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- ditaNeoprof expérimenté
Si tu es muté en collège, attends-toi à ce que lesélèves te demandent combien de carreaux il faut sauter, s'il faut aller à la ligne, de quelle couleur il faut écrire. C'est mignon, mais très usant. Ca te changera de tes étudiants.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Swan a écrit:
- même dans le corps des agrégés, il me semble que la chute de salaire sur le long terme sera non négligeable (le dernier échelon agrégé et MCF n'ont rien à voir il me semble)
Non. La classe normale des MCF, 11° échelon, c'est l'indice 830 — comme agrégé 11° échelon (c'est seulement en début de carrière que les MCF commencent à 474 contre 450 pour les agrégés — idem pour les 3° échelon de la classe exceptionnelle qui se termine à 1067 dans les deux cas)…
Quant aux primes… la PRES est à peu près alignée sur l'ISOE d'une classe de 6°: et pour obtenir les autres primes, il faut se lever de bonne heure. Donc il ne faut pas compter gagner plus ou moins dans les deux cas, c'est pareil.
J'ajoute que des frais de déplacement et un ordi de qualité: mazette! je ne savais pas qu'il y avait encore des facs pour autoriser de pareilles folies! Là où je suis, c'est la politique du PUR qui prévaut
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Si tu vales valeo.
- bobdomNiveau 8
Je confirme d'expérience (au sein d'un couple mêlant agrégé et MCF).
Le salaire d'un maître de conférences est peu ou prou le même que celui d'un agrégé. Les HSA des agrégés en lycée sont un peu plus avantageuses que les heures complémentaires à l'université. Pas de différence financière à prévoir, donc. Les remboursements de frais, etc. sont rares en sciences molles, et généralement on y est un peu de sa poche. Peut-être plus intéressants en sciences dures ? Ceux qui touchent la PEDR ou autre ont là un beau complément de salaire, mais ils sont peu nombreux.
Pour le public, il est certain que par rapport au collège le choc peut être rude. En revanche, pour ma part, j'ai trouvé un contexte d'enseignement bien plus calme dans le lycée où j'ai été affecté que dans mes TD surchargés en L1.
Pour les tâches administratives, elles sont bien plus élevées à l'université qu'en lycée. Et j'ai pu mesurer la forte dégradation ces dernières années. Augmentation de l'administratif et réunionnite qui touchent aussi le secondaire, bien sûr, mais dans une moindre mesure pour l'instant.
Bref, j'ai préféré le secondaire à l'université (au rebours des avis habituels). Mais j'ai enseigné dans un lycée somme toute agréable, suffisamment grand pour que le chef d'établissement ait autre chose à faire que d'être sur le dos de ses enseignants en permanence (voir le message de Ponocrates).
Tout dépendra donc de ton affectation : les contextes de travail sont variables et conviennent plus ou moins bien aux uns et aux autres.
Le salaire d'un maître de conférences est peu ou prou le même que celui d'un agrégé. Les HSA des agrégés en lycée sont un peu plus avantageuses que les heures complémentaires à l'université. Pas de différence financière à prévoir, donc. Les remboursements de frais, etc. sont rares en sciences molles, et généralement on y est un peu de sa poche. Peut-être plus intéressants en sciences dures ? Ceux qui touchent la PEDR ou autre ont là un beau complément de salaire, mais ils sont peu nombreux.
Pour le public, il est certain que par rapport au collège le choc peut être rude. En revanche, pour ma part, j'ai trouvé un contexte d'enseignement bien plus calme dans le lycée où j'ai été affecté que dans mes TD surchargés en L1.
Pour les tâches administratives, elles sont bien plus élevées à l'université qu'en lycée. Et j'ai pu mesurer la forte dégradation ces dernières années. Augmentation de l'administratif et réunionnite qui touchent aussi le secondaire, bien sûr, mais dans une moindre mesure pour l'instant.
Bref, j'ai préféré le secondaire à l'université (au rebours des avis habituels). Mais j'ai enseigné dans un lycée somme toute agréable, suffisamment grand pour que le chef d'établissement ait autre chose à faire que d'être sur le dos de ses enseignants en permanence (voir le message de Ponocrates).
