- EleanorNiveau 5
Bonjour à toutes et à tous,
Les enseignants sont-ils devenus d'éternels corvéables ?
On a tous entendu: "Après tout, ils sont presque toujours en vacances, ils ont la sécurité de l'emploi, font les mêmes cours chaque année et ne doivent que s'occuper de gamins..."
Voici quelques uns des sophismes dont chacun d'entre nous souffre... Parce que nous ne sommes qu'une "variable d'ajustement" pour l'Éducation nationale qui ne se soucie ni de notre sécurité, ni de notre santé physique ou mentale...
Et nous faisons office de garderie (même en lycée) pour certains parents d'élèves qui ne sont pas en mesure d'assurer la plus élémentaire des éducations...
La colère gronde et peu d'entre nous ont osé exposer ce mépris dans les faits. Nous ne sommes ni respecté en tant qu'enseignant, ni en tant que personne.
C'est pourquoi moi, suppléante jetable d'un système qui nous broie, j'ai écrit un livre qui parle de l'envers du décors. Tous ces détails que l'on vit et supporte presque sans broncher et que personne ne veut voir; toutes ces situations qui "n'existent" pas, sauf dans la vraie vie ; tout ces mensonges qui entourent les "réussites exceptionnelles" aux diplômes et qui conduisent à faire des chômeurs, ou des désœuvrés...
Mon livre est un brûlot qui vient de mon cœur d'enseignante méprisée, et des tripes qui se serrent d'être devenues des cibles... Parce qu'à un moment, il faut que ça sorte, et il faut surtout que cela serve !
Nous méritons mieux!
Amazon
https://libre2lire.fr/livres/profession-suppleant/
https://www.babelio.com/livres/Alamos-Profession-Suppleant-larbin-de-lducation-nation/1272640
Les enseignants sont-ils devenus d'éternels corvéables ?
On a tous entendu: "Après tout, ils sont presque toujours en vacances, ils ont la sécurité de l'emploi, font les mêmes cours chaque année et ne doivent que s'occuper de gamins..."
Voici quelques uns des sophismes dont chacun d'entre nous souffre... Parce que nous ne sommes qu'une "variable d'ajustement" pour l'Éducation nationale qui ne se soucie ni de notre sécurité, ni de notre santé physique ou mentale...
Et nous faisons office de garderie (même en lycée) pour certains parents d'élèves qui ne sont pas en mesure d'assurer la plus élémentaire des éducations...
La colère gronde et peu d'entre nous ont osé exposer ce mépris dans les faits. Nous ne sommes ni respecté en tant qu'enseignant, ni en tant que personne.
C'est pourquoi moi, suppléante jetable d'un système qui nous broie, j'ai écrit un livre qui parle de l'envers du décors. Tous ces détails que l'on vit et supporte presque sans broncher et que personne ne veut voir; toutes ces situations qui "n'existent" pas, sauf dans la vraie vie ; tout ces mensonges qui entourent les "réussites exceptionnelles" aux diplômes et qui conduisent à faire des chômeurs, ou des désœuvrés...
Mon livre est un brûlot qui vient de mon cœur d'enseignante méprisée, et des tripes qui se serrent d'être devenues des cibles... Parce qu'à un moment, il faut que ça sorte, et il faut surtout que cela serve !
Nous méritons mieux!
Amazon
https://libre2lire.fr/livres/profession-suppleant/
https://www.babelio.com/livres/Alamos-Profession-Suppleant-larbin-de-lducation-nation/1272640
- Pat BÉrudit
Bonne initiative !
Je jugerai sur pièce si j'ai l'occasion de le lire...
Je jugerai sur pièce si j'ai l'occasion de le lire...
- EleanorNiveau 5
Merci Pat B, tous les avis sont bienvenus.
Il est également possible de télécharger un extrait du livre sur le site Libre2lire.
Il est également possible de télécharger un extrait du livre sur le site Libre2lire.
