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- macricheNiveau 3
Bonjour,
Ma petite sœur étudie en L2 en double licence histoire de l'art et archéologie - géographie. Elle y est entrée seulement pour son amour envers ces disciplines et sans objectif professionnel précis. Or, elle pense de plus en plus vouloir devenir professeure (vu le nombre de professeurs dans la famille, ce doit être génétique ), et en l’occurrence d'histoire-géo. Cependant, si aux concours de l'enseignement il y a de la géographie, il y a aussi de l'histoire (et même à l’agrégation de géographie !). Le hic n'est pas qu'elle n'apprécie pas cette matière ; c'est qu'il n'y a tout simplement pas de cours d'histoire dans sa licence ! Alors certes, on en retrouve un peu cachée sous l'histoire de l'art et l'étude de l’archéologie requiert certaines bases d'histoire, mais elles sont sûrement bien différentes de celles enseignées en licence d'histoire pure et dure. De plus, elle voudrait ensuite s'orienter vers un master recherche en géographie, où il n'y a donc encore une fois pas d'histoire, si elle s'est bien renseignée. Alors voici certaines questions :
Existe-il des master de géo avec un peu d'histoire ? Si oui, est-ce une option convenable pour combler son manque d'histoire en licence ?
Est-ce que vous pensez que sa situation est vraiment problématique ? Connaissez-vous des personnes ayant réussi un tel concours avec un manque universitaire semblable dans l’une des disciplines ? Vous qui êtes passés par là, étant professeurs, auriez-vous des conseils (car elle commence un peu à s'inquiéter...) ?
Merci pour elle !
Ma petite sœur étudie en L2 en double licence histoire de l'art et archéologie - géographie. Elle y est entrée seulement pour son amour envers ces disciplines et sans objectif professionnel précis. Or, elle pense de plus en plus vouloir devenir professeure (vu le nombre de professeurs dans la famille, ce doit être génétique ), et en l’occurrence d'histoire-géo. Cependant, si aux concours de l'enseignement il y a de la géographie, il y a aussi de l'histoire (et même à l’agrégation de géographie !). Le hic n'est pas qu'elle n'apprécie pas cette matière ; c'est qu'il n'y a tout simplement pas de cours d'histoire dans sa licence ! Alors certes, on en retrouve un peu cachée sous l'histoire de l'art et l'étude de l’archéologie requiert certaines bases d'histoire, mais elles sont sûrement bien différentes de celles enseignées en licence d'histoire pure et dure. De plus, elle voudrait ensuite s'orienter vers un master recherche en géographie, où il n'y a donc encore une fois pas d'histoire, si elle s'est bien renseignée. Alors voici certaines questions :
Existe-il des master de géo avec un peu d'histoire ? Si oui, est-ce une option convenable pour combler son manque d'histoire en licence ?
Est-ce que vous pensez que sa situation est vraiment problématique ? Connaissez-vous des personnes ayant réussi un tel concours avec un manque universitaire semblable dans l’une des disciplines ? Vous qui êtes passés par là, étant professeurs, auriez-vous des conseils (car elle commence un peu à s'inquiéter...) ?
Merci pour elle !
- granitza_Niveau 7
Beaucoup d’historiens n’ont pas fait de géographie (ou peu). Avec du travail, c’est possible.
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2016-2017 : HG-AP 2ndes
2017-2018 : HG 2nde + HG 1ère S
2018-2019 : HG 2nde + HG Term S + TPE 1ère ES (PP 2nde)
2019-2020 : HG 2nde + HGGSP 1ère + HG Term S (PP 2nde)
2020-2021 : HG 2nde + HGGSP 1ère + HG Term (PP 2nde)
2021-2022 : HG 3e + HG 2nde + HG 1ère + HG Term + SNT 2nde (PP 2nde)
2022-2023 : HG 5e + HG 3e + HG 2nde + HGGSP 1ère (PP 2nde)
2023-2024 : HG 3e + HG 2nde + HGGSP Term (PP 3ème)
2024-2025 : HG 2nde + HG Term + HGGSP 1ère + HGGSP Term (PP 2nde)
- MalagaModérateur
J'ai fait une fac de géographie et je n'ai fait de l'histoire qu'en première année de Deug (à l'époque). J'ai donc recommencé à bosser l'histoire en préparant le Capes et je l'ai tout de même eu du premier coup. En revanche, je comble, par des lectures personnelles, tout ce qui me manque en histoire.
