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- abernard319Je viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je suis actuellement professeur stagiaire en 2nde et 1ereSTI2D, j'ai commencé en septembre de cette année. Depuis le début il y a une question qui me taraude... celle de savoir quel support utiliser en classe pour donner cours aux élèves ! Je vous demande donc conseil. Je suis en pleine réflexion. En ces vacances de noël je doute beaucoup de tout ce que j'ai fait jusqu'à présent.
Au début j'allais au plus simple, j'écrivais mes cours sur une feuille, je rectifiais, je rajoutais des choses, il y avait des ratures partout. J'arrivais en cours et j'improvisais plus ou moins ce que j'allais leur faire recopier en m'aidant de mon brouillon.
J'ai vite réalisé que c'était du grand n'importe quoi, alors j'ai rajouté une étape de mise au propre. Je recopiais alors le cours qui était sur ma feuille au tableau.
Plus par défi technique et par souci de bien me présenter par rapport aux tuteurs et à l'inspecteur, j'ai ensuite décidé de taper à l'ordi tous mes cours en LateX. En faisant cela, j'ai remarqué qu'il suffisait de pas grand chose pour adapter ces cours en sorte de texte à trou. J'ai donc décidé de distribuer aux élèves mes cours, en laissant les "définitions", "théorèmes", "preuves", et certains exemples vierges pour qu'ils puissent les recopier.
J'ai remarqué que le fait de distribuer des poly aux élèves me permettait d'en écrire plus, de rajouter des éléments historiques, plus de détails dans les remarques pour leur faire comprendre l'intuition derrière chaque définition, chaque preuve, etc. et de gagner du temps pour pouvoir faire plus d'exercices, ce qui j'ai l'impression profite à l'ensemble des élèves : les plus faibles car on passe plus vite à une phase d'activité (ils n'écrivent/lisent de toute façon pas le cours) et les plus forts qui ont plus de matière à moudre.
J'ai aussi pris le parti de faire mes propres fiches d'exercices, ce qui a plusieurs avantages je pense : les élèves n'ont plus besoin de ramener le manuel en classe, mes élèves et moi ne nous perdons plus dans les centaines d'exercices du manuel mis dans le désordre, je mets des petites étoiles à côté des exos pour indiquer la difficulté pour qu'ils savent à quoi s'en tenir pour les DS, et les bons élèves ont directement sur leur fiche des exercices difficiles pour s’entraîner quand les autres continuent à poser des questions stupides sur des exercices d'application dont ils n'ont même pas lu la consigne.
Seulement voilà, ça fait un sacré tas de papier, et beaucoup de temps de préparation. Certains de mes proches trouvent ça bête de faire tous ces efforts alors que de toute façon ce qui est essentiel est déjà écrit dans le manuel, pourquoi ne pas s'en servir ? D'autant plus que j'aurais beau faire de mon mieux, je n'égalerai jamais la mise en page des manuels avec mes compétences en LateX, et la somme de tout ce qui est écrit dans un manuel vaut bien mes polycopiés.
Pourquoi ne pas tout simplement faire lire le manuel aux élèves en guise de cours ? Sans leur faire copier quoi que ce soit ? Et passer directement aux exercices, avec pour but de passer des séances où les élèves réfléchissent à des problèmes ouverts intéressants en se reportant en toute autonomie au cours du manuel ou aux exercices d'application pendant que je circule pour les aider ? D'autant plus que cela semble beaucoup plus correspondre à l'idéal qu'on nous vend à l'INSPE.
Oui je sais, écrire le cours est essentiel pour se l'approprier et l'apprendre efficacement. En fait je ferais bien recopier le manuel aux élèves parfois... Seulement j'imagine mal voir cela passer auprès d'eux, de leurs parents, des collègues, de l'inspection. Alors que si je recopie le cours d'un autre manuel avant de le recopier encore une fois au tableau et de le faire recopier aux élèves, cela revient exactement au même, sauf que cette fois ça fait pro. J'en ai marre de cette hypocrisie.
En fait j'ai l'impression que je passe mon temps à brasser du vent, les élèves refusent d'activer leurs neurones, les maths que l'on fait n'ont aucun intérêt puisqu'on est obligé de se limiter à des exercices bidons par manque de motivation de la part des élèves, qui ne veulent rien d'autre qu'appliquer bêtement des recettes toutes faites et engranger les notes. Quoi que je fasse finalement, polycopiés, cours au tableau, ou manuel, tout reviens au même.
Au début ma question devait tenir en quelques lignes, mais plus j'écris plus je me rends compte qu'en fait j'ai du mal à savoir comment organiser mon cours parce que je ne sais pas moi même qu'est ce que je cherche à faire avec mes élèves. Quels sont mes objectifs ? Quels sont vos objectifs et comment les mettez vous en oeuvre ?
Si vous avez des éléments de réponse je serais preneur ! Je n'oserai pas trop demander cela à ma tutrice en pleine vacances de Noël et l'inspecteur ne viendra pas avant longtemps...
Je suis actuellement professeur stagiaire en 2nde et 1ereSTI2D, j'ai commencé en septembre de cette année. Depuis le début il y a une question qui me taraude... celle de savoir quel support utiliser en classe pour donner cours aux élèves ! Je vous demande donc conseil. Je suis en pleine réflexion. En ces vacances de noël je doute beaucoup de tout ce que j'ai fait jusqu'à présent.
Au début j'allais au plus simple, j'écrivais mes cours sur une feuille, je rectifiais, je rajoutais des choses, il y avait des ratures partout. J'arrivais en cours et j'improvisais plus ou moins ce que j'allais leur faire recopier en m'aidant de mon brouillon.
J'ai vite réalisé que c'était du grand n'importe quoi, alors j'ai rajouté une étape de mise au propre. Je recopiais alors le cours qui était sur ma feuille au tableau.
Plus par défi technique et par souci de bien me présenter par rapport aux tuteurs et à l'inspecteur, j'ai ensuite décidé de taper à l'ordi tous mes cours en LateX. En faisant cela, j'ai remarqué qu'il suffisait de pas grand chose pour adapter ces cours en sorte de texte à trou. J'ai donc décidé de distribuer aux élèves mes cours, en laissant les "définitions", "théorèmes", "preuves", et certains exemples vierges pour qu'ils puissent les recopier.
J'ai remarqué que le fait de distribuer des poly aux élèves me permettait d'en écrire plus, de rajouter des éléments historiques, plus de détails dans les remarques pour leur faire comprendre l'intuition derrière chaque définition, chaque preuve, etc. et de gagner du temps pour pouvoir faire plus d'exercices, ce qui j'ai l'impression profite à l'ensemble des élèves : les plus faibles car on passe plus vite à une phase d'activité (ils n'écrivent/lisent de toute façon pas le cours) et les plus forts qui ont plus de matière à moudre.
J'ai aussi pris le parti de faire mes propres fiches d'exercices, ce qui a plusieurs avantages je pense : les élèves n'ont plus besoin de ramener le manuel en classe, mes élèves et moi ne nous perdons plus dans les centaines d'exercices du manuel mis dans le désordre, je mets des petites étoiles à côté des exos pour indiquer la difficulté pour qu'ils savent à quoi s'en tenir pour les DS, et les bons élèves ont directement sur leur fiche des exercices difficiles pour s’entraîner quand les autres continuent à poser des questions stupides sur des exercices d'application dont ils n'ont même pas lu la consigne.
