- zeprofGrand sage
Calandria a écrit:Mehitabel a écrit:A Tuin a écrit:Et oui ils sont encore petits, et la plus petite sort de son lit en courant dès 8h du matin tous les jours.... Du coup c'est parfois pesant, toute journée avec leur rythme !
Quelle chance, j'en rêverais ici quand j'ai 7h15, c'est youhou
je compatis, plus petits ils se levaient à 6h TOUS les jours.
c'est pas simple
- SaltaojosHabitué du forum
En ce moment, c'est quelques heures par jour, entre 2 et 3. On essaie aussi de profiter du soleil et j'ai la chance de ne pas avoir d'enfant donc je suis libre de mon temps.
Mails avec travaux d'élèves qui arrivent au compte-goutte, cours à préparer pour la fin d'année (et j'essaie de me préparer des docs vraiment réutilisables pour l'an prochain, surtout en langue), et correction des quelques paquets de copies récupérés avant confinement. De quoi m'occuper pour avoir plus de temps libre en semaine à la belle saison, j'en ai marre de bosser tous les soirs de semaine quand il y a cours.
Mails avec travaux d'élèves qui arrivent au compte-goutte, cours à préparer pour la fin d'année (et j'essaie de me préparer des docs vraiment réutilisables pour l'an prochain, surtout en langue), et correction des quelques paquets de copies récupérés avant confinement. De quoi m'occuper pour avoir plus de temps libre en semaine à la belle saison, j'en ai marre de bosser tous les soirs de semaine quand il y a cours.
- A TuinVénérable
zeprof a écrit:Calandria a écrit:Mehitabel a écrit:A Tuin a écrit:Et oui ils sont encore petits, et la plus petite sort de son lit en courant dès 8h du matin tous les jours.... Du coup c'est parfois pesant, toute journée avec leur rythme !
Quelle chance, j'en rêverais ici quand j'ai 7h15, c'est youhou
je compatis, plus petits ils se levaient à 6h TOUS les jours.
c'est pas simple
Quelle horreur. Je compatis. Le truc c'est qu'à la base je ne suis pas matinale, franchement mon bien-être les we et les vacances c'est de me lever à 9h tranquille, j'aime bien dormir le matin. Me lever à 6h du matin en courant c'est une souffrance que je m'inflige les jours de semaine quand je travaille parce que je dois prendre à 8h et j'ai horreur de ça. Les enfants ont au moins cela pour eux de se lever à des horaires décents ! J'aurais beaucoup de mal à me lever à 6h ou 7h les matins de vacances pour travailler en revanche. J'admire les personnes parmi vous qui le peuvent.
- A TuinVénérable
Saltaojos a écrit: j'en ai marre de bosser tous les soirs de semaine quand il y a cours.
Voilà. Moi aussi, vraiment marre. Et je sens aussi le poids de la paye qui stagne, et à un moment ça devient lourd.
Ça va bien de faire ce cirque tous les soirs quand on est plus jeune, disons qu'il y a une logique, mais passé un certain âge on aime bien avoir la paix aussi et se reposer et vivre comme tout le monde. C'est un peu pénible de devoir préparer tout le temps des choses....
- MehitabelVénérable
Je ne connais pas ta matière et tes niveaux, ni même le nombre de classe A Tuin donc ce que je dis n'est pas du tout un jugement, mais s'applique uniquement à moi-même.
Personnellement, en service au collège actuellement, je ne travaille que sur ma pause déjeuner de 2h (1h sur les deux heures, 3 fois par semaine), et mes heures de trou (2h). Je ne travaille pas les week end, ni pendant les vacances et surtout pas le soir, parce qu'en récupérant mes filles à 18h15 3 fois dans la semaine, enchaîner devoirs de l'aînée, repas, bain un soir sur deux, histoires et dodo, je ne suis tout simplement pas en état de produire quoi que ce soit après 20h. Et les réveils à 6h30 tous les week end bien entendu. Ni copies, ni préparation durant le temps libre. Tout est fait durant le temps de travail, quand une classe est en évaluation, je corrige la précédente. Et ce qui n'est pas fait, n'est pas fait. Tout reste d'ailleurs dans mon casier.
Je me sers du manuel de l'établissement, je n'aime pas, tant pis, je m'en sers quand même. J'ai mis un mouchoir sur les petits documents bien présentés et bien pensés, les évaluations différentes pour les classes, les trucs différentiés et autres joyeusetés. Les cours tapés en intégralité c'est terminé également. J'arrive en classe en sachant exactement comment va se dérouler telle ou telle leçon, et je n'ai pas besoin d'avoir à l'écrire intégralement.
J'ai réduit le nombre d'évaluations par trimestre. Je ne fais aucun projet, ne suis dans aucune commission ou autres trucs et souhaite reste TZR justement pour cet aspect. Je fais ce que j'estime être entre mes mains, ni plus ni moins. J'ai décidé de cesser de pallier l'inertie d'une institution qui demande en gros d'avoir un baguette magique entre les mains. Dommage, je n'en ai pas.
Echelon 8, 2246 euros avec l'SF : je fais ce que j'estime être à la hauteur de mon salaire.
Je ne veux pas retourner en lycée pour car seule avec deux enfants, je ne pourrai pas assumer le rythme, mais si je le devais, j'alignerais également ma charge de travail à ma situation parce que je n'ai tout simplement pas le temps ou l'énergie de faire plus.