Tout dépendra donc de ton affectation : les contextes de travail sont variables et conviennent plus ou moins bien aux uns et aux autres.
- PonocratesExpert spécialisé
+1 Il y a un monde entre un établissement calme, bien géré, qui roule et un établissement où il faut se battre en permanence- y compris avec les adultes- pour imposer l'idée qu'un collège/lycée est un lieu dédié à l'apprentissage qui nécessite des efforts, non une garderie avec un alibi pédagogique.bobdom a écrit:
Tout dépendra donc de ton affectation : les contextes de travail sont variables et conviennent plus ou moins bien aux uns et aux autres.
Le problème c'est que l'on ignore où l'on va tomber et que la situation peut évoluer très vite - enfin du plus vers le moins, dans l'autre sens c'est possible, mais cela prend un peu plus de temps.
Une de mes amies a muté et s'est retrouvée en collège après des années de lycée. Au départ, elle craignait de s'ennuyer: elle revit. Le fonctionnement de l'établissement, cela ne dépend que très partiellement de nous...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- VinZTDoyen
Ponocrates a écrit:
Il y a quand même un aspect important à prendre en compte: en collège ou en lycée, il y a une chef d'établissement, que l'on voit tous les jours, qui peut - comme chaque être humain- avoir ses lubies et qui est votre supérieur hiérarchique administratif. […] Vous devrez interagir quotidiennement avec le chef d'établissement, son adjoint, les CPE, les collègues. Si tout ce petit monde est sympathique, c'est le paradis...
Bah, là encore ça dépend, depuis 20 ans dans le même bahut, tous les proviseurs m'ont foutu, à moi et aux collègues, une paix royale. On ne les voit quasiment jamais, hormis en plénière de rentrée et aux conseils de classe (et encore).
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- AphrodissiaMonarque
Depuis que je suis en lycée, c'est très vrai: je croise fort rarement le proviseur et ses adjoints. Ce n'était pas le cas au collège, je les trouvais bien plus présents.VinZT a écrit:Ponocrates a écrit:
Il y a quand même un aspect important à prendre en compte: en collège ou en lycée, il y a une chef d'établissement, que l'on voit tous les jours, qui peut - comme chaque être humain- avoir ses lubies et qui est votre supérieur hiérarchique administratif. […] Vous devrez interagir quotidiennement avec le chef d'établissement, son adjoint, les CPE, les collègues. Si tout ce petit monde est sympathique, c'est le paradis...
Bah, là encore ça dépend, depuis 20 ans dans le même bahut, tous les proviseurs m'ont foutu, à moi et aux collègues, une paix royale. On ne les voit quasiment jamais, hormis en plénière de rentrée et aux conseils de classe (et encore).
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- PonocratesExpert spécialisé
Je l'ai bien dit: si tout le monde est de bonne composition, cela roule.VinZT a écrit:Ponocrates a écrit:
Il y a quand même un aspect important à prendre en compte: en collège ou en lycée, il y a une chef d'établissement, que l'on voit tous les jours, qui peut - comme chaque être humain- avoir ses lubies et qui est votre supérieur hiérarchique administratif. […] Vous devrez interagir quotidiennement avec le chef d'établissement, son adjoint, les CPE, les collègues. Si tout ce petit monde est sympathique, c'est le paradis...
Bah, là encore ça dépend, depuis 20 ans dans le même bahut, tous les proviseurs m'ont foutu, à moi et aux collègues, une paix royale. On ne les voit quasiment jamais, hormis en plénière de rentrée et aux conseils de classe (et encore).
Et pour être complète, une amie maître de conf' me raconte régulièrement les crasses que lui fait une collègue qui arrive à ses fins - et cela peut être violent- grâce à la passivité des autres. Je ne dis pas que le secondaire uniquement est un nid de vipères. Je dis seulement que les interactions avec les collègues et son supérieur hiérarchique - quasiment inexistant dans le supérieur- y sont bien plus fréquentes, pour le meilleur, comme pour le pire.
