- Dadoo33Grand sage
Volo' a écrit:Malika a écrit:Dis toi que si'ils sont agités avec toi, ils le sont surement avec d'autres profs.berseria a écrit:Certains élèves perturbent un peu, d'autres beaucoup, et la plupart contribuent au désordre. Rares sont les élèves qui sont exemplaires.
Peut être que le prof principal peut aussi les cadrer :la prof principale d'une de mes classes les cadre très souvent et ils sont plus calmes avec les profs maintenant.
Le métier de prof doit être davantage collectif et le prof ne devrait plus être le seul à gérer une classe.
A ne pas trop utiliser non plus puisque ce n'est pas la mission du professeur principal (on trouve le mot coordonner dans les missions...). Et qu'une tierce personne fasse pression sur une classe par rapport à un cours, c'est le meilleur moyen pour saper l'autorité en construction/construite d'un enseignant. C'est plus utile sur des élèves ponctuellement que sur une classe en tant que telle.
Je rejoins les propos de malfada, de helips et de volo.
Ce n’est pas la mission du pp et c’est également le moyen pour le professeur concerné de perdre toute crédibilité.
De plus, une classe peut, malheureusement, ne poser problème qu’avec un seul enseignant.
- HélipsProphète
Tiens, en cherchant totalement autre chose, je suis tombée sur ce sujet du mois d'août : https://www.neoprofs.org/t129935-rater-le-capes-externe-de-mathematiques-deux-fois-de-suite
Et dedans, on parlait déjà de correction d'exercices (Berseria n'avait pas encore pris son poste) :
Et dedans, on parlait déjà de correction d'exercices (Berseria n'avait pas encore pris son poste) :
berseria a écrit:Un stagiaire, même mal classé, peut-il être mis en difficulté sur des programmes de collège ?
Tu as des exemples de situations vraiment inquiétantes ? C'est pour avoir un exemple de ce qu'il ne faut pas faire.
Hélips a écrit:Je pense que la première bêtise à éviter, c'est de se dire "ok, les exos, c'est bon, je sais faire". Les exercices, on sait les faire en direct quand on a assez de bouteille pour discerner les exos casse-gueules des gentils. Mais savoir un exo de 6e par exemple, ce n'est pas juste savoir trouver la longueur cherchée, c'est avoir réfléchi aux erreurs potentielles, aux chemins de traverse que peuvent emprunter les élèves, à comment les convaincre que ta méthode experte bien plus longue que leur méthode nez au vent va être rentable sur le long terme etc... Et pour ça, il faut vraiment être au point.
Maellerp a écrit:
Tout à fait d'accord... trouver le bon contre exemple pour leur prouver que leur "recette" fonctionne dans ce cas mais pas un autre, cibler les exercices les moins chronophages mais les plus efficaces ( avec la réduction des heures c'est nécessaire...), envisager toutes les réponses à côté de la plaque qu'ils peuvent donner et si possible s'en servir pour leur apprendre à ne pas refaire les mêmes erreurs, tout cela vient avec l'expérience mais ne viendra pas, ou beaucoup plus lentement, pour quelqu'un qui ne maîtrise pas le sujet.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- InvitéInvité
Je vous trouve très dur pour certains. Personnellement les remarques du type "arrête de te plaindre", "il faut te remettre en question", "prends toi en main" etc. ne m'ont jamais aidée. Après tout, dirait-on à quelqu'un qui est en train de se noyer "mais enfin ! réagis et nage !" ?
Je comprends votre point de vue, et ça doit aider certaines personnes mais moi ça a surtout comme effet de me faire sentir encore plus nulle, bizarre, et au final le seul résultat est que je me replie sur moi-même, désespérée.
Bref, ce que je veux dire c'est que "réagir", "se relever" ce n'est pas si facile que ça et surtout ça demande une énergie qu'on n'a pas forcément, surtout quand ça va mal (même si encore une fois je comprend votre point de vue et que ça puisse marcher avec certaines personnes).
