- JennyMédiateur
Pour le défi 1, un livre d'un auteur de langue allemande (mais pas allemand) - Stefan Zweig, Le monde d'hier
Autobiographie passionnante d'un de mes écrivains préférés. Stefan Zweig nous décrit la société juive viennoise de la fin du XIXe siècle, caractérisée par la stabilité et l'insouciance. Ces années, synonymes d'un ennui profond à l'école, sont aussi celle d'un éveil intellectuel au dehors. Il évoque aussi le manque de liberté sexuelle. Il suit des études sans enthousiasme et publie ses premières oeuvres qu'il rejettera par la suite. Vient le temps des voyages à commencer par Paris et Londres, suivi de séjours en Inde et aux Etats-Unis. Il tisse de solides amitiés avec des grandes figures de son temps comme Romain Rolland, Rilke, le futur ministre des affaires étrangères de l'Autriche Walter Rathenau. Il rencontre Theodor Herzl (fondateur du sionisme), Rodin, Karl Haushofer (dont la théorie de l'espace vital sera reprise par les nazis)... et dresse ainsi un tableau de la vie intellectuelle de son époque.
La Première Guerre mondiale éclate, il devient bibliothécaire pour l'armée et se met à l'écart de l'enthousiasme du début de la guerre comme des haines grandissantes. Il veut maintenir ses liens avec les autres pays européens et oeuvrer pour le pacifisme.
Il rentre dans une Autriche appauvrie et frappée de plein fouet par une inflation colossale. Il reprend ses voyages à la sortie de la guerre, traversant inlassablement l'Europe. L'entre-deux-guerres est aussi une période de succès artistique. Il voyage notamment en Russie, où il n'est pas dupe du voyage organisé par les autorités. Il enrichit sa collection d'autographes. Il prend conscience progressivement de la montée des tensions. Installé à Salzbourg, en face de Berchtesgaden, il est en effet aux premières loges.
Face à sa notoriété, il souhaite garder une certaine discrétion voire regrette de ne pas avoir opté pour l'anonymat. Il s'interroge face à l'enchaînement des succès littéraires : « Ne serait-il pas meilleur pour moi — ainsi continuait cette pensée en moi — que quelque chose d'autre advienne, quelque chose de nouveau, quelque chose qui me trouble, me tourmente, me rajeunisse, en exigeant de moi un nouveau et peut-être encore dangereux combat ? ».
La montée en puissance d'Hitler et l'interdiction de ses oeuvres l'incite à partir pour l'Angleterre. Devenu apatride, il est de nouveau confronté à la guerre et doit se résoudre à un exil définitif.
Un très beau livre, plus essai politique et reconstitution du monde intellectuel de l'époque qu'autobiographie. Zweig évoque très pudiquement sa vie personnelle, parfois son travail d'écrivain et son souhait d'épurer au maximum ses récits, mais reconstitue surtout le monde qui l'entoure.
Autobiographie passionnante d'un de mes écrivains préférés. Stefan Zweig nous décrit la société juive viennoise de la fin du XIXe siècle, caractérisée par la stabilité et l'insouciance. Ces années, synonymes d'un ennui profond à l'école, sont aussi celle d'un éveil intellectuel au dehors. Il évoque aussi le manque de liberté sexuelle. Il suit des études sans enthousiasme et publie ses premières oeuvres qu'il rejettera par la suite. Vient le temps des voyages à commencer par Paris et Londres, suivi de séjours en Inde et aux Etats-Unis. Il tisse de solides amitiés avec des grandes figures de son temps comme Romain Rolland, Rilke, le futur ministre des affaires étrangères de l'Autriche Walter Rathenau. Il rencontre Theodor Herzl (fondateur du sionisme), Rodin, Karl Haushofer (dont la théorie de l'espace vital sera reprise par les nazis)... et dresse ainsi un tableau de la vie intellectuelle de son époque.
La Première Guerre mondiale éclate, il devient bibliothécaire pour l'armée et se met à l'écart de l'enthousiasme du début de la guerre comme des haines grandissantes. Il veut maintenir ses liens avec les autres pays européens et oeuvrer pour le pacifisme.
Il rentre dans une Autriche appauvrie et frappée de plein fouet par une inflation colossale. Il reprend ses voyages à la sortie de la guerre, traversant inlassablement l'Europe. L'entre-deux-guerres est aussi une période de succès artistique. Il voyage notamment en Russie, où il n'est pas dupe du voyage organisé par les autorités. Il enrichit sa collection d'autographes. Il prend conscience progressivement de la montée des tensions. Installé à Salzbourg, en face de Berchtesgaden, il est en effet aux premières loges.
Face à sa notoriété, il souhaite garder une certaine discrétion voire regrette de ne pas avoir opté pour l'anonymat. Il s'interroge face à l'enchaînement des succès littéraires : « Ne serait-il pas meilleur pour moi — ainsi continuait cette pensée en moi — que quelque chose d'autre advienne, quelque chose de nouveau, quelque chose qui me trouble, me tourmente, me rajeunisse, en exigeant de moi un nouveau et peut-être encore dangereux combat ? ».
