Re: quelle hypokhâgne choisir ? élève qui "aime tout"

Ca a toujours été comme ça ; une élève de ES dont j'étais PP il y a quelques années avait changé sa spé pour spé maths car on lui avait dit à des JPO ne prendre que les spé maths en ES pour une prépa ES - ce qui était une absurdité vu le contenu de ladite spé, dixit mes collègues de maths.

Les B/L n'indiquaient pas toutes qu'elles ne prenaient que des profils S, elles se contentaient parfois (souvent ?) de dire qu'un excellent niveau en maths était exigé.

EdithW a écrit:
L'EN a quand même vendu la maths complémentaire comme suffisante pour pas mal de formations supérieures... et dans les faits, les collègues qui l'enseignent se retrouvent à surnoter car c'est une option, qui ne rapporte rien au bac, et ça devient donc impossible d'évaluer vraiment le niveau d'un élève qui l'a suivi. Dans la classe de ma fille, les maths complémentaires ont tous entre 14 et 19, même ceux qui galéraient totalement en spé en première.

Je peux te citer au moins 4 lycées autour du mien (en plus du mien) où non, les collègues ne surnotent pas (ou alors les élèves sont vraiment très mauvais).

Idem dans le mien.

dandelion a écrit:Ma fille aînée prépare le baccalauréat international (j'ai des réserves quant à certains aspects, mais comme nous vivons aux Etats-Unis, pas le choix). Elle est en première, et je m'inquiète concernant sa poursuite d'études. Nous devrons rentrer en Europe, ou être envoyés ailleurs, sans doute dans les deux ans, mais il n'y a aucune certitude. Nous n'avons pas les moyens de lui payer des études aux Etats-Unis, et je n'ai pas très envie qu'elle se retrouve seule dans un pays où elle n'a pas de famille. Elle fait maths, histoire et anglais en high level, et chimie, espagnol, et musique en standard level. L'année prochaine elle devrait aussi faire physique en Advanced Placement. Elle aimait beaucoup les maths mais après une année difficile de statistiques en advanced placement l'année dernière, c'est un peu en dents de scie cette année (pour sa défense, gros programme, très peu d'heures). Pour le reste, cela va à peu près bien, même si elle est submergée de travail (elle a l'équivalent de ce que mon mari et moi avons connu en prépa).
Jusqu'à l'année dernière, je pensais qu'elle aimait beaucoup les maths et ferait une prépa ou l'EPFL (nous avons vécu en Suisse). Mais là elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire. J'ai peur qu'elle ne s'adapte pas au système français, d'autant qu'elle a vécu plus longtemps à l'étranger qu'en France. Elle aime beaucoup la musique et l'astrophysique et si j'avais deux cent mille dollars, je l'encouragerais à faire un dual degree type musique et ingénierie aux Etats-Unis. Mais, entre le fait que je n'ai pas 200 000 dollars et que l'astrophysique et la musique ça ne nourrit pas fréquemment son homme, cela ne semble pas un choix possible.
Je ne sais pas non plus comment son dossier serait traité si elle voulait s'inscrire en France, d'autant que je ne suis pas capable de comparer les programmes en maths et en sciences. Elle n'aura pas fait de français ou de philo non plus. Son français était très bon quand nous sommes partis mais elle était en cinquième. Son anglais, bien qu'américain (ce qu'on lui reprochera), est par contre excellent. Cerise sur le gâteau, il nous sera sans doute impossible de quitter le territoire américain jusqu'à l'été 2022, Covid oblige.
Bref, j'accepte volontiers vos conseils ou vos retours d'expérience.

Bonjour,

Si ta fille aime les sciences et la musique, vous pouvez vous renseigner sur les INSA ( Lyon en particulier ). Je pense que ces écoles accepteront plus facilement que les CPGE classiques une élève avec un parcours particulier comme ta fille
Il est également possible d'y conjuguer études d'ingénieur et passion pour la musique
https://www.insa-lyon.fr/fr/formation/fimi-musique-etudes
Pour l'astro-physique, L'Insa de Toulouse serait peut être mieux...?...Mais celle de Lyon est considérée comme une meilleure école.