Personnellement, en service au collège actuellement, je ne travaille que sur ma pause déjeuner de 2h (1h sur les deux heures, 3 fois par semaine), et mes heures de trou (2h). Je ne travaille pas les week end, ni pendant les vacances et surtout pas le soir, parce qu'en récupérant mes filles à 18h15 3 fois dans la semaine, enchaîner devoirs de l'aînée, repas, bain un soir sur deux, histoires et dodo, je ne suis tout simplement pas en état de produire quoi que ce soit après 20h. Et les réveils à 6h30 tous les week end bien entendu. Ni copies, ni préparation durant le temps libre. Tout est fait durant le temps de travail, quand une classe est en évaluation, je corrige la précédente. Et ce qui n'est pas fait, n'est pas fait. Tout reste d'ailleurs dans mon casier.
Je me sers du manuel de l'établissement, je n'aime pas, tant pis, je m'en sers quand même. J'ai mis un mouchoir sur les petits documents bien présentés et bien pensés, les évaluations différentes pour les classes, les trucs différentiés et autres joyeusetés. Les cours tapés en intégralité c'est terminé également. J'arrive en classe en sachant exactement comment va se dérouler telle ou telle leçon, et je n'ai pas besoin d'avoir à l'écrire intégralement.
J'ai réduit le nombre d'évaluations par trimestre. Je ne fais aucun projet, ne suis dans aucune commission ou autres trucs et souhaite reste TZR justement pour cet aspect. Je fais ce que j'estime être entre mes mains, ni plus ni moins. J'ai décidé de cesser de pallier l'inertie d'une institution qui demande en gros d'avoir un baguette magique entre les mains. Dommage, je n'en ai pas.
Echelon 8, 2246 euros avec l'SF : je fais ce que j'estime être à la hauteur de mon salaire.
Je ne veux pas retourner en lycée pour car seule avec deux enfants, je ne pourrai pas assumer le rythme, mais si je le devais, j'alignerais également ma charge de travail à ma situation parce que je n'ai tout simplement pas le temps ou l'énergie de faire plus.
- ElaïnaDevin
Voilà, je fais exactement comme Mehitabel, peu ou prou (mon temps de travail au lycée c'est plutôt 2h quatre fois par semaine, je suis aussi PP et coordo mais rien de plus). Je n'ai ni le temps ni l'envie ni le courage de faire plus. Franchement depuis que je me suis affranchie de la pression mise (surtout par les collègues, hein... ah, ce collègue débordé du 3 septembre au 11 juin, qui répète tous les lundis qu'il n'a pas levé le nez de ses copies de tout le week-end) je vis mieux.
Je suis vite fatiguée, j'ai besoin de faire beaucoup de sport pour des raisons médicales, donc ici c'est équitation trois fois par semaine + vélo elliptique tous les jours. Si j'ajoute à ça les enfants, les charges ménagères...
Je préfère être en bonne santé qu'être superprof. Et vu que de toute façon je suis une vieille ringarde qui préfère les connaissances aux compétences et que je ne fais pas de trucs super novateurs, je sais déjà que je ne passerai jamais à l'échelon supérieur autrement qu'à l'ancienneté. Alors foutu pour foutu, je garde mon temps pour moi.
Je suis vite fatiguée, j'ai besoin de faire beaucoup de sport pour des raisons médicales, donc ici c'est équitation trois fois par semaine + vélo elliptique tous les jours. Si j'ajoute à ça les enfants, les charges ménagères...
Je préfère être en bonne santé qu'être superprof. Et vu que de toute façon je suis une vieille ringarde qui préfère les connaissances aux compétences et que je ne fais pas de trucs super novateurs, je sais déjà que je ne passerai jamais à l'échelon supérieur autrement qu'à l'ancienneté. Alors foutu pour foutu, je garde mon temps pour moi.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- MehitabelVénérable
Et j'allais éditer en disant d'ailleurs que c'était ici même sur Néo, en lisant des membres comme Elaïna, que je me suis décomplexée et débarrassée de tous ces trucs inutiles que je pensais obligatoires mais qui ne le sont pas. Qui m'ont rappelé que j'en sais plus sur Homère et l'Odyssée que n'importe quel élève de 6e, et que pour ces connaissances là, je n'ai pas besoin qu'elles soit imprimées au format A4, elles sont dans ma tête, réactives au besoin.
- A TuinVénérable
Après, ce n'est pas sur cet axe "inutile, pensé comme obligatoire" me concernant.
J'aime vraiment bien préparer mes cours, des contenus. C'est une activité absorbante que j'apprécie, mais j'ai besoin de temps uniforme et non haché pour me concentrer comme il faut. Au quotidien ce qui me gave c'est qu'il y a comme vous dites tout un tas de paperasses inutiles, une fois que je termine ces corvées je n'ai plus envie de m'y mettre pour préparer et cela m'apparaît alors comme une corvée, à devoir agencer des contenus à la va vite. Ce n'est pas du tout intéressant. C'est pourquoi je rêve de pouvoir réussir à m'avancer correctement quand j'ai le temps, au niveau des vacances (mais c'est souvent un rêve, avec les enfants au quotidien), à préparer des cours qui me plaisent, sans me presser....
J'aime vraiment bien préparer mes cours, des contenus. C'est une activité absorbante que j'apprécie, mais j'ai besoin de temps uniforme et non haché pour me concentrer comme il faut. Au quotidien ce qui me gave c'est qu'il y a comme vous dites tout un tas de paperasses inutiles, une fois que je termine ces corvées je n'ai plus envie de m'y mettre pour préparer et cela m'apparaît alors comme une corvée, à devoir agencer des contenus à la va vite. Ce n'est pas du tout intéressant. C'est pourquoi je rêve de pouvoir réussir à m'avancer correctement quand j'ai le temps, au niveau des vacances (mais c'est souvent un rêve, avec les enfants au quotidien), à préparer des cours qui me plaisent, sans me presser....
