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- MtalsaJe viens de m'inscrire !
Cela peut sembler un peu exagéré mais après quelques cours à l'INSPE avec des formateurs a priori plutôt corrects je me suis rendue compte que j'éprouvais un malaise vis-à-vis de cette formation.
Après nous avoir donné quelques billes sur la gestion de classe et des modèles de cahier-journal/ fiche de prép. on nous a demandé de nous mettre en rond façon alcooliques anonymes pour échanger sur nos préoccupations.
Et c'est là que le bat blesse puisque j'ai le sentiment que c'est un prétexte pour nous faire parler et nous fliquer. Le jour de la pré-rentrée l'inspecteur de circo nous avait dit qu'il ne voulait plus apprendre par nos tuteurs INSPE que nous étions en difficulté! Ce qui veut dire qu'ils rapportent nos confidences à l'EN! Je crois que c'est leur principale fonction...
Le problème c'est que toute cette mascarade m'angoisse et cela se voit: j'ai beaucoup de mal à me fondre dans le groupe et à ne pas me faire remarquer. J'ai même fait l'erreur de contester des demandes qui ne me semblaient pas légitimes alors que tous mes camarades s'y pliaient.
Je précise que je suis PE mais que je me sens beaucoup plus proches des enseignants du second degré
c'est pourquoi je poste sur ce forum en me disant que peut-être d'autres stagiaires ont le même ressenti.
Et je ne parle même pas du contenu de la formation puisque tout le monde connait son indigence: pas de formation en psychologie de l'enfant, en éthique, en histoire de l'éducation et de la pédagogie. Après avoir suivi une formation disciplinaire en recherche à l'université je ressens le vide total de ce master. Et cela vient appuyer mon analyse: à quoi sert l'INSPE sinon à nous fliquer et nous mettre la pression?
Après nous avoir donné quelques billes sur la gestion de classe et des modèles de cahier-journal/ fiche de prép. on nous a demandé de nous mettre en rond façon alcooliques anonymes pour échanger sur nos préoccupations.
Et c'est là que le bat blesse puisque j'ai le sentiment que c'est un prétexte pour nous faire parler et nous fliquer. Le jour de la pré-rentrée l'inspecteur de circo nous avait dit qu'il ne voulait plus apprendre par nos tuteurs INSPE que nous étions en difficulté! Ce qui veut dire qu'ils rapportent nos confidences à l'EN! Je crois que c'est leur principale fonction...
Le problème c'est que toute cette mascarade m'angoisse et cela se voit: j'ai beaucoup de mal à me fondre dans le groupe et à ne pas me faire remarquer. J'ai même fait l'erreur de contester des demandes qui ne me semblaient pas légitimes alors que tous mes camarades s'y pliaient.
Je précise que je suis PE mais que je me sens beaucoup plus proches des enseignants du second degré
c'est pourquoi je poste sur ce forum en me disant que peut-être d'autres stagiaires ont le même ressenti.
Et je ne parle même pas du contenu de la formation puisque tout le monde connait son indigence: pas de formation en psychologie de l'enfant, en éthique, en histoire de l'éducation et de la pédagogie. Après avoir suivi une formation disciplinaire en recherche à l'université je ressens le vide total de ce master. Et cela vient appuyer mon analyse: à quoi sert l'INSPE sinon à nous fliquer et nous mettre la pression?
- AmauryNiveau 5
Cela fait quatorze ans que je suis titulaire donc mon expérience de l'IUFM (de mon temps l'INSPE se nommait ainsi) date, mais oui, à l'époque déjà "ils" soutiraient des confidences dont ensuite ils se servaient pour notre évaluation. Je me souviens notamment, vers le mois de décembre, d'une conversation avec ma tutrice qui nous avait demandé sur le mode privé et intime, à moi et à ses quatre-cinq autres tutorés, si on aimait ce métier. A ce moment-là de l'année mes difficultés ne m'avaient pas encore désespérée donc j'ai répondu avec enthousiasme. Plusieurs mois après, pour m'évaluer, elle a fait allusion à cette conversation et j'ai compris à ce moment-là que ma réponse lui avait plu et que l'impression positive qui en avait résulté avait sans doute joué sur ma titularisation. Donc attention à ce qu'on leur dit... ils utilisent tout ! Si la même question m'avait été posée deux mois après, l'issue n'aurait peut-être pas été aussi heureuse ! :|
- User17095Érudit
Je sais que je vais me faire violemment contredire, mais la première préoccupation de l'IEN et de l'INSPE, c'est que les stagiaires n'explosent pas en plein vol. On parle de fonctionnaires débutants fraîchement recrutés, dans des situations potentiellement compliquées, si on ne les aide pas maintenant on va avoir des enseignants en difficulté pendant plusieurs décennies - et un enseignant en difficulté, c'est un personnel qui travaille mal, et qui souffre.
