- EdithWGrand sage
Danska a écrit:De façon générale, une remarque qui commencent par "ce sont surtout les hommes/les fermes qui" a en effet de fortes chances d'être sexiste, oui.
C'est comme les "je ne suis pas raciste, mais..." ou "j'ai un(e) ami(e) juif/homosexuel/arabe/lesbienne mais..." ça commence mal en général
D'autant que dans l'enseignement (et la fonction publique en général), à diplôme et poste égal, on a le même salaire. On peut discuter sans fin sur le ralentissement de carrière dû aux arrêts pour élever les enfants, aux temps partiels (mais pas mal de pères le font maintenant, j'en ai un à la maison qui a pris deux fois un an de congé parental alors que moi, jamais ) ou le fait que les hommes sont plus si ou moins ça dans l'éducation nationale, mais un CDE ne va pas proposer un salaire moindre à une femme au 4è échelon qu'à son collègue masculin au même stade (de toute façon, il ne choisit même pas qui il prend ). Mal payés, oui, mais égalitairement!
- piescoModérateur
voyageur a écrit:Blanquer devrait être satisfait de voir que des enseignant(e)s seraient prêts à travailler sans salaire !!
Cela me fait penser au "discours de la servitude volontaire" (La Boétie)
Cela expliquerait-il en partie pourquoi l'enseignant(e) français(e) est aussi mal payé(e) en Europe de l'Ouest ?
Je ne fais que reporter un fait : ce sont les femmes qui ne se préoccupent (en général) pas trop du salaire, et il est vrai que tout métier féminisé est dévalorisé financièrement.
Cela est très regrettable mais c'est la réalité (pas seulement dans l'EN) : si vous pensez que cela est une remarque sexiste, j'en suis fort marri.
Je maintiens que dire que l'on peut se passer de salaire implique que son conjoint gagne très bien sa vie, à moins d'avoir fait un héritage ou gagné au loto.
Je n'ai certes pas fait ce métier pour m'enrichir, mais je ne l'ai pas fait non plus pour m'appauvrir
Bonne soirée à tout le monde
Et moi qui croyais que la gente féminine était vénale !
M'aurait-on trompé ?
- CassandrineNiveau 10
@jeromebr,jeromebr a écrit:La lecture des réponses donne la désagréable sensation que certains ici ont besoin d'un os à ronger et que vous n'admettez pas que certains puissent avoir une vision positive du métier. Il est difficile ici d'avoir un avis différent de la majorité du forum (cf topic Covid..). C'est dommage.
Si tu fais référence à tes avis tranchés sur le covid où tu disais qu'il n'y aurait pas de deuxième vague...
Je n'ai pas besoin d'un os à ranger, mais la vision de notre métier en mode bisounours... Franchement, il y a assez de vidéos sur le site du ministère pour cela...
- LefterisEsprit sacré
Je vais me faire lyncher en même temps que toi, mais il y a effectivement plus de femmes que d'hommes dans l'EN, et il y en a plus qui parlent d'enfants au lieu des élèves, les "mamans" au lieu des mères, et qui ont un rapport affectif plus grand avec tout ce qui touche à leur boulot (par exemple qui se soucient, dans une matière comme la mienne, du "ils aiment/ils aiment pas" telle ou telle oeuvre, alors qu'on se tape de l'opinion de l'opinion de Kévin Dugenou sur le programme ou la qualité des oeuvres patrimoniales). Nature ou culture, je n'entre pas dans le débat.voyageur a écrit:Blanquer devrait être satisfait de voir que des enseignant(e)s seraient prêts à travailler sans salaire !!
Cela me fait penser au "discours de la servitude volontaire" (La Boétie)
Cela expliquerait-il en partie pourquoi l'enseignant(e) français(e) est aussi mal payé(e) en Europe de l'Ouest ?
Je ne fais que reporter un fait : ce sont les femmes qui ne se préoccupent (en général) pas trop du salaire, et il est vrai que tout métier féminisé est dévalorisé financièrement.
Cela est très regrettable mais c'est la réalité (pas seulement dans l'EN) : si vous pensez que cela est une remarque sexiste, j'en suis fort marri.
Je maintiens que dire que l'on peut se passer de salaire implique que son conjoint gagne très bien sa vie, à moins d'avoir fait un héritage ou gagné au loto.