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- Disciplus simplexNiveau 5
Ne pas oubliez que dans le supérieur, les étudiants, d'autant plus en sciences ont choisi de suivre ton cours. Dans le secondaire, on a pas toujours la chance d'avoir des élèves motivés....Il ne faut pas oubliez l'aspect gestion des élèves, les copies plus fréquentes, et la gestion de classe. Moi je donnerais tout pour retourner dans le supérieur et de pouvoir sortir de cours les casses-pieds, sans avoir à me justifier. La transmission c'est chouette, mais je vois tellement d'élèves que ça reste trop rare à mon goût...mon mari MCF ne prendrais ma place pour rien au monde.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Louvet a écrit:Je suis Maître de Conférences en physique depuis 8 ans (plus quatre années de Post-Doc) et je pense de plus en plus à me reconvertir comme enseignant du second degré en physique-chimie ou mathématiques. En effet, la recherche à l'université est de plus en plus polluée par des activités managériales et je me rends compte que ce qui me donne la patate c'est les jours où je retrouve les étudiants.
Cela étant dit…
Tu sais, quand même, que tu peux aussi ne plus t'occuper du tout de ces activités managériales pendant un an ou deux, le temps de reprendre ton souffle et de te poser un peu. Pareil avec toutes les réunions àlak' qui ne servent à rien…
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Si tu vales valeo.
- Albert JarlHabitué du forum
Cette société est folle. Je ne sais pas ce qui me fait plus peur entre la demande du collègue et la réaction du grand nombre qui prodigue ses conseils comme si de rien n'était.
Et ne vous méprenez pas, je comprends très bien les raisons de vouloir "s'auto-rétrograder" de la sorte puisque j'ai moi-même expliqué dans un autre topic pourquoi je ne voulais en aucun cas intégrer le supérieur, quand bien même on m'en offrirait l'opportunité.
Et ne vous méprenez pas, je comprends très bien les raisons de vouloir "s'auto-rétrograder" de la sorte puisque j'ai moi-même expliqué dans un autre topic pourquoi je ne voulais en aucun cas intégrer le supérieur, quand bien même on m'en offrirait l'opportunité.
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Si vis pacem, para bellum
- LefterisEsprit sacré
Je ne connais pas les motivations du collègue ni la situation exacte, mais si on en est à quitter le supérieur pour aller dans le second degré, où les concours sont désertés et pas pour rien, ça fait vraiment peur. Pauvre éducation (université comprise) , où l'on voit des MCF écoeurés, des agrégés qui passent des concours de catégorie B, des étudiants qui font "apprenti" prof faute de mieux, ou plus personne ne veut aller dans le premier degré dans les académies pourries...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SwanNiveau 7
HS :
- j'avais posté un peu plus tôt un "oups, désolée pour l'erreur concernant les salaires", mais le message n'est jamais parti...:
- MarxouHabitué du forum
Lefteris a écrit:Je ne connais pas les motivations du collègue ni la situation exacte, mais si on en est à quitter le supérieur pour aller dans le second degré, où les concours sont désertés et pas pour rien, ça fait vraiment peur. Pauvre éducation (université comprise) , où l'on voit des MCF écoeurés, des agrégés qui passent des concours de catégorie B, des étudiants qui font "apprenti" prof faute de mieux, ou plus personne ne veut aller dans le premier degré dans les académies pourries...
Et les infirmières ( que l'on considère toujours comme des bonnes soeurs dévouées à qui l'on a demandé l'impossible depuis mars et dont ose suspendre les congés because covid....
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/03/covid-19-les-hopitaux-de-paris-pourraient-annuler-les-conges-du-personnel-a-partir-du-mois-d-octobre_6054659_3244.html
La pression monte sur les hôpitaux de la région parisienne. En raison de l’épidémie de Covid-19, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) envisage d’annuler la majorité des congés de son personnel programmés à compter du mois d’octobre, notamment pendant les vacances de la Toussaint, selon une information de France Inter confirmée par l’Agence France-Presse (AFP).
