problème avec un parent, qui plus est président d'une fédération de parents

Je viens d'envoyer le mail ... je vous tiendrai au courant !
Merci encore ! Vos retours sont précieux.

pailleauquebec a écrit:Les représentants sont assez souvent des parents très pénibles (souvent déconnectés du réel, idéologisés, centrés sur eux-même, revendicateurs,... cocher la bonne réponse).

Je commencerais par temporiser et donner un rendez-vous dans 10 jours, pour laisser la colère retomber de son côté.

Lors du rendez-vous, je me mettrais dans une position d'écoute sans chercher à me justifier dans un premier temps. Je lui laisserais dire toutes ses âneries et se décrédibiliser tout seul. Ce qu'ils font généralement très bien.

Je confirme, en tant que parent représentant moi-même. Certains dans la liste sont TRES bienveillants avec les enfants (le leur en priorité), et pas tellement avec l'équipe. Du style à critiquer la tenue du CDE (pas de cravate à une réunion informelle, horreur!), à sortir une étude scientifique contestable pour exiger de supprimer le GHA qui abîme les mains des pauvres chéris, à suggérer de mettre un élève exclu plutôt en "inclusion" au CDI une semaine ( ), à monter au créneau dès qu'un gamin a une note un peu basse (le prof a une pédagogie incompréhensible, forcément), ou, le pompon, "les profs travaillent à préparer leurs cours pendant les deux premières années et après ils font la même chose pendant 40 ans".
J'ai le choix ou de monter au créneau avant les réunions par mail ou en direct (non, le prof qui parle trop bas, et qui empêche les élèves de se concentrer, ce n'est pas recevable comme critique dans une classe où les élèves bavardent constamment ; non, on ne peut pas exiger des enseignants qu'ils mettent l'intégralité de leur supports sur l'ENT à chaque cours pour ceux qui sont absents, ça ferait double travail, etc, etc), ou me taire. En ce moment en ASA, je ne suis pas aux conseils, donc je ne sais pas trop ce qui s'y passe. Mais la consigne (pour les parents aux CC) est de "s'assurer que les évaluations et appréciations portées sur les élèves sont justes, adaptées et équitables"... Ce qui laisse songeur.

Il se trouve que dans ce collège (où j'ai mes enfants depuis 5 ans sans interruption), je connais bien l'équipe, mon conjoint y enseigne depuis septembre et ma fille de 3è est déléguée (tête de classe, très raisonnable avec sa comparse, du style à vraiment prendre son poste à coeur, en raisonnant les camarades si il faut), j'ai donc une vision relativement complète de la situation (pas la même que si j'enseignais bien sûr). Et j'essaie donc de faire valoir le point de vue des enseignants puisque c'est de leurs bonnes conditions de travail que découle une partie du bien-être des élèves - nos enfants- et pas le contraire (ce que pensent certains parents). Mais on a vraiment l'impression d'avoir un avocat de l'élève, ce qui est (très rarement) justifié dans certains cas, mais en général plutôt contreproductif quant aux bonnes relations parents-école. Les profs ne rêvent que de se débarrasser des parents (je les comprends), et certains parents de se payer le prof qui a osé sanctionné monchérimoncoeur, plutôt que de se remettre en question comme éducateurs eux-mêmes.

Me voici dans un feuilleton à rebondissements ... pour ceux ou celles qui ont suivi, je vous raconte la suite.
Alors que ce parent "remonté" (cf messages précédents) demande un rdv auprès de ma direction, exigeant ma présence et celle de la direction et que mon chef me dit que je dois impérativement y être, voilà qu'elle se retire ... en effet, hier, je demande s' il a bien reçu mon message fixant le jour, l'heure du rdv et surtout la présence d'un collègue élu, et il me répond qu'il l'a bien lu, qu'il est tout à fait d'accord avec ma démarche et qu'il ne pourra être présent. Il s'appuie sur le fait qu'il ne faut pas donner trop d'importance à ce monsieur, et qu'avec la présence de mon collègue, je suis entre de bonnes mains ...
Ok, mais là, j'ai l'impression surtout d'être lâché par la direction et de de devoir me dépatouiller seule de cette affaire ... D'autant qu'elle a fait la réponse par mail devant moi à ce monsieur ... qui n'est pas au courant que je viens accompagnée de mon collègue.