- Cléopatra2Guide spirituel
Tout de même, 8h de travail par semaine, Elaïna, comment tu fais? En 8h je dois préparer 1 semaine et demi de terminale spé, voire moins, et ce n'est qu'une classe. Les copies, n'en parlons pas. Là j'ai accumulé une dizaine de paquets depuis 5 semaines, eh bien ça va me prendre un temps démentiel. Mais au quotidien, un paquet de terminale c'est au moins 4 heures. Et les spé, c'est des trucs sur lesquels je ne connais rien. J'ai beau lire un minimum pour les cours (c'est simple je n'ai pas le temps de lire des tonnes de trucs et de préparer des trucs évolués), mais je bosse au moins 10 ou 12h en plus des cours. Et pour moi, c'est vraiment le minimum, je ne fais rien d'exceptionnel. Mais essayer de trouver quoi dire en un temps indigent, rien que ça ça me pompe toute mon énergie mentale. Par exemple le cours d'histoire sur la citoyenneté antique. En soi, rien de difficile, mais la mise en oeuvre est impossible. Donc mon temps de préparation est entièrement bouffé à réfléchir à comment faire passer ce truc pour les élèves, bien sûr je n'y suis toujours pas arrivée en 2 ans. Pour 8h de cours, je dirais que j'en suis déjà à 24h de préparation (mais c'est rentabilisé car j'ai eu 3 2des pour l'instant). Et je ne compte pas les corrections là-dedans.
Mais je crois que je suis mauvaise dans l'élaboration des cours, je manque clairement d'efficacité. Tenez rien que d'y penser, les larmes me montent aux yeux et je suis à la limite de la crise d'angoisse, car je sais que je vais devoir refaire ce cours d'ici quelques mois et que je n'y arriverai pas plus tant ce chapitre est débile. Oui, je refais car les 3 fois (3 classes en 2 ans) ça n'a pas fonctionné, les élèves n'ont rien compris. En même temps, je n'ai rien compris non plus, donc ça doit être pour ça. J'ai voulu me soulager et prendre un truc tout fait sur les sites académiques, mais le souci c'est que je n'ai pas les mêmes élèves. Ce qui était prévu pour 2 heures m'en a pris 4 et les résultats et productions étaient bien loin des attendus.
Bref, Elaïna = modèle inatteignable à atteindre (mais j'essaye!!!!).
Mais je crois que je suis mauvaise dans l'élaboration des cours, je manque clairement d'efficacité. Tenez rien que d'y penser, les larmes me montent aux yeux et je suis à la limite de la crise d'angoisse, car je sais que je vais devoir refaire ce cours d'ici quelques mois et que je n'y arriverai pas plus tant ce chapitre est débile. Oui, je refais car les 3 fois (3 classes en 2 ans) ça n'a pas fonctionné, les élèves n'ont rien compris. En même temps, je n'ai rien compris non plus, donc ça doit être pour ça. J'ai voulu me soulager et prendre un truc tout fait sur les sites académiques, mais le souci c'est que je n'ai pas les mêmes élèves. Ce qui était prévu pour 2 heures m'en a pris 4 et les résultats et productions étaient bien loin des attendus.
Bref, Elaïna = modèle inatteignable à atteindre (mais j'essaye!!!!).
- JennyMédiateur
Cleopatra : la spé, c’est un travail colossal. Je dois y passer 8h par semaine rien que pour mon groupe de spé.
Je mets aussi environ 4h par paquet.
Je mets aussi environ 4h par paquet.
- A TuinVénérable
Cléopatra2 a écrit:Tout de même, 8h de travail par semaine, Elaïna, comment tu fais? En 8h je dois préparer 1 semaine et demi de terminale spé, voire moins, et ce n'est qu'une classe. Les copies, n'en parlons pas. Là j'ai accumulé une dizaine de paquets depuis 5 semaines, eh bien ça va me prendre un temps démentiel. Mais au quotidien, un paquet de terminale c'est au moins 4 heures. Et les spé, c'est des trucs sur lesquels je ne connais rien. J'ai beau lire un minimum pour les cours (c'est simple je n'ai pas le temps de lire des tonnes de trucs et de préparer des trucs évolués), mais je bosse au moins 10 ou 12h en plus des cours. Et pour moi, c'est vraiment le minimum, je ne fais rien d'exceptionnel. Mais essayer de trouver quoi dire en un temps indigent, rien que ça ça me pompe toute mon énergie mentale. Par exemple le cours d'histoire sur la citoyenneté antique. En soi, rien de difficile, mais la mise en oeuvre est impossible. Donc mon temps de préparation est entièrement bouffé à réfléchir à comment faire passer ce truc pour les élèves, bien sûr je n'y suis toujours pas arrivée en 2 ans. Pour 8h de cours, je dirais que j'en suis déjà à 24h de préparation (mais c'est rentabilisé car j'ai eu 3 2des pour l'instant). Et je ne compte pas les corrections là-dedans.