C'est une excellente idée mais ça me parait demander un peu d'expérience pour être bien mis en œuvre, surtout dans une classe avec laquelle on a des difficultés à communiquer.
Beaucoup de bons conseils je trouve.
Je comprends votre point de vue, et ça doit aider certaines personnes mais moi ça a surtout comme effet de me faire sentir encore plus nulle, bizarre, et au final le seul résultat est que je me replie sur moi-même, désespérée.
Bref, ce que je veux dire c'est que "réagir", "se relever" ce n'est pas si facile que ça et surtout ça demande une énergie qu'on n'a pas forcément, surtout quand ça va mal (même si encore une fois je comprend votre point de vue et que ça puisse marcher avec certaines personnes).
henriette a écrit:Autre moyen pour rendre plus dynamique la correction d'exercices simples, qui peut être fastidieuse : les élèves répondent les uns après les autres dans un ordre que tu détermines avec précision : par exemple l'ordre de la rangée ou de l'îlot selon la disposition de la salle. Ceux qui donnent une bonne réponse marquent 1 point, les autres non, et ceux qui ne savent carrément pas où on en est doivent recopier x fois les exercices. A la fin de la semaine, tu fais les comptes et cela te donne une petite note de travail sur 5 par exemple. Ainsi même les élèves pas très forts en mathématiques, s'ils font leurs exercices sérieusement, peuvent avoir une petite très bonne note motivante.
C'est une excellente idée mais ça me parait demander un peu d'expérience pour être bien mis en œuvre, surtout dans une classe avec laquelle on a des difficultés à communiquer.
Shajar a écrit:Là, tu cours à la catastrophe. Si personne n'a besoin de t'entendre, pourquoi les élèves se tairaient-ils ? Tu peux bien être présent ou absent, ça ne changera rien.berseria a écrit:Je n'y ai pas vraiment réfléchi.
Je cherche un moyen de mieux contrôler le rythme, merci pour vos suggestions.
Actuellement, les élèves ont une prime au bavardage : la plupart entravent le cours en bavardant, chacun à son niveau, et je perds un temps fou à essayer de ramener le silence.
A la rentrée, je vais faire défiler les exos, et la correction immédiatement après le temps imparti. Je n'aurai pas forcément plus de calme, mais au moins je fais défiler les slides.
Et s'ils continuent à parler, moi je reste muette.
Activité de découverte et révision : j'ai pris l'exemple d'un chapitre déjà abordé en 6e. Et pour les chapitres nouveaux, il y a une activité de découverte.
Tu fais les choses dans le mauvais ordre. Il faut que tu commences par ramener le calme dans ta classe avant toutes choses. Tes élèves doivent pouvoir travailler en silence.
Donc le premier jour où tu les retrouves, tu ne donnes pas d'explications, mais tu les fais attendre debout jusqu'à ce qu'ils se taisent, tu leur dis de sortir leurs carnets sur la table, et tu ramasses à la première occasion. Ou tu écris le nom des élèves qui bavardent au tableau, sans expliquer non plus (et sans répondre à leurs questions) - et tu leur mets une punition à la fin. Ou tu écris sur un cahier ou une feuille sur le bureau - il ne savent pas ce que tu écris, ça les inquiète.
Surtout, tu ne cries pas (c'est la meilleure manière de se décrédibiliser), au contraire tu baisses le ton de ta voix lorsqu'il y a du bruit (les élèves qui veulent écouter, il y en a toujours, vont dire à leurs camarades de se taire), et tu ne leur réponds pas, même aux questions légitimes sur le fond, tant qu'il y a du bruit. Tu restes froid, tu fusilles du regard... C'est très difficile, mais ça leur fait peur et ça peut ramener le calme, pour quelques séances du moins. C'est une manière de faire très énergivore, mais qui peut s'avérer efficace.