J'apprécie cependant autant l'histoire que la géographie et j'enseigne les deux avec plaisir.
J'apprécie cependant autant l'histoire que la géographie et j'enseigne les deux avec plaisir.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ShajarVénérable
Pour les questions pratiques sur les masters, je ne sais pas, mais sur dans une optique générale, ça se tente tout à fait. Une grande partie des gens au concours n'ont pas travaillé l'autre matière depuis le lycée (à une grosse majorité des historiens sans études de géo). Par ailleurs, pas mal d'historiens de l'art/archéologues se rabattent vers les concours de l'enseignement étant donné le peu de débouchés. Un copain a ainsi eu le CAPES de lettres classiques après une formation en histoire de l'art orientée art romain, et j'ai obtenu l'agrégation d'histoire en sortant d'études d'histoire de l'art.macriche a écrit:Bonjour,
Ma petite sœur étudie en L2 en double licence histoire de l'art et archéologie - géographie. Elle y est entrée seulement pour son amour envers ces disciplines et sans objectif professionnel précis. Or, elle pense de plus en plus vouloir devenir professeure (vu le nombre de professeurs dans la famille, ce doit être génétique ), et en l’occurrence d'histoire-géo. Cependant, si aux concours de l'enseignement il y a de la géographie, il y a aussi de l'histoire (et même à l’agrégation de géographie !). Le hic n'est pas qu'elle n'apprécie pas cette matière ; c'est qu'il n'y a tout simplement pas de cours d'histoire dans sa licence ! Alors certes, on en retrouve un peu cachée sous l'histoire et de l'art et l'étude de l’archéologie requiert certaines bases d'histoire, mais elles sont sûrement bien différentes de celles enseignées en licence d'histoire pure et dure. De plus, elle voudrait ensuite s'orienter vers un master recherche en géographie, où il n'y a donc encore une fois, pas d'histoire, si elle s'est bien renseignée. Alors voici certaines questions :
Existe-il des master de géo avec un peu d'histoire ? Si oui, est-ce une option convenable pour combler son manque d'histoire en licence ?
Est-ce que vous pensez que sa situation est vraiment problématique ? Connaissez-vous des personnes ayant réussi un tel concours avec un manque universitaire semblable dans l’une des disciplines ? Vous qui êtes passés par là, étant professeurs, auriez-vous des conseils (car elle commence un peu à s'inquiéter...) ?
Merci pour elle !
L'année de préparation au concours est suffisante, en histoire, pour se couler dans la discipline - à condition d'être rigoureux et de bosser beaucoup bien sûr. L'hda donne même un côté pratique qui manque à beaucoup de candidats historiens, souvent prompts à théoriser. Pour le CAPES, histoire et géo sont à peu près à part égale, donc elle brillera sans doute plus en géo qu'en histoire, mais elle ne devrait pas souffrir de trop grosses lacunes.
Petit bémol : devant les élèves, par contre, on sent bien passer le manque de formation...
- DerMaxHabitué du forum
De ce que j'ai pu rechercher, mis à part les master meef, il n'y a pas de master faisant histoire et géographie.
Après comme elle fait de la géographie elle sait analyser des docs, disserter donc au niveau méthode ça sera bon, après il faut juste entrer dans la démarche de l'historien et savoir mémoriser.
En général il y a peu de gens qui passent le capes en ayant fait une double licence histoire et géo et même les licence comme histoire mention géo accorde peu de place à l'autre discipline donc au final c'est un peu comme le plp, tu as une discipline point fort et l'autre où il faut minimiser la casse.
Par contre comme le dit Shajar en général devant les élèves les manques se voient, d'autant plus chez les géographes je trouve (car les historiens ont la solution, "on fait moins de géo "), j'ai une collègue qui se fait souvent titiller par les élèves en histoire.
Donc pour les capes c'est surtout voir les attendus, bien le préparer en travaillant les nouvelles questions l'année d'avant et avoir un peu de chance sur les sujets. Mais la préparation reste la base, je connais qu'une seule personne dans mon entourage qui a préparé sérieusement et ne l'a pas eu après un/deux tentative(s).