Mais je crois que je suis mauvaise dans l'élaboration des cours, je manque clairement d'efficacité. Tenez rien que d'y penser, les larmes me montent aux yeux et je suis à la limite de la crise d'angoisse, car je sais que je vais devoir refaire ce cours d'ici quelques mois et que je n'y arriverai pas plus tant ce chapitre est débile. Oui, je refais car les 3 fois (3 classes en 2 ans) ça n'a pas fonctionné, les élèves n'ont rien compris. En même temps, je n'ai rien compris non plus, donc ça doit être pour ça. J'ai voulu me soulager et prendre un truc tout fait sur les sites académiques, mais le souci c'est que je n'ai pas les mêmes élèves. Ce qui était prévu pour 2 heures m'en a pris 4 et les résultats et productions étaient bien loin des attendus.
Bref, Elaïna = modèle inatteignable à atteindre (mais j'essaye!!!!).
C'est en Terminale que tu dois faire un cours sur la citoyenneté antique ? En fac de lettres j'avais acheté un livre de Pierre Grimal, La civilisation romaine, et un autre, qui étaient plutôt bien faits.
- marjoDoyen
@Mehitabel
@Elaïna
Merci pour vos messages, qui m'aident à "relativiser". Depuis que je suis maman, je consacre, par la force des choses, beaucoup moins de temps à la préparation de mes cours, et cela m'a posé de nombreux cas de conscience depuis le début de l'année. Non pas que je me sois retrouvée en difficulté face aux élèves. J'ai tout simplement du mal à accepter l'idée de ne pas proposer un cours sur lequel je n'ai pas passé beaucoup de temps, parce que je suis ultra perfectionniste. Si je ne passe pas un temps minimum à préparer un cours, j'ai l'impression de bâcler mon travail. Disposant désormais d'un temps réduit, avec un enfant qui fait partie des lève-tôt (je fais partie de la team "6H-6H30 du matin"), je vais à l'essentiel, et maintenant que je l'accepte, ça se passe très bien. A titre d'exemple, j'ai préparé il y a quelques temps une activité à faire en demi-groupe avec les 3e : il s'agissait de faire une rédaction de groupe (imaginer une scène supplémentaire dans une pièce de théâtre), puis de préparer la mise en scène de l'extrait inventé. J'ai mis moins d'une demi-heure à tout préparer, ça a occupé les élèves pendant quatre séances de demi-groupe (sachant que j'ai deux troisièmes, ça représente donc 16H de cours en tout), ils se sont tous investis et le résultat était vraiment pas mal. Ca vaut bien des heures passées à taper de jolis polycopiés.
Je n'ai pourtant jamais fait partie de ces profs hyper investis, qui proposent moult activités innovantes et des projets tous les mois (je suis en lettres classiques, j'ai vraiment de la concurrence dans ce domaine en plus).
@Elaïna
Merci pour vos messages, qui m'aident à "relativiser". Depuis que je suis maman, je consacre, par la force des choses, beaucoup moins de temps à la préparation de mes cours, et cela m'a posé de nombreux cas de conscience depuis le début de l'année. Non pas que je me sois retrouvée en difficulté face aux élèves. J'ai tout simplement du mal à accepter l'idée de ne pas proposer un cours sur lequel je n'ai pas passé beaucoup de temps, parce que je suis ultra perfectionniste. Si je ne passe pas un temps minimum à préparer un cours, j'ai l'impression de bâcler mon travail. Disposant désormais d'un temps réduit, avec un enfant qui fait partie des lève-tôt (je fais partie de la team "6H-6H30 du matin"), je vais à l'essentiel, et maintenant que je l'accepte, ça se passe très bien. A titre d'exemple, j'ai préparé il y a quelques temps une activité à faire en demi-groupe avec les 3e : il s'agissait de faire une rédaction de groupe (imaginer une scène supplémentaire dans une pièce de théâtre), puis de préparer la mise en scène de l'extrait inventé. J'ai mis moins d'une demi-heure à tout préparer, ça a occupé les élèves pendant quatre séances de demi-groupe (sachant que j'ai deux troisièmes, ça représente donc 16H de cours en tout), ils se sont tous investis et le résultat était vraiment pas mal. Ca vaut bien des heures passées à taper de jolis polycopiés.
Je n'ai pourtant jamais fait partie de ces profs hyper investis, qui proposent moult activités innovantes et des projets tous les mois (je suis en lettres classiques, j'ai vraiment de la concurrence dans ce domaine en plus).
- MehitabelVénérable
A Tuin a écrit:Après, ce n'est pas sur cet axe "inutile, pensé comme obligatoire" me concernant.
J'aime vraiment bien préparer mes cours, des contenus. C'est une activité absorbante que j'apprécie, mais j'ai besoin de temps uniforme et non haché pour me concentrer comme il faut. Au quotidien ce qui me gave c'est qu'il y a comme vous dites tout un tas de paperasses inutiles, une fois que je termine ces corvées je n'ai plus envie de m'y mettre pour préparer et cela m'apparaît alors comme une corvée, à devoir agencer des contenus à la va vite. Ce n'est pas du tout intéressant. C'est pourquoi je rêve de pouvoir réussir à m'avancer correctement quand j'ai le temps, au niveau des vacances (mais c'est souvent un rêve, avec les enfants au quotidien), à préparer des cours qui me plaisent, sans me presser....
Mais si tu sais qu'actuellement c'est impossible, ne penses tu pas que c'est tout simplement une perte de temps de "rêver" à avoir ce temps que tu n'as pas ? N'est-il pas préférable d'accepter que la situation est ainsi, qu'elle ne durera pas, et qu'en attendant, tu fais juste autrement. Ce qui te permettrait d'utiliser ton énergie à autre chose, t'occuper de tes enfants et toi-même par exemple.
Si tu ne peux pas, tu ne peux pas, rien ne sert de lutter, c'est comme ça.