"Bonnes soeurs" infirmières qui se barrent en masse de l'hôpital public, (et pour cause!) chercheurs du supérieur qui veulent échapper à une réforme manageriale débile et mortifère, profs du secondaire eux-mêmes, sous-payés comme les autres, qui veulent quitter l'enseignement délabré et sans plus aucun sens avec ces réformes délétères, celle de JMB surpassant en incompétence et impréparation crasses toutes les autres... C'est la débandade. Ils ont réussi leur coup: le service public est mort ou presque.
- somacNiveau 7
En lycée, il y a aussi les dernières réformes, notamment celle du "Bac". Les conséquences varient selon les matières mais sont globalement dures : beaucoup d'examens à préparer, mettre en oeuvre, corriger (en plus des cours habituels), travail d'équipe chronophage, pression, bachotage, emplois du temps à trous...
- LouvetNiveau 1
eh bah...je ne pensais pas susciter autant de retours qui ne me remontent pas le moral quant à l'avenir de notre métier de prof...
J'enseigne à assez haut niveau à la fac et malgré tout il y a un bon nombre d'étudiants qui sont là parce qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre. L'idée que je me fais du collège/lycée est justement de transmettre aux élèves une envie d'apprendre, une démarche intellectuelle et la satisfaction d'en voir le résultat (bon ça fait un peu film de seconde zone du prof qui a des convictions mais au final pourquoi pas). Ce n'est plus à l'université que nous pouvons leur apprendre ce genre de chose.
Je vais suivre les conseils en assistant à quelques cours dans les divers niveaux collège/lycée et nous verrons bien comment ça prend.
J'enseigne à assez haut niveau à la fac et malgré tout il y a un bon nombre d'étudiants qui sont là parce qu'ils ne savent pas quoi faire d'autre. L'idée que je me fais du collège/lycée est justement de transmettre aux élèves une envie d'apprendre, une démarche intellectuelle et la satisfaction d'en voir le résultat (bon ça fait un peu film de seconde zone du prof qui a des convictions mais au final pourquoi pas). Ce n'est plus à l'université que nous pouvons leur apprendre ce genre de chose.
Je vais suivre les conseils en assistant à quelques cours dans les divers niveaux collège/lycée et nous verrons bien comment ça prend.
- SphinxProphète
Après, l'intérêt d'un détachement, c'est que si au bout d'un an tu n'es pas content, tu peux reprendre ton poste de départ normalement. Au moins tu auras été dans le bain et tu auras vu par toi-même.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LefterisEsprit sacré
Oui, voilà, le détachement est la solution (dans les deux sens du terme dirais-je...). Ne pas se fermer les chemins de repli (j'en sais quelque chose). Tu jugeras par toi-même du goût inné de certains élèves à apprendre, avec des "étoiles dans les yeux", comme diraient les poncifs pédagogistes
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Matheux28Niveau 1
Je pense aussi qu'un détachement serait la solution.
Cependant, il est vrai que l'enseignement à l'université n'a rien à voir avec celui du secondaire et je comprends les motivations de passer dans le secondaire. L'inconvénient de l'enseignement à l'université est le manque de suivi des élèves (en particulier dans le premier cycle), on connaît peu le profil pédagogique des étudiants (partiel et examen terminal généralement, comment ça se passe dans les autres matières). De ce fait, l'enseignant n'est pas libre d'évaluer ses étudiants, il doit se conformer aux règles d'évaluation de l'UE. Un second inconvénient est l'hyperspécialisation, Par exemple un chercheur en proba-stat (du côté maths) enseignera généralement les UE autour des proba-stat malgré qu'il ait une formation de mathématiques généralistes. Je pense que cela est le cas dans les autres disciplines comme la physique. Enfin, généralement on connaît peu les enseignants des autres disciplines vu qu'il n'y a pas de " salle des profs" mais seulement des laboratoires. L'avantage d'enseigner à l'université est le contact avec la recherche (et le fait de pouvoir faire de la recherche) et la liberté d'enseigner ce que tu souhaites.
