Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Pardon mais je ris jaune en te lisant Roxane; des mesures ont été prises? Vraiment? Non, des annonces ont été faites. Dans la réalité... chez moi comme à de nombreux endroits, les élèves continuent de s'empiler sans masque à la cantine, et la "stabilisation" des classes a signifié que les enseignants ont pris plus de risques en devant changer de poste de travail toutes les heures. La seule mesure effective a été de nous munir, nous et les élèves, à nouveau de gel depuis quelques semaine. Sinon...

micaschiste a écrit:
La Dame : Mais vous savez bien que les enfants ne sont pas contaminants.
Moi : (là je me suis énervée).
J'hésite à rappeler.

Ba tu m'étonne, que ça m’énerve ! Et je suis sûre que cette brave dame seule dans son bureau toute la journée aurait pu choisir de télétravailler et s'est vu poser un magnifique plexiglass juste sous son nez au cas où un collègue lui postillonnerait son café trop fort dessus pendant que nous on s'entasse dans nos salles de cours. Je me retiens très fort de ne pas être grossière.

Mon but n'était pas d'embêter cette secrétaire, qui ne gère pas la crise épidémique mais qui se permet tout de même de dire que les enfants ne sont pas contaminants !!! (A-t-elle une formation médicale ???). Mon but est, d'une part de poser mes questions, et d'envoyer un signal que les parents en sont pas tous dupes de ce qui se passe. Marre que nos enfants soient négligés. Le fait qu'on me raccroche au nez me donne envie de rappeler.

En primaire, sauf écoles spacieuses bien aérées (excusez-moi, je ris, là, en repensant à la vingtaine d'écoles parisiennes que j'ai visitées...) il n'y a aucune mesure sanitaire vraiment possible, et les collègues PE ont été et sont traités de manière honteuse par le MEN.
Oui il fallait/faut garder les enfants jeunes, mais pas au prix de la circulation du virus. On ignore les sources de contamination dans 80%+ des cas, et dans les familles où il y a des cas positifs, les enfants jeunes ne sont pas testés, ou quand ils le sont et sont positifs, on décrète que, tout en étant asymptomatiques (impossible donc de dire depuis quand ils sont malades), ils ont été contaminés par les parents. Cherchez l'erreur méthodologique.
Tous les enfants peuvent porter un masque, si leurs parents ne leur bourrent pas le mou en leur expliquant qu'ils étouffent. Je vois au marché des enfants de trois quatre ans avec des masques. Le MEN a encore raté une occasion de se bouger.
Et toutes les communes ont des locaux autres que les écoles, salles de fêtes, gymnases, bibliothèques, qui pouvaient être mis à disposition et aménagés durant l'été. Il aurait juste fallu s'organiser et ne pas compter seulement sur la docilité des personnels à la rentrée.

RogerMartin a écrit:En primaire, sauf écoles spacieuses bien aérées (excusez-moi, je ris, là, en repensant à la vingtaine d'écoles parisiennes que j'ai visitées...) il n'y a aucune mesure sanitaire vraiment possible, et les collègues PE ont été et sont traités de manière honteuse par le MEN.
Oui il fallait/faut garder les enfants jeunes, mais pas au prix de la circulation du virus. On ignore les sources de contamination dans 80%+ des cas, et dans les familles où il y a des cas positifs, les enfants jeunes ne sont pas testés, ou quand ils le sont et sont positifs, on décrète que, tout en étant asymptomatiques (impossible donc de dire depuis quand ils sont malades), ils ont été contaminés par les parents. Cherchez l'erreur méthodologique.
Tous les enfants peuvent porter un masque, si leurs parents ne leur bourrent pas le mou en leur expliquant qu'ils étouffent. Je vois au marché des enfants de trois quatre ans avec des masques. Le MEN a encore raté une occasion de se bouger.
Et toutes les communes ont des locaux autres que les écoles, salles de fêtes, gymnases, bibliothèques, qui pouvaient être mis à disposition et aménagés durant l'été. Il aurait juste fallu s'organiser et ne pas compter seulement sur la docilité des personnels à la rentrée.