- marjoDoyen
Mehitabel a écrit:A Tuin a écrit:Après, ce n'est pas sur cet axe "inutile, pensé comme obligatoire" me concernant.
J'aime vraiment bien préparer mes cours, des contenus. C'est une activité absorbante que j'apprécie, mais j'ai besoin de temps uniforme et non haché pour me concentrer comme il faut. Au quotidien ce qui me gave c'est qu'il y a comme vous dites tout un tas de paperasses inutiles, une fois que je termine ces corvées je n'ai plus envie de m'y mettre pour préparer et cela m'apparaît alors comme une corvée, à devoir agencer des contenus à la va vite. Ce n'est pas du tout intéressant. C'est pourquoi je rêve de pouvoir réussir à m'avancer correctement quand j'ai le temps, au niveau des vacances (mais c'est souvent un rêve, avec les enfants au quotidien), à préparer des cours qui me plaisent, sans me presser....
Mais si tu sais qu'actuellement c'est impossible, ne penses tu pas que c'est tout simplement une perte de temps de "rêver" à avoir ce temps que tu n'as pas ? N'est-il pas préférable d'accepter que la situation est ainsi, qu'elle ne durera pas, et qu'en attendant, tu fais juste autrement. Ce qui te permettrait d'utiliser ton énergie à autre chose, t'occuper de tes enfants et toi-même par exemple.
Si tu ne peux pas, tu ne peux pas, rien ne sert de lutter, c'est comme ça.
Je n'avais pas lu ce message de A Tuin, mais je comprends parfaitement ces propos ! J'ai un EDT vraiment naze cette année, sans aucune journée libérée et je ne dispose donc pas de "grosse" plage horaire pour me lancer dans des préparations longues. Je travaille une heure par-ci, deux heures par-là, et ça ne correspond pas du tout à ma façon de travailler, sauf pour les corrections (qui peuvent - voire doivent !!! - être fragmentées). Mais pour les préparations de cours, j'ai besoin de pouvoir m'asseoir au calme à mon bureau pendant plusieurs heures : là, je suis efficace et je peux préparer un chapitre entier en peu de temps finalement. Mais il me fait une vraie plage de travail, sinon je n'arrive pas à me lancer.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah ah non, c'est en 2de, mais le contenu n'est pas le problème, c'est la transposition didactique.A Tuin a écrit:Cléopatra2 a écrit:Tout de même, 8h de travail par semaine, Elaïna, comment tu fais? En 8h je dois préparer 1 semaine et demi de terminale spé, voire moins, et ce n'est qu'une classe. Les copies, n'en parlons pas. Là j'ai accumulé une dizaine de paquets depuis 5 semaines, eh bien ça va me prendre un temps démentiel. Mais au quotidien, un paquet de terminale c'est au moins 4 heures. Et les spé, c'est des trucs sur lesquels je ne connais rien. J'ai beau lire un minimum pour les cours (c'est simple je n'ai pas le temps de lire des tonnes de trucs et de préparer des trucs évolués), mais je bosse au moins 10 ou 12h en plus des cours. Et pour moi, c'est vraiment le minimum, je ne fais rien d'exceptionnel. Mais essayer de trouver quoi dire en un temps indigent, rien que ça ça me pompe toute mon énergie mentale. Par exemple le cours d'histoire sur la citoyenneté antique. En soi, rien de difficile, mais la mise en oeuvre est impossible. Donc mon temps de préparation est entièrement bouffé à réfléchir à comment faire passer ce truc pour les élèves, bien sûr je n'y suis toujours pas arrivée en 2 ans. Pour 8h de cours, je dirais que j'en suis déjà à 24h de préparation (mais c'est rentabilisé car j'ai eu 3 2des pour l'instant). Et je ne compte pas les corrections là-dedans.
Mais je crois que je suis mauvaise dans l'élaboration des cours, je manque clairement d'efficacité. Tenez rien que d'y penser, les larmes me montent aux yeux et je suis à la limite de la crise d'angoisse, car je sais que je vais devoir refaire ce cours d'ici quelques mois et que je n'y arriverai pas plus tant ce chapitre est débile. Oui, je refais car les 3 fois (3 classes en 2 ans) ça n'a pas fonctionné, les élèves n'ont rien compris. En même temps, je n'ai rien compris non plus, donc ça doit être pour ça. J'ai voulu me soulager et prendre un truc tout fait sur les sites académiques, mais le souci c'est que je n'ai pas les mêmes élèves. Ce qui était prévu pour 2 heures m'en a pris 4 et les résultats et productions étaient bien loin des attendus.
Bref, Elaïna = modèle inatteignable à atteindre (mais j'essaye!!!!).
C'est en Terminale que tu dois faire un cours sur la citoyenneté antique ? En fac de lettres j'avais acheté un livre de Pierre Grimal, La civilisation romaine, et un autre, qui étaient plutôt bien faits.
- zeprofGrand sage
A Tuin a écrit:Après, ce n'est pas sur cet axe "inutile, pensé comme obligatoire" me concernant.
