Co-intervention lettres - enseignements tertiaires.

Bonjour,
L'année n'est pas encore terminée que je me casse les dents sur la co-intervention de l'an prochain.
Sur les deux objets d'étude, je ne vois rien qui peut associer la poésie ou le personnage romanesque avec l'enseignement tertiaire (commerce et ga) Au-delà de la débilité du truc, c'est un véritable casse-tête. J'ai beau analyser le référentiel de 1ère... je sèche. J'ai un truc en tête sur le récit de voyages, mais je ne sais pas comment je vais m'y prendre.
Si vous aussi vous êtes dans la même panade que moi, soutenons-nous !

Ouf...
Je n'en suis même pas encore à me demander ce que je fais lundi prochain en co-animation alors l'année prochaine.
Mais quelle idée Jems de se prendre la tête sur un truc sans intérêt aussi tôt !
La rentrée sera le mardi 1er septembre, tu as tout le temps d'ici au 31 août pour te poser de telles questions !

Le pb c'est que ça ne doit pas être rattaché aux objets d'étude !!! Mais uniquement à la perspective d'étude Dire lire et écrire le métier uniquement cela !!!

Bah non, ce ne sont pas les consignes qu'on a : on doit faire passer une partie du programme par la co-intervention, donc les OE.

Tout à fait. Lire, Dire, Écrire le métier c'est une autre entrée. Franchement, si la co-intervention sur trois ans tourne uniquement autour de cela, on va devenir chèvre !
J'ai de la chance de pouvoir faire des choses très intéressantes avec ma collègue, pour la Poésie, j'ai peut être une entrée avec les calligrammes d’Apollinaire sur une séquence très simple.

Nos IEN nous ont expliqué exactement l'inverse Cath et ils ne st pas les seuls

Regarde le diapo de l'académie de Nancy qui ont dit pareil
https://www4.ac-nancy-metz.fr/lettres-hist-geo-lp/transformation-de-la-voie-professionnelle-lettres/#

Il est écrit en gros : Traitement des objets d'études proscrits en co-intervention et AP.

Changez d'IEN !

Blague à part, il est hautement anormal que tous ces gens ne soient pas d'accord entre eux : ça montre bien que c'est n'imp, ce truc.

Ici, j'ai suivi absolument toutes les formations académiques à ce sujet et je confirme ce que j'ai écrit : la consigne est clairement de traiter une partie du programme en co-inter, en utilisant des textes littéraires.

De toute façon c'est clair que d'une façon ou d'une autre on va tourner en rond très rapidement

Il y a une chose qui est certaine c'est que je me tape des préconisations surtout qu'elles varient tout le temps, qu'en réalité ils ne savent rien dans la même discipline et sont encore moins capables de se mettre d'accord entre les différentes disciplines. C'est la même chose pour le "chef d'oeuvre". A part nous casser les pieds ils ne servent à rien (il a fallu trois jours à nos inspecteurs pour nous pondre une lettre pour la continuité pédagogique pendant le confinement où il n'y a rien d'autres qu'un copié-collé des consignes qui nous ont déjà été transmises). Enfin, la co-ANIMATION et les chef d'oeuvre poubellissime, il suffisait qu'ils manifestent réellement leur opposition à cette réforme à la mord-moi-le-paf au lieu d'obéir comme des moutons aux délires du ministre et de Marcon.


EDIT : la seule chose que font nos inspecteurs est de nous demander de leur envoyer nos séquences pour de co-ANIMATION pour, officiellement, nous aider à les perfectionner. Mon œil, ils font juste cela car ils n'ont rien à nous proposer et préfère ensuite reprendre nos séquences pour les présenter en leur nom le plus souvent en formation. Nous ne leur avons rien et strictement rien donné !

Vous avez remarqué ? On s'ennuie peut-être de nos élève, faire cours nous manque...mais pas la co-intervention !

Cath a écrit:Vous avez remarqué ? On s'ennuie peut-être de nos élève, faire cours nous manque...mais pas la co-intervention !

Oh que non !

JEMS a écrit:Bonjour,
L'année n'est pas encore terminée que je me casse les dents sur la co-intervention de l'an prochain.
Sur les deux objets d'étude, je ne vois rien qui peut associer la poésie ou le personnage romanesque avec l'enseignement tertiaire (commerce et ga) Au-delà de la débilité du truc, c'est un véritable casse-tête. J'ai beau analyser le référentiel de 1ère... je sèche. J'ai un truc en tête sur le récit de voyages, mais je ne sais pas comment je vais m'y prendre.
Si vous aussi vous êtes dans la même panade que moi, soutenons-nous !

Oula, il ne faut pas s'agacer avec ça, c'est une heure de bouche trou, il faut la prendre comme telle.
Si tu veux faire genre, prends des extraits d'oeuvres de base sur laquelle tu pourras t'appuyer, par exemple Au bonheur des dames, ou autres dès lors que ça parle de gens au travail, et baste. Tu leur fais imaginer la gestion de stock d'Octave Mouret et l'entretien d'embouche et hop
Trouve un projet quelconque à poser sur ces heures, etc.
Franchement c'est bien la dernière de mes interrogations ce genre d'heures
En gros faut trouver quelques textes ou des vidéos, pour faire travailler toujours les mêmes choses du tertiaire: le cv, la lettre, l'entretien, la prise de note, la méthodologie pour se servir de Word ou concevoir un beau powerpoint en sachant se servir des bons outils et onglets, savoir faire un exposé. N'importe quel texte que tu as déjà en stock et rattachable aux objets d'étude doit pouvoir suffire. Proposer une liste de thèmes d'exposés sur des choses du programme de français et ils font leurs recherches, conception et oral.

Ils feraient mieux de mettre des heures disciplinaires en français et histoire géo, ce serait plus utile.

Oui et non : notre inspecteur est très à cheval sur le fait qu'on doit travailler le programme de français (et ça m'arrange, parce que les cv, hein...).
Il est moins regardant sur le fait que le texte colle pile poil avec le métier (et tant mieux : parce qu'en littérature, la plasturgie est assez peu évoquée).

bonjour, je suis nouvelle en pro .Comment est gérée la co intervention dans votre établissement ? je me retrouve avec un prof (mécano) qui n'a pas de cours "officiel" avec la classe et, du coup, qui fait "cours" (visiblement une "matière" portant sur les risques du métier, etc) une partie du temps sur l'heure de co intervention et une autre partie en ma présence , me demandant d'intervenir un minima pour qu'il puisse passer sa seule heure de cours en priorité. Très loin de l'optique des textes officiels. Quant à "dire le métier", il vole en éclats ! Et On nous a dit que les séances de co intervention seraient au nombre de 14 , heures, réparties comme on veut dans l'année ! je n'ai plus de repères là...

salut tout le monde

pour ma part, la co-intervention dans mon bahut c'est un prof de prof qui me dit texto en début d'année:"qu'est-ce que tu as préparé pour ton cours?"

"Dire le métier", 1h30 pendant deux ans, ca va être long.

Ca, et deux heures de chef d'oeuvre: je ne suis plus Lettres-Histoire mais un..... machin non identifié

asoph17 a écrit:bonjour, je suis nouvelle en pro .Comment est gérée la co intervention dans votre établissement ? je me retrouve avec un prof (mécano) qui n'a pas de cours "officiel" avec la classe et, du coup, qui fait "cours" (visiblement une "matière" portant sur les risques du métier, etc) une partie du temps sur l'heure de co intervention et une autre partie en ma présence , me demandant d'intervenir un minima pour qu'il puisse passer sa seule heure de cours en priorité. Très loin de l'optique des textes officiels. Quant à "dire le métier", il vole en éclats ! Et On nous a dit que les séances de co intervention seraient au nombre de 14 , heures, réparties comme on veut dans l'année ! je n'ai plus de repères là...

Première question : dans quel type d'établissement es-tu (public, privé sous contrat ou hors contrat, CFA etc.) ?
Deuxième : c'est une de tes classes, composée d'une seule section ou de plusieurs sections ?
La co-intervention c'est toute l'année 1h semaine de lettres (pour les 2e et 1re bac pro) et 1.5h pour les CAP. Et donc ce n'est pas 14h dans l'année.
L'histoire de ce prof qui intervient comme cela sans avoir réellement la classe, cela sent son privé hors contrat, ou boite à examen privé qui bouche les trous comme elle peut avec des heures sorties dont ne sait où. Si c'est du public, c'est tout aussi grave et en dehors des textes.
Les heures de co-intervention doivent être hebdomadaires, inscrites à l'emploi du temps des élèves et obligatoires.
Il n'y a pas que le "dire le métier" qui importe, mais aussi le "se raconter" etc. La consigne de nos inspecteurs est de faire le programme de français sur ces heures (enfin, une partie du programme). S'il ne veut pas tu remontes aux inspecteurs et tu prends le pognon à ne rien faire. Il va vite se lasser.

Clé USB a écrit:salut tout le monde

pour ma part, la co-intervention dans mon bahut c'est un prof de prof qui me dit texto en début d'année:"qu'est-ce que tu as préparé pour ton cours?"

"Dire le métier", 1h30 pendant deux ans, ca va être long.

Ca, et deux heures de chef d'oeuvre: je ne suis plus Lettres-Histoire mais un..... machin non identifié

Si c'est avec une classe de CAP entrants tu fais les écrits personnels, l'autobiographie et l'autoportrait et du déboule ensuite (en accord avec le prof de matière pro) sur le CV et la LM, cela permet de tenir longtemps.
D'accord avec ta remarque.
Ne pas s'engager trop sur le Cd'O, beaucoup d'inspecteurs nous conseillent de ne pas faire ces heures si notre DHG le permet (mon académie, et ceux de trois autres académies que je ne vais pas nommer pour éviter des ennuis aux inspecteurs de ces académies). Je connais des enseignants dans 4 académies et leurs inspecteurs leur (nous) tiennent les mêmes propos. Le minimum vital pour ne pas perdre des postes en Cd'O.

La co-intervention ... Lorsque tu tombes avec des collègues qui ne font rien et te disent "Désolé, mais moi j'ai 28 heures de cours + 6heures d'AP, je n'ai pas le temps de préparer les documents" ... C'est compliqué !

Nous devons préparer nous-mêmes la grille d'évaluation de l'oral de fin d'année ... Et on apprend au fur et à mesure ce que nous devons faire (comme les évaluations en cours de formation dans l'année = 50% de la note finale du chef d'oeuvre).

Pour les classes de 1ère BAC pro, nous devons aussi évaluer les compétences sur pronote. On nous conseille de faire des devoirs avec une note, des devoirs pour évaluer les compétences des élèves, avec des grilles précises ... mais nous devons aussi finir le programme ... sans savoir quel examen il y aura à la fin de l'année (épreuve ponctuelle / CCF / rien) ... Une belle usine à gaz.

En fait, on nous demande toujours plus (réunions, CCF CAP (trois), chef d'oeuvre, notes / évaluation des compétences / remplir le livret de formation "Chef d'oeuvre" / le livret de compétences sur pronote, remise des bulletins de mi-trimestre, du 1er trimestre, du 2ème trimestre, répondre aux messages des parents sur Pronote, se former "cours à distance"... ) sans aucune revalorisation salariale.

"Pour les classes de 1ère BAC pro, nous devons aussi évaluer les compétences sur pronote."
C'est quoi cette blague ? On vous a imposé de travailler en compétences ou quoi ?

L'évaluation par compétences doit être votée en CA après avoir été discutée en Conseil Péda.
Problème, le pseudo BEP serait peut-être évalué en blocs de compétences. Très franchement j'espère que nous (matières générales, allons échapper à cette sinistre farce et qu'on ne soit pas évalué du tout pour cette crotte même pas diplômante).

Cath a écrit:"Pour les classes de 1ère BAC pro, nous devons aussi évaluer les compétences sur pronote."
C'est quoi cette blague ? On vous a imposé de travailler en compétences ou quoi ?

Non, nous devons mettre des notes mais aussi évaluer les compétences des élèves en Français et en Histoire-Géographie. Il y a un onglet sur PRONOTE (compétences ---) évaluations). Les ITEMS c'est juste une grande fumisterie pour le Français. Je n'imagine même pas le temps qu'il va me falloir pour valider les compétences de mes 30 élèves (quatre niveaux d'évaluation pour chaque ITEM) ... Rien n'a été voté en CA, puisque selon le proviseur "nous gardons les notes, c'est juste une demande de l'académie pour être en accord avec la réforme du BEP".

Nous ne savons toujours pas s'il y aura une épreuve ponctuelle à la fin de l'année, ou une épreuve mixte (épreuve ponctuelle en H-G / CCF en Français) ou CCF pour les deux matières, ou rien ... Les inspecteurs ne savent pas ... Le rectorat ne sait pas ... On nous a répondu "Ne vous inquiétez pas, vous serez informés avant mars/avril !" Sympa pour ma progression ...

Nous devons effectuer de plus en plus de tâches sans aucune revalorisation de notre salaire ...

Mais pourquoi le faites-vous ?

Nous on ne nous a rien demandé.
"La réforme du BEP" : la bonne blague, il n'y a aucun texte officiel ! Comment vous mettre en accord avec un truc qui n'existe pas ?

Cath a écrit:Mais pourquoi le faites-vous ?

Nous on ne nous a rien demandé.
"La réforme du BEP" : la bonne blague, il n'y a aucun texte officiel ! Comment vous mettre en accord avec un truc qui n'existe pas ?

Notre coordo a accepté. Mes autres collègues aussi. Ils ne veulent pas perdre d'heures de cours (certains font 28 à 32 heures / semaine). Un autre est PP de trois classes ... Dans mon établissement c'est "Tu fais ce que te dit le proviseur, tu obtiens ce que tu demandes".

Je ne m'oppose plus à ses demandes depuis trois ans. Je me suis opposé à lui frontalement une fois (des choses illégales vis-à-vis d'une collègue), depuis je n'ai plus le droit d'être PP, j'ai été écarté de certaines réunions (lorsqu'il y a un inspecteur présent) et après avoir eu un emploi du temps : 5 jours de cours, cours 8h-10h, 14h-17h /16h-17h, tous les jours, un trou de 4heures / 6 heures tous les jours, j'ai bien compris la leçon.

Perdre des heures de cours ? Mais pourquoi ? (28 à 32/semaine ? J'ai mal lu ?)

Ton proviseur m'a l'air d'un beau :censure:

Cath a écrit:Perdre des heures de cours ? Mais pourquoi ? (28 à 32/semaine ? J'ai mal lu ?)

Ton proviseur m'a l'air d'un beau :censure:

Non, tu n'as pas mal lu. Dans mon établissement, les enseignants font 24 heures de cours / semaine en moyenne (sans compter l'AP). Quelques uns font plus de 30 heures. J'ai un collègue qui est PP de deux classes et qui fait 30 heures de cours. Il prend régulièrement 4heures d'AP en plus. Ce n'est pas imposé par le proviseur. Comme ils le disent régulièrement "Notre but, c'est avoir un gros salaire à la fin du mois". Je ne sais pas comment ils font ... Je dois être une "petite nature" avec mes 22 heures de cours. Ils me le disent souvent ...

Le proviseur a sa "cour" (il mange une fois par mois au restaurant avec quelques collègues). Certains enseignants font 28 heures de cours + AP (4 à 6 heures / semaine) + IMP (coordo) + deuxième IMP (autre mission) + PP d'une classe + PP second "orientation" classe de terminale ... D'autres n'ont droit à rien ... Ils se contentent d'une heure ou deux en plus de leur service de 18 heures.

eldar a écrit:

Cath a écrit:Perdre des heures de cours ? Mais pourquoi ? (28 à 32/semaine ? J'ai mal lu ?)

Ton proviseur m'a l'air d'un beau :censure:

Non, tu n'as pas mal lu. Dans mon établissement, les enseignants font 24 heures de cours / semaine en moyenne (sans compter l'AP). Quelques uns font plus de 30 heures. J'ai un collègue qui est PP de deux classes et qui fait 30 heures de cours. Il prend régulièrement 4heures d'AP en plus. Ce n'est pas imposé par le proviseur. Comme ils le disent régulièrement "Notre but, c'est avoir un gros salaire à la fin du mois". Je ne sais pas comment ils font ... Je dois être une "petite nature" avec mes 22 heures de cours. Ils me le disent souvent ...

Le proviseur a sa "cour" (il mange une fois par mois au restaurant avec quelques collègues). Certains enseignants font 28 heures de cours + AP (4 à 6 heures / semaine) + IMP (coordo) + deuxième IMP (autre mission) + PP d'une classe + PP second "orientation" classe de terminale ... D'autres n'ont droit à rien ... Ils se contentent d'une heure ou deux en plus de leur service de 18 heures.

Tout ce beau monde que tu cites est bien coupable. Je suis content de ne pas être dans ton établissement. Je ne peux dire ce que j'ai  l'envie de dire ici because la modé serait obligé de me censurer (pardon la modé, de me MODERER ).

On peut vouloir avoir des heures sup, cela peut être légitime, mais à ce point c'est du vice, c'est du travail mal fait pour les élèves, et il est de la responsabilité du CDE de mettre des limites, donc : TOUS COUPABLES ! C'est une honte pour ces collègues et pour l'administration !