Donc il est normal de leur permettre d'exprimer leurs difficultés ou leurs appréhensions tout de suite, plutôt que de s'en rendre compte dans quatre mois.
Par ailleurs, et c'est là la dimension "flicage", il y a des recrutements qui s'avèrent désastreux, avec des enseignants dangereux (soit parce qu'ils enseignent n'importe quoi, soit parce qu'ils n'assurent pas la sécurité des élèves), et là encore, personne n'a intérêt à attendre la fin de l'année pour s'en apercevoir.
Donc il est normal de leur permettre d'exprimer leurs difficultés ou leurs appréhensions tout de suite, plutôt que de s'en rendre compte dans quatre mois.
Par ailleurs, et c'est là la dimension "flicage", il y a des recrutements qui s'avèrent désastreux, avec des enseignants dangereux (soit parce qu'ils enseignent n'importe quoi, soit parce qu'ils n'assurent pas la sécurité des élèves), et là encore, personne n'a intérêt à attendre la fin de l'année pour s'en apercevoir.
- CleroliDoyen
Il faut que tu prennes un peu de recul car tu n'es qu'au début de l'année.
Je ne vais pas louer la qualité de la formation car elle est très inégale selon les disciplines et les centres de formation (mon année à l'INSPE -IUFM pour moi- m'a été très profitable) mais là, tu vois tout en noir alors qu'il y aura sûrement des moments intéressants.
Je ne vais pas louer la qualité de la formation car elle est très inégale selon les disciplines et les centres de formation (mon année à l'INSPE -IUFM pour moi- m'a été très profitable) mais là, tu vois tout en noir alors qu'il y aura sûrement des moments intéressants.
- AmaliahEmpereur
Je n'ai pas eu ce sentiment de "flicage" mais j'ai détesté, et le mot est faible, ces séances façon alcooliques anonymes où chacun explique son problème avec tel ou tel élève, la psycho thérapie de groupe... Le summum étant qu'on devait faire des affiches qui listaient nos problèmes et puis la cloche sonnait... Et c'était fini, on repartait sans rien... La seule chose que j'ai aimée à l'IUFM à l'époque, ça a été les formations purement disciplinaires. Sinon j'ai tellement eu en horreur l'IUFM que je n'ai pas fait une seule formation depuis 2002, l'année de mon stage (à part les quelques rares qui m'ont été imposées lors de la réforme du collège par exemple et qui m'ont confortée dans mon opinion).
Mtalsa, je ne peux que te souhaiter bon courage pour cette année où il faut apprendre à faire profil bas.
Mtalsa, je ne peux que te souhaiter bon courage pour cette année où il faut apprendre à faire profil bas.
- MathadorEmpereur
Les tuteurs INSPE font (du moins pour le secondaire) des visites en classe, ce qui peut aussi expliquer de telles remontées.Mtalsa a écrit:Et c'est là que le bat blesse puisque j'ai le sentiment que c'est un prétexte pour nous faire parler et nous fliquer. Le jour de la pré-rentrée l'inspecteur de circo nous avait dit qu'il ne voulait plus apprendre par nos tuteurs INSPE que nous étions en difficulté! Ce qui veut dire qu'ils rapportent nos confidences à l'EN! Je crois que c'est leur principale fonction...
À justifier auprès des contribuables-électeurs qui écoutent trop Verdier-Molinié & cie le fait que les stagiaires soient payés sur la base d'un temps plein.Mtalsa a écrit:Et cela vient appuyer mon analyse: à quoi sert l'INSPE sinon à nous fliquer et nous mettre la pression?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- profs(Niveau 9
Tu as bien entendu le droit de réfléchir sur ce qu'on te fait faire mais je ne suis pas certain que cela soit de ton intérêt ou alors garde le pour toi...