J'aime vraiment bien préparer mes cours, des contenus. C'est une activité absorbante que j'apprécie, mais j'ai besoin de temps uniforme et non haché pour me concentrer comme il faut. Au quotidien ce qui me gave c'est qu'il y a comme vous dites tout un tas de paperasses inutiles, une fois que je termine ces corvées je n'ai plus envie de m'y mettre pour préparer et cela m'apparaît alors comme une corvée, à devoir agencer des contenus à la va vite. Ce n'est pas du tout intéressant. C'est pourquoi je rêve de pouvoir réussir à m'avancer correctement quand j'ai le temps, au niveau des vacances (mais c'est souvent un rêve, avec les enfants au quotidien), à préparer des cours qui me plaisent, sans me presser....
moi c'est pareil : j'aime bien prendre le temps de préparer mes cours et en ce moment, je suis en mode autoformation : je fais des formations en ligne, l'avantage c'est que c'est asyncrhrone donc je fais à mon rythme. ce n'est pas de l'obligatoire mais ce n'est pas de l'inutile non plus et maintenant que les enfants sont plus grands je peux en profiter un peu plus. Néanmoins, la dernière se lève encore entre 7h30 et 8 h, le 2d vers 8 h / 8h30, il n'y a que la grande qui est capable de larver tard mais globalement mes enfants sont des lèvee-tot et comme mon mari (qui n'est pas prof et ne fait pas ou peu de télétravail) se lève à 6h, il a beau se faire discret, comme j'ai un sommeil très léger en général je me lève vers 6h30 / 7h car je suis réveillée.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- A TuinVénérable
Mehitabel a écrit:
Si tu ne peux pas, tu ne peux pas, rien ne sert de lutter, c'est comme ça.
Ah oui. Je suis d'accord avec toi (mais là tu touches à une question récurrente chez moi, que j'ai du mal à mettre en œuvre en général )
Et comme dit Marjorie.June, je suis un peu pareille sur le fait d'avoir besoin d'une plage horaire calme et sans coupure. Cela me permet de me concentrer et je peux faire une séquence assez vite en me focalisant dessus. Mais si je coupe cela devient pénible et de l'ordre de la corvée, car je ne suis plus dedans, je perd de vue l'essentiel ou le point où je souhaitais aller.
Là en ce moment c'est terrible, je pourrais passer plus de temps sans doute à jouer avec les enfants, mais j'ai juste l'impression de perdre mon temps.
Avec un gros stress à imaginer devoir à nouveau recommencer le cirque du lever en courant à 6h du matin, préparation d'enfants-jeter d'enfants à l'école-cours en courant à 8h du mat- enchaîner les cours de la journée, récupérer les enfants, faire le repas, et me taper à nouveau les cours pourris à fabriquer le soir quand je n'ai plus les yeux en face des trous. Insupportable perspective.
- ElaïnaDevin
Alors alors...
pour répondre à la question qui m'a été posée moult fois sur néo... comment je fais ? Bah, j'ai claqué la porte du boulot pour ouvrir celle de ma vie.
Pour comprendre un peu, mon chemin :
J'ai été élevée par des parents profs dont la préoccupation dévorante était notre réussite scolaire. Donc sorties interdites, pas de télé, boîte privée de la 6e à la terminale où enseignait mon père avec flicage constant, quasi impossibilité de voir les copines le WE (puisqu'on habitait à 35 bornes du lycée qui était à Marseille) et je ne vous parle même pas d'avoir un copain. J'ai bossé, bossé, bossé, pour éviter les gifles d'abord, et ensuite pour partir en prépa à Paris.
A Paris, j'ai bossé, bossé, bossé, parfois 15h par jour, parce que je le voulais tellement, ce concours, j'avais une peur panique d'échouer et de devoir retourner sous la coupe de mes parents (qui avaient consenti à me payer le foyer à Paris pour la prépa, mais ne m'auraient pas laissée à Paris pour aller à la fac.
J'ai eu mon concours, je me suis un peu ouverte, mais bon, y'avait quand même la thèse des chartes. J'ai bossé, bossé, bossé, encore et encore, pour faire mon M2, puis ma thèse des chartes, puis l'agreg (deux fois... j'en étais à faire des crises de panique, heureusement que je l'ai eue à la 2e). Puis le doctorat.
Entre-temps, j'ai rencontré celui qui est devenu mon mari. Il a assisté à la thèse des chartes, à l'agreg, au doctorat. A ma condition de demi-ATER où tu dois vivre à Paris avec 1150 balles par mois, et où je cumulais donc ma charge de cours, mon doctorat, des copies du CNED. Deux petits enfants, puis une prise de poste dans le secondaire (en devant terminer la thèse, donc). Je bossais comme une tarée pour tout mener de front.
Et puis un énième soir à me coucher à 2h du matin, mon mari m'a fait remarquer qu'il se sentait plus marié à mon travail qu'à moi. Et moi, je n'ai plus vu de sens à passer des heures à faire des trucs polis et repolis sur le métier. Bref, en gros, c'était un ultimatum (pour lui) et une grosse prise de conscience (pour moi).
J'ai donc décidé que mon travail ne serait plus au centre de ma vie. Alors oui les élèves sont prévenus : je mets deux semaines à corriger les copies (parce que c'est un paquet après l'autre et que mes plages de boulot ne sont pas extensibles à l'infini). Ils sont aussi prévenus, il y a un contrôle par chapitre (donc par mois, en gros) et faut pas gratter des devoirs bonus toutes les trois secondes parce que non (c'est un par trimestre au mieux).
Je recycle mes cours et j'utilise les manuels. L'IPR trouve que ça sent le pâté ? Bah, m'en fous. Je suis parfois complètement à l'arrache, mais finalement, les cours n'en sont pas moins corrects (oui parce que bon, la guerre froide niveau terminale, ça va, je commence à connaître, et la Renaissance en seconde, ça commence à le faire aussi). Je ne me suis pas jetée sur les spés en première l'an dernier, ni en terminale cette année (alors que je connais des collègues qui auraient été prêts à tuer pour les avoir... grand bien leur fasse).