Seulement voilà, ça fait un sacré tas de papier, et beaucoup de temps de préparation. Certains de mes proches trouvent ça bête de faire tous ces efforts alors que de toute façon ce qui est essentiel est déjà écrit dans le manuel, pourquoi ne pas s'en servir ? D'autant plus que j'aurais beau faire de mon mieux, je n'égalerai jamais la mise en page des manuels avec mes compétences en LateX, et la somme de tout ce qui est écrit dans un manuel vaut bien mes polycopiés.
Pourquoi ne pas tout simplement faire lire le manuel aux élèves en guise de cours ? Sans leur faire copier quoi que ce soit ? Et passer directement aux exercices, avec pour but de passer des séances où les élèves réfléchissent à des problèmes ouverts intéressants en se reportant en toute autonomie au cours du manuel ou aux exercices d'application pendant que je circule pour les aider ? D'autant plus que cela semble beaucoup plus correspondre à l'idéal qu'on nous vend à l'INSPE.
Oui je sais, écrire le cours est essentiel pour se l'approprier et l'apprendre efficacement. En fait je ferais bien recopier le manuel aux élèves parfois... Seulement j'imagine mal voir cela passer auprès d'eux, de leurs parents, des collègues, de l'inspection. Alors que si je recopie le cours d'un autre manuel avant de le recopier encore une fois au tableau et de le faire recopier aux élèves, cela revient exactement au même, sauf que cette fois ça fait pro. J'en ai marre de cette hypocrisie.
En fait j'ai l'impression que je passe mon temps à brasser du vent, les élèves refusent d'activer leurs neurones, les maths que l'on fait n'ont aucun intérêt puisqu'on est obligé de se limiter à des exercices bidons par manque de motivation de la part des élèves, qui ne veulent rien d'autre qu'appliquer bêtement des recettes toutes faites et engranger les notes. Quoi que je fasse finalement, polycopiés, cours au tableau, ou manuel, tout reviens au même.
Au début ma question devait tenir en quelques lignes, mais plus j'écris plus je me rends compte qu'en fait j'ai du mal à savoir comment organiser mon cours parce que je ne sais pas moi même qu'est ce que je cherche à faire avec mes élèves. Quels sont mes objectifs ? Quels sont vos objectifs et comment les mettez vous en oeuvre ?
Si vous avez des éléments de réponse je serais preneur ! Je n'oserai pas trop demander cela à ma tutrice en pleine vacances de Noël et l'inspecteur ne viendra pas avant longtemps...
- Isis39Enchanteur
Bonjour.
Tu devrais mettre "Mathématiques" dans le titre, cela attirera les collègues de ta matière.
Tu devrais mettre "Mathématiques" dans le titre, cela attirera les collègues de ta matière.
- MathadorEmpereur
C'est envisageable (et je l'ai vu pratiqué en maths en collège par une collègue expérimentée); pour ce qui est d'une éventuelle justification, rappelle-toi que le manuel est rendu ou revendu (selon la région) à la fin de l'année et que la trace écrite du cahier est le seul support qui reste chez eux.abernard319 a écrit:Oui je sais, écrire le cours est essentiel pour se l'approprier et l'apprendre efficacement. En fait je ferais bien recopier le manuel aux élèves parfois... Seulement j'imagine mal voir cela passer auprès d'eux, de leurs parents, des collègues, de l'inspection.
Je l'ai fait à plusieurs reprises cette année (mais je n'enseigne plus les maths). Si tu le fais, réfléchis bien à la manière dont tu envisages l'appropriation par les élèves de ce support qui n'a pas eu l'occasion (et pour cause) d'être adapté aux éventuelles activités d'introduction que tu as pu faire ni à l'indigence de leur vocabulaire.
As-tu essayé les TD ramassés et notés ? J'ai pu observer de mon côté que cela améliorait significativement la mise au travail des élèves en STMG.abernard319 a écrit:En fait j'ai l'impression que je passe mon temps à brasser du vent, les élèves refusent d'activer leurs neurones, les maths que l'on fait n'ont aucun intérêt puisqu'on est obligé de se limiter à des exercices bidons par manque de motivation de la part des élèves, qui ne veulent rien d'autre qu'appliquer bêtement des recettes toutes faites et engranger les notes. Quoi que je fasse finalement, polycopiés, cours au tableau, ou manuel, tout reviens au même.
C'est un bon signe que tu te poses ces questions. Je pourrai cependant difficilement t'aider à répondre.abernard319 a écrit:Au début ma question devait tenir en quelques lignes, mais plus j'écris plus je me rends compte qu'en fait j'ai du mal à savoir comment organiser mon cours parce que je ne sais pas moi même qu'est ce que je cherche à faire avec mes élèves. Quels sont mes objectifs ? Quels sont vos objectifs et comment les mettez vous en oeuvre ?
Si vous avez des éléments de réponse je serais preneur ! Je n'oserai pas trop demander cela à ma tutrice en pleine vacances de Noël et l'inspecteur ne viendra pas avant longtemps...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Pat BÉrudit
Pour ce qui est du cours, j'ai parfois la question "mais pourquoi vous nous le faites écrire au lieu de le donner photocopié / de lire celui du manuel ?"
Je réponds par la nécessité d'écrire le cours pour se l'approprier, et j'insiste ensuite sur le fait que je ne fais noter que l'essentiel. Je leur dis que le cours du livre est plus riche, avec éventuellement des explications complémentaires que je ne donne qu'à l'oral et qu'ils pourront retrouver là-bas ; mais je tiens à leur faire écrire ce qui, selon moi, doit être retenu, ainsi qu'un exemple d'exercice rédigé en guise d'exemple (pour lequel je suis rarement totalement en accord avec les manuels), et parfois une démonstration d'un théorème, quand ça s'y prête : la lire ne suffit pas à la comprendre et s'approprier la démarche (et la plupart des manuels squizzent les démonstrations).
J'en profite pour leur montrer des abréviations, et les notations mathématiques sont tellement utiles pour gagner du temps... (en lycée, bien sûr, je le faisais bien moins en collège)
Leur donner un cours tout fait, ça prend un temps fou à préparer, et j'ai rarement le temps, et, pour moi, ils se l'approprient moins bien. Je ne fais ça que pour des révisions ou des choses simples et sans importance et/ou très longues à écrire (ex : stats), sous forme de cours à trou.
Pour le reste... Les mettre au boulot, c'est l'essentiel problème ! Pour les exercices un peu complexes, les TD notés par petits groupes de 2-3 marchent très bien, mais ne leur apprennent pas l'efficacité (ils mettent le double de temps que lorsqu'ils sont seuls, et pourtant je leur annonce qu'au prochain DS ils devront être capables de faire le même exo en 25 minutes) ; les petits exos d'application directe avec promesse d'avoir une mini-interro du même type dans les jours qui suivent, ça fonctionne aussi.
Il m'est arrivé de différencier avec de petits exos d'application simple pour les 2/3 voire 3/4 de la classe, où je circule dans les rangs sans les lâcher, avec en parallèle des problèmes plus complexes à faire en autonomie pour les meilleurs, relégués au fond de la classe.
Quant aux activités d'introduction, je sais d'avance que les 3/4 vont attendre que les quelques bons élèves les réussissent et qu'on fasse ensuite la mise en commun, y'a pas d'enjeu pour eux... donc j'en fais moins.