La montée en puissance d'Hitler et l'interdiction de ses oeuvres l'incite à partir pour l'Angleterre. Devenu apatride, il est de nouveau confronté à la guerre et doit se résoudre à un exil définitif.
Un très beau livre, plus essai politique et reconstitution du monde intellectuel de l'époque qu'autobiographie. Zweig évoque très pudiquement sa vie personnelle, parfois son travail d'écrivain et son souhait d'épurer au maximum ses récits, mais reconstitue surtout le monde qui l'entoure.
- AsarteLilithEsprit sacré
Lu aussi, je suis d'avoir lu un compte rendu plus exhaustif et enthousiaste que le mien.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- meevadeborahNiveau 8
Je continue à mettre à jour ma liste de 2020, plus que quelques jours pour moi...
Pour le défi 29. Pardonner (ou pas), je place Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck. Je ne peux expliquer pourquoi il convient à cet item sans révéler quelque chose de l'histoire, alors je ne dis rien à ce sujet. Ci-dessous, mon avis dans Babelio, d'où "l'étoile" dont je parle.
Pour le défi 29. Pardonner (ou pas), je place Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck. Je ne peux expliquer pourquoi il convient à cet item sans révéler quelque chose de l'histoire, alors je ne dis rien à ce sujet. Ci-dessous, mon avis dans Babelio, d'où "l'étoile" dont je parle.
Un titre qui triture les tripes en ces tristes temps.
Le sous-titre pourrait être « Retiens ton souffle » tant tu es en apnée du début à la fin. Tout repose sur les personnages, l’histoire ne me semble que secondaire et n’est là que pour faire vivre, ou tout au moins laisser vivre, les personnages, et elle y réussit très bien.
Hugo et ses copains, avec qui on fait connaissance à cet âge si particulier où les sentiments, les sensations, les émotions se révèlent, s’exaltent, s’exagèrent. Hugo et ses copains qui ne font pas dans la demi-mesure et ne s’expriment pas tant par des mots que par leurs actes. Ils sont d’abord entiers et totalement dans l’excès mais bien sûr des nuances s’imposent d’abord par leurs caractéristiques à chacun puis par leur évolution, subtilement.
C’est un livre qui te remue et qui t’émeut toutes les dix pages, un peu comme si tu passais ta soirée à n’écouter que les chansons, tu sais, qui te fichent les larmes aux yeux même après la cinq cent vingt-septième écoute. Là, c’est pareil, tu es parcouru d’un frisson récurrent qui t’agite aussi bien tour à tout les paupières pour chasser les larmes, les lèvres pour le sourire attendu ou la grimace de dégoût, les tripes qui sursautent de peur ou de colère et le cœur qui hésite entre s’emballer et s’arrêter.
Alors si j’ai trouvé parfois des critiques à formuler, je suis vite revenue dessus. Par exemple, le langage d’Hugo peut faire faux par le décalage entre la grammaire, mauvaise, et le vocabulaire, trop riche. Mais après tout, il est présenté comme un grand lecteur, ça aide pour le vocabulaire, et les fautes de langage passent comme des tics de langage, dont on peut être victime nous-mêmes facilement, et on retombe dans une réalité acceptable. Parfois, c’est trop, trop de coups par exemple. Ouais. Mais on s’en fout un peu au final, ça ne gâche rien.
Par contre, quelle bonne idée de ne pas avoir situé cette histoire dans un lieu précis. On arrive à avoir l’impression que ça pourrait être là, près de nous, chez nous même.
Et puis pas de demi-mesure, pas de mièvrerie, en cela c’est quand même vachement réaliste parce que les histoires d’a(mitié) finissent (aussi) mal en général…
Donc on va pas chipoter à se demander s’il faut enlever un bout d’étoile (pas de demi-mesure, je reste dans le ton) et je vais quand même pas retirer toute une étoile parce que je trouverais à redire sur ci ou ça alors qu’en vrai ça fait juste [grincer des dents] qu’un bon livre ne soit plus à écrire et plus même à lire pour moi.
Bien sûr une relecture reste toujours possible !
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne crois pas que j'arriverai à lire Purge d'ici le 31 décembre... Bon, j'ai le recueil de poésies sous le coude, je vais réussir à lire au moins ça!
- AphrodissiaMonarque
J'ai fini Moon palace de Paul Auster ce matin que je place dans l'item 34-Nourritures, d'abord parce que le Moon palace est un restaurant; ensuite parce que la nourriture y tient une place importante, nourriture du corps et nourriture de l'esprit. Je suis contente d'avoir relu ce roman de mon adolescence.
Hier, j'ai lu le dernier Lucky Luke, "Un cow-boy dans le coton", que je place dans l'item 45-un jeu de mots dans le titre. Il n'y a pas grand-chose à en dire: les Dalton sont sous exploités, le shérif a qui cet album veut rendre hommage l'est également. Peu d'intérêt en somme.