Après comme elle fait de la géographie elle sait analyser des docs, disserter donc au niveau méthode ça sera bon, après il faut juste entrer dans la démarche de l'historien et savoir mémoriser.
En général il y a peu de gens qui passent le capes en ayant fait une double licence histoire et géo et même les licence comme histoire mention géo accorde peu de place à l'autre discipline donc au final c'est un peu comme le plp, tu as une discipline point fort et l'autre où il faut minimiser la casse.
Par contre comme le dit Shajar en général devant les élèves les manques se voient, d'autant plus chez les géographes je trouve (car les historiens ont la solution, "on fait moins de géo "), j'ai une collègue qui se fait souvent titiller par les élèves en histoire.
Donc pour les capes c'est surtout voir les attendus, bien le préparer en travaillant les nouvelles questions l'année d'avant et avoir un peu de chance sur les sujets. Mais la préparation reste la base, je connais qu'une seule personne dans mon entourage qui a préparé sérieusement et ne l'a pas eu après un/deux tentative(s).
- macricheNiveau 3
Ah, que des informations optimistes Shajar et DerMax!
Soit dit en passant, félicitations pour votre agrégation, en outre avec un parcours qui n'est pas le plus classique, alors qu'en histoire elle est particulièrement sélective selon ce que j'ai pu entendre !
C'est vrai que la dimension pratique de l'hda peut même s'avérer être un atout pour se démarquer du lot !
Alors ça c'est une surprise car justement, à force de crier le niveau pitoyable des élèves, ma sœur pensait que ça ne se verrait pas du tout. D'ailleurs, j'ai souvent entendu dire qu'il faut un petit temps d'adaptation, quand on est jeune prof, aux exigences du collège, voire du lycée, vraiment basses. Pas mal DerMax le coup de "on fait moins de géo" ; seulement, la surreprésentation des profs d'hg préférant l'histoire est un problème, je pense, car cela crée un déséquilibre entre histoire et géo : la géo apparaît souvent comme une simple annexe à l'histoire.
Soit dit en passant, félicitations pour votre agrégation, en outre avec un parcours qui n'est pas le plus classique, alors qu'en histoire elle est particulièrement sélective selon ce que j'ai pu entendre !
C'est vrai que la dimension pratique de l'hda peut même s'avérer être un atout pour se démarquer du lot !
Alors ça c'est une surprise car justement, à force de crier le niveau pitoyable des élèves, ma sœur pensait que ça ne se verrait pas du tout. D'ailleurs, j'ai souvent entendu dire qu'il faut un petit temps d'adaptation, quand on est jeune prof, aux exigences du collège, voire du lycée, vraiment basses. Pas mal DerMax le coup de "on fait moins de géo" ; seulement, la surreprésentation des profs d'hg préférant l'histoire est un problème, je pense, car cela crée un déséquilibre entre histoire et géo : la géo apparaît souvent comme une simple annexe à l'histoire.
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas incompatible, parce que même si le niveau moyen de la plupart des classes est affligeant, cela n'empêche en rien de croiser régulièrement des élèves cultivés et curieux (qui ne sont d'ailleurs pas toujours les meilleurs aux contrôles).macriche a écrit:Alors ça c'est une surprise car justement, à force de crier le niveau pitoyable des élèves, ma sœur pensait que ça ne se verrait pas du tout. D'ailleurs, j'ai souvent entendu dire qu'il faut un petit temps d'adaptation, quand on est jeune prof, aux exigences du collège, voire du lycée, vraiment basses.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- DanskaProphète
Ou des élèves médiocres mais qui vont s'intéresser à un point de détail du cours, il y en a aussi.
Sinon, beaucoup de disciplines mêlent en fait deux ou trois disciplines : l'HG, les SES, la physique-chimie... Et rares sont les candidats à avoir tout étudié avant l'année du concours. Avec du travail, ça se rattrape ; mais je suis d'accord, le déficit de formation initiale pèse lourd une fois devant des élèves (après cinq ans d'enseignement, je suis toujours bien plus à l'aise en économie qu'en sociologie, même si j'aime enseigner les deux).
Sinon, beaucoup de disciplines mêlent en fait deux ou trois disciplines : l'HG, les SES, la physique-chimie... Et rares sont les candidats à avoir tout étudié avant l'année du concours. Avec du travail, ça se rattrape ; mais je suis d'accord, le déficit de formation initiale pèse lourd une fois devant des élèves (après cinq ans d'enseignement, je suis toujours bien plus à l'aise en économie qu'en sociologie, même si j'aime enseigner les deux).
