- Isis39Enchanteur
Honchamp a écrit:Isis39 a écrit:Malaga a écrit:Perso, si mon collège ouvre, je ne ferai pas de révision mais je verrai avec les élèves ce qui leur sera le plus utile pour l'année suivante : la fin du programme d'histoire en 5e (la Réforme, la monarchie absolue en priorité) ; en 4e, je suis dans l'âge industriel en distanciel mais il me restera un chapitre de géo très important à voir (les mobilités humaines). En 3e, l'essentiel sera de les préparer au lycée niveau méthodologie (développement construit, analyse fine de documents...).
Et je ne pense pas discuter de cela avec mon CDE qui aura déjà fort à faire pour organiser ce retour en classe sans s'occuper en plus de pédagogie.
J'aimerais aussi bosser la méthodologie. Mais comment le faire en restant à un mètre des élèves et en ne pouvant regarder leur cahier pour les corriger, les guider ?
Faire lire à voix haute ce qu'ils écrivent et faire améliorer par les autres, oralement ?
@Kiwi : la Rev Ind, je l'ai "faite" pendant ce confinement. D'où le fait que je ne la citais pas.
On trouve des petits films sur you tube pour agrémenter.
Il faut encore que j'arrive à "vendre" Marx, la lutte des classes et l'idée de révolution, même en mode caricatural, pour l'URSS en 3ème. Cela vous semble-t-il important ?
Et en effet, un chef qui vient se mêler de ce qu'on doit faire ...
Ceci dit, un chef (en réunion, pas le mien) dit un jour qu'il était "directeur pédagogique" et à ce titre...
Bon, fin du HS.
Pour comprendre l'URSS il faut effectivement travailler la naissance du socialisme et le marxisme.
- TangledingGrand Maître
beaverforever a écrit:Le texte que tu cites garantit l'instruction, pas la scolarisation en présentiel dans un établissement. Je doute qu'un juge administratif considère que le maintien d'une instruction en distanciel dans le but de protéger les enfants et les parents d'une maladie mortelle soit un déni d'instruction. Et il faudrait que la plainte soit recevable.Tangleding a écrit:Je ne vois pas trop pourquoi. J'ai cité plus haut l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Je ne vois pas en vertu de quels textes de loi les établissements pourraient choisir qui aura droit à des cours "physiques" et qui n'y aura pas le droit.
- Article 13 du préambule de la Constitution de 1946:
La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
Le droit n'est pas aboli durant l'état d'urgence sanitaire.
De minimis non curat praetor
Il est question d'un accès égal.
Donc décider que Kevin a le droit au présentiel et pas Arsène, ou inversement. Ou Kevin et pas Fatou, ou inversement. Ca me semble poser un problème majeur.
A moins qu'on ne prétende que le "distanciel" soit équivalent au "présentiel", mais ce serait dangereux et à mon avis assez inexact.
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- FireflyNiveau 9
Tangleding a écrit:beaverforever a écrit:Le texte que tu cites garantit l'instruction, pas la scolarisation en présentiel dans un établissement. Je doute qu'un juge administratif considère que le maintien d'une instruction en distanciel dans le but de protéger les enfants et les parents d'une maladie mortelle soit un déni d'instruction. Et il faudrait que la plainte soit recevable.Tangleding a écrit:Je ne vois pas trop pourquoi. J'ai cité plus haut l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Je ne vois pas en vertu de quels textes de loi les établissements pourraient choisir qui aura droit à des cours "physiques" et qui n'y aura pas le droit.
- Article 13 du préambule de la Constitution de 1946:
La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
Le droit n'est pas aboli durant l'état d'urgence sanitaire.
De minimis non curat praetor
Il est question d'un accès égal.
Donc décider que Kevin a le droit au présentiel et pas Arsène, ou inversement. Ou Kevin et pas Fatou, ou inversement. Ca me semble poser un problème majeur.
A moins qu'on ne prétende que le "distanciel" soit équivalent au "présentiel", mais ce serait dangereux et à mon avis assez inexact.