Pardon La modération peut venir couper cette vulgarité, dont je m'excuse

RogerMartin a écrit:En primaire, sauf écoles spacieuses bien aérées (excusez-moi, je ris, là, en repensant à la vingtaine d'écoles parisiennes que j'ai visitées...) il n'y a aucune mesure sanitaire vraiment possible, et les collègues PE ont été et sont traités de manière honteuse par le MEN.
Oui il fallait/faut garder les enfants jeunes, mais pas au prix de la circulation du virus. On ignore les sources de contamination dans 80%+ des cas, et dans les familles où il y a des cas positifs, les enfants jeunes ne sont pas testés, ou quand ils le sont et sont positifs, on décrète que, tout en étant asymptomatiques (impossible donc de dire depuis quand ils sont malades), ils ont été contaminés par les parents. Cherchez l'erreur méthodologique.
Tous les enfants peuvent porter un masque, si leurs parents ne leur bourrent pas le mou en leur expliquant qu'ils étouffent. Je vois au marché des enfants de trois quatre ans avec des masques. Le MEN a encore raté une occasion de se bouger.
Et toutes les communes ont des locaux autres que les écoles, salles de fêtes, gymnases, bibliothèques, qui pouvaient être mis à disposition et aménagés durant l'été. Il aurait juste fallu s'organiser et ne pas compter seulement sur la docilité des personnels à la rentrée.

En même temps, si les personnels sont là, dans ces conditions, pourquoi se donner du mal et chercher une solution alternative

On parle parfois ici du chantage affectif, mais celui envers les PE est bien le pire. On le voit dans les témoignages des collègues qui racontent comment on leur rajoute la moitié (ou l'intégralité) de la classe d'une collègue malade, comment ils n'ont même pas le temps d'aller aux toilettes (et donc évitent de boire) sur la demi-journée... Je comprends que les collègues vulnérables en primaire fassent relativement peu valoir leur droit à l'isolement (j'en connais deux qui ont renoncé pour ne pas nuire à leurs collègues, sachant qu'elles ne seraient pas remplacées). Je le regrette sincèrement, mais je comprends.

Je persiste. Je viens d'appeler le ministère de la Santé. Je ne suis plus à ça près.
Un monsieur, charmant, me répond.
Je lui explique que je viens d'appeler le ministère de l'Education Nationale et lui raconte ce que l'on m'a dit.
Alors il y a bien un bureau qui se charge de la crise épidémique : le bureau en charge de la Santé Scolaire (l'absence d'un bureau dédié serait effectivement troublant). Pour les questions sur les chiffres de l'Education Nationale, il faut bien contacter l'Education Nationale. Il m'a averti qu'ils ne veulent pas répondre aux particuliers, qu'ils risquent de me dire de contacter les rectorats...
Bref, les sécrétaires ont l'ordre de mentir et je crois que je vais rappeler le ministère de l'Education Nationale dans la journée.

@RogerMartin Il va sans doute falloir faire pénitence. Parce que les gros mots comme ça, sans prévenir... c'est troooooooop dangereux.

Sérieusement, la "gestion" de la crise de l’Éducation Nationale rappelle furieusement ceci https://www.magazinema.es/somosfans-de-salvador-marti-el-ministerio-del-tiempo/

Pour ceux qui sont en indélicatesse avec la langue de Cervantes:

micaschiste a écrit:Je persiste. Je viens d'appeler le ministère de la Santé. Je ne suis plus à ça près.
Un monsieur, charmant, me répond.
Je lui explique que je viens d'appeler le ministère de l'Education Nationale et lui raconte ce que l'on m'a dit.
Alors il y a bien un bureau qui se charge de la crise épidémique : le bureau en charge de la Santé Scolaire (l'absence d'un bureau dédié serait effectivement troublant). Pour les questions sur les chiffres de l'Education Nationale, il faut bien contacter l'Education Nationale. Il m'a averti qu'ils ne veulent pas répondre aux particuliers, qu'ils risquent de me dire de contacter les rectorats...
Bref, les sécrétaires ont l'ordre de mentir et je crois que je vais rappeler le ministère de l'Education Nationale dans la journée.

C'est le genre de choses que je pourrais faire... je déteste être prise pour une imbécile. Si on se relayait pour appeler les ministères, ça donnerait peut-être quelque chose à la fin? J'imagine l'aparté au conseil des ministres entre O.Véran et JM Blanquer Malheureusement, ça ennuierait surtout les petites mains (ou petites oreilles), qui ne sont responsables de rien, et la perspective de se couper d'une partie des électeurs (pas sûre que les profs votent en masse LREM ) les laisserait totalement indifférents.