Hier, j'ai lu le dernier Lucky Luke, "Un cow-boy dans le coton", que je place dans l'item 45-un jeu de mots dans le titre. Il n'y a pas grand-chose à en dire: les Dalton sont sous exploités, le shérif a qui cet album veut rendre hommage l'est également. Peu d'intérêt en somme.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- EloahExpert spécialisé
meevadeborah a écrit:mon avis dans Babelio
Justement, je me demandais si certains ici ont des comptes sur les réseaux sociaux sur lesquels ils parlent de leurs lectures : une chaîne youtube, un compte instagram, un blog, que sais-je ?
- JennyMédiateur
Insta et des groupes lectures sur Facebook pour moi.
- PointàlaligneExpert
Pour un livre d'un auteur qui écrit en allemand mais n'est pas allemand, j'ai lu Amerigo de S. Zweig. Je m'étais rabattue sur ce titre car il est court et que le temps me manque, mais ce récit sera de mes grands souvenirs de lecture de 2020. Il démonte la série de malentendus qui font qu'aujourd'hui, nous donnons le nom d'Amerigo (Vespucci ) à un continent qu'il ne découvrit pas.
Allez, plus qu'un !
Allez, plus qu'un !
- EloahExpert spécialisé
Jenny a écrit:Insta et des groupes lectures sur Facebook pour moi.
Ca pourrait être sympa, pour ceux qui le souhaitent bien sûr, de recenser les comptes insta, groupes facebook et blogs sur lesquels nous parlons de nos lectures, non ?
Pointàlaligne, je ne connais pas ce récit, tu me donnes envie de le découvrir !
- meevadeborahNiveau 8
Eloah a écrit:Jenny a écrit:Insta et des groupes lectures sur Facebook pour moi.
Ca pourrait être sympa, pour ceux qui le souhaitent bien sûr, de recenser les comptes insta, groupes facebook et blogs sur lesquels nous parlons de nos lectures, non ?
Pointàlaligne, je ne connais pas ce récit, tu me donnes envie de le découvrir !
J'ai un compte babelio et un blog pour le blabla (en plus des lectures).
- MalagaModérateur
Pour le défi 13 : Un livre qui évoque la chance ou la malchance, j'ai lu Les lieux sombres de Gillian Flynn.
Le résumé : en 1985, la mère et les sœurs de Libby, sept ans, sont sauvagement assassinées. Celui qui est jugé coupable est le propre frère de Libby, Ben et il est envoyé en prison. 25 ans plus tard, Libby est une jeune femme dépressive et en manque d'argent. Une association passionnée par cette affaire criminelle l'encourage, contre de l'argent, a mené une contre-enquête.
Mon avis : un polar plutôt captivant, on a envie de continuer la lecture pour découvrir qui est réellement le coupable. L'autrice nous fait naviguer entre le jour du meurtre en janvier 1985 et l'enquête menée par Libby en 2010. Elle nous décrit aussi un Missouri ravagé par la misère, l'alcool, la drogue et cela rend le livre un peu déprimant car l'ensemble des personnages (ou presque) semble se débattre dans des difficultés immenses. J'avais préféré le livre Les Apparences de la même autrice, ce roman-là n'est pas inoubliable mais il est sympathique.
Le résumé : en 1985, la mère et les sœurs de Libby, sept ans, sont sauvagement assassinées. Celui qui est jugé coupable est le propre frère de Libby, Ben et il est envoyé en prison. 25 ans plus tard, Libby est une jeune femme dépressive et en manque d'argent. Une association passionnée par cette affaire criminelle l'encourage, contre de l'argent, a mené une contre-enquête.
Mon avis : un polar plutôt captivant, on a envie de continuer la lecture pour découvrir qui est réellement le coupable. L'autrice nous fait naviguer entre le jour du meurtre en janvier 1985 et l'enquête menée par Libby en 2010. Elle nous décrit aussi un Missouri ravagé par la misère, l'alcool, la drogue et cela rend le livre un peu déprimant car l'ensemble des personnages (ou presque) semble se débattre dans des difficultés immenses. J'avais préféré le livre Les Apparences de la même autrice, ce roman-là n'est pas inoubliable mais il est sympathique.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- DorineHabitué du forum
Pour le 33, un livre primé par les lecteurs d'un journal ou d'une revue, je viens de lire La Vraie Vie, d'Adeline Dieudonné. Un premier roman réussi que j'ai lu d'une traite, en retenant presque mon souffle. Je le recommande vivement. Je ne sais pas s'il peut avoir sa place dans le défi 2021, je n'ai pas tous les items en tête.
- DorineHabitué du forum
Vérification faite : il peut convenir pour l'item 8, du défi 2021, Résister / Se soumettre.Dorine a écrit:Pour le 33, un livre primé par les lecteurs d'un journal ou d'une revue, je viens de lire La Vraie Vie, d'Adeline Dieudonné. Un premier roman réussi que j'ai lu d'une traite, en retenant presque mon souffle. Je le recommande vivement. Je ne sais pas s'il peut avoir sa place dans le défi 2021, je n'ai pas tous les items en tête.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je vais mettre ici mes comptes-rendus en retard.
