce que je n'ai jamais pensé que mes enfants vaudraient mieux, qu'il y aurait un discours bon pour eux et un discours bon pour les autres. Mes fils ne sont pas de gros lecteurs, spontanément, mais ils ont envie de réussir, et c'est ça, que je leur recommande, ni plus ni moins, et ça porte ses fruits.
- IrulanHabitué du forum
Pour les mangas, je ne parlais que du collège, c'est bien écrit dans mon message (je précise même ici plutôt 6e/5e).
Pour le reste, l'élève en question va se décourager rapidement si elle doit lire de grands romans classiques. Un entre-deux me paraît préférable. Si elle veut réussir en fac de droit, il faudrait peut-être d'ailleurs des œuvres ou ouvrages en lien avec ce domaine. L'appétence est très importante pour la motiver à lire toujours plus et aller finalement vers des lectures plus difficiles d'accès.
D'autre part, concernant la revue Dessinée il s'agit d’enquêtes journalistiques sous format bédé, avec beaucoup de texte, et finalement peu de langage oral.
Pour le reste, l'élève en question va se décourager rapidement si elle doit lire de grands romans classiques. Un entre-deux me paraît préférable. Si elle veut réussir en fac de droit, il faudrait peut-être d'ailleurs des œuvres ou ouvrages en lien avec ce domaine. L'appétence est très importante pour la motiver à lire toujours plus et aller finalement vers des lectures plus difficiles d'accès.
D'autre part, concernant la revue Dessinée il s'agit d’enquêtes journalistiques sous format bédé, avec beaucoup de texte, et finalement peu de langage oral.
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Ad augusta per angusta.
- PonocratesExpert spécialisé
Je suis bien d'accord, mais il y a une question de temporalité: cette jeune fille est à 9 mois de son entrée à la fac.*Ombre* a écrit:Non, pas sévère : bienveillante. Vraiment.
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L'ouvrage que tu cites est peut-être très bien en complément, je ne le connais pas. Il a au moins le mérite d'être ciblée lycée. Mais la langue, c'est vivant, c'est des emplois en contexte. Rien ne remplace son expression privilégiée dans la littérature.
La différence entre vos enfants -ou les miens- et nos élèves, c'est que pour nos mômes nous sommes là dès le début de la lecture - non, en fait avant puisque nous leur lisons des histoires. Je me bats quotidiennement pour que MiniPonocrates en CM1 lâche ses Harry Potter et limite ses relectures d' Astérix ou de Tintin - et nous sommes d'accord qu'il y a bien pire. Je soupire quand je lui achète des tomes de roman pour jeunesse actuels au lieu des comtesses de Ségur ( "nan, mais il y a trop de religion, ils parlent tout le temps de Dieu" et les Jules Verne - qui ont été écoutés en version disque, avec des extraits de livre). J'ai été soulagée de réussir à lui faire lire Jane Eyre ou des Frances Burnett. C'est en primaire que tout commence. Moi j'arrive après - et selon mon public, parfois vraiment bien après...Évidemment que je lance sur les classiques, évidemment que je recommande la liseuse - le dictionnaire intégré, c'est magique, en français comme en anglais. Cela a tout son sens quand on est en collège ou en seconde.*Ombre* a écrit:
Je donne à mes élèves - et aux autres - les conseils que je donne à mes enfants, parce que je n'ai jamais pensé que mes enfants vaudraient mieux, qu'il y aurait un discours bon pour eux et un discours bon pour les autres. Mes fils ne sont pas de gros lecteurs, spontanément, mais ils ont envie de réussir, et c'est ça, que je leur recommande, ni plus ni moins, et ça porte ses fruits.
Mais là il s'agit aussi de sauver les meubles et la lecture du dictionnaire, c'est aussi un conseil que je donnais en FCIL à de futurs infirmiers afin d'améliorer l'orthographe et la connaissance lexicale. L'ouvrage que je recommande reprend des termes de culture générale (philosophique, économique, historique...) Lire Le Monde et Le Monde diplomatique, c'est aussi une manière de se confronter à notre époque. Et tant qu'on y est dans les "classiques", dire à cette jeune fille de lire la Bible, l'Iliade et l'Odyssée, ainsi que l'Énéide, serait aussi des évidences. Sauf que là, elle n'aime pas lire.
