Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Concernant les écoles, Mediapart relaie un appel de parents d'élèves aux maires :
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/050520/mieux-vaut-une-ecole-fermee-qu-une-ecole-maltraitante

Un collectif de parents d'élèves a écrit:
Face à la maltraitance des enfants et du corps éducatif que représente le protocole sanitaire imposé par le ministère de l’Education nationale pour la réouverture des écoles, un collectif de parents d'élèves fustige le choix de «sacrifier le personnel éducatif et l’intérêt de l’enfant pour faire redécoller l’économie». Ils appellent solennellement les mairies «à maintenir coûte que coûte les écoles fermées».

Appel à laisser les écoles fermées pour que les parents puissent continuer à bénéficier du chômage partiel ; à l'entraide et l'organisation entre parents pour garder les enfants de ceux qui ne peuvent vraiment pas rester à la maison.

anthinéa a écrit:

Enaeco a écrit:

Cicyle a écrit:

*Fifi* a écrit:« Merci du travail fait » dit-il aux enseignants...

Accent mis sur les enseignants qui sont venus pour l’accueil des enfants de soignants avec « le sens du devoir ».
Il dit de parler avec eux si on s’inquiète ... mais qu’il faut que ce soit bien organisé pour qu’il n’y ait pas de danger.
Il parle de l’étude dirigée, d’activités sportives ou civiques avec des acteurs sportifs et culturels et d’un temps à distance.

Je peux raconter que ces enfants, faisant pourtant partie des plus sensibilisés, ne parviennent pas à garder la distanciation sociale avec les adultes.

Je pense qu'il entend par la qu'il n'y a pas eu "d'accidents sanitaires"

Pas d'accidents mais des sorties de routes quand même. Des écoles fermées pour contagion même  dans des régions vertes !

Combien ?
Pour des cas réellement avérés ?
Dans ce que j'ai trouvé, on parle de suspicions. Puis plus d'articles. On a pris les devants, on a tout fermé par précaution.
Rien n'indique non plus que cette contamination a eu lieu dans le cadre de l'école.

Pour les cas que j'ai en tête, nous étions au début du confinement, la contamination a donc pu avoir lieu dans la période où les précautions du quotidien étaient incomparables.

Enaeco a écrit:

anthinéa a écrit:

Enaeco a écrit:

Cicyle a écrit:
Je peux raconter que ces enfants, faisant pourtant partie des plus sensibilisés, ne parviennent pas à garder la distanciation sociale avec les adultes.

Je pense qu'il entend par la qu'il n'y a pas eu "d'accidents sanitaires"

Pas d'accidents mais des sorties de routes quand même. Des écoles fermées pour contagion même  dans des régions vertes !

Combien ?
Pour des cas réellement avérés ?
Dans ce que j'ai trouvé, on parle de suspicions. Puis plus d'articles. On a pris les devants, on a tout fermé par précaution.
Rien n'indique non plus que cette contamination a eu lieu dans le cadre de l'école.

Pour les cas que j'ai en tête, nous étions au début du confinement, la contamination a donc pu avoir lieu dans la période où les précautions du quotidien étaient incomparables.

Chez moi, c'était fin mars. Non, pas de cas avéré car la collègue s'est vu refuser le test car elle n'était pas soignante. Mais, elle a été mise en quarantaine. Les enfants de soignants présents ont été dispatchés sur un autre lieu d'accueil mis à part l'élève "malade" car oui il y avait bien un élève malade. Non testé non plus.

LadKlima a écrit:

ylm a écrit:BFM en direct d'une classe dans la configuration post 11 mai : le protocole sanitaire n'est pas respecté...

Les images de cette classe à Poissy montrent la configuration souhaitée après le 11 mai dans les écoles pic.twitter.com/KiTai713J5

— BFMTV (@BFMTV) May 5, 2020

J'aime bien le "si, si, les élèves vont rester comme ça tout la journée, ils sont obligés (d'être sages)"

On a les mêmes goûts

La phrase clef de tout, c'est "dans la vie d'un enfant rester deux mois à la maison, c'est très traumatisant", c'est parce qu'une bonne partie de la population et des profs pense cela, dit cela, diffuse cela que nous allons devoir reprendre avant septembre. Là dessus, il a été malheureusement très bon.