- Spoiler:
2. Un livre d'entretiens. Enfances de classe, sous la direction de Bernard Lahire peut aussi convenir pour le 13
C'est un essai de sociologie qui étudie des enfants de grande section de maternelle, âgés d'à peu près 5 ans, et leurs familles. Le postulat est qu'un enfant de migrant et un enfant de grand bourgeois parisiens sont déjà, à 5 ans, complètement intégrés dans une classe sociale et n'ont déjà plus les mêmes chances. L'idée est aussi de voir comment le rapport à l'école de ces familles joue un rôle dans la futur réussite des enfants. Glaçant (bien que pas étonnant, mais là on a des exemples concrets).
3. Transmettre (ou Hériter). Eden de Jeanne M. Blasberg. Convient aussi pour 8, 9, 28, 29, 31
Pendant les vacances, plusieurs générations de femmes se retrouvent dans la propriété familiale, Eden, dans les Hamptons. Cette propriété a été fondée par le patriarche, père de la grand-mère. On suit alors la « saga » de la famille depuis l'enfance de ce patriarche, et en parallèle l'histoire de la petite-fille qui, sur le point de finir sa thèse, se retrouve enceinte de son directeur de thèse.
La thématique de base est un cliché, mais je trouve que les personnages ne sont pas assez fouillés car il y en a trop : le fondateur et sa femme, leur fille (actuelle grand-mère) et son histoire secrète, ses enfants et sa petite-fille. Les personnages héritent de cette maison, de cette histoire, mais aussi, bien sûr, des erreurs des uns et des autres qui se répètent. Je le transférerai peut-être dans histoire de vacances. C'était bof bof.
4. Un roman traduit du néerlandais. Retour vers la côte de Saskia Noort convient aussi pour le défi 50
Un polar. L'héroïne, chanteuse dans un groupe, avorte et reçoit une carte qui la traite de meurtrière.
Je lis beaucoup de polars et je n'ai pas été surprise par la fin. L'histoire se laisse lire, mais les personnages et leurs motivations profondes ne sont pas assez fouillés. Il y a des passages inutiles et d'autres qui manquent.
5. Une histoire de vacances. Our Summer Holiday, Kaori Ozaki
Manga. Un jeune homme de 16 ans se remémore les vacances d’été de ses 11 ans. Déçu par le changement d’entraîneur de foot, il « sèche » le stage de foot et passe quelques jours chez une camarade de classe dont le père travaille comme pêcheur au crabe en Alaska et laisse donc ses enfants seuls.
Outre l’histoire d’amour naissant à peine esquissée, ce manga très mélancolique aborde des thèmes poignants : l’éloignement des jeunes ados de leurs parents, la difficulté à parler, la trahison des adultes… C’est très court, très beau, ça serre le coeur. Je recommande.
6. Un livre dont le titre est à la forme négative. Je ne t'aime pas, Paulus, Agnès Desarthe
Julia a 14 ans et doit composer avec sa mère envahissante, le licenciement de son père et l'annulation de leurs vacances au ski pour Noël, sa petite sœur pot de colle et sa meilleure amie qui s'intéresse aux garçons. Au milieu de tout ça s'ajoute un certain Paulus, qui tombe toujours au mauvais moment. C'est une lecture très drôle, qui se passe dans les années 90. Je trouve que les pensées de Julia sont bien retranscrites, avec ce côté totalement égoïste de l'adolescence. Une bonnne lecture, que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt !
7. Un livre qui comporte des photographies. Come, tell me how you live, Agatha Christie
Un ouvrage autobiographique, qui répond donc à la commande du titre. Agatha Christie raconte sous forme de « journal de fouilles » la vie des archéologues au Moyen-Orient dans l’entre-deux guerres. C’est très drôle, la plume est joyeuse et enlevée, elle n’est pas tendre avec elle-même. Ce livre met de très bonne humeur ! Et on apprend pas mal de choses. Des passages m’ont fait éclater de rire dans mon lit, mais je pense qu’il s’agit d’un humour d’archéologues/historiens, qui peut ne pas toucher tout le monde. Par exemple, son mari recherche des ruines du 3e millénaire av JC je crois, mais ne tombe que sur des objets romains, qu’il rejette avec mauvaise humeur en marmonnant « roman, roman » alors qu’Agatha lui amène ça avec bonheur. Bref, c’est bien sûr bien mieux raconté ! Et rien que le début, les péripéties pour trouver des affaires d’été en plein hiver qui ne soient pas des habits de croisière, ou les difficultés à faire entrer tous les livres nécessaires dans des malles limitées… C’est extrêmement marrant.
9. Un roman sur le thème de l'abandon. Avalanche Hôtel, Nicko Tackian Peut aussi convenir pour 3, 8, 13, 29,
Le héros est inspecteur de police et mène une enquête à l'avalanche hôtel dans les années 80. A la poursuite d'un suspect, il est pris dans une avalanche et se réveille dans les années 2010. Oui, il est bien inspecteur, mais son enquête se déroule de nos jours ! On va alors suivre sa recherche pour retrouver la mémoire : quelle est l'enquête des années 80 ? Comment a-t-il été pris dans cette avalanche ? Ca se lit bien, tout est invraisemblable mais divertissant. Il y a des passages plus tristes et poignants, mais dans l'ensemble c'est plutôt léger. Je pense que l'auteur se voulait plus profond, mais il y a plein de thèmes traités, d'où peut-être finalement une certaine désinvolture d'ensemble : la mémoire, l'abandon, l'adoption, l'identité, le paranormal… Une certaine référence à Shining, mais pas assez fouillée, je trouve. Sympa tout de même.