Être enseignant, c'est aussi (surtout ?) pour avoir un salaire. Et si tu penses cela, tu seras comme l'immense majorité des salariés en France donc ce n'est pas inquiétant.
Dans une boîte privée, on te laisse peu le loisir de dire ce que tu penses de ton travail ou de tes formations. Dans l'éducation nationale, (peut être à cause de la sécurité de l'emploi) nous sommes plus critiques, on se permet davantage de choses.... Mais ?
Tes réponses sont analysées ? Tes réactions aussi ? Les responsables s'en servent ? Quoi de plus normal dans le monde du travail ?
Fais ce qu'on te dit, montre un certain enthousiasme même si cela te paraît pourri.... Dans le privé, c'est quand même rare qu'un employé dise à son supérieur : "c'est un peu bidon, vos techniques de management... et puis nos produits sont quand même un peu nazes"....
De plus aurais-tu envie d'avoir des élèves devant toi qui te montrent que tes cours sont nuls en faisant autre chose, en contestant tout ce que tu dis, en dormant à moitié sur la table ? Pour les formateurs, j'imagine que c'est un peu pareil...
Être enseignant, c'est aussi (surtout ?) pour avoir un salaire. Et si tu penses cela, tu seras comme l'immense majorité des salariés en France donc ce n'est pas inquiétant.
Dans une boîte privée, on te laisse peu le loisir de dire ce que tu penses de ton travail ou de tes formations. Dans l'éducation nationale, (peut être à cause de la sécurité de l'emploi) nous sommes plus critiques, on se permet davantage de choses.... Mais ?
Tes réponses sont analysées ? Tes réactions aussi ? Les responsables s'en servent ? Quoi de plus normal dans le monde du travail ?
Fais ce qu'on te dit, montre un certain enthousiasme même si cela te paraît pourri.... Dans le privé, c'est quand même rare qu'un employé dise à son supérieur : "c'est un peu bidon, vos techniques de management... et puis nos produits sont quand même un peu nazes"....
De plus aurais-tu envie d'avoir des élèves devant toi qui te montrent que tes cours sont nuls en faisant autre chose, en contestant tout ce que tu dis, en dormant à moitié sur la table ? Pour les formateurs, j'imagine que c'est un peu pareil...
- InvitéInvité
Tout à fait d'accord avec @profs( ,tout cela ne me semble pas très étonnant. L'IEN représente l'employeur et l'Espe est l'organisme de formation missionné par l'employeur. Or un employeur ça contrôle et en l’occurrence l'organisme de formation est aussi co-évaluateur, donc également sur le contrôle. Avec en plus le fait qu'en INSPE un certain nombre des formateurs dépendent directement du rectorat et non de l'université. Je crois que flicage est un mauvais mot parce qu'il renvoie à beaucoup de trop de choses hors-contexte et empêche de penser la situation sous un angle vraiment professionnel. Je pense donc qu'il faut accepter cette situation et ne jamais oublier cette réalité dans vos rapports avec les formateurs. Aussi sympathiques et empathiques soient-ils à l'occasion ils travaillent pour votre employeur (l'Etat) en collaboration avec votre supérieur hiérarchique (l'IEN). C'est comme ça et il ne peut guère en être autrement.
- JmarcelNiveau 5
Depuis que je connais les ESPE/INSPE je redoute d'y être après mon concours pour y être "formé".
Je révise mon jugement depuis quelques semaines mais dans l'ensemble je trouve toujours ça aussi risible.
Toutefois, dans ma discipline et dans mon AC, le tutorat est assez utile et je trouve que c'est bien d'avoir un temps de réflexion commun et de discuter avec quelqu'un d'expérimenté (qui voit encore des élèves et n'est pas déchargé).
Par contre ... Après quelques premiers jours où je me disais avoir été sévère avec les INSPE, les choses sérieuses ont et vont commencer. Formations débiles et infantilisantes, délires pédagogistes excessifs et autres vont devenir la routine et en fait je me dis que non, l'INSPE est bel et bien une idiotie chronophage dans l'emploi du temps d'un jeune stagiaire qui permet surtout d'asseoir l'idéologie du new management parmi les nouveaux venus dans la "maison" (ou bientôt start-up) Education Nationale.