EdithW a écrit:

micaschiste a écrit:Je persiste. Je viens d'appeler le ministère de la Santé. Je ne suis plus à ça près.
Un monsieur, charmant, me répond.
Je lui explique que je viens d'appeler le ministère de l'Education Nationale et lui raconte ce que l'on m'a dit.
Alors il y a bien un bureau qui se charge de la crise épidémique : le bureau en charge de la Santé Scolaire (l'absence d'un bureau dédié serait effectivement troublant). Pour les questions sur les chiffres de l'Education Nationale, il faut bien contacter l'Education Nationale. Il m'a averti qu'ils ne veulent pas répondre aux particuliers, qu'ils risquent de me dire de contacter les rectorats...
Bref, les sécrétaires ont l'ordre de mentir et je crois que je vais rappeler le ministère de l'Education Nationale dans la journée.

C'est le genre de choses que je pourrais faire...  je déteste être prise pour une imbécile. Si on se relayait pour appeler les ministères, ça donnerait peut-être quelque chose à la fin?  J'imagine l'aparté au conseil des ministres entre O.Véran et JM Blanquer  Malheureusement, ça ennuierait surtout les petites mains (ou petites oreilles), qui ne sont responsables de rien, et la perspective de se couper d'une partie des électeurs (pas sûre que les profs votent en masse LREM ) les laisserait totalement indifférents.

Le standardiste du ministère de la santé a été plus que franc sur le comportement de la secrétaire du leur ministère...et sur le fait qu'ils ne veulent pas être embêtés par des appels de particuliers et surtout de parents. Je rappelle le ministère de l'EN dans l'après-midi.
Faites de même si cela vous dit. Peut-être que cela fera un peu bouger les lignes si des parents se mettent à appeler, sait-on jamais. On peut espérer...

Cet article résonne particulièrement pour moi qui ai une élève dont la mère ne va pas bien du tout en ce moment à cause de la covid.
L'article est payant, je mets donc le tweet.

Dans le Mâconnais, le virus est venu s’immiscer dans la vie de la famille Hamiti. Il a contaminé les deux enfants de 9 et 11 ans et a emporté en quelques jours la mère, Aurélie, 35 ans. Elle n’avait pas de pathologies connues et était en pleine forme... https://t.co/zQWdWSQbTm pic.twitter.com/OHJlFwu2qt

— Le Journal de Saône-et-Loire (@lejsl) November 24, 2020

En cliquant sur le lien vers l'article on trouve un autre lien, vers un article en accès libre cette fois-ci.
https://www.lejsl.com/societe/2020/11/24/podcast-karim-le-virus-a-emporte-ma-femme-en-quelques-jours-a-35-ans

Je n'ai pas pu écouter jusqu'au bout.

Dans mon collège, j'ai l’impression que chacun s'est résigné au Covid. Les cours ont lieu en classe entière. I
l n'y a pas de raison de passer aux demi-groupes, au moins jusqu'au retour des vacances de Noel.

piesco a écrit:En cliquant sur le lien vers l'article on trouve un autre lien, vers un article en accès libre cette fois-ci.
https://www.lejsl.com/societe/2020/11/24/podcast-karim-le-virus-a-emporte-ma-femme-en-quelques-jours-a-35-ans

Je n'ai pas pu écouter jusqu'au bout.

Oui, poignant. Ce papa veut que le message circule. Donc partagez si vous le souhaitez.
Une famille brisée, deux orphelins, un mari éploré.

donc hier, lors d'un conseil de classe, j'apprends que dans une classe de 2de où je suis certaine (les élèves me l'ont dit + 1 cas d'hospitalisation après les vacances) un autre élève était covid + toute sa famille atteinte dont la mère grièvement.
Dans la même classe, hier un élève est rentré dans la journée tellement il était malade (sportif de haut-niveau quand même...) et un autre n'est pas venu aujourd'hui pour la même raison. Au regard de la tête des élèves qui m'ont appris cela, c'est du covid...
Mais on ne nous transmet rien du tout... tout va très bien
Bon, on est quand même en 1/2 classe et je passe les journées les fenêtres ouvertes (je viens de rentrer du lycée, je suis complètement frigorifiée, il va me falloir plusieurs heures pour me réchauffer).
J'ai vu - je ne sais plus où - que les courbes pour les 0-19 ans continuaient à la hausse après une pause.