En tout cas aucun cours ne sera délivré en présentiel puisque ce sont des non-enseignants qui surveilleront....
La difficulté est, ne l'oublions pas de devoir respecter le protocole. Si on ne peut accueillir que 100 élèves et qu'on a 200 demandes que faire? On n'ouvre pas du tout?
- User17095Érudit
beaverforever a écrit:Le texte que tu cites garantit l'instruction, pas la scolarisation en présentiel dans un établissement. Je doute qu'un juge administratif considère que le maintien d'une instruction en distanciel dans le but de protéger les enfants et les parents d'une maladie mortelle soit un déni d'instruction. Et il faudrait que la plainte soit recevable.Tangleding a écrit:Je ne vois pas trop pourquoi. J'ai cité plus haut l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Je ne vois pas en vertu de quels textes de loi les établissements pourraient choisir qui aura droit à des cours "physiques" et qui n'y aura pas le droit.
- Article 13 du préambule de la Constitution de 1946:
La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
Le droit n'est pas aboli durant l'état d'urgence sanitaire.
De minimis non curat praetor
Les critères retenus pour déterminer les enfants prioritaires sont objectifs et correspondent à l'intérêt général, donc ils sont légitimes, d'autant plus que l'accès à l'éducation reste possible en distanciel.
Par ailleurs, au risque de me répéter, la dimension pédagogique de la reprise de l'accueil n'est qu'un aspect, ne nous en déplaise : nous sommes agents de l'Etat, si on nous demande de garder les gosses pour faire tenir le pays, nous avons à le faire, cela prend le pas sur nos missions habituelles.
- kiwiGuide spirituel
Honchamp a écrit:Isis39 a écrit:Malaga a écrit:Perso, si mon collège ouvre, je ne ferai pas de révision mais je verrai avec les élèves ce qui leur sera le plus utile pour l'année suivante : la fin du programme d'histoire en 5e (la Réforme, la monarchie absolue en priorité) ; en 4e, je suis dans l'âge industriel en distanciel mais il me restera un chapitre de géo très important à voir (les mobilités humaines). En 3e, l'essentiel sera de les préparer au lycée niveau méthodologie (développement construit, analyse fine de documents...).
Et je ne pense pas discuter de cela avec mon CDE qui aura déjà fort à faire pour organiser ce retour en classe sans s'occuper en plus de pédagogie.
J'aimerais aussi bosser la méthodologie. Mais comment le faire en restant à un mètre des élèves et en ne pouvant regarder leur cahier pour les corriger, les guider ?
Faire lire à voix haute ce qu'ils écrivent et faire améliorer par les autres, oralement ?
@Kiwi : la Rev Ind, je l'ai "faite" pendant ce confinement. D'où le fait que je ne la citais pas.
On trouve des petits films sur you tube pour agrémenter.
Il faut encore que j'arrive à "vendre" Marx, la lutte des classes et l'idée de révolution, même en mode caricatural, pour l'URSS en 3ème. Cela vous semble-t-il important ?
Et en effet, un chef qui vient se mêler de ce qu'on doit faire ...
Ceci dit, un chef (en réunion, pas le mien) dit un jour qu'il était "directeur pédagogique" et à ce titre...
Bon, fin du HS.
Les idées politiques et économiques de la RI sont nécessaires pour la Révolution Russe, Staline et la GF.
- Fesseur ProGuide spirituel
On fera ce qu'on peut avec ce qu'on aura.
A l'impossible nul n'est tenu, on ne peut plus raisonner comme avant...
Pas de quoi se faire du mal avec les notions du programme à voir absolument.
A l'impossible nul n'est tenu, on ne peut plus raisonner comme avant...
Pas de quoi se faire du mal avec les notions du programme à voir absolument.
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Pourvu que ça dure...
- DanskaProphète
Dites, le sujet n'est pas "les cours d'HG dans cette période particulière"
Ce fil est déjà un vaste fourre-tout, essayez de ne pas trop dériver. Si des questions particulières se posent dans certaines disciplines, il vaut mieux ouvrir un topic spécifique dans la rubrique adéquate pour en parler.