Les ESPE/INSPE ont pris une place de plus en plus importante (et inquiétante) par rapport aux universités et cela n'est pas prêt de s'arranger avec la réforme du CAPES. Quoiqu'il en soit, en stage, on avale des couleuvres, on remercie les formateurs de nous partager leurs croyances (et non pas leurs sciences). Et quand on sort de la salle, on se regarde avec les 3/4 de l'auditoire, agrégés, certifiés, expérimentés ou non et on rit, heureux d'avoir fait des dessins.
Je suis tout à fait satisfait de certains cours (même pas un quart) qui sont véritablement utiles, mais quant à ceux qui n'excellent simplement que dans l'art de se rendre indispensable ...
Je révise mon jugement depuis quelques semaines mais dans l'ensemble je trouve toujours ça aussi risible.
Toutefois, dans ma discipline et dans mon AC, le tutorat est assez utile et je trouve que c'est bien d'avoir un temps de réflexion commun et de discuter avec quelqu'un d'expérimenté (qui voit encore des élèves et n'est pas déchargé).
Par contre ... Après quelques premiers jours où je me disais avoir été sévère avec les INSPE, les choses sérieuses ont et vont commencer. Formations débiles et infantilisantes, délires pédagogistes excessifs et autres vont devenir la routine et en fait je me dis que non, l'INSPE est bel et bien une idiotie chronophage dans l'emploi du temps d'un jeune stagiaire qui permet surtout d'asseoir l'idéologie du new management parmi les nouveaux venus dans la "maison" (ou bientôt start-up) Education Nationale.
Les ESPE/INSPE ont pris une place de plus en plus importante (et inquiétante) par rapport aux universités et cela n'est pas prêt de s'arranger avec la réforme du CAPES. Quoiqu'il en soit, en stage, on avale des couleuvres, on remercie les formateurs de nous partager leurs croyances (et non pas leurs sciences). Et quand on sort de la salle, on se regarde avec les 3/4 de l'auditoire, agrégés, certifiés, expérimentés ou non et on rit, heureux d'avoir fait des dessins.
Je suis tout à fait satisfait de certains cours (même pas un quart) qui sont véritablement utiles, mais quant à ceux qui n'excellent simplement que dans l'art de se rendre indispensable ...
- ElyasEsprit sacré
On va être très honnête, les PU et MCF ont bien tout fait pour créer les INSPE, surtout dans notre discipline. Ce sont aussi les premiers à suivre les délires. Cela leur a donné des postes tranquilles et quand ils débarquent dans une classe, je n'en reviens pas du ridicule dans lequel ils se mettent avec leurs réflexions qui cassent tout sur leur supposé "tutorat" (dernier en date : "Ah mais ça ressemble à ça une classe de 6e et ils savent vraiment écrire !").
Bref.
Bref.
- MtalsaJe viens de m'inscrire !
Pour réagir à cetaines réponses, j'aimerais que les rapports soient justement professionnels puisqu'il s'agit de notre employeur et de l'organisme de formation missionné par lui. Mais pourquoi ces tutoiements? Ces familiarités? Cette fausse empathie ? Ces rondes ridicules où on nous enjoint à livrer nos "ressentis" notés sur un "journal intime professionnel"? Ces appels de la tutrice le samedi matin? Je trouve ce type de management très malsain et la comparaison avec le privé n'est pas forcément pertinente. Dans le privé, après recrutement, on a une période d'essai de 1 mois ou plus durant laquelle on est jugé sur notre travail et puis c'est tout.
- InvitéInvité
Je n'avais pas vu ça comme du "flicage" à l'époque, c'est surement vrai et un peu dommage car j'avais trouvé ça bien de pouvoir échanger avec d'autres collègues débutants et de voir qu'on est pas la seule personne à avoir du gérer telle ou telle difficulté. Chacun a sa manière d'enseigner et je pense que c'est intéressant d'avoir ces différents témoignages pour se construire professionnellement.