Que pensez-vous de cette affaire ? A-t-il bien fait de ne pas répondre à l'exigence non légitime de ce parent ? Ou au contraire, dois-je refuser de faire ce rdv sans présence aucune de direction ? Je précise que ce parent a déjà eu des attitudes déplacées vis à vis des CPE et qu'il n'est pas à son 1er fait.

Je commence à en avoir assez de ces changements ...face à une situation déjà assez pénible comme ça...

Il se retire du rdv ??? Pas très fair play ça.
Et l'adjoint ou le CPE en "remplacement" ?

Dans ce cas pourquoi aller au rendez vous ? Ce ne serait pas un piège ?

A titre personnel, si cela devait se faire, je me tiendrait prêt à tout moment à quitter la salle (visiblement le CdE n'a pas envie d'assister soit à ton lynchage, soit au sien). Effectivement ce n'est pas net. Le parent demande explicitement le CdE, qui ne veut pas venir... et le parent viendrait quand même ? Il doit yu avoir baleine sous gravier. ou alors le CdE a déjà eu une discussion avec le parent et ne souhaite pas être témoin...

En bref :

Si le CDE ne vient pas, tu n'as pas de raison d'y aller non plus... tu peux jouer sur l'exigence du parent quant à votre présence conjointe...

Pfff. Que de temps perdu à rien.
Comme vous (l'institution) avez proposé le rendez-vous, à votre place j'irais avec le collègue. Vous accordez 15 minutes au triste sire. Et puis vous retournez au boulot. Vous avez, l'un et l'autre mieux à faire.

Je trouve cela très bien de la part de ton CDE: ce parent indélicat espérait tout le monde à sa disposition ET un tribunal pour toi, dont le CDE aurait été le président, il vient d'apprendre qu'il n'aura pas ce plaisir car il n'a pas ce pouvoir...en revanche s'il veut vraiment discuter, il a son rendez vous...mais je ne serais pas surprise s'il annule.

NLM76 a écrit:Pfff. Que de temps perdu à rien.
Comme vous (l'institution) avez proposé le rendez-vous, à votre place j'irais avec le collègue. Vous accordez 15 minutes au triste sire. Et puis vous retournez au boulot. Vous avez, l'un et l'autre mieux à faire.

Même conseil.
Et franchement, si le type est désagréable, tu te lèves et tu te casses (copyright Virginie Despentes) parce que ça va bien trois minutes.

amour a écrit:Je trouve cela très bien de la part de ton CDE: ce parent indélicat espérait tout le monde à sa disposition ET un tribunal pour toi, dont le CDE aurait été le président, il vient d'apprendre qu'il n'aura pas ce plaisir car il n'a pas ce pouvoir...en revanche s'il veut vraiment discuter, il a son rendez vous...mais je ne serais pas surprise s'il annule.    

Bien d'accord. Il va être sacrément déçu que le tribunal tant espéré ne se tienne pas.

Nouveau rebondissement dans mon affaire. Le collègue qui a gentiment voulu être à mes côtés, n a pas souhaité se retrouver seul avec ce parent, disant à juste titre, qu il ne se suppléant pas à la direction.
Mais je vous rejoins sur le fait que la, stratégie du principal se tenait aussi...
Du coup rdv ac mon collègue avec la direction. De toute façon, j ai pris beaucoup de distance et je me dis que je vais voir jusqu au peut aller sa bêtise... J espère que mon chef va être 100% avec moi. Le parent a confirmé sa venue. Je vous tiendrai au courant. Merci !

Pas trop lisible ton message.