- olive27400Niveau 8
Il est étonnant de parler dans le 4e de couverture de vouloir parler de ce qu'est devenue l'Education nationale alors que tu te présentes comme enseignante suppléante (nous on dit contractuelle ou vacataire dans l'EN) dans l'enseignement supérieur privé
Ton expérience raconte donc l'enseignement supérieur et le privé. Ce n'est pas l'Education nationale. De plus, tu parles de ton master mais pas de ton Capes/Cafep. Enseigner est un métier qui s'apprend comme tous les autres. Ce n'est pas inné même si on a pou certains une vocation.
Donc cela serait gentil de ne pas te faire notre porte-parole, nous, professeur de collège ou de lycée de l'enseignement public " brûlot qui vient de vos cœurs d'enseignants méprisés, de vos têtes qui voudrait transmettre" et évite de jouer sur l'actualité dramatique ", et de vos tripes qui se serrent d'être devenues des cibles... " pour vendre ton livre.
Il y a bien des choses à dire sur l'Education nationale et on le voit sur ce forum. Mais je préfère des témoignages de personnes qui partagent mon vécu de prof de collège ou de lycée.
Ton expérience raconte donc l'enseignement supérieur et le privé. Ce n'est pas l'Education nationale. De plus, tu parles de ton master mais pas de ton Capes/Cafep. Enseigner est un métier qui s'apprend comme tous les autres. Ce n'est pas inné même si on a pou certains une vocation.
Donc cela serait gentil de ne pas te faire notre porte-parole, nous, professeur de collège ou de lycée de l'enseignement public " brûlot qui vient de vos cœurs d'enseignants méprisés, de vos têtes qui voudrait transmettre" et évite de jouer sur l'actualité dramatique ", et de vos tripes qui se serrent d'être devenues des cibles... " pour vendre ton livre.
Il y a bien des choses à dire sur l'Education nationale et on le voit sur ce forum. Mais je préfère des témoignages de personnes qui partagent mon vécu de prof de collège ou de lycée.
- Hugo78Niveau 10
Je n'achète pas un livre présenté avec de l'écriture inclusive. Je suis désolé. Et le pire, c'est que beaucoup font comme moi. Comment se mettre une balle dans le pied par pure idéologie !
- DalvaVénérable
Pourquoi être désolé ?
Moi je n'achète pas de livres proposant un contenu raciste, ou sexiste, ou homophobe, et je ne suis pas désolée.
J'observe seulement que le rejet viscéral de l'écriture inclusive semble communément acceptable, quand le rejet de l'écriture masculine justifie les cris d'orfraie et les tribunes plus enflammées les unes que les autres dans les médias. (Oui, je fais le parallèle avec la décision personnelle d'Alice Coffin de ne plus lire de textes écrits par les hommes.)
Les remarques d'Olive sont bien plus pertinentes.
Moi je n'achète pas de livres proposant un contenu raciste, ou sexiste, ou homophobe, et je ne suis pas désolée.
J'observe seulement que le rejet viscéral de l'écriture inclusive semble communément acceptable, quand le rejet de l'écriture masculine justifie les cris d'orfraie et les tribunes plus enflammées les unes que les autres dans les médias. (Oui, je fais le parallèle avec la décision personnelle d'Alice Coffin de ne plus lire de textes écrits par les hommes.)
Les remarques d'Olive sont bien plus pertinentes.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
A-t-on besoin d'un énième "brûlot" ? J'apprécie les pamphlets quand ils sont bien écrits, mais l'extrait proposé ne me promet pas ce plaisir. Surtout, je trouve que nous sommes plutôt en manque de critiques méthodiques, approfondies, sourcées, prudentes : nous avons déjà beaucoup de pamphlets et d'écrits légers sur l'EN.
J'ajoute que ce n'est pas servir notre cause que de publier un texte dont la relecture a été négligée — "Je suis quelqu'un qui pense que notre société est malade qui devient de plus en plus dure et violente", "manque d'enseignant", "prof" — et qu'il vaudrait mieux, pour porter la parole de l'ensemble des personnels et se concentrer sur la dégradation des conditions de travail, éviter des propositions comme "un système qui ambitionne de les formater le plus vite possible pour effacer ce qui les rend uniques".