Je réponds par la nécessité d'écrire le cours pour se l'approprier, et j'insiste ensuite sur le fait que je ne fais noter que l'essentiel. Je leur dis que le cours du livre est plus riche, avec éventuellement des explications complémentaires que je ne donne qu'à l'oral et qu'ils pourront retrouver là-bas ; mais je tiens à leur faire écrire ce qui, selon moi, doit être retenu, ainsi qu'un exemple d'exercice rédigé en guise d'exemple (pour lequel je suis rarement totalement en accord avec les manuels), et parfois une démonstration d'un théorème, quand ça s'y prête : la lire ne suffit pas à la comprendre et s'approprier la démarche (et la plupart des manuels squizzent les démonstrations).
J'en profite pour leur montrer des abréviations, et les notations mathématiques sont tellement utiles pour gagner du temps... (en lycée, bien sûr, je le faisais bien moins en collège)
Leur donner un cours tout fait, ça prend un temps fou à préparer, et j'ai rarement le temps, et, pour moi, ils se l'approprient moins bien. Je ne fais ça que pour des révisions ou des choses simples et sans importance et/ou très longues à écrire (ex : stats), sous forme de cours à trou.
Pour le reste... Les mettre au boulot, c'est l'essentiel problème ! Pour les exercices un peu complexes, les TD notés par petits groupes de 2-3 marchent très bien, mais ne leur apprennent pas l'efficacité (ils mettent le double de temps que lorsqu'ils sont seuls, et pourtant je leur annonce qu'au prochain DS ils devront être capables de faire le même exo en 25 minutes) ; les petits exos d'application directe avec promesse d'avoir une mini-interro du même type dans les jours qui suivent, ça fonctionne aussi.
Il m'est arrivé de différencier avec de petits exos d'application simple pour les 2/3 voire 3/4 de la classe, où je circule dans les rangs sans les lâcher, avec en parallèle des problèmes plus complexes à faire en autonomie pour les meilleurs, relégués au fond de la classe.
Quant aux activités d'introduction, je sais d'avance que les 3/4 vont attendre que les quelques bons élèves les réussissent et qu'on fasse ensuite la mise en commun, y'a pas d'enjeu pour eux... donc j'en fais moins.
- MathadorEmpereur
Pour le coup, je n'ai pas été convaincu par les TD en groupe (testé en 5e et 2de). En 1ère STMG, j'avais profité du faible effectif de ma classe pour ramasser de façon individuelle, et je pense que c'est nécessaire pour les exercices d'application (à moins que tu parles d'exercices à prise d'initiative pour travailler les compétences plutôt que les capacités ?).Pat B a écrit:Pour les exercices un peu complexes, les TD notés par petits groupes de 2-3 marchent très bien, mais ne leur apprennent pas l'efficacité (ils mettent le double de temps que lorsqu'ils sont seuls, et pourtant je leur annonce qu'au prochain DS ils devront être capables de faire le même exo en 25 minutes) ; […]
Je pense que de ce côté il y a des moyens d'inciter à la participation de tous les élèves. Je pense par exemple au système d'ardoise de participation des îlots bonifiés (attention, il faut être vraiment organisé pour mener à bien le système, ce que je n'étais pas assez), mais les collègues de LV auront peut-être d'autres stratégies intéressantes à proposer.Pat B a écrit:Quant aux activités d'introduction, je sais d'avance que les 3/4 vont attendre que les quelques bons élèves les réussissent et qu'on fasse ensuite la mise en commun, y'a pas d'enjeu pour eux... donc j'en fais moins.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Pat BÉrudit
Mathador a écrit:Pour le coup, je n'ai pas été convaincu par les TD en groupe (testé en 5e et 2de). En 1ère STMG, j'avais profité du faible effectif de ma classe pour ramasser de façon individuelle, et je pense que c'est nécessaire pour les exercices d'application (à moins que tu parles d'exercices à prise d'initiative pour travailler les compétences plutôt que les capacités ?).Pat B a écrit:Pour les exercices un peu complexes, les TD notés par petits groupes de 2-3 marchent très bien, mais ne leur apprennent pas l'efficacité (ils mettent le double de temps que lorsqu'ils sont seuls, et pourtant je leur annonce qu'au prochain DS ils devront être capables de faire le même exo en 25 minutes) ; […]
Je fais des TD en petits groupe pour des problème avec prise d'initiative, oui, des exercice type tâche complexe, notamment de modélisation. Pas pour des exercices d'application directe du cours ou très guidés (enfin... parfois il y a un court exercice guidé, puis un autre à prise d'initiative, le premier pour s'entraîner au prochain DS et le second pour approfondir). En fait, j'en fais très rarement, environ une fois par mois, parce que je n'ai pas le temps vu le programme hyper chargé... mais ce sont des séances où ils bossent pas mal (même s'ils avancent tout doucement puisqu'il faut argumenter, expliquer son point de vue, convaincre les autres). Par contre, j'en faisais vraiment très peu en STMG, je trouvais qu'ils manquaient trop d'autonomie et de motivation.
Après, pour moi, compétence ou capacité, c'est à peu près la même chose, ça me fait bien rire qu'on essaie de distinguer tout ça... bref, tu me causes une langue que je ne comprends pas !
Et les activités d'intro, je rectifie : tout le monde fait la première question généralement très simple, et beaucoup s'arrêtent dès que ça ressemble à des maths...
- MoonchildSage
La mise en page des manuels actuels est à mon avis davantage un problème qu'une qualité et reflète des choix qui me semblent très discutables. Il y a plein de jolies couleurs mais tout est complètement bordélique : le cours est noyé entre les activités d'introduction, les encarts historiques et les points-méthodes ; les démonstrations sont renvoyées aux exercices ; les exercices sont mal organisés...abernard319 a écrit:Seulement voilà, ça fait un sacré tas de papier, et beaucoup de temps de préparation. Certains de mes proches trouvent ça bête de faire tous ces efforts alors que de toute façon ce qui est essentiel est déjà écrit dans le manuel, pourquoi ne pas s'en servir ? D'autant plus que j'aurais beau faire de mon mieux, je n'égalerai jamais la mise en page des manuels avec mes compétences en LateX, et la somme de tout ce qui est écrit dans un manuel vaut bien mes polycopiés.
Je crois qu'après quelques petites années d'expérience, il est finalement assez facile de pondre un cours et des fiches d'exercices qui seront certes plus austères mais en définitive beaucoup plus lisibles que n'importe lequel de ces manuels. Cela demande du temps au début, mais tu peux répondre à tes proches que ce travail sera rentabilisé sur la durée.
Si c'est ce qu'on vous vend à l'INSPE alors c'est un signe que cette façon de faire est plutôt inefficace et donc à éviter ; généralement, cette boussole indique le sud.abernard319 a écrit:Pourquoi ne pas tout simplement faire lire le manuel aux élèves en guise de cours ? Sans leur faire copier quoi que ce soit ? Et passer directement aux exercices, avec pour but de passer des séances où les élèves réfléchissent à des problèmes ouverts intéressants en se reportant en toute autonomie au cours du manuel ou aux exercices d'application pendant que je circule pour les aider ? D'autant plus que cela semble beaucoup plus correspondre à l'idéal qu'on nous vend à l'INSPE.
Même si les élèves étaient assez autonomes pour se reporter au cours du manuel (ils ne le sont pas car, pour être autonome, il faut avoir de solides bases disciplinaires qu'ils ne possèdent pas pour la plupart), les défauts des manuels que j'évoque plus haut les rendent quasiment inexploitables.
C'est ce que disent beaucoup de collègues et le propos est aussi revenu à la mode chez certains inspecteurs depuis quelques années mais je ne suis pas persuadé que ce soit si essentiel, du moins pas au lycée. Avec les corrections d'exercices, il y a suffisamment de contenu mathématique à faire copier aux élèves en classe sans forcément imposer que ce soit aussi le cas pour l'intégralité du cours.abernard319 a écrit:Oui je sais, écrire le cours est essentiel pour se l'approprier et l'apprendre efficacement.
Je reste très sceptique face à l'idée qu'il serait indispensable d'écrire quelque chose pour le mémoriser, surtout en maths où j'observe que l'activité de recopiage des élèves est très souvent dénuée de toute forme de réflexion et n'aide en rien à prendre du recul par rapport à la notion étudiée.
Et puis, si certains élèves ont absolument besoin d'écrire pour s'approprier le cours (ce qui me semble plutôt révéler des faiblesses qui ne pourront pas indéfiniment être palliées de cette façon), tu peux toujours leur conseiller de recopier tes polys avec une présentation qui leur conviendra mieux.
A moins d'avoir la chance d'exercer dans un écosystème préservé ou d'avoir de sérieuses difficulté à percevoir la réalité, je crois que nous sommes nombreux à partager ton impression.abernard319 a écrit:En fait j'ai l'impression que je passe mon temps à brasser du vent, les élèves refusent d'activer leurs neurones, les maths que l'on fait n'ont aucun intérêt puisqu'on est obligé de se limiter à des exercices bidons par manque de motivation de la part des élèves, qui ne veulent rien d'autre qu'appliquer bêtement des recettes toutes faites et engranger les notes.
Bienvenu dans l'Education Nationale.
C'est pas faux.abernard319 a écrit:Quoi que je fasse finalement, polycopiés, cours au tableau, ou manuel, tout reviens au même.
Il ne faut pas s'attendre à ce que telle ou telle façon de faire fasse des miracles (souvent, ce que tu gagnes d'un côté, tu le perds de l'autre) mais, en revanche, tu peux en trouver une avec laquelle tu seras plus à l'aise et ce n'est pas du tout négligeable.
Je te conseillerai de ne pas trop espérer de l'inspecteur qu'il apporte des réponses à tes questions, tu risquerais d'être très déçu puisqu'il est surtout là pour transmettre la parole officielle avec son lot d'injonctions contradictoires et pour faire la promotion de la dernière poudre de perlimpinpin pédagogique.abernard319 a écrit:Au début ma question devait tenir en quelques lignes, mais plus j'écris plus je me rends compte qu'en fait j'ai du mal à savoir comment organiser mon cours parce que je ne sais pas moi même qu'est ce que je cherche à faire avec mes élèves. Quels sont mes objectifs ? Quels sont vos objectifs et comment les mettez vous en oeuvre ?
Si vous avez des éléments de réponse je serais preneur ! Je n'oserai pas trop demander cela à ma tutrice en pleine vacances de Noël et l'inspecteur ne viendra pas avant longtemps...
Et par prudence, il vaudrait peut-être mieux éviter de lui avouer que tu ne sais pas vraiment ce que tu cherches à faire avec les élèves car, si tu tombes sur un petit cerbère, c'est typiquement le genre de chose qui te serait reprochée. Pareil en cas de visite d'un formateur : il n'est pas rare que ces gens-là attendent que les stagiaires sachent se fixer des objectifs et des modalités de mise en oeuvre (et pourtant c'est une mission à peu près impossible quand on débute et qu'on navigue à vue) et certains apprécient peu les doutes sincères alors que, paradoxalement, ils incitent régulièrement à une auto-critique totalement formatée dans la pure tradition stalinienne.
- MathadorEmpereur
Désolé pour le langagePat B a écrit:Après, pour moi, compétence ou capacité, c'est à peu près la même chose, ça me fait bien rire qu'on essaie de distinguer tout ça... bref, tu me causes une langue que je ne comprends pas !
D'un autre côté, lorsque je vois que le programme de cycle 3 n'est pas bien maîtrisé en lycée, je peux comprendre qu'ils soient peu motivés pour chercher l'activité s'ils n'ont pas un petit coup de pied au derche.Pat B a écrit:Et les activités d'intro, je rectifie : tout le monde fait la première question généralement très simple, et beaucoup s'arrêtent dès que ça ressemble à des maths...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- KirthNiveau 9
Je ne saurais t'apporter "la" bonne solution, surtout que je n'enseigne pas les mathématiques. Mais je tiens à dire que vu tout ce que tu as raconté, tu t'es beaucoup remis en question et as beaucoup progressé en quelques mois. Tes élèves, même s'ils ne s'en rendent pas forcément compte, ont beaucoup de chance de t'avoir !
Pour le cours, le moyen le plus efficace est celui que tu préfères, car c'est celui dans lequel tu seras le plus à l'aise et le plus crédible.
Je comprends l'envie de vouloir faire ses propres fiches d'exercices, mais cela demande beaucoup de temps, et il faut peut-être sacrifier cette partie quitte à la remettre en place dans quelques années. Personnellement, je varie selon les séquences d'enseignement : lorsque les exercices du manuel me conviennent je ne m'inflige pas de temps de préparation supplémentaire. Parfois, ils ne me conviennent pas : je le dis clairement aux élèves et donne donc une feuille d'exercices maison. Et la séquence d'après, retour au manuel...
Dernière chose, je pense que la méthode la plus adaptée à tes élèves dépend aussi des élèves et des classes donc fais confiance à ton ressenti.
En relisant, je ne t'ai pas apporté grand chose... Courage quand même !
Pour le cours, le moyen le plus efficace est celui que tu préfères, car c'est celui dans lequel tu seras le plus à l'aise et le plus crédible.
Je comprends l'envie de vouloir faire ses propres fiches d'exercices, mais cela demande beaucoup de temps, et il faut peut-être sacrifier cette partie quitte à la remettre en place dans quelques années. Personnellement, je varie selon les séquences d'enseignement : lorsque les exercices du manuel me conviennent je ne m'inflige pas de temps de préparation supplémentaire. Parfois, ils ne me conviennent pas : je le dis clairement aux élèves et donne donc une feuille d'exercices maison. Et la séquence d'après, retour au manuel...
Dernière chose, je pense que la méthode la plus adaptée à tes élèves dépend aussi des élèves et des classes donc fais confiance à ton ressenti.
En relisant, je ne t'ai pas apporté grand chose... Courage quand même !
- Manu7Expert spécialisé
Moonchild a écrit:C'est ce que disent beaucoup de collègues et le propos est aussi revenu à la mode chez certains inspecteurs depuis quelques années mais je ne suis pas persuadé que ce soit si essentiel, du moins pas au lycée. Avec les corrections d'exercices, il y a suffisamment de contenu mathématique à faire copier aux élèves en classe sans forcément imposer que ce soit aussi le cas pour l'intégralité du cours.
Je reste très sceptique face à l'idée qu'il serait indispensable d'écrire quelque chose pour le mémoriser, surtout en maths où j'observe que l'activité de recopiage des élèves est très souvent dénuée de toute forme de réflexion et n'aide en rien à prendre du recul par rapport à la notion étudiée.
Et puis, si certains élèves ont absolument besoin d'écrire pour s'approprier le cours (ce qui me semble plutôt révéler des faiblesses qui ne pourront pas indéfiniment être palliées de cette façon), tu peux toujours leur conseiller de recopier tes polys avec une présentation qui leur conviendra mieux.
Ecrire un cours en classe, pour moi c'est très loin d'un simple recopiage d'un poly. Il y a tout un ensemble d'interactions indispensables de mon point de vue.
J'ai plusieurs arguments :
1/ comme nous sommes nous aussi obligés d'écrire, on montre l'exemple, et souvent on n'écrit beaucoup moins que dans un cours polycopié.
2/ le cours écrit est une référence claire et synthétique de ce qu'il faut savoir.
3/ l'échange ne se fait pas uniquement par le papier, il y a une mise en scène avec des codes (respect du silence), les élèves participent ou construisent le cours suite aux activités, lire ou voir une pièce de théatre ce n'est pas pareil.
4/ parfois je donne des polys "pour gagner du temps" mais je sais que je perds une partie de la classe... En tout cas je ne donne plus de cours à trou car c'est la cata, les trous ne sont jamais remplis correctement par de nombreux élèves. A la limite je demande d'écrire les résultats des exemples pour véririfer qu'ils suivent pendant les explications...
5/ les livres ne donnent jamais la version qui nous plait, il y aura toujours un écart entre la vision du livre et la notre, les très bons élèves seront enrichis par ces deux versions mais les autres risquent de se perdre.
6/ expliquer et écrire un cours c'est pour moi le moment le plus intense du métier avec les premiers exercices d'application, c'est le moment le plus agréable, on voit si ça passe ou pas. C'est un peu comme en cuisine, ce n'est pas tout d'avoir un livre de recettes.
7/ chaque cours est différent même quand on écrit deux fois la même chose le même jour.
8/ si j'avais du apprendre les maths dans des livres, je n'aurai jamais pu essayer de montrer à l'auteur que j'étais meilleur que lui...
Une chose me semble indispensable c'est un cours de référence clair. Ma fille en seconde n'a pas de cours, et c'est finalement très difficile de combler ce vide. Nous lui donnons nos cours, mais ils ne correspondent pas, ceux des livres non plus, bref, il faut deviner ce que le prof attend à chaque chapitre, c'est vraiment fastidieux et pourtant nous (ses parents) sommes tous les deux profs de maths.
- Badiste75Habitué du forum
Je suis d’accord sur le principe que c’est beaucoup mieux de faire écrire. D’ailleurs c’est ce que je fais en SNT car là moins de place aux exercices, contrairement aux maths. Mais vu l’aspect encyclopédique des programmes au regard du volume horaire, il faut faire des choix : pour moi donner des polys n’est pas la panacée mais permet de gagner un temps précieux, temps que je réinvestis sur les exercices, le temps de recherche des élèves et les évaluations fréquentes. Qu’on m’ajoute au moins deux ou trois heures de maths pour le même programme et je ferai écrire tout le cours!
- MoonchildSage
Manu7 a écrit:Moonchild a écrit:C'est ce que disent beaucoup de collègues et le propos est aussi revenu à la mode chez certains inspecteurs depuis quelques années mais je ne suis pas persuadé que ce soit si essentiel, du moins pas au lycée. Avec les corrections d'exercices, il y a suffisamment de contenu mathématique à faire copier aux élèves en classe sans forcément imposer que ce soit aussi le cas pour l'intégralité du cours.
Je reste très sceptique face à l'idée qu'il serait indispensable d'écrire quelque chose pour le mémoriser, surtout en maths où j'observe que l'activité de recopiage des élèves est très souvent dénuée de toute forme de réflexion et n'aide en rien à prendre du recul par rapport à la notion étudiée.
Et puis, si certains élèves ont absolument besoin d'écrire pour s'approprier le cours (ce qui me semble plutôt révéler des faiblesses qui ne pourront pas indéfiniment être palliées de cette façon), tu peux toujours leur conseiller de recopier tes polys avec une présentation qui leur conviendra mieux.
Ecrire un cours en classe, pour moi c'est très loin d'un simple recopiage d'un poly. Il y a tout un ensemble d'interactions indispensables de mon point de vue.
J'ai plusieurs arguments :
1/ comme nous sommes nous aussi obligés d'écrire, on montre l'exemple, et souvent on n'écrit beaucoup moins que dans un cours polycopié.
2/ le cours écrit est une référence claire et synthétique de ce qu'il faut savoir.
3/ l'échange ne se fait pas uniquement par le papier, il y a une mise en scène avec des codes (respect du silence), les élèves participent ou construisent le cours suite aux activités, lire ou voir une pièce de théatre ce n'est pas pareil.
4/ parfois je donne des polys "pour gagner du temps" mais je sais que je perds une partie de la classe... En tout cas je ne donne plus de cours à trou car c'est la cata, les trous ne sont jamais remplis correctement par de nombreux élèves. A la limite je demande d'écrire les résultats des exemples pour véririfer qu'ils suivent pendant les explications...
5/ les livres ne donnent jamais la version qui nous plait, il y aura toujours un écart entre la vision du livre et la notre, les très bons élèves seront enrichis par ces deux versions mais les autres risquent de se perdre.
6/ expliquer et écrire un cours c'est pour moi le moment le plus intense du métier avec les premiers exercices d'application, c'est le moment le plus agréable, on voit si ça passe ou pas. C'est un peu comme en cuisine, ce n'est pas tout d'avoir un livre de recettes.
7/ chaque cours est différent même quand on écrit deux fois la même chose le même jour.
8/ si j'avais du apprendre les maths dans des livres, je n'aurai jamais pu essayer de montrer à l'auteur que j'étais meilleur que lui...
Une chose me semble indispensable c'est un cours de référence clair. Ma fille en seconde n'a pas de cours, et c'est finalement très difficile de combler ce vide. Nous lui donnons nos cours, mais ils ne correspondent pas, ceux des livres non plus, bref, il faut deviner ce que le prof attend à chaque chapitre, c'est vraiment fastidieux et pourtant nous (ses parents) sommes tous les deux profs de maths.
Ces arguments sont recevables, mais certains pourraient tout aussi bien plaider pour un cours polycopié. Afin d'éviter que ma réponse ne soient trop "hachée", je vais déroger un peu à la présentation habituelle du forum en recopiant en gras - et non en quote - tes arguments ; je crois que ce sera plus lisible ainsi.
1/ comme nous sommes nous aussi obligés d'écrire, on montre l'exemple, et souvent on n'écrit beaucoup moins que dans un cours polycopié.
2/ le cours écrit est une référence claire et synthétique de ce qu'il faut savoir.
La question est de trouver un compromis acceptable entre un cours synthétique et un cours complet. L'écriture au tableau favorise le caractère synthétique mais cela se fait parfois au détriment de certaines remarques concernant un cas particulier ou une petite subtilité qu'on laisse de côté par manque de temps ; si on ajoute les exemples de référence et la nécessité de faire correctement des démonstrations, en lycée, on arrive assez vite à un contenu qui est relativement lourd comme le soulignait Badiste. Il y aussi le risque de recourir à des raccourcis discutables tels que ceux qu'on trouve sur de nombreux corrigés en ligne, y compris sur le site de l'APMEP (des flèches d'implication à la place de "donc", des abus de notation du genre f(x)=x²+1>0, des acronymes comme TVI, HR...).
Avec un cours polycopié, on peut réfléchir en amont à certains détails tels que l'ordre dans lequel on va enchaîner les arguments et les calculs ou encore la formulation précise de certaines phrases, ce qui abonde dans le sens de la clarté tandis que quand on refait une démonstration en live il y a plus de "flottement" (avec une bonne classe ce n'est pas préjudiciable, mais avec des élèves fragiles le moindre petit détail peut devenir un obstacle et la concision n'est pas toujours une bonne chose - par exemple, à chaque fois que j'essaie de gagner du temps en passant une étape simple de calcul, je finis par en perdre car j'ai droit à une question qui m'oblige ensuite à revenir sur ce point).
3/ l'échange ne se fait pas uniquement par le papier, il y a une mise en scène avec des codes (respect du silence), les élèves participent ou construisent le cours suite aux activités, lire ou voir une pièce de théatre ce n'est pas pareil.
7/ chaque cours est différent même quand on écrit deux fois la même chose le même jour.
C'est sans doute là que se trouvera notre plus gros désaccord : pour moi, les élèves ne construisent pas le cours dont le contenu est induit par les notions à étudier et est formalisé à l'avance par l'enseignant (les "activités", je ne connais pas ; j'ai bien quatre ou cinq fiches où j'ai écrit ce mot, mais ce ne sont rien de plus que de très banals exercices ou exemples d'introduction). Même si, selon le niveau de la classe on peut préparer une version allégée ou une version approfondie, j'irais jusqu'à dire que ce contenu est relativement figé avant d'entrer en classe. Les interactions avec les élèves ne sont évidemment jamais totalement identiques et il y peut toujours apparaître un zeste d'improvisation, particulièrement lors de la correction des exercices, mais à mon avis la partie cours à proprement dire n'a pas de raison de varier significativement ; en fait, je n'adhère pas du tout à la vision du prof de maths qui construirait son cours en temps réel en se laissant porter par les vents pédagogiques qui soufflent dans sa classe avec à chaque fois un résultat différent.
La comparaison entre un cours de maths et une pièce de théâtre trouve à mon avis assez vite ses limites, mais je noterai quand même que, sauf dans le cas de certaines performances interactives, le contenu d'une pièce est entièrement fixé avant le spectacle et, surtout, personne ne prétend que, pour la comprendre, il serait nécessaire d'écrire à la main l'intégralité de son texte.
4/ parfois je donne des polys "pour gagner du temps" mais je sais que je perds une partie de la classe... En tout cas je ne donne plus de cours à trou car c'est la cata, les trous ne sont jamais remplis correctement par de nombreux élèves. A la limite je demande d'écrire les résultats des exemples pour véririfer qu'ils suivent pendant les explications...
C'est le principal inconvénient des polys, avec ou sans trou : ils favorisent la passivité chez les élèves qui y sont prédisposés - qui constituent parfois la majorité d'une classe.
Il est vrai que les trous des polys ne sont pas toujours remplis correctement, mais le cours écrit au tableau n'est généralement guère mieux recopié ; je crois que le problème est plus profond et ne relève pas du format adopté.
5/ les livres ne donnent jamais la version qui nous plait, il y aura toujours un écart entre la vision du livre et la notre, les très bons élèves seront enrichis par ces deux versions mais les autres risquent de se perdre.
Je suis d'autant plus d'accord que, comme je l'écrivais précédemment, je trouve les manuels actuels illisibles et inexploitables. Mais c'est un sujet indépendant du choix entre polys et cours écrit à la main.
6/ expliquer et écrire un cours c'est pour moi le moment le plus intense du métier avec les premiers exercices d'application, c'est le moment le plus agréable, on voit si ça passe ou pas. C'est un peu comme en cuisine, ce n'est pas tout d'avoir un livre de recettes.
8/ si j'avais du apprendre les maths dans des livres, je n'aurai jamais pu essayer de montrer à l'auteur que j'étais meilleur que lui...
Là encore, je n'ai pas d'objection si ce n'est que la phase où les élèves recopient un cours intégralement écrit au tableau ne me semble pas indispensable à son explication ou à l'envie de surpasser l'enseignant.
Pour conclure, j'ai l'impression qu'on prête des vertus presque magiques au fait que les élèves copient un cours écrit au tableau, jusqu'à parfois considérer que cela constitue une étape indispensable dans son assimilation ; ce principe est souvent présenté comme une évidence, mais portant je trouve qu'il n'a justement rien d'évident : les dernières fois où j'ai essayé de l'appliquer, j'ai surtout eu affaire à des élèves qui manifestement faisaient du recopiage mot-à-mot sans le moindre début de compréhension, la preuve en étant les multiples questions totalement absurdes du genre "monsieur, la lettre c'est un x ou un n ?" alors qu'il n'y avait aucun n nulle part aux alentours. Bref, je ne suis pas du tout convaincu par la thèse voulant qu'écrire un cours à la main faciliterait forcément son appropriation, je me demande même si devoir gérer en temps réel la recopie n'est pas parfois un obstacle supplémentaire à une réelle compréhension ; je ne conteste pas la nécessité de faire écrire les élèves mais, au niveau lycée, je crois qu'il y a bien assez de matière pour cela avec les exercices sans qu'on en fasse un impératif pour le cours.
- SimeonNiveau 10
Expérimentalement, écrire un cours de maths au tableau favorise pas mal de chose dans les apprentissages, même si je n'arriverai pas à expliquer pourquoi.
Recopier le manuel me semble contre-productif, à chaque fois que j'ai du recopier un texte dans un livre, j'ai essayé de le faire le plus vite possible en me passant totalement du sens et j'ai l'impression que nous sommes nombreux à faire cela.
Passer par un poly (avec des exemples longs en guise de trous) fait gagner du temps, et il ne faut pas s'en priver. Un certain nombre de chapitre s'y prêtent bien, comme les stats, l'algo, ou les chapitres qui n'introduisent pas beaucoup de nouveautés.
Ecrire son cours au brouillon ne me choque pas, je le fais encore pour certains cours.
Recopier le manuel me semble contre-productif, à chaque fois que j'ai du recopier un texte dans un livre, j'ai essayé de le faire le plus vite possible en me passant totalement du sens et j'ai l'impression que nous sommes nombreux à faire cela.
Passer par un poly (avec des exemples longs en guise de trous) fait gagner du temps, et il ne faut pas s'en priver. Un certain nombre de chapitre s'y prêtent bien, comme les stats, l'algo, ou les chapitres qui n'introduisent pas beaucoup de nouveautés.
Ecrire son cours au brouillon ne me choque pas, je le fais encore pour certains cours.
- abernard319Je viens de m'inscrire !
Merci beaucoup pour vos réponses, vous m'avez donné du grain à moudre.
Pour l'instant je campe sur la méthode du polycopié avec trous avec fiches de TD perso. Je réalise que je prends du plaisir à réaliser ces documents, je suis à l'aise avec en classe, j'ai une base solide sur laquelle viennent s'appuyer les séances, et permettent une bonne articulation cours/exos.
Quitte à être un peu élitiste, je vais essayer de mon concentrer sur les bons aspects en classe, et sur les élèves sérieux et intéressés (j'ai la chance d'en avoir 2 ou 3). Mes fiches d'exos reflètent ce choix, j'essaie de niveler le niveau par le haut, on verra bien comment les autres réagirons.
Pour l'instant je campe sur la méthode du polycopié avec trous avec fiches de TD perso. Je réalise que je prends du plaisir à réaliser ces documents, je suis à l'aise avec en classe, j'ai une base solide sur laquelle viennent s'appuyer les séances, et permettent une bonne articulation cours/exos.
Quitte à être un peu élitiste, je vais essayer de mon concentrer sur les bons aspects en classe, et sur les élèves sérieux et intéressés (j'ai la chance d'en avoir 2 ou 3). Mes fiches d'exos reflètent ce choix, j'essaie de niveler le niveau par le haut, on verra bien comment les autres réagirons.
- Manu7Expert spécialisé
@ Moonchild : je suis d'accord avec toi sur le fait que ce n'est pas le recopiage qui est important. Pour moi le processus de mémorisation vient de toute la mise en scène autour du recopiage. Pour ma part, j'appelle "activité" tout ce qui permet de découvrir une nouvelle notion, et donc je parle de construction du cours avec les élèves quand je leur demande de faire le lien entre l'activté et la notion de cours qu'on doit noter : définition, propriétés, etc... Je ne demande absolument pas leur construction, on le fait ensemble pour montrer la logique qui donne le cours que j'ai prévu à l'avance et qui est déjà taper, les différences entre le cours recopié et celui qui est prévu sont souvent minces. Je n'aime pas utiliser les abréviations. Dans le cours, j'insiste sur la présentation en montrant ce qu'on attend en devoir.
Je donne aussi mes cours photocopiés, car le recopiage est plus long c'est certain. Mais, je sais que je suis moins bon dans cette pratique, donc je le fais pour les chapitres moins compliqués. L'échange avec la classe n'est pas le même, c'est plus froid, plus passif.
Je donne aussi mes cours photocopiés, car le recopiage est plus long c'est certain. Mais, je sais que je suis moins bon dans cette pratique, donc je le fais pour les chapitres moins compliqués. L'échange avec la classe n'est pas le même, c'est plus froid, plus passif.
- ElietteNiveau 9
Moonchild a écrit:
Pour conclure, j'ai l'impression qu'on prête des vertus presque magiques au fait que les élèves copient un cours écrit au tableau, jusqu'à parfois considérer que cela constitue une étape indispensable dans son assimilation ; ce principe est souvent présenté comme une évidence, mais portant je trouve qu'il n'a justement rien d'évident : les dernières fois où j'ai essayé de l'appliquer, j'ai surtout eu affaire à des élèves qui manifestement faisaient du recopiage mot-à-mot sans le moindre début de compréhension, la preuve en étant les multiples questions totalement absurdes du genre "monsieur, la lettre c'est un x ou un n ?" alors qu'il n'y avait aucun n nulle part aux alentours.
Ha, je me rappelle, du temps où je ne donnais pas de polys et où ils recopiaient le cours du tableau, avoir lors d'une petit digression signalé à l'oral, qu'il ne fallait surtout pas copier ce que j'écrivais. Pour plus de sécurité, j'avais écrit, au dessus de ces quelques lignes hors sujet: Ne pas recopier !
Eh bien bingo, j'en vois un qui écrit au lieu d'écouter, et sur sa feuille, figurait en exergue du blabla bla hors sujet : Ne pas recopier ! .....
Je donne des polys désormais, comme ça tout le monde a au moins un cours propre. ça règle au passage bien des soucis avec tous les dys-quelque chose. En physique ça permet d'inclure figures, graphiques, schémas.
Tout ce qui est rappels de début de chapitre, définitions à connaitre une fois qu'on a fait le tour de la question à l'oral: je leur fais lire, en sautant d'un élève à l'autre: ils sont obligés de suivre.
Intercalées, des applications simples et très nombreuses, comme ça ils sont mis en action régulièrement pendant le cours.
En revanche ça nécessite d'être intraitable avec ceux qui n'ont pas amené leur poly, quitte à punir des mignons au début.
- ThomHabitué du forum
Eliette a écrit:
Ha, je me rappelle, du temps où je ne donnais pas de polys et où ils recopiaient le cours du tableau, avoir lors d'une petit digression signalé à l'oral, qu'il ne fallait surtout pas copier ce que j'écrivais. Pour plus de sécurité, j'avais écrit, au dessus de ces quelques lignes hors sujet: Ne pas recopier !
Eh bien bingo, j'en vois un qui écrit au lieu d'écouter, et sur sa feuille, figurait en exergue du blabla bla hors sujet : Ne pas recopier ! .....
Je donne des polys désormais, comme ça tout le monde a au moins un cours propre. ça règle au passage bien des soucis avec tous les dys-quelque chose. En physique ça permet d'inclure figures, graphiques, schémas.
Tout ce qui est rappels de début de chapitre, définitions à connaitre une fois qu'on a fait le tour de la question à l'oral: je leur fais lire, en sautant d'un élève à l'autre: ils sont obligés de suivre.
Intercalées, des applications simples et très nombreuses, comme ça ils sont mis en action régulièrement pendant le cours.
En revanche ça nécessite d'être intraitable avec ceux qui n'ont pas amené leur poly, quitte à punir des mignons au début.
Je partage bien cet avis.
Après, mon avis est à prendre avec des pincettes vu mon public (je suis en lycée pro, du coup, quand je compare avec les programmes du lycée, je pense que pour certains je ne serai pas un vrai prof de maths ), mais je gagne beaucoup de temps à pré formaté le document, préparer les graphiques avec les bonnes échelles, les cercles trigos, les figures quand leur construction n'est pas un must have.
Après, un élève passif le sera tout autant en recopiant en mode pop corn qu'en dormant pendant le survol d'un poly ...
Par contre je m'impose à chaque chapitre de dépasser les programmes et de faire une petite démonstration (ou au moins un petit exercice de rigueur dans l'écriture) sur feuille pour les élèves pour essayer d'inculquer quelques bases en prévision d'un éventuel post bac
- RmzZmrNiveau 1
Bonjour à tous, je me permets de déterrer ce sujet pour apporter ma pierre à l'édifice ainsi que pour poser quelques questions.
Une étude intitulé The Pen Is Mightier Than the Keyboard: Advantages of Longhand Over Laptop Note Taking indique qu'écrire le cours à la main serait plus efficace que la prise de note à l'aide de l'ordinateur et ce même si l'ordinateur est exclusivement utilisé pour la prise de note pendant le cours.
Alors cette étude ne traite a priori pas du format de cours : prise de note vs polycopié à trous vs polycopié mais je me disais que ça pourrait faire avancer la discussions bien que celle-ci ne soit plus active depuis un peu plus de deux mois.
Maintenant concernant mes questions : je suis un nouveau prof, je n'ai donc que très peu d'expérience dans le domaine et je vois qu'il y a désaccord sur le format du cours. Auriez-vous des études qui aillent dans un sens ou dans l'autre ?
Une étude intitulé The Pen Is Mightier Than the Keyboard: Advantages of Longhand Over Laptop Note Taking indique qu'écrire le cours à la main serait plus efficace que la prise de note à l'aide de l'ordinateur et ce même si l'ordinateur est exclusivement utilisé pour la prise de note pendant le cours.
Alors cette étude ne traite a priori pas du format de cours : prise de note vs polycopié à trous vs polycopié mais je me disais que ça pourrait faire avancer la discussions bien que celle-ci ne soit plus active depuis un peu plus de deux mois.
Maintenant concernant mes questions : je suis un nouveau prof, je n'ai donc que très peu d'expérience dans le domaine et je vois qu'il y a désaccord sur le format du cours. Auriez-vous des études qui aillent dans un sens ou dans l'autre ?
- Badiste75Habitué du forum
C’est une évidence que c’est mieux de tout faire écrire. Mais comme le temps de cours n’est pas infini (c’est le moins qu’on puisse dire dans ce contexte de réforme!), il faut faire des choix et, pour moi, vu le public que j’ai, c’est priorité aux exos en classe!! Du coup poly de cours (complets avec démo) expliqués au videoproj. Si j’avais le temps, je ferai écrire, si j’avais le temps je corrigerais les DS... si j’avais le temps... mais je n’ai pas le temps!
- BrindIfFidèle du forum
Cela n'a pas toujours été une évidence. L'usage d'un bon manuel, la mémorisation par coeur et le suivi attentif d'une démonstration n'étaient-ils pas considérés comme de meilleures méthodes à d'autres époques ?Badiste75 a écrit:C’est une évidence que c’est mieux de tout faire écrire.
J'ai parfois l'impression de faire tout écrire faute de mieux pour canaliser l'attention de mes élèves, et que de toutes façons certains recopient sans aucune intelligence des mots écrits.
- RmzZmrNiveau 1
BrindIf a écrit:Cela n'a pas toujours été une évidence. L'usage d'un bon manuel, la mémorisation par coeur et le suivi attentif d'une démonstration n'étaient-ils pas considérés comme de meilleures méthodes à d'autres époques ?Badiste75 a écrit:C’est une évidence que c’est mieux de tout faire écrire.
J'ai parfois l'impression de faire tout écrire faute de mieux pour canaliser l'attention de mes élèves, et que de toutes façons certains recopient sans aucune intelligence des mots écrits.
Merci pour vos réponses. Ça n'a pas l'air d'être une évidence pour tout le monde et c'est pour cela que je cherche de la littérature scientifique sur ce sujet.
- PrezboGrand Maître
BrindIf a écrit:Cela n'a pas toujours été une évidence. L'usage d'un bon manuel, la mémorisation par coeur et le suivi attentif d'une démonstration n'étaient-ils pas considérés comme de meilleures méthodes à d'autres époques ?Badiste75 a écrit:C’est une évidence que c’est mieux de tout faire écrire.
J'ai parfois l'impression de faire tout écrire faute de mieux pour canaliser l'attention de mes élèves, et que de toutes façons certains recopient sans aucune intelligence des mots écrits.
Je ne suis pas tout à fait d'accord... Quand j'étais au lycée puis en prépa (fin années 80, début 90), le cours était systématiquement recopié au tableau. Pas de fiches et encore moins de fiches à trou. Pourtant les manuels de l'époque étaient plutôt de meilleures qualité que ceux d'aujourd'hui, on aurait tout aussi bien pu nous dire "allez y lire le cours"...
A l'époque, l'idée qu'il fallait suivre le cours, le reformuler et le prendre en note ne faisant pas vraiment débat. Il a fallu que j'arrive en 5/2 pour que la prise de note deviennent facultative.
A tel point que quand j'ai été titularisé prof en 2002 (sans jamais être passé par un IUFM mais chut) je ne savais même pas vraiment qu'il existait d'autres méthodes. Ensuite, je suis tombé sur des classes de STI peu scolaires (euphémisme) ce qui m'a obligé à beaucoup moyenner sur la quantité d'écrit que je pouvais exiger des élèves.
Il m'arrive sur certains chapitres très bavards, comme les stats, de distribuer un cours à compléter que je commente en classe. Je suis aussi par curiosité allé voir des cours de collègues qui fonctionnent ainsi. Honnêtement, je n'ai pas été convaincu. Les lycées d'aujourd'hui n'arrivent pas à suivre une explication de façon continue s'ils ne sont pas occupés, ils décrochent et bavardent.
La prise de note en cours reste un outil puissant pour obliger à l'attention, développer les capacité de synthèse et réécriture, donner des habitudes de rédaction...
Quant à l'apprentissage par coeur, je pense qu'il n'a pas de sens en mathématiques à part sur quelques point annexes, mais c'est peut-être parce qu'il faut s'entendre sur ce qu'on met dans cette notion de "par coeur". (Je ne dis pas qu'un gros effort de mémorisation soit inutile.)
Je te rejoins sur un point : le cours magistral est un outil de gestion de classe, et il peut être tentant d'en abuser sur les classes pénibles à mettre au travail (le réflexe "tant qu'ils grattent, au moins ça les occupe"). Mais je n'ai pas non plus la recette miracle pour mettre en activité les classes qui n'ont envie ni de lire une consigne, ni de rédiger une solution. C'est justement sur les classes les plus faibles que les pédagogie de la "mise en activité" sont généralement en échec...
- Badiste75Habitué du forum
Complètement d’accord avec toi Prezbo.
- MoutonNiveau 5
C'est d'ailleurs un des reproches que j'ai pas mal entendu à l'IUFM : "plus les classes sont difficiles, plus les stagiaires se rassurent en faisant du magistral alors que ce n'est PAS DU TOUT ce qu'il faut faire"...Prezbo a écrit:
Je te rejoins sur un point : le cours magistral est un outil de gestion de classe, et il peut être tentant d'en abuser sur les classes pénibles à mettre au travail (le réflexe "tant qu'ils grattent, au moins ça les occupe"). Mais je n'ai pas non plus la recette miracle pour mettre en activité les classes qui n'ont envie ni de lire une consigne, ni de rédiger une solution. C'est justement sur les classes les plus faibles que les pédagogie de la "mise en activité" sont généralement en échec...
10 ans après, entre tenter une mise en autonomie au risque de voir Jean-Zlatan taper sur Jean-Neymar dès que j'ai le dos tourné ou bien avoir la paix en faisant gratter du cours, mon choix est très vite fait.
Et au moins, dans ces conditions, ce qui veulent bosser peuvent se concentrer... (ce qui n'est pas le cas pendant que je sépare Jean-Zlatan et Jean-Neymar...)
- BrindIfFidèle du forum
Complètement d'accord avec ça !Prezbo a écrit:Les lycées d'aujourd'hui n'arrivent pas à suivre une explication de façon continue s'ils ne sont pas occupés, ils décrochent et bavardent.
La prise de note en cours reste un outil puissant pour obliger à l'attention, développer les capacité de synthèse et réécriture, donner des habitudes de rédaction...
J'aimerais aussi avoir des sources plus solides.
Mon raisonnement ci-dessus s'appuyait sur deux discours entendus, mais je n'ai pas la référence :
- un prof à l'IUFM qui nous avait résumé des méthodes pédagogiques diverses à travers l'histoire, et qui disait qu'à certaines époques, prendre des notes était considéré comme moins bien (mais c'est très loin tout ça, et si ça se trouve il pipotait ?)
- une collègue de Neoprof spécialisée en écriture qui a régulièrement des élèves incapables de savoir ce qu'ils sont en train d'écrire.
Ma conviction perso, c'est qu'on apprend les méthodes de maths en les appliquant, ie en faisant les exos. C'est ma priorité en cours, faire en sorte que les élèves fassent les exos. Par réaction, ils sont très très demandeurs de cours magistraux et de jolis exos corrigés à recopier bien proprement dans leurs cahiers
Pour autant je fais aussi un cours avec les définitions, les règles essentielles et les méthodes, mais aussi court que possible.
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