Ce n'est que dans un cours calme que tu pourras travailler, quelle que soit la méthode que tu utilises. Le rythme n'est pas le plus essentiel : ce qui est essentiel, c'est que les élèves sortent du cours en ayant compris quelque chose. Même si ça te paraît très simple, ça ne l'est pas pour eux. Il faut donc que tu modules en fonction de ton ressenti de la classe : tu accélères si ça te paraît marcher bien, tu ralentis, multiplies le nombre d'exercices, s'il y a des difficultés.
Je suis d'accord avec Hélips et Thalia : tu ne peux pas balancer simplement une bonne réponse aux élèves. Il faut réfléchir à la manière dont tu corriges. Les élèves ont besoin d'explications, même si elles te paraissent triviales. Ils peuvent les formuler eux-mêmes, ou tu peux les formuler pour eux, ou les projeter, ou tout ce que tu trouves d'intéressant, mais tu dois contrôler qu'ils comprennent et expliquer pour tout le monde.
Tu peux aussi valoriser en ramassant chaque fois 3-4 exercices au hasard pour mettre une petite note sur 5.
Par ailleurs, ce n'est pas avec un 'truc' que tu vas réussir à t'améliorer. Il faut penser ton enseignement dans sa globalité : comment tu gères les problèmes de discipline, comment tu apportes de nouvelles connaissances, comment tu exerces les élèves... Il y a mille et une manières de faire, mais il faut que tu réfléchisses sur l'ensemble. Ce n'est pas en projetant plutôt qu'en parlant que tu vas changer les choses. Ca peut marcher très bien ou très mal en fonction de ta personnalité et de ta manière d'être en cours.
Beaucoup de bons conseils je trouve.
- berseriaNiveau 7
Qu'est-ce qui se passe si un élève de 5e ne travaille pas pendant un an ? Il vient juste s'amuser en cours.
Est-ce qu'il peut rattraper sa scolarité et aller au lycée ?
Est-ce qu'il peut rattraper sa scolarité et aller au lycée ?
- CatalunyaExpert spécialisé
Il ira au lycée, quel que soit le travail fourni, quel que soit son niveau, s'il le souhaite.
- henrietteMédiateur
Je ne comprends pas trop ta question, berseria. Où veux-tu en venir en demandant cela ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- berseriaNiveau 7
C'est curieux de voir ces élèves qui ne suivent rien dire du cours, et qui pensent que cela n'aura aucune conséquence.
Quelles conséquences cela a t-il pour eux ? Si un élève qui passe son année de 5e sans avoir rien fait,, il peut quand même rattraper en 4e et 3e, et aller au lycée.
C'est à moi de les punir, pour les forcer à travailler, eux-mêmes n'anticipent pas, et eux-mêmes savent qu'ils vont s'en tirer.
J'essaie de saisir pourquoi certains passent les séances sans rien faire.
Quelles conséquences cela a t-il pour eux ? Si un élève qui passe son année de 5e sans avoir rien fait,, il peut quand même rattraper en 4e et 3e, et aller au lycée.
C'est à moi de les punir, pour les forcer à travailler, eux-mêmes n'anticipent pas, et eux-mêmes savent qu'ils vont s'en tirer.
J'essaie de saisir pourquoi certains passent les séances sans rien faire.
- Volo'Neoprof expérimenté
C'est assez simple de le comprendre même si chaque élève est différent. Comme nous l'avons dit plus tôt dans la discussion ce sont des enfants. Ils vivent dans le moment, pas dans le "dans trois ans, dans dix ans". De plus, beaucoup fonctionnent à l'affect et quand tu fonctionnes à l'affect, il est bien impossible de se projeter.
- nicole 86Expert spécialisé
berseria a écrit:C'est curieux de voir ces élèves qui ne suivent rien dire du cours, et qui pensent que cela n'aura aucune conséquence.
Quelles conséquences cela a t-il pour eux ? Si un élève qui passe son année de 5e sans avoir rien fait,, il peut quand même rattraper en 4e et 3e, et aller au lycée.