J'ajoute que ce n'est pas servir notre cause que de publier un texte dont la relecture a été négligée — "Je suis quelqu'un qui pense que notre société est malade qui devient de plus en plus dure et violente", "manque d'enseignant", "prof" — et qu'il vaudrait mieux, pour porter la parole de l'ensemble des personnels et se concentrer sur la dégradation des conditions de travail, éviter des propositions comme "un système qui ambitionne de les formater le plus vite possible pour effacer ce qui les rend uniques".
- uneodysséeNeoprof expérimenté
D'accord avec Dalva.
Une remarque, Eleanor, sur ta quatrième : je ne sais pas si à ce stade il t'est encore possible de corriger mais le manque d'enseignant, ce serait mieux avec un S. Si l'on veut défendre le métier, c'est mieux de ne pas prêter le flanc aux critiques faciles .
Une remarque, Eleanor, sur ta quatrième : je ne sais pas si à ce stade il t'est encore possible de corriger mais le manque d'enseignant, ce serait mieux avec un S. Si l'on veut défendre le métier, c'est mieux de ne pas prêter le flanc aux critiques faciles .
- e-WandererGrand sage
On peut avoir l'adresse de la fille sur la couverture ? Elle a visiblement besoin d'être consolée…
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- uneodysséeNeoprof expérimenté
e-Wanderer a écrit:On peut avoir l'adresse de la fille sur la couverture ? Elle a visiblement besoin d'être consolée…
un peu de mauvais goût non ?
- e-WandererGrand sage
Il faut bien détendre un peu l'atmosphère, ça me fait toujours de la peine de voir des collègues se tirer dans les pattes…
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- LadyOlennaModérateur
En fait le problème avec ces livres, c'est qu'ils ne prêchent que des convaincus... Je ne pense pas que les personnes qui nous méprisent à longueur de journée vont se jeter sur ce genre d'ouvrages pour se dire ensuite "ah oui tiens finalement c'est dur le boulot d'enseignant".
- Hugo78Niveau 10
e-Wanderer a écrit:On peut avoir l'adresse de la fille sur la couverture ? Elle a visiblement besoin d'être consolée…
Euh, d'accord... Je crois que je préfère lire de l'écriture inclusive finalement...
- MathadorEmpereur
Les enseignants du privé sous contrat relèvent de l'EN.olive27400 a écrit:Il est étonnant de parler dans le 4e de couverture de vouloir parler de ce qu'est devenue l'Education nationale alors que tu te présentes comme enseignante suppléante (nous on dit contractuelle ou vacataire dans l'EN) dans l'enseignement supérieur privé
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- lisa81Habitué du forum
Bonjour,
Très bonne question
On pourrait ouvrir un fil consacré au sujet. Un peu comme "Rubrique Nécrologique"
Un parmi d'autres ( paru en 1993 ):
Quand les profs craquent
https://www.decitre.fr/livres/quand-les-profs-craquent-9782221074923.html
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:A-t-on besoin d'un énième "brûlot" ?
Très bonne question
On pourrait ouvrir un fil consacré au sujet. Un peu comme "Rubrique Nécrologique"
Un parmi d'autres ( paru en 1993 ):
Quand les profs craquent
https://www.decitre.fr/livres/quand-les-profs-craquent-9782221074923.html
Résumé
Dans ce livre, Maurice Maschino a voulu enquêter sur un sujet encore tabou. Loin des stéréotypes auxquels les associe une opinion souvent mal informée, ce voyage à travers la France des profs - dans leurs lycées mais aussi dans les rectorats ou à la clinique de La Verrière - nous montre à quel point ce métier, que la plupart exercent consciencieusement, est devenu, en quelques années, un métier à risques. Solitude, violence des élèves, réformes absurdes ou mal appliquées, incompréhension des parents, indifférence des autorités - tendance à la psychiatrisation des enseignants par l'administration -, tout se conjugue pour que beaucoup craquent et que presque tous s'interrogent sur un métier de plus en plus mal défini. Serait-on plus fragile psychologiquement parce qu'on est prof ? Maurice Maschino, lui, met en cause le système scolaire tel qu'il fonctionne (si l'on peut dire !)... Ceux qui liront ce livre ne pourront plus dire, à propos des profs et, en général, de l'école : " Nous ne savions pas. "
- scot69Modérateur
J'ai commencé le livre, j'en suis à la moitié. Je prends beaucoup de plaisir à le lire car je me retrouve dans tout ce qui est relaté: moi aussi j'ai été suppléant dans le privé, dans la même région et j'ai été confronté aux mêmes problématiques. Donc vraiment, ça me parle. Ce que tu dénonces est parfaitement exact, je peux le confirmer. On sent que tu en avais sur le cœur et que tu avais besoin de te libérer et c'est une très bonne thérapie de l'avoir fait par l'écriture. C'est super d'être allé au bout de ce projet. Bravo à toi!
- EleanorNiveau 5
Merci pour vos retours.
Je tenais juste à préciser qu'effectivement le récit est imparfait.
Il s'agit d'un témoignage selon mon point de vue, et même si je m'efforce de rester objective, le livre reprend ce que j'ai vécu avec également la colère de voir à quel point nos conditions de travail se sont dégradées.
Je ne vise pas non plus le prix littéraire Goncourt, il y a du langage courant plus que des beaux textes poétiques.
Uneodyssée
Concernant les fautes d'orthographe, en effet, même en relisant plusieurs fois, certaines passent quand même.
J'ai fais remonter, merci de me l'avoir signalé.
Olive27400
Sauf erreur, c'est contractuel dans le publique et suppléant dans le privé, l'EN est mon employeur.
J'ai également travaillé dans le premier degré (maternelle).
"Donc cela serait gentil de ne pas te faire notre porte-parole"
S'il y a des maladresses dans la formulation, j'en suis désolée.
Mathador: oui.
E-Wanderer
C'est une photo dont nous avons acheté les droits sur les banques d'images, je peux me renseigner si tu veux mais je ne garantis rien.
LadyOlenna
En effet, mais il reste les indécis qu'il est possible de convaincre. Je pense que la majorité des gens ne se rendent pas compte de ce que l'ont vit.
Sylvain de Saint-Sylvain
"énième brûlot" Je trouve au contraire qu'il y a très peu de livres parlants de nos véritables conditions de travail.
Lisa81 Oui bonne idée.
Scot69 Merci infiniment, ça me fait vraiment plaisir que le livre te plaise. :sourit:
Effectivement, j'avais besoin d'en parler et que ça serve à quelque chose.
Je tenais juste à préciser qu'effectivement le récit est imparfait.
Il s'agit d'un témoignage selon mon point de vue, et même si je m'efforce de rester objective, le livre reprend ce que j'ai vécu avec également la colère de voir à quel point nos conditions de travail se sont dégradées.
Je ne vise pas non plus le prix littéraire Goncourt, il y a du langage courant plus que des beaux textes poétiques.
Uneodyssée
Concernant les fautes d'orthographe, en effet, même en relisant plusieurs fois, certaines passent quand même.
J'ai fais remonter, merci de me l'avoir signalé.
Olive27400
Sauf erreur, c'est contractuel dans le publique et suppléant dans le privé, l'EN est mon employeur.
J'ai également travaillé dans le premier degré (maternelle).
"Donc cela serait gentil de ne pas te faire notre porte-parole"
S'il y a des maladresses dans la formulation, j'en suis désolée.
Mathador: oui.
E-Wanderer
C'est une photo dont nous avons acheté les droits sur les banques d'images, je peux me renseigner si tu veux mais je ne garantis rien.
LadyOlenna
En effet, mais il reste les indécis qu'il est possible de convaincre. Je pense que la majorité des gens ne se rendent pas compte de ce que l'ont vit.
Sylvain de Saint-Sylvain
"énième brûlot" Je trouve au contraire qu'il y a très peu de livres parlants de nos véritables conditions de travail.
Lisa81 Oui bonne idée.
Scot69 Merci infiniment, ça me fait vraiment plaisir que le livre te plaise. :sourit:
Effectivement, j'avais besoin d'en parler et que ça serve à quelque chose.
- scot69Modérateur
Dans le privé, j'ai entendu plein d'appellations différentes: Maître Auxiliaire, Délégué Rectoral, Suppléant...
edit: j'ai terminé le livre et j'ai beaucoup aimé, bravo à toi!
edit: j'ai terminé le livre et j'ai beaucoup aimé, bravo à toi!
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