ysabel a écrit:donc hier, lors d'un conseil de classe, j'apprends que dans une  classe de 2de où je suis certaine (les élèves me l'ont dit + 1 cas d'hospitalisation après les vacances) un autre élève était covid + toute sa famille atteinte dont la mère grièvement.
Dans la même classe, hier un élève est rentré dans la journée tellement il était malade (sportif de haut-niveau quand même...) et un autre n'est pas venu aujourd'hui pour la même raison. Au regard de la tête des élèves qui m'ont appris cela, c'est du covid...
Mais on ne nous transmet rien du tout... tout va très bien
Bon, on est quand même en 1/2 classe et je passe les journées les fenêtres ouvertes (je viens de rentrer du lycée, je suis complètement frigorifiée, il va me falloir plusieurs heures pour me réchauffer).
J'ai vu - je ne sais plus où - que les courbes pour les 0-19 ans continuaient à la hausse après une pause.

C'est peut-être le rebond après la Toussaint? Nous avons tous plus ou moins des collègues, des élèves absents, COVID + ou cas contact, ou sans raison explicite, mais difficile de tirer une leçon de cas particuliers si divers.

Il y a trop de paramètres qui se rencontrent : vacances (éloignement des classes donc moins de contaminations ou bien retrouvailles en famille donc plus?), demi-groupes en lycée, protocole plus strict, couvre-feu, confinement... même sans être scientifique, je pense que c'est impossible de démêler le vrai du faux, comme c'est impossible de tirer des conclusions d'une expérience dans laquelle on modifie plusieurs paramètres en même temps.

Dans mon collège les élèves ont recommencé à changer de salle pour chaque cours, comme en temps normal. La direction a décidé que vu qu'il y a zéro distanciation dans la cours (700 élèves dans un collège conçu pour 500) ça ne sert à rien de les garder dans la même salle.

Ici, explosion des cas depuis hier, mais on ne ferme pas les classes concernées. On attend les ordres de l'ARS.

Ce soir 17h25, sur BFM ils évoquent la baisse de circulation du virus qui pourrait avoir commencée avant le confinement, donc les vacances scolaires de la Toussaint pourraient avoir eu un effet...du coup sur le plateau, ils évoquent l'idée de fermer les écoles une semaine avant les vacances pour éviter que les enfants attrapent le virus à l'école avant Noel et évitent ainsi de le refiler à Papy et Mamie le jour de Noël.

Vous pensez qu'une telle mesure(fermeture des écoles au 11 décembre?)  pourrait être prise pour sécuriser Noel?

Mmmh je ne sais pas trop, ça reviendrait à admettre que les écoles, collèges et lycées sont des lieux de contamination ce que le gouvernement n'a pas l'air de vouloir reconnaître.

Madame-de-Pierre a écrit:Mmmh je ne sais pas trop, ça reviendrait à admettre que les écoles, collèges et lycées sont des lieux de contamination ce que le gouvernement n'a pas l'air de vouloir reconnaître.

+1

@tt1724 : C'est BFM !! Ça ou le café du commerce, c'est pareil

Madame-de-Pierre a écrit:Mmmh je ne sais pas trop, ça reviendrait à admettre que les écoles, collèges et lycées sont des lieux de contamination ce que le gouvernement n'a pas l'air de vouloir reconnaître.

+1

Madame-de-Pierre a écrit:Mmmh je ne sais pas trop, ça reviendrait à admettre que les écoles, collèges et lycées sont des lieux de contamination ce que le gouvernement n'a pas l'air de vouloir reconnaître.

Et d’un autre côté, dans certains rectorats ils demandent aux vulnérables ayant renoncé à être protégé après le décret ( ceux qui avaient un certificat d’isolement au printemps)  d’attester de leur refus de l’être.

Parapluie, parapluie ...

Mais, on est plus à un paradoxe près hein .

Ceci dit ça fait bien mesure populaire pour rassurer et montrer que "on fait tout pour sauver Noël" (on dirait le titre d'un téléfilm de Noël). Et puis notre gouvernement aime les rétropédalages et les contresens, peut-être faut-il y voir là une volonté de continuer à nous surprendre pour entretenir la flamme du premier amour ?