Dans le second degré, tu auras un réel suivi de classe. Cependant, il faudra gérer sa classe. Il y a des points positifs et négatifs dans les deux types d'enseignement. L'objectif est de trouver le type d'enseignement dans lequel tu te sens bien.
Je te souhaite bon courage.
Cependant, il est vrai que l'enseignement à l'université n'a rien à voir avec celui du secondaire et je comprends les motivations de passer dans le secondaire. L'inconvénient de l'enseignement à l'université est le manque de suivi des élèves (en particulier dans le premier cycle), on connaît peu le profil pédagogique des étudiants (partiel et examen terminal généralement, comment ça se passe dans les autres matières). De ce fait, l'enseignant n'est pas libre d'évaluer ses étudiants, il doit se conformer aux règles d'évaluation de l'UE. Un second inconvénient est l'hyperspécialisation, Par exemple un chercheur en proba-stat (du côté maths) enseignera généralement les UE autour des proba-stat malgré qu'il ait une formation de mathématiques généralistes. Je pense que cela est le cas dans les autres disciplines comme la physique. Enfin, généralement on connaît peu les enseignants des autres disciplines vu qu'il n'y a pas de " salle des profs" mais seulement des laboratoires. L'avantage d'enseigner à l'université est le contact avec la recherche (et le fait de pouvoir faire de la recherche) et la liberté d'enseigner ce que tu souhaites.
Dans le second degré, tu auras un réel suivi de classe. Cependant, il faudra gérer sa classe. Il y a des points positifs et négatifs dans les deux types d'enseignement. L'objectif est de trouver le type d'enseignement dans lequel tu te sens bien.
Je te souhaite bon courage.
- OlivierBNiveau 1
Certes les grilles sont similaires MAIS, les échelons des agrégés sont plus longs que ceux des MCF. De plus la HC des MCF arrive beaucoup plus vite que celles des agrégés. Pour les PRAG y a pas photo, les MCF gagnent facilement 8 années. La grille est donc favorable financièrement aux MCF à cause de la durée plus courte de 6ans maintenant (avant c'était 10ans) pour atteindre le dernier échelon.
L'intérêt de passer dans le secondaire est limitée de ce fait. Et vu qu'il n'y a aucunes sanctions pour les MCF ne faisant pas de recherche...autant faire comme certains juste de l'enseignement, les 192H et pas de recherche (certes ce n'est pas honnête et visiblement vous êtres honnête).
Dans certaines universités certains MCF ont demandés à passer en enseignement complet, pour certains cela a été refusé, pour d'autres un petit volant d'heures (30H en plus) a été rajouté.
Juste une remarque, la qualification d'un MCF n'a rien à voir avec celle d'un agrégé, bien souvent les MCFs sont spécialisés via leur thèse dans un domaine. Donc laisser entendre que le niveau du MCF est supérieur à celui de l'agrégé et que la requalification "doit" être automatique n'est pas juste. Ils sont normalement plus qualifiés sur leur domaine de recherche et donc meilleurs que les agrégés sur cette partie. Je connais de nombreux doctorants qui n'ont jamais réussi à avoir ni l'agrégation ni le CAPES, car bons sur les 10% du domaine couvert par le concours. S'il y a les ENS ce n'est pas pour rien non plus.
Une personne qui fait un marathon n'arrivera pas forcément à se qualifier pour les championnats de France du 10km, et ne battra pas forcément quelqu'un qui fait juste du 10km, ce n'est pas le même domaine.
Et idem un agrégé qui sort de l'ENS pourra très bien faire un "mauvais" chercheur, l'intuition, le temps passé peut des fois plus aider que l'intelligence brute. Et une personne qui fini 1ere à l'Agrégation peut très bien être mauvais pédagogiquement...
L'intérêt de passer dans le secondaire est limitée de ce fait. Et vu qu'il n'y a aucunes sanctions pour les MCF ne faisant pas de recherche...autant faire comme certains juste de l'enseignement, les 192H et pas de recherche (certes ce n'est pas honnête et visiblement vous êtres honnête).
Dans certaines universités certains MCF ont demandés à passer en enseignement complet, pour certains cela a été refusé, pour d'autres un petit volant d'heures (30H en plus) a été rajouté.