Ce fil est déjà un vaste fourre-tout, essayez de ne pas trop dériver. Si des questions particulières se posent dans certaines disciplines, il vaut mieux ouvrir un topic spécifique dans la rubrique adéquate pour en parler.
- User17095Érudit
Fesseur Pro a écrit:On fera ce qu'on peut avec ce qu'on aura.
A l'impossible nul n'est tenu, on ne peut plus raisonner comme avant...
Pas de quoi se faire du mal avec les notions du programme à voir absolument.
Et même, réjouissons-nous qu'il n'y ait pas de pression là-dessus, et que le ministère ne vienne pas donner une liste, par ordre décroissant, des priorités pédagogiques.
Au contraire, les enseignants sont cadres, ils évaluent ce qui doit être fait en premier, et gardent à l'esprit les adaptations à faire en septembre - et je trouve que c'est très bien ainsi.
- Isis39Enchanteur
pogonophile a écrit:Fesseur Pro a écrit:On fera ce qu'on peut avec ce qu'on aura.
A l'impossible nul n'est tenu, on ne peut plus raisonner comme avant...
Pas de quoi se faire du mal avec les notions du programme à voir absolument.
Et même, réjouissons-nous qu'il n'y ait pas de pression là-dessus, et que le ministère ne vienne pas donner une liste, par ordre décroissant, des priorités pédagogiques.
Au contraire, les enseignants sont cadres, ils évaluent ce qui doit être fait en premier, et gardent à l'esprit les adaptations à faire en septembre - et je trouve que c'est très bien ainsi.
Il faudra quand même bosser sur une refonte des programmes pour l'an prochain.
- TangledingGrand Maître
Si on nous demande juste de "garder les gosses" pour faire tenir le pays sans plus de précision, et en laissant de côté les aspects pédagogiques, au centre de l'école, sans débat sur le sujet, ce sera sans moi, je ferai grève.
La mission de l'école n'est pas une lubie d'illuminé, et il doit en être question dans la période. Les enfants n'ont pas uniquement besoin de la sécurité physique.
Pour le reste des critères objectifs et correspondant à l'intérêt général soit, à condition que ce ne soit pas en empêchant l'accès à l'instruction pour le plus grand nombre en mettant en place une garderie géante et en désorganisant la capacité d'instruction dégradée de l'enseignement à distance.
Améliorer les choses ça passe par ne pas réduire à néant ce qui a été péniblement mis en place aussi imparfait que cela soit - et j'en suis très conscient. Ca ne vise pas une organisation ou une autre vu le peu qu'on sait, @Pogonophile , mais bien plus un écueil que je souhaiterais voir évité par l'institution. J'ai déjà eu du mal à digérer la non mise en place de cette "continuité pédagogique" hors plateaux et je pense aussi que les parents aussi ont été bien compréhensifs.
La mission de l'école n'est pas une lubie d'illuminé, et il doit en être question dans la période. Les enfants n'ont pas uniquement besoin de la sécurité physique.
Pour le reste des critères objectifs et correspondant à l'intérêt général soit, à condition que ce ne soit pas en empêchant l'accès à l'instruction pour le plus grand nombre en mettant en place une garderie géante et en désorganisant la capacité d'instruction dégradée de l'enseignement à distance.
Améliorer les choses ça passe par ne pas réduire à néant ce qui a été péniblement mis en place aussi imparfait que cela soit - et j'en suis très conscient. Ca ne vise pas une organisation ou une autre vu le peu qu'on sait, @Pogonophile , mais bien plus un écueil que je souhaiterais voir évité par l'institution. J'ai déjà eu du mal à digérer la non mise en place de cette "continuité pédagogique" hors plateaux et je pense aussi que les parents aussi ont été bien compréhensifs.