Pourtant il fallait rajouter "dans certaines situations pour lesquelles il faut donner accès à l'école". Situations que Philippe évaluait hier à "quelques dizaines de milliers" de victimes la bombe à retardement. Et donc rouvrir pour ces élèves-là soit quelques centaines de milliers voire un ou deux millions.

C'est parce que l'école est dotée de pouvoirs sans limites que nous allons reprendre, dans des conditions contraires au fameux "bon sens" qu'il nous a sorti. Ou les enfants ne risquent rien, et ce bunker est dément psychiquement, ou les écoles doivent attendre comme l'ont fait les pays qui ont réussi et dont aucun n'est en Europe.

Jenny a écrit:

Emeraldia a écrit:

Isis39 a écrit:

pogonophile a écrit:Le problème du masque, c'est qu'en juin il va faire chaud. Je ne sais pas si vous avez essayé d'en porter toute la journée, mais même en cette saison, c'est vraiment pénible. Alors faire cours avec...

On ne peut pas comparer les transports, où ça monte, descend, et se croise tout le temps, avec une salle de classe aérée, où les élèves sont répartis et statiques. Si la possibilité de contamination est flagrante dans le premier cas, je suis curieux concernant le second.

Rien que le temps de faire les courses, c'est insupportable. Si en plus ils nous fournissent des masques en tissu ce sera épais, chaud, et le son ne passe pas bien. Mon boucher me disait qu'il a bien du mal à comprendre les clients qui parlent avec un masque en tissu.
Le mieux serait les élèves avec des masques et les profs avec des visières, non ?

Le problème du masque ? C'est que c'est un masque grand public et qu'il est inutile de le garder 4H d'affilée, si on n'en a pas plusieurs, ça ne sert strictement à rien. Les masques chirurgicaux déjà doivent être changés toutes les 2 ou 3 h, les masques en tissu, c'est pire.

Pour avoir testé les deux, je trouve les masques chirurgicaux beaucoup plus pratiques que ceux en tissu, sauf que ça va être coton d'en trouver à nouveau.

je viens de réussir à en réserver sur intermarché.

Pas mal,le site. Il y eu une sorte de file d'attente en ligne.
Je précise que je n'ai pas de carte de fidélité.

LadKlima a écrit:

ylm a écrit:BFM en direct d'une classe dans la configuration post 11 mai : le protocole sanitaire n'est pas respecté...

Les images de cette classe à Poissy montrent la configuration souhaitée après le 11 mai dans les écoles pic.twitter.com/KiTai713J5

— BFMTV (@BFMTV) May 5, 2020

J'aime bien le "si, si, les élèves vont rester comme ça tout la journée, ils sont obligés (d'être sages)"

Le bâillon peut-il se substituer au masque ? Parce que bien ligotés et bâillonnés, ça passera crème ! 

Franchement, j'ai envie de pleurer face à tant de bêtise.

Dans un article du Monde réservé aux abonnés, un directeur d'école parle de "maltraitance affective". Je crois malheureusement qu'il a raison

Le Monde a écrit:A ce sujet [le respect des gestes barrière], les directeurs d’écoles maternelles sont évidemment les plus inquiets. « Attacher des lacets à distance, je n’ai jamais su faire. Et pourtant, j’ai de l’expérience », ironise la directrice parisienne. « Notre grosse inquiétude, c’est le respect des gestes barrières des plus petits, indique le directeur de l’école primaire Legouvé de Roubaix (Nord), Benoît Tirmarche. Si on applique strictement le protocole, cela va presque s’apparenter à de la maltraitance affective : ils vont devoir rester assis sur leur chaise toute la journée, sans pouvoir se mélanger. »

C'est honteux et révoltant, à tout niveau. Nos collègues du primaire vont servir de chair à canon, on fait le crash test avec eux et avec ses enfants, sous couvert de pédagogie et justement de sortie de maltraitance familiale.... Moi aussi j'ai envie de pleurer, qu'on pense pouvoir m'assimiler, en tant qu'enseignante, à tout cela, me révulse.

Aucune établissement scolaire en France n'est capable de respecter le protocole sanitaire (rien que pour le manque de personnels d'entretien pour la désinfection préconisée). Et pourtant on va ouvrir...