En fait, je trouve ça gênant qu'un stagiaire n'ose pas se confier à ses formateurs par peur d'être catégorisé comme "problème dont il faut se débarrasser". Ce serait dans l’intérêt de tout le monde qu'un stagiaire qui rencontre des difficultés (ce qui est normal puisqu'il apprend un métier) puisse en parler librement et être épaulé en toute bienveillance au lieu d'être enfoncé et poussé vers la sortie comme ça semble arriver bien souvent.
En fait, je trouve ça gênant qu'un stagiaire n'ose pas se confier à ses formateurs par peur d'être catégorisé comme "problème dont il faut se débarrasser". Ce serait dans l’intérêt de tout le monde qu'un stagiaire qui rencontre des difficultés (ce qui est normal puisqu'il apprend un métier) puisse en parler librement et être épaulé en toute bienveillance au lieu d'être enfoncé et poussé vers la sortie comme ça semble arriver bien souvent.
- User17095Érudit
Mtalsa a écrit:Pour réagir à cetaines réponses, j'aimerais que les rapports soient justement professionnels puisqu'il s'agit de notre employeur et de l'organisme de formation missionné par lui. Mais pourquoi ces tutoiements? Ces familiarités? Cette fausse empathie ? Ces rondes ridicules où on nous enjoint à livrer nos "ressentis" notés sur un "journal intime professionnel"? Ces appels de la tutrice le samedi matin? Je trouve ce type de management très malsain et la comparaison avec le privé n'est pas forcément pertinente. Dans le privé, après recrutement, on a une période d'essai de 1 mois ou plus durant laquelle on est jugé sur notre travail et puis c'est tout.
Je trouve que tu as un jugement déjà très catégorique... nous ne sommes que le 12 septembre.
- OxfordNeoprof expérimenté
Mtalsa
Tu as vite cerné ce qui est malsain.
Tu as vite cerné ce qui est malsain.
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- Pourquoi 3,14159Expert
@Mtalsa tu es dans le vrai, tu as tout cerné. Maintenant utilise ton intelligence pour passer à travers en silence ou bien démissionne tout de suite car cela ne va pas aller en s'améliorant. Et si tu comptes sur le collectif pour modifier ces états de faits... bon courage.
Ces personnages qui nous pourrissent la vie ne se remettront jamais en cause. Ils sont LA voie/voix à suivre aveuglément.
Ces personnages qui nous pourrissent la vie ne se remettront jamais en cause. Ils sont LA voie/voix à suivre aveuglément.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- MathadorEmpereur
Dernière option possible: prévoir de ne pas être titularisé et, après le licenciement, profiter des ARE pour préparer une reconversion là où l'herbe est plus verte.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- scot69Modérateur
Fais semblant d'adhérer à leur truc, ne fais pas parler de toi, et dans un an, c'est terminé!
(moi aussi j'ai connu les "faites un dessin", "mettez-vous en groupe et jouez à UNO, chaque carte doit exprimer un sentiment"...)
(moi aussi j'ai connu les "faites un dessin", "mettez-vous en groupe et jouez à UNO, chaque carte doit exprimer un sentiment"...)
- AmauryNiveau 5
pogonophile a écrit:Je sais que je vais me faire violemment contredire, mais la première préoccupation de l'IEN et de l'INSPE, c'est que les stagiaires n'explosent pas en plein vol. On parle de fonctionnaires débutants fraîchement recrutés, dans des situations potentiellement compliquées, si on ne les aide pas maintenant on va avoir des enseignants en difficulté pendant plusieurs décennies - et un enseignant en difficulté, c'est un personnel qui travaille mal, et qui souffre.
Donc il est normal de leur permettre d'exprimer leurs difficultés ou leurs appréhensions tout de suite, plutôt que de s'en rendre compte dans quatre mois.
Par ailleurs, et c'est là la dimension "flicage", il y a des recrutements qui s'avèrent désastreux, avec des enseignants dangereux (soit parce qu'ils enseignent n'importe quoi, soit parce qu'ils n'assurent pas la sécurité des élèves), et là encore, personne n'a intérêt à attendre la fin de l'année pour s'en apercevoir.
Je ne vais pas te "violemment contredire" puisque ce que tu dis est juste. Mais :
- Je trouve traître cette façon de susciter les confidences sur le mode de la conversation empathique sans spécifier que cette conversation est en fait une évaluation. Bien sûr qu'un stagiaire a besoin de faire part de ses difficultés, mais en ce cas pourquoi ne pas prévoir des séances individuelles et confidentielles avec un psychologue pour ceux qui en ont besoin ? (Mon petit doigt me dit que les moyens ne le permettent pas...)