- helveaNiveau 10
Bonsoir,
ici parcours 100% histoire de l'art et archéologie en licence. J'avais vaguement fait de l'histoire et de la géo post bac durant mon année d'hypokhâgne, mais sans y comprendre grand chose il faut bien le dire (par contre la méthodo sert toujours). Je suis clairement arrivée en M1 MEEF avec des lacunes abyssales... Dans les deux matières... Du travail, de la volonté et de la confiance en ses capacités... Bon courage à elle si elle se lance !
Edit : je suis d'accord pour le fait que ça puisse manquer devant les élèves, surtout les premières années. Mais c'est vrai aussi que pour les élèves à qui j'enseigne au collège actuellement ma culture générale de base et les acquis depuis le concours suffisent souvent amplement. Heureusement pour moi les plus curieux sont les 6ème qui me cherchent surtout en archéo et en mythologie (et puis on apprend tout le temps y compris à partir des demandes des élèves).
ici parcours 100% histoire de l'art et archéologie en licence. J'avais vaguement fait de l'histoire et de la géo post bac durant mon année d'hypokhâgne, mais sans y comprendre grand chose il faut bien le dire (par contre la méthodo sert toujours). Je suis clairement arrivée en M1 MEEF avec des lacunes abyssales... Dans les deux matières... Du travail, de la volonté et de la confiance en ses capacités... Bon courage à elle si elle se lance !
Edit : je suis d'accord pour le fait que ça puisse manquer devant les élèves, surtout les premières années. Mais c'est vrai aussi que pour les élèves à qui j'enseigne au collège actuellement ma culture générale de base et les acquis depuis le concours suffisent souvent amplement. Heureusement pour moi les plus curieux sont les 6ème qui me cherchent surtout en archéo et en mythologie (et puis on apprend tout le temps y compris à partir des demandes des élèves).
- ShajarVénérable
Et adapter aux élèves faibles exige une excellente maîtrise de la matière pour faire des synthèses pertinentes et compréhensibles, trouver l'exemple qui tue, la bonne manière de faire passer la méthode... Par ailleurs, c'est avec les classes les plus faibles qu'on a souvent les questions les plus diverses et les plus complexes (exemple en 2de cette année : "mais madame, durant l'Antiquité, les hommes, ils parlaient ?" - et là il faut en 12 secondes être capable de mobiliser suffisamment de connaissances pour faire une rapide chronologie de l'évolution de l'Homme dans la préhistoire et de la diversification des langages, un truc clair, rapide qui ne prenne pas la moitié du cours et sans possibilité de vérifier quoi que ce soit). Plus le niveau est faible, plus la maîtrise est nécessaire, je trouve.Mathador a écrit:Ce n'est pas incompatible, parce que même si le niveau moyen de la plupart des classes est affligeant, cela n'empêche en rien de croiser régulièrement des élèves cultivés et curieux (qui ne sont d'ailleurs pas toujours les meilleurs aux contrôles).macriche a écrit:Alors ça c'est une surprise car justement, à force de crier le niveau pitoyable des élèves, ma sœur pensait que ça ne se verrait pas du tout. D'ailleurs, j'ai souvent entendu dire qu'il faut un petit temps d'adaptation, quand on est jeune prof, aux exigences du collège, voire du lycée, vraiment basses.
J'ai paradoxalement moins de mal à enseigner en fac des sujets que je ne maîtrise pas forcément sur le bout des doigts, car je sais qu'en face, les étudiants ont les bases nécessaires pour suivre (ou sont censés les acquérir par eux-mêmes) et qu'ils sont moins enclins à partir dans tous les sens. Ca demande plus de boulot en amont, pour préparer quelque chose de correct, mais en cours, on risque moins d'être déstabilisé ; il est par ailleurs plus facile de dire "je ne sais pas, je vais vérifier pour la prochaine fois".
- RendashBon génie
macriche a écrit: Connaissez-vous des personnes ayant réussi un tel concours avec un manque universitaire semblable dans l’une des disciplines ? Vous qui êtes passés par là, étant professeurs, auriez-vous des conseils (car elle commence un peu à s'inquiéter...) ?