Il y a aussi la croyance que tous les livres se valent: c'est comme cela que des parents bien intentionnés achète des mini éditions disney ou des petits livres avec trois mots de vocabulaire. À peu près aussi fortifiant et nourrissant que du Mac Do.
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C'est le livre ? "
- ShajarVénérable
Soyons clairs, c'est une élève dont je suis à 80% sûre qu'elle va se planter en droit (naïve, comprenant difficilement la nuance ou les sens figurés, n'arrivant pas à prendre des notes à la vitesse, mélangeant beaucoup de choses), tout en ayant très envie de croire le contraire, car elle mérite sa chance (travailleuse, sérieuse, toujours à poser des questions et participer). Une de ces élèves attachantes qu'on remarque dès le début et qu'on a envie d'aider à toute force, tout en se sentant dépassé.
Elle n'a pas un niveau catastrophique, elle est dans la moyenne (autour de 13 en HGGSP/histoire-géo/SES, 10 en philo, des notes mirobolantes ailleurs en raison des barèmes très généreux en langues et enseignement scientifique), on lui a donné les félicitations sans sourciller. Mais je suis dans un lycée en bas de classement sur Créteil. Donc elle aura sa fac de droit, et là elle va se prendre un mur. Pas de sa faute, simplement parce qu'elle ne vient probablement pas d'un milieu où on écoute les informations chaque jour, où on lit des histoires aux enfants, et où il y a des livres sur les murs (avec les manuels numériques, il n'y a même plus de manuels scolaires dans ces maisons). Et parce que l'école n'aura pas pu la nourrir assez.
Aussi, je comprends tout à fait ce que tu dis, Ombre, mais je doute d'arriver à "réveiller" cette élève qui ne lit pas du tout directement avec des classiques, sachant que ce n'est pas un travail scolaire que je lui demande, mais quelque chose qu'elle doit faire en toute autonomie. Certes, les conseils prodigués ne sont pas du niveau de lycée : mais rien de ce que l'on fait chez moi n'est du niveau de lycée. En terminale, mes élèves découvrent qu'il faut faire un plan, structurer une introduction, qu'il n'y a pas de document fourni avec une dissert. Ils n'arrivent pas à suivre des consignes ultra-simples, telles que sauter des lignes et faire des alinéas aux bons endroits, alors même qu'elles sont écrites au tableau.
Alors que faire de plus ? Elle aurait besoin d'une personne derrière son épaule chaque fois qu'elle lit, même un dictionnaire ne suffirait pas. Sauf qu'elle ne l'a pas. Je ne peux pas faire cela pour elle. Et si elle bute sur chaque phrase, chaque mot en s'attaquant aux classiques, il n'y a aucune chance qu'elle développe une réelle pratique de lecture. Vaut-il mieux lui dire de prendre des ouvrages en-dessous du niveau attendu, vaut-il mieux lui dire de se jeter sur les classiques, pour espérer qu'une réelle amélioration survienne ? Ou est l'enfer, où sont les bonnes intentions ?
Ce genre de situation me désespère. Nos élèves ont pour une bonne partie d'entre eux de vrais désirs d'avenir, qu'ils ont construits et réfléchis en cohérence avec le "parcours" que l'éducation nationale leur vend. Et nous, on remplit nos classes avec ces bons petits soldats travailleurs et croyant au système scolaire, de bonne foi, on leur donne un bac tellement au rabais qu'ils ont l'impression d'êtres réellement bons, et on les envoie grossir les rangs des décrocheurs de 1re année en fac en s'en lavant les mains.
J'en reparlerai avec elle et je vais voir si elle peut se procurer l'ouvrage que tu proposes, Ponocrates. Conseils toujours bienvenus
Elle n'a pas un niveau catastrophique, elle est dans la moyenne (autour de 13 en HGGSP/histoire-géo/SES, 10 en philo, des notes mirobolantes ailleurs en raison des barèmes très généreux en langues et enseignement scientifique), on lui a donné les félicitations sans sourciller. Mais je suis dans un lycée en bas de classement sur Créteil. Donc elle aura sa fac de droit, et là elle va se prendre un mur. Pas de sa faute, simplement parce qu'elle ne vient probablement pas d'un milieu où on écoute les informations chaque jour, où on lit des histoires aux enfants, et où il y a des livres sur les murs (avec les manuels numériques, il n'y a même plus de manuels scolaires dans ces maisons). Et parce que l'école n'aura pas pu la nourrir assez.