Juste une remarque, la qualification d'un MCF n'a rien à voir avec celle d'un agrégé, bien souvent les MCFs sont spécialisés via leur thèse dans un domaine. Donc laisser entendre que le niveau du MCF est supérieur à celui de l'agrégé et que la requalification "doit" être automatique n'est pas juste. Ils sont normalement plus qualifiés sur leur domaine de recherche et donc meilleurs que les agrégés sur cette partie. Je connais de nombreux doctorants qui n'ont jamais réussi à avoir ni l'agrégation ni le CAPES, car bons sur les 10% du domaine couvert par le concours. S'il y a les ENS ce n'est pas pour rien non plus.
Une personne qui fait un marathon n'arrivera pas forcément à se qualifier pour les championnats de France du 10km, et ne battra pas forcément quelqu'un qui fait juste du 10km, ce n'est pas le même domaine.
Et idem un agrégé qui sort de l'ENS pourra très bien faire un "mauvais" chercheur, l'intuition, le temps passé peut des fois plus aider que l'intelligence brute. Et une personne qui fini 1ere à l'Agrégation peut très bien être mauvais pédagogiquement...
- AthanorNiveau 5
Louvet, j'ai plusieurs amis (en physique) qui envisagent tout simplement d'utiliser un volet de la LRU très peu utilisé : la possibilité pour l'université de moduler ton temps d'enseignement versus ton temps de recherche (ça a été évoqué par OlivierB dans le message précédent). Un ami est parvenu à passer à 80% enseignement, 20% recherche. Ce qui fait qu'il reste en soutien de projets de recherche, sans aucune partie "stratégique" exit recherche de financements, encadrement de thésard, etc..., c'est un peu un 20% ingénieur de recherche et 80% PRAG, mais avec le salaire MdC... le top.
J'ai connu un MdC qui n'avait plus le temps / l'énergie de faire de la recherche, et qui avait obtenu un poste de PRAG directement, dans son labo. Il est maintenant frustré de ne pas pouvoir évoluer, et la route de la CPGE lui est même barrée (pas assez mobile géographiquement). Donc j'ai du mal à imaginer en passant de MdC à prof au lycée... Mais si tu fais quelques années au lycée et qu'une inspection se passe bien tu as tes chances en CPGE par la suite.
Pour avoir enseigné au lycée, à l'université, en CPGE, je peux (un peu !) comparer, même si c'est subjectif. L'enseignement au lycée est beaucoup plus gratifiant : il est bien plus difficile de motiver, faire travailler et faire progresser les élèves, mais ils te le rendent au centuple quand tu parviens à les débloquer. Mais l'énergie qu'il faut dépenser pour les tenir ! J'ai trouvé ça très dur. En CPGE, c'est un compromis. Le lien avec la classe est moins organique, c'est moins affectif, mais la motivation est là et intellectuellement c'est plus gratifiant. Mais cela reste l'éducation nationale, c'est très cadré, les programmes sont chargés, il est difficile de faire passer l'amour de la discipline, de faire prendre du recul. Les étudiants ont la tête dans les concours, nous aussi, c'est un peu frustrant. En université c'est plus intéressant niveau contenu, mais les étudiants sont moins bons et beaucoup moins travailleurs, c'est parfois rageant.
J'ai connu un MdC qui n'avait plus le temps / l'énergie de faire de la recherche, et qui avait obtenu un poste de PRAG directement, dans son labo. Il est maintenant frustré de ne pas pouvoir évoluer, et la route de la CPGE lui est même barrée (pas assez mobile géographiquement). Donc j'ai du mal à imaginer en passant de MdC à prof au lycée... Mais si tu fais quelques années au lycée et qu'une inspection se passe bien tu as tes chances en CPGE par la suite.
