Avoir ses enfants ou beaux-enfants dans le même établissement

Même chose pour moi l'an dernier, j'avais ma fille en classe : 1er cours ça m'a fait bizarre et puis... on s'y fait
Je n'avais pas le choix étant la seule à enseigner sur le niveau. Par contre, j'ai refusé d'être son professeur principal : je ne me voyais pas rédiger ses appréciations générales. Et puis en cas de souci, je préférais que ça soit un ou une collègue (neutre) qui gère. Tout s'est bien passé au final, quelques remarques de copains/copines en début d'année (même nom de famille) mais vraiment rien de "méchant".

Une collègue nous avait bien fait rire en nous racontant comment sa fille avait réagit lors de sa mutation dans son lycée, elles portaient le même nom : "je dirai que tu es ma tante comme ça mes copines n'y verront que du feu"

De mon côté, impossible de passer incognito. J'ai beaucoup d'enfants et ici le monde est petit. Tout le monde sait que je suis la mère de certains élèves.
Par contre, j'ai aussi demandé à ne pas être prof principale de ma fille....

Bonjour
Je fais remonter le sujet car je me tâte pour les mutations. Pour diverses raisons mon collège de secteur me semble "appétissant", mais je crains un peu le mélange des genres, pas tellement pour la scolarité de mes filles ou le caractère potentiellement intrusif des deux côtés, il me semble qu'on peut gérer, mais plutôt pour les autres, les copains copines des enfants, les frères et soeurs, bref, le fait d'être à la fois la prof et "la mère de.....".  J'ai exercé plusieurs années dans un lycée péri-urbain dans lequel cet "entre-soi" vécu et parfois revendiqué par les collègues me laissait perplexe... Si vous avez un avis sur la question, des expériences ou des conseils...
Tutututt

Mes enfants sont dans mon établissement (leur mère aussi). Il y a des avantages (beaucoup) et des inconvénients ( je suis parent et collègue). En gros, quand tout se passe bien, c'est top. Mais s'il devait y avoir un souci, alors ce serait gênant.

Pour avoir déjà eu des soucis, je ne suis jamais à l'aise quand j'ai des enfants des collègues dans mes classes (je suis en lycée). Et cela m'arrive quasiment chaque année...

Cela a été mon cas.

D'abord, mes enfants ne l'ont jamais jouée "enfants de profs".
Ils entraient par l'entrée des élèves, par exemple. Certains entrent avec leurs parents par l'entrée des profs.
Ils ne venaient jamais aux pots de l'Amicale des profs.
Les enfants d'une collègue venaient à toutes les réjouissances du collège, mais c'étaient des tombes avec leurs camarades, ils ne racontaient rien, ne se faisaient pas mousser parce qu'ils avaient vus les profs danser le madison...

Mais des enfants de collègues attendent leurs parents devant la salle des profs. Voire dans la salle des profs, quand le parent est en conseil de classe. (Dans une salle à côté, pourquoi pas).
Entre midi et deux, une collègue ouvrait sa salle à sa fille, qui était DP. La CPE lui a demandé d'éviter.
Je pense à 2 autres jeunes qui collaient à leur mère sur le parking, et ouvraient grand leurs oreilles pour capter des infos...
Bref, certains enfants de profs aiment ce statut. S'ils en abusent, cela peut effectivement leur amener des retours désagréables. (Verbaux, le plus souvent).

Ensuite, si taquinait les miens sur moi, ils répondaient "ma mère, c'est ma mère et moi, c'est moi".

Les collègues qui te tombent dessus trop souvent, ils comprennent vite si tu les calmes gentiment.
"C'est la récré, là...". "Mets un mot dans le carnet, pas de raisons qu'il ait un privilège", "Si c'est vraiment problématique, ils ont un père"...
Certains collègues croient te faire plaisir, en fait, en te parlant souvent de tes gamins...
En revanche, on a subi la collègue qui veut savoir avant tout le monde si sa gamine a réussi le devoir, ou sa note de DNB blanc. Toujours prête à parler du travail de ses enfants à qui veut bien écouter... Qui commente ta manière de faire...Bouh, c'est lourd...

Je pense aussi que c'est c'est plus difficile si le parent est un prof "à problème", du style hyper-chahuté et que les élèves ne respectent plus.

Je pense aussi que que cela dépend de l'établissement , il y a certainement des endroits où c'est plus difficile.
Des tas de gamins vivent ça dans les petits bourgs où il y a un seul collège.

A la campagne, c'est très fréquent. Cette année, j'ai le fils de mon CDE et la fille de ma collègue de maths. J'ai mes deux enfants aussi, en 3e. Jusque là, on s'était débrouillé pour qu'ils soient dans une classe que je n'ai pas mais pour diverses raisons, cela n'a pas été possible cette année. La fille de la CPE vient d'entrer en 6e, mon collègue de physique a sa fille en classe (et pour 4 ans, il est tout seul dans sa discipline!), bref, c'est monnaie courante ici. Tout le monde fait la part des choses, j'ai des élèves qui sont les amis d'enfance de mes enfants, ils m'ont vu en maillot à la piscine ou boire l'apéro avec leurs parents. Finalement, ici, les profs sont des gens comme les autres.