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- Pontorson50Fidèle du forum
Tangleding a écrit:Pontorson50 a écrit:Tangleding a écrit:Firefly a écrit:Pour ce qui est du collège/lycée chez nous voici les infos que nous venons de recevoir:
- maintien du distantiel jusqu'à fin mai minimum
- accueil des 6e 5e sous présentation d'une attestation de l'employeur indiquant l'impossibilité pour les parents de télétravailler, puis si il y a encore de la place accueil des 4e 3e avec la même obligation de présenter une attestation. La date d'accueil reste à définir puisque nous sommes un département rouge.
- pas de cantine mais les élèves devront amener leur repas à la place qui leur sera désigné dans la salle de classe.
- horaires réduits : 9h - 16h.
- les élèves seront mis devant ordinateur, le même, tout le temps pour suivre le cours que les enseignants auront envoyé à distance. (nous avons assez d'ordinateurs, nous avons la chance d'être bien équipé), surveillés par le personnel non-enseignant (ce qui me rend un peu coupable car nous enseignants on peut rester à la maison alors que les surveillants, agents doivent venir)
- il reste encore à définir les récréations, etc.
- des totems pour se laver les mains ont été achetés et installés + des masques
- et nous avons des réunions la semaine prochaine en visio pour parler des voyages scolaires/échanges à adapter pour l'année prochaines et des différents projets qui pourraient être compromis
Quelle base légale et réglementaire à cette exigence de l'établissement ?
Je relance cette question qui fait redescendre de l'olympe pédagogique vers des considérations réglementaires, mais il me semble important de savoir si oui ou non les établissements ont le droit de sélectionner, et de choisir les critères de sélection, une fois qu'il est établi sanitairement que tout le monde ne peut pas rentrer.
Je continue à penser que quand les convocations pour retourner au travail vont tomber chez les parents, quand on passera sous les 100 morts par jour, et tant que le risque pour les enfants demeure epsilonesque, il y aura beaucoup plus de parents devant les écoles avec leur(s) enfant(s) qu'on ne peut le croire à lire les sondages (qui traduisent plutôt une incompréhension devant la capacité que le gouvernement a de déconfiner à l'envers).
Cette question du tri, elle va se poser au moins de temps en temps.
Je ne vois pas trop pourquoi. J'ai cité plus haut l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Je ne vois pas en vertu de quels textes de loi les établissements pourraient choisir qui aura droit à des cours "physiques" et qui n'y aura pas le droit.
- Article 13 du préambule de la Constitution de 1946:
La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
Le droit n'est pas aboli durant l'état d'urgence sanitaire.
C'est bien parce que tu as raison qu'il y a un problème : télescopage de l'impératif sanitaire et des valeurs constitutionnelles, on fait quoi?
- User17095Érudit
Si tu fais grève en estimant que ça c'est assez bien pour toi, et ça non, comment dire..
"Agent de l'Etat", " fonctionnaire", ça a des ramifications, pas seulement qu'il ne sera pas question de nous mettre au chômage partiel si d'aventure on laissait tomber cette continuité brinquebalante.
"Agent de l'Etat", " fonctionnaire", ça a des ramifications, pas seulement qu'il ne sera pas question de nous mettre au chômage partiel si d'aventure on laissait tomber cette continuité brinquebalante.
- Fesseur ProGuide spirituel
Euh...Tangleding a écrit:Si on nous demande juste de "garder les gosses" pour faire tenir le pays sans plus de précision
C'est bien entendu ce qui nous est demandé.
C'est "clair" depuis le début.
_________________
Pourvu que ça dure...
- Clecle78Bon génie
Si il s'agit de faire de la garderie pourquoi ne pas le dire honnêtement des le début au lieu de se cacher derrière des prétextes qui n'ont convaincu personne ? Pas mal de collègues étaient et sont prêts à le faire comme pour les enfants de soignants . Je pense que cela aurait évité bien des soucis à tout le monde ..
