Coronavirus et AEFE

Bonjour,

Je me permets de partager ici deux articles lus récemment.

https://www.francaisaletranger.fr/2020/05/10/les-parents-deleves-demandent-des-precisions-sur-le-plan-daide-au-reseau-de-laefe/
Les parents d’élèves demandent des précisions sur le plan d’aide au réseau de l’AEFE
Dans un entretien accordé à francaisaletranger.fr, François Normant, président de l’association des parents d’élèves FAPEE, lance l’alerte sur le plan d’aide au réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger(AEFE).
[Trois sous-titres]
– Une aide sans plan…
– Une aide qui serait un prêt…
– Faudrait-il réformer l’AEFE ?

https://www.francaisaletranger.fr/2020/05/03/la-gestion-de-lagence-pour-lenseignement-francais-a-letranger-en-question/
La gestion de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger en question
Dans une interview accordée à francaisaletranger.fr, le sénateur centriste Olivier Cadic présente les problématiques qui restent, selon lui, à résoudre pour permettre le bon fonctionnement de l’AEFE en ces temps de crise.
[Il répond à trois questions]
– Vous avez interpellé le ministère des Affaires étrangères sur la situation de 30 enseignants rentrés en France sans autorisation et continuant à percevoir leurs émoluments d’expatriés. Quel était le but recherché ?
– Le gouvernement a décidé d’un dispositif exceptionnel destiné à soutenir l’enseignement français à l’étranger. Etes-vous satisfait de ce dispositif (50 millions d’euros pour les bourses, 100 millions pour l’AEFE) ?
– Est-ce que cela veut dire que ce fonds spécial doit s’accompagner d’une réforme de l’AEFE ?

Merci pour l'info

Nous pensons depuis longtemps que l’AEFE devrait être réformée, sur le plan de la gouvernance, du statut des enseignants ou des établissements, conclut François Normant… Par exemple, les EGD (établissements en gestion directe) n’ont que peu d’autonomie de gestion, il faut qu’ils deviennent plus autonomes, leur statut de service déconcentré de l’AEFE est beaucoup trop rigide. Il faut une réforme de la gouvernance et du rôle des parents, un véritable partenariat est souhaitable.

Je ne comprends pas cette phrase.
Il veut le beurre et l'argent du beurre ?
Genre Mexico ?
Pour ma part, je suis rassuré en tant que prof de bosser dans un EGD ou les petits tyranneaux locaux ne peuvent pas faire la pluie et le beau temps et virer un prof parce que cherichouchou a eu une mauvaise note...
Les libéraux rêvant du tout privé mais avec argent public, merci.

2ème lien :

Par ailleurs, il me semble que les personnels recrutés locaux ne devraient pas être sacrifiés sur l’autel de la crise pour favoriser des personnels protégés de l’Éducation nationale… Pour ma part, je plaiderai pour que les conseillers consulaires soient associés aux décisions d’attribution d’aides aux établissements EGD, conventionnés et partenaires, afin de garantir la transparence. L’AEFE devra également démontrer que ses orientations permettront d’atteindre l’objectif fixé par le Président de la République, à savoir doubler les effectifs du réseau d’ici à 2030.

Exemple typique de la dérive ultra-libérale : mettre sur le même plan des établissements partenaires où parfois (souvent ?) les personnels n'ont AUCUN droit (même les détachés et je sais de quoi je parle) et des EGD ou conventionnés, c'est absolument et fondamentalement malhonnête. Sans parler des "recrutés locaux sacrifiés au profit des personnels protégés de l'éducation nationale", que prône ce Monsieur ? la fin des détachements, la fin du statut de résident, tout le monde en local exploité et sans droit, payant voyage, déménagement, sécurité sociale et retraite à sur son salaire (ou pas, à l'américaine), soumis chaque année à une hypothétique reconduction de contrat avec tout ce que ça implique de pression, de menaces et d'obligation de comportement moutonnier, avec l'argument hélas prévisible de la promesse présidentielle de "doubler les effectifs" non pas du réseau mais des élèves scolarisés dans des écoles à programme français, quitte à ce que ce soit sans aucun contrôle ni aucune exigence, juste une apparence de résultat atteint qui ne fait que démolir ce qui tenait encore un peu. Mais ce qui compte c'est le business n'est ce pas, l'"environnement compétitif" où des investisseurs avisés pourront se faire plein de thune avec quelques relations bien placées et une complaisance malsaine quant à la qualité du service et au mépris des droits des enseignants. Nul doute que ces nouveaux porteurs de la flamme de la "francophonie" se verront invités aux cocktails de l'ambassadeur et pourront prétendre aux récompenses de la Nation reconnaissante.

Notre réseau est composé à 85% d’écoles privées. Ce sera 95% en 2030. Or ce sont des hauts fonctionnaires issus du corps diplomatique qui le dirigent. Nous restons arc-boutés sur un système centralisé qui voit les parents d’élèves comme des usagers et non des clients.

Tout est dit, un marché s'ouvre avec la bénédiction de notre gouvernement et la démolition de l'AEFE ne sera qu'une péripétie bienvenue dont tout le monde se moque, pourvu que les  premiers de cordée se sucrent correctement. C'est le discours tenu à l'AEFE mais pas officiel : le grand marché de l'éducation dont rêvent les fossoyeurs de l’hôpital et des services publics.

Ceci dit, 100 millions pour l'AEFE mais remboursables, ça sent pas bon...qui va payer ?

Je crois le moment venu de revoir le business model de l’AEFE en l’orientant vers le parent-client et de mettre à sa tête des capitaines d’industrie, rompus au management international et qui pourront accompagner le développement du réseau sur le long terme.
C’est à cette condition que nous pourrons recréer un élan pour l’enseignement français à l’étranger.

Tout est dit ce sinistre individu se nomme Olivier Cadic , il est sénateur "centriste" parait-il.