Je n'ai certes pas fait ce métier pour m'enrichir, mais je ne l'ai pas fait non plus pour m'appauvrir
Bonne soirée à tout le monde
De même , sociologiquement, il y a en effet plus de probabilité de trouver des femmes enseignantes avec des maris aisés que l'inverse. Ce qui ne veut nullement dire que c'est systématique ou qu'il n'existe pas des femmes qui font bouillir la marmite presque seules. Mais il est quasiment constant que parmi les femmes non préoccupées par leurs revenus, beaucoup ne s'intéressent guère à la question, ne militent jamais pour ces causes, font des "projets" gratos. Et vu le nombre de femmes dans l'EN, supérieur à celui des hommes, il est normal que l'on repère plus cette tendance parmi ces dernières que dans l'autre sens. Tendance, hein, qui ne veut pas dire pente fatale ou déterminisme génétique.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DanskaProphète
Si seulement on pouvait y enfermer tous les clichés idiots qui y ont été apportés, jeter le tout à la poubelle et refermer le couvercle dessus pour ne plus en entendre parler !
- EdithWGrand sage
On devrait obliger à la parité dans l'EN (mais en commençant par le haut, les première chaire, les recteurs et les présidents d'université, hein...), tiens... Bonne idée!
Dans les syndicats d'enseignants (et aux élections CSE, dans le privé), on a du mal à appliquer la loi, trop de femmes . Donc on prend les hommes qui sont là, avant tout pour leurs chromosomes... Pas sûr que ce soit un progrès (de choisir quelqu'un pour cette raison et non pas pour ses qualités propres).
Dans les syndicats d'enseignants (et aux élections CSE, dans le privé), on a du mal à appliquer la loi, trop de femmes . Donc on prend les hommes qui sont là, avant tout pour leurs chromosomes... Pas sûr que ce soit un progrès (de choisir quelqu'un pour cette raison et non pas pour ses qualités propres).
- Mélusine2Niveau 10
zigmag17 a écrit:Et eux pourtant ils aiment vraiment les enfants :jesors:
Tu te souviens de la chanson de Ferrat ? "Mis à part les curés.."
Hugues666 a écrit:Concernant le message d'ouverture de ce fil : beaucoup de métaphores, peu de concret, le style fait "dépliant promotionnel", c'est sans doute ce qui est reproché avant même le fond.
Oui, ça énerve ce genre de publipostage faisant l'apologie - avec une trèèèèèèèès légère critique hyper vague et non argumentée, exprimée de façon à être repoussée ironiquement - du système actuel. Ouvrir sur une thèse puis égrener une liste d'arguments non justifiés, comme une liste qui va de soi, ne démontre rien, et ne soutient pas la thèse ; conclure par la même phrase qui sert d'exposé de thèse, c'est assener, pas démontrer ; c'est pas vraiment un exposé bien construit et convaincant. Puis, tu répètes certaines idées, dans une copie d'élève de lycée, tout cela ne passerait pas. Enseignants, nous sommes des diplômés de l'Université, nous avons appris à nous exprimer plus précisément, de façon plus organisée, plus convaincante, et/ou plus persuasive que ça. Et les collègues qui viennent d'une entreprise et d'une autre carrière savent parler à un groupe, exprimer et synthétiser leurs idées clairement.
La critique est acerbe, mais je la partage : beaucoup t'ont fait remarquer, blue horizon, une maîtrise de la langue un peu superficielle, disons, pour un professeur de lettres. Bien sûr, on peut sur un forum se permettre un peu de légèreté, mais mis en balance avec tes exploits pédagogiques narrés par le menu, c'est un tantinet malaisant. Je ne crois pas que quiconque te reproche d'aimer ton métier : c'est de vouloir faire la leçon dans des termes à la fois si éloignés de la réalité (oui, il y a bon nombre de vieux briscards dans les parages. Moi-même...) et si pétris de morale à pas cher (le prochain qui prononce devant moi le mot "bienveillance", j'en fais de la pâtée pour chats), qui t'est reproché. Vouloir dire à des collègues que le travail empêché fait souffrir - parfois gravement, jusqu'à les mettre en danger- que oui, mais toi, qui es bonne, à tous les sens de l'adjectif, gentille et efficace, tu fais infiniment mieux qu'eux, c'est franchement odieux.
Oui, ce devrait être un très beau métier, ça l'est parfois. Quand on peut l'exercer sans en être empêché sans cesse. Quand des petits caporaux minables ne brisent pas les stagiaires. Quand ceux qui sont en difficulté ne s'entendent pas dire : ben quoi ? T'as être comme moi !