Paleoprof a écrit:Dans un article du Monde réservé aux abonnés, un directeur d'école parle de "maltraitance affective". Je crois malheureusement qu'il a raison

Le Monde a écrit:A ce sujet [le respect des gestes barrière], les directeurs d’écoles maternelles sont évidemment les plus inquiets. « Attacher des lacets à distance, je n’ai jamais su faire. Et pourtant, j’ai de l’expérience », ironise la directrice parisienne. « Notre grosse inquiétude, c’est le respect des gestes barrières des plus petits, indique le directeur de l’école primaire Legouvé de Roubaix (Nord), Benoît Tirmarche. Si on applique strictement le protocole, cela va presque s’apparenter à de la maltraitance affective : ils vont devoir rester assis sur leur chaise toute la journée, sans pouvoir se mélanger. »

C'est honteux et révoltant, à tout niveau. Nos collègues du primaire vont servir de chair à canon, on fait le crash test avec eux et avec ses enfants, sous couvert de pédagogie et justement de sortie de maltraitance familiale.... Moi aussi j'ai envie de pleurer, qu'on pense pouvoir m'assimiler, en tant qu'enseignante, à tout cela, me révulse.

J'ai fait un radio-trottoir vite fait avec l'échantillon représentatif que j'ai à la maison : une ado . Sa réponse : pour des ados, ce sera l'enfer ces conditions. Il faut dire que depuis le lycée, elle fait largement plus de câlins à ses copines qu'à ses parents...

Clecle78 a écrit:C'est effrayant Kai 002

Oui, mais Macron vient de dire que c'est traumatisant pour les élèves de rester sans classe plus de deux mois.
C'est sûr qu'une reprise dans ces conditions ne va pas du tout être traumatisante...

ylm a écrit:Aucune établissement scolaire en France n'est capable de respecter le protocole sanitaire (rien que pour le manque de personnels d'entretien pour la désinfection préconisée). Et pourtant on va ouvrir...

D'autant plus que visiblement les établissements n'arrivent pas à se fournir en matériel (lingettes, gel, etc).

Honchamp a écrit:

Jenny a écrit:

Emeraldia a écrit:

Isis39 a écrit:

Rien que le temps de faire les courses, c'est insupportable. Si en plus ils nous fournissent des masques en tissu ce sera épais, chaud, et le son ne passe pas bien. Mon boucher me disait qu'il a bien du mal à comprendre les clients qui parlent avec un masque en tissu.
Le mieux serait les élèves avec des masques et les profs avec des visières, non ?

Le problème du masque ? C'est que c'est un masque grand public et qu'il est inutile de le garder 4H d'affilée, si on n'en a pas plusieurs, ça ne sert strictement à rien. Les masques chirurgicaux déjà doivent être changés toutes les 2 ou 3 h, les masques en tissu, c'est pire.

Pour avoir testé les deux, je trouve les masques chirurgicaux beaucoup plus pratiques que ceux en tissu, sauf que ça va être coton d'en trouver à nouveau.

je viens de réussir à en réserver sur intermarché.

Pas mal,le site. Il y eu une sorte de file d'attente en ligne.
Je précise que je n'ai pas de carte de fidélité.

Tu as fait ça à quelle heure ?
Ce matin à 9h il n'y avait plus rien.

Pontorson50 a écrit:La phrase clef de tout, c'est "rester deux mois à la maison, c'est très traumatisant", c'est parce qu'une bonne partie de la population et des profs pense cela, dit cela, diffuse cela que nous allons devoir reprendre avant septembre. Là dessus, il a été malheureusement très bon.

Pourtant il fallait rajouter "dans certaines situations pour lesquelles il faut donner accès à l'école". Situations que Philippe évaluait hier à "quelques dizaines de milliers" de victimes la bombe à retardement. Et donc rouvrir pour ces élèves-là soit quelques centaines de milliers voire un ou deux millions.

C'est parce que l'école est dotée de pouvoirs sans limites que nous allons reprendre, dans des conditions contraires au fameux "bon sens" qu'il nous a sorti. Ou les enfants ne risquent rien, et ce bunker est dément psychiquement, ou les écoles doivent attendre comme l'ont fait les pays qui ont réussi et dont aucun n'est en Europe.

On joue sur les mots: ce n'est pas l'absence d'école qui est traumatisant ou qui met en danger les élèves, c'est le confinement lui-même. Il y a des enfants, je ne dis pas des élèves, qui sortiront amochés, traumatisés, voire démolis par ce confinement. C'est certain. Je lisais un article du Ouest- France où il détaillait les conséquences -hélas- prévisibles: sévices sexuels, violence verbale et physique, surexposition aux écrans. Il aurait pu ajouter "alimentation déséquilibrée" ou "privation de repas".