La majorité des enseignants d'histoire-géo
Pour ma part, je n'ai attaqué la géo que ... l'année de préparation du concours. Le travail a été rude, mais la géo est ce qui m'a permis d'être admissible du premier coup. Les géographes sont rares ; pour le concours, une excellente copie en géographie sort donc plus nettement du lot, et peut faire une énorme différence.
En classe, les élèves perçoivent vite si on est plus ou moins à l'aise sur tel chapitre, ou dans telle matière. Mais avec suffisamment de travail, on arrive à produire quelque chose de solide. La différence se voit en général sur la facilité à répondre à des questions parfois très surprenantes, ou sur la variété des exemples que l'on peut développer. Et une bonne maîtrise de l'histoire de l'art peut donner des pistes très intéressantes pour aborder un certain nombre de chapitres en histoire, c'est donc un vrai plus. Le reste, ça s'acquiert avec suffisamment de travail, y compris et surtout après le concours.
L'avantage dans ce cas précis, c'est qu'elle aura plus de facilité à trouver de l'aide auprès des collègues en histoire, puisque c'est la matière qui est majoritairement étudiée par les futurs enseignants.
macriche a écrit:la géo apparaît souvent comme une simple annexe à l'histoire
Pourquoi, ce n'est pas le cas ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VanGogh59Expert spécialisé
Ce me rappelle feu mon ancien IPR qui prenait 3H45 pour nous présenter le nouveau programme d'Histoire et laissait généreusement un quart d'heure à son collaborateur pour boucler la géo !Rendash a écrit:macriche a écrit:la géo apparaît souvent comme une simple annexe à l'histoire
Pourquoi, ce n'est pas le cas ?
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- ElyasEsprit sacré
Juste comme ça, dire que le niveau en collège est bas est assez faux en HG. C'est l'enseignant qui décide de la barre qu'il met. C'est en 6e qu'on crée le niveau en HG (ok, il y a le souci de la maîtrise de la langue qu'il faut résoudre mais cela dépend des secteurs). Si on veut du haut niveau, on le crée. Les programmes le permettent. Autant ne pas se laisser aller.
Pour le concours, c'est la géo qui m'a donné le concours alors que j'étais de formation historienne. C'est souvent tellement la cata en géo pour beaucoup d'historiens qu'un géographe s'en sort très bien.
Pour le concours, c'est la géo qui m'a donné le concours alors que j'étais de formation historienne. C'est souvent tellement la cata en géo pour beaucoup d'historiens qu'un géographe s'en sort très bien.
- MalagaModérateur
Elyas a écrit:Juste comme ça, dire que le niveau en collège est bas est assez faux en HG. C'est l'enseignant qui décide de la barre qu'il met. C'est en 6e qu'on crée le niveau en HG (ok, il y a le souci de la maîtrise de la langue qu'il faut résoudre mais cela dépend des secteurs). Si on veut du haut niveau, on le crée. Les programmes le permettent. Autant ne pas se laisser aller.
Pour le concours, c'est la géo qui m'a donné le concours alors que j'étais de formation historienne. C'est souvent tellement la cata en géo pour beaucoup d'historiens qu'un géographe s'en sort très bien.
De mon côté, bien que géographe de formation, j'ai eu une meilleure note en histoire qu'en géo à l'écrit (9 en géo, 13 en histoire) et idem à l'oral (gros plantage à la leçon de géo 04/20... réussite à l'étude de doc en histoire 14/20 (j'imagine que le fait que le doc porte sur l'Empire byzantin, période que j'ai adoré étudier m'a bien aidée)).
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:Pour le concours, c'est la géo qui m'a donné le concours alors que j'étais de formation historienne. C'est souvent tellement la cata en géo pour beaucoup d'historiens qu'un géographe s'en sort très bien.
Même chose pour moi.
- macricheNiveau 3
Suite à toutes vos réponses (et ma sœur n'en attendait pas tant, alors vraiment merci !), je pense qu'elle peut être pleinement rassurée sur son parcours scolaire.
De toutes façons, chaque matière est en réalité un agrégat de matières différentes : en français par exemples, certains professeurs peuvent préférer un siècle en particulier et aura donc plus à cœur de l'enseigner. Il est donc, pour les élèves, intéressant de changer de profs d'une année sur l'autre pour varier les approches.