10. Un roman dont l'histoire se déroule sur plusieurs continents. L’Arbre primordial, Stephen R. Donaldson
C’est un des tomes des Chroniques de Thomas Convenant, un cycle de fantasy. Je n’ai pas trop aimé ce bouquin, mais les protagonistes voyagent sur divers continents de leur monde à la recherche de l’arbre primordial. Le but est de récupérer une branche de cet arbre afin de fabriquer un nouveau bâton de la loi pour remplacer celui qui a été brisé et pouvoir sauver le Fief, le continent principal du récit.
Il faut bien le dire, les personnages de ce cycle sont insupportables, leurs actions et relations me sont incompréhensibles. Bref, je ne recommande pas du tout ce cycle de fantasy !
11. Nature writing. My Antonia Willa Cather
Le narrateur principal rencontre un ancien camarade qui lui raconte lui-même sa rencontre et ses relations avec Antonia, immigrée tchèque dans les Grandes Plaines de la conquête de l’ouest. La dure vie des pionniers, des immigrés, des femmes surtout, voilà l’histoire. Je ne sais pas si ça convient vraiment pour le nature writing, mais il y a de superbes descriptions des plaines, qui apparaissent vraiment comme un personnage principal du récit.
12. Un recueil de poèmes paru ces 40 dernières années. Dénouer Délivre, Sébastien Ligéri.
Il s’agit d’un de mes collègues ! Recueil très court mais très noir, désenchanté. De beaux passages. Je ne lis pas du tout de poésie, mais certaines m’ont vraiment touchée.
13. Un livre qui évoque la chance ou la malchance. Légende, David Gemmell
Un classique de la fantasy ! Chance ou malchance car les héros passent leur temps à avoir de la chance, comme tout bon roman de fantasy ! Chance des bonnes rencontres, chance de ne pas être tué, chance de tomber amoureux de pile poil la bonne personne rencontrée par « chance » dans une immense forêt vide. Bien sûr, « chance » des dei ex machina de la fin aussi !
L’histoire : une immense forteresse a été bâtie dans la passe de Delnoch, un défilé très étroit qui sépare les plaines du Nord de l’empire Drenaï. Or, le chef des nomades du Nord a unifié toutes les tribus et tente de s’emparer de l’empire. Bien sûr, pour des raisons budgétaires, la forteresse n’est pas assez défendue, mais il faut la tenir avant que l’armée principale soit suffisamment entraînée et renforcée pour venir contenir l’invasion ! Un ancien soldat, Druss, rejoint la forteresse avec d’autres protagonistes doués de talents fabuleux et va aider à tenir le siège.
Une super lecture pour ceux qui aiment la fantasy de baston ! C’est tout de même très masculin comme univers.
14. Un livre coréen. Secrets, Hee-kyung Eeun
Ce livre convient aussi pour un livre qui se déroule sur plusieurs années, ou silence. On suit l'histoire d'une famille coréenne provinciale. J'ai été déroutée par le style, très minimaliste, presque journalistique. Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages, englués dans des rapports familiaux indépétrables en raison de la tradition coréenne. C'était assez instructif pour ça, en fait, le côté ethnologique.
Après, je n'ai pas accroché au personnage principal, ni à l'intrigue.
15. Un livre à la couverture multicolore, bariolée. Le goût âpre des kakis, Zoyâ Pirzâd convient aussi pour le 17 et pour femmes fortes.
Une série de nouvelles sur la vie quotidienne des Iraniennes dans les années 2000. Très difficile de deviner qu'on est en Iran en lisant ces nouvelles. J'ai beaucoup aimé ces instants quotidiens.
17. Un livre d’un auteur iranien. Comme tous les après-midis, Zoyâ Pirzâd
Même chose que pour le 15.
21. Un livre dont l'auteur est / a été emprisonné. Le journal de Samuel Pepys
Encore une lecture qui m’a fait rire ! Je crois que j’avais déjà mis un compte-rendu… Samuel Pepys est fonctionnaire à l’amirauté au XVIIe siècle. Il raconte sa vie quotidienne et ses objectifs : s’enrichir (possible car son cousin est devenu lord et il bénéficie donc de sa promotion sociale), bien faire son travail (ce qu’il réussit la plupart du temps), décrire ses collègues et son entourage (beaucoup d’incapables), ne pas tromper sa femme (il a au moins 2 ou 3 maîtresses régulières mais résiste un certain temps).
Il a écrit son journal en code, et a dû s’arrêter car il est devenu quasiment aveugle. Il a connu une certaine gloire car il était le seul capable de son administration (il lisait beaucoup et a appris volontairement la comptabilité), à une époque où on plaçait les gens à des postes en fonction de leurs relations et non de leurs capacités. Plus tard il a été emprisonné car il a été mêlé à des intrigues politiques diverses. Ce qui est truculent c’est sa description de ses déboires domestiques avec sa femme, très drôles (mais atroces, il lui tord le nez par exemple…). Sa description de la peste et du grand incendie est intéressante aussi, de même que toutes les relations sociales.