C'est à moi de les punir, pour les forcer à travailler, eux-mêmes n'anticipent pas, et eux-mêmes savent qu'ils vont s'en tirer.
J'essaie de saisir pourquoi certains passent les séances sans rien faire.
Quelle élève de collège étais-tu ? N'as-tu vraiment côtoyé que des élèves studieux et attentifs ?
- ElyasEsprit sacré
berseria a écrit:C'est curieux de voir ces élèves qui ne suivent rien dire du cours, et qui pensent que cela n'aura aucune conséquence.
Quelles conséquences cela a t-il pour eux ? Si un élève qui passe son année de 5e sans avoir rien fait,, il peut quand même rattraper en 4e et 3e, et aller au lycée.
C'est à moi de les punir, pour les forcer à travailler, eux-mêmes n'anticipent pas, et eux-mêmes savent qu'ils vont s'en tirer.
J'essaie de saisir pourquoi certains passent les séances sans rien faire.
Je te conseille vivement la lecture d'Enfances de classe(s) de Bernard Lahire, tu commenceras à comprendre certaines choses, dont le fait que notre mission d'enseignant est essentielle.
Ensuite, il y a plein de moyens pour faire que ces élèves qui ne savent rien dire du cours deviennent soudain des élèves studieux à leur mesure.
Pour cela, lire Boimare, Bucheton, Rosenshine ou Hattie aidera.
L'école ne doit pas lâcher. Après sur le punir, c'est une réflexion personnelle.
Je t'invite à aller observer les cours de collègues plus expérimentés aussi.
- berseriaNiveau 7
J'imagine bien que la plupart des élèves s'amusent s'ils ne sont pas contraints.
Dans mon cas, certains élèves prennent un malin plaisir à m'exaspérer, parce que cela les amuse au plus haut point.
Après c'est vrai que la mission des enseignants est essentielle.
Dans ma classe de 5e, ce sont les enfants les plus pauvres, qui ont le plus besoin d'être attentifs, et qui empêchent toute la classe de travailler, et ne travaillent pas non plus.
Je compatissais au premier trimestre, j'ai discuté avec l'un d'eux. Au bout d'un trimestre, il serait temps qu'il parte dans un autre collège.
Dans mon cas, certains élèves prennent un malin plaisir à m'exaspérer, parce que cela les amuse au plus haut point.
Après c'est vrai que la mission des enseignants est essentielle.
Dans ma classe de 5e, ce sont les enfants les plus pauvres, qui ont le plus besoin d'être attentifs, et qui empêchent toute la classe de travailler, et ne travaillent pas non plus.
Je compatissais au premier trimestre, j'ai discuté avec l'un d'eux. Au bout d'un trimestre, il serait temps qu'il parte dans un autre collège.
- DanskaProphète
Oui, enfin le boulot d'un enseignant ne consiste pas à essayer de se débarrasser des élèves qui posent problème pour ne garder que les plus motivés, hein
- ElyasEsprit sacré
berseria a écrit:J'imagine bien que la plupart des élèves s'amusent s'ils ne sont pas contraints.
Dans mon cas, certains élèves prennent un malin plaisir à m'exaspérer, parce que cela les amuse au plus haut point.
Après c'est vrai que la mission des enseignants est essentielle.
Dans ma classe de 5e, ce sont les enfants les plus pauvres, qui ont le plus besoin d'être attentifs, et qui empêchent toute la classe de travailler, et ne travaillent pas non plus.
Je compatissais au premier trimestre, j'ai discuté avec l'un d'eux. Au bout d'un trimestre, il serait temps qu'il parte dans un autre collège.
C'est bien ce que je disais. Tu parles de contrainte, cela ne fonctionne quasiment jamais comme ça.