- SphinxProphète
Moi, le jour où mon conjoint se met à gagner trois fois mon salaire, je ne me mets pas à délirer sur les étoiles dans les yeux des koalas, je quitte mon poste. Ho wait...
Lédissé a écrit:À vrai dire, j'ai pensé vers le milieu du message qu'il ressemblait drôlement (entre la naïveté, l'absolutisme, la syntaxe et le vocabulaire) à la rédaction d'un 3e dont le sujet aurait été le titre du fil. (Je précise que je ne pense pas que ce soit le cas, surtout vu les développements ultérieurs : je parle de l'impression qu'il m'a laissée.)Provence a écrit:J’espère seulement que l’initiatrice du fil n’est pas réellement professeur de lettres.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Ajonc35Sage
Discussion recurrente avec les eleves selon les sujets abordés la question ouvriere, les pays riches, la noblesse,...Sphinx a écrit:Moi, le jour où mon conjoint se met à gagner trois fois mon salaire, je ne me mets pas à délirer sur les étoiles dans les yeux des koalas, je quitte mon poste. Ho wait...Lédissé a écrit:À vrai dire, j'ai pensé vers le milieu du message qu'il ressemblait drôlement (entre la naïveté, l'absolutisme, la syntaxe et le vocabulaire) à la rédaction d'un 3e dont le sujet aurait été le titre du fil. (Je précise que je ne pense pas que ce soit le cas, surtout vu les développements ultérieurs : je parle de l'impression qu'il m'a laissée.)Provence a écrit:J’espère seulement que l’initiatrice du fil n’est pas réellement professeur de lettres.
Je leur réponds que si j'étais riche, je ne serais pas devant eux.
M.Ajonc a beau avoir eu un meilleur salaire que moi, nous ne sommes pas riches, pas au point où je puisse quitter mon "boulot", pas le plus beau du monde" sur un coup de tête.
- SphinxProphète
Je n'ai pas démissionné sur un coup de tête, mais enfin depuis septembre je ne suis plus devant élèves (enfin si mais des adultes en groupes de un ou maximum quatre, ce n'est pas pareil) et bizarrement, je n'ai plus de bouffées de stress à la simple idée de consulter mes mails, je dors mieux (même si j'ai encore rêvé deux ou trois fois du collège et/ou de ma chef...), et j'ai eu une seule migraine depuis septembre alors que je passe beaucoup plus de temps devant l'ordi.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- MathadorEmpereur
piesco a écrit:voyageur a écrit:Blanquer devrait être satisfait de voir que des enseignant(e)s seraient prêts à travailler sans salaire !!
Cela me fait penser au "discours de la servitude volontaire" (La Boétie)
Cela expliquerait-il en partie pourquoi l'enseignant(e) français(e) est aussi mal payé(e) en Europe de l'Ouest ?
Je ne fais que reporter un fait : ce sont les femmes qui ne se préoccupent (en général) pas trop du salaire, et il est vrai que tout métier féminisé est dévalorisé financièrement.
Cela est très regrettable mais c'est la réalité (pas seulement dans l'EN) : si vous pensez que cela est une remarque sexiste, j'en suis fort marri.
Je maintiens que dire que l'on peut se passer de salaire implique que son conjoint gagne très bien sa vie, à moins d'avoir fait un héritage ou gagné au loto.
Je n'ai certes pas fait ce métier pour m'enrichir, mais je ne l'ai pas fait non plus pour m'appauvrir
Bonne soirée à tout le monde
Et moi qui croyais que la gente féminine était vénale !
M'aurait-on trompé ?
Seulement avec l'argent des autres.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- piescoModérateur
Ahhhhh ! Suis-je bête, je n'avais point compris.
Pourquoi vouloir être indépendante financièrement si un mâle peut t’acheter des diamants.
Pourquoi vouloir être indépendante financièrement si un mâle peut t’acheter des diamants.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Lisak40Expert spécialisé
Admettez que mon absence de réponse constructive à ce fil est après tout la meilleure réponse, non ? Je ne sais pas vous, mais autant j'aime débattre et échanger en général sur ce forum (et essayer de convaincre tout le monde que j'ai raison, avec peu de succès en général), autant là pour le coup je ne vois pas l'intérêt de débattre. Il y aurait certainement matière à débat en fait, mais là, non : débattre avec Pangloss "Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles" ne m'intéresse que moyennement...