- Madame-de-PierreHabitué du forum
En fait ce n'est pas tellement de devoir faire garderie en soit qui me dérange. J'ai bien compris qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle et nous devons tous faire des efforts pour nous entraider et soutenir le pays.pogonophile a écrit:
Par ailleurs, au risque de me répéter, la dimension pédagogique de la reprise de l'accueil n'est qu'un aspect, ne nous en déplaise : nous sommes agents de l'Etat, si on nous demande de garder les gosses pour faire tenir le pays, nous avons à le faire, cela prend le pas sur nos missions habituelles.
Ce qui me gêne c'est que les choses ne sont pas dites et assumées clairement, j'aimerais mieux avoir un ministre qui dise "Je sais que ça n'est pas la mission des enseignants qui ne sont pas des nourrices, mais dans les circonstances actuelles, nous avons besoin d'eux pour effectuer ce type de mission de garderie, en y mêlant au maximum l'enseignement, qui reste malheureusement à l'heure actuelle secondaire dans nos priorités". Enfin un truc dans le genre.
En n'assumant pas de nous faire faire les nounous en ces circonstances particulières, ce que nous ne sommes pas d'ordinaire, cela sous-entend que nous le sommes un peu tout le temps. Il aurait déjà fallut dire "Nous ouvrons un système d'accueil élargit des enfants par le biais de l'école publique et privée" au lieu de "nous ré-ouvrons les écoles" ce qui est faut puisqu'on y fera pas vraiment école. Je ne sais pas si je suis claire là...
- Isis39Enchanteur
Pontorson50 a écrit:
C'est bien parce que tu as raison qu'il y a un problème : télescopage de l'impératif sanitaire et des valeurs constitutionnelles, on fait quoi?
C'est l'éternel conflit entre deux libertés : la sûreté et la sécurité.
- HermionyGuide spirituel
Sphinx a écrit:En d'autres termes on ne fait qu'aller davantage dans le sens voulu par le ministère du prof taillable et corvéable à merci avec cette histoire d'assurer les cours à distance des classes qu'on n'a pas. N'importe quel prof peut prendre n'importe quelle classe à la volée sans préparation et faire le suivi de dix classes au lieu de quatre, ou de quinze au lieu de dix, ça change rien, cool Raoul mais ATTENTION ça sera un suivi personnalisé (le ministre ne cesse d'employer ce mot, "personnalisé") avec une attention individuelle portée aux décrocheurs.
À la limite quand bien même on serait au point et synchro sur toutes les progressions de tous les niveaux ce n'est même pas le problème en fait. Moi j'ai une capacité de temps, de travail et d'attention limitée pour gérer les ÉLÈVES (allô ? les petits êtres humains pour qui les progressions en question sont censées être conçues ?) J'ai déjà mes cinq classes à gérer, je n'en prendrai pas de supplémentaires.
Voilà, +1000 (et je souscris aussi à tes posts précédents).
Un collègue de mon bahut vient justement de me reprocher de ne pas vouloir me "surcharger" en me mettant d'accord avec les collègues sur ce que chacun a vu pour prendre leurs élèves...Je maintiens qu'après 6 semaines de travail à distance, non, je n'ai plus l'érnegie pour me coordonner "vite fait" avec mes 6 autres collègues pour savoir ce que chacun a fait....
Et manifestement, pour ceux qui ne voient pas le problème, ça n'a pas l'air de les gêner non plus que les collègues en distanciel aient de fait plus de travail que les collègues en présentiel, car ils auront non seulement leurs élèves à gérer, mais aussi tous les autres (ou alors on répartit les classes entre tous les collègues à distance...)...
Franchement, quel temps perdu si on va vers une telle organisation...Sans parler des élèves, à qui on aura demandé de s'adapter aux cours à distance et qui devront ensuite avoir cours avec un nouveau collège pour l'équivalent de 15 jours de cours...
Sans vouloir "finir le programme à tout prix", oui, je pars du principe qu'en 6e, c'est quand même d'avoir vu les fonctions de base et qu'en 5e, c'est quand même mieux d'avoir travaillé la phrase complexe. Alors si on pouvait juste me laisser mes bouts de classe le temps restant pour travailler tout ça, avec les méthodes qui sont les nôtres (eux + moi) depuis le début de l'année, sans tout chambouler pour faire du remplissage, ce serait bien, oui. Et ça n'est pas incompatible avec le fait de "garder" les élèves. Je garde juste ceux que je connais, je n'enlève rien à personne...