22. Un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue. Bullshit jobs David Graeber Convient aussi pour les défis 24 25 et 39
Je l’avais originellement placé dans livre qui fait peur… J'avais déjà fait un un compte-rendu.
23. Un livre évoquant un épisode biblique (réécriture ou simple clin d'œil). Les monarchies divines tome 2 Les rois hérétiques , Paul Kearney
C’est de la fantasy ! Monde plutôt renaissance cette fois. Bon, cycle assez sympa, mais dont tout une partie est très mal reliée au reste. Pour ce tome-là, on découvre le système religieux de ces mondes, avec un prophète appelé le Ramusion béni, qui est venu faire une révélation puis a « disparu » après avoir fondé une sorte d’Eglise avec des disciples… Puis un patriarche dirige ensuite l’église, des légats et des cardinaux sont envoyés partout dans les empires, il y a des abbayes…
24. Un livre dont le titre ne contient aucun E. Twist, Delphine Bertholon
Lecture bien étrange que ce livre. Trois récits alternent. Celui d’un jeune homme, étudiant, qui pense à une petite fille dont il a été l’instructeur de tennis et qui a disparu, le récit de la jeune fille séquestrée, et les lettres que sa mère lui adresse du fond de son désespoir.
Je ne sais pas si j’ai aimé ou pas, cela m’a laissé un goût assez amer. J’ai trouvé que les trois récits ne se mêlaient pas bien. Je n’ai pas bien compris l’intérêt du personnage de l’étudiant par exemple, en tout cas de son rôle de narrateur.
- JennyMédiateur
Eloah a écrit:Jenny a écrit:Insta et des groupes lectures sur Facebook pour moi.
Ca pourrait être sympa, pour ceux qui le souhaitent bien sûr, de recenser les comptes insta, groupes facebook et blogs sur lesquels nous parlons de nos lectures, non ?
Pointàlaligne, je ne connais pas ce récit, tu me donnes envie de le découvrir !
Tu peux créer un fil.
J’hésite un peu à poster le lien en public sur Neo, mais je veux bien le donner en MP aux participants du défi.
- EloahExpert spécialisé
Jenny a écrit:Eloah a écrit:Jenny a écrit:Insta et des groupes lectures sur Facebook pour moi.
Ca pourrait être sympa, pour ceux qui le souhaitent bien sûr, de recenser les comptes insta, groupes facebook et blogs sur lesquels nous parlons de nos lectures, non ?
Pointàlaligne, je ne connais pas ce récit, tu me donnes envie de le découvrir !
Tu peux créer un fil.
J’hésite un peu à poster le lien en public sur Neo, mais je veux bien le donner en MP aux participants du défi.
Tu as raison, c'est sans doute mieux en privé, seuls sont que ça intéressent auront le lien ou le pseudo. Perso, si tu veux bien, Jenny, je veux bien te suivre sur instagram.
Qu'en penses-tu Meevadeborah ?
- adumbrateNiveau 10
Bon, je termine mon défi, après des mois passés sur le dernier livre (qui dormait - et ce n'est pas pour rien - depuis des années dans ma bibliothèque).
50. Un roman dont les héroïnes sont sœurs. Women in love, D.H. Lawrence
On suit deux soeurs, Ursula et Gudrun, ainsi que les deux hommes avec qui elles entrent en relation. Ce n'est pas du tout mon type de livre. On partage les nombreux états d'âme des personnages, qui cherchent l'amour mais pas vraiment, qui cherchent le bonheur mais pas vraiment, qui semblent vouloir mourir mais pas vraiment... Enfin bref, ce fut long et je ne conseille pas le livre.
50. Un roman dont les héroïnes sont sœurs. Women in love, D.H. Lawrence
On suit deux soeurs, Ursula et Gudrun, ainsi que les deux hommes avec qui elles entrent en relation. Ce n'est pas du tout mon type de livre. On partage les nombreux états d'âme des personnages, qui cherchent l'amour mais pas vraiment, qui cherchent le bonheur mais pas vraiment, qui semblent vouloir mourir mais pas vraiment... Enfin bref, ce fut long et je ne conseille pas le livre.
- adumbrateNiveau 10
Du coup, mes lectures préférées dans le cadre du défi :
- Gone with the wind, Margaret Mitchell
- Histoire de Tom Jones, Enfant trouvé, Henry Fielding (même si c'est parfois long et répétitif)
- La Horde du Contrevent, Alain Damasio
- L'aveuglement, José Saramago
- La Vie de Marianne, Marivaux et Au Château d'Argol, Julien Gracq (J'en mets deux car j'ai du mal à choisir.)
- Gone with the wind, Margaret Mitchell
- Histoire de Tom Jones, Enfant trouvé, Henry Fielding (même si c'est parfois long et répétitif)
- La Horde du Contrevent, Alain Damasio
- L'aveuglement, José Saramago
- La Vie de Marianne, Marivaux et Au Château d'Argol, Julien Gracq (J'en mets deux car j'ai du mal à choisir.)