- buttersNiveau 4
En lisant le titre je me suis dit : 'ah un ptit ton sarcastique pour présenter une chronique sympa des matinales de ce matin sur un sujet important'.
Et BIM non, post premier degré que même si Blanquer en avait passé la commande il aurait pas eu mieux.
Puis j'ai lu 'des élèves de 3eme en redemandent du sonnet et des heures de français' et là, je me suis demandé si c'était du troll mais apparemment non.
Puis à la page d'avant celle-ci je lis que les femmes s'en foutent du salaire en gros. (Je ne veux même pas savoir comment on en est arrivé là à se stade de ce magique topic).
Et alors biquet, qui va me payer la toute nouvelle M1 série sport? Et quid si au lieu d'avoir un beau mari bien riche, on a une belle nana riche d'espoir mais pas tant d'argent, car elle est soit sous-payée soit pas assez concernée par son salaire, en bonne femme bref.
Moi jpense que Sénateur c'est un beau métier. On a un joli costume, on bouffe à l'oeil ont travaille quand la santé le permet c'est pas mal!
Et BIM non, post premier degré que même si Blanquer en avait passé la commande il aurait pas eu mieux.
Puis j'ai lu 'des élèves de 3eme en redemandent du sonnet et des heures de français' et là, je me suis demandé si c'était du troll mais apparemment non.
Puis à la page d'avant celle-ci je lis que les femmes s'en foutent du salaire en gros. (Je ne veux même pas savoir comment on en est arrivé là à se stade de ce magique topic).
Et alors biquet, qui va me payer la toute nouvelle M1 série sport? Et quid si au lieu d'avoir un beau mari bien riche, on a une belle nana riche d'espoir mais pas tant d'argent, car elle est soit sous-payée soit pas assez concernée par son salaire, en bonne femme bref.
Moi jpense que Sénateur c'est un beau métier. On a un joli costume, on bouffe à l'oeil ont travaille quand la santé le permet c'est pas mal!
- Blue HorizonNiveau 1
J’ai lu de nombreux messages publiés sur néoprofs ces dernières années et j’ai souvent été heurtée par des visions négatives du métier puisqu’à mes yeux – et cela n’engage que moi, merci de me laisser m’exprimer sans sortir les griffes – être payée en moyenne 2500 euros pour exercer un métier qui a du sens est une chance inouïe (ce n’est que mon avis, vous n’êtes ni obligés de le partager ni obligés de l’attaquer). Sans doute que mes origines modestes, le fait d’avoir vécu en dessous du seuil de pauvreté durant des années m’a appris à ne pas avoir envie de choses que j’estime superflues puisque j’ai longtemps dû m’en passer (tout est relatif et ce qui est superflu pour moi, ne l’est pas forcément pour d’autres bien sûr). Je suis toujours reconnaissante d’avoir un logement convenable, du chauffage, de la nourriture et de quoi me soigner puisque cela n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui, je ne vis qu’avec mon salaire d’enseignante et j’estime couvrir mes besoins.
Je ne ferai jamais grève pour défendre mon salaire qui me satisfait et je ne peux pas me forcer à me plaindre de mon salaire s’il me convient, libre à chacun de se plaindre ou non, mais j’insiste, personnellement, il me convient. Ne me forcez pas à m’en plaindre. Bien sûr, si demain je gagnais au loto, je saurais que faire de mon argent mais je ne suis pas à la recherche de la richesse tant que je vis convenablement. Je pourrais faire grève par exemple pour que les élèves aient de meilleures conditions de travail : plus d’AVS, plus de professeurs (notez que j’ai dit « professeurs » et non profs puisque je soigne l’hypersensibilité de certains…). Je pourrais faire grève pour défendre le triste sort actuel des artisans sur le point de déposer le bilan, je pourrais faire grève pour défendre une cause commune mais pas pour mon propre salaire, c’est mon choix, chacun est libre de faire d’autres choix et je ne critique pas vos choix, merci de respecter le mien même si vous n’êtes pas d’accord.
Souvent, j’ai lu des avis pessimistes concernant le métier, souvent j’entends des propos négatifs en salle des profESSEURS et cela m’interpelle car je ne peux m’empêcher de trouver ce métier intéressant, passionnant et épanouissant… Alors que je ne suis pas dans un établissement facile mais au fil des années, je suis heureuse d’avoir créé des liens de confiance avec les élèves qui s’investissent sincèrement même si je déploie (comme vous tous je suppose) une énergie folle pour les stimuler constamment mais cela paie et c’est l’essentiel.