Ensuite, selon moi, tu as commis une erreur. Tu n'as pas à compatir ou discuter avec un de tes élèves. Il te suffit de prendre conscience de ce qu'est une classe sous tous ses aspects (je re-conseille Bernard Lahire pour t'aider à comprendre ce qui se passe dans tes classes et, ensuite, à lire Hattie, Boimare, Rosenhine, Connac ou Bucheton pour trouver les stratégies ou cheminement pédagogique qui les mettront au travail).
Nous ne sommes pas des assistantes sociales ou des policiers, nous sommes des enseignants. Tu es confronté à la pauvreté. Les élèves n'ont pas à te remercier de ton dévouement ou de la réalisation de tes missions, tu n'es que l'agent qui permet l'exercice de leur droit à l'instruction et à l'éducation. Ne tombe pas dans le piège "Véronique Jeannot, super-assistante sociale qui mélange privé/professionnel, affet/professionnalisme".
Professionnalise-toi, lis, va voir les collègues et construis-toi comme professeur face à une classe. Cela prend du temps, le management actuel n'aide absolument pas mais si tu veux tenir dans le métier, c'est nécessaire, au moins pour pouvoir ne pas trop souffrir.
- nicole 86Expert spécialisé
berseria a écrit:J'imagine bien que la plupart des élèves s'amusent s'ils ne sont pas contraints.
Dans mon cas, certains élèves prennent un malin plaisir à m'exaspérer, parce que cela les amuse au plus haut point.
Après c'est vrai que la mission des enseignants est essentielle.
Dans ma classe de 5e, ce sont les enfants les plus pauvres, qui ont le plus besoin d'être attentifs, et qui empêchent toute la classe de travailler, et ne travaillent pas non plus.
L'enchainement me parait "abrupt" et par ailleurs contredit une de tes remarques précédentes sur le fait que les élèves indisciplinés comptaient sur des cours particuliers.
Je compatissais au premier trimestre, j'ai discuté avec l'un d'eux. Au bout d'un trimestre, il serait temps qu'il parte dans un autre collège.
La conclusion me laisse perplexe, tu "évacues" cet élève, es-tu prête en retour à accueillir dans la classe l'élève "évacué" par le collège voisin ?
- ShajarVénérable
Tu es encore trop dans l'affect. Les élèves sont comme ils sont : à toi de faire en sorte de leur apporter ton enseignement. Tu t'en fiches de savoir s'ils sont riches, pauvres, blancs, noirs, grands, petits, stupides, intelligents. D'ailleurs, tu n'as aucune idée de leur situation sociale et affective réelle, aucun moyen de le savoir, et tant mieux : ce n'est pas ton rôle. Tu n'as pas à entrer dans la vie personnelle des enfants qui te sont confiés. Ce sont juste des élèves qui, 3h par semaine, sont dans ton cours pour apprendre les maths, voilà tout.berseria a écrit:J'imagine bien que la plupart des élèves s'amusent s'ils ne sont pas contraints.
Dans mon cas, certains élèves prennent un malin plaisir à m'exaspérer, parce que cela les amuse au plus haut point.
Après c'est vrai que la mission des enseignants est essentielle.
Dans ma classe de 5e, ce sont les enfants les plus pauvres, qui ont le plus besoin d'être attentifs, et qui empêchent toute la classe de travailler, et ne travaillent pas non plus.
Je compatissais au premier trimestre, j'ai discuté avec l'un d'eux. Au bout d'un trimestre, il serait temps qu'il parte dans un autre collège.
Ejecter les élèves d'un collège ne se fait qu'en cas de problème très grave, après conseil de discipline. En général, les établissements s'échangent alors leurs élèves difficiles, ça n'est pas une panacée. Tu es là pour leur faire cours à tous, et les faire progresser tous, dans la mesure de leurs moyens et de leur implication. Oui, ils sont 30 par classes et tu es tout seul, et tu n'as que 55 minutes ; c'est la quadrature du cercle qu'on s'efforce tous de résoudre.