Et question organisation, j'attends toujours que quelqu'un me dise en quoi c'est plus simple de rebrasser toutes les classes sur les listes d'appel plutôt que de laisser les classes telles qu'elles sont...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- FZNiveau 10
Tangleding a écrit: gSi on nous demande juste de "garder les gosses" pour faire tenir le pays sans plus de précision, et en laissant de côté les aspects pédagogiques, au centre de l'école, sans débat sur le sujet, ce sera sans moi, je ferairève.
La mission de l'école n'est pas une lubie d'illuminé, et il doit en être question dans la période. Les enfants n'ont pas uniquement besoin de la sécurité physique.
Pour le reste des critères objectifs et correspondant à l'intérêt général soit, à condition que ce ne soit pas en empêchant l'accès à l'instruction pour le plus grand nombre en mettant en place une garderie géante et en désorganisant la capacité d'instruction dégradée de l'enseignement à distance.
Améliorer les choses ça passe par ne pas réduire à néant ce qui a été péniblement mis en place aussi imparfait que cela soit - et j'en suis très conscient. Ca ne vise pas une organisation ou une autre vu le peu qu'on sait, @Pogonophile , mais bien plus un écueil que je souhaiterais voir évité par l'institution. J'ai déjà eu du mal à digérer la non mise en place de cette "continuité pédagogique" hors plateaux et je pense aussi que les parents aussi ont été bien compréhensifs.
Je suis choquée par ce que je lis et que j'ai graissé ! Beaucoup ici et sur d'autres fils comparent ( et parfois avec raison d'ailleurs) le traitement que l'EN fait de ses salariés au sort des salariés du privé pour montrer que l'EN est un piètre employeur mais une chose est certaine, c'est que dans le privé le lien de subordination employeur/employé est tel que l'on fait ce que l'on nous demande, sinon on va voir ailleurs !
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Je pense exactement la même chose que toi. Cela aurait évité beaucoup de prises de tête pour tout le monde. Cela aurait été honnête et aurait permis d'éviter de braquer une partie des collègues mais, venant d'un gouvernement qui a menti tant de fois, dire la vérité n'était pas envisageable.Clecle78 a écrit:Si il s'agit de faire de la garderie pourquoi ne pas le dire honnêtement des le début au lieu de se cacher derrière des prétextes qui n'ont convaincu personne ? Pas mal de collègues étaient et sont prêts à le faire comme pour les enfants de soignants . Je pense que cela aurait évité bien des soucis à tout le monde ..
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J'peux pas, j'ai piscine !
- FZNiveau 10
pogonophile a écrit:Si tu fais grève en estimant que ça c'est assez bien pour toi, et ça non, comment dire..
"Agent de l'Etat", " fonctionnaire", ça a des ramifications, pas seulement qu'il ne sera pas question de nous mettre au chômage partiel si d'aventure on laissait tomber cette continuité brinquebalante.
Tout à fait d'accord !
- Pontorson50Fidèle du forum
pogonophile a écrit:beaverforever a écrit:Le texte que tu cites garantit l'instruction, pas la scolarisation en présentiel dans un établissement. Je doute qu'un juge administratif considère que le maintien d'une instruction en distanciel dans le but de protéger les enfants et les parents d'une maladie mortelle soit un déni d'instruction. Et il faudrait que la plainte soit recevable.Tangleding a écrit:Je ne vois pas trop pourquoi. J'ai cité plus haut l'article 13 du préambule de la Constitution de 1946. Je ne vois pas en vertu de quels textes de loi les établissements pourraient choisir qui aura droit à des cours "physiques" et qui n'y aura pas le droit.
- Article 13 du préambule de la Constitution de 1946:
La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.
Le droit n'est pas aboli durant l'état d'urgence sanitaire.