Je ne vois pas pourquoi, je devrais lire des avis négatifs dans lesquels je ne me retrouve pas si à mon tour je n’ai pas le droit d’exprimer ma vision du métier sans me faire « allumer » sur le moindre mot, ma ponctuation ou autres… C’est ma vision des choses et elle s’inscrit dans un parcours, mon parcours, assez singulier je dois dire puisque j’ai côtoyé très peu de professeurs ayant le même et je n’en tire ni fierté, ni honte, c’est juste mon chemin. A chacun son chemin et on a tous un chemin unique.
Le décrochage scolaire est une thématique qui me tient particulièrement à cœur, depuis plus de 15 ans, je m’informe, je travaille sur cette problématique et je crois que cela contribue aussi à me faire aimer mon métier. Le fait d’être en lien avec des personnes qui ont créé un lycée expérimental public et gratuit a aussi bousculé mes représentations et cela m’a été bénéfique. Je suis allée visiter cet établissement plusieurs fois et à chaque fois j’ai pris une énorme claque en constatant qu’une pédagogie autre donne des résultats inespérés avec des jeunes pouvant être en très grande difficulté. A mon petit niveau, j’essaye de m’inspirer de ce que ces professeurs font pour tenter d’améliorer pas à pas ma pratique. Chaque petit pas est bon à prendre à mes yeux.
Je suis vraiment hallucinée de voir que suite à mon premier post (c’est le premier fil que j’initie), on m’a prêté toutes sortes de préjugés : je serais très riche pour certains car je me satisfais de mon salaire, je serais croyante ou bonne sœur pour d’autres car j’ai utilisé le terme « sacerdoce » car oui, pour moi enseigner est une mission à laquelle on se voue. On m’a aussi dit que je cherchais à faire une campagne de recrutement… Mais pour qui ? Pour quoi ? Je ne suis ni syndiquée, ni rien… Je ne suis qu’une enseignante qui aime son métier. On me qualifie de « bisounours » mais je suis très lucide, je vois les problèmes et oser avouer son amour pour le métier ne veut pas dire que l’on va cesser de se battre et lécher les bottes du ministre… C’est quand même fou de lire tant d’agressivité, d’intolérance… J’ai peut-être été maladroite en exprimant mon enthousiasme car jamais je n’ai voulu sembler donner des leçons alors que j’estime que chaque professeur a encore et toujours tant à apprendre… J’aimerais d’ailleurs que sur ce forum il y ait davantage de partage d’expériences positives, des séquences, des pédagogies qui auraient donné lieu à des réussites afin que l’on s’inspire des uns et des autres… Et il y en a, heureusement.
Aimer son métier, se donner à 100% n’empêche pas de défendre en parallèle d’autres idéaux, d’autres causes et de chercher à améliorer le système mais en attendant les conditions idéales qui n’arriveront peut-être jamais, j’ai choisi personnellement de faire avec, de me consacrer à mes élèves qui n’y sont pour rien et de me montrer patiente pour les voir peu à peu renouer avec le plaisir d’apprendre. Sans doute, je le redis, que le fait d’avoir vécu dans d’autres secteurs des conditions de travail extrêmement difficiles m’aide à voir facilement le verre à moitié plein mais on est tous plus ou moins conditionnés par notre vécu et autant le mettre à profit afin d’en extraire le positif… Sinon quoi, on déprime tous ? On souffre à chaque fois que l’on doit se lever le matin ? Non merci, j’ai choisi un métier, je l’exerce avec enthousiasme et j’essaye constamment de progresser. Pour moi, tout cela a du sens et cela tombe bien car c’est ma vie et j’ai décidé de la mener ainsi.
Par chance, je côtoie des amis qui sont profs (oups… l’abréviation m’a échappé… !) depuis plusieurs décennies et ils aiment encore leur métier malgré tous les aléas qu’ils sont bien aptes à constater mais ils aiment enseigner alors je me dis que je veux être de ceux qui l’aimeront jusqu’au bout… C’est tout le mal que je me souhaite… Des désillusions dans le métier, j’en ai eues, j’en aurai encore sans doute mais au fond de moi, quelque chose me pousse toujours à les surmonter car je suis convaincue qu’aucun autre métier ne pourra m’apporter autant de satisfaction.