Isis39 a écrit:

Honchamp a écrit:

Jenny a écrit:

Emeraldia a écrit:
Le problème du masque ? C'est que c'est un masque grand public et qu'il est inutile de le garder 4H d'affilée, si on n'en a pas plusieurs, ça ne sert strictement à rien. Les masques chirurgicaux déjà doivent être changés toutes les 2 ou 3 h, les masques en tissu, c'est pire.

Pour avoir testé les deux, je trouve les masques chirurgicaux beaucoup plus pratiques que ceux en tissu, sauf que ça va être coton d'en trouver à nouveau.

je viens de réussir à en réserver sur intermarché.

Pas mal,le site. Il y eu une sorte de file d'attente en ligne.
Je précise que je n'ai pas de carte de fidélité.

Tu as fait ça à quelle heure ?
Ce matin à 9h il n'y avait plus rien.

A 9h, le site mentionnait une rupture mais en fait il n'avait pas été mis à jour depuis hier soir !

chmarmottine a écrit:

Isis39 a écrit:

Honchamp a écrit:

Jenny a écrit:

Pour avoir testé les deux, je trouve les masques chirurgicaux beaucoup plus pratiques que ceux en tissu, sauf que ça va être coton d'en trouver à nouveau.

je viens de réussir à en réserver sur intermarché.

Pas mal,le site. Il y eu une sorte de file d'attente en ligne.
Je précise que je n'ai pas de carte de fidélité.

Tu as fait ça à quelle heure ?
Ce matin à 9h il n'y avait plus rien.

A 9h, le site mentionnait une rupture mais en fait il n'avait pas été mis à jour depuis hier soir !

Je viens de faire la réservation. On verra bien.

J'en suis à 14 familles sur 28 qui me remettent leurs mômes.
Dont les pire en terme de "je ne fais que ce dont j'ai envie" .
Je pleure!

Lenagcn a écrit:J'en suis à 14 familles sur 28 qui me remettent leurs mômes.
Dont les pire en terme de "je ne fais que ce dont j'ai envie" .
Je pleure!

ça ne t'avance pas beaucoup mais je compatis.

*Fifi* a écrit:Accent mis sur les enseignants qui sont venus pour l’accueil des enfants de soignants avec « le sens du devoir ».
Il dit de parler avec eux si on s’inquiète ...

Ça tombe bien, je parle avec les collègues en question depuis le début. J'ai donc appris que chez nous, les deux enfants gardés ayant le malheur de conjuguer les casquettes enfant de soignant et enfant relou, c'est malheureusement la croix et la bannière pour en tirer quoi que ce soit en termes de devoirs faits, et qu'une bonne partie des journées a été passée à jouer au basket et au ping-pong. Je suis vachement rassurée, du coup.

Leclochard a écrit:
On joue sur les mots: ce n'est pas l'absence d'école qui est traumatisant ou qui met en danger les élèves, c'est le confinement lui-même. Il y a des enfants, je ne dis pas des élèves, qui sortiront amochés, traumatisés, voire démolis par ce confinement. C'est certain. Je lisais un article du Ouest- France où il détaillait les conséquences -hélas- prévisibles: sévices sexuels, violence verbale et physique, surexposition aux écrans. Il aurait pu ajouter "alimentation déséquilibrée" ou "privation de repas".

Et les enfants de soignants pourtant plus ou moins scolarisés ne passent pas à coté! Ce matin j'étais de garde pour des maternelles et ils ne vont pas bien. Ce n'est pas rose leur accueil, ils n'en peuvent plus! On passe notre temps à leur dire non, ils s'ennuient veulent juste la vie normale. L'école leur renvoie la non normalité et encore avec le retour des autres ça risque d'être pire... ce matin j'ai consolé un petit garçon de petite section pour qui le confinement a rimé avec le retour du pipi à la culotte (j'y ai eu droit enjoy les gestes barrière), une autre de moyenne section hyper anxieuse, renfermé et accrochée à son doudou, encore un de moyenne section qui réclamait ses parents dès le matin (alors qu'il passe toute la journée)... et eux ils sont à l'école justement... c'est pour ça qu'on va reprendre???? passer notre temps à dire non, à les frustrer?!
Perso j'enseigne en collège hein, mais ça va être la même chose. c'est déjà lourd quand il faut faire le flic dans certaines situations mais là ça va être la base de notre rôle, on va passer notre temps à faire des rappels et dire non, bonjour la bienveillance...

frimoussette77 a écrit:

Lenagcn a écrit:J'en suis à 14 familles sur 28 qui me remettent leurs mômes.
Dont les pire en terme de "je ne fais que ce dont j'ai envie" .
Je pleure!