J'ai aussi de la chance : j'ai toujours été dans des établissements avec des collègues pas relous, pas de pression pour faire des devoirs communs ou ce genre d'usines à gaz. J'ai aussi eu la chance d'avoir des collègues formidables qui m'ont tendu la main dans mes premières années pour me montrer leurs cours (je n'ai pas fait l'iufm et j'ai été titularisée sans stage donc j'ai tout appris sur le tas, notamment en lisant néo, alors merci à plein de néos d'avoir su mettre des mots sur ce que je ressentais, et donner des réponses à mes questions).
Mais voilà, maintenant, perdre ma vie au taf, c'est fini, j'ai donné, je ne veux plus.
pour répondre à la question qui m'a été posée moult fois sur néo... comment je fais ? Bah, j'ai claqué la porte du boulot pour ouvrir celle de ma vie.
Pour comprendre un peu, mon chemin :
J'ai été élevée par des parents profs dont la préoccupation dévorante était notre réussite scolaire. Donc sorties interdites, pas de télé, boîte privée de la 6e à la terminale où enseignait mon père avec flicage constant, quasi impossibilité de voir les copines le WE (puisqu'on habitait à 35 bornes du lycée qui était à Marseille) et je ne vous parle même pas d'avoir un copain. J'ai bossé, bossé, bossé, pour éviter les gifles d'abord, et ensuite pour partir en prépa à Paris.
A Paris, j'ai bossé, bossé, bossé, parfois 15h par jour, parce que je le voulais tellement, ce concours, j'avais une peur panique d'échouer et de devoir retourner sous la coupe de mes parents (qui avaient consenti à me payer le foyer à Paris pour la prépa, mais ne m'auraient pas laissée à Paris pour aller à la fac.
J'ai eu mon concours, je me suis un peu ouverte, mais bon, y'avait quand même la thèse des chartes. J'ai bossé, bossé, bossé, encore et encore, pour faire mon M2, puis ma thèse des chartes, puis l'agreg (deux fois... j'en étais à faire des crises de panique, heureusement que je l'ai eue à la 2e). Puis le doctorat.
Entre-temps, j'ai rencontré celui qui est devenu mon mari. Il a assisté à la thèse des chartes, à l'agreg, au doctorat. A ma condition de demi-ATER où tu dois vivre à Paris avec 1150 balles par mois, et où je cumulais donc ma charge de cours, mon doctorat, des copies du CNED. Deux petits enfants, puis une prise de poste dans le secondaire (en devant terminer la thèse, donc). Je bossais comme une tarée pour tout mener de front.
Et puis un énième soir à me coucher à 2h du matin, mon mari m'a fait remarquer qu'il se sentait plus marié à mon travail qu'à moi. Et moi, je n'ai plus vu de sens à passer des heures à faire des trucs polis et repolis sur le métier. Bref, en gros, c'était un ultimatum (pour lui) et une grosse prise de conscience (pour moi).
J'ai donc décidé que mon travail ne serait plus au centre de ma vie. Alors oui les élèves sont prévenus : je mets deux semaines à corriger les copies (parce que c'est un paquet après l'autre et que mes plages de boulot ne sont pas extensibles à l'infini). Ils sont aussi prévenus, il y a un contrôle par chapitre (donc par mois, en gros) et faut pas gratter des devoirs bonus toutes les trois secondes parce que non (c'est un par trimestre au mieux).
Je recycle mes cours et j'utilise les manuels. L'IPR trouve que ça sent le pâté ? Bah, m'en fous. Je suis parfois complètement à l'arrache, mais finalement, les cours n'en sont pas moins corrects (oui parce que bon, la guerre froide niveau terminale, ça va, je commence à connaître, et la Renaissance en seconde, ça commence à le faire aussi). Je ne me suis pas jetée sur les spés en première l'an dernier, ni en terminale cette année (alors que je connais des collègues qui auraient été prêts à tuer pour les avoir... grand bien leur fasse).
J'ai aussi de la chance : j'ai toujours été dans des établissements avec des collègues pas relous, pas de pression pour faire des devoirs communs ou ce genre d'usines à gaz. J'ai aussi eu la chance d'avoir des collègues formidables qui m'ont tendu la main dans mes premières années pour me montrer leurs cours (je n'ai pas fait l'iufm et j'ai été titularisée sans stage donc j'ai tout appris sur le tas, notamment en lisant néo, alors merci à plein de néos d'avoir su mettre des mots sur ce que je ressentais, et donner des réponses à mes questions).
Mais voilà, maintenant, perdre ma vie au taf, c'est fini, j'ai donné, je ne veux plus.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Cléopatra2Guide spirituel
Non mais je suis moi aussi à l'arrache, mais le cours de spé (que je n'ai pas voulu, chez nous c'est l'inverse, personne n'en veut), il me prend quand même 8 heures à l'arrache. Et encore au minimum (c'est à dire qu'objectivement c'est nul). Je cède parfois à la facilité du cours magistral, mais les élèves décrochent tout de suite chez nous, donc hormis en spé terminale, je ne peux quasiment pas en faire. Enfin bref, en faire le minimum, ça n'est pas pareil selon les personnes, les établissements, le service. L'an prochain, avec une classe de plus, je vais juste péter un plomb. Et encore je suis agrégée, tous les autres de l'équipe sont certifiés. On est tous au bord du gouffre.
Je garde moi aussi du temps pour moi, vraiment, mais c'est parce que j'ai l'emploi du temps pour cette année. Si j'ai des trous partout l'an prochain, ça ne fonctionnera pas du tout et je ne pourrai pas caser mon cours de chant.