- Ma terreur quand j'étais en stage était de me retrouver licenciée et donc d'avoir consacré deux ans à l'obtention d'un concours pour finalement me retrouver sans avoir de quoi manger. Je pense qu'on perd de vue qu'au-delà de l'intérêt des élèves, il y a cette question-là : une personne n'est pas apte à enseigner, OK. On lui propose quoi pour qu'elle puisse vivre, après lui avoir pris deux ans (au moins) de sa vie ? On la fiche juste dehors ? Moi j'étais vraiment prête à toutes les dissimulations, pendant mon année de stage, pour obtenir ma titularisation et avoir un toit et de quoi manger.
- MathadorEmpereur
Ce n'était peut-être pas le cas quand tu étais stagiaire, mais maintenant les stagiaires licenciés ont les mêmes droits à l'ARE (alias chômdu) qu'un travailleur du privé ayant eu la même rémunération sur la même période. Cette ARE est versée par Pôle emploi qui la prélève lui-même sur le budget du rectorat. Cela fait donc (sauf si la dernière réforme a changé les choses sur ce point) 1 an d'ARE pour 1 an de stage ou 2 ans d'ARE pour 2 ans de stage.Amaury a écrit:- Ma terreur quand j'étais en stage était de me retrouver licenciée et donc d'avoir consacré deux ans à l'obtention d'un concours pour finalement me retrouver sans avoir de quoi manger. Je pense qu'on perd de vue qu'au-delà de l'intérêt des élèves, il y a cette question-là : une personne n'est pas apte à enseigner, OK. On lui propose quoi pour qu'elle puisse vivre, après lui avoir pris deux ans (au moins) de sa vie ? On la fiche juste dehors ? Moi j'étais vraiment prête à toutes les dissimulations, pendant mon année de stage, pour obtenir ma titularisation et avoir un toit et de quoi manger.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AmauryNiveau 5
C'est bien, mais cela n'aurait pas suffi à me rassurer à l'époque : quel métier exercer après ?
- gauvain31Empereur
Mtalsa a écrit:Pour réagir à certaines réponses, j'aimerais que les rapports soient justement professionnels puisqu'il s'agit de notre employeur et de l'organisme de formation missionné par lui. Mais pourquoi ces tutoiements? Ces familiarités? Cette fausse empathie ? Ces rondes ridicules où on nous enjoint à livrer nos "ressentis" notés sur un "journal intime professionnel"? Ces appels de la tutrice le samedi matin? Je trouve ce type de management très malsain et la comparaison avec le privé n'est pas forcément pertinente. Dans le privé, après recrutement, on a une période d'essai de 1 mois ou plus durant laquelle on est jugé sur notre travail et puis c'est tout.
Comme le dit mon collègue ci-dessus; tu es une jeune femme saine d'esprit et tu as très bien perçu un des problèmes malsains que l'on rencontre parfois à l'INSPE , mais aussi à l'échelle de l'institution elle-même , c'est le positionnement vis à vis des adultes. Certains formateurs (mais pas tous, il ne faut pas généraliser) ont un réel souci avec ça, ils confondent bienveillance et affect. Une de mes anciennes collègues , pourtant très bonne collègue, très sympathique, formatrice à l'INSPE a dit un jour dans le labo de SVT : "nous devons aimer les élèves". Et c'est là que je lui ai répondu " non tu n'as pas à aimer les élèves, mais à être à l'écoute, bienveillante, etc.".... et à lui faire une développement sur ce thème qui m'a été inspiré de ce que disait la psychiatre avec qui j'ai bossé à l'ITEP, sur l'importance du positionnement dans une relation "professionnelle " au sens large (incluant la relation maître élève). Bref, collègue hypercompétente, brillante, mais qui bizarrement a également ce souci de positionnement vis à vis des élèves et des stagiaires. D'ailleurs , elle n'a rien eu à redire à mes propos.