ça ne t'avance pas beaucoup mais je compatis.

Tout pareil que frimoussette77.

Je vous laisse lire cette tribune

http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2020/05/05052020Article637242620524531351.aspx

En tout cas, nous on nous demande de ne plus raisonner en classe mais en terme de protocole (donc par exemple, on regroupe les enfants d'une même fratrie) vers chez moi. Autant dire que l'école est une mascarade : on va leur donner des trucs (mais quoi car avec le protocole faut qu'ils restent à leur place, mais on ne peut rien leur donner) pour qu'ils restent assis. Mais en plus il faudrait les évaluer, leur faire faire 2h30 de français et 1h30 de maths (hors récré) pour les cycles 2 , par exemple et remplir des tonnes de tableaux.
Pour la récré, on a envisagé le jeu des croix : on met des croix au sol à plus d'un mètre les uns des autres. Et chaque enfant reste sur une croix. (humour jaune !).
Bref, pauvres mômes...

Lenagcn a écrit:J'en suis à 14 familles sur 28 qui me remettent leurs mômes.
Dont les pire en terme de "je ne fais que ce dont j'ai envie" .
Je pleure!

J'espère que deux ou trois de plus vont s'ajouter, pour que tu puises diviser le petit groupe par deux. 

Leclochard a écrit:

Pontorson50 a écrit:La phrase clef de tout, c'est "dans la vie d'un enfant, rester deux mois à la maison, c'est très traumatisant", c'est parce qu'une bonne partie de la population et des profs pense cela, dit cela, diffuse cela que nous allons devoir reprendre avant septembre. Là dessus, il a été malheureusement très bon.

Pourtant il fallait rajouter "dans certaines situations pour lesquelles il faut donner accès à l'école". Situations que Philippe évaluait hier à "quelques dizaines de milliers" de victimes la bombe à retardement. Et donc rouvrir pour ces élèves-là soit quelques centaines de milliers voire un ou deux millions.

C'est parce que l'école est dotée de pouvoirs sans limites que nous allons reprendre, dans des conditions contraires au fameux "bon sens" qu'il nous a sorti. Ou les enfants ne risquent rien, et ce bunker est dément psychiquement, ou les écoles doivent attendre comme l'ont fait les pays qui ont réussi et dont aucun n'est en Europe.

On joue sur les mots: ce n'est pas l'absence d'école qui est traumatisant ou qui met en danger les élèves, c'est le confinement lui-même. Il y a des enfants, je ne dis pas des élèves, qui sortiront amochés, traumatisés, voire démolis par ce confinement. C'est certain. Je lisais un article du Ouest- France où il détaillait les conséquences -hélas- prévisibles: sévices sexuels, violence verbale et physique, surexposition aux écrans. Il aurait pu ajouter "alimentation déséquilibrée" ou "privation de repas".

Je ne dis pas autre chose. Mais je ne confonds pas une situation délétère pour certains enfants avec la situation de tous les enfants. Il y a même (horreur!) pas mal de familles qui vont garder plutôt un bon souvenir du confinement, celui d'avoir enfin pu revoir ses parents ou ses enfants plus que d'habitude (deux mois de suite payés ainsi, c'est pas commun pour les parents non profs). Et ce quelle que soit la taille du logement, tout comme dans certaines demeures cossues ça s'est néanmoins très mal passé.

Quant à la télé, gros souci sanitaire et mental magistralement mis au jour par Desmurget, elle aura pour une fois été visionnée en partie en famille plutôt qu'avant ou après l'école en attendant papa/maman.

Lenagcn a écrit:J'en suis à 14 familles sur 28 qui me remettent leurs mômes.
Dont les pire en terme de "je ne fais que ce dont j'ai envie" .
Je pleure!

Je t'applaudirais à la fenêtre à 20 heures.