De toutes façons, chaque matière est en réalité un agrégat de matières différentes : en français par exemples, certains professeurs peuvent préférer un siècle en particulier et aura donc plus à cœur de l'enseigner. Il est donc, pour les élèves, intéressant de changer de profs d'une année sur l'autre pour varier les approches.
C'est vrai qu'en HG, les lacunes influent peu, du moment où la méthodologie des différents exercices ainsi que l'orthographe sont acquis. Ce n'est pas comme en anglais, matière qui me concerne, où le prof sera bien embêté pour suivre un programme digne de ce nom si les cours de langue précédents ne sont pas acquis : on ne peut pas attendre des élèves de rédiger un texte de niveau B2 si les bases d'anglais enseignées au collège ne sont pas maîtrisées ; en histoire, les élèves peuvent analyser tout à fait correctement un texte sur la guerre d'Algérie, même si le règne de Louis XIV est tombé dans les plus profondes oubliettes de leur esprit. L'avantage c'est qu'un élève qui n'aurait pas accroché au début de sa scolarité et qui voudrait ensuite se réveiller est bien ennuyé en langues où tout semble déjà joué dès le départ, alors que c'est plus facilement faisable en histoire. Peut-être me trompé-je et ne relevé-je là que des clichés mais c'est l'impression qui se dégage de ma scolarité.Elyas a écrit:Juste comme ça, dire que le niveau en collège est bas est assez faux en HG. C'est l'enseignant qui décide de la barre qu'il met. C'est en 6e qu'on crée le niveau en HG (ok, il y a le souci de la maîtrise de la langue qu'il faut résoudre mais cela dépend des secteurs). Si on veut du haut niveau, on le crée. Les programmes le permettent. Autant ne pas se laisser aller.
- Volo'Neoprof expérimenté
macriche a écrit:Suite à toutes vos réponses (et ma sœur n'en attendait pas tant, alors vraiment merci !), je pense qu'elle peut être pleinement rassurée sur son parcours scolaire.
De toutes façons, chaque matière est en réalité un agrégat de matières différentes : en français par exemples, certains professeurs peuvent préférer un siècle en particulier et aura donc plus à cœur de l'enseigner. Il est donc, pour les élèves, intéressant de changer de profs d'une année sur l'autre pour varier les approches.C'est vrai qu'en HG, les lacunes influent peu, du moment où la méthodologie des différents exercices ainsi que l'orthographe sont acquis. Ce n'est pas comme en anglais, matière qui me concerne, où le prof sera bien embêté pour suivre un programme digne de ce nom si les cours de langue précédents ne sont pas acquis : on ne peut pas attendre des élèves de rédiger un texte de niveau B2 si les bases d'anglais enseignées au collège ne sont pas maîtrisées ; en histoire, les élèves peuvent analyser tout à fait correctement un texte sur la guerre d'Algérie, même si le règne de Louis XIV est tombé dans les plus profondes oubliettes de leur esprit. L'avantage c'est qu'un élève qui n'aurait pas accroché au début de sa scolarité et qui voudrait ensuite se réveiller est bien ennuyé en langues où tout semble déjà joué dès le départ, alors que c'est plus facilement faisable en histoire. Peut-être me trompé-je et ne relevé-je là que des clichés mais c'est l'impression qui se dégage de ma scolarité.Elyas a écrit:Juste comme ça, dire que le niveau en collège est bas est assez faux en HG. C'est l'enseignant qui décide de la barre qu'il met. C'est en 6e qu'on crée le niveau en HG (ok, il y a le souci de la maîtrise de la langue qu'il faut résoudre mais cela dépend des secteurs). Si on veut du haut niveau, on le crée. Les programmes le permettent. Autant ne pas se laisser aller.
C'est plus ou moins vrai. Nous allons entrer dans un débat épistémologique, ceci dit. Les programmes ont encore une certaine cohérence. Et je peux dire que, pour avoir des 4èmes depuis trois ans, il est compliqué en début de 4ème de mettre en place le thème 1 d'histoire (Grand commerce ; Lumières ; RF) quand les bases de la fin de 5e sur le pouvoir absolu n'ont pas été vues. C'est le meilleur moyen pour mouliner dès le début d'année. Certes Louis XIV n'éclaire pas la guerre d'Algérie, mais la guerre d'Algérie, dans les décolonisations de 3e, repose sur des acquis a priori vus et retenus par les élèves en 4ème sur la colonisation.