Bonjour,
Si ta fille aime la physique et la musique, une double licence sélective existe à Grenoble : Licence Sc physiques (20 h/ semaine) / + Licence de musicologie (10h / 12h / semaine) . Tres bonne ambiance et esprit familial garanti.
Le responsable pour la Licence de sc physiques a fait ses études à l'insa (+option musique intégrée) mais il aurait justement rêvé avoir une véritable double formation dans ces domaines.
Renseignements plus détaillés en mp si tu le souhaites + contacts directs avec des étudiants si besoin.

Il y a la même licence à la Sorbonne, en partenariat avec l'Université Pierre et Marie Curié. Double licence Sciences et Musique.
Un très bon cursus Smile

Merci beaucoup pour toutes ces informations! Je connaissais les sections musique-études mais je ne savais pas que cela se faisait aussi dans le supérieur. La musique est vraiment importante pour elle et elle a un bon niveau d'instrument, mais ce n'est pas facile de faire carrière comme instrumentiste.
Nous ne pouvons vraiment pas envisager les Etats-Unis car, avec notre visa, nous devrions payer plein pot (60 000 dollars pour une 'bonne université', sans les frais de logement), sans compter qu'entre Trump et la Covid, beaucoup d'étudiants se sont retrouvés dans une situation vraiment difficile au niveau des visas et des déplacements. Nous avons de la famille à Lyon et à Paris, mais je retiens l'idée de Grenoble aussi. J'ai entendu beaucoup de choses positives sur le Canada, qui propose des conditions plus favorables financièrement que les Etats-Unis, mais pour l'instant la frontière est fermée et certains de nos amis sont dans l'impossibilité de voir leurs enfants. Et puis je ne la sens pas prête à vivre de façon complétement indépendante.

Il y a une hypokhâgne option musique à Fénelon

Lowpow29 a écrit:Il y a la même licence à la Sorbonne, en partenariat avec l'Université Pierre et Marie Curié. Double licence Sciences et Musique.
Un très bon cursus

Oui, il n' y a que 2 double licences Physique/ Musicologie en France, Paris et Grenoble.

Je remonte le post. Ma fille a eu pas mal de réponses positives, en A/L et en B/L, dont Janson de Sailly, Joffre à Montpellier et Mistral à Avignon, plus une dizaine de "en attente" dont certains où elle est correctement située (Balzac, Valéry et Monet à Paris, Pothier à Orléans...). Nous sommes dans les affres du choix, avant lundi soir il faut se décider et abandonner deux des trois offres "oui" qu'elle préfère. Est-ce que Janson vaut la peine de faire l'effort financier important nécessaire à la loger à Paris (elle devrait avoir une place au foyer du Docteur Blanche comme boursière et mineure, mais ce n'est pas sûr)? Venant d'un lycée de province profonde, avec un profil neuro-atypique maîtrisé mais réel, et d'un milieu pas du tout bourgeois, est-ce que ce n'est pas l'envoyer vers des difficultés? Perso, comme maman, la savoir plus près et dans une prépa de niveau correct me suffirait mais c'est sa vie, c'est juste tellement compliqué, à 16 ans, de faire ce genre de choix. Je trouve ce système Parcours Sup vraiment difficile à appréhender, et pourtant je suis dans l'institution...

Merci d'avance de vos éclairages!

Il me semble qu'il convient de considérer comme premier élément le choix entre AL et BL même si je comprends bien l'importance de la localisation.

Monet a une ambiance plus bon enfant je pense, et une assez grande mixité sociale.

nicole 86 a écrit:Il me semble qu'il convient de considérer comme premier élément le choix entre AL et BL même si je comprends bien l'importance de la localisation.

Ça sera plutôt A/L.

-A Janson, c'est A/L aussi ?
- Qu'est-ce qu'elle a envie de faire plus tard ?

Je viens de regarder les résultats de la A/L de Janson ; le gain par rapport à Joffre n'est pas évident, loin de là, et le lycée ne propose qu'une khâgne A/L (il faudrait changer de lycée pour faire une LSH) alors qu'à Joffre les étudiants ont aussi la possibilité de faire une khâgne Lyon (LSH). J'ai plutôt des retours positifs de mes anciens élèves à Joffre (évidemment avec des différences selon les cours).