Aussi, je comprends tout à fait ce que tu dis, Ombre, mais je doute d'arriver à "réveiller" cette élève qui ne lit pas du tout directement avec des classiques, sachant que ce n'est pas un travail scolaire que je lui demande, mais quelque chose qu'elle doit faire en toute autonomie. Certes, les conseils prodigués ne sont pas du niveau de lycée : mais rien de ce que l'on fait chez moi n'est du niveau de lycée. En terminale, mes élèves découvrent qu'il faut faire un plan, structurer une introduction, qu'il n'y a pas de document fourni avec une dissert. Ils n'arrivent pas à suivre des consignes ultra-simples, telles que sauter des lignes et faire des alinéas aux bons endroits, alors même qu'elles sont écrites au tableau.
Alors que faire de plus ? Elle aurait besoin d'une personne derrière son épaule chaque fois qu'elle lit, même un dictionnaire ne suffirait pas. Sauf qu'elle ne l'a pas. Je ne peux pas faire cela pour elle. Et si elle bute sur chaque phrase, chaque mot en s'attaquant aux classiques, il n'y a aucune chance qu'elle développe une réelle pratique de lecture. Vaut-il mieux lui dire de prendre des ouvrages en-dessous du niveau attendu, vaut-il mieux lui dire de se jeter sur les classiques, pour espérer qu'une réelle amélioration survienne ? Ou est l'enfer, où sont les bonnes intentions ?
Ce genre de situation me désespère. Nos élèves ont pour une bonne partie d'entre eux de vrais désirs d'avenir, qu'ils ont construits et réfléchis en cohérence avec le "parcours" que l'éducation nationale leur vend. Et nous, on remplit nos classes avec ces bons petits soldats travailleurs et croyant au système scolaire, de bonne foi, on leur donne un bac tellement au rabais qu'ils ont l'impression d'êtres réellement bons, et on les envoie grossir les rangs des décrocheurs de 1re année en fac en s'en lavant les mains.
J'en reparlerai avec elle et je vais voir si elle peut se procurer l'ouvrage que tu proposes, Ponocrates. Conseils toujours bienvenus
- CleroliDoyen
J'ai hésité à te répondre car je suis HS. Je le fais en cachéShajar a écrit:Soyons clairs, c'est une élève dont je suis à 80% sûre qu'elle va se planter en droit (naïve, comprenant difficilement la nuance ou les sens figurés, n'arrivant pas à prendre des notes à la vitesse, mélangeant beaucoup de choses), tout en ayant très envie de croire le contraire, car elle mérite sa chance (travailleuse, sérieuse, toujours à poser des questions et participer). Une de ces élèves attachantes qu'on remarque dès le début et qu'on a envie d'aider à toute force, tout en se sentant dépassé.
- Spoiler:
- Certains IUT "Carrières juridiques" ont des partenariats avec les facs de Droit pour que leurs étudiants regagnent la 2ème année de Droit voire la L3 en fonction de leurs résultats. Ton élève est fragile et c'est peut-être une solution pour elle :
- JennyMédiateur
Même conseil pour l'orientation.
- ShajarVénérable
Merci Jenny, on a continué en MP pour ne pas être HS, du coup
- *Ombre*Grand sage
Shajar a écrit:Soyons clairs, c'est une élève dont je suis à 80% sûre qu'elle va se planter en droit (naïve, comprenant difficilement la nuance ou les sens figurés, n'arrivant pas à prendre des notes à la vitesse, mélangeant beaucoup de choses), tout en ayant très envie de croire le contraire, car elle mérite sa chance (travailleuse, sérieuse, toujours à poser des questions et participer). Une de ces élèves attachantes qu'on remarque dès le début et qu'on a envie d'aider à toute force, tout en se sentant dépassé.