Evidemment, c'est beaucoup plus marrant de ne rien faire que de se mettre à bosser. Tu n'aimerais pas qu'on te dise de ne rien faire pendant une heure, plutôt que de travailler ? Eh bien eux aussi. A toi de faire en sorte de les faire bosser, par la contrainte si besoin, en trouvant des moyens de les motiver aussi, et surtout en leur offrant un cadre d'enseignement rassurant, tant dans la forme (si je fais une bêtise, je suis puni, si je participe même en disant une stupidité, je suis valorisé) que dans le fond (le prof sait où il va, il nous propose un cours clair, bien structuré, avec des moments d'explication, une première batterie d'exercice, une correction, une deuxième batterie d'exercice pour voir si nous avons bien assimilé - par exemple, hein, je ne suis pas prof de maths).
Après, les élèves sont aussi pris dans une dualité de valeurs et de contraintes. Ils savent, et ils savent même fort bien, qu'il est nécessaire de travailler à l'école pour réussir. Mais arriver à mettre cette considération en rapport avec le moment précis du cours qu'ils sont en train de vivre, c'est tout à fait différent. (et tu auras souvent des élèves qui ne fichent rien qui se planqueront derrière cela : "si je veux, je peux, j'ai pas envie, c'est tout". Ce qui leur permet de ne rien faire et de se leurrer sans se confronter à la réalité de leurs difficultés).
Maintenant, arrête de chercher toi aussi des portes de sorties ("il faudrait le virer", "faire des groupes de bons et de mauvais", "travailler pour ceux qui veulent"). Comme tes élèves, confronte-toi à tes difficultés - tu ne sais pas encore gérer un cours, c'est normal, tu débutes ; et cherche à t'améliorer dans la situation qui t'est confiée, pas en changeant les données du problème.
Tu es arrivé avec une demi-tonne de préjugés sur à peu près tout - les élèves, les établissements, l'organisation des cours, etc. Il faut maintenant que tu déposes tout cela dans un coin et que tu réfléchisses de manière pratique et pragmatique : ta posture, tes paroles, ta voix, ce que tu écris au tableau, ce que tu projettes, comment tu organise l'heure de cours, comment tu gères quand un élève pose un problème de discipline, comment tu gères quand il y a du bruit, etc.
Toutes les grandes questions sur la finalité de l'enseignement, le système éducatif, ce qu'il faudrait faire ou non dans un monde idéal, ce sera pour plus tard. Le problème c'est ton cours, tes élèves, la prochaine heure que tu les vois. Quand tu auras réussi ça, tu pourras te projeter réellement et réfléchir sur des bases saines.
PS. Je ne sais pas si lire d'épais ouvrages scientifiques sur la pédagogie est très utile au début ; ils nécessitent d'avoir déjà un certain recul sur la pratique.
- HélipsProphète
Shajar, dans mes bras !
Surtout quand un des soucis est "oh oui oui, je vais projeter la correction, et passer les diapos super vite s'ils n'écoutent pas" assorti d'un "non, je n'ai pas réfléchi à quoi mettre dans la correction"Shajar a écrit:PS. Je ne sais pas si lire d'épais ouvrages scientifiques sur la pédagogie est très utile au début ; ils nécessitent d'avoir déjà un certain recul sur la pratique.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Thalia de GMédiateur
Dans mes bras aussi.
Tu as un groupe-classe avec lequel tu travailles, même s'il existe des cas particuliers, parfois très douloureux, avec lesquels il faudra composer avec une extrême prudence, mais c'est loin d'être la majorité.
Edit : je plussoie également le message d'Elyas.
- Spoiler:
- ma pauvre Shajar, tu vas étouffer.