Elle veut faire des langues : elle vise une école d’interprétariat/ESIT ou sciences Po mais avec un maximum de langues et la volonté de voyager et de bosser dans un environnement plurilingue. Elle se verrait bien au Parlement européen ou dans une institution internationale. Elle fait anglais/espagnol/allemand/japonais (entre 18 et 19 de moyenne dans les 4) et a commencé le russe en autonomie.

J’ai changé de prepa en fin d’hypokhâgne pour passer en « moderne » de Molière à Victor Duruy. Ça doit encore se faire... Janson, aux dernières nouvelles, était la seule prépa avec japonais (dans l’établissement, pas enseigné en LV en prépa)... Elle n’a clairement pas un profil lettres classiques, latin jusqu’à la seconde seulement et avec le CNED...
Mais je te remercie de ton conseil, que je vais lui transmettre en y mettant les formes (pas simple les aspie...).

Si elle veut absolument faire du japonais elle n'a pas trop le choix. Après Joffre c'est sympa ( mon frère y a fait sa préparation) et Avignon c'est plus familial. Chacun a ses avantages. Paris c'est dur quand on débarque de sa province. J'ai souffert pour ma part mais ta fille aura en tant que boursière le foyer du docteur Blanche qui est topissime et sera super bien encadrée. L'ambiance y est excellente. Une de mes amies y a sa fille en prépa à H 4 et elle s'y plaît beaucoup !

Merci Clecle. On a encore deux jours pour réfléchir !

Clecle78 a écrit:Paris c'est dur quand on débarque de sa province.

Ou pas. Je suis partie jeune à Paris et je l’ai vécu comme une renaissance.

Moi j'avais 17 ans et l'ambiance affreuse de H 4 m'a plongée au 36 ème dessous. Je n'étais pas la seule. Plusieurs camarades ont développé des pathologies graves ( anorexie, burn out ). Tout dépend du profil et de l'expérience familiale. J'étais dans un foyer du CROUS très impersonnel et la concurrence à outrance de l'hypocharte a failli me détruire. Mais je comprends tout à fait qu'on ait une expérience très positive de Paris ce qui a d'ailleurs été le cas par la suite. Le foyer des lycéennes est vraiment un plus au moins au début.

Pour la pluralité des langues, la prépa ce n'est pas l'idéal (pas plus que les écoles d'interprétariat où en général, si mes souvenirs sont bons, on en a trois en comptant le français). Mes souvenirs datent un peu, mais j'ai eu un élève qui avait opté finalement pour un double DEA (j'étais loin d'être convaincu par l'idée, mais il y tenait absolument).

Si elle est prise à Guesde, il y a possibilité de faire une LVC (apparemment il y a du russe, mais pas du japonais).

Non, Guesde ne fait pas partie de ses choix, limité à 10, on n'a pas pu tout mettre (et plusieurs profs dont une de Paul Valéry nous l'avaient déconseillé, et pas d'internat en prime!)... On vient de discuter et elle se dirigerait plus vers Joffre (où il y a du russe et de l'italien aussi, donc des profs et des camarades qui les étudient), et un Erasmus le plus tôt possible après la prépa (il faut avoir vécu un an dans un pays de sa LVA et 6 mois dans chacune des LVB pour entrer en interprétariat à l'ESIT). On attend encore lundi, mais ça mûrit, merci à tous de vos bons conseils! Comme elle n'a que 16 ans, ça laisse un peu de temps pour s'envoler vraiment... et Joffre est à moins de 2h de chez nous, ce qui est sécurisant.

Pour rebondir sur Paris, ça ne serait pas trop dépaysant, elle prenait le métro seule à 9 ans pour aller en 6è au collège, quand nous étions en proche banlieue mais le classement pas si extraordinaire, le côté très 16è et la khâgne classique n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux pour elle. Par contre, le Foyer des lycéennes semble vraiment top... ça fait envie.

J'ai fait une HK AL à Janson de Sailly, et j'étais au Foyer des lycéennes : le top pour aller en cours, un quart d'heure max, structure géniale avec bibliothèque, des conférences, tous les repas, ouvert le week-end (enfin, à l'époque c'était comme ça !). Quartier calme pour pouvoir souffler sans subir l'agitation parisienne si on n'y est pas habitué !