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- Theriakos96Habitué du forum
nicole 86 a écrit:
Je m'introduis dans la conversation, ce livre est-il accessible à une personne n'ayant strictement aucune notion de latin ?
Je prends mes précautions mais je dirais que oui, même si certains détails pourraient échapper sans une maîtrise (même basique du latin) ; c'est de toute façon un ouvrage conçu pour des non spécialistes. Comme un ouvrage de divulgation historique est accessible à toute personne, de même celui-ci peut être lu par toute personne intéressée et un tant soit peu au fait des faits de langue, sans nécessairement connaître le latin.
- nicole 86Expert spécialisé
Merci pour cette réponse qui m'encourage à noter la référence.
- LouisBarthasExpert
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- *Fifi*Modérateur
Oui cela correspond à ce que je cherche. Du coup, que me conseilles-tu ?Une passante a écrit:En fait, il me semble que tu cherches à comprendre ce qui fait l'objet des cours d'ancien français à l'université (comment la langue française constitue d'abord une version "dégradée" de la langue latine, dont l'orthographe est un vestige d'une prononciation qui a existé pendant un temps, puis une langue qui a emprunté à d'autres langues les mots dont elle avait besoin.)
C'est souvent pour cela d'ailleurs que les latinistes maîtrisent moins mal l'orthographe que les autres, ils ont une conscience (plus ou moins développée, je prends des précautions) de cet état antérieur de la langue.
Je pensais, pour débuter, à l’ouvrage de M. Huchon.
- RosanetteEsprit éclairé
*Fifi* a écrit:Merci pour vos réponses.
Je vais me pencher sur la question demain et essayer de voir ce qui peut le plus correspondre à ma demande vu qu’evidemment, je ne connais pas vos références.
Thalia, j’ai pensé au bled orthographe mais j’ai peur que ça ne soit qu’un rappel des règles et non des explications. Je me trompe peut-être.
Sinon, oui pour l’accent circonflexe, en soi je le sais mais je prenais cet exemple car justement c’était une question de mon fils. J’aimerais avoir plus de connaissances pour expliquer simplement.
Quel âge a ton fils ? Ca change pas mal de choses ?
En livre pour non spécialiste, avec un focus militant sur plusieurs chapitres, tu as Le Français est à nous.
Présentation
La table des matières
- Spoiler:
- Préambule
Langue française, attention, péril ?
Oser s’interroger sur la langue
Définir la langue, décrypter les enjeux, raconter des histoires
I / Qu’est-ce que la langue ?
1. Comment définir la langue ?
Les Serments de Strasbourg (842) : naissance du français... vraiment ?
Créole, dialecte, langue : quelles différences ?
Focus. Comment Molière écrivait‑il ?
Suffit-il de parler la même langue (le français) pour se comprendre ?
Qui écrit les dictionnaires ?
Comment les mots deviennent-ils français ?
Focus. À quoi sert l’Académie française ?
Que veut dire « décrire le français » en linguistique ?
2. Qu’est-ce qu’une faute ?
Existe-t-il une seule langue française ?
Le français, la plus belle langue du monde ?
Peut-on remettre en cause les règles grammaticales ?
Mais qu’est-ce qu’une grammaire ?
Les niveaux de langue existent-ils ?
Comment fabrique-t-on le français standard ?
Pourquoi a-t-on peur de faire des fautes?
Focus. Aller « au coiffeur » ou « chez le coiffeur » ?
3. Qu’est-ce qu’une langue en danger ?
La langue française est-elle en danger ?
Les néologismes : invasion ou enrichissement ?
Le franglais pourrait-il remplacer le français ?
Faut-il avoir peur du « langage jeune » ?
Focus. Assiste‑t‑on à l’arabisation du français ?
Peut-on aimer le français sans tomber dans la nécrophilie ?
II / Au nom de la langue
4. Langage, pouvoir et violence : la langue comme arme
Agir par les mots
La violence symbolique et les mots qui tuent
La construction du sens des mots
Focus. Le retournement du stigmate
Changer le monde ou changer la langue ?
5. Masculinisation et féminisation du français : la langue comme champ de bataille
Les offensives des grammairiens interventionnistes
L’éclipse des autrices
Résistances à la masculinisation du français : une longue histoire
La querelle du neutre et le sexe des mots
Focus. Que penser de l’écriture dite « inclusive » ?
6. Langue française et colonialisme : la langue comme étendard ?
La diffusion du français dans les colonies : dépasser les clichés
Quel français pour les colonies ?
Enseignement de la langue française et luttes de pouvoir
Français contre langues locales. À qui la faute ?
Focus. Qu’est‑ce que le français « petit nègre » ?
7. L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) : la langue comme prétexte
L’OIF, un « machin » sans grand rapport avec la langue française ?
La mise en place de la Francophonie comme institution : à chaque étape sa polémique
La Francophonie est-elle francophone ?
Focus. Senghor, au‑delà du mythe
III / Langue et débats : promenades dans les histoires de la langue
8. Qu’est-ce que le « génie » de la langue française ?
Le français à l’Âge classique
L’Âge classique et le prestige croissant de la langue française
Du prestige au « génie » de la langue
Rivarol et la consécration d’une vision mythique de la langue
Les salons de l’Ancien Régime : matrice de la supériorité de l’« esprit français » ?
De l’histoire à l’idéologie
La revendication de l’« esprit français » aujourd’hui
Focus. L’Europe était‑elle francophone et francophile au XVIIIe ?
Exalter le génie d’une langue... pour dénigrer les autres
9. La politique linguistique de la Révolution française (fin XVIIIe siècle)
L’idée d’une politique linguistique nationale : le français pour toutes et tous ?
Le français contre les langues régionales : une position « universaliste » ?
Faire du français la langue de l’éducation
Focus. Les mots de la Révolution : l’invention d’un nouveau lexique ?
10. Enseignement et scolarisation de masse : aux sources de la grammaire scolaire (XIXe-XXe siècle)
Depuis quand l’orthographe existe-t-elle ?
Apprendre à écrire à l’école, une pratique d’abord élitiste
Les défis de l’école pour tous de la IIIe République : diffuser le français, imposer l’orthographe
Polémiques et tâtonnements : de la grammaire générale à la grammaire scolaire
Le français fictif et rabougri des livres de grammaire
Focus. Faut‑il réformer l’ortografe du français ?
11. Révolution numérique et défis (plus ou moins !) nouveaux
Qu’est-ce qui est nouveau dans l’écriture numérique ?
Textos actuels et « textos » de nos ancêtres
La communication numérique : une nouvelle menace contre la langue française ?
Écrit-oral : un nouveau pacte ?
L’aube des humanités numériques
Peur de l’Autre et recherche de l’authenticité
Focus. Qu’est‑ce qu’un accent « authentique » ?
Conclusion
Qu’est-ce qu’aimer le français ?
Les craintes de la division et du nivèlement par le bas
Clivages linguistiques, clivages politiques
Glossaire.
- SteredDoyen
Alain Rey reste une référence pour moi. Nous l'utilisions en licence d'ancien français pour retracer l'évolution d'un mot.
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- *Fifi*Modérateur
- AsarteLilithEsprit sacré
+ 1 Alain Rey, son Mille ans de langue française est super et pas pédant.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- LefterisEsprit sacré
Oui, en un ou deux volumes couverture cartonnée, énorme, ou trois volumes couverture souple.Cléopatra2 a écrit:
C'est bien sûr le Dictionnaire historique dont je parlais hier et non ce que j'ai écrit qui n'a aucun sens (je vais éditer). J'ai celui en 3 volumes mais il existe en un volume.
Sinon, mais tu dois le savoir, l'accent circonflexe est la marque d'un s qui a disparu, et ça tu peux le dire facilement à tes enfants et t'amuser à leur donner d'autres mots qui sont dans le même cas. Idem si tu trouves en anglais ou dans d'autres langues des mots qui ont ce type de marqueur, tu peux les leur indiquer!
Pour le circonflexe, il remplace souvent un -s, mais pas seulement. Cela peut être une autre lettre ou groupe de lettres disparues ou contractées. Gêner ou "blâme par exemple. Cela peut aussi noter une ancienne voyelle longue du grec ou du latin , comme symptôme ou infâme, de manière assez illogique puisque les dérivés ne portent plus cet accent.
Le second est nettement plus léger, il ne développe pas l'histoire, mais cite plus les textes ou apparaît le mot. Il est plus rapide à consulter et à transporter. Glabalement, le Dictionnaire historique est bien plus complet. Il comprend aussi des articles sur les langues (le latin, l'anglais, le français, l'indo-européen etc. ) , leur formation, ainsi que des tableaux étymologiques et de familles de mots.*Fifi* a écrit: Je viens de regarder, merci.
Le deuxième me tente bien.
Pourquoi disais-tu qu'il pouvait s'ajouter à l'autre ? Que contient-il de plus ? Il semble plus "léger" pourtant.
Le petit poche de Mireille Huchon permet de comprendre clairement l'évolution de la langue tout en rattachant celle-ci à l'histoire, aux enjeux littéraires, politiques qui ont jalonné l'histoire du français. Ca se lit assez vite, c'est très clair, une bonne vision d'ensemble.Theriakos96 a écrit:
Merci, ce n'est pas tout à fait ce que je cherchais mais cela peut être intéressant pour compléter.
Si j'ai bien compris, c'est une histoire littéraire plus qu'un dictionnaire ? Il ne faut pas chercher un mot précis là dedans, c'est pour comprendre les mécanismes généraux ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- *Fifi*Modérateur
Merci de tes précisions. Je vais sûrement commencer par celui de Mireille Huchon en effet (enfin quand ma librairie aura réouvert !). On verra par la suite si je tente le gros dictionnaire, mais j'ai peur d'être rebutée d'avance.
- LouisBarthasExpert
Dans son Code orthographique et grammatical - ouvrage couronné par l'Académie française -, René Thimonnier explique que, parmi ses trois emplois, l'accent circonflexe sert à noter un a ou un e long et fermé, mais seulement devant un e sourd.Lefteris a écrit:Pour le circonflexe, il remplace souvent un -s, mais pas seulement. Cela peut être une autre lettre ou groupe de lettres disparues ou contractées. Gêner ou "blâme par exemple. Cela peut aussi noter une ancienne voyelle longue du grec ou du latin , comme symptôme ou infâme, de manière assez illogique puisque les dérivés ne portent plus cet accent.
D'où l'opposition normale de symptôme et symptomatique, de cône et conique-conifère, de infâme et infamie-infamant, de pôle et polaire-polarité, de âcre-âcreté et acrimonie-acrimonieux, de grâce-disgrâce et gracieux-gracile, etc.
Il rajoute qu'il en va autrement dans les familles de câble, crâne, fût, jeûner, râteau, sûr, tâter, tempête et trône, qu'il étudie ensuite séparément.
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À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LefterisEsprit sacré
Merci bien , j'ignorais cette règle.LouisBarthas a écrit:Dans son Code orthographique et grammatical - ouvrage couronné par l'Académie française -, René Thimonnier explique que, parmi ses trois emplois, l'accent circonflexe sert à noter un a ou un e long et fermé, mais seulement devant un e sourd.Lefteris a écrit:Pour le circonflexe, il remplace souvent un -s, mais pas seulement. Cela peut être une autre lettre ou groupe de lettres disparues ou contractées. Gêner ou "blâme par exemple. Cela peut aussi noter une ancienne voyelle longue du grec ou du latin , comme symptôme ou infâme, de manière assez illogique puisque les dérivés ne portent plus cet accent.
D'où l'opposition normale de symptôme et symptomatique, de cône et conique-conifère, de infâme et infamie-infamant, de pôle et polaire-polarité, de âcre-âcreté et acrimonie-acrimonieux, de grâce-disgrâce et gracieux-gracile, etc.
Il rajoute qu'il en va autrement dans les familles de câble, crâne, fût, jeûner, râteau, sûr, tâter, tempête et trône, qu'il étudie ensuite séparément.
Non, ça se lit facilement, les articles sont rédigés.Si on ne doit en avoir qu'un il faut avoir celui-là.Fifi a écrit:On verra par la suite si je tente le gros dictionnaire, mais j'ai peur d'être rebutée d'avance.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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