Et c'est le même procédé en géographie. Quand les élèves ne sont pas habitués à écrire avant la 3ème, allons leur parler de développement construit. Pour le côté méthode, c'est compliqué alors qu'habitués depuis plusieurs années, ils écrivent parfois une à deux pages. Pour le côté disciplinaire, je reste sur le niveau 4ème que je connais bien, connaître ce qu'est une fonction, un foyer de population ou encore le PIB ou encore une ressource sont des bases des années précédentes. Or, de par l'émiettage de la connaissance dans le cerveau des élèves et de par l'absence de connaissances vues les années antérieures, c'est compliqué, très compliqué. En géographie, les localisations sont aussi fondamentales. Il n'est pas rare que les élèves ne connaissent absolument pas leur géographie de base (française comme mondiale) et il faut très souvent reprendre. C'est aussi ça, la beauté du métier
Je prends ces exemples. Certains collègues ne seront peut-être pas d'accord. Il n'empêche que les acquis disciplinaires il y en a pas mal. C'est comme la question de l'empire qui est vue à tous les niveaux et qui n'est toujours pas acquise en fin de cycle 4. Pour les élèves, il est possible que cela ne pose pas de problème majeur. En tant qu'enseignant ceci dit, c'est plus compliqué pour transmettre la connaissance.
- JennyMédiateur
D’accord avec Volo.
Les élèves qui ont beaucoup de lacunes ont bien du mal à raccrocher en 4e/3e, je trouve.
Les élèves qui ont beaucoup de lacunes ont bien du mal à raccrocher en 4e/3e, je trouve.
- Symy51Niveau 5
Jenny a écrit:Elyas a écrit:Pour le concours, c'est la géo qui m'a donné le concours alors que j'étais de formation historienne. C'est souvent tellement la cata en géo pour beaucoup d'historiens qu'un géographe s'en sort très bien.
Même chose pour moi.
Idem pour moi, je me suis bien vautré en histoire xD Quand j'ai vu mes notes, j'ai tout de suite repensé aux paroles de la personne chargée de la partie géographie du Master MEEF de ma fac, qui nous avait dit dès le premier cours que la géographie allait faire la différence.
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2017-2018 : 1 5ème + 2 4ème (Stage)
2018-2019 : 1 6ème + 3 4ème + 1 Seconde + 1 1ère STMG + PP (TZR)
2019-2020 : 1 6ème + 1 5ème + 1 1ère STL + 2 1ère ST2S + 1 T STL (EMC) (TZR)
- ElaïnaDevin
Je pointe dans les rangs de ceux qui ont fait de la géo pour la première fois de leur vie en passant les concours. On s'en remet très bien.
Bon, la première fois, à l'agreg, j'ai eu une note pitoyable à la composition de géo, mais parce que je ne savais rien sur le sujet (c'était tombé sur les espaces périphériques de la France, dans mon souvenir... ou un truc du genre... bref un truc d'un ennui hypnotique sur un sujet dont je me contrefoutais personnellement). L'année suivante à l'agreg on a eu le sujet sur nourrir les hommes en géo et un truc sur la Russie et la mer au CAPES, curieusement là ça m'avait intéressée et j'avais bien bossé, j'ai décroché respectivement un 18 et un 19. A l'oral j'avais eu un truc sur le TGV (j'aime bien les trains) pour l'agreg et la carte du pinard en France au capes (et j'aime bien le pinard aussi), j'ai obtenu des notes suffisamment correctes pour avoir le concours (et compenser ma note merdique de l'épreuve sur dossier que je n'avais pas préparée du tout).
Il faut bien garder à l'esprit qu'on reste dans l'esprit d'un concours : il faut ingérer des connaissances et une méthode pour les exposer. Si on sait y faire en histoire, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas en géo, et vice-versa, une fois qu'on a pigé que dans une copie d'histoire il faut mettre des dates (sinon c'est pas de l'histoire), et en géo des espaces précis (sinon c'est pas de la géo).