Et face à tant de propos qui ont été parfois presque insultants à mes yeux, notamment quand on remet en cause mes compétences en tant que prof de Lettres : je vais user une dernière fois de ce que certains ont appelé mon égo surdimensionné en osant dire ce que je ne dis pourtant jamais… J’ai eu mon Master Lettres avec mention Très Bien… Je n’ai pas le sentiment d’avoir volé mon CAPES. Par contre, écrire sur mon téléphone portable avec l’écriture intuitive est une épreuve assez périlleuse, je l’avoue…
Aussi, j’ai juste voulu tenter de remonter un peu le moral des troupes car justement je sais que ce métier est passionnant mais difficile. Après avoir aussi traversé des épreuves et m’être interrogée à propos de mon métier, j’ai fini par l’apprécier grandement. Et même s’il demeurera toujours des désillusions et des aléas, je pensais que livrer ma vision du métier était tout sauf offensif. Et je m’en excuse si certains ont été heurtés par mon enthousiasme.
En revanche, je m’attendais à un échange enrichissant et fructueux et je ne m’attendais sincèrement pas à de tels retours si virulents à mon encontre.
Merci encore à ceux qui ont fait preuve de compréhension et cette fois-ci, c’est réellement mon dernier message.
Bonne continuation à tous.
Je ne ferai jamais grève pour défendre mon salaire qui me satisfait et je ne peux pas me forcer à me plaindre de mon salaire s’il me convient, libre à chacun de se plaindre ou non, mais j’insiste, personnellement, il me convient. Ne me forcez pas à m’en plaindre. Bien sûr, si demain je gagnais au loto, je saurais que faire de mon argent mais je ne suis pas à la recherche de la richesse tant que je vis convenablement. Je pourrais faire grève par exemple pour que les élèves aient de meilleures conditions de travail : plus d’AVS, plus de professeurs (notez que j’ai dit « professeurs » et non profs puisque je soigne l’hypersensibilité de certains…). Je pourrais faire grève pour défendre le triste sort actuel des artisans sur le point de déposer le bilan, je pourrais faire grève pour défendre une cause commune mais pas pour mon propre salaire, c’est mon choix, chacun est libre de faire d’autres choix et je ne critique pas vos choix, merci de respecter le mien même si vous n’êtes pas d’accord.
Souvent, j’ai lu des avis pessimistes concernant le métier, souvent j’entends des propos négatifs en salle des profESSEURS et cela m’interpelle car je ne peux m’empêcher de trouver ce métier intéressant, passionnant et épanouissant… Alors que je ne suis pas dans un établissement facile mais au fil des années, je suis heureuse d’avoir créé des liens de confiance avec les élèves qui s’investissent sincèrement même si je déploie (comme vous tous je suppose) une énergie folle pour les stimuler constamment mais cela paie et c’est l’essentiel.
Je ne vois pas pourquoi, je devrais lire des avis négatifs dans lesquels je ne me retrouve pas si à mon tour je n’ai pas le droit d’exprimer ma vision du métier sans me faire « allumer » sur le moindre mot, ma ponctuation ou autres… C’est ma vision des choses et elle s’inscrit dans un parcours, mon parcours, assez singulier je dois dire puisque j’ai côtoyé très peu de professeurs ayant le même et je n’en tire ni fierté, ni honte, c’est juste mon chemin. A chacun son chemin et on a tous un chemin unique.
Le décrochage scolaire est une thématique qui me tient particulièrement à cœur, depuis plus de 15 ans, je m’informe, je travaille sur cette problématique et je crois que cela contribue aussi à me faire aimer mon métier. Le fait d’être en lien avec des personnes qui ont créé un lycée expérimental public et gratuit a aussi bousculé mes représentations et cela m’a été bénéfique. Je suis allée visiter cet établissement plusieurs fois et à chaque fois j’ai pris une énorme claque en constatant qu’une pédagogie autre donne des résultats inespérés avec des jeunes pouvant être en très grande difficulté. A mon petit niveau, j’essaye de m’inspirer de ce que ces professeurs font pour tenter d’améliorer pas à pas ma pratique. Chaque petit pas est bon à prendre à mes yeux.