Shajar fais bien la distinction : on te confie des enfants ou des pré-ados, qui une fois qu'ils sont dans ta classe sont tes élèves à qui tu dois apporter des connaissances.Shajar a écrit:Tu es encore trop dans l'affect. Les élèves sont comme ils sont : à toi de faire en sorte de leur apporter ton enseignement. Tu t'en fiches de savoir s'ils sont riches, pauvres, blancs, noirs, grands, petits, stupides, intelligents. D'ailleurs, tu n'as aucune idée de leur situation sociale et affective réelle, aucun moyen de le savoir, et tant mieux : ce n'est pas ton rôle. Tu n'as pas à entrer dans la vie personnelle des enfants qui te sont confiés. Ce sont juste des élèves qui, 3h par semaine, sont dans ton cours pour apprendre les maths, voilà tout.
Tu as un groupe-classe avec lequel tu travailles, même s'il existe des cas particuliers, parfois très douloureux, avec lesquels il faudra composer avec une extrême prudence, mais c'est loin d'être la majorité.
Edit : je plussoie également le message d'Elyas.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- TVBNiveau 6
@Shajar :
Il y a dans ton post une tonne de conseils qui seront trés précieux et utiles à notre collègue berseria s'il prend la peine de s'en inspirer.
Il y a dans ton post une tonne de conseils qui seront trés précieux et utiles à notre collègue berseria s'il prend la peine de s'en inspirer.
- BaldredSage
Je me permets de reposer à Berseria ma question restée je crois sans réponse : Les tuteurs de stagiaires doivent, en général dès la Toussaint, signaler/alerter l'inspection si le stagiaire rencontre de trop grandes difficultés, en particulier en gestion de classe. C'est une procédure transparente dont le stagiaire est averti. Ce signalement a-t-il été fait ? Si oui, avec quelle suite pour t'accompagner ? Si non, il faudrait demander cette aide tant tes difficultés me paraissent moins relever de la simple gestion de classe que de tes représentations du métier.
"Un élève pauvre" ?!? je n'avais plus entendu cette expression depuis ma propre scolarité chez les curés, bien avant ta naissance... Et ce n'est pas la seule remarque déconcertante dans ton discours.
"Un élève pauvre" ?!? je n'avais plus entendu cette expression depuis ma propre scolarité chez les curés, bien avant ta naissance... Et ce n'est pas la seule remarque déconcertante dans ton discours.
- berseriaNiveau 7
Bonsoir, je crois que les stagiaires sont évalués en janvier, et en fonction de l'évaluation, on sait si cela va ou pas.
Je maintiens mon expression : "élève pauvre". C'est une expression bienveillante. Je constate que dans ma classe, les élèves les plus pauvres, qui n'ont pas de ressources familiales pour les aider, sont ceux qui font tout pour être exclus du collège. Ils multiplient les provocations, les incidents. Il faut être compréhensif, et le rôle d'un établissement scolaire est bien sûr de les aider.
Compte tenu de leur pauvreté, il faut être patient parce qu'une exclusion serait dramatique pour eux. Et au bout d'un (long) moment, tant pis, il faut les exclure.
Je maintiens mon expression : "élève pauvre". C'est une expression bienveillante. Je constate que dans ma classe, les élèves les plus pauvres, qui n'ont pas de ressources familiales pour les aider, sont ceux qui font tout pour être exclus du collège. Ils multiplient les provocations, les incidents. Il faut être compréhensif, et le rôle d'un établissement scolaire est bien sûr de les aider.
Compte tenu de leur pauvreté, il faut être patient parce qu'une exclusion serait dramatique pour eux. Et au bout d'un (long) moment, tant pis, il faut les exclure.
- LadyOlennaModérateur
Et donc on en fait quoi ? On les met dans un collège de pauvres ? Je trouve tes propos carrément hallucinants, pour ne pas dire choquants.berseria a écrit:
Compte tenu de leur pauvreté, il faut être patient parce qu'une exclusion serait dramatique pour eux. Et au bout d'un (long) moment, tant pis, il faut les exclure.
- HarcamoneNiveau 1
Je n'ai jamais autant espéré qu'un intervenant soit un troll.
