RDV avec inspecteur au rectorat

Bonjour à toutes et à tous,

J'espère ne pas me tromper de lieu pour poster ma question.

Je dois rencontrer une personne du rectorat afin de valider ou non ma candidature au sein d'un collège pour être professeur d'histoire géographie pour des classes de 3ème.

J'aimerais savoir si vous auriez quelques conseils pour me préparer au mieux à se rdv.

Merci d'avance

Bonjour,

Vous avez déjà eu une expérience d'enseignement ? Pourquoi des 3ème? que des classes d'examen c'est assez étonnant.

Je suis nouvelle dans le monde de l'enseignement à proprement parlé mais j'ai déjà occupé un poste d'AESH en lycée et d'assistante d'éducation également en lycée.
Le fait que je m'occupe de classe de 3 ème m'étonne aussi et m'angoisse encore un peu plus avec l'échéance de la fin d'année et le brevet.

Il y aura peut-être une troisième avec d'autres classes...

A mon avis à travers l'entretien qu'il va avoir avec vous l'inspecteur va vouloir essayer de cerner trois points :
- votre assurance.  Se fera-t-elle faire dévorer par les gremlins ? Votre passé d'AED sera ressenti comme une bonne chose. Il faudra faire preuve d'assurance mais sans basculer dans la suffisance. Pareillement, il faut monter de l'envie mais pas aller dans de l'enthousiasme qui pourrait être perçu comme trop déconnecté de la réalité des classes.
- vérifier peut-être aussi que vous êtes consciente des obligations professionnelles d'un agent contractuel de la fonction publique et du personnage professionnel qui va avec. Pour le dire simplement votre capacité à endosser la posture, le "personnage" professionnel de l'enseignant.
- la connaissance de la discipline qui n'est pas celle de votre formation initiale et en tout cas la volonté de la travailler et de faire des cours dessus aux élèves

Il est important d'avoir une idée des programmes et en particulier des programmes d'examen, puisque des 3ème sont concernés. Il est aussi nécessaire d'avoir une tenue qui ne soit pas trop "jeune" ou excentrique. Quelque chose de sobre, surtout pas d'exagérément "habillé". Et de veiller à un certain niveau de langage. L'entretien est court et une bonne partie des choses va se jouer sur des "impressions".

Bon courage !

Merci pour votre réponse ! je vais bosser tout ça !

Vous avez une formation en histoire géographie ?

J'ai un master en Archéologie, sciences pour l'archéologie. J'ai suivi un double cursus archéo et histoire.

Alors il me semble qu'il faut avoir quelque chose à dire sur la géo. Ce sera une des craintes de votre interlocuteur.

Depuis quand a-t-on besoin de contractuels en HG ?

(bon en Seine-Saint-Denis ok, j'en ai vu, très peu, mais comme c'est considéré comme le 9e cercle concentrique de l'enfer... )

Pour le reste, je plussoie les collègues, quand on a fait archéo et histoire, il y a intérêt à bosser la géo, et la novlangue géographique, accessoirement ,
et connaître les programmes, bien sûr.

Bon courage.

Il ne s'agit absolument pas d'une "novlangue", mais simplement du vocabulaire rigoureux d'un champ disciplinaire scientifique.
Je trouve ça un peu meprisant, désolé. On n'invente pas une langue comme dans les romans d'Orwell pour triper, hein.

Par "novlangue" notre collègue entend le vocabulaire notionnel propre à la géographie. C'est un truc à savoir l'historien est en général méprisant vis-à-vis de la géographie qu'il considère comme étant une sous-discipline tout juste bonne à fournir des heures pour finir le programme d'histoire. Bien sûr si c'est votre cas il ne faudra pas le laisser paraître.

Ha@_x a écrit:Depuis quand a-t-on besoin de contractuels en HG ?

?
Il y en a toujours eu.

Croustibapt a écrit:Il ne s'agit absolument pas d'une "novlangue", mais simplement du vocabulaire rigoureux d'un champ disciplinaire scientifique.
Je trouve ça un peu meprisant, désolé. On n'invente pas une langue comme dans les romans d'Orwell pour triper, hein.

Milles excuses :sourit:

On va pas débattre de ça ici, le sujet mériterait un fil à lui tout seul...

Mais tu peux comprendre que beaucoup d'historiens ont du mal avec ce vocabulaire.
Pour d'excellentes raisons aussi d'ailleurs, qui n'ont pas vocation à être détaillées sur ce fil ...

Et à propos, quand on se sent obligé de dire vocabulaire rigoureux au sujet de sa propre discipline, serait-ce sous entendre que les autres n'ont pas, de vocabulaire rigoureux ?

Tamerlan a écrit:l'historien est en général méprisant vis-à-vis de la géographie qu'il considère comme étant une sous-discipline tout juste bonne à fournir des heures pour finir le programme d'histoire.

Pas mon cas !

Fesseur Pro a écrit:?
Il y en a toujours eu.

J'en ai croisé 3 dans toute ma carrière dans le 93. Beaucoup moins que dans d'autres disciplines. (Les maths sont au sommet, mais ça c'est partout.)

Croustibapt a écrit:Il ne s'agit absolument pas d'une "novlangue", mais simplement du vocabulaire rigoureux d'un champ disciplinaire scientifique.
Je trouve ça un peu meprisant, désolé. On n'invente pas une langue comme dans les romans d'Orwell pour triper, hein.

Edit : après avoir lu la modération:

Bon bref, du coup, pour la collègue, il faut avoir en tête les attendus de géographie et assurer qu'on a les connaissances en histoire contemporaine aussi. Il y a plein de contractuels en HG, ils ne le disent pas, c'est tout!

Bien connaitre le programme est très important, connaitre les modalités des épreuves du brevet également

Avoir une idée sur comment préparer une séquence / sur la manière dont tu vas évaluer tes élèves, etc.

Bonne chance pour ton entretien.

Récit de mon entretien avec une inspectrice académique :

L'entretien eut deux temps, le premier fut un temps de préparation, et le second d'exposition. Alors que j'étais en train d'attendre, sur une chaise, au couloir, après avoir toqué, l'inspectrice m'a salué et m'a présenté le programme : je devais préparer un texte et faire une séance avec celui-ci en trente minutes. Il m'a fallu moins de temps que ça pour préparer le contenu de ma séance, "heureux qui comme Ulysse" des Regrets, texte que je connaissais très bien.

Une fois le temps écoulé, je rentre dans ce vaste bureau et je réponds à ses questions relatives à mon parcours, mes expériences et les classes que j'ai enseignées. La discussion fut fluide, j'exposai mon texte travaillé en vue d'un cours donné à des 2des, j'eus quelques difficultés quant au plan que je menais car je parlais d'une introduction historique au mouvement humaniste sans avoir d'autres idées que le cours magistral, elle me proposait des solutions, non pas pour me piéger mais me faire avancer. Ainsi, je montrais ma problématique de séquence, de séance, les analyses littéraire et grammaticale que je ferais dans une telle situation, etc.

L'inspectrice, contrairement à ce que je peux entendre de certains inspecteurs, avait une réelle sympathie. Sois prête, possède assez de connaissances pour pouvoir mener une séance correctement (ce qui implique une connaissance des programmes), sois détendue et ça devrait très bien se passer, ils ne sont pas là pour te piéger!