C'est cette fausse empathie que l'on a retrouvé au cours du confinement avec des messages des rectorats du genre "prenez soin de vous", mais qui ne vous appellent pas quand vous avez un souci avec un élève ou un parent. Mais ce problème de positionnement, souvent de la maladresse, pourrait être aussi considéré dans certains cas comme une technique de management : à savoir , te rabaisser, t'infantiliser et à te renvoyer à tes faiblesses, histoire que tu n'aies pas à la ramener (c'est de la perversité, mais il faut savoir que ça existe). Les réunions "des
Heureusement , bon nombre de formateurs ont le bon positionnement. Je sais à quel point ça doit être désagréable quand tu ne tombes pas sur une bonne équipe. Ça me fait penser au livre de Rachel Boutonnet ("journal d'une institutrice clandestine" que je te conseille) . Il faut se taire, faire semblant , et jouer à l'hypocrite pendant un an: c'est la chose finalement qui s'apprend le mieux en stage.
Courage à toi, et surtout prend plaisir en classe avec tes élèves, c'est le plus important. Et sincèrement , je ne doute pas avec tes propos, ta façon de voir l’institution, que tu seras une très bonne maîtresse.
Courage à toi
- CondorcetOracle
Ainsi donc l'exposition à des risques psycho-sociaux serait légitime. Un sociologue ou un anthropologue s'intéresserait sûrement à la prégnance de ces rites de passage voire d'institution.
Tu as plusieurs choix (qui peuvent se cumuler) :
- soit tu cherches à comprendre ce à quoi l'INSPE t'enjoint et cela te demandera du temps et des ressources mentales et intellectuelles ;
- soit tu restes passive et tais tes difficultés aux interlocuteurs qui ne t'inspirent pas confiance ;
- soit tu trouves des camarades de confiance parmi les stagiaires.
Tu as plusieurs choix (qui peuvent se cumuler) :
- soit tu cherches à comprendre ce à quoi l'INSPE t'enjoint et cela te demandera du temps et des ressources mentales et intellectuelles ;
- soit tu restes passive et tais tes difficultés aux interlocuteurs qui ne t'inspirent pas confiance ;
- soit tu trouves des camarades de confiance parmi les stagiaires.
- JaneBNeoprof expérimenté
Là où c'est pervers, c'est que c'est bien normal de rencontrer des difficultés en débutant ...on ne peut pas tout maîtriser aussi aisément car c'est un métier difficile et exigeant. Mais parler de ses difficultés risque de nous desservir ... du coup, on intègre l'idée " tout va bien, madame la marquise! "
- User17095Érudit
Vous dites ça comme si chaque année la moitié des stagiaires étaient renouvelés ou licenciés dès qu'ils ont fait une remarque...
- marypopNiveau 9
Bon, l'inspe j'en viens (stagiaire l'an dernier) et je n'ai pas eu ton ressenti, car probablement chaque inspe, chaque groupe est différent.
Mon conseil si ça ne te convient pas à toi : rapporte des faux soucis, des petites choses.
Quelques idées de "difficultés" normales et acceptables et même appréciées par l'institution :
- la gestion de l'hétérogénéité (comment faire classe entre machine qui lit des bouquins de 500 pages, et truc qui peine à déchiffrer 3 lignes)
- le travail en groupe avec la gestion de chaque élève
- les évaluations (ça marche toujours)
- la motivation de chacun dans les apprentissages
etc etc
tu peux aussi aborder des problématiques techniques sur les constructions de séances / séquences, le minutage des activités, et ainsi de suite.
Bref tout sujet qu'il est "normal" que tu te poses dans une année de stage, voire où tu pourras montrer que tu as progressé !
Allez, courage.
Mon conseil si ça ne te convient pas à toi : rapporte des faux soucis, des petites choses.
Quelques idées de "difficultés" normales et acceptables et même appréciées par l'institution :
- la gestion de l'hétérogénéité (comment faire classe entre machine qui lit des bouquins de 500 pages, et truc qui peine à déchiffrer 3 lignes)
- le travail en groupe avec la gestion de chaque élève
- les évaluations (ça marche toujours)
- la motivation de chacun dans les apprentissages
etc etc
tu peux aussi aborder des problématiques techniques sur les constructions de séances / séquences, le minutage des activités, et ainsi de suite.
Bref tout sujet qu'il est "normal" que tu te poses dans une année de stage, voire où tu pourras montrer que tu as progressé !
Allez, courage.
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