Au lycée c'est très difficile de pouvoir bosser sérieusement. Créer des cours, impossible, et corriger... je n'ai pas assez d'auto-discipline.
J'ai refusé d'être PP et déjà ça m'a beaucoup réduit mon temps de travail et ma charge mentale.
Je garde moi aussi du temps pour moi, vraiment, mais c'est parce que j'ai l'emploi du temps pour cette année. Si j'ai des trous partout l'an prochain, ça ne fonctionnera pas du tout et je ne pourrai pas caser mon cours de chant.
Au lycée c'est très difficile de pouvoir bosser sérieusement. Créer des cours, impossible, et corriger... je n'ai pas assez d'auto-discipline.
J'ai refusé d'être PP et déjà ça m'a beaucoup réduit mon temps de travail et ma charge mentale.
- JennyMédiateur
Je fais partie des collègues qui ont fait des pieds et des mains pour avoir une spé. Je dois être un peu maso.
Sinon, je n'avais qu'un niveau et répéter la même chose toute la semaine, c'est l'horreur.
Sinon, je n'avais qu'un niveau et répéter la même chose toute la semaine, c'est l'horreur.
- ElaïnaDevin
J'ai aussi pris une spé l'an dernier, partagée avec une collègue... je n'en voulais pas mais bon sans ça, service incomplet... Cette année j'ai pris une spé 1e entière et je le sens passer. Moi non plus je n'aime pas me répéter, je demandais jusqu'à la réforme, une seconde, une première et une terminale. Depuis, il me faut un groupe de spé pour boucler mon service. Vu la masse d'élèves qu'on a, tout le monde doit s'y coller... enfin, on laisse juste tranquille avec ça le collègue à deux ans de la retraite, parce que bon, le pauvre, il ne va pas se coltiner des nouveaux programmes alors qu'il n'est plus là dans deux ans.
En fait je me demande si le problème c'est vraiment le cours magistral ou autre chose. L'an dernier avec mon groupe de spé pourri de chez pourri, magistral, plan de travail, cours dialogué, tâche complexe, exposés, rien ne marchait. Pour moi ce n'est pas céder à la facilité que de faire du magistral, si ça te convient à toi, ce n'est pas une facilité. Manquerait plus que ça soit de ta faute !
En fait je me demande si le problème c'est vraiment le cours magistral ou autre chose. L'an dernier avec mon groupe de spé pourri de chez pourri, magistral, plan de travail, cours dialogué, tâche complexe, exposés, rien ne marchait. Pour moi ce n'est pas céder à la facilité que de faire du magistral, si ça te convient à toi, ce n'est pas une facilité. Manquerait plus que ça soit de ta faute !
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Cléopatra2Guide spirituel
Ca me convient parfois, comme pour tout le monde mais disons que je ferais bien le cours de 2de sur la citoyenneté antique en 2 h de cours magistral tant il me casse la tête, mais comme c'est en début d'année, ils ne maîtrisent pas la prise de notes donc en plus je me cogne à trouver des astuces pour qu'ils retiennent un truc ah ah ah.
Ce cours est le plus wtf que j'ai vu de ma carrière (15 ans).
Enfin bref pour sortir du léger HS, en terme d'organisation, c'est le bazar. Je n'arrive plus à corriger une copie depuis des semaines, et même si je n'ai rien réclamé de nouveau depuis un moment, il va falloir s'y atteler pour dans 2 semaines. Au secours!
Ce cours est le plus wtf que j'ai vu de ma carrière (15 ans).
Enfin bref pour sortir du léger HS, en terme d'organisation, c'est le bazar. Je n'arrive plus à corriger une copie depuis des semaines, et même si je n'ai rien réclamé de nouveau depuis un moment, il va falloir s'y atteler pour dans 2 semaines. Au secours!
- A TuinVénérable
Cléopatra2 a écrit:Ca me convient parfois, comme pour tout le monde mais disons que je ferais bien le cours de 2de sur la citoyenneté antique en 2 h de cours magistral tant il me casse la tête, mais comme c'est en début d'année, ils ne maîtrisent pas la prise de notes donc en plus je me cogne à trouver des astuces pour qu'ils retiennent un truc ah ah ah.
Ce cours est le plus wtf que j'ai vu de ma carrière (15 ans).
Je ne sais pas si c'est bien en histoire ou français, n'ayant pas ces classes, mais peut-être ce manuel Lelivrescolaire peut donner des idées :
https://fr.calameo.com/read/0005967292db34c17fc6e
Il y a pas mal de documents pertinents la plupart du temps.
Bonne soirée !
- Cléopatra2Guide spirituel
C'est mon manuel de cours, il ne convient pas, mais merci quand même . C'est le programme lui-même qui ne va pas, l'ancien n'accordait pas assez de temps mais le contenu était cohérent. Là c'est juste débile, en plus c'est le premier cours, 3 classes sur 3 dégoûtées de la matière depuis la réforme, mais, hey, tout va bien. Mes collègues rencontrent les mêmes soucis et choisissent de ne pas suivre le programme et de faire autre chose de plus cohérent, en 2 fois plus de temps. Autre organisation
- A TuinVénérable
J'avoue que cela semble pertinent de commencer par peut être une partie plus accrocheuse. Le début d'année est un moment un peu stratégique, du coup proposer quelque chose de plus actuel est sans doute une stratégie plus porteuse... Pas évident ces réformes.
- Cléopatra2Guide spirituel
Euh... oui. En histoire, le programme est chronologique . En géo on fait comme on veut .
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