Pour avoir enseigné au lycée, à l'université, en CPGE, je peux (un peu !) comparer, même si c'est subjectif. L'enseignement au lycée est beaucoup plus gratifiant : il est bien plus difficile de motiver, faire travailler et faire progresser les élèves, mais ils te le rendent au centuple quand tu parviens à les débloquer. Mais l'énergie qu'il faut dépenser pour les tenir ! J'ai trouvé ça très dur. En CPGE, c'est un compromis. Le lien avec la classe est moins organique, c'est moins affectif, mais la motivation est là et intellectuellement c'est plus gratifiant. Mais cela reste l'éducation nationale, c'est très cadré, les programmes sont chargés, il est difficile de faire passer l'amour de la discipline, de faire prendre du recul. Les étudiants ont la tête dans les concours, nous aussi, c'est un peu frustrant. En université c'est plus intéressant niveau contenu, mais les étudiants sont moins bons et beaucoup moins travailleurs, c'est parfois rageant.
- seven5Niveau 6
Bonjour,
Si tu as des questions, tu peux me contacter, j'ai fait comme toi il y a quelques années et, même si on a cru que j'était tombé sur la tête, je ne regrette pas mon choix, il y a plusieurs vies dans une vie et j'ai déjà la chance d'avoir fait 2 métiers avec en point commun l'enseignement, je ne suis pas lassée même si les reformes... enfin bref, j'ai connu aussi les galères à l'université: les projets que l'on mène et qui au final ne sont pas financés les chercheurs/enseignants qui ne font pas bien leur job, la reunionite... etc... et pourtant j'étais plutot bien lotie; étudiants motivés et interessants , prime d'excellence... et je confirme je gagne plus aujourd'hui qu'avant vu que toutes les heures sup que je faisais à la face ne m'étaient jamais payés. Bon en fin de carrière je serais désavantagée mais d'ici là, je ne suis pas dans une situation "pire" coté finance.
Si tu as des questions, tu peux me contacter, j'ai fait comme toi il y a quelques années et, même si on a cru que j'était tombé sur la tête, je ne regrette pas mon choix, il y a plusieurs vies dans une vie et j'ai déjà la chance d'avoir fait 2 métiers avec en point commun l'enseignement, je ne suis pas lassée même si les reformes... enfin bref, j'ai connu aussi les galères à l'université: les projets que l'on mène et qui au final ne sont pas financés les chercheurs/enseignants qui ne font pas bien leur job, la reunionite... etc... et pourtant j'étais plutot bien lotie; étudiants motivés et interessants , prime d'excellence... et je confirme je gagne plus aujourd'hui qu'avant vu que toutes les heures sup que je faisais à la face ne m'étaient jamais payés. Bon en fin de carrière je serais désavantagée mais d'ici là, je ne suis pas dans une situation "pire" coté finance.
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"J'voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s'annonce pas super."
- MulotJe viens de m'inscrire !
Bonjour Louvet,
J'ai lu avec attention les échanges concernant ton interrogation professionnelle. Est-ce que je peux te demander ce qu'il en est aujourd'hui, et si tu as suivi ton souhait initial de quitter l'ESR?
J'ai lu avec attention les échanges concernant ton interrogation professionnelle. Est-ce que je peux te demander ce qu'il en est aujourd'hui, et si tu as suivi ton souhait initial de quitter l'ESR?
- CasparProphète
La discussion date de 2020, il n'est pas sûr que tu obtiennes une réponse.
- valleExpert spécialisé
Tu peux peut-être lui envoyer un MP, il recevra un mail s'il a les notifications activées (de mémoire).
- MulotJe viens de m'inscrire !
Merci de ces conseils, car je débute sur le forum. Je n'ai en revanche pas encore la possibilité d'envoyer de message privé... J'espère qu'il pourra accéder au message, car son approche m'intéressait bien.
- cotidifNiveau 1
Je suis intéressée aussi, car je projette de faire la manip l'année prochaine (passage de MCF à prof dans le secondaire), et qu'il est assez difficile de trouver des témoignages et des façons de procéder, autant pour la démarche elle-même, que pour la suite (passage à l'intra, préparation des cours, etc)
Merci donc à tous ceux qui auraient fait la bascule et qui accepteraient de témoigner :-)
Merci donc à tous ceux qui auraient fait la bascule et qui accepteraient de témoigner :-)
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