- PointàlaligneExpert
Pour le titre à la forme négative, j'ai lu Né d'aucune femme, de F. Bouysse. Le roman est conçu pour être assez envoûtant, avec une alternance de points de vue et la révélation progressive d'un secret de filiation (ce qui lui permettrait d'être lu pour le défi 2021). Je n'ai pas vraiment accroché, peut-être parce que j'avais lu des critiques enthousiastes et que j'avais bien aimé Grossir le ciel du même auteur ; mais je ne regrette pas cette lecture.
En tout cas, j'ai fini... laborieusement cette année, pour plein de raisons.
Du coup un petit top ten (parce que 5 ce ne sera pas assez). Je retiens ici uniquement les livres que j'ai posés difficilement, et que je relirai (si ce n'est déjà fait). J'écarte certains qui m'ont beaucoup plu, mais que je m'attendais à aimer (pêle-mêle : Marivaux, Fabcaro, Apollinaire, Badinter...) pour ne garder que les découvertes.
S. Zweig, Amerigo. Lumineux...
L. Papin, Les Os des filles.
L. Mazari, Journal d'un ange suivi de JC Cédille. Un bijou !
M.G. Lewis, Le Moine. Tordant.
S. Hamill, Une Cosmologie de monstres. Une révélation.
I. Kambanellis, Mauthausen. Pourquoi n'est-il pas aussi connu que Primo Levi ?
P. Jaenada, La Serpe. J'en lirai d'autres !
H.Koch, Le Dîner. Brillant !
R. Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre.
O.Tokarczuk, Sur les Ossements des morts.
D. Fante, La Tête hors de l'eau.
Edit : il y a 11 titres dans ce top ten...
24h pour souffler avant d'attaquer le défi 2021 avec ce qu'il y aura sous le sapin... J'ai aussi commencé une réserve à la brocante ce matin. La médiathèque n'a toujours pas rouvert (et ce que j'avais stocké la dernière fois n'était pas terrible)...
En tout cas, j'ai fini... laborieusement cette année, pour plein de raisons.
Du coup un petit top ten (parce que 5 ce ne sera pas assez). Je retiens ici uniquement les livres que j'ai posés difficilement, et que je relirai (si ce n'est déjà fait). J'écarte certains qui m'ont beaucoup plu, mais que je m'attendais à aimer (pêle-mêle : Marivaux, Fabcaro, Apollinaire, Badinter...) pour ne garder que les découvertes.
S. Zweig, Amerigo. Lumineux...
L. Papin, Les Os des filles.
L. Mazari, Journal d'un ange suivi de JC Cédille. Un bijou !
M.G. Lewis, Le Moine. Tordant.
S. Hamill, Une Cosmologie de monstres. Une révélation.
I. Kambanellis, Mauthausen. Pourquoi n'est-il pas aussi connu que Primo Levi ?
P. Jaenada, La Serpe. J'en lirai d'autres !
H.Koch, Le Dîner. Brillant !
R. Sepetys, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre.
O.Tokarczuk, Sur les Ossements des morts.
D. Fante, La Tête hors de l'eau.
Edit : il y a 11 titres dans ce top ten...
24h pour souffler avant d'attaquer le défi 2021 avec ce qu'il y aura sous le sapin... J'ai aussi commencé une réserve à la brocante ce matin. La médiathèque n'a toujours pas rouvert (et ce que j'avais stocké la dernière fois n'était pas terrible)...
- AmaliahEmpereur
Bravo à tous ceux qui finissent le défi ces jours-ci!
Né d'aucune femme, je l'ai lu il n'y a pas si longtemps et je n'en garde aucun souvenir!
Mes lectures marquantes de cette année :
- Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Je n'ai pas adoré ce récit quand je l'ai lue mais il m'a en fin de compte beaucoup marquée puisque j'y ai pas mal repensé dans les mois qui ont suivi ma lecture.
- Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit.
- Hors défi : Laëtitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka.
Mes coups de coeur :
- Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
- Le Garçon de Marcus Malte. Un gros coup de cœur pour ce roman un peu bizarre dont j'ai apprécié l'écriture moderne.
- Les Os des filles de Line Papin. La narratrice évoque sa grand-mère, sa mère et ses tantes nées au Vietnam et son déracinement à l'âge de dix ans. La guerre, l'exil, la maladie. J'ai beaucoup aimé.
Et coup de coeur absolu pour :
Désorientale de Negar Djavadi. Kimiâ, la narratrice raconte son histoire. De digressions en retours en arrière, c'est toute l'histoire de sa famille qui s'esquisse, histoire liée à celle de l'Iran tout au long du XXe siècle. J'ai savouré l'histoire et savouré l'écriture tantôt truculente, tantôt teintée d'émotion.
Lu hors défi, énorme coup de coeur également pour le magnifique roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas, conseillé ici par Eloah.
Né d'aucune femme, je l'ai lu il n'y a pas si longtemps et je n'en garde aucun souvenir!