Là est toute l'ambivalence de ta demande, Shajar. Tu demandes des conseils et tu n'y crois pas. Peut-être avec de bonnes raisons, toi seule connais ton élève. Mais justement, dans de telles situations, j'ai tendance à être cash avec l'élève, parce que l'envoyer dans le mur avec de vagues recommandations qu'on sait inutiles, ce n'est pas satisfaisant. Je lui dirais : Le deal, c'est ça. Si tu veux vraiment y arriver, c'est ce challenge qu'il faut relever, et pendant encore six mois, je serai à tes côtés autant que possible pour cela. Après, il est effectivement possible qu'elle se décourage et qu'elle jette l'éponge. Mais cela tient vraiment à elle, elle a alors un vrai choix et l'aide apportée n'est pas une illusion.
Ponocrates, mon propos était ambigü. Je ne voulais pas décrier ton ouvrage, au contraire. Cela me semble complémentaire à la littérature, ainsi que la lecture de la presse évidemment. Je parlais du volet littéraire abordé sur ce fil. C'est peut-être rude, mais je maintiens ce que j'ai dit : lire La Quête d'Ewilan ne lui fera rattraper aucun retard linguistique. Dire la vérité aux élèves, c'est le seul moyen de leur offrir une vraie liberté. Je ne prétends pas qu'il soit facile de s'en emparer, loin de là, mais je ne vois pas d'autre chemin possible, malheureusement.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ombre, je t'assure que les conseils de lecture donnés là en young adult (tiens, Hunger games pourrait l'intéresser, les réflexions sont pas mal) sont déjà à mon avis très difficiles pour cette élève. Je crois que pour nous, qui dévorons les romans comme des bonbons, l'obstacle de la taille du livre, de la taille de l'écriture et surtout de la complexité syntaxique est sous-évalué. Vraiment. On parle d'élèves qui ne comprennent pas le journal télévisé, oui. Et qui iront en fac. Re-oui.
Il faut qu'elle fasse les exercices de vocabulaire et qu'elle lise avec un dico, mais si elle ne comprend pas la structure de phrase, ça ne servira à rien. Les classiques doivent venir en 2e, après que le goût pour la lecture a été éveillé. Et je suis d'accord avec toi, il s'agit d'un travail à faire en primaire ou en collège, voilà pourquoi ce sont les mêmes conseils que ceux que tu donnes. Mais certains élèves de terminale générale n'ont pas le niveau 5e ou 4e en compréhension écrite.
Il faut qu'elle fasse les exercices de vocabulaire et qu'elle lise avec un dico, mais si elle ne comprend pas la structure de phrase, ça ne servira à rien. Les classiques doivent venir en 2e, après que le goût pour la lecture a été éveillé. Et je suis d'accord avec toi, il s'agit d'un travail à faire en primaire ou en collège, voilà pourquoi ce sont les mêmes conseils que ceux que tu donnes. Mais certains élèves de terminale générale n'ont pas le niveau 5e ou 4e en compréhension écrite.
- *Ombre*Grand sage
Je veux bien te croire, Cléopatra. Je connais moi aussi ces élèves.
Mais ce discours fait le choix de l'illusion pour l'élève. Illusion qu'elle pourra réussir avec cela.
Je préfère parler vrai. Au risque de décourager, c'est vrai. La chance que l'élève relève le défi est ténue - et je ne lui en ferais pas reproche, car vous avez raison de dire que nous ne partons pas tous avec les mêmes atouts et que le courage ne suffit pas toujours. Mais au moins, cette chance, pour infime qu'elle soit, est réelle.
Mais ce discours fait le choix de l'illusion pour l'élève. Illusion qu'elle pourra réussir avec cela.
Je préfère parler vrai. Au risque de décourager, c'est vrai. La chance que l'élève relève le défi est ténue - et je ne lui en ferais pas reproche, car vous avez raison de dire que nous ne partons pas tous avec les mêmes atouts et que le courage ne suffit pas toujours. Mais au moins, cette chance, pour infime qu'elle soit, est réelle.
- Cléopatra2Guide spirituel
Mais en procédant par étapes. Elle a d'autres choses à faire, des cours à apprendre etc. Quel temps peut-elle y consacrer en vrai? Pas le temps nécessaire, c'est certain.
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