De minimis non curat praetor
Les critères retenus pour déterminer les enfants prioritaires sont objectifs et correspondent à l'intérêt général, donc ils sont légitimes, d'autant plus que l'accès à l'éducation reste possible en distanciel.
Par ailleurs, au risque de me répéter, la dimension pédagogique de la reprise de l'accueil n'est qu'un aspect, ne nous en déplaise : nous sommes agents de l'Etat, si on nous demande de garder les gosses pour faire tenir le pays, nous avons à le faire, cela prend le pas sur nos missions habituelles.
Sur le fait que le fonctionnaire l'emporte parfois sur l'enseignant, entièrement d'accord.
Les critères objectifs pour savoir qui rentre ou pas dans son école où il n'y a pas assez de place, ça il me semble que je connais pas. Ce seront des critères cohérents mais que seule la jurisprudence pourra interpréter valable si le juge est saisi par un parent devant faire demi-tour pas content avec son ou ses enfants, et ayant du temps à consacrer aux tribunaux. Ce qui me semble du domaine du possible.
La notion d'intérêt général est bien entendu la norme, mais sa déclinaison peut être objet de conflits dépassant de loin le temps que vous avez, personnel dirigeant, pour arbitrer en quelques heures parfois. Bon, j'ai vu dans le compte rendu du SNALC que fermer l'école par exemple n'est pas décidé devant les enfants en temps réel par le directeur d'école concerné, mais par sa hiérarchie au téléphone dixit Blanquer.
Mais la réunion n'abordant pas cette question du tri, il faudra avoir quelques éléments venant de la hiérarchie, même si dans 99% des cas il n'y aura aucun problème, la plupart des parents acceptent que tout n'est pas simple à gérer. Cependant, il faut quand même savoir quoi faire quand on tombe sur la personne décidée à mettre le cirque parce que c'est son petit, quoi (ou toute autre raison, du genre je déteste avoir tort, après tout c'est aussi un défaut chez nous, profs!).
- sifiÉrudit
Je suis entièrement d'accord. En tant qu'agent de l'état, si on me sollicite pour garder les enfants de ceux qui n'ont pas le choix, en essayant en même temps de faire un peu de pédagogie, hé bien, pourquoi pas, je crois qu'il faut faire preuve de solidarité dans la mesure de nos possibilités.
Ce qui me dérange, ce sont les "effets de langage": non, on ne réouvre pas les écoles (ou alors seulement les bâtiments), et non, on ne dispense pas d'enseignement, on fait juste ce qu'on peut. Idem, l'argument de raccrocher les décrocheurs, mais de qui se moque-t-on? On sait très bien que les enfants qui viendront seront ceux dont les parents n'ont pas d'autre choix, ce qui est ma foi fort acceptable, mais certainement pas ceux qui ont décroché où qui sont en graves difficultés. Personne ne me fera croire que par exemple un lycéen qui ne fait plus rien depuis mars viendra travailler assidûment 3 semaines en juin.
Alors qu'ils assument de dire qu'on fait garderie, par solidarité, pour aider, pourquoi pas? ... mais qu'on arrête de faire croire aux braves gens qu'il y a un quelconque intérêt pédagogique!
En revanche, en septembre, il faudra adapter les programmes, débloquer la possibilité de faire du soutien, moins charger les classes: ce n'est qu'à ce prix qu'on pourrait rattraper... mais ça, bizarrement, je n'y crois pas du tout!
Ce qui me dérange, ce sont les "effets de langage": non, on ne réouvre pas les écoles (ou alors seulement les bâtiments), et non, on ne dispense pas d'enseignement, on fait juste ce qu'on peut. Idem, l'argument de raccrocher les décrocheurs, mais de qui se moque-t-on? On sait très bien que les enfants qui viendront seront ceux dont les parents n'ont pas d'autre choix, ce qui est ma foi fort acceptable, mais certainement pas ceux qui ont décroché où qui sont en graves difficultés. Personne ne me fera croire que par exemple un lycéen qui ne fait plus rien depuis mars viendra travailler assidûment 3 semaines en juin.