Mes lectures marquantes de cette année :
- Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Je n'ai pas adoré ce récit quand je l'ai lue mais il m'a en fin de compte beaucoup marquée puisque j'y ai pas mal repensé dans les mois qui ont suivi ma lecture.
- Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit.
- Hors défi : Laëtitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka.
Mes coups de coeur :
- Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
- Le Garçon de Marcus Malte. Un gros coup de cœur pour ce roman un peu bizarre dont j'ai apprécié l'écriture moderne.
- Les Os des filles de Line Papin. La narratrice évoque sa grand-mère, sa mère et ses tantes nées au Vietnam et son déracinement à l'âge de dix ans. La guerre, l'exil, la maladie. J'ai beaucoup aimé.
Et coup de coeur absolu pour :
Désorientale de Negar Djavadi. Kimiâ, la narratrice raconte son histoire. De digressions en retours en arrière, c'est toute l'histoire de sa famille qui s'esquisse, histoire liée à celle de l'Iran tout au long du XXe siècle. J'ai savouré l'histoire et savouré l'écriture tantôt truculente, tantôt teintée d'émotion.
Lu hors défi, énorme coup de coeur également pour le magnifique roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas, conseillé ici par Eloah.
- JennyMédiateur
Désorientale et Le garçon font partie de mes grands coups de cœur de ces dernières années.
- nicole 86Expert spécialisé
Amaliah, serait-il possible de créer un fil spécial "Top cinq" ou "Coups de cœur" pour le défi sans nécessairement être exclusif ? Ceux et celles qui ont déjà répondu pourraient faire un copier-coller de leur commentaire. Je trouve intéressant d'avoir un point de vue rétrospectif et groupé de notre année de lectures en commun et pourtant si diverses.
- PointàlaligneExpert
Je rebondis sur l'idée de Nicole 86 : ce pourrait être un fil pour les top 5 de tous les défis en général, pour éviter de multiplier les sujets...
- EloahExpert spécialisé
Amaliah a écrit:Bravo à tous ceux qui finissent le défi ces jours-ci!
Né d'aucune femme, je l'ai lu il n'y a pas si longtemps et je n'en garde aucun souvenir!
Mes lectures marquantes de cette année :
- Le Mur invisible de Marlen Haushofer. Je n'ai pas adoré ce récit quand je l'ai lue mais il m'a en fin de compte beaucoup marquée puisque j'y ai pas mal repensé dans les mois qui ont suivi ma lecture.
- Pastorale américaine de Philip Roth, auteur dont je n'avais jamais rien lu et qui me marque beaucoup : la problématique de l'adolescente qui rejette tout le modèle familial, archétype de la réussite à force de travail et du bonheur familial, me remue, plus que le contexte historique dans lequel ce livre s'inscrit.
- Hors défi : Laëtitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka.
Mes coups de coeur :
- Tous tes Enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse. C'est un récit à trois voix : la grand-mère, Immacolata, qui a vécu les trois mois de génocide rwandais, cachée dans une cave et qui ne parle plus; la fille, Blanche, qui a fui en France au moment du génocide et le petit-fils, métis, Stokely, né en France. Un récit bouleversant qui évoque également la figure du frère de Blanche, Bosco, engagé dans l'armée de rébellion et l'ombre des pères respectifs de Bosco et de Blanche. Ce n'est pas seulement un récit sur le génocide rwandais qui est en arrière-plan de cette histoire de famille, mais un récit qui évoque la transmission, l'héritage familial et les difficultés à se parler.
- Le Garçon de Marcus Malte. Un gros coup de cœur pour ce roman un peu bizarre dont j'ai apprécié l'écriture moderne.
- Les Os des filles de Line Papin. La narratrice évoque sa grand-mère, sa mère et ses tantes nées au Vietnam et son déracinement à l'âge de dix ans. La guerre, l'exil, la maladie. J'ai beaucoup aimé.
Et coup de coeur absolu pour :
Désorientale de Negar Djavadi. Kimiâ, la narratrice raconte son histoire. De digressions en retours en arrière, c'est toute l'histoire de sa famille qui s'esquisse, histoire liée à celle de l'Iran tout au long du XXe siècle. J'ai savouré l'histoire et savouré l'écriture tantôt truculente, tantôt teintée d'émotion.
Lu hors défi, énorme coup de coeur également pour le magnifique roman graphique Les Oiseaux ne se retournent pas, conseillé ici par Eloah.
Tiens, c'est drôle car moi aussi je repense encore souvent à ma lecture du Mur Invisible alors que c'était l'une de mes premières de 2020 ... Et Désorientale est assurément mon grand coup de cœur de l'année !
Bravo à celles et ceux qui terminent leur défi ces jours-ci !
- miss sophieExpert spécialisé
Félicitations, adumbrate et Pointàlaligne !
Je suis d'accord pour un fil dédié aux top 5 (ou 10 :-) ).
Je suis d'accord pour un fil dédié aux top 5 (ou 10 :-) ).
- AmaliahEmpereur
C'est vrai que d'habitude on ouvre un fil dédié à nos coups de coeur. Je vais l'ouvrir de ce pas.
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