Je suis vraiment hallucinée de voir que suite à mon premier post (c’est le premier fil que j’initie), on m’a prêté toutes sortes de préjugés : je serais très riche pour certains car je me satisfais de mon salaire, je serais croyante ou bonne sœur pour d’autres car j’ai utilisé le terme « sacerdoce » car oui, pour moi enseigner est une mission à laquelle on se voue. On m’a aussi dit que je cherchais à faire une campagne de recrutement… Mais pour qui ? Pour quoi ? Je ne suis ni syndiquée, ni rien… Je ne suis qu’une enseignante qui aime son métier. On me qualifie de « bisounours » mais je suis très lucide, je vois les problèmes et oser avouer son amour pour le métier ne veut pas dire que l’on va cesser de se battre et lécher les bottes du ministre… C’est quand même fou de lire tant d’agressivité, d’intolérance… J’ai peut-être été maladroite en exprimant mon enthousiasme car jamais je n’ai voulu sembler donner des leçons alors que j’estime que chaque professeur a encore et toujours tant à apprendre… J’aimerais d’ailleurs que sur ce forum il y ait davantage de partage d’expériences positives, des séquences, des pédagogies qui auraient donné lieu à des réussites afin que l’on s’inspire des uns et des autres… Et il y en a, heureusement.
Aimer son métier, se donner à 100% n’empêche pas de défendre en parallèle d’autres idéaux, d’autres causes et de chercher à améliorer le système mais en attendant les conditions idéales qui n’arriveront peut-être jamais, j’ai choisi personnellement de faire avec, de me consacrer à mes élèves qui n’y sont pour rien et de me montrer patiente pour les voir peu à peu renouer avec le plaisir d’apprendre. Sans doute, je le redis, que le fait d’avoir vécu dans d’autres secteurs des conditions de travail extrêmement difficiles m’aide à voir facilement le verre à moitié plein mais on est tous plus ou moins conditionnés par notre vécu et autant le mettre à profit afin d’en extraire le positif… Sinon quoi, on déprime tous ? On souffre à chaque fois que l’on doit se lever le matin ? Non merci, j’ai choisi un métier, je l’exerce avec enthousiasme et j’essaye constamment de progresser. Pour moi, tout cela a du sens et cela tombe bien car c’est ma vie et j’ai décidé de la mener ainsi.
Par chance, je côtoie des amis qui sont profs (oups… l’abréviation m’a échappé… !) depuis plusieurs décennies et ils aiment encore leur métier malgré tous les aléas qu’ils sont bien aptes à constater mais ils aiment enseigner alors je me dis que je veux être de ceux qui l’aimeront jusqu’au bout… C’est tout le mal que je me souhaite… Des désillusions dans le métier, j’en ai eues, j’en aurai encore sans doute mais au fond de moi, quelque chose me pousse toujours à les surmonter car je suis convaincue qu’aucun autre métier ne pourra m’apporter autant de satisfaction.
Et face à tant de propos qui ont été parfois presque insultants à mes yeux, notamment quand on remet en cause mes compétences en tant que prof de Lettres : je vais user une dernière fois de ce que certains ont appelé mon égo surdimensionné en osant dire ce que je ne dis pourtant jamais… J’ai eu mon Master Lettres avec mention Très Bien… Je n’ai pas le sentiment d’avoir volé mon CAPES. Par contre, écrire sur mon téléphone portable avec l’écriture intuitive est une épreuve assez périlleuse, je l’avoue…
Aussi, j’ai juste voulu tenter de remonter un peu le moral des troupes car justement je sais que ce métier est passionnant mais difficile. Après avoir aussi traversé des épreuves et m’être interrogée à propos de mon métier, j’ai fini par l’apprécier grandement. Et même s’il demeurera toujours des désillusions et des aléas, je pensais que livrer ma vision du métier était tout sauf offensif. Et je m’en excuse si certains ont été heurtés par mon enthousiasme.
En revanche, je m’attendais à un échange enrichissant et fructueux et je ne m’attendais sincèrement pas à de tels retours si virulents à mon encontre.
Merci encore à ceux qui ont fait preuve de compréhension et cette fois-ci, c’est réellement mon dernier message.
Bonne continuation à tous.
- CatalunyaExpert spécialisé
C'est ce qu'on fait en politique. Les femmes, beaucoup moins nombreuses à s'engager, doivent être autant représentées que les hommes. Cela entraîne une baisse de niveau, c'est mathématique.EdithW a écrit:On devrait obliger à la parité dans l'EN
Donc on prend les hommes qui sont là, avant tout pour leurs chromosomes... Pas sûr que ce soit un progrès (de choisir quelqu'un pour cette raison et non pas pour ses qualités propres).