Bon, la première fois, à l'agreg, j'ai eu une note pitoyable à la composition de géo, mais parce que je ne savais rien sur le sujet (c'était tombé sur les espaces périphériques de la France, dans mon souvenir... ou un truc du genre... bref un truc d'un ennui hypnotique sur un sujet dont je me contrefoutais personnellement). L'année suivante à l'agreg on a eu le sujet sur nourrir les hommes en géo et un truc sur la Russie et la mer au CAPES, curieusement là ça m'avait intéressée et j'avais bien bossé, j'ai décroché respectivement un 18 et un 19. A l'oral j'avais eu un truc sur le TGV (j'aime bien les trains) pour l'agreg et la carte du pinard en France au capes (et j'aime bien le pinard aussi), j'ai obtenu des notes suffisamment correctes pour avoir le concours (et compenser ma note merdique de l'épreuve sur dossier que je n'avais pas préparée du tout).
Il faut bien garder à l'esprit qu'on reste dans l'esprit d'un concours : il faut ingérer des connaissances et une méthode pour les exposer. Si on sait y faire en histoire, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas en géo, et vice-versa, une fois qu'on a pigé que dans une copie d'histoire il faut mettre des dates (sinon c'est pas de l'histoire), et en géo des espaces précis (sinon c'est pas de la géo).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- HérodouteGrand sage
Dites, avec un capes d'histoire géo, a-t-on une équivalence licence d'histoire si on a fait de la géo et de géo si on a fait des études d'histoire ?
Retourner en fac nous ferait peut-être beaucoup de bien.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- ElaïnaDevin
Hérodoute a écrit:Dites, avec un capes d'histoire géo, a-t-on une équivalence licence d'histoire si on a fait de la géo et de géo si on a fait des études d'histoire ?
Retourner en fac nous ferait peut-être beaucoup de bien.
Alors ça, ça doit pouvoir se négocier avec les facs directement.
Moi je m'étais vaguement renseignée il y a quelques temps, ayant de vagues velléités de faire de la géographie un peu sérieusement, et à la Sorbonne ils n'étaient pas contre le fait de me filer une équivalence licence.
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- HérodouteGrand sage
C'est vrai qu'une mise à niveau me ferait du bien quand même. Je ne dois pas être le seul.
Certains ont tenté l'expérience ?
Ce n'est peut-être pas le bon endroit pour parler de cela.
Certains ont tenté l'expérience ?
Ce n'est peut-être pas le bon endroit pour parler de cela.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- ElaïnaDevin
Hérodoute a écrit:C'est vrai qu'une mise à niveau me ferait du bien quand même. Je ne dois pas être le seul.
Certains ont tenté l'expérience ?
Ce n'est peut-être pas le bon endroit pour parler de cela.
Ma foi, nous sommes tous perfectibles, nous devenons chaque jours un peu meilleurs en apprenant de nos erreurs comme de nos lectures
Moi chaque année, à défaut de me sortir les doigts et de retourner à la fac, je ne demande quasiment que des formations disciplinaires en géo sur le programme du PAF.
Une fois j'ai eu une formation sur le pinard dans la mondialisation, y'avait même une dégustation. C'était vraiment la fête.
(ce message est destiné à faire venir des collègues dans l'Académie de Versailles : certes il y fait moche mais le PAF est bien. Viendez nombreux).
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- User20159Esprit éclairé
Elyas a écrit:C'est en 6e qu'on crée le niveau en HG (ok, il y a le souci de la maîtrise de la langue qu'il faut résoudre mais cela dépend des secteurs). Si on veut du haut niveau, on le crée. Les programmes le permettent. Autant ne pas se laisser aller.
1- Euh oui, c'est même fondamental, et il y a certains secteurs, comme tu dis, où l'on est assez impuissants, quand on a pas parfois l'impression d'être prof de FLE
2- Plus facile à dire qu'à faire : quand Maïmouna-Aminata, pourtant très attentive et volontaire en classe de 6e se retrouve confrontée à deux décès dans sa famille, à une maxi crise d'ado' et à des responsabilités du genre gérer 3 petits-frères et soeurs et qu'elle se retrouve à 4 de moyenne en 3e, ben ton niveau créé... ; où quand on découvre, en 4e que la petite Jessica-Sarah est en fait Cosette chez les Thénardier..
Ecrire ça, c'est d'une prétention...non le haut niveau, c'est pas toi qui va le créer, à la rigueur, c'est les parents...
Selon l'endroit où l'on enseigne, on ne fait vraiment pas le même boulot.
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