- bohuNiveau 8
Bonjour,
Un collègue d'un lycée de l'académie de Nancy-Metz est à l'origine du texte qui va suivre; il invite les équipes de sciences physiques des différents lycées à lire ce texte et éventuellement à le signer de manière collective ou individuelle si certains adhèrent au texte/aux idées.
Il enverra ce courrier aux IG et IPR, en essayant d'y associer un maximum de lycée de l'académie.
Des collègues d'autres disciplines préparent aussi un courrier de la même teneur.
"Mesdames et Messieurs les Inspecteurs,
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Cette phrase utilisée pour nous imposer à nous, enseignants, de nouvelles attributions et contraintes ne semble pas s’appliquer à tous.
En effet, nous attendions avec espoir un geste exceptionnel de la part de nos dirigeants. Non pas une amélioration des conditions de travail encore plus nécessaire lors de cette crise sanitaire en baissant les effectifs des classes (la distanciation sociale ne semble être valable que lorsque celle-ci est arrangeante…). Nous y sommes résignés. En revanche nous attendions pour la rentrée de septembre un allègement des programmes, ce qui aurait été la moindre des choses. Toute la société est consciente que le confinement a fait des dégâts considérables sur nos élèves. Les savoirs ne sont pas ancrés et les acquis se sont souvent fragilisés. L’enseignement à distance s’il a été précieux pour garder le lien a montré ses limites, son inefficacité sur des adolescents qui manquent souvent de maturité pour travailler seuls avec sérieux et régularité et a accentué les inégalités. Qu’en est-il de l’élève qui ne pouvait pas suivre correctement à distance car il n’en avait pas les moyens financiers ou dont les parents travaillaient et ne pouvaient encadrer l’enfant? Toute la société est consciente que cette année scolaire 2020/2021 va être perturbée par la COVID : absences pour maladie, fermetures de classes, isolement de 14 ou 7 jours. Toute la société semble en être consciente sauf l’Education Nationale pour le grand malheur des élèves.
Les décideurs nous paraissent bien loin de la réalité du terrain. La pédagogie ? Secondaire apparemment du moment où chaque élève a un professeur devant lui et où les exigibles ne sont qu’un leurre sur le papier (ou plutôt l’écran avec le fabuleux mais défectueux Lycée 4.0).
Et pourtant, nous enseignants, nous sommes face à eux… face à leur visage masqué et leurs yeux parfois incrédules. Nous travaillons énormément car cela fait 2ans que nous avons 2 voire 3 nouveaux programmes à faire en même temps. Nous sommes pris entre deux feux : celui de finir le programme pour ne pas léser nos élèves en vue des épreuves du bac et celui d’être bienveillants et compréhensifs quant à la situation qu’ils ont vécue depuis mars. Ceci engendre du stress chez les enseignants et donc altère la relation pédagogique. Rappelons-le : un grand nombre de lycéens n’ont pas eu cours en présentiel entre le 16mars et le 3juillet. Certes nous avons fait notre possible pour que l’enseignement à distance se passe au mieux. En s’auto-formant à des outils numériques souvent mal maîtrisés ou peu performants, en utilisant nos propres appareils, nous forçant parfois à acheter du nouveau matériel (ordinateur portable, webcam, imprimante, scanner…) Par conséquent il faut reprendre de nombreux éléments de l’année précédente, tout en introduisant les nouvelles notions, tout en n’ayant eu aucune adaptation de programme.
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles »
La situation l’est et les mesures clairement non. Avons-nous eu des conseils, des directives quant à l’utilisation du matériel par les élèves ? Avons-nous eu des consignes pour adapter nos exigences en terme de connaissances ? Silence radio. Débrouillons-nous avec nos propres moyens. Nous savons faire et compenser. Alors comme d’habitude nous devons éponger les manquements de notre Administration qui n’a aucunement conscience de ce qui se passe sur le terrain. Mais jusque quand ?
En Sciences Physiques, nous avions fait remonter bien avant la crise sanitaire la complexité de boucler les programmes de spécialité de 1ère et Terminale dans le temps imparti. Les programmes sont lourds, exigeants et parfois pensés en dépit du bon sens pédagogique.
1er exemple : le 1er chapitre de chimie en Terminale Spécialité – Les réactions acide-base-. Il faut introduire les notions nouvelles de couple A/B, de réactions A/B, de pH. Mais il est impératif pour que les choses soient comprises de reprendre les tableaux d’avancement la nomenclature (au moins pour les acides carboxyliques et les amines, qui d’ailleurs arrivent inopinément car absentes du programme de 1ère spé…. C’est encore une fois pensé avec non-sens !), les représentations de Lewis, l’électronégativité… Et ce, sur un chapitre soit une semaine si on veut tenir la cadence. De séance en séance nous appuyons un peu plus la tête de nos chers élèves sous l’eau. Mais qu’importe le Bac BLANQUER doit exister coûte que coûte en dépit de cette crise sanitaire. Tout va bien et c’est formidable. Et nous n’en sommes qu’à 1 mois de cours. Vivement Python et Arduino ! Nous avons hâte !
2ème exemple : L’électricité en terminale spécialité. La promotion actuelle de futurs bacheliers n’a pas connu la réforme de la classe de 2nde. Ces élèves n’ont donc pas fait d’électricité depuis le collège, soit au minimum 3ans ! Ils ne se souviennent pas de la loi d’Ohm, vaguement de la tension et de l’intensité. Nous l’avons déjà expérimenté lorsqu’on a introduit la conductance en chimie… un flop ! Il faut donc reprendre les bases en profondeur avant d’introduire les condensateurs et d’aboutir à des… équations différentielles ! Ce qui demanderait presque deux fois plus de temps que ce qui est prévu dans le programme.
Ainsi, nous professeurs de sciences physiques nous vous demandons de nous soutenir dans notre travail quotidien et d’alléger un tant soit peu les programmes, toujours pour le bien-être de nos élèves. Nous devons être tous conscients de la réalité et œuvrer afin de permettre à tous de réussir leur année scolaire et obtenir de bons acquis pour leurs études futures.
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Cordialement,
L’équipe de Sciences Physiques du Lycée …."
Un collègue d'un lycée de l'académie de Nancy-Metz est à l'origine du texte qui va suivre; il invite les équipes de sciences physiques des différents lycées à lire ce texte et éventuellement à le signer de manière collective ou individuelle si certains adhèrent au texte/aux idées.
Il enverra ce courrier aux IG et IPR, en essayant d'y associer un maximum de lycée de l'académie.
Des collègues d'autres disciplines préparent aussi un courrier de la même teneur.
"Mesdames et Messieurs les Inspecteurs,
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Cette phrase utilisée pour nous imposer à nous, enseignants, de nouvelles attributions et contraintes ne semble pas s’appliquer à tous.
En effet, nous attendions avec espoir un geste exceptionnel de la part de nos dirigeants. Non pas une amélioration des conditions de travail encore plus nécessaire lors de cette crise sanitaire en baissant les effectifs des classes (la distanciation sociale ne semble être valable que lorsque celle-ci est arrangeante…). Nous y sommes résignés. En revanche nous attendions pour la rentrée de septembre un allègement des programmes, ce qui aurait été la moindre des choses. Toute la société est consciente que le confinement a fait des dégâts considérables sur nos élèves. Les savoirs ne sont pas ancrés et les acquis se sont souvent fragilisés. L’enseignement à distance s’il a été précieux pour garder le lien a montré ses limites, son inefficacité sur des adolescents qui manquent souvent de maturité pour travailler seuls avec sérieux et régularité et a accentué les inégalités. Qu’en est-il de l’élève qui ne pouvait pas suivre correctement à distance car il n’en avait pas les moyens financiers ou dont les parents travaillaient et ne pouvaient encadrer l’enfant? Toute la société est consciente que cette année scolaire 2020/2021 va être perturbée par la COVID : absences pour maladie, fermetures de classes, isolement de 14 ou 7 jours. Toute la société semble en être consciente sauf l’Education Nationale pour le grand malheur des élèves.
Les décideurs nous paraissent bien loin de la réalité du terrain. La pédagogie ? Secondaire apparemment du moment où chaque élève a un professeur devant lui et où les exigibles ne sont qu’un leurre sur le papier (ou plutôt l’écran avec le fabuleux mais défectueux Lycée 4.0).
Et pourtant, nous enseignants, nous sommes face à eux… face à leur visage masqué et leurs yeux parfois incrédules. Nous travaillons énormément car cela fait 2ans que nous avons 2 voire 3 nouveaux programmes à faire en même temps. Nous sommes pris entre deux feux : celui de finir le programme pour ne pas léser nos élèves en vue des épreuves du bac et celui d’être bienveillants et compréhensifs quant à la situation qu’ils ont vécue depuis mars. Ceci engendre du stress chez les enseignants et donc altère la relation pédagogique. Rappelons-le : un grand nombre de lycéens n’ont pas eu cours en présentiel entre le 16mars et le 3juillet. Certes nous avons fait notre possible pour que l’enseignement à distance se passe au mieux. En s’auto-formant à des outils numériques souvent mal maîtrisés ou peu performants, en utilisant nos propres appareils, nous forçant parfois à acheter du nouveau matériel (ordinateur portable, webcam, imprimante, scanner…) Par conséquent il faut reprendre de nombreux éléments de l’année précédente, tout en introduisant les nouvelles notions, tout en n’ayant eu aucune adaptation de programme.
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles »
La situation l’est et les mesures clairement non. Avons-nous eu des conseils, des directives quant à l’utilisation du matériel par les élèves ? Avons-nous eu des consignes pour adapter nos exigences en terme de connaissances ? Silence radio. Débrouillons-nous avec nos propres moyens. Nous savons faire et compenser. Alors comme d’habitude nous devons éponger les manquements de notre Administration qui n’a aucunement conscience de ce qui se passe sur le terrain. Mais jusque quand ?
En Sciences Physiques, nous avions fait remonter bien avant la crise sanitaire la complexité de boucler les programmes de spécialité de 1ère et Terminale dans le temps imparti. Les programmes sont lourds, exigeants et parfois pensés en dépit du bon sens pédagogique.
1er exemple : le 1er chapitre de chimie en Terminale Spécialité – Les réactions acide-base-. Il faut introduire les notions nouvelles de couple A/B, de réactions A/B, de pH. Mais il est impératif pour que les choses soient comprises de reprendre les tableaux d’avancement la nomenclature (au moins pour les acides carboxyliques et les amines, qui d’ailleurs arrivent inopinément car absentes du programme de 1ère spé…. C’est encore une fois pensé avec non-sens !), les représentations de Lewis, l’électronégativité… Et ce, sur un chapitre soit une semaine si on veut tenir la cadence. De séance en séance nous appuyons un peu plus la tête de nos chers élèves sous l’eau. Mais qu’importe le Bac BLANQUER doit exister coûte que coûte en dépit de cette crise sanitaire. Tout va bien et c’est formidable. Et nous n’en sommes qu’à 1 mois de cours. Vivement Python et Arduino ! Nous avons hâte !
2ème exemple : L’électricité en terminale spécialité. La promotion actuelle de futurs bacheliers n’a pas connu la réforme de la classe de 2nde. Ces élèves n’ont donc pas fait d’électricité depuis le collège, soit au minimum 3ans ! Ils ne se souviennent pas de la loi d’Ohm, vaguement de la tension et de l’intensité. Nous l’avons déjà expérimenté lorsqu’on a introduit la conductance en chimie… un flop ! Il faut donc reprendre les bases en profondeur avant d’introduire les condensateurs et d’aboutir à des… équations différentielles ! Ce qui demanderait presque deux fois plus de temps que ce qui est prévu dans le programme.
Ainsi, nous professeurs de sciences physiques nous vous demandons de nous soutenir dans notre travail quotidien et d’alléger un tant soit peu les programmes, toujours pour le bien-être de nos élèves. Nous devons être tous conscients de la réalité et œuvrer afin de permettre à tous de réussir leur année scolaire et obtenir de bons acquis pour leurs études futures.
« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ».
Cordialement,
L’équipe de Sciences Physiques du Lycée …."
- ProtonExpert
Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
- chmarmottineGuide spirituel
Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Même chose de mon côté.
Si une lettre est préparée pour les maths, je suis prête à la faire passer à mon équipe. J'avoue être trop lasse pour lancer ça de ma propre initiative ... d'autant que je n'ai pas de Terminale !
- CleroliDoyen
L'APMEP est muette sur ce sujet ?Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Voici la demande de l'APSES ici
- Djedje_BzhNiveau 6
Le souci des allégements c’est que c’est déjà trop tard...on ne fait pas tous tout à fait la même progression (et heureusement sinon je change de métier) donc après déjà 7 semaines et sachant qu’il n’en reste plus que 14/15 à la louche...nous avons donc déjà « cramé » un tiers du temps accordé.
La vraie solution c’est un report de la date des épreuves : en juin pour pouvoir traiter le Max de chapitres.
La vraie solution c’est un report de la date des épreuves : en juin pour pouvoir traiter le Max de chapitres.
- CleroliDoyen
tu veux remettre en cause la brillante idée de notre ministre de compter le bac dans parcoursup ? Quel sacrilège :sourit:Djedje_Bzh a écrit:Le souci des allégements c’est que c’est déjà trop tard...on ne fait pas tous tout à fait la même progression (et heureusement sinon je change de métier) donc après déjà 7 semaines et sachant qu’il n’en reste plus que 14/15 à la louche...nous avons donc déjà « cramé » un tiers du temps accordé.
La vraie solution c’est un report de la date des épreuves : en juin pour pouvoir traiter le Max de chapitres.
- ProtonExpert
Blanquer n'est pas du genre à laisser tomber une idée de mer** ... il ira jusqu'au bout pour remplir la barre de progression des réformes fixée par Macron.
- TFSFidèle du forum
Cleroli a écrit:L'APMEP est muette sur ce sujet ?Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Voici la demande de l'APSES ici
L'APMEP a réagi: "A l'impossible, nul n'est tenu !"
https://www.apmep.fr/A-l-impossible-nul-n-est-tenu
- TFSFidèle du forum
Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Selon le Snes, toutes les IG ont préparé et proposé des allégements du programme de Terminale (et même de 1ère) pour tenir compte de la situation exceptionnelle... et ont essuyé un refus catégorique du ministère. Il n'y a que si la France reconfine ou passe en enseignement hybride que les choses pourraient bouger...
Dans mon établissement, on va faire tout le 1er trimestre en distanciel et, au mieux, le second en hybride... nos élèves ne seront JAMAIS prêts pour le 16 mars, mais comme notre zone géographique ne représente qu'une goutte d'eau, nous n'aurons pas plus d'aménagements que la France Métropolitaine: Peanuts !
- FurbyNiveau 9
Le problème avec une telle demande, c'est qu'on reporte l'ineptie de la réforme du bac sur la pandémie. Bien sûr ça a rajouté des difficultés, mais même sans, le programme est infaisable sérieusement en 6 mois, en tout cas en maths.
En obtenant gain de cause, on officialiserait juste le fait que le bac 2021, comme la cuvée 2020, sera un bac au rabais.
Encore une fois, personnellement, je ne me fais aucun souci pour cette année : les sujets seront forcément faciles, et les corrections très larges.
En obtenant gain de cause, on officialiserait juste le fait que le bac 2021, comme la cuvée 2020, sera un bac au rabais.
Encore une fois, personnellement, je ne me fais aucun souci pour cette année : les sujets seront forcément faciles, et les corrections très larges.
- MathadorEmpereur
D'un autre côté, la seule autre solution pour que le bac serve de nouveau à quelque chose serait de ne le délivrer qu'aux lycéens prêts à suivre des études supérieures. Solution bien trop sensée pour être choisie, bien entendu.Cleroli a écrit:tu veux remettre en cause la brillante idée de notre ministre de compter le bac dans parcoursup ? Quel sacrilège :sourit:Djedje_Bzh a écrit:Le souci des allégements c’est que c’est déjà trop tard...on ne fait pas tous tout à fait la même progression (et heureusement sinon je change de métier) donc après déjà 7 semaines et sachant qu’il n’en reste plus que 14/15 à la louche...nous avons donc déjà « cramé » un tiers du temps accordé.
La vraie solution c’est un report de la date des épreuves : en juin pour pouvoir traiter le Max de chapitres.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PrezboGrand Maître
Furby a écrit:
Encore une fois, personnellement, je ne me fais aucun souci pour cette année : les sujets seront forcément faciles, et les corrections très larges.
L'expérience incite à penser, que, effectivement, ça va se terminer comme ça : les profs replâteront comme ils peuvent pour "préparer" l'épreuve à coup de distribution de polys, et les consignes de corrections très larges permettront de maintenir des taux de réussites prouvant le succès de cette nouvelle formule. Ensuite, les mêmes profs tenteront d'occuper pendant un trimestre des élèves démobilisés en préparant le grantoral.
En définitive, seuls raleront les profs du secondaire qui sauront que l'année se sera déroulée dans des conditions pédagogiquement désastreuses, et les profs du supérieur qui verront integrées à Parcoursup des notes d'épreuves de spé non significatives. Mais de toute façon ils râlent tous le temps.
- TFSFidèle du forum
Le MEN se sent-il si fort que cela sur ce sujet qu'il écarte d'emblée l'éventualité d'un mouvement social important les 16 et 17 mars ? Deux journées perdues de salaire seulement qui mettraient bien le why...
- MathadorEmpereur
Ben voyons, on ne va pas pénaliser nos élèves quand même… ce n'est pas parce que les nouvelles épreuves seront faites de façon plus absurde et dans un climat plus méphitique que jamais que les discours classiques des jaunes disparaîtront pour autant.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ProtonExpert
TFS a écrit:Selon le Snes, toutes les IG ont préparé et proposé des allégements du programme de Terminale (et même de 1ère) pour tenir compte de la situation exceptionnelle... et ont essuyé un refus catégorique du ministère. Il n'y a que si la France reconfine ou passe en enseignement hybride que les choses pourraient bouger...
Mais c'est scandaleux ... et pourquoi un tel refus ? Parce qu'il faut dire dans les médias "on remonte le niveau" ?
- almuixeNeoprof expérimenté
Plus le temps passe, plus à mes yeux, la seule explication qui tient la route c'est qu'ils veulent nous dégoûter du métier.
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- chmarmottineGuide spirituel
TFS a écrit:Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Selon le Snes, toutes les IG ont préparé et proposé des allégements du programme de Terminale (et même de 1ère) pour tenir compte de la situation exceptionnelle... et ont essuyé un refus catégorique du ministère. Il n'y a que si la France reconfine ou passe en enseignement hybride que les choses pourraient bouger...
Dans mon établissement, on va faire tout le 1er trimestre en distanciel et, au mieux, le second en hybride... nos élèves ne seront JAMAIS prêts pour le 16 mars, mais comme notre zone géographique ne représente qu'une goutte d'eau, nous n'aurons pas plus d'aménagements que la France Métropolitaine: Peanuts !
Cela n'arrivera donc jamais. La logique et les protocoles officiels auraient voulu qu'en cas de circulation active du virus, les établussements des zones concernées passent en enseignement hybride ... cela n'a pas été fait !
- BoubouleDoyen
TFS a écrit:Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Selon le Snes, toutes les IG ont préparé et proposé des allégements du programme de Terminale (et même de 1ère) pour tenir compte de la situation exceptionnelle... et ont essuyé un refus catégorique du ministère. Il n'y a que si la France reconfine ou passe en enseignement hybride que les choses pourraient bouger...
Dans mon établissement, on va faire tout le 1er trimestre en distanciel et, au mieux, le second en hybride... nos élèves ne seront JAMAIS prêts pour le 16 mars, mais comme notre zone géographique ne représente qu'une goutte d'eau, nous n'aurons pas plus d'aménagements que la France Métropolitaine: Peanuts !
Tu as une source pour cette affirmation ? (Je suis surpris que l'IG prenne une initiative sans avoir été mandatée...)
- TFSFidèle du forum
Bouboule a écrit:TFS a écrit:Proton a écrit:Je ne suis pas en PC, mais je souscris totalement à ces propos. 4 mois environ pour faire le programme, c'est impossible.
Je crains une absence de réponse. Toujours le silence radio côté IPR... mais qu'attendre de ces gens dont la majorité sont des carriéristes ...
Selon le Snes, toutes les IG ont préparé et proposé des allégements du programme de Terminale (et même de 1ère) pour tenir compte de la situation exceptionnelle... et ont essuyé un refus catégorique du ministère. Il n'y a que si la France reconfine ou passe en enseignement hybride que les choses pourraient bouger...
Dans mon établissement, on va faire tout le 1er trimestre en distanciel et, au mieux, le second en hybride... nos élèves ne seront JAMAIS prêts pour le 16 mars, mais comme notre zone géographique ne représente qu'une goutte d'eau, nous n'aurons pas plus d'aménagements que la France Métropolitaine: Peanuts !
Tu as une source pour cette affirmation ? (Je suis surpris que l'IG prenne une initiative sans avoir été mandatée...)
De la bouche même d'une des co-secrétaires nationales du syndicat lors d'une formation syndicale de rentrée...
- Gilles B.Niveau 7
almuixe a écrit:Plus le temps passe, plus à mes yeux, la seule explication qui tient la route c'est qu'ils veulent nous dégoûter du métier.
Ben c’est gagné en ce qui me concerne.
Du coup investissement nul.
Je fais mes cours et je corrige mes DS.
Point barre.
- LagomorpheFidèle du forum
Gilles B. a écrit:almuixe a écrit:Plus le temps passe, plus à mes yeux, la seule explication qui tient la route c'est qu'ils veulent nous dégoûter du métier.
Ben c’est gagné en ce qui me concerne.
Du coup investissement nul.
Je fais mes cours et je corrige mes DS.
Point barre.
Idem.
De toutes façons, entre les masques (en espérant qu'ils ne seront portés que cette année) et la réforme qui m'a fait passé de 3 classe à 8 (x35=280 élèves dont je ne vois la plupart qu'une heure), je fais cours à un parterre tellement anonyme que sa réussite m'importe...beaucoup moins qu'avant.
Par contre, un allègement du programme pourquoi pas, mais le demander mi-octobre peut poser plus de problème que ça n'en résout. On a tous bien commencé nos cours, et vite puisqu'il y a urgence, pas forcément par le début du programme (il reste un chouilla de liberté pédagogique, et l'ordre proposé n'est pas forcément idéal). Même si le ministère réagissait positivement, je le vois mal le faire avant fin novembre au plus tôt. Et apprendre en décembre que ce qu'on a fait du programme de spé n'est plus au programme de l'épreuve, ça serait légèrement crispant - et ça ajouterait encore une pierre à l'édifice déjà bien haut des inégalités entre établissements.
Si on fait nos cours avec les programmes actuels, à la vitesse qui convient pour traiter ce qu'il doit l'être avant les épreuves - qui n'est pas la vitesse qui convient aux élèves, certes, mais ce n'est pas nous qui en avons décidé - il en sortira ce qui doit en sortir.
- TFSFidèle du forum
Lagomorphe a écrit:Gilles B. a écrit:almuixe a écrit:Plus le temps passe, plus à mes yeux, la seule explication qui tient la route c'est qu'ils veulent nous dégoûter du métier.
Ben c’est gagné en ce qui me concerne.
Du coup investissement nul.
Je fais mes cours et je corrige mes DS.
Point barre.
Idem.
De toutes façons, entre les masques (en espérant qu'ils ne seront portés que cette année) et la réforme qui m'a fait passé de 3 classe à 8 (x35=280 élèves dont je ne vois la plupart qu'une heure), je fais cours à un parterre tellement anonyme que sa réussite m'importe...beaucoup moins qu'avant.
Par contre, un allègement du programme pourquoi pas, mais le demander mi-octobre peut poser plus de problème que ça n'en résout. On a tous bien commencé nos cours, et vite puisqu'il y a urgence, pas forcément par le début du programme (il reste un chouilla de liberté pédagogique, et l'ordre proposé n'est pas forcément idéal). Même si le ministère réagissait positivement, je le vois mal le faire avant fin novembre au plus tôt. Et apprendre en décembre que ce qu'on a fait du programme de spé n'est plus au programme de l'épreuve, ça serait légèrement crispant - et ça ajouterait encore une pierre à l'édifice déjà bien haut des inégalités entre établissements.
Si on fait nos cours avec les programmes actuels, à la vitesse qui convient pour traiter ce qu'il doit l'être avant les épreuves - qui n'est pas la vitesse qui convient aux élèves, certes, mais ce n'est pas nous qui en avons décidé - il en sortira ce qui doit en sortir.
C'zst bien la eaison pour laquelle il serait préférable d'obtekir un report des épreuves à juin plutôt que des allégements.
- bohuNiveau 8
Un report en juin revient à alléger la partie du programme qui ne pouvait pas tomber lors de l'épreuve, partie que personne n'a abordée. C'est effectivement la seule possibilité raisonnable de modification après un mois et demi de cours.
On est donc sur la même longueur d'onde ;-)
On est donc sur la même longueur d'onde ;-)
- Programmes du Primaire : le Conseil Supérieur des Programmes demande un report à la rentrée 2016.
- Conseil supérieur des programmes : le SE-Unsa demande le remplacement de Mme Agnès Thill
- Site non-officiel présentant la spécialité mathématiques : http://specialite-maths.fr/
- spécialité physique sans spécialité maths
- Le Conseil supérieur des programmes a adopté la charte nationale des programmes (de la maternelle au baccalauréat).
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