- Ajonc35Sage
Je ne pense pas que c'est ce que voulait dire EdithW. Il y a des gens bien partout mais la parite sous prétexte de la parité peut aussi être contre-productif. Elle prend l'exemple des cse dans le privé où les hommes sont rares car l'enseignement emploie beaucoup de femmes. Je pourrais prendre le même exemple dans une usine qui emploie majoritairement des hommes ( cse d'un neveu) et où il est difficile de trouver des femmes qui veulent se présenter.Catalunya a écrit:C'est ce qu'on fait en politique. Les femmes, beaucoup moins nombreuses à s'engager, doivent être autant représentées que les hommes. Cela entraîne une baisse de niveau, c'est mathématique.EdithW a écrit:On devrait obliger à la parité dans l'EN
Donc on prend les hommes qui sont là, avant tout pour leurs chromosomes... Pas sûr que ce soit un progrès (de choisir quelqu'un pour cette raison et non pas pour ses qualités propres).
- DanskaProphète
Blue Horizon a écrit:être payée en moyenne 2500 euros pour exercer un métier qui a du sens est une chance inouïe
2 500 € en moyenne ? Il sort d'où, ce chiffre ?
- MathadorEmpereur
Que dire alors des fonctionnaires qui touchent ce montant, voire bien plus, directement à la titularisation ? Comme par exemple les commissaires de police, les attachés statisticiens, les inspecteurs PSE des douanes, les administrateurs de l'INSEE… qui n'attendent donc pas « plus de 15 ans » avant d'être payés convenablement.Blue Horizon a écrit:être payée en moyenne 2500 euros pour exercer un métier qui a du sens est une chance inouïe (ce n’est que mon avis, vous n’êtes ni obligés de le partager ni obligés de l’attaquer).
Blue Horizon a écrit:Le décrochage scolaire est une thématique qui me tient particulièrement à cœur, depuis plus de 15 ans,
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathadorEmpereur
Danska a écrit:Blue Horizon a écrit:être payée en moyenne 2500 euros pour exercer un métier qui a du sens est une chance inouïe
2 500 € en moyenne ? Il sort d'où, ce chiffre ?
Elle parle de sa paye. Avec plus de 15 ans d'ancienneté, 2 HSA et échelon 9 CN cela donne 2535 euros avant impôts sur les mois pleins (calcul sur le blog de Julien Delmas, avec zone 3 et indemnité compensatrice de la CSG). C'est crédible.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- DanskaProphète
Mais le terme "en moyenne" pour parler de sa propre paye, c'est... douteux, pour rester correcte.
- MathadorEmpereur
Je suppose qu'elle parlait de la moyenne de ses payes mensuelles sur l'année, mais cela prête effectivement à confusion. Avant de lire la fin du message j'ai d'ailleurs pensé qu'elle était agrégée, et qu'elle avait bien du courage pour faire des heures sup gratos en plus de celles qu'il faut pour toucher 2500 nets en étant agrégé en début de carrière.
Et pour ma part, il m'était déjà arrivé de dire que j'étais content de ma paye d'agrégé en province, mais je faisais bien attention à ne pas engager la situation personnelle des autres dans cet avis purement personnel. Ce qui est certain en tout cas, c'est que les agrégés ne sont pas assez payés pour que l'agrégation externe fasse le plein.
Et pour ma part, il m'était déjà arrivé de dire que j'étais content de ma paye d'agrégé en province, mais je faisais bien attention à ne pas engager la situation personnelle des autres dans cet avis purement personnel. Ce qui est certain en tout cas, c'est que les agrégés ne sont pas assez payés pour que l'agrégation externe fasse le plein.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BalthazaardVénérable
On me qualifie de « bisounours » mais je suis très lucide....Pour moi, chaque fois que quelqu'un dit "j'ai...." ou "je suis....", on peut considérer que dans son discours une seule chose est vraie: il est l'exemple du contraire de la qualité dont il se pare...
Constatation personnelle qui rejoint les remarques sur " je ne suis pas raciste...." je ne suis pas misogyne... "....etc...etc
Constatation personnelle qui rejoint les remarques sur " je ne suis pas raciste...." je ne suis pas misogyne... "....etc...etc
- MathadorEmpereur
cf. la république « populaire et démocratique » de Corée.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum