Emission "ça commence aujourd'hui" sur la souffrance des enseignants

Bonjour,

Actuellement sur France 2 ( Vendredi 04 septembre -(14h-15h) )
Je crois que l'émission est en direct

Sur le harcèlement des enseignants ... je mange en décalé devant (pas très fun pour un début de week-end !)

L'émission a commencé par la mention de "chiffres officiels" qui viendraient du ministère sur les suicides des personnels de l'éducation nationale.
Si quelqu'un a le lien vers ce document, je suis preneuse.

EDIT : j'ai trouvé. En fait, ce sont les chiffres de l'année dernière.
https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2019/11/09/chaque-semaine-en-france-un-prof-se-suicide.html

Les commentaires écrits en cours d'émission par les téléspectateurs sont plutôt rassurants. Mais je doute qu'ils constituent la majorité, compte tenu de ce que l'on constate et de ce que l'on entend. Il me semble avoir capté le chiffre d'un suicide par semaine parmi les enseignants. Gloups.
Toujours est-il que les profs qui témoignent là semblent bien sonnés par l'épreuve.
Il me semble que la collusion parents/chef d'établissement qui sévit le plus souvent n'a pas été suffisamment creusée mais seulement abordée.
Il en ressort tout de même qu'il vaut mieux avoir la foi, exercer un sacerdoce et non une profession. C'est le comble. Comment avancer, dans ces conditions ?

le replay :

https://www.france.tv/france-2/ca-commence-aujourd-hui/1916091-emission-du-vendredi-4-septembre-2020.html

Miss Messy a écrit:Sur le harcèlement des enseignants ... je mange en décalé devant (pas très fun pour un début de week-end !)

J’ai choisi de zapper. C’était intéressant ?

Celadon a écrit:Les commentaires écrits en cours d'émission par les téléspectateurs sont plutôt rassurants. Mais je doute qu'ils constituent la majorité, compte tenu de ce que l'on constate et de ce que l'on entend. Il me semble avoir capté le chiffre d'un suicide par semaine parmi les enseignants. Gloups.
Toujours est-il que les profs qui témoignent là semblent bien sonnés par l'épreuve.
Il me semble que la collusion parents/chef d'établissement qui sévit le plus souvent n'a pas été suffisamment creusée mais seulement abordée.
Il en ressort tout de même qu'il vaut mieux avoir la foi, exercer un sacerdoce et non une profession. C'est le comble. Comment avancer, dans ces conditions ?

Vu par morceaux.
Tant qu'on ne sort pas de cette idéologie diffuse du "métier pas comme les autres", de la "vocation", on n'avancera pas. Ca permet de faire retomber la faute sur les enseignants, qui n'ont pas  ça "dans leur ADN" (je cite les propos de l'émission), ou la "vocation". On oublie que l'instruction n'est pas un service interpersonnel rendu à des gens ou plutôt que ça ne l'est que par contrecoup, car c'est avant tout en principe un service rendu à la Nation. L'intérêt des uns est au service de ceux de l'autre, et vice versa.
Il vaut bien mieux être un professionnel solide dans sa discipline qu'un missionnaire, fonctionnant en outre à l'affectif avec ses administrés que sont les élèves.    
Je remarque que l'auto-censure sévit dans l'émission, même si en filigrane on perçoit la malveillance, la couardise, de ceux qui tiennent l'institution, parce qu'on conseille au gens de "se faire suivre", d'apprendre à encaisser les coups, de réparer les blessures,  alors que c'est vraiment le système qui doit être nettoyé de fond en comble pour que ça n'arrive plus.

Même agacement devant cette expression "le plus beau métier du monde"...

Outre l'outrecuidance insupportable (quelle autre profession oserait ?), ça fait tout passer.

Prendre les coups, ça fait partie du métier, entend-on.

L'institution ne sort pas grandie, et c'est ce que je trouve frappant dans les témoignages. Je les trouve justes et glaçants.

Quel gâchis...

Franchement, j'ai été agréablement surprise (j'ai tout regardé, sauf les petites vidéos "corde sensible"tournées par les proches).

La première aprle de vocation et de rêve de eptite fille, mais le second dit clairement que c'est une reconversion (enthousiaste, certes, mais pas le rêve de toujours). La troisième paraît limite surprise par la question : non, ce n'est pas la vocation depuis toute petite, j'ai fait assistante en angleterre et de l'animation en parallèle, ça m'a plu, donc j'ai choisi l'enseignement (avec plaisir mais sans "fibre").

Après, l'animatrice le dit dès le départ : pas de politique. Donc forcément, ça limite les sujets, mais l'institution en prend pour son grade, on ose pour une fois pointer et dénoncer les parents prêts à croire tout ce que petitchéri ou ses copains racontent et les témoignages sont édifiants.

On ne parle pas de l'éternel "Formââtion" qui arrangerait tout, et la troisième nana se permet même de dire qu'elle était instit, pas éducatrice, afin d'expliquer que l'instit n'est pas apte à contenir les crises des mômes incontrôlables.
D'ailleurs, la dame a quitté le Titanic, mais continue à bosser dans l'éducatif voire à entrer dans le écoles (mais pas en tant que personnel de l'EN, donc pas en étant la maîtresse), et quand elle en parle, son visage s'illumine. N'importe quel spectateur pige que l'EN perd d'excellents éléments à cause de la maltraitance.

Bref, je trouve que la vocation, l'ADN et tout le bazar étaient plutôt au grand minimum syndical du cahier des charges d'une émissions corde-sensible et tire-larmes comme celle-ci, et si des émissions plus généralistes en faisaient autant, ce ne serait pas une mauvaise chose.