- JennyMédiateur
J’ai une impression de déjà-vu...
Sincèrement, évite ce genre de propos devant ton tuteur, tes formateurs, tes IPR...
On a l’impression à te lire qu’une exclusion est inéluctable pour les « élèves pauvres ».
Sincèrement, évite ce genre de propos devant ton tuteur, tes formateurs, tes IPR...
On a l’impression à te lire qu’une exclusion est inéluctable pour les « élèves pauvres ».
- HélipsProphète
Donc pour le moment, tu n'as pas eu de visite autre qu'une visite d'un formateur de l'INSPE, ou même ça tu n'as pas eu, et il n'y a que ta tutrice qui est venue voir dans tes cours ?berseria a écrit:Bonsoir, je crois que les stagiaires sont évalués en janvier, et en fonction de l'évaluation, on sait si cela va ou pas.
Je décide, pour ne pas faire monter inutilement ma tension, d'occulter tout sauf "font tout pour être exclus du collège" : ils multiplient les provocations partout ou uniquement dans ton cours ?berseria a écrit:Je maintiens mon expression : "élève pauvre". C'est une expression bienveillante. Je constate que dans ma classe, les élèves les plus pauvres, qui n'ont pas de ressources familiales pour les aider, sont ceux qui font tout pour être exclus du collège. Ils multiplient les provocations, les incidents. Il faut être compréhensif, et le rôle d'un établissement scolaire est bien sûr de les aider.
Compte tenu de leur pauvreté, il faut être patient parce qu'une exclusion serait dramatique pour eux. Et au bout d'un (long) moment, tant pis, il faut les exclure.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- HélipsProphète
En fait j'irais plus loin : si tu penses comme ça, tu es mal barré dans l'enseignement autre que du privé hors-contrat très particulier. Oui, parce qu'autant qu'il le sache, même dans le privé, il y a des pauvres, ils sont partoutJenny a écrit:J’ai une impression de déjà-vu...
Sincèrement, évite ce genre de propos devant ton tuteur, tes formateurs, tes IPR...
On a l’impression à te lire qu’une exclusion est inéluctable pour les « élèves pauvres ».
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- User20159Esprit éclairé
berseria a écrit:Je maintiens mon expression : "élève pauvre". C'est une expression bienveillante. Je constate que dans ma classe, les élèves les plus pauvres, qui n'ont pas de ressources familiales pour les aider, sont ceux qui font tout pour être exclus du collège. Ils multiplient les provocations, les incidents. Il faut être compréhensif, et le rôle d'un établissement scolaire est bien sûr de les aider.
Compte tenu de leur pauvreté, il faut être patient parce qu'une exclusion serait dramatique pour eux. Et au bout d'un (long) moment, tant pis, il faut les exclure.
1- C'est probablement ceux qui comprennent le moins...nul besoin d'un doctorat en socio' pour comprendre pourquoi....ils ne pigent rien.
- Spoiler:
- tu sais hein, l'énoncé de l'exercice de maths, ben il est écrit en français ....mais rappeler ça ....
2- Ah bon, ok d'accord, les pauvres, ouste dehors !!
LadyOlenna a écrit:Et donc on en fait quoi ? On les met dans un collège de pauvres ? Je trouve tes propos carrément hallucinants, pour ne pas dire choquants.
Euh ça par contre, ça existe déjà, on appelle ça des REP(voire+).
On a pas attendu @berseria pour parquer les pauvres dans des ghettos.
Mais petit edit : ah oui là ça devient carrément trollesque ou suspicieux...
- Stagiaire dans le doute
- [Ressource Canopé] Se mettre dans la peau d'un stagiaire dans la rédaction d'un grand quotidien
- Dans le doute...
- question tatouages (Gryphe si tu passes par-là...)
- Affectée dans un autre département que celui demandé en tant que stagiaire : plus de chance de revenir dans son département l'an prochain ?
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