Alors qu'ils assument de dire qu'on fait garderie, par solidarité, pour aider, pourquoi pas? ... mais qu'on arrête de faire croire aux braves gens qu'il y a un quelconque intérêt pédagogique!
En revanche, en septembre, il faudra adapter les programmes, débloquer la possibilité de faire du soutien, moins charger les classes: ce n'est qu'à ce prix qu'on pourrait rattraper... mais ça, bizarrement, je n'y crois pas du tout!
- TangledingGrand Maître
Il ne s'agit pas de moi mais d'une certaine idée qu'on se fait des élèves, des enfants, de ce à quoi ils ont droit.pogonophile a écrit:Si tu fais grève en estimant que ça c'est assez bien pour toi, et ça non, comment dire..
"Agent de l'Etat", " fonctionnaire", ça a des ramifications, pas seulement qu'il ne sera pas question de nous mettre au chômage partiel si d'aventure on laissait tomber cette continuité brinquebalante.
Il s'agit de ne pas balayer cela d'un revers de main, comme on a pu le faire s'agissant des besoins de lien humains des personnes âgées résidants en EHPAD, ce qui a été rectifié tardivement. Essayons de ne pas commettre ce genre d'erreurs utilitaristes pour l'école.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Isis39Enchanteur
sifi a écrit:Je suis entièrement d'accord. En tant qu'agent de l'état, si on me sollicite pour garder les enfants de ceux qui n'ont pas le choix, en essayant en même temps de faire un peu de pédagogie, hé bien, pourquoi pas, je crois qu'il faut faire preuve de solidarité dans la mesure de nos possibilités.
Ce qui me dérange, ce sont les "effets de langage": non, on ne réouvre pas les écoles (ou alors seulement les bâtiments), et non, on ne dispense pas d'enseignement, on fait juste ce qu'on peut. Idem, l'argument de raccrocher les décrocheurs, mais de qui se moque-t-on? On sait très bien que les enfants qui viendront seront ceux dont les parents n'ont pas d'autre choix, ce qui est ma foi fort acceptable, mais certainement pas ceux qui ont décroché où qui sont en graves difficultés. Personne ne me fera croire que par exemple un lycéen qui ne fait plus rien depuis mars viendra travailler assidûment 3 semaines en juin.
Alors qu'ils assument de dire qu'on fait garderie, par solidarité, pour aider, pourquoi pas? ... mais qu'on arrête de faire croire aux braves gens qu'il y a un quelconque intérêt pédagogique!
En revanche, en septembre, il faudra adapter les programmes, débloquer la possibilité de faire du soutien, moins charger les classes: ce n'est qu'à ce prix qu'on pourrait rattraper... mais ça, bizarrement, je n'y crois pas du tout!
C'est fichu. La rentrée, elle est déjà quasi faite avec énormément de fermetures de postes et de classe. Les salles seront pleines à craquer en septembre si on reprend en classe entière.
- roxanneOracle
D'ailleurs, s'ils assumaient vraiment l'idée de la garderie, ils pouvaient séparer encore mieux les enfants en les mettant dans des centres de loisirs avec les animateurs ou des écoles avec les PE volontaires en soutien .
- Dinimip!Niveau 5
pogonophile a écrit:Si tu fais grève en estimant que ça c'est assez bien pour toi, et ça non, comment dire..
"Agent de l'Etat", " fonctionnaire", ça a des ramifications, pas seulement qu'il ne sera pas question de nous mettre au chômage partiel si d'aventure on laissait tomber cette continuité brinquebalante.
Très bien dit, j'ai vraiment l'impression qu'une minorité bruyante cherche à tout prix à ce que le retour à l'école se passe mal.
Je ne comprends pas le but, tout le monde reconnait pourtant que la situation que nous vivons est absolument exceptionnelle : les "sacrifices" que nous devons faire (ne pas boucler le programme, voire regrouper des élèves de différentes classes) me paraissent bien minimes comparé aux millions de concitoyens qui vont se prendre la crise de plein fouet.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale
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